Les derniers avis (38690 avis)

Par bab jr2
Note: 4/5
Couverture de la série L'Île de Minuit
L'Île de Minuit

J'ai bien aimé cette bd. C'est une aventure très mystérieuse. Elle raconte que au début il y a deux enfants sur une île déserte qui ne se souviennent de rien du tout. Ils découvrent deux autres enfants. Ils vont ensemble découvrir un automate qui va leur donner des ordres. J'ai aimé les dessins que j'ai trouvé beaux avec des couleurs bien choisies. J'ai bien aimé le début quand ils découvrent qu'ils sont dans une île déserte. C'est une histoire avec plein de mystères, qui me donne envie de lire la suite. Ecrit par bab jr n°2 (8ans)

24/04/2025 (modifier)
Couverture de la série #J'Accuse...!
#J'Accuse...!

Un format original (un album à l’italienne contenu dans un étui au format standard). Et une présentation elle aussi originale, puisque utilisant un rendu proche des journaux et des gravures du XIXème siècle, le tout dans une page représentant l’écran d’un ordinateur, comme si le lecteur était en train de faire des recherches sur internet pour corroborer ce que nous présente Dytar. Ou comme pour le suivre dans ses recherches. Car il s’est bien documenté, multipliant les sources (articles de presse, journaux intimes, livres, etc.) pour nourrir son récit. Ainsi bien armé, il nous présente une sorte de travail journalistique qui reprend tous les points de cette affaire, et qui remet en lumière le militarisme exacerbé, le nationalisme virulent, mais aussi et surtout l’antisémitisme nauséabond qui ont permis cette affaire sordide, aux relents hélas encore d’actualité. Un parallèle est ainsi possible, avec la caisse de résonance des médias et des réseaux sociaux d’extrême droite et/ou complotistes sur ce type de sujet. Sur un sujet maintes fois traité sur divers supports, Dytar réussit son pari de renouveler le traitement, tout en ne cédant rien en matière de sérieux dans le travail. Une lecture recommandable en tout cas.

24/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Solitude d'un autre genre
Solitude d'un autre genre

Allez, c'est fait, j'ai enfin lu ce manga très connu et que l'on m'a maintes fois recommandé. Verdict ? Déprimant. Profondément déprimant. Bon, j'exagère, la fin est relativement positive, en tout cas douce-amère, une promesse de jours meilleurs, mais le récit n'en reste pas moins grave et très intime. Pour les personnes n'ayant jamais entendu parler de cette œuvre, il s'agit d'une autobiographie d'abord écrite en ligne avant d'être réécrite pour une publication papier. C'est l'histoire d'une jeune femme névrosée, dépressive, perdue, en un mot comme en cent : seule. L'autrice nous raconte toutes ses peurs, ses craintes, ses angoisses, son manque de contrôle total sur sa vie, son incapacité à prendre soin d'elle-même. Elle nous raconte sa vie, nous parle de son parcours chaotique et de la naissance de ses problèmes, de comment elle a vécu tout ça, en prenant comme ligne d'arrivée l'évènement qui lui a enfin permis de reprendre un semblant de contrôle sur sa vie : le jour où elle a fait appel à une travailleuse du sexe pour enfin recevoir de la chaleur humaine. Spoiler (il s'agit de l'amorce du dernier tiers de l'album), l'évènement est un échec. Mais c'est tout de même par cette expérience que l'autrice va découvrir beaucoup de choses sur elle-même, et surtout lancer la création de cette autobiographie qui lui vaudra enfin le succès. L'œuvre m'a (malheureusement) beaucoup parlé. La dépression constante, l'absence totale de contrôle sur sa vie, le délaissement de son bien être, le rapport ultra-chaotique avec la nourriture, l'incapacité à visualiser sa vie sans l'approbation parentale (ou un équivalent) car l'on cherche désespérément à ce que quelqu'un d'autre (plus compétent que nous) trouve la solution à tous ces problèmes et nous fasse sortir de ce désastre, … Oui, sans avoir vécu la même situation, je connais malheureusement ce genre d'expérience. En ça, j'atteste de la (déprimante) réalité de ce genre de témoignages. Je conseille l'œuvre, elle est très intéressante, mais je mettrais tout de même en garde sur le fait que l'on parle énormément de sujets sensibles et potentiellement lourds comme les troubles dépressifs ou l'auto-mutilation.

24/04/2025 (modifier)
Par Gotham007
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Incal
L'Incal

Culte. Tout simplement. Dessin, scénario, tout y est. La référence BD SF des années 80. Prochainement (2029?) en salle dans un cinéma près de chez vous avec Taika Waititi aux commandes. À noter que Nicolas Winding Refn s’y était cassé les dents néanmoins.

24/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Page noire
Page noire

J'ai été bien séduit par cette série malgré un final assez banal. Je me suis laissé porté immédiatement par ce double récit parfois un peu facile mais toujours bien construit. J'ai trouvé la progression des deux personnages féminins bien équilibrée et le passage d'un récit à l'autre intelligemment proposé avec une égale envie de découvrir la suite pour les deux aventures. On pourrait reprocher aux auteurs d'avoir une vision manichéenne des événements au proche orient mais l'actualité montre que leur thématique reste très actuelle. J'ai aussi apprécié que les deux jeunes et jolies femmes ne soient pas des simples potiches sexuelles mais sachent faire face à leurs difficultés. Le final , très happy end et un peu facile est un peu trop convenu mais il respecte l'esprit général d'une narration qui suggère d'aller de l'avant et de tourner la page fut elle noire. J'ai trouvé le graphisme de Meyer un ton en dessous de la qualité du scénario. En effet par moment certains personnages sont juste ébauchés et manquent de précisions dans les dernières planches. C'est dommage car son style semi réaliste bien travaillé convient bien à la nature 'd'un récit qui mêle suspens, aventure et exotisme. Une lecture récréative qui m'a bien séduit malgré mes petites réserves.

24/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série L'Escamoteur
L'Escamoteur

Mêlant biographie romancée et reconstitution historique, cet album nous plonge dans la trajectoire trouble de Gabriel Chahine, artiste baroudeur d'origine libanaise, lié de près aux milieux d'extrême-gauche des années 1970-80. Figure aussi charismatique que déroutante, Chahine donna à tous ses proches l'impression qu'il partageait leur engagement révolutionnaire, tout en livrant en secret des informations aux Renseignements Généraux français, allant jusqu'à participer activement à la traque de certains membres fondateurs du groupuscule Action Directe. Un homme en clair-obscur, insaisissable, que les auteurs tentent de cerner, conscients que son esprit déjoue toute tentative de mise en récit linéaire. Peu amateur de la période des années 70 et encore moins des magouilles politiques de l'époque, j'ai cru que cette lecture allait me barber. Pourtant, malgré un récit dense, bavard et parfois complexe, j'ai été progressivement happé. La narration fluide parvient à rendre accessible un enchevêtrement de témoignages contradictoires, d'enjeux politiques et de manipulations souterraines. Arrivé à mi-parcours, lorsque l'organisation Action Directe entre pleinement en scène et que Chahine s'engage pour de bon à les arrêter, le récit gagne en intensité et prend une dimension passionnante. C'est une lecture exigeante, au rythme volontairement lent et à la construction rigoureuse, mais c'est surtout une enquête remarquable, solidement documentée, qui éclaire et explique une époque souvent floue et un nom, Action Directe, que l'on connaît souvent sans en mesurer réellement la portée. Et en même temps, il permet de découvrir ce personnage vraiment surprenant qu'était Gabriel Chahine, la définition même de l'esprit humain insaisissable et multiple, à la fois acteur et spectateur d'une histoire qu'il contribue à écrire tout en restant hors-champ. Une œuvre riche, intelligente, à la croisée du récit politique, du polar et du portrait psychologique, qui mérite d'être découverte et digérée avec le temps qu'elle requiert.

23/04/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Columbusstraße
Columbusstraße

Bon, attention, cet album est le fruit de nombreuses recherches dans des archives nationales et familiales, d'entretiens familiaux, de repérages, probablement des milliers d'heures de travail pour un auteur qui a fait de l'autobiographie et et du stakhanovisme ses deux axes de labeur. Les bonus présents en fin d'ouvrage, parmi les plus fournis que j'aie pu voir, en témoignent : deux pages entières de remerciements envers toutes celles et tous ceux qui ont aidé Tobi Dahmen dans sa tâche ; 15 pages de glossaire, pour éclairer les termes et certains éléments des quelques 525 pages de cette BD ; des précisions sur les images et les textes "authentiques" qui ont pu être reproduits, sans oublier une bibliographie impressionnante. C'est lors d'un long trajet en train avec son père que l'auteur a commencé à constituer le squelette de ce qui allait devenir, dix ans plus tard, cette brique (1, 2 kg pour le bébé) incontournable. La disparition brutale de ce père, au début du processus, n'a pas dissuadé Tobi de continuer son entreprise, a contraire. Il a choisi de raconter les bribes de vie qu'il a pu reconstituer de manière chronologique, ce qui permet de e pas perdre de vue la situation de chaque membre de ces deux familles pendant la décennie où le destin de l'Allemagne a basculé. Il a choisi de laisser les quelques approximations qui ont pu apparaître dans les témoignages qu'il a pu recueillir, pour garder une certaine authenticité. Ainsi a-t-il imaginé la vie de son oncle sur le front russe en se basant sur ses lettres, qui se voulaient souvent allusives. Prévoyez trois un quatre heures pour lire l'album, car il est difficile de le lâcher ; il comporte de nombreuses scènes poignantes, comme lorsque les enfants sont séparés de leurs parents, ou les retrouvent, ou qu'ils doivent détourner le regard en croisant par exemple des "travailleurs forcés" (encore un truc que je découvre sur la guerre), des prisonniers qui n'ont pas accès aux abris et doivent nettoyer les décombres après un raid aérien. Le style graphique de Dahmen est une ligne claire en tons de gris, mais on sent qu'il a extrêmement travaillé chaque case pour provoquer l'émotion sur chaque séquence, et cela fonctionne totalement. Voici donc un nouvel album essentiel pour comprendre comme la guerre a été vécue par une (enfin, deux) famille(s) ordinaire(s) en Allemagne.

23/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Bleu est une couleur chaude
Le Bleu est une couleur chaude

J'ai lu cette série avec les yeux de Candide. En effet je n'en avais jamais entendu parler ni du film d'ailleurs. Oui oui c'est possible ! Je n'ai toujours pas vu le film mais je me suis rattrapé avec la BD. Dès le début du récit j'ai été séduit par le ton employé par Julie Maroh. Cette montée progressive de la découverte de soi de Clémentine à partir de ses 15 ans sonne juste. L'autrice prend le temps d'installer Clémentine dans son personnage. La découverte de son moi sexuel se fait malgré ses réticences. Je ne suis pas homosexuel mais j'imagine que le débat intérieur n'a pas du être simple pour de nombreux ados, beaucoup se retrouvant à la porte de chez eux dans des conditions parfois dramatiques. Le scénario est vraiment bien construit car en dévoilant le décès de Clémentine dès les premières planches on aurait pu craindre que l'autrice tue l'effet dramatique immédiatement. En fait c'est tout le contraire, pour ma lecture, car je me suis constamment demandé comment on arrive à cette situation. Ensuite Julie Maroh prend le risque d'installer un texte pesant via une voix off lourde et omniprésente. Ici encore le piège est évité avec brio grâce à un équilibre judicieux entre cette narration indirecte et l'action sous nos yeux. Les deux textes font échos et se répondent en permanence. Ensuite c'est une histoire d'homosexualité qui reprend certains messages convenus comme la stigmatisation ou l'affirmation identitaire via la Gay Pride mais je trouve cela assez marginal. Comme le souligne Emma à la mère de Clem, si Emma avait été un garçon rien n'aurait changé et Clem serait tombé amoureuse. C'est vraiment le sentiment que j'ai eu en lisant ce récit. C'est l'histoire d'amour entre Clem et Emma qui fonde le récit avec les mêmes questionnements que pour un couple hétéro : les risques à prendre, la place que chacun donne à l'autre dans son avenir, les jalousies passagères jusqu'aux interrogations d'avoir un enfant pour compléter ce bonheur. Le militantisme pour Emma et l'intimité pour Clem. La mort de celle-ci évite à l'autrice de trancher. Enfin le final travaille plus sur l'émotion que sur le dramatique avec un choix qui m'a surpris. J'ai aussi apprécié le graphisme de l'autrice que je trouve très expressif sans charger trop. On reste dans la bonne mesure pour toute la palette des sentiments. Ma seule vraie réserve concerne le saut temporel qui amène les jeunes femmes à des femmes adultes établies. Au bout de dix ans , on peut imaginer que l'amour fusionnel s'étiole. On ne voit pas dans le récit ce qu'elles ont construit pour solidifier le couple et c'est un manque. De même le graphisme a du mal à faire vieillir le couple. Cela reste toutefois une très bonne lecture, très accessible et souvent pleine de délicatesse.

23/04/2025 (modifier)
Couverture de la série La Femme à l'étoile
La Femme à l'étoile

Je ne sais pas trop pourquoi ses autres productions m’ont toujours rebuté, je découvre (enfin) l’auteur avec cet album … et bien m’en a pris. Je ne vais pas crier au génie mais une lecture plutôt très satisfaisante. Mon ressenti tend vers le 3,5 que je bonifie de bon cœur pour la bonne surprise. Graphique tout d’abord, l’impression que l’auteur propose quelque chose de bien plus aboutie que ces précédents travaux (sa première œuvre que je ne repose pas après un rapide feuilletage). Son trait est bon et parfait pour ses forêts et montagnes enneigés, mais c’est l’utilisation d’une tonalité sépia qui donne beaucoup de charme à l’ensemble. La couverture est très classe également. Malgré une belle pagination, l’album se lit relativement vite, aidé en ça par une narration agréable et aérée. Il n’y a que les passages autour des cauchemars de notre héros que j’ai trouvé moyen. Pour l’histoire en elle-même, je m’attendais sans doute à plus de surprises, ici on reste dans le plutôt classique mais parfaitement tenu et exécuté. J’ai bien aimé ce duo improbable et attachant qui cherche à fuir la justice unilatérale de l’époque. La fin m’a satisfait même si je penchais pour autre chose. Pas indispensable mais du bon western qui prend le temps de poser ces personnages et ambiances.

22/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Geographia
Geographia

J'ai toujours aimé regarder les portulans, les vieilles cartes, les anciens planisphères, mon imagination vagabondant sur des territoires biscornus, d'autant plus captivants qu'ils s'écartent de ce que nous connaissons aujourd'hui. C'est dire que le sujet de cet album ne pouvait que m'intéresser. Et je n'ai pas été déçu. Avec le personnage de Ptolémée comme guide, et avec un procédé narratif amusant, pas mal de touches d'humour, un dessin caricatural, on traverse les siècles - voire les millénaires - en retraçant l'évolution des connaissances géographiques, et surtout des méthodes et connaissances cartographiques. C'est passionnant, jamais ennuyeux. Le mélange de péripéties inventées et de connaissances historiques et scientifiques avérées passe très bien. Et, cerise sur le gâteau, un très bon dossier scientifique, accompagné de nombreuses et belles reproductions de cartes, complète agréablement l'album. Une chouette lecture.

22/04/2025 (modifier)