Les derniers avis (39039 avis)

Par Quentin
Note: 4/5
Couverture de la série Trois éclats blancs
Trois éclats blancs

Un ingénieur débarque de Paris au début du 20e siècle pour construire un phare sur un îlot perdu de Bretagne attaqué par les vagues et les vents. Il va devoir apprivoiser les gens avec qui il va vivre et travailler, se battre contre les éléments naturels et contre l'administration, prendre son mal en patience et user de divers moyens pour arriver à ses fins - un projet fou. Malgré une narration et un dessin un peu hésitants et un choix de couleurs pas toujours des plus heureux, cela donne au final une très belle histoire, dure mais attachante et chaleureuse. Un de ces albums qui marquent et qui laissent un souvenir indélébile après la lecture.

08/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Polly et les Pirates
Polly et les Pirates

Sur les conseils (avisés) d'Alix, j'ai acheté l'intégrale en anglais et en noir et blanc de Polly et les pirates : 10€ la bête pour l'équivalent de 6 albums en français, je n'allais surtout pas me priver. Et j'ai beaucoup aimé ma lecture ! L'histoire se met en place doucement, le premier chapitre (premier album dans la version française) ne suffisant pas encore à me plonger vraiment dans l'histoire. Mais ensuite, j'ai vraiment pris du plaisir à suivre ces aventures de pirates et de jeunes filles. La petite Polly est intelligente, débrouillarde et son aspect "désireuse de conserver sa respectabilité et son honneur" lui donnent une vraie personnalité très bien rendue. Les aventures qu'elle vit, à même de plaire à un lectorat de jeunes garçons ou filles, sont très bien construites et vraiment captivantes pour un lectorat adulte également. Les dialogues sont fins et amusants, même lorsque les pirates parlent leur argot incompréhensible. Et les dessins aussi sont sympas, même si l'absence de pieds et les doigts crochus de tous les personnages sont assez étonnants par moment. Bref, un vrai petit bonheur de lecture et une histoire que je lirai ou ferai lire à ma fille dès qu'elle sera en âge de l'apprécier. Maintenant, je conseille son achat, ça oui, mais franchement j'ai du mal à conseiller l'achat de la version française au prix où elle est, c'est-à-dire six fois plus cher que la version anglaise : même si le format est plus grand, les planches colorisées et les couvertures cartonnées, cela n'apporte pas grand chose de plus à l'histoire et je ne dépenserais pas ce prix là.

08/10/2006 (modifier)
Couverture de la série Le Roi des bourdons
Le Roi des bourdons

Je viens de finir la lecture du tome 4, et que dire... AAAARGH! La suite vite. Au fil des volumes le ton devient plus noir, l'humour est toujours là, mais les thèmes abordés plus nombreux et plus complexes qu'il n'y paraissait au début. On touche au drame, mais David De thuin a l'élégance de ne pas faire dans le pathos, il sait parfaitement distiller les émotions sans nous manipuler, c'est là le travail d'un artiste majeur de la bande dessinée. Il est bien supérieur à Trondheim (pourquoi le comparer d'ailleurs, parce qu'il dessine des animaux ? Je vois plus chez De thuin l'influence de Macherot que de Trondheim (plus sous l'influence de Carl Barks lui), parce qu'il est profondément humaniste, à l'écoute des émotions de la vie (alors que Trondheim est dans l'épate, le m'as-tu-vu, le bon mot à tout prix) et il sait rendre ce qui fait que la vie est belle malgré tout, dans une histoire teintée de fantastique, ludique, drôle et infiniment intelligente. C'est cette intelligence qui me fait rapprocher David De Thuin de Gipi. Deux artistes majeurs qui ont compris la nature humaine et savent la rendre sous le médium le plus parfait : la bande dessinée.

07/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Popol et Virginie
Popol et Virginie

Les débuts prometteurs d'Hergé... Popol et Virginie font leur première apparition, en noir et blanc, dans "Le Petit Vingtième" (supplément du quotidien belge "Le XXème siècle") n° 6 du 8 Février 1934. En 1948, une version remaniée en couleurs paraîtra dans l'hebdo Tintin n° 18, 3ème année, du 29 Avril 1948. Avec ce "Popol et Virginie", en réalité deux oursons, Hergé quitte son style qui fera le succès de Tintin et m'a fait entrer dans une histoire sympathique destinée à un jeune public. Le trait d'Hergé y est caractéristique : simplifié, pour une lecture aisée. Pourquoi un seul album, alors que l'histoire est plaisante et aurait pu être une série à succès ?... J'ai fait quelques recherches. Il s'agissait d'un "travail alimentaire". Episode anecdotique dans l'oeuvre d'Hergé, j'ai pourtant apprécié ces aventures simples, reflets de la "grande crise" des années 30 : tout comme pour nos deux petits héros, nombre de gens ont a l'époque tout quitté pour un monde qu'ils croyaient être meilleur. Mais l'était-il ?... "Série" oubliée pendant des années, Popol et Virginie fait maintenant l'objet de recherches parmi les collectionneurs, plus je pense pour "avoir un album rare d'Hergé" que toute autre chose. "Popol et Virginie revival" ?... Tant mieux pour eux, mais tant pis pour votre portefeuille si vous parvenez encore à en trouver une édition originale ! Un album "à part" dans l'oeuvre d' Hergé. Album que j'aime beaucoup de par son contenu, moins de ce qu'il vaut actuellement sur le marché du livre.

07/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Casanova sous les Plombs de Venise
Casanova sous les Plombs de Venise

Note approximative : 3.5/5 Le récit de la détention de Giacomo Casanova dans les geôles du Doge de Venise : les fameux plombs. En trois tomes de 48 pages, cette BD nous raconte brièvement les raisons simples et fallacieuses qui ont mené le dandy en prison : jalousie, soupçon d'hérésie, de sorcellerie, mauvaise vie, mépris envers l'autorité, tout était bon pour le mettre au secret, sans avoir jamais besoin de le passer en jugement ou ne serait-ce que de lui énoncer les raisons de son arrestation. Une situation qui aurait de quoi rendre fou n'importe quel détenu, et Casanova avoue lui-même l'être devenu momentanément avant de chercher pour de bon à s'évader coûte que coûte et malgré les obstacles qui vont se dresser sans arrêt face à son évasion. Un récit bien raconté et plaisant, une narration fluide, un personnage principal assez attachant, un dessin simple mais agréable, tout conduit à un bon moment de lecture permettant au passage de se retrouver de belle manière dans la Venise magnificente et cruelle.

07/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Domino
Domino

Une très bonne série qui se passe au milieu du 18ème siècle. Sur de solides scénarios de Greg, le héros- une sorte de "Fanfan la Tulipe"- bondissant, mais inexpérimenté, est envoyé dans le royaume de France pour mener à bien diverses missions. Je me suis bien marré à la lecture de cette série. Chéret plante ses décors et y met ses personnages dans des situations dramatiques mais emplies de drôlerie. Et ça marche ! La gestuelle, les mimiques, sont très bien rendues. Ca bondit, se fleurette, se combat de taille et d'estoc... mais toujours dans la bonne humeur. De bons gags, de bons cadrages, des situations épineuses -mais prises avec le sourire-, des personnages hauts en couleurs ; tout est ici réuni pour une série accrocheuse et fort divertissante. Et c'est vrai que j'ai eu très peu le temps de souffler entre deux planches. Très rythmé, "Domino" bénéficie d'un très bon découpage où espions, hommes d'armes, truands, mercenaires ne cessent de se poursuivre dans une mise en pages fort attirante. J'ai suivi avec un réel plaisir, et collectionné, les opus de cette "cavalcade" exécutée par deux très bons auteurs. "Domino" n'est pas fort connu du lectorat. Dommage, vous ratez quelque chose ! Très plaisant. Vraiment.

07/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Cinq Conteurs de Bagdad
Les Cinq Conteurs de Bagdad

Si j'avais dû me fier à la seule couverture qui ne paie vraiment pas de mine, j'admets que je ne me serais pas intéressé à cette BD. Par chance, j'avais déjà beaucoup apprécié les deux oeuvres précédentes des deux auteurs : La nuit de l'inca et Dieu qui pue, Dieu qui pète. Grâce à cela, je ne suis pas passé à côté de ce bijou d'intelligence et d'imagination ! Le dessin de Duchazeau est assez typé. D'aucuns le comparent à celui de Sfar ou Blutch, moi je lui trouve un style bien personnel. Trait fin, beaucoup de hachures, quelques ombrages, il donne à mes yeux une atmosphère éthérée et magique qui relève le récit puisque c'est exactement ce qui lui convient ici. Quelques cases et planches travaillées - décors de Bagdad, de villes indiennes ou de palais des mille et une nuits - sont formidables. D'autres cases sont un peu plus épurées et font davantage ressortir leurs couleurs un peu trop simples : elles me plaisent un peu moins. Mais dans l'ensemble, j'aime. Ceci dit, je dois avouer que c'est surtout le scénario que j'admire dans cet album. Bourré d'intelligence, il surprend le lecteur à chaque page, chaque dialogue. Pourtant, le récit prend le choix difficile de raconter toute l'histoire dès le début par la prédiction irréfutable d'une devineresse. Mais c'est pour mieux contourner les prévisions, étonner le lecteur, permettre une narration que je considère comme parfaite de concision et de densité. Il se base essentiellement sur 5 personnages excellents, très différents et forcément complémentaires. Leurs dialogues regorgent de perspicacité mais aussi de beaucoup d'humour, un humour frais et moderne. L'intrigue s'attache en outre à réfléchir sur l'art du conteur, que l'on peut bien sûr rapprocher de celui de tout écrivain, cinéaste ou auteur de BD de nos jours. Comment chaque conteur s'adapte-t-il à son public, comment peut-il espérer faire changer l'esprit de ses auditeurs, le peut-il seulement, quelle est la force ou les pouvoirs d'un conte, comment peuvent-ils se présenter pour toujours évoluer ou se répéter inlassablement avec la même force,... Tant de réflexions qui passent avec douceur dans un récit captivant qui peut s'apprécier aussi bien sur l'aspect de l'aventure, de l'humour ou de la simple relation entre les personnages que sur le plan du débat d'idées. 64 pages d'un récit dense, admirable à tous points de vue, doux et léger, dur et lucide, drôle et intelligent, aventureux et bavard. Une mine d'intelligence et d'imagination. Chapeau messieurs Vehlmann et Duchazeau !

07/10/2006 (modifier)
Par Sagera
Note: 4/5
Couverture de la série Pourquoi j'ai tué Pierre
Pourquoi j'ai tué Pierre

Sur un thème très délicat, Olivier ka entreprend de raconter un événement autobiographique douloureux ; celui d'un abus sexuel perpétré par un bonhomme qui avait tout pour être sympathique. A partir d'un découpage très précis et d'autant plus percutant qu'il suit l'évolution de l'enfant qui est la victime des faits, l'histoire détaille de manière très fine l'enchaînement des situations qui vont mener jusqu'au traumatisme de ce dernier. Page après page on sent monter la tension, le désarroi, la colère puis la haine du jeune héros. En fait, cette histoire remarquable évoque la lente maturation d'un être qui peu à peu réalise que celui en qui il avait mis toute sa confiance, l'a trahi tout en lui faisant perdre une part de son enfance. Loin du spectaculaire, le propos de Ka est d'une vérité humaine bouleversante. Il traduit de manière très pertinente le traumatisme durable qu'entraîne un abus sexuel. Et même si dans cette histoire cet abus garde des proportions limitées, il souligne avec force que voler l'innocence d'un être est un crime aux conséquences durables et redoutables. Le propos force le respect. En tant qu'éducateur du judiciaire et habitué à traiter ce genre de dossier, je ne peux que vous conseiller cet ouvrage tant il est maîtrisé sur la forme et sur le fond. Assurément une grande bd qui en plus, pourra aider les victimes d'abus à réaliser que la parole et la mise en lumière des abus, est la seule voie possible pour enfin se reconstruire.

07/10/2006 (modifier)
Par paradis
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Licorne
La Licorne

Comme mon camarde j'ai accroché à la couverture et j'ai un peu feuilleté et là j'ai découvert un protagoniste original : Ambroise Paré, un graphisme très alléchant (l'anatomie type écorché de fragonard en jette pas mal). Et franchement l'histoire est vraiment agréable pleine de complots, de rebondissements. J'avoue que dès qu'il y a un peu d'occultisme, de monstres amicaux, d'intrigue mêlée à l'histoire, j'accroche très vite. Donc je n'ai qu'un conseil : A LIRE !! PS : super le mini dragon de poche.

07/10/2006 (modifier)
Couverture de la série Julius Corentin Acquefacques
Julius Corentin Acquefacques

Très difficile de poster son avis car cette BD sous un premier abord classique, est simplement exceptionnelle à la lecture. Quelle leçon pour nous lecteurs ! Eh oui, nous pouvons encore être surpris par la virtuosité d'un auteur/artiste. J'ai eu un bonheur immense, comparable à un gamin qui lit son premier bouquin, à découvrir cette histoire hilarante ET métaphysique (ou pataphysique, je ne sais plus). Allez vite lire car aucun avis ne peut retranscrire ce que vous découvrirez !

06/10/2006 (modifier)