Des cases sans aucune couleur, les tons varient du plus profond des noirs au blanc le plus éclatant, dans ces cases, des images baignées de lumière, d'où se détachent de sèches silhouettes toutes en longueurs aux contours floutés. Ce parti pris graphique est surprenant, non seulement c'est très beau, mais cela évoque de vieilles images surgies d'un autre temps, des images accrocheuses, sans vraie netteté que l'on contemple plutôt que de regarder. Comme s'il s'agissait d'un rêve.
Les dessins ne sont pas d'un genre courant mais ils forment une ambiance unique, irréelle...
Quoi de mieux pour illustrer le périple de Siméon Ivanovitch?
On est en 1917, dans une Russie en pleine révolution, dans ce contexte nous allons suivre Siméon Ivanovitch, un homme lâche et calculateur, un survivant prêt à toutes les bassesses pour accomplir son destin. Siméon est un personnage peu commun, d'apparence fragile, il va pourtant traverser toutes les épreuves, si il y laissera souvent des plumes, il ne sera jamais brisé.
Siméon est un personnage que l'on ne peut pas aimer, on le déteste même, néanmoins on s'y attache, on ne peut s'empêcher de le suivre. Ce personnage, si particulier, est l'une des valeurs fortes de cette Histoire.
Un personnage extraordinaire dans une ambiance qui ne l'est pas moins. Une phrase qui résume parfaitement mon avis sur "Ibicus".
Cette série fait plus de cinq cent pages, ne craignez pas un démarrage lent, la mise en place est rapide. Une conversation au café à Petrograd, un rêve étrange... les bases sont posées, en un peu plus d'une dizaine de pages on est au plongé coeur du sujet et il est difficile de décrocher.
"Ibicus" est un must.
JJJ
C'était un soir...
J'avais décidé de vérifier le classement de mes vieux hebdos Hop-Là !... Mmmmh la bonne odeur, bien caractéristique, du vieux papier encré...
Je prends le n° 1, du 7 Décembre 1937... Je regarde le dos... Paf !... La toute première page de Prince Valiant jamais éditée en France... Souvenirs, souvenirs...
Hé oui, gentils sires et belles dames... C'est dans cet hebdo que ce chevalier fit ses premiers pas en francophonie.
Créé par Harold Foster (textes et dessins) il avait d'abord connu les honneurs de la presse américaine dans le quotidien "King Features Syndicate" du 13 Février 1937, ce sous forme d'un strip hebdomadaire.
Prince Valiant ?... Une magnifique fresque chevaleresque située vers le milieu du 5ème siècle. La saga met en scène le jeune Valiant, fils du roi exilé de Thulé. Ce jouvenceau a pour mentor et éducateur sire Gauvain et deviendra un des plus grands chevaliers de la Table Ronde.
Au fil de la saga imaginée par Foster, Valiant fera la rencontre d'Aleta -princesse des Iles Brumeuses- qui deviendra sa compagne et la mère de ses enfants. Son premier fils, Arn, l'accompagnera même dans la suite de ses aventures.
Et c'est qu'il va en vivre, des histoires : combattre les Saxons, découvrir le Nouveau Monde, partir à la quête du Graal...
Dans un style très académique -représentatif du dessin des années 30- Foster va s'efforcer de recréer, de faire sentir, restituer toute la réalité et la crédibilité de cette époque. Il privilégie le texte dans l'image (pas de phylactères) -tout comme Sirius, entre autres, le fera pour ses premiers "Epervier Bleu"-. Ses planches offrent de magnifiques panoramiques et plans d'ensemble.
Foster va "travailler" sur son Prince jusqu'en 1970. Atteint d'arthrite, il se fera remplacer peu à peu -pour la partie graphique- par John Cullen Murphy. Ce dernier, dès 1979, se fera assister par son propre fils Cullen Murphy.
En France, Prince Valiant sera aussi appelé "Prince Vaillant" et aura -assez rapidement- l'honneur de parutions dans plusieurs hebdos dont, surtout, Le Journal de Mickey dès 1940. Suite à la très large diffusion de cet hebdo en francophonie, Valiant plaira à un très large lectorat.
En 1953, l'histoire -recomposée- aura les honneurs du cinéma. Réalisé par Henry Hathaway, "Prince Valiant" aura pour acteur principal Robert Wagner et Janet Leigh dans le rôle d'Aleta.
Prince Valiant ?... Une fresque grandiose, chevaleresque, imaginative, faite de bruits et de fureur, où honneur et droiture sont mis au premier plan. A (re)découvrir !...
L'auteur ?
Harold FOSTER, dessinateur-scénariste de nationalité américaine, est né à Halifax (Canada) le 16 Août 1892. Il décède le 25 Juillet 1982 à Winter Park (Floride).
Outre "Valiant", Foster a illustré de nombreuses histoires de Tarzan à partir de 1929.
Un bourreau du travail, oeuvrant plus de cinquante heures pas semaine sur chacune de ses planches ! Son trait est réaliste, très fouillé, souvent délicat même.
Il influencera d'autres "grosses pointures" tels Alex Raymond, Clarence Gray, etc...
Un véritable novateur dans le sens de la narration et dans le dynamisme de ses planches.
Un tout grand, quoi...
In fine :
La série postée est celle des éditions parues chez Zenda dès 1987. Malheureusement elle ne vous propose que les aventures parues entre 1953 et 1971. Il ne s'agit donc pas d'une "intégrale".
Moult éditeurs (Serg, Hachette, Slatkine, Futuropolis) ont proposé en albums "Prince Valiant" bien avant. La liste est longue... peut-être, un jour, vous en parlerai-je...
J'oublliais : "Prince Valiant" a aussi été édité en "Récits Complets" ces très vieux "albums" brochés, agrafés d'origine, format "à l'italienne", édités Avant-Guerre (celle de 40) sont de plus en plus rares à trouver. J'en possède heureusement... pour qu'ils ne soient pas oubliés...
Oda est un des auteurs japonais qui m'intrigue le plus. Dispersion et ses adolescents que le mal-être faisait littéralement imploser m'avait très fortement marqué (dire que j'ai dû attendre 10 ans pour lire le tome 2 !).
"Le terrain vague" est du même cru et suit une artiste qui flirte avec la schizophrénie, qui a du mal à distinguer les rêves de la réalité, et qui doit choisir entre suivre le difficile chemin de la vie où la joie côtoie la souffrance et celui des êtres aimés et perdus qui aimeraient l'avoir à leurs côtés.
Un album empreint d'une poésie violente et désespérée, mais qui finit bien. :)
Attention, chef-d'oeuvre !
Si la plupart des albums de Jason m'ennuient, "Attends" m'a profondément ému de par le sujet (comment vivre quand on se sent responsable d'une erreur qui aurait pu/dû être évitée) et la manière dont il est traité (minimalisme et quotidien).
Une oeuvre unique, inclassable, incomparable, à ne pas manquer.
« Les petits ruisseaux… Sex, drugs and rock’n roll » fait partie de ces bd qui vous donnent une telle pêche qu’il vous est impossible de vous endormir après leur lecture et qu’il ne vous reste plus qu’à mettre votre avis sur BDTheque, histoire de faire baisser le niveau d’excitation.
C’est l’histoire d’Emile, septuagénaire (je pense) à la vie pépère donc peu excitante, qui perd son camarade de pêche, un type qu’il découvre, sur le tard, plus jovial que lui. Cette perte, au lieu de le déprimer, va l'aider à sortir de sa solitude et lui permettre de vivre diverses péripéties et de faire des rencontres qui vont lui redonner goût à la vie.
Les thèmes, tels que la sexualité des personnes du troisième âge ou leur solitude, ont été abordés maintes et maintes fois dans d’autres œuvres. Mais ici, ils sont traités avec tellement d’humour, de tendresse, d’intelligence, de truculence (surtout en ce qui concerne les personnages secondaires) et de simplicité que cette bd est un pur bonheur.
Le dessin m’a, au début, un peu déstabilisé, car il est pauvre en détails, en couleurs, avec des hachures en guise de remplissage. Il faut dire que je ne connaissais de Rabaté que Ibicus, dont le dessin, de magnifiques gouaches (je peux me tromper sur le terme car je suis nul en technique) de camaïeu de gris, était tout à fait différent. Mais ça a l’air d’être un marque de fabrique chez Rabaté de changer de son style de dessin d’une œuvre à l’autre (c’est tout à son honneur). Donc, passée cette première impression mitigée, je me suis mis à aimer ce dessin grâce aux trombines caricaturales des personnages, à leur nez soit en patate, soit exagérément pointus et grâce en fait à la simplicité du trait. Simple, mais efficace.
Pour conclure et pour délirer un peu, je pense que cette œuvre de Rabaté devrait être remboursée par la SECU car elle coûterait moins cher que ces kilos de pilules distribuées aux petits vieux pour lutter contre leurs angoisses de fin de vie. Elle devrait être étudiée à l’école pour clouer le bec aux jeunes (et moins jeunes) cons qui trouvent répugnant que des personnes âgées puissent avoir des rapports sexuels ou même simplement s’embrasser sur la bouche.
Merci M. Rabaté pour cette bd qui donne de la joie de vivre et qui rend moins con.
Ma BD préférée...
En son temps cette série a bouleversé toutes les règles établies dans le monde du comics de super héros, tout ce qui avait été fait avant "Watchmen" venait de prendre une claque monumentale, vingt ans après, que reste-t’il de Watchmen?
Une oeuvre géniale, ayant gardé toute sa puissance évocatrice, une série indémodable, car hors du temps, un monument épique et poétique. C'est l'oeuvre ultime d'Alan Moore qui est aujourd'hui à mes yeux le meilleur scénariste de l'histoire de la BD.
Cette série offre un nombre incalculable de niveaux de lecture, à chaque relecture on en découvre davantage, la construction de l'intrigue est d'une précision digne des meilleurs horlogers. Les personnages principaux sont tous extraordinairement travaillés. L'emblématique Rorschach, justicier vindicatif et complètement dément, poussé par une force peu commune, est impressionnant de complexité. Ce personnage est une énigme à lui tout seul. Quand on pense que le Comédien est largement aussi réussi, qu'il est un personnage au moins aussi ambigu que Rorschach et bien plus obscur, il est totalement fou d'imaginer que dans une même histoire Alan Moore ait pu réussir à créer autant d'icônes... Que dire des autres qui sont tous hallucinants de vérité, le Hibou qui paraît de prime abord quelconque et se révèle être un élément capital, véritable fil rouge dans l'histoire, un homme qui sans cesse réfrène ses émotions. Celui qui reste notre dernière planche de salut dans ce monde gangrené par la démence.
Et tout les autres, que ce soit Laurie Juspeczyk et Doc Manathan qui nous offrent un chapitre d'anthologie sur Mars, Laurie dont la tristesse égale la froideur de Doc Manathan. Que ce soit Ozymandias qui est l'un des plus retors que j'ai jamais vu... Tous les personnages ont un potentiel colossal et une richesse phénoménale.
Et ce n'est que l'un des multiples aspects de "Watchmen", les pistes abondent, les chapitres s'enchaînent merveilleusement, les passages écrits insérés entre les chapitres, qu'ils soient des extraits de romans, des articles, des lettres ou encore des rapports de police, sont non seulement passionnants mais indispensables ! Impossible pour moi de sauter ces entrefilets à la lecture de "Watchmen".
Le traitement du temps dans cette série est d'une importance capitale, l'intrigue est basée sur le rythme d'une horloge, pourtant d'un certain point de vue le temps devient abstrait, le titre même de cette oeuvre est assez évocateur sur ce sujet.
Les passages nous montrant le marchand de journaux, le jeune garçon qui lit l'aventure du pirate qui colle parfaitement au propos de l'instant en arrière fond et qui en plus correspond au déroulement de l'intrigue principale est un coup de génie. Où se trouve la réalité dans "Watchmen" ?
On peut penser après lecture que Dieu est impuissant, l'idéaliste est un assassin, le criminel un sauveur, le fasciste n'est pas celui que l'on croit. Toute vérité est distordue, tous nos calculs s'effondrent en cours de lecture, et la fin est bouleversante. Que j'aimerais aujourd'hui découvrir cette oeuvre pour la première fois... Que j'aimerais un jour connaître les multiples interprétations que l'on peut retirer de cette lecture.
Les dessins de Dave Gibbons sont souvent critiqués, ils sont classiques, ils sont éternels, je ne peux pas imaginer cette histoire illustrée autrement.
Cette série est une oeuvre maîtresse qui arrive à perturber notre prisme de vision et à nous donner un plaisir inégalé. La BD la plus riche que j'ai jamais lue, tout simplement. Je pense qu'il est indispensable de posséder cette BD, ça fait dix ans que je lis "Watchmen", dix ans que mon plaisir est intact.
JJJ
Avec cette BD Jaime Martin pointe du doigt les travers de notre société moderne et le côté le moins glorieux de la vie de nos grandes villes, je commence mon texte par une formule cliché car je sais bien que ce thème a été visité et revisité de nombreuses fois sous forme de BD ou autrement.
Je ne sais pas si cette BD prenant pour cadre la Banlieue et racontant la vie des jeunes qui y vivent est meilleure qu'une autre sur le même sujet, ce que je sais, c'est que Jaime Martin ne cherche pas à dénoncer ou démontrer quoi que ce soit, il met juste en scène l'histoire d'un jeune homme, habitant de la cité Llobregat, et qu'il le fait rudement bien.
C'est l'histoire de Vicente, dit Vicen qui se trouve débarqué dans ce monde, avec sa mère et sa soeur. Vicen pour pouvoir survivre va intégrer une bande, pour pouvoir rêver il va se défoncer avec tout ce qu'il pourra trouver. Martin nous montre le déroulement de cette vie de façon simple, sans abuser d'effets de style, bien sûr, comme dans toute fiction il y a un lot d'éléments dramatiques.
La représentation de cette BD est crue, tant dans les dialogues que pour les images, là encore c'est crédible, Martin ne s'embarrasse pas de pudeur, ni n'utilise de superflus effets spéciaux pour tomber dans le divertissement facile.
Cette histoire se compose de deux chapitres principaux et d'un court interlude entre ces deux chapitres. Le premier chapitre nous montre l'arrivée de Vicen au sein de la cité, son adaptation à cette vie, ses galères avec ses amis d'infortunes... ce chapitre s'achève brutalement sur un évènement dramatique qui par la suite fera basculer la vie de Vicen. A ce niveau l'histoire nous en a donné pas mal, pourtant c'est loin d'être terminé !
A ce moment un court interlude d'une dizaine de pages, nommé "Purgatorio", vole trois ans de vie à Vicen, bien qu'il soit très bref, ce passage est intéressant pour deux raisons : la première est justement due à sa courte durée qui illustre parfaitement le temps que Vicen a perdu de sa jeunesse, trois ans passés en un éclair. La deuxième raison est le style graphique employé pour ce passage, radicalement différent des deux principaux chapitres, il nous fait fortement sentir que l'on change un moment d'univers, ça paraît presque irréel. En seulement dix pages, on a un lien efficace qui nous fait bien sentir la distance entre les deux chapitres, je pense que c'est assez habile pour être souligné.
Vient ensuite la deuxième grande partie, on retrouve Vicen à dix-huit ans, on voit ce qui a changé dans sa vie et surtout ce qui n'a pas changé et n'est pas près de changer. Ce chapitre est aussi efficace que le premier, tout aussi sombre, peut-être un peu plus violent, on y retrouve Vicen confronté à de nouveaux problèmes, il essaie de changer d'horizon...
Je n'en dirai pas plus sur l'histoire pour ne rien gâcher, pour ce qui est des dessins de Jaime Martin, ça ressemble fortement au style de Bernet, "Sang de Banlieue" est en noir et blanc bien tranché, je crois que l'on peut dire sans problème que les dessins sont beaux.
Cette BD m'a plu, c'est un bon moment de lecture qui s'achève sur une fin très ouverte, au vu de l'histoire, j'ai trouvé que c'était fort à propos.
Une lecture que je conseille.
JJJ
Dans la vie c'est avec mon cul que je m'en sortais. Dans l'espace il n'y avait aucune raison que ça change... Après un bref et intriguant prologue, c'est avec ces deux phrases que Lola Cordova commence le récit de son étrange voyage.
Et quel voyage ! Autant dire de suite que je ne suis pas déçu, bien au contraire.
J'ai adoré cette BD, une aventure totalement hallucinée qui pète dans tous les sens au scénario concon à souhait, une histoire complètement folle mais ô combien jouissive.
Lola est géniale, un personnage qui possède une présence rare et qui aligne quasiment toutes ses répliques avec un humour ravageur, elle fait ombrage sans peine à la galerie de "tronches" que l'on retrouve dans cet album, mais aussi à pas mal d'héroïnes venues d'autres univers.
Le gros point fort de cet album, est pour moi, la partie graphique, quel délire!
Qwak nous en met plein les mirettes et explose tout sur son passage. De ce point de vue cette BD est une expérience à regarder.
Lola Cordova est un vrai plaisir coupable, à lire !
JJJ
Un excellent récit-reportage après un séjour dans un pays où vous ne vous rendrez sans doute pas de sitôt : la Corée du Nord.
Le récit regorge en petites anecdotes qui, réunies, donnent une bonne image du régime délirant auquel sont soumis les habitants de ce pays... et la poignée d'étrangers qui doivent y vivre un temps pour une raison ou une autre.
Assez paradoxalement, ce récit m'a beaucoup fait rire, tellement la vie dans ce pays paraît absurde.
Une lecture que j'ai trouvée bien captivante et instructive. Je recommande !
"Blacksad" se distingue surtout par ses dessins et il est sûr que sans eux, la série n'aurait pas eu un tel engouement. Mais il faut dire qu'ils sont vraiment sublimes, ces dessins. Ils sont détaillés, puissants, expressifs sans en faire trop, en un mot parfait.
Le scénario est lui dans la lignée du polar américain. Ici aussi, la mécanique est bien rodée. Toutes les techniques habituelles sont utilisées : flash-back, scènes d'action, compréhension de l'histoire à la fin, face-à-face, etc...
En fait, même en y réfléchissant bien, je n'ai pas de reproches à faire à "Blacksad", à part peut-être un petit manque d'originalité. N'étant pas un grand amateur de polar, je ne mets pas la note maximale à cette série, mais pour tous les fans de ce genre, c'est une bd à ne pas manquer.
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Ibicus
Des cases sans aucune couleur, les tons varient du plus profond des noirs au blanc le plus éclatant, dans ces cases, des images baignées de lumière, d'où se détachent de sèches silhouettes toutes en longueurs aux contours floutés. Ce parti pris graphique est surprenant, non seulement c'est très beau, mais cela évoque de vieilles images surgies d'un autre temps, des images accrocheuses, sans vraie netteté que l'on contemple plutôt que de regarder. Comme s'il s'agissait d'un rêve. Les dessins ne sont pas d'un genre courant mais ils forment une ambiance unique, irréelle... Quoi de mieux pour illustrer le périple de Siméon Ivanovitch? On est en 1917, dans une Russie en pleine révolution, dans ce contexte nous allons suivre Siméon Ivanovitch, un homme lâche et calculateur, un survivant prêt à toutes les bassesses pour accomplir son destin. Siméon est un personnage peu commun, d'apparence fragile, il va pourtant traverser toutes les épreuves, si il y laissera souvent des plumes, il ne sera jamais brisé. Siméon est un personnage que l'on ne peut pas aimer, on le déteste même, néanmoins on s'y attache, on ne peut s'empêcher de le suivre. Ce personnage, si particulier, est l'une des valeurs fortes de cette Histoire. Un personnage extraordinaire dans une ambiance qui ne l'est pas moins. Une phrase qui résume parfaitement mon avis sur "Ibicus". Cette série fait plus de cinq cent pages, ne craignez pas un démarrage lent, la mise en place est rapide. Une conversation au café à Petrograd, un rêve étrange... les bases sont posées, en un peu plus d'une dizaine de pages on est au plongé coeur du sujet et il est difficile de décrocher. "Ibicus" est un must. JJJ
Prince Valiant
C'était un soir... J'avais décidé de vérifier le classement de mes vieux hebdos Hop-Là !... Mmmmh la bonne odeur, bien caractéristique, du vieux papier encré... Je prends le n° 1, du 7 Décembre 1937... Je regarde le dos... Paf !... La toute première page de Prince Valiant jamais éditée en France... Souvenirs, souvenirs... Hé oui, gentils sires et belles dames... C'est dans cet hebdo que ce chevalier fit ses premiers pas en francophonie. Créé par Harold Foster (textes et dessins) il avait d'abord connu les honneurs de la presse américaine dans le quotidien "King Features Syndicate" du 13 Février 1937, ce sous forme d'un strip hebdomadaire. Prince Valiant ?... Une magnifique fresque chevaleresque située vers le milieu du 5ème siècle. La saga met en scène le jeune Valiant, fils du roi exilé de Thulé. Ce jouvenceau a pour mentor et éducateur sire Gauvain et deviendra un des plus grands chevaliers de la Table Ronde. Au fil de la saga imaginée par Foster, Valiant fera la rencontre d'Aleta -princesse des Iles Brumeuses- qui deviendra sa compagne et la mère de ses enfants. Son premier fils, Arn, l'accompagnera même dans la suite de ses aventures. Et c'est qu'il va en vivre, des histoires : combattre les Saxons, découvrir le Nouveau Monde, partir à la quête du Graal... Dans un style très académique -représentatif du dessin des années 30- Foster va s'efforcer de recréer, de faire sentir, restituer toute la réalité et la crédibilité de cette époque. Il privilégie le texte dans l'image (pas de phylactères) -tout comme Sirius, entre autres, le fera pour ses premiers "Epervier Bleu"-. Ses planches offrent de magnifiques panoramiques et plans d'ensemble. Foster va "travailler" sur son Prince jusqu'en 1970. Atteint d'arthrite, il se fera remplacer peu à peu -pour la partie graphique- par John Cullen Murphy. Ce dernier, dès 1979, se fera assister par son propre fils Cullen Murphy. En France, Prince Valiant sera aussi appelé "Prince Vaillant" et aura -assez rapidement- l'honneur de parutions dans plusieurs hebdos dont, surtout, Le Journal de Mickey dès 1940. Suite à la très large diffusion de cet hebdo en francophonie, Valiant plaira à un très large lectorat. En 1953, l'histoire -recomposée- aura les honneurs du cinéma. Réalisé par Henry Hathaway, "Prince Valiant" aura pour acteur principal Robert Wagner et Janet Leigh dans le rôle d'Aleta. Prince Valiant ?... Une fresque grandiose, chevaleresque, imaginative, faite de bruits et de fureur, où honneur et droiture sont mis au premier plan. A (re)découvrir !... L'auteur ? Harold FOSTER, dessinateur-scénariste de nationalité américaine, est né à Halifax (Canada) le 16 Août 1892. Il décède le 25 Juillet 1982 à Winter Park (Floride). Outre "Valiant", Foster a illustré de nombreuses histoires de Tarzan à partir de 1929. Un bourreau du travail, oeuvrant plus de cinquante heures pas semaine sur chacune de ses planches ! Son trait est réaliste, très fouillé, souvent délicat même. Il influencera d'autres "grosses pointures" tels Alex Raymond, Clarence Gray, etc... Un véritable novateur dans le sens de la narration et dans le dynamisme de ses planches. Un tout grand, quoi... In fine : La série postée est celle des éditions parues chez Zenda dès 1987. Malheureusement elle ne vous propose que les aventures parues entre 1953 et 1971. Il ne s'agit donc pas d'une "intégrale". Moult éditeurs (Serg, Hachette, Slatkine, Futuropolis) ont proposé en albums "Prince Valiant" bien avant. La liste est longue... peut-être, un jour, vous en parlerai-je... J'oublliais : "Prince Valiant" a aussi été édité en "Récits Complets" ces très vieux "albums" brochés, agrafés d'origine, format "à l'italienne", édités Avant-Guerre (celle de 40) sont de plus en plus rares à trouver. J'en possède heureusement... pour qu'ils ne soient pas oubliés...
Le terrain vague
Oda est un des auteurs japonais qui m'intrigue le plus. Dispersion et ses adolescents que le mal-être faisait littéralement imploser m'avait très fortement marqué (dire que j'ai dû attendre 10 ans pour lire le tome 2 !). "Le terrain vague" est du même cru et suit une artiste qui flirte avec la schizophrénie, qui a du mal à distinguer les rêves de la réalité, et qui doit choisir entre suivre le difficile chemin de la vie où la joie côtoie la souffrance et celui des êtres aimés et perdus qui aimeraient l'avoir à leurs côtés. Un album empreint d'une poésie violente et désespérée, mais qui finit bien. :)
Attends
Attention, chef-d'oeuvre ! Si la plupart des albums de Jason m'ennuient, "Attends" m'a profondément ému de par le sujet (comment vivre quand on se sent responsable d'une erreur qui aurait pu/dû être évitée) et la manière dont il est traité (minimalisme et quotidien). Une oeuvre unique, inclassable, incomparable, à ne pas manquer.
Les Petits Ruisseaux
« Les petits ruisseaux… Sex, drugs and rock’n roll » fait partie de ces bd qui vous donnent une telle pêche qu’il vous est impossible de vous endormir après leur lecture et qu’il ne vous reste plus qu’à mettre votre avis sur BDTheque, histoire de faire baisser le niveau d’excitation. C’est l’histoire d’Emile, septuagénaire (je pense) à la vie pépère donc peu excitante, qui perd son camarade de pêche, un type qu’il découvre, sur le tard, plus jovial que lui. Cette perte, au lieu de le déprimer, va l'aider à sortir de sa solitude et lui permettre de vivre diverses péripéties et de faire des rencontres qui vont lui redonner goût à la vie. Les thèmes, tels que la sexualité des personnes du troisième âge ou leur solitude, ont été abordés maintes et maintes fois dans d’autres œuvres. Mais ici, ils sont traités avec tellement d’humour, de tendresse, d’intelligence, de truculence (surtout en ce qui concerne les personnages secondaires) et de simplicité que cette bd est un pur bonheur. Le dessin m’a, au début, un peu déstabilisé, car il est pauvre en détails, en couleurs, avec des hachures en guise de remplissage. Il faut dire que je ne connaissais de Rabaté que Ibicus, dont le dessin, de magnifiques gouaches (je peux me tromper sur le terme car je suis nul en technique) de camaïeu de gris, était tout à fait différent. Mais ça a l’air d’être un marque de fabrique chez Rabaté de changer de son style de dessin d’une œuvre à l’autre (c’est tout à son honneur). Donc, passée cette première impression mitigée, je me suis mis à aimer ce dessin grâce aux trombines caricaturales des personnages, à leur nez soit en patate, soit exagérément pointus et grâce en fait à la simplicité du trait. Simple, mais efficace. Pour conclure et pour délirer un peu, je pense que cette œuvre de Rabaté devrait être remboursée par la SECU car elle coûterait moins cher que ces kilos de pilules distribuées aux petits vieux pour lutter contre leurs angoisses de fin de vie. Elle devrait être étudiée à l’école pour clouer le bec aux jeunes (et moins jeunes) cons qui trouvent répugnant que des personnes âgées puissent avoir des rapports sexuels ou même simplement s’embrasser sur la bouche. Merci M. Rabaté pour cette bd qui donne de la joie de vivre et qui rend moins con.
Watchmen
Ma BD préférée... En son temps cette série a bouleversé toutes les règles établies dans le monde du comics de super héros, tout ce qui avait été fait avant "Watchmen" venait de prendre une claque monumentale, vingt ans après, que reste-t’il de Watchmen? Une oeuvre géniale, ayant gardé toute sa puissance évocatrice, une série indémodable, car hors du temps, un monument épique et poétique. C'est l'oeuvre ultime d'Alan Moore qui est aujourd'hui à mes yeux le meilleur scénariste de l'histoire de la BD. Cette série offre un nombre incalculable de niveaux de lecture, à chaque relecture on en découvre davantage, la construction de l'intrigue est d'une précision digne des meilleurs horlogers. Les personnages principaux sont tous extraordinairement travaillés. L'emblématique Rorschach, justicier vindicatif et complètement dément, poussé par une force peu commune, est impressionnant de complexité. Ce personnage est une énigme à lui tout seul. Quand on pense que le Comédien est largement aussi réussi, qu'il est un personnage au moins aussi ambigu que Rorschach et bien plus obscur, il est totalement fou d'imaginer que dans une même histoire Alan Moore ait pu réussir à créer autant d'icônes... Que dire des autres qui sont tous hallucinants de vérité, le Hibou qui paraît de prime abord quelconque et se révèle être un élément capital, véritable fil rouge dans l'histoire, un homme qui sans cesse réfrène ses émotions. Celui qui reste notre dernière planche de salut dans ce monde gangrené par la démence. Et tout les autres, que ce soit Laurie Juspeczyk et Doc Manathan qui nous offrent un chapitre d'anthologie sur Mars, Laurie dont la tristesse égale la froideur de Doc Manathan. Que ce soit Ozymandias qui est l'un des plus retors que j'ai jamais vu... Tous les personnages ont un potentiel colossal et une richesse phénoménale. Et ce n'est que l'un des multiples aspects de "Watchmen", les pistes abondent, les chapitres s'enchaînent merveilleusement, les passages écrits insérés entre les chapitres, qu'ils soient des extraits de romans, des articles, des lettres ou encore des rapports de police, sont non seulement passionnants mais indispensables ! Impossible pour moi de sauter ces entrefilets à la lecture de "Watchmen". Le traitement du temps dans cette série est d'une importance capitale, l'intrigue est basée sur le rythme d'une horloge, pourtant d'un certain point de vue le temps devient abstrait, le titre même de cette oeuvre est assez évocateur sur ce sujet. Les passages nous montrant le marchand de journaux, le jeune garçon qui lit l'aventure du pirate qui colle parfaitement au propos de l'instant en arrière fond et qui en plus correspond au déroulement de l'intrigue principale est un coup de génie. Où se trouve la réalité dans "Watchmen" ? On peut penser après lecture que Dieu est impuissant, l'idéaliste est un assassin, le criminel un sauveur, le fasciste n'est pas celui que l'on croit. Toute vérité est distordue, tous nos calculs s'effondrent en cours de lecture, et la fin est bouleversante. Que j'aimerais aujourd'hui découvrir cette oeuvre pour la première fois... Que j'aimerais un jour connaître les multiples interprétations que l'on peut retirer de cette lecture. Les dessins de Dave Gibbons sont souvent critiqués, ils sont classiques, ils sont éternels, je ne peux pas imaginer cette histoire illustrée autrement. Cette série est une oeuvre maîtresse qui arrive à perturber notre prisme de vision et à nous donner un plaisir inégalé. La BD la plus riche que j'ai jamais lue, tout simplement. Je pense qu'il est indispensable de posséder cette BD, ça fait dix ans que je lis "Watchmen", dix ans que mon plaisir est intact. JJJ
Sang de Banlieue
Avec cette BD Jaime Martin pointe du doigt les travers de notre société moderne et le côté le moins glorieux de la vie de nos grandes villes, je commence mon texte par une formule cliché car je sais bien que ce thème a été visité et revisité de nombreuses fois sous forme de BD ou autrement. Je ne sais pas si cette BD prenant pour cadre la Banlieue et racontant la vie des jeunes qui y vivent est meilleure qu'une autre sur le même sujet, ce que je sais, c'est que Jaime Martin ne cherche pas à dénoncer ou démontrer quoi que ce soit, il met juste en scène l'histoire d'un jeune homme, habitant de la cité Llobregat, et qu'il le fait rudement bien. C'est l'histoire de Vicente, dit Vicen qui se trouve débarqué dans ce monde, avec sa mère et sa soeur. Vicen pour pouvoir survivre va intégrer une bande, pour pouvoir rêver il va se défoncer avec tout ce qu'il pourra trouver. Martin nous montre le déroulement de cette vie de façon simple, sans abuser d'effets de style, bien sûr, comme dans toute fiction il y a un lot d'éléments dramatiques. La représentation de cette BD est crue, tant dans les dialogues que pour les images, là encore c'est crédible, Martin ne s'embarrasse pas de pudeur, ni n'utilise de superflus effets spéciaux pour tomber dans le divertissement facile. Cette histoire se compose de deux chapitres principaux et d'un court interlude entre ces deux chapitres. Le premier chapitre nous montre l'arrivée de Vicen au sein de la cité, son adaptation à cette vie, ses galères avec ses amis d'infortunes... ce chapitre s'achève brutalement sur un évènement dramatique qui par la suite fera basculer la vie de Vicen. A ce niveau l'histoire nous en a donné pas mal, pourtant c'est loin d'être terminé ! A ce moment un court interlude d'une dizaine de pages, nommé "Purgatorio", vole trois ans de vie à Vicen, bien qu'il soit très bref, ce passage est intéressant pour deux raisons : la première est justement due à sa courte durée qui illustre parfaitement le temps que Vicen a perdu de sa jeunesse, trois ans passés en un éclair. La deuxième raison est le style graphique employé pour ce passage, radicalement différent des deux principaux chapitres, il nous fait fortement sentir que l'on change un moment d'univers, ça paraît presque irréel. En seulement dix pages, on a un lien efficace qui nous fait bien sentir la distance entre les deux chapitres, je pense que c'est assez habile pour être souligné. Vient ensuite la deuxième grande partie, on retrouve Vicen à dix-huit ans, on voit ce qui a changé dans sa vie et surtout ce qui n'a pas changé et n'est pas près de changer. Ce chapitre est aussi efficace que le premier, tout aussi sombre, peut-être un peu plus violent, on y retrouve Vicen confronté à de nouveaux problèmes, il essaie de changer d'horizon... Je n'en dirai pas plus sur l'histoire pour ne rien gâcher, pour ce qui est des dessins de Jaime Martin, ça ressemble fortement au style de Bernet, "Sang de Banlieue" est en noir et blanc bien tranché, je crois que l'on peut dire sans problème que les dessins sont beaux. Cette BD m'a plu, c'est un bon moment de lecture qui s'achève sur une fin très ouverte, au vu de l'histoire, j'ai trouvé que c'était fort à propos. Une lecture que je conseille. JJJ
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Dans la vie c'est avec mon cul que je m'en sortais. Dans l'espace il n'y avait aucune raison que ça change... Après un bref et intriguant prologue, c'est avec ces deux phrases que Lola Cordova commence le récit de son étrange voyage. Et quel voyage ! Autant dire de suite que je ne suis pas déçu, bien au contraire. J'ai adoré cette BD, une aventure totalement hallucinée qui pète dans tous les sens au scénario concon à souhait, une histoire complètement folle mais ô combien jouissive. Lola est géniale, un personnage qui possède une présence rare et qui aligne quasiment toutes ses répliques avec un humour ravageur, elle fait ombrage sans peine à la galerie de "tronches" que l'on retrouve dans cet album, mais aussi à pas mal d'héroïnes venues d'autres univers. Le gros point fort de cet album, est pour moi, la partie graphique, quel délire! Qwak nous en met plein les mirettes et explose tout sur son passage. De ce point de vue cette BD est une expérience à regarder. Lola Cordova est un vrai plaisir coupable, à lire ! JJJ
Pyongyang
Un excellent récit-reportage après un séjour dans un pays où vous ne vous rendrez sans doute pas de sitôt : la Corée du Nord. Le récit regorge en petites anecdotes qui, réunies, donnent une bonne image du régime délirant auquel sont soumis les habitants de ce pays... et la poignée d'étrangers qui doivent y vivre un temps pour une raison ou une autre. Assez paradoxalement, ce récit m'a beaucoup fait rire, tellement la vie dans ce pays paraît absurde. Une lecture que j'ai trouvée bien captivante et instructive. Je recommande !
Blacksad
"Blacksad" se distingue surtout par ses dessins et il est sûr que sans eux, la série n'aurait pas eu un tel engouement. Mais il faut dire qu'ils sont vraiment sublimes, ces dessins. Ils sont détaillés, puissants, expressifs sans en faire trop, en un mot parfait. Le scénario est lui dans la lignée du polar américain. Ici aussi, la mécanique est bien rodée. Toutes les techniques habituelles sont utilisées : flash-back, scènes d'action, compréhension de l'histoire à la fin, face-à-face, etc... En fait, même en y réfléchissant bien, je n'ai pas de reproches à faire à "Blacksad", à part peut-être un petit manque d'originalité. N'étant pas un grand amateur de polar, je ne mets pas la note maximale à cette série, mais pour tous les fans de ce genre, c'est une bd à ne pas manquer.