Les derniers avis (9362 avis)

Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Une épatante aventure de Jules
Une épatante aventure de Jules

Ah mais c’est très bien Jules ! La principale qualité de cette série, selon moi, c'est sa capacité à surprendre le lecteur, à l'emmener là où il ne s'attend pas. Les péripéties sont multiples, inventives sans être trop fantaisistes, on reste dans une certaine mesure dans le crédible. Même si parfois on a l'impression qu'Emile Bravo navigue à vue, c'est très divertissant, et il y a même une part pédagogique (sur la bioéthique, etc.). C’est un peu le genre d’histoire que j’aurais aimé écrire à l’adolescence… Ce charme est prolongé par le dessin, qui en effet se situe dans un style daté, mais pose d’emblée le public auquel est destinée la série : les adolescents. Bref une série très sympathique. 3,5/5.

01/07/2009 (modifier)
Par AqME
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série De Cape et de Crocs
De Cape et de Crocs

Attention, avec De Cape et de Crocs, on est en présence d'un chef d'œuvre ! Rares sont les BD qui me font cet effet, mais avec De Cape et de Crocs, on est proche de l'excellence. Les aventures rocambolesques de nos compagnons dans l'époque de Louis XIV sont succulentes et en différents points de vue : _ Tout d'abord, les dessins sont extrêmement bien réalisés avec une personnification des héros sous une forme animale et qui n'est pas sans rappeler ce fameux Jean de la Fontaine. Mais, ici, il n'y a pas de copier-coller, mais bel et bien une attention toute particulière pour marquer le caractère du personnage. Ainsi, Armand est un renard rusé et espiègle alors que Don Lope est un loup au sang chaud et que ce bon Eusèbe en lapin représente la douceur même ! Bref, on sent au travers de cette BD un hommage au plus grand fabuliste de tous les temps (même s'il a tout piqué à Esope :p) _ Ensuite, le scénario est vraiment génial ! On voit qu'une simple histoire de trésor dans une galère turc se transforme en épopée qui nous amènera jusque sur la lune ! On retrouve avec plaisir des personnages mythiques de la littérature classique française tels que Cyrano ou Molière, mais ils se retrouvent cette fois-ci dans un univers plus fantastique et dans une aventure plus "irréelle". _ Enfin, la narration est splendide avec des passages tout en vers et en alexandrins, d'autres écrits avec une certaine ironie ou une certaines poésie. Bref, une réussite ! En tous les cas, cette série est une pépite !

30/06/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Odilon Verjus
Odilon Verjus

Pour mon 800ème avis, j'ai choisi de rendre hommage à un scénariste talentueux que j'aime beaucoup : Yann. Contrairement à ce qui semble être le cas pour certains, ce n'est pas la provocation que j'aime le plus chez lui. C'est secondaire bien que j'adore ça. Ce qui m'intéresse ce sont les anecdotes historiques et les personnages totalement débiles. De ces deux éléments, "Odilon Verjus" en est rempli. Les personnages sont tous plus ou moins débiles et ils me font bien rire. Les anecdotes sont nombreuses et très intéressantes. C’est vrai que certains albums ressemblent plus à des sketchs mis ensemble, mais ces sketchs me font bien rigoler. Mon album préféré est sans aucun doute "Adolf", l'un des meilleurs albums de Yann, qui est captivant du début jusqu'à la fin.

29/06/2009 (modifier)
Par Ralphero
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Garulfo
Garulfo

Garulfo, c'est l'histoire d'une grenouille qui rêve de devenir homme, mais qui déchante bien vite lorsqu'elle se voit mêlée à ses idoles... Classique critique des mœurs humaines, cette œuvre du grand Ayroles (De Cape et de Crocs) bénéficie d'un excellent dessin, d'un humour omniprésent, et d'une fraicheur et d'une énergie fort agréables qui nous tiennent en haleine jusqu'au dénouement. A noter que le dessin fait un grand bond en avant dès le second tome, avec l'arrivée de Leprévost aux couleurs. La série se décompose clairement en deux parties, et je pense pour ma part que la seconde (tome 3 à 6) bénéficie d'une meilleure qualité, tant scénaristiquement qu'esthétiquement.

28/06/2009 (modifier)
Couverture de la série Pandemonium
Pandemonium

Je suis depuis quelques semaines dans une période "Bec". Je découvre pas mal de ses œuvres, et suis la plupart du temps ravi. La dernière en date est donc Pandemonium, avec ses deux premiers tomes parus chez Soleil. Première chose : les couvertures signées Olivier Peru sont magnifiques et promettent une série bien flippante. Ensuite les dessins de Raffaele, ayant déjà bien officié sur Sarah, restent globalement très classiques, mais l'ambiance rendue notamment grâce aux décors et aux regards fous de ses personnages est absolument terrifiante. Enfin, le scénario n'est évidemment pas en reste, basée sur une des histoires de fantômes les plus connues et les plus glauques aux USA. Vivement le troisième et dernier tome ! Bref, on a ici un duo scénariste/dessinateur de choc, donc j'attendrai désormais avec impatience les prochaines productions.

28/06/2009 (modifier)
Par Arion
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série V pour Vendetta
V pour Vendetta

Mon premier contact avec l'Oeuvre de Moore... Sans verser dans le fanatisme décérébré, force est de constater que peu d'auteurs, toute littérature confondue, m'auront autant retourné que ce fils de Northampton. Cette première approche, je la dois au film éponyme, il y a de cela trois ans à présent. Diablement émoustillé par le personnage de V, je décide aussitôt de passer outre mes pauvres a priori esthétiques et viens m'abreuver à la source originelle... Dieu merci ! De quoi parle cette BD (ou roman graphique, on s'en fout...) ? Et bien de tout. De nous-mêmes d'abord. Du monde dans lequel nous vivons et des idéaux que nous faisons brûler dans la nuit, comme des phares inaccessibles. De nous-mêmes surtout. Qui est V ? C'est toi. Enfin, moi. Tout le monde et personne. Qu'est-ce ce que c'est alors ? Une certaine quête de perfection. Un accomplissement. Le stade où il y a plus de réponses que de questions, où les questions SONT les réponses. V est la folie. Latente en chacun de nous. La création infinie qui explose les murs de notre prison. Le monde dictatorial contre lequel se bat V existe déjà maintenant. Il existe en nous. C'est la somme de nos préjugés, de notre peur. Tout ce qui nous limite, nous emprisonne dans des rôles trop bien connus, derrière des masques sordides qui prétendent être nous. D'où la tripotée de personnages (pour la plupart absents du film, simplification oblige) qui, d'une façon ou d'une autre, incarnent les vicissitudes de notre société, théâtre de marionnettes qui se prend trop au sérieux, oublieux que la vie est un jeu. Inspecteur enfermé dans un boulot qui lui a présenté trop de cadavres, mari frustré sexuellement, femme maltraitée, tous des enfants fragiles, orphelins d'une guerre qui les a mis à nu. Si seul, si vide. Mais le Parti est là et son dictateur qui ne croit plus en l'Amour. L'ordre et la paix mais par pitié plus d'amour ! Défoulez-vous sur les "nègres", les "tapettes", les handicapés... NON ! hurle V. Voilà le magicien, l'acteur maudit qui vient rire au nez et à la barbe de tous ceux qui continuent d'avoir peur, tous ceux qui prennent trop au sérieux la grande Illusion, tel un bodhisattva goguenard. V est le stade ultime de l'Homme, l'Homme libre, l'Homme sans Ego, celui qui est devenu tous les "ils" et toutes les "elles", l'Infini des possibles incarné en bouffon shakespearien. Pour servir ce propos vertigineux, un dessin aux contours parfois inexistants, comme si les personnages étaient réduits à des taches de couleur, se fondant et se mélangeant aux décors ténébreux qui tentent de les dévorer. Un dessin exigeant, servant pourtant parfaitement le fond de l'histoire, au réalisme prêt à basculer à tout instant dans le conte de fées. Des couleurs pastels qui sont comme les cendres d'un grand brasier prêt à défigurer le ciel nocturne de notre apathie. Voilà ce qu'est V pour Vendetta : un chemin, une voie parfois drôle, parfois inquiétante. Un formidable appel à la Vie grimé en "simple" bande dessinée. Une oeuvre majeure de la littérature mondiale. Voilà ce que c'est... pour moi ! Ce pourra être tellement d'autres choses... pour toi !

25/06/2009 (modifier)
Par AqME
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Licorne
La Licorne

La Licorne se place dans ces séries qui, comme Le Codex angélique, mélangent histoire, fantastique et ésotérisme. Le tout, bien que d'une envergure qui m'effraie pour la suite, donne quelque chose de vraiment fabuleux ! Le dessin n'est pas innocent à la note attribuée car il est vraiment réussi. Quel plaisir de retrouver les premiers médecins de l'histoire dans une uchronie folle. Ainsi, on retrouve Vésale, Paré et bien d'autres dans des décors d'époque et des paysages très bien rendus. Les expressions sont aussi très bien rendus tout comme les scènes d'action avec un trait plus dynamique. Bref du tout bon! Surtout aux regards des monstres mythologiques à la fois organiques et filandreux, mystiques et magiques, beaux et laids qui donnent à l'histoire un aspect fantastique mais aussi bien réel de par leurs structures anatomiques. Pour le scénario, il est vraiment complexe et le rendre par écrit de manière précise prendrait une plombe. Néanmoins, il reste une profondeur insondable et un abysse scénaristique tellement le tout est complexe et alambiqué. Mais le pire, c'est que cela ne nuit pas du tout à l'histoire, au contraire, on a envie de savoir, on veut connaître la suite à tout prix ! Bref, une série énorme dont l'attente est insoutenable, mais à la fin du deuxième tome, on craint que le scénariste ne tombe dans une histoire trop complexe et trop grande pour lui... Mais foncez tête baissée sur cette série !

25/06/2009 (modifier)
Par Pacman
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Trois ombres
Trois ombres

J'ai rarement ressenti une aussi vive émotion à la lecture d'une bd. J'en avais les larmes aux yeux! C'est vrai que le thème abordé ne pouvait pas laisser de marbre le père que je suis. Mais encore faut-il trouver le bon ton et éviter de sombrer dans le mélo. Ici, pour ma part, je trouve qu'on frise la perfection: les sentiments et les rapports humain sont traités avec finesse et justesse, une pointe de fantastique, plus allégorique qu'autre chose, une fin tragique, mais pas catastrophique, et pour finir, une "morale" étincelante, sous forme de petit poème. Le dessin noir et blanc, "souple", expressif, j'ai envie de dire sensible, soutient parfaitement le propos de l'auteur. Une oeuvre accomplie, splendide.

25/06/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Frère Joyeux
Frère Joyeux

"Frère Joyeux" a été pour une moi une excellente surprise. La planche de la galerie a beau être belle, le rendu de la bd l'est incomparablement plus. On y voit le trait fin de Dillies et tous les petits détails qui ressortent comme par enchantement. J'ai passé de longues minutes sur chaque planche, dans un émerveillement total. Les couleurs sont ravissantes et gaies, les tons rouges donnent une sensation de puissance, qui colle parfaitement à la force magique de la besace de Frère Joyeux. Les personnages façon pantins et les diablotins sont sublimes ! Les mots viendraient presque à me manquer. Je n'ose même pas imaginer la beauté des planches, ça doit faire mal aux yeux tant de ravissement ! Ce conte que je ne connaissais pas est peut-être court niveau lecture, mais non moins intéressant. Frère Joyeux est attachant et généreux, mais parfois un poil odieux, et ce petit côté mauvais il va si bien ! De plus, il est malin ce petit personnage au charme coloré, sachant profiter de chaque situation. Il vieillira en quelques planches et là aussi j'ai apprécié, voir défiler une vie complète en quelques minutes, pour un final à la mesure de sa malice.

25/06/2009 (modifier)
Par biglolo
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série 3 minutes
3 minutes

"3 minutes" a été pour moi un pur moment de communion avec les sentiments amoureux retranscrits par Domas. Je ne sais pas si je vais réussir à vous expliquer comment Domas a réussi à autant me toucher mais finalement je crois que je n'ai pas besoin de chercher midi à quatorze heures et 3 minutes pour comprendre que la simplicité de la mise en scène des sentiments amoureux est à l'origine de tout ceci. Bien sûr la littérature classique (l'Education sentimentale et consorts) a mis en scène des milliers de fois les hasards de la vie qui ont conduit l'Amour avec un grand A à se réaliser ou non et on pourrait penser avoir affaire ici à une resucée de romantisme à l'eau de rose, mais pas du tout : Domas a réussi à mettre en images et en couleur (le rouge magnifie ici l'amour) son expérience amoureuse sans aucune équivoque (puisqu'on sait comment ça se finit dès les premières pages). Il nous présente comment 3 minutes anodines de sa vie ont débouché sur la rencontre la plus décisive de sa vie. Mais avant ces 3 minutes, il y en a bien d'autres issues de soirées entre amis, de rendez-vous manqués, d'angoisses existentielles, de bonheurs fugaces et de déprimes totales. Le dessin de l'auteur est en totale harmonie avec son propos : un trait concis, des visages simplifiés mais sans ambigüité sur les sentiments exprimés, du noir et blanc bousculé par des touches de rouge (quelle trouvaille !) et des métaphores poétiques exprimant le tiraillement des sentiments amoureux font que j'ai apprécié cette histoire comme c'est rarement le cas en bd. La simplicité et l'humanité des dessins et des propos de Domas ont donné à cette romance une dimension bien plus supérieure qu'une simple histoire d'amour autobiographique. A lire absolument si vous avez 3 minutes ou plus à consacrer à l'amour :)

24/06/2009 (modifier)