Les derniers avis (39041 avis)

Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Dennis la malice
Dennis la malice

Aaaaah !!... Dennis... un de mes héros préférés "de quand j'étais gamin". Au début des années 60, je me régalais de ces histoires pétillantes où les (més)aventures de cette petite peste me faisaient souvent bien rire. Je ne me posais pas de questions : le Lundi, une semaine sur deux, je courais chez le vieux libraire du coin m'acheter "mon" périodique. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris que cette série, sous des abords anodins, est une véritable étude de moeurs de la "middle class" américaine des années 50. Une étude -parfois délirante- qui résulte d'une fine observation de cette "couche sociale" qui allait marquer les "Golden Sixties". Dennis ?.. C'est tout simple : c'est une sorte de "Boule" sans "Bill", mais en beaucoup plus explosif (au propre comme au figuré !). Il faut dire que le dessin de son créateur, Hank Ketcham, y est pour quelque chose : un trait qui paraît simple, mais acéré, utilisant nombre de "gimmicks" propres aux bandes US. Peu de décors également ; l'action étant principalement centrée sur les personnages. J'ai fait quelques recherches. C'est vrai que c'est "vieux". Ce petit bonhomme fait ses premiers pas, sous la forme d'un "strip" journalier -distribué par le Post Hall Syndicate- dans 18 quotidiens ; ce à partir du 12 Mars 1951. Etant en contact régulier avec des Américains, il m'a été confirmé que "Dennis" vit toujours. Sous la férule d'autres dessinateurs, il paraît dans PLUS DE 900 QUOTIDIENS !... Sans connaître "l'actuel", c'est le Dennis des années 60 que je préfère : un ch'tit gars à l'humour tendre et malicieux. Et en France ?... Ce coquin turbulent, outre ses publications périodiques, aura droit à 10 albums édités de 1970 à 1978. Je n'en possède que deux ; car vraiment rarissimes en bon état et complets. Ce sont de bons albums, signé Ketcham, qui -s'ils ne vous feront vraisemblablement pas bondir de joie- vous donneront une bonne idée de ce que peut être une des très grandes séries humoristiques américaines. Plaisir de lecture et nostalgie. Un savoureux cocktail !...

17/10/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série Acriboréa
Acriboréa

Après lecture des 2 premiers tomes Un scénario assez original basé sur la colonisation d’une planète (Acriboréa) par l’espèce humaine qui, après 50 ans de présence, attend une nouvelle vague de migrants et se retrouve en pleins préparatifs pour cette grande occasion. Toutefois, les problèmes démographiques potentiels dus à cette colonisation attisent les tensions entre les humains et les natifs de cette planète… Ajoutez à ce scénario riche en rebondissements et en intrigues politiques les magnifiques dessins de Stéphane Créty et vous obtiendrez un cocktail qui devrait assurément ravir tous les amateurs de science fiction. Après lecture du tome 3, mon avis reste inchangé. L'histoire avance bien et reste intriguante et dynamique. Le plaisir est intact. Vivement le tome 4!

17/10/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série Libre comme un poney sauvage
Libre comme un poney sauvage

Plutôt un 3,5/5 En lisant Le Blog de Frantico (et même si j'ai passé un bon moment sur quelques planches), je trouvais l'humour répétitif car toujours axé sur la vie sentimentale de l'auteur et cela en devenait lassant. Autant, en lisant le blog de Lisa Mandel, je n'ai pas eu cette désagréable impression de déjà vu en tournant les pages et je dois dire que l'humour utilisé pour raconter son périple en Argentine est plutôt fin. Alors, bien sûr il y a comme dans tout blog, quelques passages où l'on sent l'auteur en manque d'inspiration, mais c'est dans l'ensemble bien amené et j'ai passé un bon moment lors de la lecture, suffisamment en tout cas pour ne pas regretter cet achat.

17/10/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 5/5
Couverture de la série Astérix
Astérix

Comment ne pas classer cette série parmi les séries cultes ! Attention, je n'englobe ici que les 24 premiers épisodes de la période Goscinny dont la quasi totalité sont délectables, car pour le reste mis à part 1 ou 2 tomes tels le grand fossé ou le fils d'Astérix qui sont d'un niveau moyen, c'est à oublier...

17/10/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série Comme tout le monde
Comme tout le monde

Plutôt un 3,5/5 pour l'instant pour cette BD sympathique à lire et plutôt bien menée qui fait un peu penser au Truman show sans les caméras. Sur un fond dramatique parcouru de notes d'humour léger et pertinent, il est difficile de dire à ce niveau quelle sera la suite de cette histoire tant les options peuvent être variées. J'attends donc avec une certaine curiosité la sortie du tome 2 qui devrait nous réserver quelques surprises. Sans être pour moi un coup de coeur, je ne regrette en rien mon achat et vous la conseille.

17/10/2006 (modifier)
Couverture de la série Prince Valiant
Prince Valiant

Ca c'est du culte !!! Une page de l'histoire de le BD à elle seule, la série est certes un peu kitsch mais ô combien grandiose... de par son dessin digne des grands maîtres, ses compositions raffinées, son dynamisme bien que cela reste fondamentalement du texte illustré, c'est un plaisir absolu que de se replonger dans l'histoire du chevalier le plus célèbre, et c'est largement mérité quand on voit le boulot abattu pendant des décennies par Harold Foster. Sans faillir et sans baisse de qualité, au contraire, les personnages évoluent au fur à mesure des aventures et de leur âge. Comme quoi il n'est pas nécessaire d'attendre les années 2000 pour être audacieux et faire des personnages qui vieillissent. Seul bémol, l'aspect de prime abord désuet (les fameuses coupes de cheveux et les costumes style Errol Flynn), mais c'est tellement talentueux et éternel que cela fait partie du charme des oeuvres qui vieillissent bien. Même les éditions en couleurs sont intéressantes...

17/10/2006 (modifier)
Par brahim
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Grand Pouvoir du Chninkel
Le Grand Pouvoir du Chninkel

A l'époque, tous mes amis lycéens manifestaient pour je ne sais plus quoi, mais ce dont je me rappelle c'est l'immense plaisir que j'ai pris à lire cette BD. Surpris tout d'abord par l'univers dans lequel nous plonge cette oeuvre, le scénario délivré par M. Van Hamme a retenu mon attention de la première à la dernière page. Et les planches de Grzegorz Rosinski n'étaient pas en reste. Je considère ce bouquin comme un des meilleurs qui soit. Dans la foulée, j'ai attaqué les Thorgal, XIII, Largo Winch... De plus, je trouve que cette version pessimiste du mythe chrétien (ou n'importe quels autres mythes d'ailleurs) est géniale. Si tu cherches un classique pour commencer ta BDthéque, celui-ci est un très bon achat.

16/10/2006 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Trilogie Nikopol
La Trilogie Nikopol

Je ne connaissais pas Bilal avant de lire cette Trilogie. Je dois avouer que je ne suis nullement déçu du voyage. C'est un sacré dépaysement que nous offre Bilal. L'histoire, la manière de conter l'histoire, l'ambiance, les personnages…Tout est tellement personnel que je ne peux vraiment pas essayer de comparer cette série ou cet auteur à quoique ce soit d'autre que je connaisse. Cette série est une sorte de mixe entre les magouilles politico mafieuse. Tout ça pour un tome qui nous expulse sans précaution de la sphère terrienne classique et des concepts habituels de la BD. Bilal sur cette BD est une véritable comète hors des chemins battus. Rien que son style graphique complètement exceptionnel nous libère de tous les usages dont on nous gave chez d'autres éditeurs. Vous cherchez un dessin pas prise de tête, clair, lumineux, joyeux ? Passez votre chemin ! Bilal ne donne pas beaucoup de coups de crayons. Son trait n'est pas le plus chargé et le plus détaillé que je connaisse. En revanche, la mise en couleur est affolante. Non, ce ne sont pas des couleurs pleines ! Au contraire, les nuances, les dégradés, les défauts de la mise en couleur donnent une vie terrifiante au plus infime détail. La mise en page, les plans de vue choisis font preuve d'une recherche et d'une volonté de faire réfléchir. Seuls ombre au tableau, le dessin n'est pas vraiment dynamique. Bilal a du mal à faire passer le mouvement. Mais finalement, cela va plutôt bien avec son univers coincé, engoncé dans sa dégénérescence… Cette série est à prendre avec un grand souci de l'anticonformisme. Une première lecture directe à la mode 'Soleil prod' (j'ose comparer !!!) vous ferait rejeter cet album comme une sous réalisation infâme et indigne d'être publiée. Mais c'est de l'art et du vrai et comme tel il faut réfléchir, mûrir avant de pouvoir donner son avis. Les délires de l'auteur sur les joutes du futur, sur la manie discriminatoire et les déviances que Bilal avait déjà repéré à son époque et qu'il amplifie afin de nous alerter, les défauts qu'il prête même aux Dieux (comment la pyramide est déstabiliser est un chef d'oeuvre d'humour décalé, comment les dieux jouent au monopoly…). Le destin des différents personnages est bouleversant, Bilal n'est pas fleur bleue et il nous le fait bien sentir. Bref, moi de telle BD, j'en lirais bien tous les jours.

16/10/2006 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Koolau Le lépreux
Koolau Le lépreux

Avant de commencer ma critique, faisons un point sur l'histoire de la Nouvelle Calédonie… La prise de possession de la Nouvelle-Calédonie en 1853 marqua le point de départ d'une longue phase de dépopulation pour les autochtones: les raisons épidémiologiques de la baisse considérable des effectifs kanak sont connues, tout comme le sont les conséquences des répressions militaires et les causes psychologiques dues aux spoliations foncières et aux déplacements de population. Tous ces facteurs, parmi lesquels il convient de ne point omettre l'évangélisation, provoquèrent une altération sociale et culturelle qui commençait, inéluctablement, par la perte du territoire qui était le support de l'identité des groupes précoloniaux. Entre 1860 et 1921, la population kanak passa de 42 000 à 27 000 personnes environ (SAUSSOL, 1981), pour retenir une estimation basse de la population initiale. Cette dépopulation fut plus ou moins marquée selon les zones; relativement atténuée dans les îles Loyauté, elle fut en revanche considérable dans certaines régions de la Grande-Terre. À Koumac, la population passa ainsi de I 000 habitants environ vers 1855 à 134 en 1906; à Bondé tout proche, l'énumération des calamités est lancinante: épidémies de grippe en 1852 et 1853, de lèpre en 1866, de peste en 1903, 1904, 1906, 1909 et 1914, d'oreillons en 1912 ;expédition militaire en 1868,cyclones en 1853et 1890 sécheresse en 1915. L'alcool provoque aussi des ravages. Parallèlement à ce déclin démographique des Kanak, la colonisation européenne, libre et pénale, opérait une poussée considérable. Démographie et foncier interférèrent rapidement car dès le départ, les Européens se lancèrent dans des politiques actives d'obtention de terres afin d'assurer leur emprise territoriale et leur développement économique. Les premières réserves furent délimitées dès 1868, et le code de 1'Indigénat, promulgué en 1887, commença d'y astreindre les Kanak à résidence. Leur déclin démographique, voire le mythe de " I'extinction de la race " qu'ils étaient censés illustrer, furent le prétexte pour réviser à plusieurs reprises à la baisse l'étendue des aires dans lesquelles ils se voyaient confinés. L'aboutissement de ce processus fut le " grand cantonnement " du gouverneur Feillet, mené de 1894 à 1903 et qui rassembla dans les réserves tous les Mélanésiens en leur allouant une superficie moyenne de trois hectares par habitant; il s'agissait alors de libérer les espaces nécessaires à l'implantation de colons libres recrutés en France afin d'assurer le développement de la colonie sur des bases jugées moins infâmantes que la colonisation pénitentiaire en vigueur depuis 1864. L'histoire de la plupart des régions de la GrandeTerre, dont Agnès Dalloz nous livre un exemple, fut pendant longtemps celle du confinement de plus en plus pressant des populations kanak. Venant après les divers décrets fonciers et les interventions politiques et militaires des décennies précédentes, ce cantonnement fixait les superficies des réserves pour plus d'un demi-siècle. La parcimonie dont il procédait s'inscrivait dans une conception implicite de l'utilisation des terres qui était plus conforme à une mise en valeur par une exploitation de type européen, qu'aux usages extensifs et itinérants des populations mélanésiennes. Voilà dans quel contexte se place cet album paru en 1979. Pour le moins que l'on puisse dire, nous avons là une BD franchement engagée. Sortir une telle œuvre à cette époque me paraît surprenant. Dans un monde où la BD n'était pas des plus développée, il fallait oser faire ça. Le scénario n'est pas exceptionnel, dans le sens où il n'y a pas d'histoire tarabiscotée, pas de rebondissements magistraux, pas de vaisseaux spatiaux. Non, ici, ça hurle la simplicité de la vérité et c'est d'autant plus fort. Les premières pages sont étranges, on voit Koolau haranguer ses semblables à la guerre. Quelques dessins sont vraiment chocs. Il se dégage de ses pages une puissance et une intensité hors norme. Le reste de l'album nous plonge au cœur de l'absurdité de l'homme. Entre les blancs qui se croient supérieurs, qui croient en leurs croyances, qui ont une vision en forme de pensée unique de toute cette affaire, et les Kanaks qui sont fatigués de lutter pour leur indépendance, chassés de leurs terres, pourchassés alors qu'ils sont chez eux, et qui au final rejettent la faute de leurs souffrances sur Koolau qui ne veut que leur redonner ce que les blancs leur ont pris. L'incompréhension est des deux cotés, la manipulation aussi. Les soldats ne font qu'obéir aux ordres. La violence n'est pas cachée, les balles sifflent, les grenades explosent, les morts s'entassent sans compassion des deux cotés. Koolau est un fin tireur qui ira jusqu'au bout de son rêve. Mourir libre. Le dessin en noir et blanc de Gimenez porte sans contexte l'histoire. Son dessin réaliste est puissant. Sa plume fine et précise est une arme autrement plus efficace que celles des policiers et des soldats. Un récit sans état d'âme, qui prend aux tripes. Félicitation Mr Gimenez, votre œuvre est éternelle. Le Jury Œcuménique de la bande dessinée s'efforce quant à lui de récompenser chaque année à l'occasion du Festival d'Angoulême, un album de l'année civile choisi pour l'ensemble de ses valeurs humaines et esthétiques. Composé de critiques, d'historiens, de journalistes, de spécialistes et d'amateurs de bande dessinée, le Jury Œcuménique porte un regard à la fois spirituel et artistique sur des Bandes Dessinées issues essentiellement de la production européenne qui allient à l'élégance du trait la profondeur des causes défendues.

16/10/2006 (modifier)
Couverture de la série Le Jardin armé et autres histoires
Le Jardin armé et autres histoires

Première constatation : la couverture est absolument somptueuse. C'est bien simple, je n'arrive pas à me résoudre à ranger cet album, qui est par son format, la qualité de son papier et de sa reliure, un très bel objet, dans ma bibliothèque. Petit bémol, j'aurais aimé que le dessin des planches bénéficie de la même palette de couleurs. Hélas, nous n'avons droit qu'à une bichromie dans les tons marron beige (je sais, y en a qui aiment ;) ) et noir. C'est toujours mieux que du strict noir et blanc, mais quand je referme cet album et que je contemple sa couverture, je ne peux que regretter ce choix, peut-être dicté par des impératifs économiques. Le dessin lui-même est comme d'habitude : génial (avis très personnel ;) ). Le scénario maintenant. David B. nous propose trois nouvelles, inspirées de son imaginaire foisonnant, et nourri de ses lectures sur les religions et les mythes. La première, "Le Prophète voilé", nous transporte dans un Orient mystique, et reprend la figure centrale de la série "Les Chercheurs de trésors" et nous dévoile (si j'ose dire ;) ) son histoire, avec une chute comme un puits sans fond. La seconde, "Le Jardin armé" nous ramène en Occident. C'est -autant que ma faible culture en la matière puisse me permettre d'en juger- une sorte de relecture de la Genèse, transposée au XVème siècle. On y retrouve, comme souvent avec David B., des combats et un symbolisme omniprésent et toujours au service du scénario. On peut lire cette nouvelle comme une dénonciation des faux prophètes, et donc aussi par extension, des mouvements sectaires, car le paradis promis se révèle trompeur. La dernière nouvelle, "Le Tambour amoureux", est peut-être la plus étrange. C'est ma préférée, même si elle est assez courte, car sa fin est très belle. Une fois n'est pas coutume, il s'agit d'une histoire d'amour, ou plutôt sur le pouvoir de l'amour. On y retrouve Jan Zizka, personnage central de la seconde histoire, réduit à une peau de tambour, dont s'éprend une jeune fille. Si j'ai assez aimé "Le Jardin armé", pourtant difficile à suivre, et beaucoup "Le Tambour amoureux", j'ai en revanche un peu moins apprécié la première nouvelle, malgré une fin habile. Cela est peut-être dû au peu de consistance des personnages qui la composent. Il est très difficile de s'y attacher. Mon 4/5 est donc plus un 3.5. Quoi qu'il en soit, je pense que cet album supporte, et même mérite une relecture, aussi j'en conseille l'achat, même si ce n'est pas ce que David B. a fait de mieux. Lisez d'abord L'Ascension du Haut Mal, son chef-d'oeuvre. Et je remercie encore une fois Spooky, de me l'avoir offert :)

16/10/2006 (modifier)