Les derniers avis (39051 avis)

Par picado
Note: 5/5
Couverture de la série Julius Corentin Acquefacques
Julius Corentin Acquefacques

Cette bd est un OVNI. Je me suis éclaté à lire cette oeuvre, qui est une merveille d'invention, une merveille de dessin et une merveille de scénario. L'inventivité dans le traitement graphique, dans toutes ces petites astuces qu'on ne voit pas venir (l'anti-case est un must, à mon sens). Le dessin : alors que le trait avait plutôt tendance à me rebuter de prime abord, j'ai trouvé ce dessin très bien construit, notamment dans tout le travail sur la perspective. L'inventivité dans le scénario : à mon sens on a deux grandes forces. La première est la cohérence qu'il y a dans le monde de Julius Corentin Acquefacques : ce monde surpeuplé avec ses ministères et ses savants est réellement bien construit. Ce travail sur la surpopulation est captivant et m'a fait réellement sourire. Ce travail autour des ambiances sur le ministère de l'humour, sur les tâches de Julius Corentin Acquefacques, sur les discussions entre les personnages est invraisemblable. C'est monstrueux d'avoir une telle imagination. La seconde est le dialogue qu'il y a entre le monde du dessinateur et le monde dessiné. On a des passages totalement hallucinants : la fin du premier tome, notamment. On assiste à une sorte de distanciation sur le travail du dessinateur qui m’a amené à beaucoup de réflexion. Ca m’a fait penser un peu à du Brecht quand il introduit des scènes où le spectateur est amené à s’interroger sur le théâtre, sur la morale. Marc-Antoine Mathieu m’a réellement poussé à m’interroger sur les formes de la bd. Le scénario : c’est tout bonnement captivant. Je n’ai pas décroché de mon canapé et j’ai souvent été mort de rire. Une seule petite déception : le quatrième tome qui m’a laissé un peu sur ma faim. Mais alors l’ensemble des cinq tomes est une merveille.

30/12/2006 (modifier)
Par picado
Note: 4/5
Couverture de la série Charge
Charge

Difficile de noter cette bd... Je vais tout vous raconter de ma relation avec cette bd, c'est (malheureusement pour vous) comme ça que ce sera le plus clair... Cette bd, on me l'a offerte, et on me l'a vendue comme le concept génial de la bd sans parole avec de la musique chelou... J'ouvre quelques pages, et là je m'imagine d'après les descriptions de la musique et les images que j'ai devant les yeux, en train de visiter le Palais de Tokyo en écoutant John Cage... Sauf que là en plus on a des pages, et des cases… J’avoue avoir eu un moment de panique et avoir craint le concept d’artistes branleurs en mal de reconnaissance… C’est donc avec un peu d’appréhension que j’ai mis mon cd dans mon discman et pris ma bd… Ma grande question était d’ailleurs plus primaire : « t’as un cd qui dure 37 min et 22 pages de bd (sans texte !!!)… » Sachant que lire une bd classique me prend 15 min en temps normal, je pensais avoir le temps de recommencer cinquante fois la bd avant d’entendre la dernière note… Bref c’est parti… Et là c’était en fait assez marrant, une espèce de correspondance entre les dessins et la musique te guide : tu n’as pas envie de tourner la page parce que si tu tournes, ça ne va plus correspondre, et puis à partir d’un moment, tu te dis que tourner la page va te permettre de créer une nouvelle harmonie avec cette musique changeante… Bref c’est un peu spécial, mais ça m’a beaucoup plu, beaucoup intrigué et d’ailleurs j’aime bien recommencer. Je comprends ceci étant qu’on puisse ne pas accrocher avec ce « produit », donc faites le vous prêter avant de l’acheter.

30/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Achille Talon
Achille Talon

Celui-là, je l'ai a-d-o-r-é. J'écris bien "je l'ai"... C'est dans l'hebdo Pilote n° 212 du 14 Novembre 1963 qu'il débute sa très longue carrière. Je l'ai, personnellement, découvert en 1967. Et j'ai aussitôt apprécié ce personnage au nez volumineux, ce quadragénaire insupportable de suffisance et ses nombreuses entreprises qui -souvent- se révèlent catastrophiques. Achille ?... C'est une sorte d'archétype du bourgeois moyen. Cet individualiste habite encore chez ses parents, dans une résidence de banlieue. "Tournent" autour de sa personne un voisin hargneux (mais ayant quelque bon sens) : Lefuneste ; papa Talon -gros amateur de bière-, la mère -véritable maman-gâteau- et une "fiancée" : Virgule de Guillement la bien nommée. Talon ?... C'est quelqu'un d'incroyablement volubile. Il donne son avis sur tout et ne se gêne nullement pour le faire connaître. Il m'arrive encore de replonger dans d'anciens tomes pour à nouveau -vraiment- me marrer de longues tirades qui sont de véritables morceaux d'anthologie. Et cette verbosité m'a révélé, en Greg, un formidable dialoguiste. Talon ?... C'est aussi quelqu'un qui travaille au journal "Polite" ; ce dont profite Greg pour faire connaître au lectorat une sorte d'envers du décor de ces maisons d'éditions toujours en pleine effervescence. Talon ?... C'est une série qui m'a fasciné, que j'ai adoré... jusqu'à ses histoires complètes. Autant les gags en deux planches étaient vraiment percutants de drôlerie, d'humour "hénaurme" ; autant ces histoires en 44 pages me semblaient souvent poussives. Il y en a de bonnes, c'est vrai, mais je ne retrouvais plus ces saillies verbales qui étaient une sorte de "marque de fabrique" de cette série. Mon opinion ?... Franchement mitigée ! Un "5" pour les albums 1 à 14. Ensuite, parfois "3" et même "1" pour certains tomes de la fin des années 90 où j'ai l'impression qu'un gamin de 6 ans a décalqué des dessins antérieurs pour en faire de "nouvelles" planches. J'appose quand même un "4", mais uniquement pour le plaisir de lecture que m'a procuré -jusqu'au début des années 90- cette série.

30/12/2006 (modifier)
Par picado
Note: 4/5
Couverture de la série Pourquoi j'ai tué Pierre
Pourquoi j'ai tué Pierre

Beaucoup de choses dans cette bd, qui demandent lectures et relectures… Le sujet, tout d’abord est fort, et touchant, surtout sur la fin, qui semble être une délivrance. Effectivement, comme le souligne Ro, le sentiment de malaise de Olivier Ka semble aller en augmentant, de plus en plus paralysant… D’ailleurs cette bd m’a donné beaucoup plus de repères dans la relecture du "Philibert de Marilou", puisqu’un parallèle fort peut être fait en la souffrance de Marilou et celle d’Olivier… Deux œuvres qui se répondent largement. Le traitement graphique est impressionnant, et forme un gros contraste avec le sujet. On a un peu l’impression d’avoir une bd gentillette dans le dessin, alors que le propos est clairement adulte. Mais, ce qui m’impressionne le plus dans cette bd, et qui m’a d’ailleurs amené à beaucoup réfléchir par la suite au propos de ce cette œuvre, c’est cette « confrontation sociale » entre trois générations : des réponses catholiques toutes faites servies parfois par les grands-parents, au plus grand libertarisme des parents, on sent qu’Olivier a cherché ses repères, au-delà de ce qu’a pu lui faire subir Pierre. Personnellement je trouve que la trahison de Pierre est également très forte, et prend une autre dimension, puisque ce curé semble être le seul point d’accord entre les grands-parents et les parents d’Olivier… Triple trahison ??? En tous cas il est intéressant de voir que les sentiments d’Olivier Ka ont clairement l’air d’évoluer par rapport à ce qu’il a subi et par rapport à ses repères parentaux / « grands-parentaux », ce que peut illustrer la « discussion » qu’il a lors de la question du baptême. Intéressant aussi à mon sens la réponse de la mère d’Olivier (une question de maturité ?) que je n’ai pas trop comprise… Ceci m’a fait penser aux nombreux débats qu’il y a pu avoir sur les « questions » qui se sont posées sur les « soixante-huitards » et leurs prises de position sur les relations sexuelles avec des mineurs, qui n’étaient pas à l’époque considérées comme de la pédophilie, « pratique » qui, il me semble, a été « critiquée » plus tardivement… Je n’accuse et ne souhaite critiquer personne (et comme le souligne très justement Ro, nous avons affaire à des personnes réelles), mais ceci me pose beaucoup de questions, sur mes réactions, sur mes prises de position, alors que les rapports au sexe évoluent dans la société comme le montre très justement cette bd. Ceci donne l’impression qu’Olivier Ka a été pris entre le marteau et l’enclume. Une bd très forte donc et qui personnellement m’a fait beaucoup réfléchir.

30/12/2006 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Le Grand Siècle
Le Grand Siècle

Etonnante entame de série, personnellement la couverture ne m'a pas vraiment incité à mettre le nez dans cette BD, mais heureusement que j'ai franchi le cap. L'histoire est intéressante et les personnages sont suffisamment denses pour que l'on s'y attache. Il ne s'agit bien sûr que d'un premier tome, mais la note de 4 sur 5 est amplement méritée, surtout si l'on se réfère aux autres productions actuelles. Le scénario semble classique et pourtant il est difficile de prédire la suite !!! Le dessin est lui aussi assez classique, bien que la colorisation soit personnelle mais douce à la lecture. La mise en place est excellente, j'espère que la suite sera au moins aussi bonne. Je conseille vivement l'achat.

30/12/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mémoires de Viet kieu (Quitter Saïgon)
Mémoires de Viet kieu (Quitter Saïgon)

Je trouve cet album plus réussi que Un Automne à Hànôi, du même auteur. Il faut dire qu'il a plus d'épaisseur, plus de profondeur, et qu'il est mieux maîtrisé graphiquement, aussi. Clément Baloup a donc gagné pas mal de maturité dans son oeuvre, et il nous livre là un bien bel album. On capte plus aisément les saveurs du Vietnam, à l'occasion dur écit de ces trois protagonistes qui ont vécu l'ancien régime. le plus prenant ? Le récit de M. Nguyen, au milieu, qui a vécu l'enfer des camps de rééducation. On est vraiment là, à ses côtés, à souffrir le martyre pour débiter des inepties communistes sans fin. Le dessin et les couleurs de Clément Baloup sont très agréables, même si pas révolutionnaires, et nous permettent de passer un très bon moment de lecture.

30/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Pim Pam Poum
Pim Pam Poum

Ca, c'est vraiment vieux !... et pourtant dans beaucoup de mémoires encore... Qu'en ai-je lu, des "Pim Pam Poum", ainsi que des "Pim Pam Poum Pipo" étant gamin !... Et j'en possède encore pas mal, de ces petits formats parus dans les années 60 et qui -à l'époque- coûtaient l'équivalent de 10 Eurocents actuels ! Ce n'est que plus tard, bien plus tard, que je me suis intéressé à cette série. Ben les amis, elle aura bientôt 110 ans !... Elle débute en effet -aux USA, et sous le nom de "Katzenjammer Kids"- dans un supplément du New York Journal daté du 12 Décembre 1897. Ces KidS ?... deux enfants terribles (Pam et Poum en français) qui n'ont qu'un but dans la vie : refuser toute contrainte que l'on pourrait même tenter de leur imposer. Mais ils ne sont pas seuls : l'auteur -Rudolph Diks- les met en scène avec Mama (tante Pim), laquelle va se trouver -plus qu'à son tour- confrontée aux frasques de ces gamins. Une belle galerie de personnages apparaîtra au fur et à mesure des épisodes, dont "Le Capitaine" -lancé le 31 Août 1902- et "L'Astronome" (en réalité un inspecteur scolaire) -lancé lui le 15 Janvier 1905. En 1938 arriveront Miss Ross et son élève Adolphe qui deviendront vite les nouveaux souffre-douleurs des jumeaux infernaux. Curieusement, en 1912, suite à des démêlés juridiques et financiers, Dirks doit changer le titre de sa série. Celle-ci deviendra "Captain and the kids" (en français : Le Capitaine et les Garnements). En 1958, après 60 années passées sur sa planche à dessin, Dirks arrête de dessiner et passe le relais à son propre fils : John Dirks. Et en France ?... La série apparaît pour la première fois en 1911 dans "Nos Loisirs". Mais elle "explosera", dès 1935, dans "Le Journal de Mickey". S'ensuivront moult parutions dans d'autres périodiques dont Donald, L'Intrépide, Bravo, Junior... l'Echo des Savanes même. Qu'en dire réellement ?... C'est à la relecture de mes vieux hebdos "Mickey" que j'ai apprécié toute la drôlerie de la série. Des gags bienvenus, iconoclastes même, "hénaurmes" parfois, qui me tirent encore bien des sourires. Cette véritable saga humoristique -pour laquelle on pourrait remplir des pages et des pages- est un véritable classique parmi les plus célèbres dans le monde. Des albums -dans le sens où nous concevons le terme "album"- il n'y en a pourtant pas des masses. Cette série se déguste surtout dans les vieux périodiques, petits formats et récits complets des années 30 à 60. Et ça, j'aime !...

30/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 5/5
Couverture de la série Blake et Mortimer
Blake et Mortimer

Ce sacré duo vient de fêter ses SOIXANTE années d'existence !... C'est en effet dans l'hebdo Tintin n° 1 du 26 SEPTEMBRE 1946 que la série débute. Et quelle série !... Dès les premières pages, Jacobs a planté le décor : l'aventure démarre en plein conflit mondial orchestré par Dasam Dambu, sanguinaire empereur asiatique. A ses côtés, on découvre déjà Olrik, un renégat de la pire espèce qui -curieusement- va séduire le lectorat. Lectorat qui, d'ailleurs, devra encorre attendre deux semaines -jusqu'au 10 Octobre 1946- pour faire connaissance avec les héros : Francis Percy Blake -membre du M.I.5., le département militaire de l'Intelligence Service-, et Philip Edgar Angus Mortimer, un professeur de physique nucléaire. Blake et Mortimer... deux noms qui claquent toujours dans l'esprit des lecteurs. Deux hommes d'âge presque mûr pour une équipe qui va gagner -et encore maintenant- sur tous les fronts. Ils vivront de palpitantes aventures sous la direction de Jacobs. A la disparition de ce dernier -le 20 Février 1987- Bob de Moor reprend le flambeau et terminera "Les 3 formules du Professeur Sato" en 1990. Blake et Mortimer ?... c'est... grand ! Une magnifique série aux postulats crédibles qui mêlent l'aventure, le policier, l'espionnage, le fantastique, la science-fiction dans une narration qui arrive encore à réellement me fasciner (du moins sous "l'ère Jacobs"). C'est vrai qu'il m'arrive de temps en temps de relire mes bonnes vieilles éditions originales au papier un peu épais, reliées à la ficelle, certaines au dos encollé à la colle de poisson (véridique !). Je préfère -je l'écris à nouveau- la "période Jacobs", bien que ses successeurs n'aient point à démériter au niveau graphique. Blake et Mortimer ?... C'est un dessin réaliste, précis, pointilleux, tout autant que clair et bien documenté ; ainsi que des scénarios imaginatifs, denses et -surtout- crédibles. Attention : chef d'oeuvre ! Un 5/5 sans aucune hésitation. By jove !...

30/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Conan le Barbare - Les Clous rouges
Conan le Barbare - Les Clous rouges

Curieuse vie, que celle de Conan... Imaginé par Robert E. Howard, il paraît aux Etats-Unis dans un magazine consacré aux histoires fantastiques : "Weird Tales", ce en 1932. Et ce n'est qu'après le décès de son céateur, en 1936, qu'il connaîtra la notoriété. Des "Weird Tales" ?.. j'en possède. Des fascicules d'une trentaine de pages, format quasi A4, qui éditaient des nouvelles d'auteurs divers. Curieux d'ailleurs de constater que le Conan imaginé à l'époque ne correspond en rien au plus que musculeux guerrier que l'on découvrira plus tard dans les "Marvel". Ici (dans quelques images pleine page qui accompagnent le texte) Conan est plutôt une sorte de chevalier style "Prince Valliant", vêtu d'une longue cotte de mailles, et à la chevelure coupée "au carré". Conan ?... C'est un Barbare originaire de Cimmérie. Il parcourt un monde sauvage, cruel et sans pitié aucune, à une époque indéterminée. Sa vie se passe surtout à affronter sorciers, mages, monstres maléfiques, dragons, voleurs et autres immondes crapules de l'époque. Et il y en a !... Mais Conan est puissant, courageux, féroce et -aussi- intelligent ; et il se tirera toujours d'affaire des sombres traquenards dans lesquels il va se trouver mêlé. Ce n'est pourtant qu'en 1970 que le groupe Marvel va en acquérir les droits. Roy Thomas va adapter les textes originaux. Barry Smith -un britannique- va s'occuper du graphisme. Le "nouveau" Conan débute alors dans le n° 4 du magazine "Chamber of Darkness" d'Avril 1970. Gros succès immédiat. Rapidement, Conan va avoir son propre fascicule, paraître dans d'autres, fera l'objet d'adaptations cinématographiques. Au point de vue graphisme, ce musculeux guerrier va bénéficier -dès 1973 (Smith a délaissé la série)- de la patte d'autres excellents illustrateurs tels Gil Kane, John Buscema, Neal Adams et autres "pointures". Conan ?... Je l'aime vraiment bien, surtout lorsque les planches sont en noir et blanc. Je l'ai découvert dans des albums brochés de chez LUG dès 1976, puis des Artima, des Marvel... Je n'ai jamais été déçu par la qualité des scénarios, sauf parfois par l'un ou l'autre style graphique de quelques-uns des derniers auteurs. Nonobstant ce fait, c'est pour moi une excellente série ; celle d'un "super-héros" des temps anciens (ou futurs ?) qui ne doit sa (sur)vie que grâce à sa force, sa lucidité et son courage. Parti de rien, il deviendra roi... mais retournera vite à ce qu'il préfère le plus : les emmerdes !...

30/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gaston Lagaffe
Gaston Lagaffe

Que n'a-t-on écrit sur ce personnage, peut-être le plus grand anti-héros jamais imaginé dans la BD francophone !... Gaston ?... On le découvre dans l'hebdo Spirou n° 985 du 28 Février 1957. Mais possédant tous ces hebdos depuis le n° 1, je peux certifier que ses tous premiers pas -c'est le cas de le dire- sont visibles dans le n° 984 du 21 Février. En effet, dans le "blanc" qui entoure les cases d'autres séries, on constate la présence de "traces de pas" qui s'y promènent ; et ce sans explication aucune... Gaston ?... contrairement aux "vedettes" de l'époque, il n'est rien, n'a aucune qualification. Au début, il est vêtu d'un costume trop serré, ses cheveux sont gominés. Il joue le trouble-fête et ne sait donner aucune explication quant à sa présence dans Spirou. Mais rapidement, Franquin va le transformer : il l'habille d'un vieux Jean, d'un pull trop large, le chausse d'espadrilles. Ce n'est qu'en fin de cette année 1957 qu'il accède pourtant aux gags en une demi-planche. Sa fabuleuse saga démarre alors... Marrant : Franquin se fait aider -jusqu'en 1968 - par Jidéhem ; ce pour la partie "décors". Jidéhem?... C'est le pseudo de Jean de Mesmaecker ; lequel donnera son accord pour l'utilisation de son nom pour "Monsieur Demesmaecker" (celui dont les contrats ne seront jamais signés !). Gaston ?... Il sera engagé comme garçon de bureau. Son univers va alors se mettre en place. Et là, Franquin va créer une sacrée brochette de personnages. Outre Fantasio on découvrira Lebrac, M'oizelle Jeanne, Prunelle, Mr. Boulier, les secrétaires Yvonne, Suzanne, Sonia, l'agent Longtarin... Suivront Jules-de-chez-Smith-en-face, Labévue ; et -surtout- le chat et la mouette rieuse... sans oublier les nombreuses inventions farfelues de Gaston. Ces personnages deviendront ses "complices" de tous les instants. Et qu'est-ce que je me marrais, chaque Mercredi, à la lecture de "mon" Spirou. Gaston ?... Un rêveur, un poête, un inventeur aussi qui -pour moi- est un des personnages des plus originaux jamais créé. Le graphisme ?... Du Franquin ; c'est-à-dire inimitable : un trait vif, expressif, qui sert un humour intelligent, subtil et -surtout- inspiré. 5/5. Sans discussion.

30/12/2006 (modifier)