Les derniers avis (38531 avis)

Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Nuits romaines
Nuits romaines

C'est à Angoulême que je suis tombé sur cet album qui m'a rapidement fait de l’œil parmi les nouveautés présentées par Mosquito. Et bien m'en a pris, car cet effectivement un excellent polar ! Inconnus au bataillon chez moi, Luigi Boccia (scénario) et Alessandro Manzella (dessin), nous livre un polar solidement ficelé, qui se joue efficacement des codes sans pour autant tomber dans la facilité. La naration tant scénaristique que graphique est redoutable et mène le lecteur par le bout du nez. Et même quand on se dit que, là, c'est quand même un peu facile, les auteurs ont justement réponse à tout... jusqu'au twist final qu'on ne voit pas venir. Le graphisme d'Alessandro Manzella est remarquable et colle parfaitement à cette sombre histoire. Son dessin sombre, contrasté et un brin torturé reste d'une grande lisibilité. Ses planches sont magnifiquement composées, jouant sur des découpages et des cadrages très cinématographiques du meilleur effet. On en prend plein les yeux ! Bref, amateurs de polar noir, je ne peux que vous inviter à découvrir cet album qui vaut vraiment le détour !

22/03/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 5/5
Couverture de la série La Terre verte
La Terre verte

De manière assez inédite, c'est la tranche de cette énÔrme BD (donc en grand partie son titre) qui a attiré mon attention. Ma main l'a agrippée pour découvrir les noms (désormais illustres) de leurs auteurs. Je n'ai même pas réfléchi, je suis reparti avec sous le bras. Et bien m'en a pris puisque ce copieux menu n'était pas qu'une promesse en l'air. Le dessin de Tanquerelle est très maitrisé, ce n'est plus tellement sujet à discussion. Ici, il est à la hauteur de cette saga nordique hallucinée. Ayant lu la version en noir et blanc (celle en couleur, d'après les photos, a l'air absolument splendide, au point que j'envisage son acquisition), j'ai eu mainte fois l'occasion de le constater. D'abord sa grande lisibilité fait que jamais on ne confond les personnages (et il y en a un bon paquet) malgré leur aspect hirsute. Leurs expressions ne prêtent jamais à confusion. Tout le lexique graphique émotionnel là encore est immédiatement appréhendé. Tanquerelle représente en outre tous les détails nécessaires, ceux qui agrémentent et offrent le petit plus afin de mettre dans l'ambiance. En outre, il sait se montrer plus stylisé dans la représentation des paysages, plus généralement des fonds de scène, ce qui ne surcharge pas les cases. Le lecteur est concentré sur ce qu'il y a à voir et n'est jamais perdu. Bon, c'est vrai que l'histoire se déroulant au Groenland, constitué exclusivement de montagnes et surtout de neige, le paysage laisse une grande place à la stylisation, mais quand même ! A côté de ça, les scènes obscures, entendez dans l'obscurité, font la part belle à l'esquisse remarquable de notre illustrateur. Tout ça est très très chouette. On sent une quantité de travail derrière tout ça que la qualité ne trahit nullement. L'autre gros morceau, c'est bien entendu le scénario. Il suffit de voir trôner le pavé dans l'étagère d'une librairie pour s'en convaincre : La Terre Verte promet d'embarquer son lecteur vers des sommets d'aventure. Pari tenu ! Le lecteur en prend une dose copieuse et termine largement rassasié. J'ai adoré cette histoire sur laquelle je ne m'attarderai pas, préférant laisser le plaisir de la découverte, mais Paul le Poulpe (qui voit effectivement l'avenir) en a très bien causé. C'est dense, crédible au point qu'on se demande tout au long de la lecture s'il s'agit d'une histoire vraie. Il y a de la politique, de l'ethno, de la socio, de la psychoschtroumpf, et bien d'aitres choses encore dedans. Nourrissant que je vous dis ! Admirable ! La Terre Verte manque de peu son coup de cœur en raison de ses dialogues parfois un peu verbeux, voire baroque. En effet, s'il sont parfaitement dans le ton de l'époque représentée, il arrive qu'ils insistent sur tel ou tel aspect d'une situation, au risque d'alourdir un peu le reste et d'encombrer la case. Oui, quelques petites lourdeurs de ce côté. Mais je pinaille. Cette BD figurera dans mon top 20 de l'année, c'est évident !

22/03/2025 (MAJ le 22/03/2025) (modifier)
Couverture de la série Ulysse & Cyrano
Ulysse & Cyrano

Je commence par ce qui a priori n’a pas souffert de discussion me concernant, le dessin. Je l’ai trouvé très agréable. Fluide, plaisant, avec une colorisation chouette. Et le papier épais, le grand format, ajoutent au plaisir de lecture. Vient ensuite l’histoire. J’ai au départ eu l’impression d’un déjà-vu. Le jeune héritier d’une grande fortune, qui doit prendre le relais de son père mais qui n’en a ni l’envie ni les capacités, et qui va rencontrer quelqu’un qui va le révéler à lui-même et être son mentor – qui plus est un vieux bougon un peu asocial : voilà une trame qui n’est quand même pas nouvelle. Et c’est bien dans cette direction que Dorison a développé son intrigue. Et pourtant, malgré des personnages eux aussi pétris de clichés (les parents d’Ulysse avec le père affairiste et sec, la mère dominée, étouffée, l’inévitable jeune fille de la campagne dégourdie dont s’amourache l’héritier coincé, etc.), Dorison a réussi à rendre intéressante son histoire. C’est du classique très bien fichu. On pourrait presque dire, pour reprendre une opposition au cœur de l’histoire que, s’écartant de l’originalité et de la modernité apparente de Lecoq, Dorison a fait le même choix que Cyrano : une tradition excellente, avec des ingrédients « visibles », rien d’artificiel. Et, comme Cyrano – et Ulysse à sa suite, Dorison a su trouver ses amateurs. Dont je suis. Du neuf avec du vieux : il n’y a là rien d’extraordinaire, mais c’est une lecture vraiment agréable. Note réelle 3,5/5.

22/03/2025 (modifier)
Couverture de la série La Route
La Route

J’ai lu le roman, que j’avais trouvé à la fois prenant, mais parfois un peu creux. Mais en tout cas il développait, avec une économie de moyens, de mots, une ambiance crépusculaire et terrible. L’impression d’assister à une fin de monde en accompagnant les derniers agonisants. Larcenet s’est emparé de cette histoire, mais, malgré toutes ses qualités, narratives et surtout graphiques, il ne peut empêcher de faire perdre une partie de ce qui faisait la force du roman : tout ce que notre imagination ajoutait au récit lui-même, assez taiseux. Ici le dessin comble certains trous, mais aussi du coup rend presque plus palpable, et donc rassurante, moins inquiétante, ce road trip désespéré. Reste que le dessin de Larcenet est vraiment très beau. Qu’il a su – avec cette colorisation jouant sur toutes les nuances du gris, avec quelques touches de rouille – nous jeter à la figure cet apocalypse en train d’advenir. Sans doute joue-t-il un chouia trop sur les morceaux de corps accrochés – pendus – un peu partout, mais l’ambiance créée ici ne trahit pas le récit (même si, comme je l’ai dit, cela atténue en leur donnant corps les visions de cauchemar entrevue en lisant le roman). Le récit reprend les principaux passages du roman, les coupes ne sont pas trop claires, même s’il y en a (en particulier il résumé un peu rapidement le seul long passage « calme et serein » du récit, lorsque nos deux héros vivent dans un entrepôt sous-terrain au milieu de gros stocks de nourriture). En fait, j’ai l’impression qu’en raccourcissant les passages « intermédiaires », où il ne se passait rien si ce n’est quelques dialogues minimalistes, des silences, le temps qui passe, Larcenet a pris le risque de se priver d’une partie de la force du roman. Mais bon, ma remarque est peut-être sans objet ? Un très bel album en tout cas. Une histoire noire, dans tous les sens du terme – même si une petite note d’espoir nous permet de respirer sur la fin.

21/03/2025 (modifier)
Couverture de la série The Wicked + The Divine
The Wicked + The Divine

Assez surprise que cette série ait été si peu avisée. Elle n'est vraiment pas parfaite, souvent fouillis et ne craint pas d'utiliser des facilités scénaristiques quelques fois, mais je trouve qu'elle possède tout de même suffisamment de qualités pour valoir sincèrement la lecture. L'histoire est simple. Enfin non, dès le postulat elle n'est pas simple, mais elle intrigue fortement. Que se passerait-il si des divinités pouvaient s'incarner tous les 90 ans dans de jeunes corps et pouvaient alors jouir de deux ans de célébrités et de débauche ? Qui serait près à sacrifier sa vie, car au bout des deux ans celle-ci se terminera violemment, pour les feux des projecteurs ? Ici, le panthéon chante. Chacun-e dans un style différent (rock, pop, electro, …) mais tous-tes recherchent la même chose : la célébrité. L'offre de la célébrité présentée comme un pacte faustien, le statut divin comme métaphore pour les stars qui se croient toutes puissantes, des personnages humains dans leurs cruautés et leurs faiblesses, la peur de la mort, l'importance et le pouvoir des histoires qui se transmettent (sous toutes les formes possibles), … Non, il n'y a pas à dire, ce ne sont pas les propos intéressants qui manquent dans cette œuvre. Alors certes le scénario s'éparpille bien souvent (certains passages sont même si mous et fouillis qu'ils m'ont un peu rebutée), le dessin principal de la série ne me parle pas plus que ça et on ressent des longueurs à deux/trois moments (étrangement au début et au milieu), mais les métaphores de la célébrité et de la lumière des projecteur sur laquelle on se brûle les ailes tiennent vraiment en haleine tout du long. Les personnages sont intéressants, surtout dans leur hypocrisie et leur lâcheté par moment (l'antagoniste principale, terriblement cruelle et animée par la simple peur de la mort, en est un bon exemple). J'ai bien aimé les albums 3 et 8 pour leur proposition d'histoires "annexes" dans des styles graphiques et narratifs différents. Je dis "annexes" entre guillemets car ces petits récits s'avèrent en réalité capitaux pour la compréhension de la série. J'ai particulièrement apprécie le tome 8, avec sa vision d'incarnations divines passées et ses propositions diverses de narrations (on a un petit passage façon "roman"). Une série très imparfaite mais franchement intéressante. J'en recommande la lecture (et exprime encore ma surprise en constatant qu'il y a si peu d'avis, fussent-ils même négatifs). (Note réelle 3,5)

21/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Ma famille imaginaire
Ma famille imaginaire

Une bd poignante, drôle, émouvante, précise, à la fois personnelle et universelle. On y parle des femmes, de la famille, d'enfance, d'amitié, de traumatisme, de violence, de se construire et de se reconstruire, et de beaucoup de choses abyssales, avec clarté. Je ne veux pas trop en dire, ni (trop) jouer le rôle absurde de critique acerbe, mais j'ai adoré cette bd. C'est précieux. Merci Édith Chambon.

21/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Du côté de l'Olympe
Du côté de l'Olympe

Cet album est un résumé rapide mais fourni des mythes gréco-romains. En tout cas leurs versions les plus connues, car comme on le sait, ces mythes étaient des amoncellements de légendes aux origines variées et toutes ou presque ont fini par avoir diverses réinterprétations au fil du temps. Ici, on se concentre sur les mythes et leurs versions les plus connu-e-s. On revoit tout plus ou moins dans l'ordre chronologique, du début de tout jusqu'au fondement des grandes villes comme Athènes, en passant par la mise en place du panthéon et la naissance de l'humanité. C'est une suite d'épisodes, de chapitres, centrés sur un personnage ou un évènement bien particulier. La forme se veut facilement compréhensible et comique, avec de nombreuses répliques et commentaires des personnages au gré de la lecture (souvent des clins d’œils anachroniques, d'ailleurs). Certaines sont amusantes, en tout cas aucune n'a été vraiment lourde. En tout cas je n'ai vraiment pas boudé ma lecture et j'ai aimé l'humour de connivence qui commençait à s'installer au fil des récits, surtout avec ces personnages caricaturaux permettant des bons échanges dignes de sitcom (petite pensée émue pour Mars qui en prend pour son grade, mais il faut dire que dans les mythes il n'a jamais brillé par son intellect ou par sa droiture). La lecture est tout public et parfaitement compréhensible pour des jeunes d'environ dix ans. Chose amusante (en tout cas qui m'a interpellée) : tous-tes les dieux et déesses sont nommé-e-s avec leurs appellations romaines, et pourtant les évènements décrits se passent bien en Grèce (comme nous le rappellent certains passages). Sans doute rien comme détail mais il n'empêche que cela m'a titillé l'esprit tout le long de la lecture. (Note réelle 3,5)

20/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Blue Flag
Blue Flag

Une série intéressante, surprenante sur son sujet et son traitement "réaliste" des relations humaines, surtout à un âge comme celui des lycéen-e-s que nous suivons. L'histoire est celle de Taichi, garçon relativement effacé, qui va un jour se faire aborder par Futaba, une fille extrêmement maladroite et timide, dans le but que celui-ci l'aide à avouer ses sentiment à Tôma, un ancien ami de Taichi avec qui celui-ci ne se sent plus très proche. Le début ressemble à n'importe quelle histoire romantique entre lycéen-e-s, sauf qu'en fait l'intrigue va rapidement sortir son épingle du jeu. Le sujet n'est pas tant l'amour romantique que l'amour dans sa globalité, les affections et relations que nous avons avec les autres, particulièrement la distinction entre l'attraction romantique et l'amitié. La série traite de beaucoup de sujets sous-jacents, comme les difficultés sociétales absurdes à trouver des ami-e-s du genre opposé qui ne souhaitent pas une relation romantique là on l'on ne souhaite qu'une amicale, la complexité et les différences qu'il existe entre les différents types de relations ou encore le fait de pouvoir vivre et accepter l'attraction homoromantique/homosexuelle (la sienne comme celle des autres). Tout un tas de sujets franchement intéressants, donc. Le tout est bien traité et de nombreuses scènes ouvrent des discussions intéressantes et offrent des points de vue radicalement opposés mais compréhensibles et justifiés (car argumentés et humanisés). Je ne suis pas d'accord avec tous les points de vue, loin de là, et aurais bien voulu voir certains arguments en réponse, mais j'apprécie la volonté de vouloir proposer des points de vue très différents et des angles d'approches assez peu traités dans ce genre de fiction. Malheureusement, j'avoue que la mise en scène et surtout certains dialogues ont un peu gâché mon appréciation. Rien de très grave non plus, mais disons juste que certains échanges me semblaient trop "mécaniques", pas assez "incarnés" (au delà du fond des dialogues leurs formes me laissait penser que je regardais deux extra-terrestres tenter de communiquer, les phrases me paraissaient parfois trop ampoulées et artificielles pour des personnes dans une telle situation). Pour une œuvre qui se voulait réaliste, j'ai trouvé ça dommage que les dialogues m'ait quelques fois parus si peu naturels. Et puis je ne suis pas non plus très fan de certains archétypes de personnages présents ici, notamment celui de la jeune fille "mignonne, maladroite et presque enfantine dans son physique et sa personnalité" (donc malheureusement j'étais moyen emballée par tout un pan du triangle/carré/gloubi-boulga amoureux). Je maintiens tout de même ce que je disais au début : une série intéressante qui aborde un sujet souvent traité mais assez rarement de manière si exhaustive. Loin d'être une série parfaite mais elle vaut sincèrement le coup d'œil. (Note réelle 3,5)

20/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Dans un rayon de soleil
Dans un rayon de soleil

J'avais beaucoup aimé Sur la route de West de la même autrice et j'ai donc décidé de m'essayer à ses autres créations, en commençant par cet album. Bon, je vais rentrer dans le vif du sujet : j'ai adoré ! Tellement de choses à dire, si peu de mots pour les décrire. Je rejoins ce que dit Gruizzli : comment bien résumer cette histoire sans perdre les personnes ne connaissant pas ou n'ayant jamais lu de récit de ce genre ? Bon, on va essayer quand-même ! C'est un space opera, mêlant ici science fiction et fantaisie. C'est de la science fiction délirante : on joue à des sports qui nous paraissent étranges, la population humanoïde semble être peuplée uniquement par des personnes AFAB, les recoins de l'univers ont des noms cocasses, les vaisseaux ont des formes de cétacés, les planètes sont étranges et magnifiques, ... L'histoire est une quête personnelle, la quête presque insensée d'une personne entrainant et déclenchant une remise en question et une évolution dans la vie de tous-tes les autres membres de son équipage. L'histoire parle de sentiments, d'amour, de regrets, de conséquences, d'aller de l'avant. Toute cette esthétique spatiale est parfaite pour appuyer le sentiment de perdition des personnages. Iels sont perdu-e-s, errent, fuient en avant, mais se cherchent aussi et cherchent à changer leur vie, à être heureux-ses. L'histoire est sincèrement touchante. Le récit est construit sur plusieurs temporalités, on revient souvent sur des évènements passés dans des sortes de flashbacks afin de mieux comprendre comment tel-le ou tel-le personne est arrivé-e là où iel est. La mise en scène joue habilement avec ces moments, ne nous révélant bien évidemment certaines informations passées qu'au moment le plus efficace, le plus marquant, et jouant même à quelques petits moments sur des superpositions temporelles. C'est prenant, rythmé et fluide de bout en bout. Je ne peux que vous conseiller la lecture (ne vous laissez pas décourager par la taille de l'album). Personnellement, j'ai eu un énorme coup de cœur, et je m'en veux sincèrement de ne pas oser vous en raconter davantage, mais je pense que l'album gagne à être découvert à l'aveugle. Une histoire touchante, un dessin et un jeu des couleurs magnifiques, quelques larmes versées, la recette pour un bon coup de cœur. Seul bémol à mes yeux : l'œuvre contient un personnage non-binaire (personnage très sympathique d'ailleurs), mais la traduction française n'arrête pas d'employer le pronom "iel" entre guillemets. Alors, quand il s'agit d'appuyer ou de citer ce mot je peux comprendre, mais à chaque utilisation j'ai vraiment trouvé ça bizarre. En fait, pour une (excellente) scène où un personnage tient un très beau discours sur le respect d'autrui et la nécessité de respecter ce qui est important à autrui et non pas qu'à nous-même, c'est quand-même con que le personnage emploi plusieurs fois le mot "iel" entre guillemets, ostracisant par là-même Ellie qu'elle essayait pourtant de défendre. Un pronom c'est juste fait pour remplacer un nom, donc là ça reviendrait à ne prononcer le nom que d'une seule personne entre guillemets, ce qui à l'oral se traduirait par un insistance sur ledit nom. Avouez que ça donnerait l'impression d'ostraciser voire de ridiculiser le nom de la personne, non ? Bon, c'est toujours mieux que les nombreuses VF sur lesquelles je suis tombée et où les pronoms neutres et les personnages non-binaires étaient tout bonnement effacés du scénario. On progresse petit à petit, je suppose... L'album m'a tellement touché que je passe outre le défaut de la VF pour ma note. Cinq étoiles, je n'ai pas honte de les lui donner, il les vaut.

18/03/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série No longer allowed in another world
No longer allowed in another world

3.5 Ce qui est bien avec le Japon c'est que depuis une bonne dizaine d'années il y a des centaines de séries sur un japonais qui se réincarne dans un univers de fantasy (que se soit un autre monde ou l'univers d'un jeu vidéo), le genre est complètement saturé et pourtant on arrive encore à trouver des idées originales. Ici, un écrivain suicidaire (basé sur l'écrivain japonais Osamu Dazai) va se suicider avec sa bien-aimée, mais malheureusement pour lui il se retrouve téléporté dans un autre monde ! Il en a rien à foutre de devenir un héros et veut juste mourir. Lorsqu'il se rend compte que son amoureuse est peut-être aussi dans ce monde, il va partir à sa recherche comme ça ils vont pouvoir enfin se suicider ensemble ! Oui, il y a de l'humour noir dans cette série et c'est ce qui a attiré mon attention au début, parce que le monde dans lequel notre héros atterrit est quand même assez cliché. Rien que pour vous donner une idée, il se fait vite ami avec une elfe aux cheveux blonds et une femme-chatte et les deux ont des gros seins ! Ouah j'avais jamais vu ça dans un monde de fantasy à la japonaise ! Il y a des éléments pas mal dans cette série. On va notamment voir des Japonais réincarnés dans ce monde, qui abusent de leurs pouvoirs pour agir comme des gros cons et leur comportement n'est pas trop éloigné de ce que j'ai vu dans d'autres isekai où l'anti-héros agit comme un gamin immature qui peut faire tout ce qu'il veut parce que tout le monde était juste trop trop méchant avec lui. Il y a un bon mélange d'humour et de drame, les personnages sont attachants et le dessin est très bon. À lire si on aime les isekais, parce que cette série fait partie du haut du panier selon moi, du moment qu'on aime bien l'humour noir.

18/03/2025 (modifier)