Les derniers avis (39388 avis)

Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Vilebrequin
Vilebrequin

3.5 Je connaissais cet album depuis sa sortie il y a maintenant plus de 10 ans à cause d'une affaire de mauvaise impression qui avait provoqué un mini-scandale à l'époque. Cet album met en vedette un cambrioleur et le gros de l'album porte sur ses pensées (mais ne vous en faites pas il y a aussi de l'action). J'ai trouvé cela original de voir, par exemple, un cambrioleur expliquer quelle tenue est la mieux adaptée à son travail. Le personnage principal est attachant et j'ai bien aimé le suivre dans cette aventure remplie de dialogues savoureux et de surprises. Un bon scénario divertissant servi avec un très beau dessin expressif et dynamique en noir et blanc.

30/07/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Mes années bêtes et méchantes
Mes années bêtes et méchantes

Je trouve très intéressante la période Hara-Kiri et Charlie Hebdo des années 70 même si pour l'instant je n'ai jamais eu ne serait-ce qu'un exemplaire des journaux du Square entre les mains ! Cette BD tourne autour d'une personne que je ne connaissais pas: Daniel Fuchs, le comptable et un peu l'homme à tout faire des éditions du Square. On retrouve des anecdotes sur ses années de sa vie et c'est très intéressant, drôle et passionnant pour peu qu'on s'intéresse à ce sujet. Je connaissais déjà certaines choses (les bouclages du journal, Choron qui montre sa bite et qui a des problèmes de pognon), mais j'ai appris des choses comme l'ambiance lors des prises de photos pour Hara-Kiri. Il ne faut pas s'attendre à ce que Fuchs parle de tout dans ses anecdotes et on croise surtout le professeur Choron qui est dépeint de manière complexe. Son génie a rendu Hara-Kiri et Charlie Hebdo célèbres, mais on voit aussi qu'il pouvait être un peu trop con et qu'il est aussi responsable de la mort des journaux dont il était responsable. Je trouve que cela donne un coté sincère à l'ouvrage et évite de faire tomber l'album dans une bête nostalgie où tout était mieux avant et qu'on ne garde en tête que les meilleurs moments d'une période de notre vie. Ajoutons que le dessin est excellent. À lire si on est passionnée par cette période de la bande dessinée française.

29/07/2017 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Providence
Providence

Série pour lecteurs avertis... ou devrais-je plutôt dire pour lecteurs érudits ? Car si vous voulez l'apprécier à sa juste valeur, il est très fortement conseillé de bien connaître l'oeuvre de Lovecraft... et éventuellement aussi d'avoir lu ou de pouvoir lire en parallèle la série Neonomicon. Alan Moore offre avec cette série un hommage revisitant l'oeuvre du maître de Providence et, comme à son habitude, il le fait avec une quantité de détails, d'informations et d'érudition qui est assez impressionnante. Pour bien l'assimiler, il m'a fallu prendre le temps de relire soigneusement l'intégrale une seconde fois mais aussi d'acheter et lire la série Neonomicon que je conseille de lire entre le chapitre 10 et 11 de Providence pour vraiment bien tout capter. Car à la première lecture, j'étais un peu sur ma faim. Le déroulé de l'action en elle-même n'est pas complexe (même si elle devient un peu plus barrée sur la fin) mais suivre précisément les dialogues n'est pas toujours évident. En outre, chaque chapitre est séparé par plusieurs pages de texte issus du journal intime du héros, texte qui apporte beaucoup de profondeur au récit en réexpliquant les faits et pensées de celui-ci mais dont la densité demande du temps et un effort de lecture supplémentaire. Et pour ceux qui, comme moi, ont une bonne connaissance de l'univers Lovecraftien, la recherche de toutes les références et clins d'oeil est un autre effort à ajouter. Et sur les deux derniers chapitres vient en plus le fait de devoir assimiler des faits et personnages de la série Neonomicon pour ceux qui n'ont pas lu cet autre album... Tout cela fait qu'au final, la lecture de cette série n'est vraiment aisée pour un néophyte et que, comme je l'ai dit plus haut, elle mérite amplement une relecture voire plus pour la savourer pleinement. A titre personnel, je l'ai lue d'abord en 3 ou 4 soirées, puis je suis allé acheter et j'ai lu Neonomicon. J'ai ensuite relu Providence avec la connaissance de ce que je savais de ma première lecture et en appréciant combien l'intrigue recoupait souvent celle de Neonomicon, et du coup en appréhendant nettement mieux son dernier chapitre ébouriffant. Et suite à cela, j'ai aussi regroupé tous mes romans de Lovecraft, j'ai parcouru sur Internet le résumé des histoires auxquelles chaque chapitre de la série fait référence pour me les remettre en mémoire, et j'ai enfin trouvé et parcouru un excellent site web regroupant une foule de commentaires et explications concernant chaque page de ces bandes dessinées d'Alan Moore qui m'a permis de comprendre les quelques références qui m'avaient manqué. Et ce n'est que suite à cela que je peux confirmer que c'est une très bonne série, même si je sentais son énorme potentiel dès les premières pages. En quoi consiste-t-elle ? On y suit Robert Black, jeune journaliste homosexuel qui va parcourir la Nouvelle Angleterre puritaine de 1919 pour remonter la piste d'un ouvrage ésotérique, du groupe secret qui a permis sa diffusion et de tout le monde souterrain au sens propre comme figuré que cela implique. Parti de New York, il va visiter Salem, Athol, Manchester, Boston puis Providence, visitant les lieux réels des nouvelles imaginaires de Lovecraft et étant le témoin de phénomènes de plus en plus inquiétants et surnaturels. Si initialement chaque chapitre fait une référence plus ou moins directe à l'une des nouvelles en particulier de Lovecraft, les références se multiplient au fur et à mesure, jusqu'à une apothéose finale. Je ne peux pas trop en dire mais il faut comprendre que si la série Providence se déroule au début du 20e siècle sur sa grande majorité, elle se termine de nos jours quand elle recoupe au passage le récit de Neonomicon et apporte une conclusion à ces deux récits... et à bien davantage de choses en même temps. Son discours est excellemment appuyé par le graphisme de Jacen Burrows. Son style réaliste et sa ligne claire, sobre et légèrement désuète s'appliquent très bien à l'ambiance du début 20e siècle. Comme dans Watchmen, Alan Moore dicte des cadrages et mises en scène soigneusement réfléchis qui appuient avec intensité la force du récit tout en lui amenant une profondeur supplémentaire. Il y aurait trop à en dire pour commenter ici tous les choix narratifs et les détails de cette série qui est d'une densité exceptionnelle. Je souhaiterais cependant insister sur l'angle par lequel Alan Moore aborde son récit, celui de mettre en scène ce héros dont l'homosexualité est un élément qui reviendra très souvent dans l'intrigue. Par ce biais, il fait le parallèle entre le monde souterrain des homosexuels obligés de vivre cachés dans des Etats-Unis trop puritains et le monde caché du surnaturel Lovecraftien. Mais de ce fait, Alan Moore ajoute aussi une grosse dose de sexualité et d'éléments charnels dans l'intrigue qui s'éloignent fortement de l'ambiance Lovecraftienne classique. Même si j'approuve le fait de jouer sa propre partition et ne pas se contenter de plagier le maître, je ne suis pas particulièrement fan de cet angle du récit. D'autant que cela donne parfois l'impression que le héros rencontre partout d'autres homosexuels, comme s'ils s'attiraient mutuellement dans la rue. Le coup de la récompense offerte par Carcosa dans le chapitre 10 m'a également laissé assez dubitatif. De même, l'aspect qu'Alan Moore met en avant des histoires de Lovecraft est une facette très humaine alors que justement j'aime davantage le côté déshumanisé et inéluctable du mythe des Grands Anciens où les humains ne sont qu'une poussière dans un temps démesuré à leur échelle et où le danger n'a pas de notion de Bien ou de Mal mais juste de foncièrement inhumain et écrasant. Il y a moins de cosmique et moins d'indicible chez Alan Moore et davantage de sorciers et d'hommes mauvais qui trichent avec les lois du monde humain et de la nature souvent par égoïsme voire par pure méchanceté. Cet aspect plus humain du fantastique Lovecraftien me convient moins que ce que je ressens à la lecture de ses nouvelles. Ce sont ces réserves qui font que j'ai pas totalement succombé au charme, à la force et à la densité intellectuelle de Providence. Mais à tous ceux qui aiment et connaissent bien Lovecraft, et qui savent de quoi l'auteur de Watchmen est capable, je conseille cette lecture sans hésitation !

26/07/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Les Royaumes Carnivores
Les Royaumes Carnivores

Ma tendre épouse m'a dit ce matin que j'avais de drôle de goût en voyant le titre de ce manga. Mais que voulez-vous, j'adore les carnivores et au contraire, je déteste ce qui est végétarien. Bon, mon signe astrologique est le lion. Ceci explique sans doute cela. Dans ce récit, les lions carnivores sont les méchants de service. Ils ont asservi les pauvres gazelles de Thomson ainsi que les hyènes qui leur servent de garde. Ils s'en prennent surtout aux zèbres et apprécient la chair de leur enfants. Pour autant, ils ont un ennemi: un puissant guépard qui a juré vengeance. Buena la jeune gazelle qui a décidé de lutter contre la tyrannie des lions va partir chercher ce puissant allié pour renverser l'ordre. On n'est pas dans le Roi Lion ou plutôt dans une version très gore de celui-ci. J'ai beaucoup aimé le déroulé de ce scénario qui aurait pu être naïf mais qui s'est révélé assez passionnant. Il n'y a que trois tomes. Autant vous dire que je les ai dévoré sans aucune pitié ! C'est un manga cruel.

26/07/2017 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Roy des Ribauds
Le Roy des Ribauds

Malgré des critiques élogieuses et des recommandations de notre équipe de choc angoumoisine, j'ai trainé de la patte pour me lancer dans cette lecture. La faute sans doute à une couverture que je trouve ratée -cela n'engage que moi :p - et qui n'arrivait pas à tordre le cou à une motivation en berne. Comme quoi, il faut par moment savoir se faire violence (rude épreuve que la lecture d'une BD faut dire, hein ^^ ), ou plutôt passer par dessus ses à priori. Car ce premier tome fourni du "Roy des Ribauds" est une très belle réussite. Après un début un peu laborieux (faut bien que je râle un peu !) où les pièces maîtresses de l'échiquier mettent un certain temps à se révéler et trouver leur place, la partie s'emballe gaiement pour notre plus grand bonheur ! Pour tout dire, on ne lâche plus l'album avant la dernière page... L'intrigue concoctée par Vincent Brugeas est bigrement efficace. Il sait imposer un récit palpitant en l'ancrant dans un cadre parisien du XIIe très bien rendu qui lui confère une légitimité et un terrain de jeu de rêve pour s'amuser. Car bien sûr, ce décor n'est qu'un magnifique prétexte pour dérouler une intrigue pour l'instant très maîtrisée où il essaime des personnages épiques et bien trempés. D'autant que Ronan Toulhoat a le don de créer des ambiances bien sombres pour emmitoufler ces protagonistes. Une fois accroché vous aurez du mal à lâcher l'affaire, et c'est avec regret que la fin de ce premier tome tombe, car il nous faudra attendre la suite pour étancher votre curiosité. A suivre donc, et le plus tôt sera le mieux !!!! *** tome 2 *** Ah mais que c'est bon de retrouver ce petit monde ! Reste plus qu'à attendre impatiemment le 3e tome maintenant !!! Car oui ce deuxième opus du "Roy des Ribauds" est trrrrrrrrèès bon !!! Le décor planté et les personnages lachés sur cette fantastique aire de jeu du Paris du XIIe siècle, il n'y a plus qu'à s'enfoncer tranquillement dans un bon gros fauteuil, pop corn en main, et déguster goulument les pérégrinations de nos compères ! Notre Roy des Ribauds s'est foutu dans la merde en assurant une vengeance personnelle, il lui faut maintenant essayer de gérer ce joyeux bordel, en sauvant sa peau si possible ! Brugeas et Toulhoat rehaussent encore le niveau avec cet album, riche en rebondissement, où de nouveaux personnages et de nouveaux pans de cet univers parisien viennent compléter à merveille une trame déjà très réussie. Le tout est parfaitement rendu grâce à des découpages, des cadrages et une mise en page au cordeau qui assurent une tension narrative impeccables. Alors ???? A quand la suite !

02/06/2015 (MAJ le 25/07/2017) (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Imbattable
Imbattable

Voilà une BD qui m'aura bien fait marrer ! Avec "Imbattable", Pascal Jousselin s'amuse et le fait partager ! Son anti-héros jouant avant tout avec la forme que propose le medium BD ridiculise ses adversaires grâce à son pouvoir lui permettant de se servir ou de passer d'une case à l'autre. C'est bien fait, souvent drôle et les personnages secondaires sont loin d'être inconsistants. Alors oui, ce n'est pas la première fois qu'on voit ça, mais en faire le ressort d'un personnage pour nous servir un album qui tient parfaitement la route, ce n'était pas un pari gagné d'avance. Le trait simple et expressif de Jousselin sert quant à lui parfaitement les aventures de notre débonnaire Imbattable (vrai qu'il profiterait bien tranquillement de son repas dominical chez mami...) et nous permet de passer un très agréable moment de lecture ! Reste à voir si l'aventure se poursuit si l'auteur aura autant d'imagination pour nous surprendre encore.

25/07/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dieu qui pue, Dieu qui pète
Dieu qui pue, Dieu qui pète

Cela faisait longtemps que je voulais lire cet album ! J'ai eu du plaisir à lire cet album quoiqu'un détail m'a ennuyé. Ce n'est pas indiqué si les contes ont été inventés par les auteurs ou si ils viennent d'Afrique. Et si ce sont de vrais contes adaptés par les auteurs j'aurais aimé qu'on indique le pays d'où venait ce conte. Enfin, ce n'est pas trop grave. Les histoires sont imaginatives, prenantes et plutôt mémorables pour des histoires aussi courtes. Ce sont des histoires qui ont pour la plupart une morale et c'est conté sur un ton léger et souvent avec de l'humour. Le dessin est très bien. Un recueil de contes qu'on peut lire même une fois rendu adulte sans aucun problème !

24/07/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série TER
TER

C'est typiquement le genre de science fiction que j'aime bien. Certes, nous avons droit à un héros bien naïf qui commence à peine à savoir parler mais il y a toute une histoire assez intéressante derrière cela. Il y a surtout les décors et les personnages qui gravitent autour. A noter un ordre de haut dignitaires un peu mystérieux et surtout une fin qui nous dévoile l'impensable alors que l'on croyait à un monde apocalyptique terrestre. Le scénariste Rodolphe maîtrise parfaitement tous les rouages de ce récit dépaysant. Le graphisme est également fort réussi avec des décors impressionnants de réalisme. Aussi bien sur le fond que sur la forme, cette bd est une réussite. On poursuivra avec plaisir l'aventure.

24/07/2017 (modifier)
Par BDenis
Note: 4/5
Couverture de la série Le Vieux Ferrand
Le Vieux Ferrand

(Avertissement : j'accorde toujours plus d'importance au scénario qu'au dessin) Une très bonne trilogie se déroulant dans un petit village du sud-ouest de la France. Elle met en scène Fernand Ferrand, le vieux patriarche, ses quatre enfants, trois garçons et une fille, tous déjà d'un certain âge, la Parisienne qui débarque à la campagne avec son ado de fille pendant que son mari travaille sur une plateforme en mer, le voisin qui vient habiter la maison de sa grand-mère, et quelques autres personnages. Et finalement il s'en passe des choses, dans ce trou perdu abhorré par Camille l'ado : des morts, d'anciens secrets qui ressurgissent, les réactions colériques du vieux Ferrand, des lettres anonymes… Certaines choses bizarres se passent, mais chez les Ferrand elles ne doivent pas atteindre les portes de la gendarmerie, on lave son linge sale en famille. Nous avons deux histoires parallèles qui s'imbriquent, plutôt passionnantes à suivre, nous invitant à lire entre les lignes pour bien comprendre les trames de celles-ci, ce qui se fait sans problème en ayant l'impression d'avoir une forme de connivence avec le scénariste. Le dessin est dans la lignée des graphismes réalistes, très correctement fait. 14,5 / 20

23/07/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série La Différence invisible
La Différence invisible

Oui, c'est certainement une bd instructive qui aura le mérite de faire découvrir de nouvelles maladies et surtout de faire accepter la différence par les autres qui vivent dans la normalité avec ses codes et surtout ses normes. Il est vrai que le milieu professionnel est souvent assez cruel avec ces personnes en difficultés. En l'espèce, on lui dit qu'elle est obligé de rester en open-space car cela foutrait mal un bureau individuel vis à vis de ces collègues. Et puis, qui n'a pas eu envie d'échapper à ces soirées de groupe où chacun se jauge au bon mot ou à sa faculté de s'amuser ? J'ai très vite compris l'héroïne de ce quotidien à savoir Marguerite qui découvre bien tard ce dont elle est atteinte. C'est une bd bien construite qui peut se montrer parfois répétitive mais pour la bonne cause. J'ai découvert moi-même une nouvelle forme d'autisme sans déficience intellectuelle que j'ignorais. Le dossier consacré à cela à la fin de l'ouvrage est assez remarquable. Au final, une œuvre assez ludique mais également porteuse d'espoir pour les personnes atteintes. Cela permet en tout cas de mieux comprendre leur réaction et leur perception des choses. Bref, rendre visible l'invisible.

23/07/2017 (modifier)