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Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Je n'avais jamais lu Universal War 1 et, suite à la superbe intégrale en un seul tome qui m'a été offerte à Noël 2008, j'ai enfin pu apprécier à sa juste valeur cette saga. Moi qui n'aime généralement pas (c'est peu de le dire) tout ce qui touche de près ou de loin à la SF, j'avoue avoir pris un énorme plaisir à suivre cette aventure. De bout en bout on est plongé dans une histoire basée sur le voyage dans le temps. Les explications et justifications de l'auteur sur ce phénomène sont incroyables et plutôt convaincantes, les personnages sont tous très bien travaillés, et il est agréable de constater que les six tomes de la saga ont l'air d'avoir tous été remarquablement pensés dès le tout début (alors que la saga a duré plus de 8 ans), ce qui est suffisamment rare je trouve pour être noté. Un dessin attrayant, une histoire passionnante, et au final une BD si remarquable que je me demande comment j'ai pu la louper depuis le temps.

19/02/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Zeste
Zeste

Ouvrage à toucher avec des pincettes. Dans une histoire à forte connotation autobiographique, Céline Wagner nous livre un album très fort, mais en même temps très difficile d'accès. En effet elle raconte son histoire d'amour avec un jeune homme à la dérive, une histoire racontée de façon non pas littérale, non pas réaliste, mais de façon extrêmement subjective, presque onirique, avec des illustrations souvent en décalage avec le texte. Artiste plasticienne de métier, l'auteure s'est "amusée" à placer de nombreuses références à des peintres connus (Dürer, Michel-Ange, Bosch...) dans ses planches, élevant ainsi le récit dans des sphères plus ambitieuses, très éloignées du terre à terre des toxicos qui sont mis en scène. Personnellement j'ai eu du mal avec cet album. Non pas que je l'aie trouvé mauvais, loin de là, la sincérité et l'authenticité des propos de l'auteur auraient même tendance à me toucher. Mais c'est avec ce type de récit que je me sens mal à l'aise. C'est glauque, sombre à souhait, et cela n'est pas fait pour arranger le moral. Cependant derrière l'amoureuse désespérée, derrière la conteuse inspirée, on sent une artiste bourrée de talent, capable de faire passer de nombreuses émotions dans ses peintures, de placer des ambiances uniques, mais aussi d'élever un récit. Une vraie découverte.

19/02/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Cercle vicieux
Cercle vicieux

Fervent admirateur de MAM, quelle joie de trouver un ouvrage dans lequel l'auteur joue avec le support. J'adore ces BD conceptuelles. L'histoire n'est pas dénuée d'humour, cette découverte complète fut un bon moment de lecture. Pendant un peu plus de la moitié de cette lecture, je ne comprenais pas trop le sens de la BD, puis d'un seul coup la magie s'est mise en route. Il est inutile de raconter le contenu de ce petit one shot, cela gâcherait le plaisir des personnes ne l'ayant pas encore lu. J'ai hâte d'être à demain soir pour lire les 2 autres tomes achetés aujourd'hui. Je n'ai aucun doute sur le résultat car c'est un style de BD que j'affectionne.

17/02/2009 (modifier)
Par zbah
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Storm
Storm

3/5 et coup de cœur en même temps, car Storm correspond bien à cette SF truculente, ludique, et imaginative propre aux années 80, avec personnages bodybuildés, et héroïnes à moitié nues. Evidement, ça a pris un coup de vieux, évidement le style narratif peut faire sourire, mais l'ensemble se lit tout de même avec intérêt, les histoires étant suffisamment riches en dépaysement, et situations originales pour nous maintenir éveillé. Le dessin de Lawrence, ou plutôt sa peinture, sont souvent d'un mauvais goût atroce, renforcé en plus par ce style, brillant par contre, très réaliste et léché, l'ensemble est souvent impressionnant, dans tous les sens du terme(de l'écœurement à la fascination), et certains décors causent le vertige, et le fan de SF Kitsch, dont je suis, en sortira repus. J'ai, hélas découvert cette série à rebours, commençant par les éditions TOTH, et je suis maintenant assez "pris" pour m'en aller en quête du bouquiniste du coin dénicher les premiers opus. Donc BD que je conseille à une petite frange de la population férue de ces récits de SF décomplexés, qui vous font retourner en adolescence en quelques planches. Pour les autres, je pense que la mayonnaise ne prendra pas.

17/02/2009 (modifier)
Par karibou79
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ping Pong
Ping Pong

Matsumoto a la classe: il a un style graphique et un sens du rythme bien à lui et il tente de créer une 3ème voie entre la BD et le manga. Une passionnante réflexion sur le sens de la combativité et de la victoire selon 5 points de vue et autant de personnages "centraux". Et pour ne rien gâcher, les matchs ont une dynamique phénoménale.

17/02/2009 (MAJ le 17/02/2009) (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gaza - Décembre 2008 - janvier 2009
Gaza - Décembre 2008 - janvier 2009

Et « plouf », un pavé dans la marre… au sens propre (320 pages petit format), mais surtout au sens figuré, tant le contenu de « Gaza » risque de faire grincer quelques dents. Ce recueil se pose à l’opposé des discours neutres voire pro-israéliens que certains medias nous resservent à longueur de journée. Le ton est très engagé, très partial, et représente clairement l’autre coté de ce conflit… un vrai coup de gueule collectif et « à chaud » après les horreurs de l’opération « plomb durci ». Les contributeurs sont très variés… on y retrouve des auteurs de BD, bien entendu, mais aussi des écrivains, des journalistes, des photographes, des représentants d’associations, des simples civiles témoignant de l’horreur de leur vie quotidienne… C’est très documenté, l’analyse est très poussée, et j’ai appris des tonnes de choses, notamment dans le tout dernier texte intitulé « Sionisme et antisémitisme » de Pierre Stambul, vice-président de l’Union juive française pour la paix. Après lecture je suis resté sur un sentiment de honte et de colère. De honte parce que j’avoue que je fais partie de ceux qui ont déclaré en guise d’excuse à ces massacres que « c’est malheureux, mais il faut comprendre les israéliens, ils ne font que se défendre contre des terroristes ». Colère, parce qu’une fois la situation expliquée aussi clairement, il est assez difficile de comprendre le mutisme de la communauté internationale envers ce que ce bouquin n’hésite pas une seconde à appeler les crimes de guerre de l’armée israélienne (blocus rendant tout développement économique impossible, utilisation d’armes interdites, persécution et massacres de populations civiles, interdiction de la présence de journaliste internationaux sur place, etc…) BDtheque étant un site de bande dessinée, il faut quand même noter un coté BD assez minimale, malgré la présence de quelques auteurs bien connus sur ce site. On y retrouve Ted Rall, dont l’apparition dans ce recueil ne surprendra personne (voir son ouvrage La Route de la soie... en lambeaux, paru à la Boite à Bulles également), mais aussi Clément Baloup (Quitter Saïgon, Un Automne à Hànôi…) ou encore le grand romantique passionné Jean-Christophe Pol (La Maison dans les blés). La Boîte à Bulles diversifie son catalogue (deux bouquins politiques sortent ce mois-ci !), mais brouille peut-être aussi les cartes pour son lectorat… Vous voilà prévenus donc, tout comme La Route de la soie... en lambeaux, il s’agit plus d’un livre avec des bouts de BD (voir planches dans la galerie) qu’une vraie BD traditionnelle (ce qui n’est bien entendu pas une critique). Certains remettront aussi très certainement en question la neutralité de l’ensemble. Comme les BDs de Joe Sacco, « Gaza » n’essaye même pas de nous voiler la face, et prend clairement position avec les opprimés. La parole n’y est pas vraiment donnée aux agresseurs, sauf dans une courte histoire vers la fin du livre, racontant le point de vue d’un soldat israélien, et qui tomberait presque comme un cheveu sur la soupe. Mais on me répondra sans doute que le point de vue israélien est suffisamment représenté, et qu’il fallait bien que la parole soit donnée à celles et ceux qu’on essaye justement de faire taire. Finalement, la seule fierté que je ressens après ma lecture est celle d’habiter dans un pays où des artistes peuvent publier ce genre de critique acerbe sans craindre de représailles voire même l’emprisonnement politique. Un bouquin passionnant, qui m’a donné envie d’en lire beaucoup d’autres sur le sujet, notamment à travers ses références bibliographiques.

17/02/2009 (modifier)
Par Fable
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Yotsuba&
Yotsuba&

Essayer c'est l'adopter. Yotsuba est un ovni dans le paysage de la BD en France. Une chose qu'on n'arrive à caser nulle part. Ne vous laissez pas avoir par l'apparence simplicité du trait, Azuma est un maître de la narration. Le sens du rythme et de la composition l'amène au même niveau qu'un Bill Watterson. Un vrai cas d'école en ce qui concerne l'utilisation du médium BD au format manga ! En dehors de ça il s'agit d'une peinture toute en simplicité de la vie d'une gamine pleine d'imagination. Le plus touchant étant finalement la description des personnages qui gravitent autour de l'enfant. Le récit dépouillé peut en rebuter certain, mais l'humour et la construction millimétrée des personnages m'ont charmé. J'émets juste une réserve quant à la capacité de l'auteur à renouveler les aventures de la petite démone. Jusqu'où peut-on suivre la vie quotidienne d'une gamine sans se lasser ; les tomes 6 et 7 ayant été un peu lassants. Heureusement le tome 8 donne un coup de peps à la série et on attend la suite avec optimisme.

17/02/2009 (modifier)
Par Fable
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nausicaä de la vallée du vent
Nausicaä de la vallée du vent

Miyazaki non content de nous avoir offert parmi les plus belles oeuvres animées du siècle dernier, nous a aussi légué une BD de premier ordre. Un récit touchant qui va bien au delà de la version animé et qui représente les prémices de ce qui va être l'excellent Princesse Mononoke. Une héroïne déchirée entre son appartenance à trois forces en présence ; deux peuples humains qui se font la guerre et la forêt a repris ses droits façon jugement dernier. Vision à la fois apocalyptique et poétique d'un futur sombre. Plus que jamais d'actualité avec la crise et le réchauffement climatique. Cette oeuvre véhicule des valeurs que certains devraient se remémorer avec un peu plus d'ardeur... Le dessin a gardé sa touche poétique à travers les années, il n'est pas étonnant de constater qu'il continue à faire des émules, y compris parmi nos plus grands auteurs contemporains à la ligne sensible. La narration n'a rien d'extraordinaire, on sent que Miyazaki garde ses tics de storyboarder. Mais au moins la lecture est fluide. Une fresque majeure de la BD, au même titre que l'Incal ou l'oiseau du temps.

17/02/2009 (modifier)
Par Fable
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Habitant de l'infini
L'Habitant de l'infini

Un chef d'oeuvre tout simplement. Quel dommage que la première édition soit aussi calamiteuse, Casterman devrait presque envoyer la seconde édition aux pauvres gens qui ont investi dès les premières heures de la traduction de ce manga hors norme (dont je fais parti malheureusement). Au niveau scénaristique on tient une série aux personnages forts et attachants. Peinture toute en subtilité des caractères bien trempés. Par petites touches l'auteur nous emporte dans un récit qu'on sent improvisé. Un peu comme le cours d'une rivière qu'on suit sans savoir où elle va nous mener. C'est au niveau du dessin que cette série mérite son statut de "culte", car Samura marque vraiment son époque avec un trait nerveux et sensuel. Le tout mis en scène avec une élégance remarquable, parfois à la limite du compréhensible. Mais c'est là que le maître exprime son génie ; dans ce jeu avec le lecteur.

17/02/2009 (modifier)
Par karibou79
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lone Wolf & Cub
Lone Wolf & Cub

Culte, oui. Les premiers tomes sont une suite de missions à la Golgo 13, transposée dans l'ère d'Edo : un personnage taciturne qui analyse la situation et qui, d'un coup de donatuki, règle une situation quasi-impossible en 2 coups de cuillère à pot, toujours illustré d'un trait graphique magnifique. Une fois le lectorat conquis par cette suite de chapitres (chaque volume contient environ 5 chapitres, qui sont autant d'histoires à part entières), ceux-ci commencent à former un tout, en s'inscrivant dans la trame globale d'une histoire d'honneur. Les personnages, aussi bien bons que mauvais, ont tous une raison d'être. Chose curieuse, l'enfant est encore plus attachant et intéressant que son père. Mais ce qui me fascine le plus dans cette série, c'est cette précision d'immersion dans le Japon féodal, régi par des codes (au-delà de celui du bushido) hermétiques à beaucoup de lecteurs au début. Chaque chapitre met en scène un autre pan de la société de cette époque et l'emploi des termes japonais (heureusement explicités par un dictionnaire à la fin du livre) renforce encore cette immersion.

17/02/2009 (modifier)