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Par ManuB
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série De Cape et de Crocs
De Cape et de Crocs

Difficile de passer derrière autant de monde, et surtout autant d’avis positifs, mais venant de lire le 8ème tome, je vais essayer de rajouter une petite bafouille. On ne présente donc plus cette série où les personnages humains côtoient des héros à représentation animal ce qui m’avait fait hésiter à commencer cette lecture. Puis je me suis lancé et j’ai voyagé au rythme du délire des auteurs et de dialogues fin et délicieux. Nos héros qui maîtrisent aussi bien la lame que la langue (ou inversement) nous offrent un savant mélange de cape et d’épées et de tirades à la Cyrano de Bergerac. On suit leurs aventures plus loufoques les unes que les autres avec beaucoup de plaisir. Cependant, la surprise du à la découverte de cet univers, l’humour et l’intérêt de l’intrigue présent dans les premiers tomes s’estompent un peu au fur et à mesure pour laisser place à une aventure qui piétine un peu. Heureusement, les dialogues toujours exquis et l’originalité de l’ensemble font que cette série reste une référence. Enfin, après la lecture du 7ème et du 8ème album, j’ai retrouvé un scénario plus dynamique qui relance encore l’intérêt de la lecture. Cette série a également de grandes qualités graphiques : des personnages réussis avec de vrais « tronches » expressives aussi bien pour les humains que pour les animaux, des décors fouillés et détaillés, de très belles ambiances colorés, des découpages originaux et inventifs qui servent parfaitement l’humour ou l’action. Le dessin se marie parfaitement au scénario et à l’atmosphère générale pour donner un ensemble parfaitement cohérent. Je suis donc comme beaucoup tombé sous le charme de cette série, et j’aurai trouvé dommage qu’elle s’arrête au bout de 4 tomes. C’est vrai qu’il y a ensuite une légère baisse de régime, mais le plaisir est toujours là et les derniers développements de l’histoire me font penser que les auteurs nous réservent encore de belles surprises.

08/11/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mac Coy
Mac Coy

Mac Coy est une série indispensable pour qui aime le western. Créée parallèlement à Cartland (de Blanc-Dumont et Harlé), cette série en est l'exact contraire : elle n'adopte pas du tout le ton pessimiste ou réaliste des westerns récents mais choisit d'exploiter un aspect picaresque digne des meilleurs films de John Ford. Ses scénarios classiques mais solides se suivent avec plaisir, grâce à un sens du dialogue hors pair qui préfère l'humour à la naïveté feuilletonesque de vulgaires plagiats de Blueberry, méchante catégorie où on a trop souvent rangé cette série. Certes, les emprunts sont nombreux (à des films comme "Jérémiah Johnson" , "Fureur Apache" , "Le Reptile" ou " Bandolero") mais le souffle est là, notamment grâce au charisme du sergent-major Alexis Mac Coy et de ses compagnons Charley et Maxi, personnages remarquablement typés et qui inspirent immédiatement la sympathie. Il faut dire qu'ils possèdent des trognes inégalables, admirablement croquées par le dessin fort et complexe de Palacios. Si Alexis Mac Coy ressemble au départ à un Robert Redford sorti tout droit de "Butch Cassidy et le kid", il tranche avec son modèle rapidement par sa barbe de plusieurs jours, sa saleté et sa peau tannée par le soleil qui déborde des cases de Palacios. La mise en couleur fait partie intégrante de l'illustration, par ces teintes chaudes, achevant l'aspect graphique singulier de cette collection. Certes, le dessin de Palacios est moins bon sur les derniers albums, mais par son trait complexe et ses choix d'angles parfois étranges, il recréé un univers fascinant dont nul ne pourra nier l'originalité. Bref, un série qui assume l'héritage de ses aînés, mais trouve aussi son ton grâce à la singularité de ses auteurs.

05/03/2007 (MAJ le 05/11/2007) (modifier)
Par Jugurtha
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jim Cutlass
Jim Cutlass

Comparée trop souvent à Blueberry parce qu'elle partage les même créateurs, cette série possède par son cadre une originalité indéniable comparée à son aîné: son cadre, la Louisiane, la sécheresse des déserts ayant ici fait place à la moiteur des marées, décor assez peu utilisé. L'exotisme est une carte qu'a toujours su utiliser l'immense Jean-Michel Charlier pour y orchestrer toutes sortes de péripéties, il ne fait pas exception ici en mettant en scène un joueur impénitent, Jim Cutlass, qui se voit hériter d'une plantation de coton peu avant la guerre de sécession, partagée avec sa cousine Caroline. Cette dernière, possédant un caractère bien trempé, se sert de Cutlass pour se débarrasser de malfaiteurs et relancer l'activité de leur propriété avant de le déposséder par un subtil stratagème. Dégoûté, Cutlass retourne s'engager dans l'armée qu'il avait quittée après la guerre. Giraud illustre ce récit avec toute sa virtuosité, avant que la série ne connaisse une hibernation d'où la tire Christian Rossi, qui, ne s'écartant pas du trait de maître Giraud, entreprend un second tome où Charlier a juste le temps d'opposer ses héros au Ku-Kux-Klan. C'est finalement Giraud qui termine le scénario de cet album après la disparition de Charlier, respectant son complice en concoctant de solides scènes d'action remarquablement servi par le nouveau dessinateur. La nouvelle équipe poursuit les aventures de Cutlass qui lui font croiser l'alligator blanc, le dirigeant d'une secte vaudou, ce qui fait basculer la série dans le fantastique et l'ésotérique, mais sans brusque transition. Giraud a su enfoncer peu à peu Cutlass dans le surnaturel pour finir par le plonger dans des scènes grand-guignol. La qualité de son texte, et quoi qu'on veuille en dire, son sens du dialogue et du rebondissement lui permettent de mettre en scène des personnages solidement charpentés et d'emmener son lecteur là où il le souhaite. Ici, il s'éloigne des sentiers explorés par Jean-Michel Charlier, mais cela n'en témoigne justement que d'une ambition justement récompensée, et du meilleur hommage qu'il pouvait rendre à son ami en tentant de continuer à surprendre son lecteur en se basant sur une trame créée par un autre. Rossi n'est pas en reste, son trait s'épaissit, et il atteint une virtuosité hallucinante (si, si), digne héritière d'une école franco-belge du noir et blanc, avec tout de même une mise en couleur appropriée au climat lourd et humide. Bref, une série qui peut dérouter, mais qui pourrait aussi bien rallier les lecteurs amateurs d'aventures classiques que les passionnés d'ésotérisme, par son subtil mélange des deux styles.

18/04/2007 (MAJ le 04/11/2007) (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Petit Noël
Le Petit Noël

Le Petit Noël ?... un de mes rares coups de coeur. C'est... tout simple... et magnifiquement poétique. Une superbe -mais petite- perle un peu perdue dans cet énorme univers qu'est la BD. Noël ?... c'est un petit gamin coiffé d'un bonnet rouge "tricoté coeur". Il habite à Champignac, avec sa maman, dans une petite maison. C'est un garçonnet vraiment gentil, toujours prêt à aider son prochain ; quelqu'un de "mignon tout plein"... mais qui se sent bien seul, un peu à l'écart des autres enfants... Sa vie ?... toute simple : l'école, la maison, son petit village... mais aussi -et surtout- ses rêves. Car pour Noël, ceux-ci prennent souvent forme de réalité. Noël ?... je l'ai redécouvert en feuilletant mes bons vieux hebdos Spirou. Il y fait sa première apparition dans le n° 1027 du 19 Décembre 1957 ; ce sous la forme d'un récit complet de quelques pages : "La Bûche de Noël". Puis plus rien jusqu'au n° 1078 du 11 Décembre 1958. Et là, je plonge avec ravissement dans un superbe conte de fin d'année : "Les Etranges amis de Noël". Une fois de plus, notre petit ami s'apprête à passer un triste réveillon. Il est seul à la maison et décide de sortir. Il promène sa tristesse dans les rues vides de son village mais fait la rencontre de panneaux de circulation dont personnages et petites voitures s'animent... rien que pour lui. Noël va ramener ce petit monde chez lui et passer une formidable nuit de jeux. Un des plus beaux contes dessinés qu'il m'ait été donné de lire. Vraiment. De nouveau une année passera avant de retrouver Noël dans un mini-récit. Dans le Spirou n° 1131 du 17 Décembre 1959 paraît "Noël et l'Elaouin" ; une curieuse petite machine "vivante" qui rend service. Noël ?... un petit personnage à part dans l'univers de Franquin. Une sorte de projection d'une partie de sa jeunesse ?... je ne sais. Franquin (sans oublier Jidéhem pour certains scénarios) ne le fera apparaître qu'au moment de certaines fêtes (Noël, Pâques) ; le fera même rencontrer le Marsupilami. Noël ?... c'est tendre, poétique, délicat... et simplement splendide. Malheureusement ce personnage n'occupe qu'une place modeste (je n'ai pas dit "mineure") dans l'univers de Franquin. Qui plus est, il fera l'objet de plusieurs éditions chez divers éditeurs, de reprises, de formats divers. Et, malgré cette faible production, il est assez difficile de les trouver toutes. Outre les parutions dans l'hebdo Spirou, on peut trouver le "petit Noël" dans : - "Noël et l'Elaouin", album noir et blanc édité chez Ruddler en 1978 ainsi qu'aux éditions Bédérama en 1982 (en couleurs). - Aux Editions Dupuis, dans la série "Collection du Carroussel" (albums cartonnés format à l'italienne" : "Joyeuses Pâques pour le Petit Noël" et "Les Etranges amis de Noël". - Dans "Retrouvailles" chez Marsu Productions en 1990 par Stibane et Serdu (bof !...). - Dans "Les Noëls de Franquin" édité en 2006 chez Marsu Productions (je conseille). Le "Petit Noël" ?... une oeuvre charmante, faite de magnifiques idées superbement mises sur papier par un des maîtres de la BD. Vraiment à (re)découvrir. Ma cote perso : 4,5/5. Rare de ma part.

04/11/2007 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Grande Epopée de Picsou (La Jeunesse de Picsou)
La Grande Epopée de Picsou (La Jeunesse de Picsou)

Tout petit, j'achetais Picsou magazine tous les mois. J'adorais les histoires de Carl Barks, mais en grandissant je les ai trouvé très inégales et parfois enfantines. Ce n'est pas le cas de Don Rosa qui est capable de mettre de la maturité dans ses histoires (notamment dans les histoires avec Goldie). La jeunesse de Picsou est sans aucun doute son chef d'oeuvre. Don Rosa part avec comme unique indication les indices laissés dans les histoires de Barks. Il mélange aussi l'histoire en mettant parfois des personnages historiques (Buffalo Bill, Geromino, les Daltons, etc.). Les histoires sont toutes bien, mais j'ai une affection particulière pour celles avec Goldie. Quelle tendresse coule de cette relation amour-haine que ce vouent Picsou et Goldie, son unique amour. Glénat a eu la bonne idée de publier ses histoires ainsi que les autres histoires de Don Rosa et je me suis plongé avec bonheur dans ses albums. J'ai eu du plaisir à lire et relire les histoires et aussi de découvrir plusieurs plus vieilles que je ne connaissais pas. Don Rosa est vraiment le meilleur auteur Disney que je connaisse et l'un des seuls que je relis avec le même plaisir que j'avais lorsque j'étais jeune. Ce que j'aime surtout c'est comment il utilise des faits historiques pour bâtir plusieurs de ses histoires. Je trouve que c'est une façon amusante d'apprendre !

04/11/2007 (modifier)
Par kanibal
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sláine
Sláine

Pour tout dire j’ai vraiment aimé cette série. C'est une série en plusieurs cycles sur la mythologie celtique, on voyage dans le temps au début du moyen age. Tous les thèmes y sont traités (invasion romaine, l’avancée du christianisme sur l’île de grande Bretagne etc.), sans oublier le mythe arthurien. A signaler à chaque cycle un dessinateur différent ; mes préférences iront pour les 2 premiers cycles. Dans l’ensemble "Slàine" reste une œuvre plus que convenable avec son héros ni trop blanc ni trop noir, et une touche d’humour est apportée par le nain Ukko, souffre douleur de notre héros. Je conseil "Slàine" pour les fans de mythologie celtique bien barbare et ses hordes de démon en tout genre.

04/11/2007 (modifier)
Couverture de la série La Confrérie du crabe
La Confrérie du crabe

Voilà un début de série bien intrigant et original. J'ai d'abord cru à une simple histoire d'enfants malades qui s'inventent leur univers pour pouvoir s'approprier leur maladie, pour l'apprivoiser et l'accepter. Par la suite, j'ai pensé que j'étais plutôt en présence d'un scénario façon Pandemonium en plus séduisant (humble point de vue). Mais, les toutes dernières pages me laissent perplexe. Apparemment, c'est beaucoup moins simple que ça, ou alors beaucoup plus. Toujours est-il que ce scénario déroutant est très accrocheur, j'ai vraiment envie de connaître la suite. D'autant plus envie, que cette histoire est servie par un dessin tout simplement somptueux, rehaussé par une mise en couleurs magique. Chaque double page a sa propre ambiance, chaleureuse, froide, nocturne ou glauque ; on est très loin de la palette graphique ! Je m'enflamme rarement pour un premier tome, mais là, je pense que je suis sous le charme du dessin, tout autant que du scénario, et c'est donc avec enthousiasme que je donne un 4/5 peut-être un peu généreux. Peut-être.

02/11/2007 (modifier)
Couverture de la série Batman - Année 100
Batman - Année 100

Paul Pope est un auteur agaçant. Doué et fortiche mais tellement poseur. C'est donc avec un certain a priori négatif que j'ai ouvert cet album de Batman, d'autant plus que le concept "100 ans après" me paraissait idiot. Et bien voilà... Dès la première page j'ai du renoncer à toute ma mauvaise foi et admettre que j'avais entre les mains un album passionnant. Comme ça a déjà été écrit ici, le découpage et le rythme sont incroyables. Le dessin est puissant d'expressivité, et les couleurs s'y accordent brillamment. Que ceux qui redoutent un concept intello se gaussant du personnage se rassurent, c'est une véritable aventure de Batman, orientée action. Dans une première partie, il est la proie, blessé et poursuivi par une meute de chiens et d'agents des forces spéciales... C'est haletant et angoissant. La seconde partie s'organise autour de la fatale riposte du héros pas si solitaire (un Robin fan de moto, une médecin dévouée, sa fille hacker, un Gordon impressionnant...). Ainsi on passe de la chasse à l'homme à une sorte d'épisode de Mission: impossible. Le concept "d'année 100" est juste un moyen pour Paul Pope de prendre certaines libertés avec les codes de DC comics. Ainsi l'univers qu'il décrit n'est guère plus futuriste que le nôtre, mais ses côtés orwelliens ont été accentués. Batman et les siens ne combattent plus des super-vilains isolés, mais une clique gouvernementale fortement tentée par le totalitarisme absolu. C'est en ce sens que l'œuvre a pu être comparé à V pour Vendetta ou à "Dark Knight". D'autre part le décalage temporel permet d'entourer la figure du héros de davantage de mystères : qui est-il réellement ? Un survivant du passé ? Un fantôme ? Un imitateur ? L'incarnation d'un symbole ? Pour ma part je pense que 'Batman année 100' déroutera davantage les fans du Paul Pope de Escapo que les fans de Batman.

02/11/2007 (MAJ le 02/11/2007) (modifier)
Par v.o
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Zoo
Zoo

J’ai découvert la série ZOO lors de la parution du tome 2 en 1999… Quel choc ! Une beauté graphique et une histoire pleine d’émotions… Dès la première lecture, j’ai été enthousiasmé… La profondeur des personnages, la capacité des auteurs à les rendre attachants ont aidé au fil des relectures à garder intact le plaisir primal… Et peut-être même à l’accroître au fur et à mesure que les personnages me devenaient plus familiers… Et à chaque fois, en fermant le deuxième tome, je me demandais : [SPOILER] « Alors, que deviennent-ils ? Papa Célestin et la guerre ? Revient, revient pas ? Anna va-t-elle avoir un nouveau nez que lui aurait modelé Buggy ? Manon va-t-elle, à l’instar du zoo, dépérir ? Etc, etc… » [FIN SPOILER] Et voila… Le tome 3 est paru… J’ai relu l’intégralité de la série… L’émotion est intacte… J’avais un peu d’appréhension… Comment 8 années d’absence allaient-elles peser sur cette histoire ? Et très vite, oubliées les craintes… Je me suis fait embarquer. Presque à croire que j’attrapais un petit cœur de midinette. (Excusez-moi mesdemoiselles)… Bravo messieurs les auteurs… Et surtout merci pour ce moment de bonheur intense… J’ai rangé les albums en bonne place dans ma bibliothèque… Avec une petite pointe de tristesse car l’aventure normande semble bien terminée… Il ne me reste plus qu’à relire et faire lire…

02/11/2007 (modifier)
Par Gob Noi
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mac Coy
Mac Coy

Excellente et malheureusement trop méconnue suite d'aventures où se mêlent far west, humour et quelque fois magie. Une brochette de "gueules" s'entrecroisent et se déglinguent à tout va. La plupart des personnages, hommes et femmes, vendraient père et mère pour quelques dollars et les confrontations sont toujours détonantes et jubilatoires. Les faiblesses de scenario sont très rares et le dessin un rien pointilliste regorge de détails. Une des meilleures représentations de chevaux lancés à toute allure. Mon seul regret ? Pas de suite au numéro 21.

01/11/2007 (modifier)