Les derniers avis (39371 avis)

Par Jérem
Note: 4/5
Couverture de la série Aya de Yopougon
Aya de Yopougon

J’ai lu les 6 tomes de la série et je ressorts vraiment content de ma lecture. Dans un quartier populaire d’Abidjan à la fin des années 70, nous suivons les péripéties de la belle Aya et de tout son entourage dans leur quotidien, style « mes amis, mes amours, mes emmerdes ». Les très nombreux personnages sont vraiment sympas et attachants, d’autant que les auteurs ont vraiment cherché à bien tous les développer, en multipliant les interactions les uns avec les autres. Le ton est à la fois tendre, bienveillant et réaliste où l’humour (très présent) fait toujours mouche. Marguerite Abouet a réussi à écrire une histoire drôle et humaine loin des clichés et du misérabilisme. L’intrigue où plutôt les multiples intrigues sont passionnantes à suivre du début à la fin de la série, même si j’aurais apprécié un épilogue plus long. L’autre grande force de la saga est incontestablement ses dialogues, drôles, justes et immersifs. Le dessin moderne, expressif et dynamique colle tout à fait à la l’ambiance joyeuse et chaotique du récit. Je quitte Aya avec regret et je ne peux que conseiller à ceux qui ne la connaissent pas encore d’aller rapidement faire sa connaissance.

26/10/2017 (modifier)
Couverture de la série Mattéo
Mattéo

Un avis???? Faut-il être aveugle, sourd et muet pour ne pas installer Gibrat au panthéon des dessinateurs, et sur le trône des scénaristes !!! Artiste majeur et complet, ils sont peu nombreux... Nul besoin de spoiler, ou de teaser, laissez vous emporter!

26/10/2017 (modifier)
Couverture de la série Dessus-dessous
Dessus-dessous

Comme le posteur précédent, je suis étonné qu’il n’y ait pas eu davantage de publications de ce genre de dessins. Mais certains auteurs s’y sont quand même essayés. Pour ne citer que lui, c’est le cas d’Etienne Lécroart, dans le cadre de publications de l’Oubapo (voir mon avis sur la « série », en particulier sur l’oupus 6). Je suis surtout étonné qu’il n’y ait pas eu plus d’avis (de lecteurs ?) sur cet album, qui reprend ce qui est sans doute l’une des premières publications (cela paraissait initialement dans des journaux il y a plus d'un siècle) d’upside-downs, et le plus grand ensemble du genre. Cet album, très « moisi » (dessins et commentaires en appoint [pas de bulles] sentent bon leur centenaire) est d’une lecture toujours aussi rafraîchissante. Même si tout n’est pas réussi, il faut dire que l’ensemble est vraiment bon, ne fait pas trop « forcé » dans l’utilisation d’un procédé extrêmement ludique. Alors, c’est sûr, il faut accepter cette poésie un peu datée, mais les aventures (au rythme certes peu trépidant) de Lovekins et de Muffaroo méritent qu’on y jette un coup d’œil. J’ai mis un certain temps à mettre la main sur cette création originale, et je m’y suis depuis plusieurs fois replongé, avec bonheur.

25/10/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
Couverture de la série Vinland Saga
Vinland Saga

C'est franchement un manga comme je les aime et qui s'inscrit dans une réalité historique. On est tout de suite plongé dans le cœur de l'action au travers d'une bataille. On fait la connaissance d'un jeune combattant dans l'univers des Vikings. Celui-ci a été embarqué de force dans l'équipage d'un chef de guerre qui a tué son père. Il ne rêve que de vengeance. Au-delà de cette intrigue plutôt basique, il y en aura une autre beaucoup plus passionnante qui se profile : celle de la découverte de l'Amérique du Nord par les Vikings d'un territoire surnommé "Vinland". Nous savons que c'est Leif Ericson, le fils d'Erik le Rouge, qui fut le premier européen à explorer les terres de l'Amérique du Nord (notamment la région qui deviendra Terre-Neuve au Canada). Bref, tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un très agréable moment. Je suis également émerveillé par le style graphique de très bonne qualité. Le dessin est soigné avec ce fourmillement de détails qui confère au réalisme. Par ailleurs, l'enchaînement entre les cases est d'une très bonne fluidité que je ne retrouve malheureusement pas dans tous les mangas. La lecture demeure très agréable sans aucune lourdeur avec une action rapide. C'est quand même assez rare pour le souligner. Le second volume n'a fait que confirmer la bonne impression laissée par le premier. C'est "Le" manga du moment ! J'achète également scrupuleusement chaque numéro à sa sortie ce qui est plutôt rare. C'est bien un de mes mangas préférés. On se rend compte au fil des volumes que l'intensité de l'histoire monte à chaque fois d'un cran. Cependant, je dois bien avouer que passer 7 tomes, le soi-disant héros que nous suivons depuis le début nous tape un peu sur les nerfs et le méchant de service se révèle sous un aspect nouveau et inattendu. On s'aperçoit que les personnages évoluent en gagnant en puissance. Cela nous réserve encore de très bons moments en perspective. Et puis, vient ce fameux 8ème tome qui bouleverse totalement les données de cette histoire. C'était assez inattendu pour le lecteur d'où le coup de génie de l'auteur. On découvre en effet que tout ceci n’était qu’un prélude où notre jeune garçon en quête de vengeance se fait littéralement voler la vedette par un méchant hors pair comme on en rencontre peu dans le monde de la bande dessinée. On se rend compte que l’auteur nous a littéralement manipulés pour nous emmener là où il voulait. Oui, c’est véritable un coup de maître ! Le 9ème et 10ème tome semble marquer une pause dans la progression de l'histoire avec un passage dans le monde des paysans et des esclaves qui nous apprendra beaucoup de choses intéressantes. Cette série s'avère également assez instructive sur la vie de l'époque dans les pays nordiques. Il est dommage que certains passages qui sont censés être plus légers copient sur les mangas nippons au lieu de rester sur le terrain de la crédibilité. Vinland Saga se révèle une passionnante histoire de Viking avec un graphisme impeccable. Que demander de plus ? Espérons que cela ne soit pas trop long ... Pour autant, j'en redemande à chaque fois car l'auteur s'est s'y prendre pour faire durer le plaisir. On trépigne d'impatience pour découvrir la suite ! Il faudra pourtant attendra 14 mois entre le tome 10 et le tome 11. On se pose légitimement la question des raisons d'une si longue attente qui est assez inhabituelle pour un manga qui semble s'inscrire comme une longue série. J'avoue avoir des craintes sur la pérennité surtout quand on a déjà investi sur 10 tomes. Et puis la qualité de cette série ne mériterait pas un arrêt brutal. Il va falloir s'accrocher ! Ayant pris note que c'est bien le passage d'un tsunami sur le Japon qui a retardé les publications mondiales notamment de ce manga, j'ai enfin découvert ce 11ème tome. On revoit le roi Knut qui a désormais un tout autre visage. Visiblement, il n'échappera pas à l'influence néfaste de la figure du père. Cela en devient pathologique. J'aurais espéré une plus grande avancée du récit pour nous mener sur la route du Vinland mais il faudra encore patienter. Après un interlude à la ferme danoise, nous voilà plonger enfin dans la recherche du financement d’une exploration des terres du Vinland. On croit se rapprocher mais le cap sera mis sur la Grêce afin de vendre des cornes de narval. Je veux bien mais on a le sentiment que le Vinland s’éloigne de plus en plus. Par ailleurs, je ne supporte pas l’humour qui est de mise dans le tome 15. Là encore, on a l’impression que la série se ringardise. Les personnages ont fait connaissance, ils ont vécu des aventures éprouvantes avec beaucoup de violence et là, ils se relâchent littéralement. On se croirait dans One Piece ! Or, c’est assez artificiel dans le principe. La rigueur devrait être de mise. Le héros est enfin débarrassé de ses démons intérieurs. Il a même une nouvelle coupe de cheveux. Bref, c’est un certain renouveau. Le voyage se poursuit pour un nouveau cycle tout en étant retardé. On n'est pas près encore d'arriver au Vinland où notre héros rêve de construire une terre d'amour et de paix. A noter une certaine constance dans le graphisme qui demeure d'excellente qualité. Au final, c’est un manga que je possède et que je suis attentivement même si le rythme de parution est très lent (avec une moyenne actuelle d'un tome par an). C’est tout de même l’une des meilleures séries du moment car atypique dans la production actuelle. Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5

31/05/2009 (MAJ le 25/10/2017) (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Les Mondes de Thorgal - La jeunesse de Thorgal
Les Mondes de Thorgal - La jeunesse de Thorgal

C'est clair qu'en cette période de crise, les grandes maisons d'édition préfèrent miser sur des valeurs sûres que de se lancer dans de nouvelles créations. On prend un héros mythique comme Thorgal et on lui invente une jeunesse digne de ce nom. Pour la démarche, on ne pourra pas souligner le courage. On constatera que Yann a su conserver l'univers crée par Jean Van Hamme à merveille. On retrouve avec plaisir les différents personnages qui composent cette merveilleuse saga. Pour les fans, le cahier de charges semble rempli. On regrettera juste un peu la mise en couleur qui reste très terne tout le long de l'album. Cela m'a un peu choqué mais on rentre très vite dans l'histoire pour en oublier le reste. Il s'agit d'une histoire de cétacés qu'on n'est pas près d'oublier. En conclusion, on a droit à la genèse d'un héros dans la plus pure tradition thorgalienne entre aventure et mysticisme. Le second tome ne fera que confirmer tout le bien que je pense de cette série. On retrouve le souffle épique de la saga. C'est une incontestable réussite à bien des niveaux. Les péripéties mélangent réalisme et fantastique en s'appuyant sur la mythologie nordique. Le troisième tome ira en améliorant la qualité de cette série dérivé. Il y a toute une nouvelle dimension à l'intrigue qu'on suit avec le plus grand plaisir. J'ai même retrouvé un peu le souffle des tout premiers Thorgal. Le tome 4 confirme tout le bien qu'on pensait sur cette série. Je n'ai pas été déçu par l'histoire, ni par le graphisme. La saga se poursuit toujours avec autant de passion et d'intérêts. Avec le tome 5, on retrouve le personnage de Slive pour un diptyque qui s'avère assez passionnant. On pourra cependant regretter un bourrage de références à tel dieu ou à tel tome. Bref, cela demeure un divertissement de bonne qualité avec un excellent récit d'aventure. De l'avis général, c'est la meilleure série de celle qui gravite autour de l'univers thorgalien. C'est dire ! Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5

02/02/2013 (MAJ le 25/10/2017) (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série La Quête de l'Oiseau du Temps - Avant la Quête
La Quête de l'Oiseau du Temps - Avant la Quête

Le nouveau cycle (avant la quête de l'oiseau du temps) qui conte la jeunesse de Bragon s’avère être beaucoup plus plaisant à mes yeux que le premier. Cela se confirme d'ailleurs avec le tome 2 où l'ombre du Rige plane véritablement. Avec le tome 3, on retrouve enfin ce personnage emblématique pour notre plus grand plaisir. Et puis, il y a surtout ce couple mythique à savoir Bragon et Mara qui va connaître un destin mitigé. On notera également la succession de différents dessinateurs (Lidwine, Aouamri, Mallié, Etien) mais cela ne nuit pas à la cohérence graphique de la série fort heureusement. Je dirais que c'est presque un miracle mais passons. Cette nouvelle série a débuté en 1998 soit près de 10 ans après la fin du premier cycle. C'était au départ le 5ème tome mais qui est devenu le premier d'une nouvelle série avec la parution du second. Il est vrai qu'on s'est un peu embrouillé les pinceaux. Il y a également le rythme de parution qui est très lent. Il faut parfois attendre 5 ans entre chaque tome ce qui ne favorise pas la compréhension de l'histoire. Cela ne va pas dans le sens de servir l'œuvre bien au contraire ! Pour autant, on retiendra de l'émotion, de l'amitié, des aventures et ou tout semble parfaitement dosé dans ce nouveau cycle. La qualité de l'ensemble demeure satisfaisante. C'est de la vraie héroïc fantasy loin des niaiseries actuelles ! On replonge avec plaisir dans cet univers qui a marqué à tout jamais la bd européenne. Cela reste culte pour beaucoup de lecteur et il faut le respecter. Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.25/5

07/06/2011 (MAJ le 25/10/2017) (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Kookaburra
Kookaburra

Kookaburra est un grand space-opéra où cinq enfants sont à l'origine de la plus grande bataille de l'univers. Tout repose sur une légende qui résonne aux quatre coins de la galaxie : "Cinq enfants dieux naîtront. Rassemblés, de leurs mains, des univers créeront. Quatre seront bons, un ne le sera pas ! L'âme du Kookaburra en eux s'éveillera et les appellera". On pénètre dans un univers de science-fiction à la Star Wars tout à fait passionnant. La série « aurait » beaucoup laissé d’elle-même dans le passage de crayon de Crisse à Mitric. L’histoire n’est pas en soi originale mais d’une grande richesse. Cela se lit très agréablement. Il y a une véritable dynamique des péripéties. Les personnages sont également très intéressants (au contraire d’une série comme Aquablue par exemple). Le dessin de Crisse en harmonie avec les couleurs me plaît beaucoup (personnages au trait arrondi, décors fouillés…). Je trouve personnellement que son successeur ne se débrouille pas mal même s’il faut reconnaître que le trait de Crisse est particulier donc inimitable. Il est à la mode de faire des secondes saisons sur des séries phares. Kookaburra ne déroge pas à la règle d'autant qu'il y a même eu des séries parallèles avec Kookaburra Universe. Crisse n’est désormais plus à la barre. On pourra suivre celle-ci avec un certain intérêt si cette suite apporte quelque chose. Sur le principe, il aurait fallu s’arrêter et ne plus rallonger la sauce. Pour autant, on apprend dans le tome 7 que c'est bien l'avant-dernier de cette formidable saga. Crisse sera même au commande de l'épilogue final. Je trouve que Mitric a fait un excellent travail pour faire revivre cette aventure et qu'il a de la classe de céder la dernière pierre de cet édifice à celui qui fut bien le maître d'oeuvre originel. On a eu un peu de plaisir et finalement, c'est ce qui compte. C'est sûr qu'on n'est plus dans la même veine que les 5 premiers volumes. Il faut dire que depuis, il y a eu beaucoup de space-opéra les plus divers. La conclusion m'a semblé tout de même assez confuse mais bon, c'est la fin d'une aventure. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

14/02/2007 (MAJ le 25/10/2017) (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Shadow Banking
Shadow Banking

Shadow Banking se situe dans la mouvance des bds autour des institutions financières qui paraissent actuellement en masse : La Banque, Hedge Fund ou HSE - Human Stock Exchange. C’est une mode qui fait fureur dans la bd comme en témoignent les bons chiffres des ventes autour de ces séries qui se déclinent en deux trois volumes sans faire de l’étalement ce qui est appréciable. Encore une fois la trame est classique mais le traitement est efficace avec en prime un dessin pas vilain. On suivra le destin d’un employé de la célèbre banque centrale européenne basée à Frankfort qui tombe sur quelque chose de gros en 2007, juste avant la fameuse crise internationale des subprimes. Et déjà, c’est lié à la Grèce qui a failli faire tomber l’euro. L’histoire n’est malheureusement pas terminée de ce côté-là. Ceux qui travaillent dans le milieu financier seront les premiers passionnés par ce récit car cela mêle des faits réels. Quand on se penche réellement sur ce qui s’est passé, on mesure toute l’étendue du gouffre et des failles de notre système capitaliste au bord de l’implosion. Bref, c’est divertissant et instructif pour peu qu’on s’intéresse au mécanisme de notre crise actuelle. Le second tome ne fait que confirmer mon impression positive du premier. Corbeyran est un formidable scénariste qui sait tirer toutes les ficelles afin qu'elle fonctionne efficacement pour notre plus grand plaisir. On suit les aventures de Mathieu Dorval qui se réfugie à Barcelone pour poursuivre son enquête périlleuse. La finance internationale est le thème central et c'est toujours aussi passionnant pour peu qu'on ait l'esprit ouvert sur ce qui se passe dans le monde. L'économie est un thème malheureusement trop peu abordé dans la bande dessinée. Cependant, au rayon des erreurs presque impardonnables, un tueur dit à notre héros qu'il savait pourquoi il allait quitter la France alors que l'action initiale se passe en Allemagne car notre héros habite Francfort. Oui, l'éditeur n'a embauché personne pour faire une relecture attentive et cela se sent. Pour le 4ème et avant-dernier tome, l'enquête de Matthieu Dorval l’amène dans la capitale américaine où les chinois l’attendent de pied ferme, alors qu’il est toujours traqué par la police et les tueurs à la solde de puissants hommes d’affaires. Dans un monde corrompu par le pouvoir et l’argent, cela fait un peu de bien de lire une telle intrigue, car l’objectif est sans doute de nous sensibiliser sur ce qu’on ne devrait sans doute pas accepter. La face obscure de la finance n’est pas toujours belle à regarder… Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

23/12/2014 (MAJ le 25/10/2017) (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Wayne Shelton
Wayne Shelton

Wayne Shelton est un vétéran du Viet-Nam reconverti dans les missions délicates. C'est un aventurier chevronné mais également un séducteur quinquagénaire impénitent. Il est attachant et sympathique car il possède un regard au deuxième degré sur lui-même. Il flirte avec le mal mais n'a pas vendu son âme pour autant. Adepte du dicton "la fin justifie les moyens", il possède néanmoins son propre code de l'honneur. Il est prêt à devenir un loup parmi les loups mais il n'est pas vraiment méchant. Bref, enfin un héros qui a de la personnalité. Les 3 premiers tomes sont passionnants au niveau du scénario très au dessus de la moyenne. Les deux tomes suivants se concentrent plus sur la psychologie du personnage principal, un agent secret dans la cinquantaine cheveux grisonnant. Le personnage construit sa légende au fil de la série. Il ya également une curieuse alternance entre à chaque fois un diptyque et une histoire unique. Le tome 7 verse carrément dans l'ésotérisme à la Indiana Jones. Au 9ème tome, on retrouve à nouveau Van Hamme au scénario pour une histoire digne du Sceptre d'Ottokar mais version plus moderne. Le 10ème tome nous entraîne à nouveau dans le désert irakien pour une aventure qui ne sera pas dénué d'un certain humour avec des coups de théâtre un peu farfelus. Les derniers tomes sont plutôt des histoires indépendantes en un seul volume. Ainsi, Van Hamme revient pour le 13ème tome pour nous offrir un scénario digne de ce nom sur fond de famille mafieuse sicilienne. A noter un bel arbre généalogique au tout début pour ne pas se perdre dans le récit. On pourrait reprocher à cette série comme à beaucoup d'autres un aspect trop commercial avec une absence de grandeur d’âme. C’est souvent très prévisible mais si typiquement vanhammien… En effet, quelle efficacité dans l’action grâce à une mise en page et en couleur de bonne qualité ! Une lecture très agréable servie par un bon dessin. Que demande le peuple ? J'ai presque honte de mettre les 4 étoiles mais je ressens toujours un vil plaisir à la lecture d'un Wayne Shelton. C'est comme ça. En résumé: efficace et grand public ! Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

14/02/2007 (MAJ le 25/10/2017) (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Hedge Fund
Hedge Fund

Un thriller financier qui est dans la droite ligne des fameux loups de Wall Street, Margin Call ou encore la référence Wall Street d'Oliver Stone. Certaines scènes sont frappantes de ressemblance non pas qu'il y ait plagiat, mais que ces financiers qui volent votre argent en font un usage anti-moral dans un festival de sexe et de drogue. Nous allons avoir droit à l'explication de la crise financière de 2007 et des fameux subprimes, ces produits incroyablement prometteurs. Actuellement près de 7 ans après, la France paye encore la note de cette crise surtout au niveau du chômage quand le pays instigateur s'en sort plutôt très bien. L'argent ne dort jamais dit-on. Bien que le récit soit plutôt classique avec l'ascension d'un jeune trader dans l'ombre de son mentor, il est très efficace mais surtout il explique réellement en profondeur les mécanismes de la finance internationale. J'avoue avoir été plutôt agréablement surpris par cette technicité du vocabulaire ce qui rend le tout assez réaliste. Après un premier tome à Hong-Kong, le second nous plonge directement au coeur de Wall Street en décrivant précisément la fameuse crise des subprimes qui a ruiné des millions d'américains chassés de leurs maisons. C'est également la chute pour notre trader Franck Carvale à la tête d'un fond d'investissement. On se dit que son sort est franchement mérité car son comportement avec les autres n'a rien d'exemplaire. Il rêvait de gloire mais en écrasant les autres. Finalement, il va avoir ce qu'il mérite. Point de compassion. Reste un troisième tome pour clore cette saga financière. Notre anti-héros est dans une bien mauvaise posture suite au scandale des subprimes. On ne pouvait pas tomber plus bas dans la chute d'un golden boy. Ce dernier tome marque un revirement de taille sur fond de crise de la dette grecque ayant des conséquences sur l'Europe. On comprend les motivations du mentor de Franck Carvale à savoir l'excellent Ergyu Bilaker dans cette stratégie du chaos. Cela fait froid dans le dos tant cela pourrait coller à une certaine réalité. Sous couvert de trame ayant pour thème l'économie mondiale, c'est une véritable critique du système au bord de l'explosion. Les auteurs ont mis l'accent sur le pouvoir sans limites de la finance qui pourrait renverser des Etats. Je dois dire que pour moi ce 4ème tome est plutôt une bonne surprise. Il est vrai qu’Hedge Fund se présentait au départ comme une trilogie sur la crise financière de 2007 et des fameux subprimes, ces produits incroyablement prometteurs qui se sont révélés finalement assez destructeurs. On retrouve avec plaisir le personnage de Franck Carvale, le golden boy qui a bien évolué depuis le premier tome entre arrogance et ambition. Il s’est frotté au puissant homme d’affaire Ergyu Bilaker, son mentor, qui lui a appris le métier. Il est passé également par la case prison. Mais le revoilà de retour à la tête de son puissant fond d’investissement Bright Capital. Il compte bien se refaire une virginité après s’être fait manipuler. Franck n’est plus seulement à la recherche d’un résultat financier mais il milite pour une conception différente de la finance, comme il l’explique devant un parterre de journalistes. On comprend que ces thèmes d’éthique sont plus que d’actualité. Ce tome annonce une nouvelle trilogie qui va se concentrer sur le 5ème pays le plus pauvre au monde à savoir l’Erythrée. On va apprendre plein de choses assez intéressantes sur cet état un peu méconnu de l’Occident qui est classé dernier en termes de respect des droits de l’homme. Le président dictateur aurait mis tout un peuple en esclavage. Franck va se rendre sur place avec cette héritière qui rappelle étrangement Paris Hilton en version black. Sous couvert de trame ayant pour thème l’économie mondiale, il y a également un fort aspect géopolitique. On voit par exemple les chinois qui viennent investir en masse dans ces pays pauvres pour en tirer les matières premières nécessaires à leur développement. Il y a malheureusement également ce dictateur qui fait construire un palais de marbre alors que son peuple est victime de la famine. Il y a également une critique des démocraties occidentales qui ont fermé les yeux durant 30 ans de guerre de sécession qui a abouti à ce piètre résultat. En conclusion, un excellent polar financier sur les hautes sphères de la finance mondiale. Tous les coups sont permis et rien ne va plus ! Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

10/11/2014 (MAJ le 25/10/2017) (modifier)