Iris

Note: 2.92/5
(2.92/5 pour 13 avis)

Une histoire d'amour surnaturelle


Comès Les années (A SUIVRE) Love Stories

Iris, une jeune fille au mystérieux regard félin, n'a jamais connu son père. Elle n'a que 17 ans mais sa beauté ensorcelle déjà ceux qu'elle croise. Un beau jour, dans la forêt, elle rencontre un être étrange, une créature, mi-cerf, mi-humaine.Fascinée par cet étrange personnage, elle en tombe éperdument amoureuse, au grand désespoir de son chat, grisou, son protecteur spirituel, de sa mère, qui n'aime pas la voir roder avec cet homme étrange qu'elle a connu jadis, et de Ghislain, un jeune homme haineux, éperdument amoureux de la belle.... Entre tous ces protagonistes va se jouer une inextricable aventure, entre passé et présent, légendes ancestrales et culte chrétien, entre haine et passion .... Bienvenue dans un monde étrange, dans lequel l'étrange se matérialise dans les plus anodines des réalités...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1991
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Iris © Casterman 1991
Les notes
Note: 2.92/5
(2.92/5 pour 13 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

20/08/2002 | ArzaK
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Une chose est sûre, c'est que Comès est un grand dessinateur, et cet album le confirme s’il en était besoin. Et, comme toujours, il utilise un très sobre et beau Noir et Blanc, avec des décors naturels souvent superbes. Comme souvent aussi avec lui, une touche de fantastique, dans un univers isolé, dynamise plus ou moins une intrigue plutôt classique. Le monde de Féérie et ses habitants ajoute une touche de poésie un peu désuète. Alors, c’est sûr, cet album se laisse lire. Mais j’avoue que j’en attendais peut-être davantage, que l'histoire ronronne parfois trop, et que je ne sais pas si je le relirai. Mais un emprunt peut largement se justifier.

29/04/2017 (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
L'avatar du posteur McClure

Après lecture de La Belette, je reste encore sur ma faim avec Iris. La faute encore à une thématique qui, si elle n'est pas inintéressante, reste traitée avec une narration étouffante et un côté caricatural qui desservent le propos. C'est graphiquement par contre bien mieux réussi, notamment sur le plan des humains, toujours aussi beau dans le traitement animal, naturel et rituel. Ca reste superficiel dans le traitement, je n'ai pas été happé par ces rites païens ni par leur sens. On retrouve le même côté manichéen, dont ne semble pas savoir se séparer Comès. Et cet aspect dessert une oeuvre qui pourrait être magistrale. A mes yeux, Comès s'est fait le chantre d'une idéologie post soixanthuitarde restée à quai d'un idéal de vie ancestral, refusant le progrès. N'adhérant pas à cette philosophie jusqu'auboutiste, je n'arrive pas à rentrer dans son monde, malgré un trait merveilleux. Bref, je reste à quai, entre les 2* et 3*.

24/04/2012 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue boy

Une fois de plus, Didier Comes nous entraîne dans des histoires où le mystère règne en maître et les vieilles légendes refont surface… Une fois de plus, on tombe sous le charme, même s’il y a ce sentiment de déjà-vu par rapport à ses précédentes productions. Certes, c’est la griffe Comes, mais on se dit que l’auteur pourrait peut-être quitter parfois sa campagne sombre et explorer le vaste monde… Par ailleurs, cet album me semble moins marquant par rapport à Silence ou à La Belette, le scénario étant moins fouillé et trop simpliste par certains côtés. L’auteur aborde pourtant des thèmes qu’on ne pourrait plus évoquer aujourd’hui sans susciter l’ire des bien-pensants, en l’occurrence ici l’inceste. C’est ce qui me fascine toujours chez cet auteur, capable d’aborder des sujets graves avec une innocence presque enfantine. D’ailleurs Comes et tous ses héros, en particulier Silence, semblent ne faire qu’une seule et même personne… Cependant, il y a une chose que j’ai moins appréciée que dans les précédents albums sur le plan du graphisme. En effet, ces tâches noires incongrues disséminées un peu partout sur les cases comme des sangsues maléfiques, censées représenter les ombrages, ne sont pas du meilleur effet… Cela étant dit, je reste très attaché à cet auteur et à son univers, avec cette manière bien à lui de nous entraîner vers les portes du merveilleux, ces personnages à la fois simples et ambigus, souvent androgynes, ces croyances immémoriales, cette campagne sombre et primitive aux forêts moussues, bref, cette ode à l’écologie… en somme, des tas de choses qui nous ramènent à l’enfance…

11/05/2011 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
L'avatar du posteur PAco

Avec "Iris", Comès renoue avec les vieux cultes et nous replonge dans les légendes, comme il sait si bien le faire. Iris, jeune adolescente en mal d'amour va croiser les personnages mystiques qui composent le caneva de la mythologie celtique : le déesse mère est de retour ! Moi qui me suis pas mal penché sur le sujet (je vous renvoie d'ailleurs au très bon documentaire "La Grande Déesse : mythes et sanctuaires" de Jean Markale -un des spécialiste du sujet-), c'est toujours avec plaisir et curiosité que je plonge dans ce genre de BD. Et si certaines ne font qu'utiliser les ficelles commerciales de cette thématique, Comès maîtrise son sujet et ses références pour nous servir une très bonne BD. Si certains en restent à un "pas mal", comme j'ai failli le faire, c'est malheureusement je pense en comparaison de La Belette et Silence. C'est ce que j'ai fini par réaliser en faisant cette relecture de l'œuvre de Comès. Son malheur, c'est d'avoir produit 2 sublimes BD qui l'ont propulsé très haut. Du coup, on compare inévitablement ses productions suivantes à celles-ci. Ce que j'ai failli faire aussi... avant d'opter pour un "franchement bien" mérité. Tout d'abord le dessin de Comès est toujours aussi magique. Son noir & blanc magnifie ses récits, surtout comme ici quand il touche au mystique, à la mythologie et aux légendes. Ses planches sont un régal pour les yeux ! Cette fausse simplicité et ce style épuré sont vraiment uniques. La seule question qui me taraude toujours, c'est cette différence de traitement entre la nature et l'espèce humaine. Si la nature a souvent la part belle du talent de Comès, ses personnages sont souvent graphiquement traités de façon assez rigide. On lui reproche souvent le manque d'expressivité des visages par exemple. Alors, si c'est à mon avis volontaire, c'est le sens de ce choix qui reste plus flou pour moi... Est-ce pour remettre l'espèce humaine à sa place face à la nature ? Je serais curieux de lui demander. D'ailleurs, à quand un interview de Comès sur BDT ? :p Concernant le récit, Comès fait comme pour Iris. Il nous prend par la main et sous couvert de hasard nous emmène où il veut. Envoutés par son dessin, nous nous laissons guider et pénétrer petit à petit les mystères qui entourent la vie d'Iris, de ses origines à son destin. Les êtres surnaturels qu'elle découvre sont bien amenés, et assez originaux. J'ai beaucoup aimé l'incarnation de Merlin, et les anciens qui protègent sa maison. Et puis, la narration fait le reste : une fois lancé, on ne peut plus lâcher cette BD avant son terme : la magie opère ! Comès réussit donc avec "Iris" une très bonne BD, un très beau voyage initiatique dans ces contrées ensorcelées de la mythologie celtique.

26/10/2010 (modifier)

Le problème que je rencontre avec l’œuvre de Comès, c’est que je l’ai abordée avec Silence et La belette, soit ce que l’auteur a réalisé de mieux. Après des lectures de ce calibre, les autres albums de l’auteur ne sont malheureusement pas de taille à supporter la comparaison qui s’impose. Pas de chance pour ‘Iris’ : je viens justement de relire Silence ! ‘Iris’ entre trop directement dans une dimension mystique. Dès les premières pages, l’homme-cerf sort des tirades assommantes dans lesquelles il est question de « nuit de Sabbat », de « monde de féerie », etc. :O Ces délires relatifs aux croyances païennes se sont révélés tellement denses et soporifiques que je dois bien avouer m’être assez rapidement contenté de les parcourir en diagonale. Dans les derniers chapitres, il y a heureusement moins de blabla ; ça commence enfin à bouger. Mais, même si la fin de l’album relève le niveau, mon impression générale demeure plus que mitigée. Il ne me reste à présent plus que deux albums de Comès à découvrir, mais je crois qu’il vaut mieux pour eux que j’attende un moment avant de m’y intéresser…

22/05/2010 (modifier)

L’album est en carton habituel des anciennes éditions Casterman, le carton léger est fragile. Le nombre de planches est élevé, il faut faire attention au brochage. Côté dessin c’est du Comes habituel : noir et blanc pur. Toujours en milieu campagnard le noir et le blanc permettent des planches magnifiques de forêts, sous bois et papillons. Comes maîtrise complètement son sujet et l’univers féérique ici évoqué se traduit magnifiquement dans ces planches aux contrastes si marqués, à la sensibilité si touchante. Pour ceux qui ne connaissent pas un avertissement est nécessaire sur la différence de traitement entre la réalité de traitement du dessin des animaux et l’image stylisée des visages et paysages. Côté scénario nous découvrons une mère et sa fille dans une campagne profonde. La fille est curieuse de l’Amour, la sensualité est bien éveillée en elle et elle a envie de découvrir par elle-même la Vie. Autour d’elle un univers de contes et de bardes celtiques : les fées de la maison, le chat ancien sorcier, ce beau mâle aux cornes de cerf… Et puis ce prétendant jaloux aussi ! Face aux anciennes croyances à l’initiation, la mère qui sait veut tenter de protéger sa fille, peine perdue évidemment. Elle va succomber à ce désir de connaissance et au charme naturel du surnaturel. L’initiation passée elle fera partie du monde féérique. L’inceste aura lieu et coûtera cher puisque la société des hommes toujours violente et égoïste comme d’habitude la sanctionnera par la mort. Mais les légendes sont elles mortelles ? Les métamorphoses sont sublimes, et malgré le côté simpliste et volage de notre jeune héroïne le scénario est plus profond qu’il n’y parait à la première lecture. En effet de nombreux niveaux de lecture sont possibles allant au-delà de la simple aventure amoureuse initiatique de premier niveau. Rêve et réalité, mythes et légendes, anciennes croyances et nouveaux totems, égoïsme et ouverture, violence et tolérance, individualisme et protectionnisme, oubli et mémoire tous ces thèmes sont abordés sous un aspect quotidien au travers de la jeunesse insouciante et cuiseuse malgré les dangers. Les allusions celtiques apportent le traitement des croyances qui meurent avec émotion. Cet album n’est pas aussi fort que Silence ou La Belette mais reste de bon niveau. L’avoir n’est pas indispensable si vous n’êtes pas fan de Comes.

08/04/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J'aime ces histoires et j'aime ces ambiances un peu mystérieuse. Une jeune fille de 17 ans qui n'a jamais connu son père va tomber amoureuse d'un être étrange venu de la forêt au grand dam de son matou protecteur, de son prétendant et de sa mère. L'histoire va également se voir opposer les rites anciens avec le christianisme. Le trait ressemble tellement à celui de Chabouté, un autre auteur qui compte parmi mes préférés. Je ne suis pourtant pas à l'origine un adepte du dessin noir et blanc. Néanmoins, en l'espèce, c'est tellement beau car on oscille sur des variations d'ombres et de lumières. Il est dommage que les thèmes traités le soient de manière si conventionnelle sans aucune originalité. Et puis, le rapprochement entre l'enchanteur Merlin et ce chat a brisé un peu l'ambiance. Cependant, la narration demeure toutefois captivante.

20/01/2008 (MAJ le 20/12/2008) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Ce n'est pas mon Comès préféré, mais je lui trouve certaines qualités. Par exemple, j'aime beaucoup le chat qui parle. Il est sympathique et il dit les meilleurs dialogues du récit. J'adore son franc parler et sa manière de dire tout ce qu’il pense. Quant à l'histoire, elle se laisse lire même s'il ne se passe pas grand chose en fin de compte. En gros, une adolescente subit une initiation mythique et est fiancée à un esprit féerique. C'est un peu maigre malgré le fait qu'on retrouve certains thèmes que Comès affectionne. C'est plus une lecture que je recommanderais aux grands fans de Comès car les autres risquent de s'ennuyer.

31/03/2008 (modifier)

Encore une belle histoire de Comès. Bien que je n'adhère pas trop à l'idée des yeux de chat du personnage féminin, le caractère du récit demeure très fort: initiation, redécouverte d'un état d'esprit ancestral, l'ambiance d'"Iris" traduit très bien le mystère, la préhistoire, les racines du monde, l'opposition entre esprit bigot et esprit ouvert. Mention très bien au chat/Merlin, qui apporte une touche surréaliste presque humoristique, et fort à propos. La peur d'un monde inconnu et sa découverte est encore le centre d'intérêt de Comès et c'est tant mieux, car il en offre des variantes sans se répéter.

31/12/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Note approximative : 2.5/5 Dans la lignée de La maison où rêvent les arbres et La Belette, Comes retrouve dans Iris son thème favori de la confrontation entre les anciennes croyances et le christianisme, entre la nature et la société humaine, entre le monde des fées et le monde terre à terre des hommes. Son dessin y est semblable à son style typique. Je le trouve moins stylé et moins joli que dans La Belette ou dans Silence, comme s'il était dessiné un peu trop rapidement. Et comme dans Les Larmes du Tigre et d'autres albums, les animaux ont un côté réalise qui tranche assez désagréablement avec le côté stylisé du reste des planches. Quant à l'histoire, elle se laisse lire. Contrairement à certains autres albums de Comes, il n'y a pas ce petit côté hermétique qui fait que le lecteur a un peu de mal à entrer dans l'histoire par moment. Ici, le personnage du chat/merlin permet de donner une vraie touche d'humanité de par ses dialogues et ses comportements, ce qui permet de bien intégrer le lecteur à l'histoire. Mais par contre, il faut bien avouer qu'il ne se passe pas grand chose dans cette BD. Le scénario pourrait se résumer en une phrase et cela donne franchement une impression de légèreté quand on en vient à finir le récit. Il n'en ressort vraiment pas grand chose.

11/09/2005 (modifier)