Les derniers avis (39050 avis)

Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Voies off
Voies off

Oui, cette bd est vraiment pas mal. Mais je reste un poil déçu quand même par rapport à l’idée que je m’en faisais suite aux avis très favorables postés ci-avant. Ce genre de déception est aussi quasi-inévitable car on n’a plus le plaisir de la "découverte" ou la primeur de lecture. La trame des récits est conventionnelle, voire banale. Ce qui l’est moins, c’est le traitement très soigné de la mise en scène et de la narration en "voies off". Le dessin, de très grande qualité, est en parfaite osmose avec la narration qui joue sur plusieurs tableaux pour mieux tromper le lecteur. Dès la première histoire, le ton est donné. Toutefois, Nicolas Pothier use parfois d’un même ressort narratif, ce qui amoindrit l’effet de surprise. Alors, plutôt un 3,5 mais qui mérite l’arrondi à 4 pour l’initiative et le traitement réussi de l’ensemble.

28/12/2006 (modifier)
Par pol
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Julius Corentin Acquefacques
Julius Corentin Acquefacques

Marc Antoine Mathieu est un génie, et je crois que son talent s’exprime pleinement à travers Julius Corentin Acquefacques. Cette série est incroyablement originale et son univers est vraiment unique. Je suis complètement fan du monde dans lequel se passe les aventures de Julius. Un monde victime de surpopulation extrême, avec ses embouteillages humains, ses appartements minuscules, le coup de l’ascenseur, le contrôle d’unité d’espace vitale… enfin tellement de détails irrésistibles et géniaux. J’aime aussi beaucoup les touches d’humour et les jeux de mots présents dans l’histoire. Et enfin que dire des « trouvailles » qui font le génie de MAM ? Ces inventions qu’on ne peut voir nulle part d’autre que dans une de ses BDs. L’anticase ? J’adore. Le processus ? Un truc de fou. Je vais aussi nuancer un peu cet enthousiasme car je trouve que dans les tomes 4 et 5 l’histoire n’est plus qu’un prétexte aux délires de l’auteur. Et ces tomes ne nous surprennent plus que par une invention de l’auteur, et non par leur humour ou leur scénario un peu léger malheureusement. Si le dessin un peu spécial vous rebute à vous lancer dans la lecture de cette série, n’hésitez plus, foncez !

28/12/2006 (modifier)
Par narvik
Note: 5/5
Couverture de la série Donjon Monsters
Donjon Monsters

Bon, je commence par mon album préféré, c'est-à-dire le tome 10, "Des soldats d'honneur", dessiné par Bézian. Epoustouflant. Peut-être le meilleur Donjon si on le considère comme un one-shot, mais il faut avouer qu'il manque un peu de l'esprit général, notamment l'humour qui est inexistant ici. Mais sinon, il est difficile de trouver un défaut: le scénario est noir, très noir, je dirais même qu'il dégouline de noirceur. Et dur de trouver un rayon de soleil là-dedans. On ressort de la lecture de cet album franchement époustouflé. Jusqu'à la fin qui n'est pas lésinée, on ne peut pas décrocher de la bd. Et les dessins de Bézian sont magnifiques, avec beaucoup de traits, assez sombre, ce qui s'accorde à l'histoire. Un chef d'oeuvre. Dans un style très différent, j'aime beaucoup également les tomes 2 et 6, qui sont eux très drôles, mais avec un humour très différent. Le premier, "Le géant qui pleure", dessiné par Menu, a été très critiqué à sa sortie, désigné comme le moins bon des Donjon. Personnellement, je pense qu'il s'agit de l'un des meilleurs. Faire un album comme personnage principal un gros niais qui n'arrête pas de pleurer était osé, et je trouve que le pari est réussi. L'humour est partout, et certaines situations sont vraiment géniales. Pour les dessins par contre, il faut dire ce qui est: c'est moche. Mais bon, étant donné le type de scénario, ça passe plutôt bien. Le tome 6, " Du ramdam chez les brasseurs" est lui aussi très drôle. Mais il s'agit d'un humour plus enfantin, burlesque. Là le héros est un personnage charismatique de Donjon, qui part dans ses aventures alors qu'il n'est bon à rien. Pour les dessins, Yoann a fait quelque chose de franchement beau et très original. C'est un style tout en couleurs feutrées et contours ronds, et le rendu est sublime. Ensuite viennent les tomes 5 et 7, qui sont plus ou moins liés car l'histoire du second découle du premier, quelques années plus tard (on est ici dans la période potron-minet). Le tome 5, "La nuit du tombeur" est dessiné par Vermot-Desroches, un auteur qui n'avait rien publié avant cet album. Et pourtant, le style est franchement beau, très crayonné et assez détaillé. Pour le scénario, c'est pas mal, on se laisse porter assez facilement par l'histoire qui est prenante. On a droit à une bataille finale, ce qui n'est pas commun dans Donjon même si on en a une aussi dans le tome 7, "Mon fils le tueur", qui est comme la suite du précédent. Cet album est intéressant principalement car il raconte la rencontre entre deux personnages majeurs de Donjon sous fond de complot secret dans une ville. Le scénario est bien mené et donne un album très réussi, qui est sublimé par les dessins de Blutch, qui sont tout simplement beaux: des traits nombreux mais surs, des personnages très expressifs et le tout qui reste léger. Les tomes 3 et 4 se passent exactement en même temps et racontent l'histoire du point de vue de deux personnages différents. Le premier, "La carte majeure" ne m'a pas beaucoup plu. D'abord à cause du vocabulaire, j'ai toujours du mal à lire des expressions trop familières sur une bd. Une insulte ne me gène pas, mais par exemple "grave", ça je ne supporte pas. Et le personnage principal que j'aimais bien dans les premiers Crépuscule est ici énervant. Heureusement, l'album se rattrape sur les dessins d'Andreas qui sont précis (qualité rare dans Donjon) et agréables. Le tome 4, "Le noir seigneur" est plus réussi à mon goût. Bien que les dessins de Blanquet soient assez grossiers, l'histoire est drôle et est importante pour la suite des Donjon. C'est donc un album indispensable à tous les fans de la série. Un petit mot sur les autres albums: le tome 1, "Jean-Jean la terreur" est pas mal, même si je trouve l'histoire un peu longuette et les personnages énervants. Quant aux dessins de Mazan, c'est un style grand public, mais personnellement, je n'aime pas trop, je les trouve un peu plats, sans âme. Le tome 8, "Crève coeur" se traîne en longueur et est très répétitif. On se rend d'ailleurs compte à la fin que tout ce qu'on nous a raconté aurait pu l'être en quelques pages. Le scénario n'est pas si mauvais que ça, mais il faut dire que les dessins de Nine sont assez étranges, très grossiers et avec beaucoup de traits; pour tout dire, je ne pense pas que grand monde aime, et c'est mon cas. Enfin, le tome 9, "Les profondeurs", n'est pas mal même si je n'aime pas trop les dessins tout en rondeurs de Killofer. Pour le scénario, c'est plutôt réussi, bien que je trouve que la noirceur est trop abusive ici.

27/12/2006 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série S.
S.

Très bon titre de Gipi, meilleur à mon sens que Notes pour une histoire de guerre, primé à Angoulême 2006. L'auteur parle ici de son père et d'une partie de son enfance, à travers le personnage de S. On n'apprend qui se cache derrière ce S qu'en lisant la page de remerciements en fin d'ouvrage et on comprend également le côté autobiographique de l'oeuvre. S. raconte des histoires aux enfants, toute l'histoire est empreinte des images de la guerre et de différentes anecdotes qui ne sont pas toujours contées de la même façon selon les personnes. Parfois on a l'impression que l'auteur se répète, et la chronologie du récit peut dérouter mais c'est pour amener quelque chose en plus et en tout cas cela me semble très bien construit comme narration. Très touchant. Toujours ce dessin, pas mal du tout, couleurs très pastel assez pâlichonnes. Si vous avez aimé les précédents titres parus de l'auteur, celui-ci ne vous surprendra pas.

27/12/2006 (modifier)
Par narvik
Note: 4/5
Couverture de la série Donjon Parade
Donjon Parade

Bon, c'est la seule série Donjon à laquelle je ne mettrais pas 5/5. Ici, on ne s'oriente que vers l'humour, du coup je trouve que la série perd un peu de sa qualité. Autre défaut, on reste dans une époque bien précise de Donjon alors que dans les autres séries, on essaye de faire des rapports entre les différents personnages, de reconstituer une histoire cohérente, c'est ce qui fait leur grande originalité. Hormis ceci, les albums sont très divertissants, sans aucune prise de tête, l'humour fait mouche à chaque fois: de ce point de vue là, c'est très réussi. Les dessins de Larcenet sont pas mal, mais bon, il faut aimer ce style... A signaler que les albums ne font que 30 pages, donc ça se lit en un quart d'heure.

26/12/2006 (modifier)
Par Baywin
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Songes
Songes

Un trait unique en son genre, une couleur aux parfums anciens, et un univers steampunk original. La couverture est déjà le premier motif qui donne envie d'acheter et lire cet ouvrage. C'est déjà, à mon son sens, collector ! Quelle réussite ! Certains vont certainement déplorer le scénario... et pourtant. Quel génie ! On découvre mille et un clins d'oeil à travers les songes de notre belle Coraline : Tarzan, King Kong, Titanic, Blanche Neige, etc... etc... C'est justement à travers ces rêves que le scénariste nous emporte et pas étonnant que cela puisse être déroutant, voire léger. Mais c'est là où réside la force de ce premier tome, c'est qu'il attise notre envie de savoir ce qui se cache derrière cette boisson étrange... La dernière planche est prometteuse, le tome 2 va vous séduire encore plus !

26/12/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Bill Cosmos
Bill Cosmos

J'ai eu la grande chance de trouver le tome 1 (édition 1999) de Bill Cosmos. Ne sachant pas de quoi il s'agissait vraiment mais me basant sur l'excellente impression que m'avait fait Harry sauve la planète du même auteur, j'ai sauté sur la trop rare occasion. Et j'ai savouré mon bonheur car cette BD est vraiment excellente également. Bill Cosmos, c'est un soldat charismatique dont on devine les prouesses lors de la guerre même si l'on en voit que de jolis discours et quelques beaux ratés. Accompagné de son petit acolyte et faire-valoir, ils se retrouvent sans le sou à la fin de la guerre et doivent se débrouiller comme ils peuvent, se faisant lamentablement passer pour des pilotes d'essai ou fouillant les poubelles en quête de trouvailles, trouvailles qui vont les mener à devenir d'étonnants aventuriers de l'espace. Un mélange original de récit d'aventure rétro, de Les Pieds Nickelés, de Les Innommables, le tout largement saupoudré d'un véritable humour qui m'a vraiment fait rire à plusieurs reprises. Très agréable à lire, drôle, un peu délirant et original. Quant au dessin... L'achat de l'album pourrait se faire sur sa seule beauté. En quelques traits, Al Severin prouve qu'il a un talent digne des plus grands, Jijé, Franquin, Giraud, tous ceux dont on a l'impression qu'il suffit qu'ils prennent un stylo en main, trace quelques courbes et fassent soudainement apparaître une scène étonnante de vie et de maîtrise. Chaque planche de Bill Cosmos est superbe, jouant en outre sur son aspect "issu d'un comics imaginaire". Un excellent album : si vous avez la chance de le trouver, bondissez dessus immédiatement.

26/12/2006 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série The Mood
The Mood

The Mood, nouvel album de la maison d'édition "des ronds dans l'O", ne peut pas passer inaperçu. Tout d'abord, le dessin de Lem (c'est son premier album) est formidable et m'a fait songer un petit peu à l'univers graphique de Christian Leger dans "Labienus " (édition théloma), qui malheureusement n'a pas eu beaucoup de retentissement. J'ai eu la chance, lors d'un festival de la bande dessinée à la Conciergerie à Paris, de voir les planches originales de Mood ( avec l'amabilité de François Boudet) et j'avoue que tout de suite, Lem nous fait entrer ou plutôt plonger, par son talent, dans l'atmosphère noire de cette bande dessinée. Ensuite le scénario d'Yves Leclercq, auteur de l'étonnant et controversé (enfin sur BDparadisio) Hurlevent (Casterman) paru en octobre dernier. Car le récit n'est pas un récit simple et linéaire mais un véritable puzzle, avec des flashes back et une enquête en cours menée par deux flics assez réussis, que le lecteur rassemble dans un Hollywood des années 50. Une sorte de roman à clefs où les noms et les situations renvoient à l'Age d'Or du cinéma américain (dont je suis en outre un grand fan). Car évidemment, on y croise sous d'autres noms Marylin Monroe mais aussi Lana Turner et sa fille Cheryl Crane (toutes deux impliquées dans le scandale du meurtre de Stompanato). J'ai même cru déceler à travers le sénateur Connely, un certain Kennedy, qui a fait carrière par la suite. Mais l'histoire illustre beaucoup plus le côté glauque et sordide d'Hollywood que celui des paillettes et de la comédie. A ce titre la scène entre Virginia Race et Joe Sylvano (alias Stompanoto) est particulièrement sordide voire insoutenable. Un regard froid et sombre sur Hollywood, ses frasques, ses moeurs, ses crimes et ses combines. Un polar noir, très noir, qui mérite certes une lecture soutenue ( voire une relecture) pour connaître les tenants et aboutissants de cette intrigue prévue en deux volumes. Une réussite, mon coup de coeur du moment. Note : 4,5/5

25/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Fantastic Four - L'intégrale
Fantastic Four - L'intégrale

C'est dans le milieu des années 70, dans ces bons vieux "Strange", que j'ai découvert ce quatuor. Bof... un vol spatial... les occupants de l'aéronef qui subissent des radiations cosmiques qui vont transformer leurs structures moléculaires... Encore de nouveaux super-héros aux multiples pouvoirs qui... et patati... et patata... Les auteurs ?... Houps !... Stan Lee est au scénario, Jack Kirby au dessin. Prometteur !... Et effectivement, la série tient ses promesses. J'ai bien apprécié ces aventures qui mettent en scène "La Chose", "L'Invisible", "Mister Fantastic" et "La Torche Humaine". J'ai apprécié car, contrairement à d'autres super-héros, ces Quatre Fantastiques regrettent l'époque où ils n'étaient pas assimilés à des "monstres", ni montrés du doigt. Bien sûr, ils vont se servir de leurs incroyables facultés pour essayer de sauver le monde ; mais cette véritable humanité "d'avant" qui est en eux les rend plus accessibles aux regard du lectorat. Qui plus est, ce groupe forme -quasi- une famille réelle (deux époux, un beau-frère et un ami). En faisant -à l'époque- quelques recherches, je me suis aperçu que cette équipe existait depuis pas mal d'années déjà. Ils débutent (aux USA) dans leur propre comic book, n° 1 de Novembre 1961. Je les ai suivi, pendant des années, lors de leurs parutions en langue française. J'ai ainsi constaté que plusieurs scénaristes et dessinateurs suivront Lee et Kirby. Et que du beau monde ; dont -entre autres- Steve Ditko, Chic Stone, John Buscema, Roy Thomas, John Romita... une certaine forme de "crême" des auteurs US d'alors. Cette série n'a -pour moi- pas trop vieilli ; mises à part les couleurs basiques des premières années. Reed, Benjamin, Sue et Johnny sont toujours là, dans mes "Fantask" et "Stange", bien rangés sur mes étagères avec d'autres compères. Peut-être qu'un jour, si la Terre était réellement en danger, se réveilleront-ils pour -une fois encore- la sauver ?...

24/12/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Spider-Man (Straczynski)
Spider-Man (Straczynski)

Je connais mal le personnage de Spider-Man mais je peux affirmer que cette série là, scénarisée par J.Michael Straczynski et dessinée par John Romita Jr, est la meilleure que j'ai lue jusqu'à présent mettant en scène ce personnage. Le dessin de Romita Jr. me plait beaucoup. Son trait rappelle en moi quelques touches de ceux d'Andreas, de Vatine et un peu de Moebius. Mais au-delà de ces références discrètes que j'apprécie, il a sa propre âme. Et je le trouve tout simplement beau et très agréable à lire et à regarder. Quant aux histoires, elles sont simples à résumer mais très plaisantes à lire et intelligemment racontées. Le personnage de Spider-Man est présenté d'excellente manière, son aspect humain et surtout son humour ressortant de manière réussie. Ses réflexions et dialogues en cours de combats ou tandis qu'il saute de buildings en buildings m'ont vraiment fait rire par moments. Et les intrigues de chaque histoire sont très prenantes, avec de bons personnages, amis comme ennemis. Bien sûr, ça n'a pas l'originalité d'un Alan Moore ou Neil Gaiman, mais ce sont de vraies bonnes histoires, qui ne prennent pas les lecteurs pour des idiots, et qui sont très bien narrées. De vrais moments de détente, de récits captivants et d'envie de rester plus longtemps avec ce personnage qu'est Spider-Man que, grâce à cette série, je commence à apprécier presque au même titre que Batman qui était le seul vrai super-héros que j'appréciais totalement jusqu'à présent.

24/12/2006 (modifier)