Voici les aventures déjantées signées ayroles d'un batracien humanophile, magnifiquement servies par les graphismes hauts en couleurs de Maiorana.
Les dialogues sont efficaces, et les histoires de cette grenouille pleines de rebondissements...
On ne peut que s'attacher à Garulfo dans sa quête de compréhension des hommes.
Il n'y a pas grand chose à dire sur cette bd, c'est à lire, c'est du vécu, tout simplement. Les points forts, ce sont la sensibilité de la retranscription, l'authenticité de l'oeuvre, la poésie par moment, l'émotion suscitée par l'âme de l'auteur mise à nue, la finesse pour aborder un sujet si grave. Le dessin noir et blanc dessert parfaitement l'ensemble.
Pour moi, un monument de la bd. Bravo Peeters pour ce que vous êtes et pour ce que vous faites.
J'ai adoré ce bouquin. C'est tout simplement hilarant, ça fait longtemps que je n'avais pas ri comme ça à la lecture d'un album.
Je n'ai pas lu les 2 précédents opus de la collection Eprouvette, et à vrai dire ils ne m'attirent pas plus que ça. Si je ne m'abuse, la collection est sujette à regrouper des albums-réflexions sur la bande dessinée. Mahler le fait ici en une douzaine de chapitres alternant anecdotes autobiographiques - ses débuts dans une vidéothèque sont très drôles - et questionnements sur l'art. La bande dessinée est-elle un art ? Pas d'après madame Goldgruber le contrôleur fiscal de Mahler.
Je n'avais pas spécialement accroché à Lone Racer une précédente lecture de Mahler, mais ici il a su me faire rire même si ses jugements sont parfois blasés sur la considération du commun des mortels envers la bande dessinée ou encore son regard sur la publicité l'associant à une vraie merde. Cet album a dû lui servir de défouloir d'une certaine manière, et bien tant mieux.
Une fois de plus, selon les conseils de BDT, je me suis procuré la version Intégrale de cette série et je n'ai pas été déçu.
Les dessins sont vraiment très beaux et notamment les décors (ah cette crique, magnifique). Au fur et à mesure que je parcourais les planches, je me surprenais à les contempler telles de superbes cartes postales.
L'histoire de cette famille d'étranger débarquant dans ce petit village d'Italie semble banale avec les difficultés d'insertion que l'on imagine au début du siècle. Mais rapidement, une part de mystère prend place au même titre qu'une dose de fantastique dans le récit des aventures de cette bande d'amis.
Au final, une série qui se lit très bien et qui vous apportera son lot d'émotions.
C’est par hasard que j’ai lu Gil St André. C’est grâce à mon fils (8 ans), fou de BD. Un jour il me ramena de la bibliothèque les deux premiers volumes. Du moment de l’ouverture de la BD je n’ai pas pu la refermer jusqu’à la fin et je n’ai jamais ramené aussi rapidement des livres pour échange à la bibliothèque. Les dessins sont vraiment bien faits et le polar bien ficelé, digne de XIII, et en plus une partie de l’histoire se passe dans Lyon, désolé je suis Lyonnais. Donc étant passionné de polar et de ma ville je ne peux qu’encourager de si belle BD.
Vous dire que j'ai aimé serait en dessous de la vérité. J'ai littéralement adoré l'anime qui a pour base ce manga. Je me suis dévoré les épisodes en quelques jours, et j'ai enchaîné avec les trois tomes.
Cette série démarre sur les chapeaux de roues et le rythme est dynamique, c'est le moins qu'on puisse dire. En plus, les dessins sont franchement pas mal, très expressifs !
On s'attache bien vite aux personnages, surtout aux deux frères, unis par un lien très fort, puisqu'ils reviennent de loin tous les deux. Personnellement, j'ai un gros faible pour Edward, qui est un personnage extra !
Ce comics de super-héros est original dans ses scénarios et dans sa construction.
Il commence comme un comics classique, une organisation secrète de super-héros embauchent une nouvelle recrue, Elijah Snow, un homme centenaire qui ne vieillit plus depuis des années et est capable de geler tout autour de lui. Avec lui, Jakita Wagner, une femme indestructible et surpuissante, et Le Batteur, un jeune gars cool qui est une interface humaine avec toutes les formes de signaux informatiques et autres. Ensemble, ils vont enquêter sur des évènements étranges, paranormaux, etc... Sauf que très vite, cela part dans le très grand spectacle.
Le récit se passe dans l'univers Wildstorm, on y entend donc parler d'autres séries de l'éditeur : Stormwatch, Authority, etc.. Les albums se scindent en histoires courtes d'une vingtaine de pages chacune. Successivement et presque sans aucun suivi logique, nos héros vont découvrir des monstres façon Godzilla et la mite géante Mothra, un fantôme justicier de Hong-Kong, des super-héros disparus rappelant La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, des super-complots gouvernementaux datant de la seconde guerre mondiale, des créatures issus d'un Multivers, et même des transpositions de super-héros très connus (Superman, Wonderwoman, Green Lantern, etc...).
La lecture de cette série est relativement déroutante car l'accumulation d'histoires, de personnages, d'évènements tous plus impressionnants et mystérieux les uns que les autres est assez dure à assimiler en première lecture. Il faut savoir apprécier les histoires qui ne se posent pas la question du réalisme, où tout est possible pour ajouter au mystère, au fantastique, à la science-fiction et au grand spectacle.
Mais au fil des histoires, des évènements se recoupent, le fil rouge de l'intrigue évolue, et en fin de tome 2, un pan du mystère se dévoile, indiquant que, même si le scénariste s'est laissé un large champ libre échappant à une cohérence très poussée de l'histoire globale, le tout finira plus ou moins par se recouper en un vrai scénario global qui se révèle assez prenant.
Je ne pense pas que cette série plaise à tout le monde car sa grande liberté de récit lui fait échapper à une certaine logique linéaire et peut rebuter le lecteur qui aime que tout soit logique, suivi et réaliste. Mais Planetary a deux buts :
- d'une part intéresser le lecteur par des histoires de SF/super-héros à grand spectacle, suivant un fil rouge qui se révèlera assez bien construite au final
- d'autre part rendre hommage à toute la culture romanesque et de comics en offrant de nombreux clins d'oeil plus ou moins discrets à des classiques de la littérature du genre : Sherlock Holmes, les héros DC Comics, Hulk, les 4 Fantastiques, Jules Verne, et de nombreux autres.
J'aime l'originalité de ce récit bien construit et assez bien dessiné. J'aime sa liberté, son ambiance de mystère et de grand spectacle sans fard. J'aime la forme que prend l'intrigue globale quand on la découvre à partir de la fin du tome 2.
Franchement un comics à lire !
Ayant apprécié Le Cycle, ayant été impressionné par Cercle vicieux, c'est aussi vite que j'ai pu que je me suis acheté ce nouvel album de Lecroart.
On y retrouve toujours le même dessin, pas fantastique mais pas désagréable du tout à lire, les mêmes personnages du professeur Fignoteau et de ses assistants Anne et Robert, toujours le même côté un peu exhubérant des dialogues, bref on est en territoire connu.
Le récit se lance rapidement avec le constat alarmé du Professeur : si leur BD n'atteint pas le succès, ils vont disparaitre dans l'oubli. S'ensuivent alors le premier moyen d'atteindre le succès selon lui : voler le style graphique et de narration d'autres BDs à succès : BD d'aventure ultra-classique, BD érotique, etc... ces passages sont assez amusants car les dialogues, quoiqu'un peu lourds, sont en parfait décalage avec les images. Lecroart joue la carte de l'humour, et j'ai véritablement ri. J'ai particulièrement adoré la double narration destinée à représenter la façon dont le lecteur doit ressentir l'histoire : "Allons bon ! Vas-y fous-lui la patée !".
Mais pour le moment, dans cette moitié de l'album, je n'ai pas tant été charmé que cela car même si je rigolais souvent, le résultat n'avait pas le côté impressionnant de travail sur le support BD et original des oeuvres précédentes de Lecroart...
Jusqu'à ce passage avec le maître Japonais, le maître du manga...
J'ai bien sûr du attendre la fin de ce passage pour comprendre ce qu'il en était exactement, ce qui me semblait bizarre dans les dialogues en première lecture... Et quand j'ai compris, quand j'ai vu ce que c'était... Je dis formidable ! Franchement, j'ai trouvé ce passage encore plus réussi que le Cercle vicieux !
Puis viennent ensuite encore d'autre trouvailles sur le support BD, et surtout beaucoup d'humour : j'ai vraiment été à la fois éclaté de rire et impressionné par les idées de Lecroart et leur réussite technique.
Sincèrement, même si le début de cette Bd m'a un peu lassé, je crois bien que c'est là le meilleur album d'Etienne Lecroart.
Cette BD ne m’intéressait pas vraiment... Ce sont surtout les dessins qui me rebutaient, sombres et un peu trop "bruts" à mon goût. Et puis Pierig m’a dit que ça valait la peine, alors je l’ai lu... et j’ai été agréablement surprise!
L’histoire est vraiment prenante. Une fois qu’on a commencé, on ne lache pas la BD! On se laisse entraîner aux côtés de Paul et on est touché par ce qu’il ressent: ses désirs, ses doutes, ses regrets... Il y a d’une part la vie de famille, avec les difficultés causées par l’absence; d’autre part celle de super-héros, avec la confrontation de la vie privée et de la vie publique, et surtout la difficulté de voir sa vie comme son corps échapper à toute maîtrise.
De plus, à la lecture, le dessin repoussant au départ m’a semblé pas si mal que ça, plutôt bien fait même si ce n’est pas un style que j’apprécie.
Bref, je ne peux que vous en conseiller la lecture! (Et pour ça je me remets à poster pour la première fois depuis des mois!) Ce serait dommage de passer à côté de cette BD.
L'univers de "Gogo Monster" est empli de poésie, d'arrêt sur images, d'émerveillement et de symboles forts. Le style de narration de l'auteur m'a surpris et m'a paru très particulier. Mais il ne m'a pas fallu longtemps pour que je tombe sous le charme.
Il est surtout question dans ce livre d'un enfant qui est régulièrement submergé par des absences pendant lesquelles il entre en communication avec des monstres. Persuadé que ceux-ci sont réels, ses camarades de classe prennent peur et/ou se moquent.
C'est superbement dessiné. Le style est assez épuré. Les cases, une à une, dégagent une grande force, un impact visuel étonnant.
Quelques pages en moins ne m'auraient pas ennuyé...mais j'aurais peut-être dû lire cette bd plus lentement, avec une tasse de camomille!!
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Garulfo
Voici les aventures déjantées signées ayroles d'un batracien humanophile, magnifiquement servies par les graphismes hauts en couleurs de Maiorana. Les dialogues sont efficaces, et les histoires de cette grenouille pleines de rebondissements... On ne peut que s'attacher à Garulfo dans sa quête de compréhension des hommes.
Pilules bleues
Il n'y a pas grand chose à dire sur cette bd, c'est à lire, c'est du vécu, tout simplement. Les points forts, ce sont la sensibilité de la retranscription, l'authenticité de l'oeuvre, la poésie par moment, l'émotion suscitée par l'âme de l'auteur mise à nue, la finesse pour aborder un sujet si grave. Le dessin noir et blanc dessert parfaitement l'ensemble. Pour moi, un monument de la bd. Bravo Peeters pour ce que vous êtes et pour ce que vous faites.
L'Art selon Madame Goldgruber
J'ai adoré ce bouquin. C'est tout simplement hilarant, ça fait longtemps que je n'avais pas ri comme ça à la lecture d'un album. Je n'ai pas lu les 2 précédents opus de la collection Eprouvette, et à vrai dire ils ne m'attirent pas plus que ça. Si je ne m'abuse, la collection est sujette à regrouper des albums-réflexions sur la bande dessinée. Mahler le fait ici en une douzaine de chapitres alternant anecdotes autobiographiques - ses débuts dans une vidéothèque sont très drôles - et questionnements sur l'art. La bande dessinée est-elle un art ? Pas d'après madame Goldgruber le contrôleur fiscal de Mahler. Je n'avais pas spécialement accroché à Lone Racer une précédente lecture de Mahler, mais ici il a su me faire rire même si ses jugements sont parfois blasés sur la considération du commun des mortels envers la bande dessinée ou encore son regard sur la publicité l'associant à une vraie merde. Cet album a dû lui servir de défouloir d'une certaine manière, et bien tant mieux.
Où le regard ne porte pas...
Une fois de plus, selon les conseils de BDT, je me suis procuré la version Intégrale de cette série et je n'ai pas été déçu. Les dessins sont vraiment très beaux et notamment les décors (ah cette crique, magnifique). Au fur et à mesure que je parcourais les planches, je me surprenais à les contempler telles de superbes cartes postales. L'histoire de cette famille d'étranger débarquant dans ce petit village d'Italie semble banale avec les difficultés d'insertion que l'on imagine au début du siècle. Mais rapidement, une part de mystère prend place au même titre qu'une dose de fantastique dans le récit des aventures de cette bande d'amis. Au final, une série qui se lit très bien et qui vous apportera son lot d'émotions.
Gil St André
C’est par hasard que j’ai lu Gil St André. C’est grâce à mon fils (8 ans), fou de BD. Un jour il me ramena de la bibliothèque les deux premiers volumes. Du moment de l’ouverture de la BD je n’ai pas pu la refermer jusqu’à la fin et je n’ai jamais ramené aussi rapidement des livres pour échange à la bibliothèque. Les dessins sont vraiment bien faits et le polar bien ficelé, digne de XIII, et en plus une partie de l’histoire se passe dans Lyon, désolé je suis Lyonnais. Donc étant passionné de polar et de ma ville je ne peux qu’encourager de si belle BD.
FullMetal Alchemist
Vous dire que j'ai aimé serait en dessous de la vérité. J'ai littéralement adoré l'anime qui a pour base ce manga. Je me suis dévoré les épisodes en quelques jours, et j'ai enchaîné avec les trois tomes. Cette série démarre sur les chapeaux de roues et le rythme est dynamique, c'est le moins qu'on puisse dire. En plus, les dessins sont franchement pas mal, très expressifs ! On s'attache bien vite aux personnages, surtout aux deux frères, unis par un lien très fort, puisqu'ils reviennent de loin tous les deux. Personnellement, j'ai un gros faible pour Edward, qui est un personnage extra !
Planetary
Ce comics de super-héros est original dans ses scénarios et dans sa construction. Il commence comme un comics classique, une organisation secrète de super-héros embauchent une nouvelle recrue, Elijah Snow, un homme centenaire qui ne vieillit plus depuis des années et est capable de geler tout autour de lui. Avec lui, Jakita Wagner, une femme indestructible et surpuissante, et Le Batteur, un jeune gars cool qui est une interface humaine avec toutes les formes de signaux informatiques et autres. Ensemble, ils vont enquêter sur des évènements étranges, paranormaux, etc... Sauf que très vite, cela part dans le très grand spectacle. Le récit se passe dans l'univers Wildstorm, on y entend donc parler d'autres séries de l'éditeur : Stormwatch, Authority, etc.. Les albums se scindent en histoires courtes d'une vingtaine de pages chacune. Successivement et presque sans aucun suivi logique, nos héros vont découvrir des monstres façon Godzilla et la mite géante Mothra, un fantôme justicier de Hong-Kong, des super-héros disparus rappelant La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, des super-complots gouvernementaux datant de la seconde guerre mondiale, des créatures issus d'un Multivers, et même des transpositions de super-héros très connus (Superman, Wonderwoman, Green Lantern, etc...). La lecture de cette série est relativement déroutante car l'accumulation d'histoires, de personnages, d'évènements tous plus impressionnants et mystérieux les uns que les autres est assez dure à assimiler en première lecture. Il faut savoir apprécier les histoires qui ne se posent pas la question du réalisme, où tout est possible pour ajouter au mystère, au fantastique, à la science-fiction et au grand spectacle. Mais au fil des histoires, des évènements se recoupent, le fil rouge de l'intrigue évolue, et en fin de tome 2, un pan du mystère se dévoile, indiquant que, même si le scénariste s'est laissé un large champ libre échappant à une cohérence très poussée de l'histoire globale, le tout finira plus ou moins par se recouper en un vrai scénario global qui se révèle assez prenant. Je ne pense pas que cette série plaise à tout le monde car sa grande liberté de récit lui fait échapper à une certaine logique linéaire et peut rebuter le lecteur qui aime que tout soit logique, suivi et réaliste. Mais Planetary a deux buts : - d'une part intéresser le lecteur par des histoires de SF/super-héros à grand spectacle, suivant un fil rouge qui se révèlera assez bien construite au final - d'autre part rendre hommage à toute la culture romanesque et de comics en offrant de nombreux clins d'oeil plus ou moins discrets à des classiques de la littérature du genre : Sherlock Holmes, les héros DC Comics, Hulk, les 4 Fantastiques, Jules Verne, et de nombreux autres. J'aime l'originalité de ce récit bien construit et assez bien dessiné. J'aime sa liberté, son ambiance de mystère et de grand spectacle sans fard. J'aime la forme que prend l'intrigue globale quand on la découvre à partir de la fin du tome 2. Franchement un comics à lire !
L'Elite à la portée de tous
Ayant apprécié Le Cycle, ayant été impressionné par Cercle vicieux, c'est aussi vite que j'ai pu que je me suis acheté ce nouvel album de Lecroart. On y retrouve toujours le même dessin, pas fantastique mais pas désagréable du tout à lire, les mêmes personnages du professeur Fignoteau et de ses assistants Anne et Robert, toujours le même côté un peu exhubérant des dialogues, bref on est en territoire connu. Le récit se lance rapidement avec le constat alarmé du Professeur : si leur BD n'atteint pas le succès, ils vont disparaitre dans l'oubli. S'ensuivent alors le premier moyen d'atteindre le succès selon lui : voler le style graphique et de narration d'autres BDs à succès : BD d'aventure ultra-classique, BD érotique, etc... ces passages sont assez amusants car les dialogues, quoiqu'un peu lourds, sont en parfait décalage avec les images. Lecroart joue la carte de l'humour, et j'ai véritablement ri. J'ai particulièrement adoré la double narration destinée à représenter la façon dont le lecteur doit ressentir l'histoire : "Allons bon ! Vas-y fous-lui la patée !". Mais pour le moment, dans cette moitié de l'album, je n'ai pas tant été charmé que cela car même si je rigolais souvent, le résultat n'avait pas le côté impressionnant de travail sur le support BD et original des oeuvres précédentes de Lecroart... Jusqu'à ce passage avec le maître Japonais, le maître du manga... J'ai bien sûr du attendre la fin de ce passage pour comprendre ce qu'il en était exactement, ce qui me semblait bizarre dans les dialogues en première lecture... Et quand j'ai compris, quand j'ai vu ce que c'était... Je dis formidable ! Franchement, j'ai trouvé ce passage encore plus réussi que le Cercle vicieux ! Puis viennent ensuite encore d'autre trouvailles sur le support BD, et surtout beaucoup d'humour : j'ai vraiment été à la fois éclaté de rire et impressionné par les idées de Lecroart et leur réussite technique. Sincèrement, même si le début de cette Bd m'a un peu lassé, je crois bien que c'est là le meilleur album d'Etienne Lecroart.
Prestige de l'uniforme
Cette BD ne m’intéressait pas vraiment... Ce sont surtout les dessins qui me rebutaient, sombres et un peu trop "bruts" à mon goût. Et puis Pierig m’a dit que ça valait la peine, alors je l’ai lu... et j’ai été agréablement surprise! L’histoire est vraiment prenante. Une fois qu’on a commencé, on ne lache pas la BD! On se laisse entraîner aux côtés de Paul et on est touché par ce qu’il ressent: ses désirs, ses doutes, ses regrets... Il y a d’une part la vie de famille, avec les difficultés causées par l’absence; d’autre part celle de super-héros, avec la confrontation de la vie privée et de la vie publique, et surtout la difficulté de voir sa vie comme son corps échapper à toute maîtrise. De plus, à la lecture, le dessin repoussant au départ m’a semblé pas si mal que ça, plutôt bien fait même si ce n’est pas un style que j’apprécie. Bref, je ne peux que vous en conseiller la lecture! (Et pour ça je me remets à poster pour la première fois depuis des mois!) Ce serait dommage de passer à côté de cette BD.
Gogo monster
L'univers de "Gogo Monster" est empli de poésie, d'arrêt sur images, d'émerveillement et de symboles forts. Le style de narration de l'auteur m'a surpris et m'a paru très particulier. Mais il ne m'a pas fallu longtemps pour que je tombe sous le charme. Il est surtout question dans ce livre d'un enfant qui est régulièrement submergé par des absences pendant lesquelles il entre en communication avec des monstres. Persuadé que ceux-ci sont réels, ses camarades de classe prennent peur et/ou se moquent. C'est superbement dessiné. Le style est assez épuré. Les cases, une à une, dégagent une grande force, un impact visuel étonnant. Quelques pages en moins ne m'auraient pas ennuyé...mais j'aurais peut-être dû lire cette bd plus lentement, avec une tasse de camomille!!