Mémoires de Marie-Antoinette où la reine elle-même se livre et raconte sa vie, de sa jeunesse à Vienne jusqu'à son exécution durant la Révolution, en passant bien sûr par son mariage avec Louis XVI et la vie à la cour de Versailles.
Cet ouvrage respectueux de la véracité historique se lit comme un récit d'aventure, d'histoire et de romance au ton moderne et dynamique.
La narratrice est Marie-Antoinette elle-même et découvrir sa vision des choses est intéressante et permet de se rapprocher d'elle plus facilement. D'emblée, elle se présente avec honnêteté comme étant certes gentille mais aussi très futile et superficielle, s'ennuyant dès lors qu'il n'y a pas de fêtes, de rires et de danses. Et pourtant, grâce à la façon dont le lecteur est placé au plus près de ses pensées, on finit par lui pardonner son insouciance et ses dépenses somptuaires et presque à la plaindre quand les choses finissent par mal tourner. Ça donne vraiment l'impression d'une brave personne dans une prison dorée qui n'a pas les moyens de se rendre compte que ses actes de petite fille gâtée ne peuvent qu'attiser la haine du peuple et l'amener à sa perte en même temps que celle du royaume.
Sur le plan historique, le récit est en outre bien instructif. On y découvre de l'intérieur un pan des rouages du fonctionnement du royaume, de la cour et de la société française de l'époque, même si cet aperçu est forcément incomplet puisque vu par les yeux d'une reine qui souhaiterait éviter autant que possible de s'impliquer dans la politique. J'ai apprécié en tout cas de voir sous un autre angle les événements et personnages rencontrés dans le prenant manga La Rose de Versailles.
Et l'ensemble est rendu d'autant plus plaisant à lire que le dessin est très agréable. Le trait est doux, frais et fin. Les personnages sont bien rendus. Et si les paysages d'ensemble manquent un peu de détails, les décors plus rapprochés comme les couloirs et jardins de Versailles sont de belle qualité. Et surtout j'ai beaucoup apprécié les couleurs qui donnent une atmosphère jeune et lumineuse au récit, lui permettant de s'éloigner encore plus d'une BD historique trop académique.
C'est un plaisir de découvrir l'Histoire de France de cette manière.
C'est à Angoulême que j'ai craqué pour cette BD dont j'avais lu des avis plutôt élogieux. Tommy Redolfi étant présent sur le stand de la Boîte à Bulles, je n'ai pas hésité longtemps.
Ce qui frappe avant tout quand on ouvre cet album c'est la touche personnelle de l'auteur dans son graphisme. Que ce soit ce côté un peu caricatural des traits de ses personnages ou les couleurs utilisées, tout est fait pour nos faire vibrer, pour exacerber notre ressenti vis à vis de ce récit fantasmé de Marilyn. Ses personnages m'ont renvoyé au style de Grazia La Padula (qui dessine avec Tony Sandoval) que j'apprécie beaucoup aussi, et les touches de fantastique qui fleurissent de-ci de-là ne sont pas étrangères à ce sentiment non plus.
Tout cela donne à l'ensemble un petit parfum Lynchien à cette histoire (en même temps, pas étonnant, Lynch a déjà bien donné côté Hollywood...) avec son lot de personnages étranges et dérangeants, et une esthétique singulière, avec au centre Marilyn et la forge de sa légende... et de sa déchéance.
Dur de parle de l'histoire sans trop en dévoiler, je vous laisse donc ce plaisir pour profiter pleinement du talent de Tommy Redolfi qui a su construire un récit intrigant et prenant sur une personnalité hors norme
Et revoilà Lapinot.
Trondheim fait dans la continuité, avec un album cartonné couleur au format classique (nouveauté pour la maison d'édition "L'Association").
J'ai beaucoup aimé cet album, qui, comme les autres Lapinot, contient son lot de petites réflexions sur la vie.
Concernant l'intrigue, je la trouve plutôt davantage travaillée que dans les albums précédents. De plus, Trondheim fait passer quelques messages politiques, sur le journalisme, les réseaux sociaux, dont il ne me semblait pas être coutumier dans les albums précédents.
Côté dessin, on retrouve le trait de Trondheim, avec des décors plus détaillés qu'avant.
Bref, du tout bon.
Maintenant que cette série est finie et que les cinq tomes sont relus, je peux le dire : c'est probablement la meilleure BD que j'ai lue cette année. Et c'est pas peu de le dire.
Nom de nom, ça fait longtemps que j'avais pas lu une BD comme celle-là ! Et c'est pas rien de le dire. Je m'attendais à une série vaguement érotique/pornographique dans un univers BDSM, j'en ai pris plein les mirettes. Dans le genre couverture racoleuse pour intérieur encore meilleur, on fait pas mieux !
Déjà, c'est un récit érotique, certes, mais largement plus versé dans l'histoire que dans des scènes de nu (qui sont quand même bien fréquentes, rassurez-vous petit(e)s libidineu(se)s). D'ailleurs on est bel et bien sur de l'érotisme, tout le reste n'est que suggéré, mais avec de l'imagination, on va sans doute plus loin que ce que l'auteur aurait voulu en faire.
L'auteur m'aura surpris sur à peu près tout : le dessin, qui varie pas mal selon les scènes et donne de très belles planches ou des strips efficaces, le tout très coloré, agréable à l’œil; mais également des explications très intéressantes sur le BDSM, pratique que je connaissais à peine et mal. Le tout est cadré dans un scénario aux relations humaines très bien développées, aux retournements bienvenus, et aux personnages extrêmement bien campés. Et, en prime, un humour qui m'aura fait couler plusieurs larmes, tant je me suis étranglé de rire sur certaines situations.
Bref, tout est là pour notre plaisir, et j'en suis ravi. J'ai adoré les incartades de l'auteur dans l'ensemble de la BD, qui utilise plusieurs fois tout le potentiel d'une BD en pagination, en utilisation (parfois géniale) des bulles, des encarts de textes et des strips au milieu du reste. Les albums sont enrichis également de petites notes sur la genèse de la BD, aussi intéressantes que le reste. On en ressort avec un sentiment de chaleur humaine très bienvenu, et ça ne laisse pas indifférent. Pas que sur le plan érotique, s'entend.
Ce qui me fait tellement apprécier cette BD, outre que c'est exactement le genre de romance que j'affectionne tout particulièrement, c'est que l'auteur arrive à nous développer quelques chose de pointu et de très intéressant sur le BDSM. Le développement est très fin sur les relations humaines, ce qui fait un être humain, nos envies et nos fantasmes, tout en exposant une vision de la vie parfois à l'encontre de la morale bienpensante. Le BDSM est une pratique un peu marginale et pas très bien considérée, mais cela peut concerner n'importe quel genre d'activités que vous affectionnez. Du jeu de rôle à la collection de BD, n'importe quelle personne peut se retrouver dans cette idée de plaisir qui ne colle pas aux normes. Et c'est là la force de ce propos, qui dépasse la simple idée d'une sexualité pour déborder sur une réflexion humaine.
Bien sûr, je suis conscient de certains défauts de la BD : abondance de personnages féminins aux proportions généreuses (c'est le genre qui veut ça, on va dire ...), tendance à un "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", des rencontres qui se transforment en amitiés en deux jours ... Oui, le scénario se laisse aller plusieurs fois à des facilités qui auraient pu être évitables, mais je ne boude pas mon plaisir pour autant. L'auteur se paye même le luxe de détourner certaines de ces facilités dans le récit, en les transformant en gags.
Les quatre premiers tomes m'avaient pris aux tripes, mais le cinquième m'a laissé rêveur. Déjà par l'idée d'une suite, mais aussi par l'approfondissement qu'il confère aux personnages. C'est finalement une romance, une simple romance, traitée sous un jour pas très courant. Et ça fait plaisir à voir.
Alors pourquoi cinq étoiles ? Parce que finalement... tout me plait : le dessin, les personnages, l'histoire, l'humour, le propos, la morale, même l'histoire de la création de cette BD est une belle histoire ! J'ai versé des larmes (de rire et parce que je reste un grand sensible) et j'ai gardé pendant un long moment un grand sourire sur ma face après cette lecture. J'en fais peut-être trop, sans doute d'ailleurs, mais en terme de coup de cœur, je crois qu'on est sur celui de l'année.
Je ne peux que recommander la lecture, que j'ai appréciée et que j'espère que vous apprécierez tout autant. C'est toujours pareil : quand je trouve une histoire d'amour bien faite ... je tombe amoureux !
Un peu de SF pour la rentrée !
Le prolifique Sylvain Runberg nous propose, en ce début d'année scolaire, le premier tome d'une trilogie martienne accompagné de Grun pour la partie dessin.
Résumé rapide : après avoir commis une bavure policière, Jasmine est envoyée dans les camps de travaux martiens visant à terraformer la planète pour y accueillir l'humanité future...
À la frontière entre l'anticipation et la SF, le scénario de ce premier tome est principalement introductif. On y découvre l'organisation mise en place sur la planète rouge à travers le personnage de Jasmine. Rien de réellement surprenant pour l'instant mais c'est parfaitement maîtrisé et l'intrigue qui prend forme donne envie de lire la suite.
Côté dessin, j'ai été totalement bluffé par le travail de Grun, que je ne connaissais pas. De superbes vues martiennes alternent avec des plans plus serrés sur des personnages biens caractérisés mais ce qui m'a réellement surpris c'est l'impression d'espace sur les planches (j'ai d'ailleurs sorti mon mètre de couturière pour prendre les dimensions de l'album qui s'avère être un grand format plutôt standard - couv légèrement supérieure à 24*32 - alors que j'avais la sensation de regarder des tableaux).
Au final, un très bon tome d'introduction, au scénario classique mais sans fausse note, et au dessin magnifique.
Je souligne pour finir le travail des Editions Daniel Maghen, dont j'avais déjà entendu beaucoup de bien. L'objet en lui-même est beau, et un cahier graphique de 20 pages accompagne les 52 planches de l'histoire.
Un autre album que ce site m'a donné envie de lire. Jusqu'à présent, je n'avais lu que trois albums de Gipi et la qualité était inégale selon moi (un bon album, un album moyen et un autre vraiment ennuyeux). Ce très bon album me donne envie de mieux connaitre son oeuvre !
C'est un monde post-apocalyptique comme il y en a des dizaines dans la BD et c'est très bien fait. L'auteur n'explique pas comment l'humanité en est arrivé là et cela ne m'a pas trop dérangé car on suit deux jeunes qui ne savent pas grand chose de ce monde et du coup je trouvais que je pouvais facilement les comprends car j'avais les mêmes informations qu'eux.
J'ai beaucoup aimé leur quête. Leurs père est mort et il ne les a jamais appris à lire ou à écrire. Du coup le cahier où il a couché ses états âmes est un peu une relique sacré pour ses deux fils (enfin, surtout pour l'un d'entre eux) et ils vont partir à la recherche de quelqu'un qui sait lire. Il y a plusieurs thèmes abordé dans cet album qui sont très maîtrisé et de plus cela se lit sans problème du début jusqu'à la fin. Le dessin en noir et blanc est très bien fait.
Un album qui mérite d'avoir plus d'avis.
Cela fait des années que je voulais lire ce manga qui mérite d'être mieux connu. Je suis très déçu de voir qu'il n'y a pas eu de nouveau avis depuis 2009 par exemple...
On suit donc Ke-ri qui est un grand stratège et qui va tout faire pour défendre une cité contre une armée. Ce sont les bases des 4 premiers tomes de ce manga qui forme un cycle et je fais parti de ceux qui trouvent que ce sont les meilleurs albums de la série. C'est simple, cela faisait longtemps qu'une oeuvre de fiction m'avait autant emballé.
J'ai adoré l'ambiance un peu huis clos qui se dégageait de la cité. Il y a une galerie de personnages intéressant et attachants. J'ai adoré le fait que les ennemis aient de vrais personnalités et qui soient plus que des gros méchants qui font des trucs de méchants parce qu'ils sont méchants. Il y a du vrai suspense et tout le long de ses quatre albums j'ai senti la tension monté de plus en plus. J'étais tellement passionné par ma lecture que j'ai lu ses 4 tomes d'un trait sans problème.
Pour moi, cela vaut clairement 5/5, mais malheureusement la suite est moins bonne. En faite, cela reste un très bon manga au-dessus du lot même si c'est les premiers chapitres sont moyens (quoique la raison pourquoi ils m'ont parus moyens vient peut-être du fait que j'ai du apprends à m'habituer à un changement d'atmosphère et au fait que j'ai du quitter des personnages formidable). C'est juste que les 4 premiers tomes sont tellement excellent que la suite est décevante si elle est 'juste' très bonnes. Le dernier tome peut paraître un peu bâclé, mais cela ne m'a pas dérangé que les auteurs fassent des éclipses parce que je pense qu'ils avaient tout dit sur le sujet de la guerre.
Un manga intelligent avec un très bon dessin réaliste. Et en réfléchissant bien je mets la note maximal même si la grande partie du manga vaut 4/5. Ses premiers tomes sont trop excellent pour que je ne mettes pas la note maximal !
Ce tome inaugure une nouvelle série, et en particulier un cycle de quatre albums. Et il le fait franchement bien.
Le dessin d’Homs est vraiment bon, dans un style semi-réaliste efficace, avec des visages très expressifs et des décors bien fichus. J’ai aussi bien aimé la colorisation, très sombre.
Le scénario de Zidrou est lui aussi bien fichu – même si ce tome inaugural n’a évidemment pas livré toutes les clés : la dernière page, reprenant celles du début de l’album, donne envie d’en savoir plus, c’est certain.
L’histoire est un long flash-back censé nous expliquer pourquoi un vendeur d’armes a vu sa femme et son fils tués. Il faut remonter au milieu du XIXème siècle pour comprendre. Cet album pose les bases, nous montrant les liens qui vont unir une jeune héritière (plutôt rebelle) de la bonne société londonienne et une énigmatique japonaise.
Un album bien ficelé, une bonne introduction : on ne demande qu’à lire la suite pour confirmer ce début prometteur.
Je réécris mon avis suite à la lecture de l’intégralité de la série…
Je l’ai attendu, ce tome 3… tellement que j’avais peur d’être déçu… et bon sang, quel album. Cela faisait longtemps qu’une BD ne m’avait pas fait un tel effet.
La série débute en fable sociale sympathique, avec cette famille de banlieue difficile qui aide de leur mieux les plus démunis (notamment au travers l’apprentissage du français). Puis l’intrigue prend des allures d’enquête dans un deuxième tome où le fils se lance à la recherche de son père disparu… un voyage qui le mènera en Algérie. Un deuxième opus sympathique, mais qui surprend un peu par son ton très diffèrent.
Et puis… plus rien pendant 8 ans ! Luc s’est clairement expliqué sur divers forums (dont celui de bdtheque), les personnages de ce tome 3 sont fortement inspirés par ses propres parents, et les évènements tragiques racontés ici ont déclenché chez lui un épisode dépressif… rien que ça ! C’est donc fébrilement que j’ai entamé ce tome, me demandant ce que j’allais y trouver… et bien la réponse est simple : de l’émotion. Beaucoup d’émotion… l’histoire de Sidoine et Rosalie se mêle à l’Histoire avec un grand « H », et on découvre avec effroi des secrets de familles terribles, et les évènements tragiques qui ont fortement marqué Sidoine lors de l’occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale. Cet album est magistralement écrit, et transporte habillement le lecteur d’une époque à une autre pour dévoiler les subtilités de l’intrigue, sans jamais perdre le lecteur.
Le dessin de Etienne Le Roux est sublime, et ses couleurs un peu délavées donnent vraiment du cachet aux planches… mention spéciale pour les couvertures, toutes aussi sublimes les unes que les autres.
Je me laisse emporter par les émotions, et attribue la note maximale à cette série, ma préférée de cet auteur avec Holmes. Ce tome 3 me rappelle pourquoi j’aime tant la bande dessinée… Merci Luc, merci Etienne.
La première chose qui frappe lorsque l’on ouvre cet album, c’est la qualité du dessin. Je l’ai trouvé très beau – et le cahier graphique qui clôt l’album, regroupant des crayonnés, des essais pour les principaux personnages – confirme le chouette coup de crayon de Mikaël.
De plus, j’ai vraiment bien aimé la colorisation, très sombre, parfois brumeuse (beaucoup de scènes se déroulent au sommet des échafaudages de construction de gratte-ciel), avec des tons de rouille plutôt réussis.
L’histoire se déroule en 1932, à New-York, en plein dans grande crise qui frappe le pays (et le reste du monde) depuis 1929, l’année où Hoover va laisser la place à Roosevelt. Nous suivons des ouvriers irlandais, qui construisent un gratte-ciel, le Rockefeller center.
Parmi ces ouvriers, « Giant » est un taiseux, un gros costaud que ses camarades peinent à connaître. Un homme que les circonstances vont transformer en coucou (on découvre cela petit à petit, et un beau parallèle est fait avec le film de Chaplin « Les lumières de la ville »).
On découvre en parallèle, vers la fin de l’album, quelques pans du passé de Giant, en Irlande, au moment de la guerre d’indépendance contre les Anglais. Et l’on découvre aussi en dernière page les complications qui vont arriver pour Giant, qui va être confronté à la famille qu’il s’est inventé.
Très bel album je trouve, simple, avec une narration assez fine, peu de dialogues, une belle reconstitution du cadre social de la crise et de la grosse pomme en pleine expansion, avec les Italiens et les Irlandais qui essayent de se faire une place au soleil.
Un second tome doit conclure ce qui est annoncé comme un diptyque, et je l’attends avec impatience. Mais, en l’état, c’est déjà un album que je vous recommande.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Mémoires de Marie-Antoinette
Mémoires de Marie-Antoinette où la reine elle-même se livre et raconte sa vie, de sa jeunesse à Vienne jusqu'à son exécution durant la Révolution, en passant bien sûr par son mariage avec Louis XVI et la vie à la cour de Versailles. Cet ouvrage respectueux de la véracité historique se lit comme un récit d'aventure, d'histoire et de romance au ton moderne et dynamique. La narratrice est Marie-Antoinette elle-même et découvrir sa vision des choses est intéressante et permet de se rapprocher d'elle plus facilement. D'emblée, elle se présente avec honnêteté comme étant certes gentille mais aussi très futile et superficielle, s'ennuyant dès lors qu'il n'y a pas de fêtes, de rires et de danses. Et pourtant, grâce à la façon dont le lecteur est placé au plus près de ses pensées, on finit par lui pardonner son insouciance et ses dépenses somptuaires et presque à la plaindre quand les choses finissent par mal tourner. Ça donne vraiment l'impression d'une brave personne dans une prison dorée qui n'a pas les moyens de se rendre compte que ses actes de petite fille gâtée ne peuvent qu'attiser la haine du peuple et l'amener à sa perte en même temps que celle du royaume. Sur le plan historique, le récit est en outre bien instructif. On y découvre de l'intérieur un pan des rouages du fonctionnement du royaume, de la cour et de la société française de l'époque, même si cet aperçu est forcément incomplet puisque vu par les yeux d'une reine qui souhaiterait éviter autant que possible de s'impliquer dans la politique. J'ai apprécié en tout cas de voir sous un autre angle les événements et personnages rencontrés dans le prenant manga La Rose de Versailles. Et l'ensemble est rendu d'autant plus plaisant à lire que le dessin est très agréable. Le trait est doux, frais et fin. Les personnages sont bien rendus. Et si les paysages d'ensemble manquent un peu de détails, les décors plus rapprochés comme les couloirs et jardins de Versailles sont de belle qualité. Et surtout j'ai beaucoup apprécié les couleurs qui donnent une atmosphère jeune et lumineuse au récit, lui permettant de s'éloigner encore plus d'une BD historique trop académique. C'est un plaisir de découvrir l'Histoire de France de cette manière.
Holy Wood - Portrait fantasmé de Marilyn Monroe
C'est à Angoulême que j'ai craqué pour cette BD dont j'avais lu des avis plutôt élogieux. Tommy Redolfi étant présent sur le stand de la Boîte à Bulles, je n'ai pas hésité longtemps. Ce qui frappe avant tout quand on ouvre cet album c'est la touche personnelle de l'auteur dans son graphisme. Que ce soit ce côté un peu caricatural des traits de ses personnages ou les couleurs utilisées, tout est fait pour nos faire vibrer, pour exacerber notre ressenti vis à vis de ce récit fantasmé de Marilyn. Ses personnages m'ont renvoyé au style de Grazia La Padula (qui dessine avec Tony Sandoval) que j'apprécie beaucoup aussi, et les touches de fantastique qui fleurissent de-ci de-là ne sont pas étrangères à ce sentiment non plus. Tout cela donne à l'ensemble un petit parfum Lynchien à cette histoire (en même temps, pas étonnant, Lynch a déjà bien donné côté Hollywood...) avec son lot de personnages étranges et dérangeants, et une esthétique singulière, avec au centre Marilyn et la forge de sa légende... et de sa déchéance. Dur de parle de l'histoire sans trop en dévoiler, je vous laisse donc ce plaisir pour profiter pleinement du talent de Tommy Redolfi qui a su construire un récit intrigant et prenant sur une personnalité hors norme
Les Nouvelles Aventures de Lapinot
Et revoilà Lapinot. Trondheim fait dans la continuité, avec un album cartonné couleur au format classique (nouveauté pour la maison d'édition "L'Association"). J'ai beaucoup aimé cet album, qui, comme les autres Lapinot, contient son lot de petites réflexions sur la vie. Concernant l'intrigue, je la trouve plutôt davantage travaillée que dans les albums précédents. De plus, Trondheim fait passer quelques messages politiques, sur le journalisme, les réseaux sociaux, dont il ne me semblait pas être coutumier dans les albums précédents. Côté dessin, on retrouve le trait de Trondheim, avec des décors plus détaillés qu'avant. Bref, du tout bon.
Sunstone
Maintenant que cette série est finie et que les cinq tomes sont relus, je peux le dire : c'est probablement la meilleure BD que j'ai lue cette année. Et c'est pas peu de le dire. Nom de nom, ça fait longtemps que j'avais pas lu une BD comme celle-là ! Et c'est pas rien de le dire. Je m'attendais à une série vaguement érotique/pornographique dans un univers BDSM, j'en ai pris plein les mirettes. Dans le genre couverture racoleuse pour intérieur encore meilleur, on fait pas mieux ! Déjà, c'est un récit érotique, certes, mais largement plus versé dans l'histoire que dans des scènes de nu (qui sont quand même bien fréquentes, rassurez-vous petit(e)s libidineu(se)s). D'ailleurs on est bel et bien sur de l'érotisme, tout le reste n'est que suggéré, mais avec de l'imagination, on va sans doute plus loin que ce que l'auteur aurait voulu en faire. L'auteur m'aura surpris sur à peu près tout : le dessin, qui varie pas mal selon les scènes et donne de très belles planches ou des strips efficaces, le tout très coloré, agréable à l’œil; mais également des explications très intéressantes sur le BDSM, pratique que je connaissais à peine et mal. Le tout est cadré dans un scénario aux relations humaines très bien développées, aux retournements bienvenus, et aux personnages extrêmement bien campés. Et, en prime, un humour qui m'aura fait couler plusieurs larmes, tant je me suis étranglé de rire sur certaines situations. Bref, tout est là pour notre plaisir, et j'en suis ravi. J'ai adoré les incartades de l'auteur dans l'ensemble de la BD, qui utilise plusieurs fois tout le potentiel d'une BD en pagination, en utilisation (parfois géniale) des bulles, des encarts de textes et des strips au milieu du reste. Les albums sont enrichis également de petites notes sur la genèse de la BD, aussi intéressantes que le reste. On en ressort avec un sentiment de chaleur humaine très bienvenu, et ça ne laisse pas indifférent. Pas que sur le plan érotique, s'entend. Ce qui me fait tellement apprécier cette BD, outre que c'est exactement le genre de romance que j'affectionne tout particulièrement, c'est que l'auteur arrive à nous développer quelques chose de pointu et de très intéressant sur le BDSM. Le développement est très fin sur les relations humaines, ce qui fait un être humain, nos envies et nos fantasmes, tout en exposant une vision de la vie parfois à l'encontre de la morale bienpensante. Le BDSM est une pratique un peu marginale et pas très bien considérée, mais cela peut concerner n'importe quel genre d'activités que vous affectionnez. Du jeu de rôle à la collection de BD, n'importe quelle personne peut se retrouver dans cette idée de plaisir qui ne colle pas aux normes. Et c'est là la force de ce propos, qui dépasse la simple idée d'une sexualité pour déborder sur une réflexion humaine. Bien sûr, je suis conscient de certains défauts de la BD : abondance de personnages féminins aux proportions généreuses (c'est le genre qui veut ça, on va dire ...), tendance à un "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", des rencontres qui se transforment en amitiés en deux jours ... Oui, le scénario se laisse aller plusieurs fois à des facilités qui auraient pu être évitables, mais je ne boude pas mon plaisir pour autant. L'auteur se paye même le luxe de détourner certaines de ces facilités dans le récit, en les transformant en gags. Les quatre premiers tomes m'avaient pris aux tripes, mais le cinquième m'a laissé rêveur. Déjà par l'idée d'une suite, mais aussi par l'approfondissement qu'il confère aux personnages. C'est finalement une romance, une simple romance, traitée sous un jour pas très courant. Et ça fait plaisir à voir. Alors pourquoi cinq étoiles ? Parce que finalement... tout me plait : le dessin, les personnages, l'histoire, l'humour, le propos, la morale, même l'histoire de la création de cette BD est une belle histoire ! J'ai versé des larmes (de rire et parce que je reste un grand sensible) et j'ai gardé pendant un long moment un grand sourire sur ma face après cette lecture. J'en fais peut-être trop, sans doute d'ailleurs, mais en terme de coup de cœur, je crois qu'on est sur celui de l'année. Je ne peux que recommander la lecture, que j'ai appréciée et que j'espère que vous apprécierez tout autant. C'est toujours pareil : quand je trouve une histoire d'amour bien faite ... je tombe amoureux !
On Mars
Un peu de SF pour la rentrée ! Le prolifique Sylvain Runberg nous propose, en ce début d'année scolaire, le premier tome d'une trilogie martienne accompagné de Grun pour la partie dessin. Résumé rapide : après avoir commis une bavure policière, Jasmine est envoyée dans les camps de travaux martiens visant à terraformer la planète pour y accueillir l'humanité future... À la frontière entre l'anticipation et la SF, le scénario de ce premier tome est principalement introductif. On y découvre l'organisation mise en place sur la planète rouge à travers le personnage de Jasmine. Rien de réellement surprenant pour l'instant mais c'est parfaitement maîtrisé et l'intrigue qui prend forme donne envie de lire la suite. Côté dessin, j'ai été totalement bluffé par le travail de Grun, que je ne connaissais pas. De superbes vues martiennes alternent avec des plans plus serrés sur des personnages biens caractérisés mais ce qui m'a réellement surpris c'est l'impression d'espace sur les planches (j'ai d'ailleurs sorti mon mètre de couturière pour prendre les dimensions de l'album qui s'avère être un grand format plutôt standard - couv légèrement supérieure à 24*32 - alors que j'avais la sensation de regarder des tableaux). Au final, un très bon tome d'introduction, au scénario classique mais sans fausse note, et au dessin magnifique. Je souligne pour finir le travail des Editions Daniel Maghen, dont j'avais déjà entendu beaucoup de bien. L'objet en lui-même est beau, et un cahier graphique de 20 pages accompagne les 52 planches de l'histoire.
La Terre des fils
Un autre album que ce site m'a donné envie de lire. Jusqu'à présent, je n'avais lu que trois albums de Gipi et la qualité était inégale selon moi (un bon album, un album moyen et un autre vraiment ennuyeux). Ce très bon album me donne envie de mieux connaitre son oeuvre ! C'est un monde post-apocalyptique comme il y en a des dizaines dans la BD et c'est très bien fait. L'auteur n'explique pas comment l'humanité en est arrivé là et cela ne m'a pas trop dérangé car on suit deux jeunes qui ne savent pas grand chose de ce monde et du coup je trouvais que je pouvais facilement les comprends car j'avais les mêmes informations qu'eux. J'ai beaucoup aimé leur quête. Leurs père est mort et il ne les a jamais appris à lire ou à écrire. Du coup le cahier où il a couché ses états âmes est un peu une relique sacré pour ses deux fils (enfin, surtout pour l'un d'entre eux) et ils vont partir à la recherche de quelqu'un qui sait lire. Il y a plusieurs thèmes abordé dans cet album qui sont très maîtrisé et de plus cela se lit sans problème du début jusqu'à la fin. Le dessin en noir et blanc est très bien fait. Un album qui mérite d'avoir plus d'avis.
Bokko (Stratège)
Cela fait des années que je voulais lire ce manga qui mérite d'être mieux connu. Je suis très déçu de voir qu'il n'y a pas eu de nouveau avis depuis 2009 par exemple... On suit donc Ke-ri qui est un grand stratège et qui va tout faire pour défendre une cité contre une armée. Ce sont les bases des 4 premiers tomes de ce manga qui forme un cycle et je fais parti de ceux qui trouvent que ce sont les meilleurs albums de la série. C'est simple, cela faisait longtemps qu'une oeuvre de fiction m'avait autant emballé. J'ai adoré l'ambiance un peu huis clos qui se dégageait de la cité. Il y a une galerie de personnages intéressant et attachants. J'ai adoré le fait que les ennemis aient de vrais personnalités et qui soient plus que des gros méchants qui font des trucs de méchants parce qu'ils sont méchants. Il y a du vrai suspense et tout le long de ses quatre albums j'ai senti la tension monté de plus en plus. J'étais tellement passionné par ma lecture que j'ai lu ses 4 tomes d'un trait sans problème. Pour moi, cela vaut clairement 5/5, mais malheureusement la suite est moins bonne. En faite, cela reste un très bon manga au-dessus du lot même si c'est les premiers chapitres sont moyens (quoique la raison pourquoi ils m'ont parus moyens vient peut-être du fait que j'ai du apprends à m'habituer à un changement d'atmosphère et au fait que j'ai du quitter des personnages formidable). C'est juste que les 4 premiers tomes sont tellement excellent que la suite est décevante si elle est 'juste' très bonnes. Le dernier tome peut paraître un peu bâclé, mais cela ne m'a pas dérangé que les auteurs fassent des éclipses parce que je pense qu'ils avaient tout dit sur le sujet de la guerre. Un manga intelligent avec un très bon dessin réaliste. Et en réfléchissant bien je mets la note maximal même si la grande partie du manga vaut 4/5. Ses premiers tomes sont trop excellent pour que je ne mettes pas la note maximal !
SHI
Ce tome inaugure une nouvelle série, et en particulier un cycle de quatre albums. Et il le fait franchement bien. Le dessin d’Homs est vraiment bon, dans un style semi-réaliste efficace, avec des visages très expressifs et des décors bien fichus. J’ai aussi bien aimé la colorisation, très sombre. Le scénario de Zidrou est lui aussi bien fichu – même si ce tome inaugural n’a évidemment pas livré toutes les clés : la dernière page, reprenant celles du début de l’album, donne envie d’en savoir plus, c’est certain. L’histoire est un long flash-back censé nous expliquer pourquoi un vendeur d’armes a vu sa femme et son fils tués. Il faut remonter au milieu du XIXème siècle pour comprendre. Cet album pose les bases, nous montrant les liens qui vont unir une jeune héritière (plutôt rebelle) de la bonne société londonienne et une énigmatique japonaise. Un album bien ficelé, une bonne introduction : on ne demande qu’à lire la suite pour confirmer ce début prometteur.
La Mémoire dans les poches
Je réécris mon avis suite à la lecture de l’intégralité de la série… Je l’ai attendu, ce tome 3… tellement que j’avais peur d’être déçu… et bon sang, quel album. Cela faisait longtemps qu’une BD ne m’avait pas fait un tel effet. La série débute en fable sociale sympathique, avec cette famille de banlieue difficile qui aide de leur mieux les plus démunis (notamment au travers l’apprentissage du français). Puis l’intrigue prend des allures d’enquête dans un deuxième tome où le fils se lance à la recherche de son père disparu… un voyage qui le mènera en Algérie. Un deuxième opus sympathique, mais qui surprend un peu par son ton très diffèrent. Et puis… plus rien pendant 8 ans ! Luc s’est clairement expliqué sur divers forums (dont celui de bdtheque), les personnages de ce tome 3 sont fortement inspirés par ses propres parents, et les évènements tragiques racontés ici ont déclenché chez lui un épisode dépressif… rien que ça ! C’est donc fébrilement que j’ai entamé ce tome, me demandant ce que j’allais y trouver… et bien la réponse est simple : de l’émotion. Beaucoup d’émotion… l’histoire de Sidoine et Rosalie se mêle à l’Histoire avec un grand « H », et on découvre avec effroi des secrets de familles terribles, et les évènements tragiques qui ont fortement marqué Sidoine lors de l’occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale. Cet album est magistralement écrit, et transporte habillement le lecteur d’une époque à une autre pour dévoiler les subtilités de l’intrigue, sans jamais perdre le lecteur. Le dessin de Etienne Le Roux est sublime, et ses couleurs un peu délavées donnent vraiment du cachet aux planches… mention spéciale pour les couvertures, toutes aussi sublimes les unes que les autres. Je me laisse emporter par les émotions, et attribue la note maximale à cette série, ma préférée de cet auteur avec Holmes. Ce tome 3 me rappelle pourquoi j’aime tant la bande dessinée… Merci Luc, merci Etienne.
Giant
La première chose qui frappe lorsque l’on ouvre cet album, c’est la qualité du dessin. Je l’ai trouvé très beau – et le cahier graphique qui clôt l’album, regroupant des crayonnés, des essais pour les principaux personnages – confirme le chouette coup de crayon de Mikaël. De plus, j’ai vraiment bien aimé la colorisation, très sombre, parfois brumeuse (beaucoup de scènes se déroulent au sommet des échafaudages de construction de gratte-ciel), avec des tons de rouille plutôt réussis. L’histoire se déroule en 1932, à New-York, en plein dans grande crise qui frappe le pays (et le reste du monde) depuis 1929, l’année où Hoover va laisser la place à Roosevelt. Nous suivons des ouvriers irlandais, qui construisent un gratte-ciel, le Rockefeller center. Parmi ces ouvriers, « Giant » est un taiseux, un gros costaud que ses camarades peinent à connaître. Un homme que les circonstances vont transformer en coucou (on découvre cela petit à petit, et un beau parallèle est fait avec le film de Chaplin « Les lumières de la ville »). On découvre en parallèle, vers la fin de l’album, quelques pans du passé de Giant, en Irlande, au moment de la guerre d’indépendance contre les Anglais. Et l’on découvre aussi en dernière page les complications qui vont arriver pour Giant, qui va être confronté à la famille qu’il s’est inventé. Très bel album je trouve, simple, avec une narration assez fine, peu de dialogues, une belle reconstitution du cadre social de la crise et de la grosse pomme en pleine expansion, avec les Italiens et les Irlandais qui essayent de se faire une place au soleil. Un second tome doit conclure ce qui est annoncé comme un diptyque, et je l’attends avec impatience. Mais, en l’état, c’est déjà un album que je vous recommande.