C’est... planant. Oui, pendant (seulement) 4 tomes (hélas !) on est en apesanteur, on flotte, confortablement installée dans un scénario qui prend son temps, déroute parfois, et sait nous rendre terriblement attachants les 4 récupérateurs de débris de l’espace dont le quotidien, le passé pour certains, les aspirations, et les doutes, constituent le ressort de cette série.
Autant le dire tout de suite donc, c’est davantage une aventure humaine, qu’un récit de science-fiction, cette dernière servant uniquement de cadre, de contexte, et aussi de prétexte à l’auteur pour illustrer sa vision de l’humanité.
Je ne suis pas certaine d’être très convaincante, là, et pourtant, croyez-moi, "Planètes" saura vous transporter très loin de votre fauteuil, pourvu que vous acceptiez son univers étrange, parfois très poétique, parfois déroutant aussi, son dessin d’une grande finesse, et son rythme apaisant.
Très bon premier cycle que ce "cycle de l'eau" décomposé en 2 tomes. Les personnages sont bien implantés dans des décors qui nous font nous évader dans un Japon d'autrefois. Les scènes d'action sont claires et pas trop longues, ce qui permet à l'histoire de bien se développer.
Cette BD est vraiment très agréable à lire et pas rébarbative pour deux sous. Vivement le prochain cycle, qui lui aussi devrait contenir 2 tomes.
Voici une BD qui, une fois terminée, ne laisse pas indifférent. Une fois de plus, Bezian laisse éclater son talent de dessinateur hors pair au travers de ses pages. Son style nerveux, écorché, renforce la puissance du scénario. Car en fait, le personnage principal de l'histoire n'est autre que Lou, le musicos disparu, que tout le monde recherche. Lou est "L'arlésienne" de cette oeuvre mais aussi le personnage le plus proche du lecteur parce qu'il personnifie la recherche de Soi, la place de chacun en ce bas monde, toutes ces questions que nous nous posons sans toutefois parvenir à trouver de vraies réponses.
L'histoire n'est pas sans rappeler "Les chants de Maldoror" d'un certain Lautréamont tant sa thématique pousse le lecteur à réfléchir au sens de la vie.
Oui, je sais, cela peut paraître pompeux, mais c'est vraiment le sentiment que m'a laissé cette BD après lecture.
Je conseille donc à tous les fans de Bezian, ainsi qu'aux autres, l'achat de cette BD à laquelle je mets sans hésitation la note maximale.
J'ai trouvé cette histoire fantastique. Au départ, je me disais "des mangas ? j'aime pas les mangas, c'est trop garçon..." ; mais je ne savais pas que l'on appelait ces mangas-là des shojos, mais passons... C'est "Alice 19th" qui m'a fait commencer à vraiment aimer les mangas. Ce que j'ai particulièrement apprécié c'était le style de dessins, et le côté fantastique de Yuu Watase (un auteur qui a son propre style, il est vrai !).
C'est une histoire que je vous conseillerais franchement. Si vous aimez les sentiments, l'humour et le triangle amoureux, alors vous aimerez "Alice 19th".
Je tiens à préciser, que ce sont mes goûts, et je sais que nous n'avons pas forcément les mêmes, mais beaucoup de gens vous le diront, jetez-y au moins un coup d'oeil, il en vaut vraiment la peine !
Premier tome : "L'enlèvement d'Aurore"
Intrigué par une couverture désuète, j'ai dans un premier temps feuilleté ce livre en pensant avoir en mains une réédition des petits formats, voire des adaptations de romans de cape et d'épées (genre Le Capitaine Fracasse ou encore Le Bossu) que je lisais étant gosse.
Que nenni ! Il s'agit bien d'un premier livre d'un jeune auteur de 70 ans, comme je l'ai découvert dans la dernière livraison de BoDoï (numéro 99).
On y retrouve l'ensemble des éléments des films d'André Hunebelle, réalisateur du genre, avec des duels, des preux chevaliers prêts à défendre la veuve et l'orphelin, des valets dévoués (page 8, on y reconnaît Louis de Funès) et surtout des gentes demoiselles à sauver, sans oublier un trésor à découvrir.
Le dessin est certes rétro, avec quelquefois, à mon avis, des petites erreurs dans le sens de la narration (avec une utilisation maladroite des grandes cases) mais je suis resté sous le charme de cette bande dessinée surannée.
J'ajoute que l'histoire est prévue en 12 volumes et que le calendrier éditorial s'annonce soutenu puisque l'ensemble doit paraître avant l'été 2008, soit sur deux années.
Un pari osé pour "Theloma", maison d'édition d'une série comme Labienus, assez difficile d'accès.
Un bon divertissement, réservé à une génération de bédéphiles plus âgée, celle des films de Jean Marais ou de Georges Marchal. (hein ? qui ça ? mais Georges Marchal, celui des Trois mousquetaires voyons !)
Second tome : "Les barbaresques"
Embarquement immédiat pour l'aventure à bord du "roi des mers". L'essentiel de ce deuxième épisode est consacré à l'attaque des pirates, qui occupe, excusez du peu, près de 15 pages! Les dialogues sont toujours aussi mielleux mais il flotte dans cette bande dessinée, un parfum du film Le corsaire rouge (avec Burt Lancaster).
Après une ambiance de capes et d'épées, place à l'aventure maritime. Un bémol, le personnage du comte de Lambert est trop naïf, trop caricatural par rapport aux autres mais passons...
Les bons sentiments sont mis en valeur par l'auteur et cette série tranche vraiment avec la politique éditoriale de maisons comme Soleil voire Delcourt.
Nostalgiques des petits formats noirs et blancs, cette série est pour vous.
D'ailleurs les titres des volumes composant la série sont par égard éloquents : "les barbaresques", ''Les Naufragés"", "le trésor du temple maudit" etc, bref des titres à la Daphné du Maurier.
C'est kitsch, c'est drôle, dépaysant et complètement décalé, désuet mais moi, j'ai aimé.
J'adore cette BD. Pour moi, c'est un culte.
La première fois que j'ai lu une BD "Garfield", c'était grâce à ma sœur. Elle en avait acheté déjà 3. Maintenant il y en a 34 dans ma chambre !
Les dessins sont assez simples, mais je trouve qu'ils rendent les gags encore plus comiques !
Les couleurs sont très bien adaptées au livre !
Et les gags que je préfère sont ceux avec les souris ou les araignées !
La vie de Garfield se résume en quelques mots : être le plus égoïste possible, manger autant que l'on veut, botter Odie et dormir !
Mais il ne faut pas croire que Garfield est méchant !
Les dessins animés sont moins bien que les BD.
Bien sûr, "Monster" est une série immanquable pour tout fan de manga. L’histoire est haletante au possible, et Urasawa est passé maître dans l’art des fausses pistes et autres retournements de situation.
Reste que quand même, 18 tomes, ça me paraît trop. On sent vraiment que l’auteur tire sur la corde, et introduit des personnages secondaires pour ralentir l’action et faire traîner les choses… On a un peu l’impression de suivre un feuilleton télévisé hebdomadaire, où chaque épisode fait avancer l’intrigue mais sans plus, façon Lost, « oh, de la fumée noire, qu’est ce que ça peut bien être ?!», suivi de 3 épisodes ne faisant même pas mention de la fumée en question… mais je m’égare mon cher Jack.
Cette longueur associée aux cotés absorbant et compliqué de l’histoire a un autre effet néfaste : la lecture est éprouvante ! Si on arrive à surmonter son impatience et attendre quelques jours entre chaque tome, on en finit par oublier le rôle des multiples personnages secondaires. Si on lit tout à la suite, c’est le mal de crâne assuré.
Bon, j’insiste peut-être trop sur le nombre de tomes (tiens, ça coûte cher aussi… bon j’arrête). Il reste que l’histoire est palpitante, bien écrite et superbement mise en scène. La non-fin en a dérangé beaucoup (« tout ça pour ça ?! argh »), mais moi je l’ai bien aimée… J'aime bien les fins un peu ouvertes, je trouve ça plus poétique, on se fait sa fin à soi en quelque sorte.
Bon, j’arrête là, je vais me faire traiter de rallongeur d’histoires moi aussi… "Monster" reste une série immanquable. Urasawa reste un auteur de génie. Mais comme j’aimerais que ses histoires se terminent en 10 tomes max…
J’avoue avoir apprécié le film Aliens vs. Predator, c’est donc avec une certaine excitation (il ne me faut pas grand chose) que j’ai entamé la lecture de la BD dont s’est inspiré le film.
1ere constatation : l’histoire du bouquin diffère légèrement de celle adaptée au grand écran. Il s’agit toujours d’un groupe d’humains pris entre deux feux, au milieu d’une partie de chasse entre Predators et Aliens. Mais cette fois le décor change, délaissant les couloirs sombres d’un labyrinthe souterrain improbable au profit d’une planète avant-poste remplie de colons. On se retrouve du coup avec une ambiance beaucoup plus dans la lignée des films Alien, avec des civils coincés sur une planète, devant se barricader et se défendre comme ils peuvent.
Le dessin est chouette, et colle bien à l’histoire, même si je me doute bien que les couleurs risquent de rebuter les lecteurs non habitués aux comics américains des années 80 (voir galerie).
En conclusion, la BD "Aliens vs. Predator" n’est pas un chef-d’œuvre, mais devrait ravir les fans des films, dont je fais partie…
A voir la couverture, "Ripple" peut paraître une œuvre repoussante et dans une certaine mesure c’est le cas. J’ai d’ailleurs hésité avant de l’acheter. L’histoire évoque un homme, piètre artiste, qui choisit un thème singulier « l’érotisme dans toute sa laideur » pour essayer de se démarquer dans sa profession. Intéressée par l’annonce du peintre qui cherche des modèles, une jeune femme, Tina, peu gâtée par la nature, (elle est obèse et possède deux canines impressionnantes) va se présenter.
Commence alors entre les deux personnes, une relation destructrice, pornographique, où la sexualité est montrée dans toute sa crudité. Le jeune peintre devient, dès lors, obsédé par le corps difforme de Tina, ce qui l’entraîne dans une dérive perverse et vers des fantasmes maîtrisés. Et cette œuvre repoussante devient dès lors tout bonnement fascinante. Le désir malsain, l’obsession de l’artiste pour son modèle, le jeu de domination exercé par la jeune femme laissent un sentiment de malaise.
Cependant, on remarque que derrière toutes ses « perversions », se cache une forme de tendresse, qui arrive à poindre par moment entre deux parades de sexe hard. Bref, une œuvre à ne pas mettre entre toutes les mains, mais qui à mon avis est un vrai grand roman graphique.
Régis Loisel est un auteur que je respecte infiniment, à mes yeux "Peter Pan" est aujourd'hui son oeuvre absolue, je considère même que c'est meilleur que la Quête, ce n'est pas peu dire...
Je trouve dommage que certains avis en révèlent autant sur cette magnifique série...
Il est vrai que Loisel explore de nombreux thèmes relatifs aux rêves et à l'imaginaire, que l'on prend plaisir à y penser, à explorer des voies volontairement ouvertes, je pense que le rapport que l'on a avec cette oeuvre en tant que lecteur doit rester intimiste. Peter représente un part de ce que chacun de nous peut être quelque part, il suffit de tourner les pages et se laisser porter. C'est ainsi que je préfère interpréter la lecture de cette BD, plutôt que d'essayer de comprendre ou de découvrir qui est réellement qui dans cette histoire.
Les moments d'émotion ne manquent pas, avec cette oeuvre Loisel exploite une large palette de nos sentiments, c'est un vrai bonheur.
Que dire de tous les personnages qui habitent ces pages, Peter, Clochette et tout les autres, ils sont magnifiques, c'est ce qui me vient à l'esprit, quel plaisir de les avoir pour compagnons d'aventure pendant cette lecture.
Régis Loisel est un dessinateur tout simplement génial, personne comme lui n'arrive à transcender un regard de cette sorte, regardez la vie et la profondeur qui s'en dégage, c'est totalement bluffant. Et les femmes... Je ne trouve pas de qualificatif pour parler correctement de sa façon de dessiner les femmes, toutes en courbes, à la fois voluptueuses et gracieuses, ce sont de véritables chefs-d’œuvre.
"Peter Pan" par Régis Loisel est une BD qu'il est indispensable de posséder, une invitation constante au voyage et au rêve.
JJJ
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Planètes
C’est... planant. Oui, pendant (seulement) 4 tomes (hélas !) on est en apesanteur, on flotte, confortablement installée dans un scénario qui prend son temps, déroute parfois, et sait nous rendre terriblement attachants les 4 récupérateurs de débris de l’espace dont le quotidien, le passé pour certains, les aspirations, et les doutes, constituent le ressort de cette série. Autant le dire tout de suite donc, c’est davantage une aventure humaine, qu’un récit de science-fiction, cette dernière servant uniquement de cadre, de contexte, et aussi de prétexte à l’auteur pour illustrer sa vision de l’humanité. Je ne suis pas certaine d’être très convaincante, là, et pourtant, croyez-moi, "Planètes" saura vous transporter très loin de votre fauteuil, pourvu que vous acceptiez son univers étrange, parfois très poétique, parfois déroutant aussi, son dessin d’une grande finesse, et son rythme apaisant.
Okko
Très bon premier cycle que ce "cycle de l'eau" décomposé en 2 tomes. Les personnages sont bien implantés dans des décors qui nous font nous évader dans un Japon d'autrefois. Les scènes d'action sont claires et pas trop longues, ce qui permet à l'histoire de bien se développer. Cette BD est vraiment très agréable à lire et pas rébarbative pour deux sous. Vivement le prochain cycle, qui lui aussi devrait contenir 2 tomes.
Chien Rouge Chien Noir
Voici une BD qui, une fois terminée, ne laisse pas indifférent. Une fois de plus, Bezian laisse éclater son talent de dessinateur hors pair au travers de ses pages. Son style nerveux, écorché, renforce la puissance du scénario. Car en fait, le personnage principal de l'histoire n'est autre que Lou, le musicos disparu, que tout le monde recherche. Lou est "L'arlésienne" de cette oeuvre mais aussi le personnage le plus proche du lecteur parce qu'il personnifie la recherche de Soi, la place de chacun en ce bas monde, toutes ces questions que nous nous posons sans toutefois parvenir à trouver de vraies réponses. L'histoire n'est pas sans rappeler "Les chants de Maldoror" d'un certain Lautréamont tant sa thématique pousse le lecteur à réfléchir au sens de la vie. Oui, je sais, cela peut paraître pompeux, mais c'est vraiment le sentiment que m'a laissé cette BD après lecture. Je conseille donc à tous les fans de Bezian, ainsi qu'aux autres, l'achat de cette BD à laquelle je mets sans hésitation la note maximale.
Alice 19th
J'ai trouvé cette histoire fantastique. Au départ, je me disais "des mangas ? j'aime pas les mangas, c'est trop garçon..." ; mais je ne savais pas que l'on appelait ces mangas-là des shojos, mais passons... C'est "Alice 19th" qui m'a fait commencer à vraiment aimer les mangas. Ce que j'ai particulièrement apprécié c'était le style de dessins, et le côté fantastique de Yuu Watase (un auteur qui a son propre style, il est vrai !). C'est une histoire que je vous conseillerais franchement. Si vous aimez les sentiments, l'humour et le triangle amoureux, alors vous aimerez "Alice 19th". Je tiens à préciser, que ce sont mes goûts, et je sais que nous n'avons pas forcément les mêmes, mais beaucoup de gens vous le diront, jetez-y au moins un coup d'oeil, il en vaut vraiment la peine !
Les Fils de l'aventure
Premier tome : "L'enlèvement d'Aurore" Intrigué par une couverture désuète, j'ai dans un premier temps feuilleté ce livre en pensant avoir en mains une réédition des petits formats, voire des adaptations de romans de cape et d'épées (genre Le Capitaine Fracasse ou encore Le Bossu) que je lisais étant gosse. Que nenni ! Il s'agit bien d'un premier livre d'un jeune auteur de 70 ans, comme je l'ai découvert dans la dernière livraison de BoDoï (numéro 99). On y retrouve l'ensemble des éléments des films d'André Hunebelle, réalisateur du genre, avec des duels, des preux chevaliers prêts à défendre la veuve et l'orphelin, des valets dévoués (page 8, on y reconnaît Louis de Funès) et surtout des gentes demoiselles à sauver, sans oublier un trésor à découvrir. Le dessin est certes rétro, avec quelquefois, à mon avis, des petites erreurs dans le sens de la narration (avec une utilisation maladroite des grandes cases) mais je suis resté sous le charme de cette bande dessinée surannée. J'ajoute que l'histoire est prévue en 12 volumes et que le calendrier éditorial s'annonce soutenu puisque l'ensemble doit paraître avant l'été 2008, soit sur deux années. Un pari osé pour "Theloma", maison d'édition d'une série comme Labienus, assez difficile d'accès. Un bon divertissement, réservé à une génération de bédéphiles plus âgée, celle des films de Jean Marais ou de Georges Marchal. (hein ? qui ça ? mais Georges Marchal, celui des Trois mousquetaires voyons !) Second tome : "Les barbaresques" Embarquement immédiat pour l'aventure à bord du "roi des mers". L'essentiel de ce deuxième épisode est consacré à l'attaque des pirates, qui occupe, excusez du peu, près de 15 pages! Les dialogues sont toujours aussi mielleux mais il flotte dans cette bande dessinée, un parfum du film Le corsaire rouge (avec Burt Lancaster). Après une ambiance de capes et d'épées, place à l'aventure maritime. Un bémol, le personnage du comte de Lambert est trop naïf, trop caricatural par rapport aux autres mais passons... Les bons sentiments sont mis en valeur par l'auteur et cette série tranche vraiment avec la politique éditoriale de maisons comme Soleil voire Delcourt. Nostalgiques des petits formats noirs et blancs, cette série est pour vous. D'ailleurs les titres des volumes composant la série sont par égard éloquents : "les barbaresques", ''Les Naufragés"", "le trésor du temple maudit" etc, bref des titres à la Daphné du Maurier. C'est kitsch, c'est drôle, dépaysant et complètement décalé, désuet mais moi, j'ai aimé.
Garfield
J'adore cette BD. Pour moi, c'est un culte. La première fois que j'ai lu une BD "Garfield", c'était grâce à ma sœur. Elle en avait acheté déjà 3. Maintenant il y en a 34 dans ma chambre ! Les dessins sont assez simples, mais je trouve qu'ils rendent les gags encore plus comiques ! Les couleurs sont très bien adaptées au livre ! Et les gags que je préfère sont ceux avec les souris ou les araignées ! La vie de Garfield se résume en quelques mots : être le plus égoïste possible, manger autant que l'on veut, botter Odie et dormir ! Mais il ne faut pas croire que Garfield est méchant ! Les dessins animés sont moins bien que les BD.
Monster
Bien sûr, "Monster" est une série immanquable pour tout fan de manga. L’histoire est haletante au possible, et Urasawa est passé maître dans l’art des fausses pistes et autres retournements de situation. Reste que quand même, 18 tomes, ça me paraît trop. On sent vraiment que l’auteur tire sur la corde, et introduit des personnages secondaires pour ralentir l’action et faire traîner les choses… On a un peu l’impression de suivre un feuilleton télévisé hebdomadaire, où chaque épisode fait avancer l’intrigue mais sans plus, façon Lost, « oh, de la fumée noire, qu’est ce que ça peut bien être ?!», suivi de 3 épisodes ne faisant même pas mention de la fumée en question… mais je m’égare mon cher Jack. Cette longueur associée aux cotés absorbant et compliqué de l’histoire a un autre effet néfaste : la lecture est éprouvante ! Si on arrive à surmonter son impatience et attendre quelques jours entre chaque tome, on en finit par oublier le rôle des multiples personnages secondaires. Si on lit tout à la suite, c’est le mal de crâne assuré. Bon, j’insiste peut-être trop sur le nombre de tomes (tiens, ça coûte cher aussi… bon j’arrête). Il reste que l’histoire est palpitante, bien écrite et superbement mise en scène. La non-fin en a dérangé beaucoup (« tout ça pour ça ?! argh »), mais moi je l’ai bien aimée… J'aime bien les fins un peu ouvertes, je trouve ça plus poétique, on se fait sa fin à soi en quelque sorte. Bon, j’arrête là, je vais me faire traiter de rallongeur d’histoires moi aussi… "Monster" reste une série immanquable. Urasawa reste un auteur de génie. Mais comme j’aimerais que ses histoires se terminent en 10 tomes max…
Aliens versus Predator
J’avoue avoir apprécié le film Aliens vs. Predator, c’est donc avec une certaine excitation (il ne me faut pas grand chose) que j’ai entamé la lecture de la BD dont s’est inspiré le film. 1ere constatation : l’histoire du bouquin diffère légèrement de celle adaptée au grand écran. Il s’agit toujours d’un groupe d’humains pris entre deux feux, au milieu d’une partie de chasse entre Predators et Aliens. Mais cette fois le décor change, délaissant les couloirs sombres d’un labyrinthe souterrain improbable au profit d’une planète avant-poste remplie de colons. On se retrouve du coup avec une ambiance beaucoup plus dans la lignée des films Alien, avec des civils coincés sur une planète, devant se barricader et se défendre comme ils peuvent. Le dessin est chouette, et colle bien à l’histoire, même si je me doute bien que les couleurs risquent de rebuter les lecteurs non habitués aux comics américains des années 80 (voir galerie). En conclusion, la BD "Aliens vs. Predator" n’est pas un chef-d’œuvre, mais devrait ravir les fans des films, dont je fais partie…
Ripple - Une prédilection pour Tina
A voir la couverture, "Ripple" peut paraître une œuvre repoussante et dans une certaine mesure c’est le cas. J’ai d’ailleurs hésité avant de l’acheter. L’histoire évoque un homme, piètre artiste, qui choisit un thème singulier « l’érotisme dans toute sa laideur » pour essayer de se démarquer dans sa profession. Intéressée par l’annonce du peintre qui cherche des modèles, une jeune femme, Tina, peu gâtée par la nature, (elle est obèse et possède deux canines impressionnantes) va se présenter. Commence alors entre les deux personnes, une relation destructrice, pornographique, où la sexualité est montrée dans toute sa crudité. Le jeune peintre devient, dès lors, obsédé par le corps difforme de Tina, ce qui l’entraîne dans une dérive perverse et vers des fantasmes maîtrisés. Et cette œuvre repoussante devient dès lors tout bonnement fascinante. Le désir malsain, l’obsession de l’artiste pour son modèle, le jeu de domination exercé par la jeune femme laissent un sentiment de malaise. Cependant, on remarque que derrière toutes ses « perversions », se cache une forme de tendresse, qui arrive à poindre par moment entre deux parades de sexe hard. Bref, une œuvre à ne pas mettre entre toutes les mains, mais qui à mon avis est un vrai grand roman graphique.
Peter Pan
Régis Loisel est un auteur que je respecte infiniment, à mes yeux "Peter Pan" est aujourd'hui son oeuvre absolue, je considère même que c'est meilleur que la Quête, ce n'est pas peu dire... Je trouve dommage que certains avis en révèlent autant sur cette magnifique série... Il est vrai que Loisel explore de nombreux thèmes relatifs aux rêves et à l'imaginaire, que l'on prend plaisir à y penser, à explorer des voies volontairement ouvertes, je pense que le rapport que l'on a avec cette oeuvre en tant que lecteur doit rester intimiste. Peter représente un part de ce que chacun de nous peut être quelque part, il suffit de tourner les pages et se laisser porter. C'est ainsi que je préfère interpréter la lecture de cette BD, plutôt que d'essayer de comprendre ou de découvrir qui est réellement qui dans cette histoire. Les moments d'émotion ne manquent pas, avec cette oeuvre Loisel exploite une large palette de nos sentiments, c'est un vrai bonheur. Que dire de tous les personnages qui habitent ces pages, Peter, Clochette et tout les autres, ils sont magnifiques, c'est ce qui me vient à l'esprit, quel plaisir de les avoir pour compagnons d'aventure pendant cette lecture. Régis Loisel est un dessinateur tout simplement génial, personne comme lui n'arrive à transcender un regard de cette sorte, regardez la vie et la profondeur qui s'en dégage, c'est totalement bluffant. Et les femmes... Je ne trouve pas de qualificatif pour parler correctement de sa façon de dessiner les femmes, toutes en courbes, à la fois voluptueuses et gracieuses, ce sont de véritables chefs-d’œuvre. "Peter Pan" par Régis Loisel est une BD qu'il est indispensable de posséder, une invitation constante au voyage et au rêve. JJJ