Shadow Banking

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Corbeyran, son coscénariste Frédéric Bagarry, ancien trader ayant travaillé pour plusieurs grandes banques françaises, et Éric Chabbert tissent une intrigue ciselée dans les arcanes de la finance internationale, sans foi ni loi. À l’instar du film Margin Call, ce nouveau thriller nous fait découvrir les rouages de la dernière crise financière par le biais d’une fiction grand public malheureusement proche de la réalité…


Auteurs italiens Corbeyran Thrillers financiers

2008, une crise financière d’ampleur inégalée frappe plusieurs grandes banques et des sociétés d’assurance américaines qui déposent le bilan. Les répercussions économiques sur le monde sont catastrophiques et des pays entiers font faillite… Quelques mois plus tôt, Mathieu Dorval, jeune diplômé de HEC fraîchement débarqué à la BCE, avec l’aide de Victor de la Salle, numéro 2 de l’institution européenne et également père adoptif de Mathieu, relève justement d’inquiétantes données à propos de la dette de la Grèce : le pays serait en situation de quasi-faillite depuis 2 ans ! Au fil de leurs découvertes, les deux hommes vont mettre le doigt dans un engrenage redoutable, les conduisant aux sources de la crise qui s’annonce et de ses protagonistes peu scrupuleux…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Septembre 2014
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série Shadow Banking © Glénat 2014
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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29/08/2014 | pol
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Par pol
Note: 2/5
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Nouvelle collaboration entre Corbeyran et Chabbert, qui ont exploré ensemble les univers parallèles d’Uchronie[s] et la magie dans Black Stone. Cette fois ils se lancent à l’assaut du monde de la finance. En 2015 après la lecture des 2 premiers tomes j'étais élogieux sur le dessin et plus modéré sur l'histoire. J'en disais à peu près ceci : Une nouvelle fois le dessin d’Eric Chabbert est époustouflant. Il est aussi à l’aise avec les personnages que les décors, mention spéciale pour l’architecture de ses bâtiments qui sont splendides. Enfin ses cadrages cinématographiques sont un régal. Visuellement on a tout ce que j’aime. Je serais moins élogieux pour l’histoire qui ne souffre certes pas de défaut, mais qui ne tire pas son épingle du jeu au milieu de tous les thrillers financiers, un genre largement exploré en BD. Et cela ne s’arrange pas au bout des 5 tomes qui forment une histoire complète. Au contraire. On n’évite pas les clichés et autres facilités scénaristiques avec le beau gosse qui bizarrement n’est pas un requin au milieu des financiers mais qui a un grand cœur. Et bien sûr son meilleur pote est un pirate informatique de génie… Isolé et en cavale, notre jeune héros aura fort à faire pour prouver son innocence. Ses soutiens sont peu nombreux, mais ils envoient sacrément du lourd. Pas mal d'action et de rebondissements sont au programme, et c'est plutôt efficace. On a droit à de la trahison de haut vol. Certes, Corbeyran sait raconter les histoires et y glisser juste ce qu’il faut comme péripéties pour donner envie de s’intéresser à cette histoire. Mais franchement la partie financière est très (trop ?) complexe. Honnêtement on ne comprend pas grand chose à ce que cherche à prouver Matz au travers de quelques chiffres dans un fichier Excel. Ça parait difficile à croire que toute l'origine de la crise financière mondiale tient en quelques lignes sur une clé USB. Ajoutons aussi que ce fichier est crypté et qu'il faudrait être le meilleur pirate du monde pour le décoder. Fort heureusement pour Matz, ça tombe bien car ce pirate de génie existe et en plus il va l'aider. Bref c'est trop gros, trop dur à comprendre et trop dur à avaler. Au final il y a de jolis dessins et de l'action, mais ça ne tient pas la longueur et avant la fin on ne sait déjà plus quels sont les tenants et les aboutissants de ce scandale financier XXL, et on ne saisi plus l’intérêt de ce que cherche à prouver notre héros.

29/08/2014 (MAJ le 24/04/2019) (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
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Shadow Banking se situe dans la mouvance des bds autour des institutions financières qui paraissent actuellement en masse : La Banque, Hedge Fund ou HSE - Human Stock Exchange. C’est une mode qui fait fureur dans la bd comme en témoignent les bons chiffres des ventes autour de ces séries qui se déclinent en deux trois volumes sans faire de l’étalement ce qui est appréciable. Encore une fois la trame est classique mais le traitement est efficace avec en prime un dessin pas vilain. On suivra le destin d’un employé de la célèbre banque centrale européenne basée à Frankfort qui tombe sur quelque chose de gros en 2007, juste avant la fameuse crise internationale des subprimes. Et déjà, c’est lié à la Grèce qui a failli faire tomber l’euro. L’histoire n’est malheureusement pas terminée de ce côté-là. Ceux qui travaillent dans le milieu financier seront les premiers passionnés par ce récit car cela mêle des faits réels. Quand on se penche réellement sur ce qui s’est passé, on mesure toute l’étendue du gouffre et des failles de notre système capitaliste au bord de l’implosion. Bref, c’est divertissant et instructif pour peu qu’on s’intéresse au mécanisme de notre crise actuelle. Le second tome ne fait que confirmer mon impression positive du premier. Corbeyran est un formidable scénariste qui sait tirer toutes les ficelles afin qu'elle fonctionne efficacement pour notre plus grand plaisir. On suit les aventures de Mathieu Dorval qui se réfugie à Barcelone pour poursuivre son enquête périlleuse. La finance internationale est le thème central et c'est toujours aussi passionnant pour peu qu'on ait l'esprit ouvert sur ce qui se passe dans le monde. L'économie est un thème malheureusement trop peu abordé dans la bande dessinée. Cependant, au rayon des erreurs presque impardonnables, un tueur dit à notre héros qu'il savait pourquoi il allait quitter la France alors que l'action initiale se passe en Allemagne car notre héros habite Francfort. Oui, l'éditeur n'a embauché personne pour faire une relecture attentive et cela se sent. Pour le 4ème et avant-dernier tome, l'enquête de Matthieu Dorval l’amène dans la capitale américaine où les chinois l’attendent de pied ferme, alors qu’il est toujours traqué par la police et les tueurs à la solde de puissants hommes d’affaires. Dans un monde corrompu par le pouvoir et l’argent, cela fait un peu de bien de lire une telle intrigue, car l’objectif est sans doute de nous sensibiliser sur ce qu’on ne devrait sans doute pas accepter. La face obscure de la finance n’est pas toujours belle à regarder… Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

23/12/2014 (MAJ le 25/10/2017) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un thriller financier sur la crise financière qui dure depuis 2008. Je suis bien content de voir que les auteurs ont réussi à parler du milieu de la finance sans perdre le lecteur avec des termes économiques que la plupart des gens ne connaissent pas trop. C'est bien expliqué et j'ai bien aimé le mélange de faits réels et fictifs. En revanche, si le scénario est efficace, il n'est pas passionnant. J'ai l'impression d'avoir déjà vu ce genre de thriller financier plusieurs fois. Il n'y a rien de nouveau et le personnage principal est le genre de beau gosse que je trouve sans charisme. Corbeyran a assez de talent pour faire en sorte que je ne m'ennuie pas, mais je n'attends pas la suite avec impatience.

01/07/2015 (modifier)