Je finis à l'instant la (re)lecture de ce tome et c'est avec beaucoup de plaisir que j'écris ces lignes.
Une qualité de dessin et de narration hors normes, l'origine véritable de nos tortues préférées est racontée dans ces pages.
Cela a vieilli, comme tous les comics de l'époque mais l'âge donne à ces histoires une saveur que l'on ne retrouve plus dans les publications actuelles.
J'en cherche la suite depuis quelques années, en vain.
Pour tout amateur des Tortues Ninja, il s'agit là d'un incontournable.
J'ai lu les quatre premiers tomes.
Le dessin est superbe, stylisé, tons sombres, les personnages ont de vraies "gueules", c'est très illustratif, ça a beaucoup de caractère, et il s'en dégage une très belle atmosphère qui colle bien à l'univers poisseux du Londres Victorien.
Il est rare que je le remarque, mais le travaille typo est ici moyen, le style de graphie est adaptée, mais il manque une certaine constance dans cette graphie qui rend certaines bulles très bancales.
La première enquête qui s'étale sur les deux premiers tomes est vraiment passionnante de bout en bout, elle contient sa dose de mystère, et sa dose de révélations bien fouillées. Les deux seconds tomes sont vraiment passionnant aussi, plus surnaturels, plus ésotériques, mais surprise a la fin du deuxième tome, il y a une précipitation criante dans les évènements, qui démontre un manque de place pour l'auteur pour finir son histoire correctement. Pourquoi ne pas avoir étalé cette histoire sur 3 tomes ? C'est vraiment raté, et vraiment dommage.
Hâte de lire les tomes suivants, en espérant ne pas retomber sur ce bâclage scénaristique final !
Petite histoire animalière destinée aux petits mais qui ravira aussi les plus grands. Histoire muette qui tourne autour d'une partie de football et d'un ballon à qui il arrivera tous les égarements du jeu, perdu, confisqué, accroché aux branches d'un arbre, etc. Tous nos petits joueurs se démèneront pour le récupérer et rassembler autour d'eux le plus de participants possibles. C'est bon enfant et plein de malice, j'ai été enchantée par les péripéties de tout ce petit monde.
Petite historiette donc, qui est surtout un ravissement pour les yeux. Loïc Juannigot a participé aux séries Le Vent dans les Sables et Le Vent dans les Saules et cela se voit instantanément. Même style de personnages, dotés d'une grande expressivité, d'un beau mouvement des corps où chaque petit geste a son importance, le tout avec de magnifiques couleurs directes. J'aurais préféré des planches plus grandes avec un cadrage plus petit pour faire ressortir le dessin encore plus.
Je ne conseillerai toutefois l'achat qu'aux personnes qui ont des enfants et aux autres de prendre le temps de la regarder, car on en ressort le cœur léger et joyeux.
Deux mots suffisent pour qualifier ce chef-d’œuvre de Keno Don Rosa : Un Must !
Cette bande dessinée retrace en douze volumes toute la jeunesse du richissime Balthazar Picsou depuis ses débuts à Glasgow où il gagna son célèbre sou fétiche en tant que cireur de chaussure jusqu'à la colline Killmotor où se dresse son imposant coffre rempli de 30mètres cube d'argent.
Le tout étant raconté et dessiné d'une fort belle manière, on se surprend parfois à avoir les larmes aux yeux tellement l’œuvre est belle ! A posséder absolument.
Parmi tous les nouveaux scénaristes du moment, j'avais déjà repéré un dénommé Alcante pour son excellente série Pandora Box qui n'a pourtant pas pu capter l'intérêt du plus grand nombre de lecteurs malgré son ambition. Je m'étais dis que nous avons là l'un des plus brillants auteurs de sa génération dans le genre fantastique et anticipation.
Avec Jason Brice, il va encore plus loin dans un créneau un peu différent dans le Londres des années 1920. J'ai rarement lu une histoire aussi machiavélique dont la fin est tout simplement surprenante. Le thème principal est celui du destin: c'est écrit ! En deux mots: un jeune détective cartésien enquête sur un mystérieux roman prophétisant la mort d'une jeune femme dont les signes avant-coureur se réalisent. Cet auteur disparu avait déjà écrit un roman nommé Titan sur le naufrage du plus grand paquebot du monde en 1902 soit 10 ans avant la catastrophe maritime que nous connaissons.
Là encore, cette série semble être passée un peu aux oubliettes faute de publicité ou peut-être de bouche à oreille efficace. C'est un peu dommage car la série ne le mérite pas au vu du lot de production réellement passable. Si vous aimez les histoires étranges, celle-ci est faite pour vous. C'est une très bonne bd par son scénario excellent et par un dessin traditionnel précis. Une véritable claque qui peut faire des émules.
Hey pas mal ce road movie horrifique...
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais ce qui est sûr c'est que cette histoire d'amour entre deux zombies évite l'écueil du mièvre, se concentrant sur l'action, primordiale dans le récit. Et sans oublier une note d'humour avec les deux destructeurs, Raffaele nous propose un récit très divertissant.
Je préfère le dessin qu'il propose dans Sarah, par exemple, même s'il y a des cases vraiment bien réalisées dans ce "Loving Dead" (titre un peu cucul, quand même). Par contre mauvais point pour les niveaux de gris, qui à mon avis écrasent complètement son trait, qui devait être bien meilleur dans l'édition originale (sous le titre de "Fragile").
Fou ça. Davodeau est vraiment un as pour nous faire lire des histoires toutes simples, des récits où il ne se passe quasiment rien. Son art de la mise en scène, sa direction d'acteurs et sa narration à la fois fluide et déliée rendent vraiment ses albums très agréables, à lire.
La collection Aire Libre a dû l'inciter à "durcir" un peu son trait, à l'épaissir, le rendant ainsi bien plus présent. A ce titre, "Chute de vélo" est une totale réussite. Ses personnages sont simples, mais pas idiots, ils ne se prennent pas la tête, bref, j'adore. Et la fin m'a procuré un petit pincement au cœur, je ne saurais dire pourquoi...
Les cinq histoires présentes dans le premier tome sont très bonnes. J'aime particulièrement l'histoire avec Batman. J'avais peur que la fin soit bâclée étant donné le nombre de méchants présents dans l'histoire, mais les deux auteurs règlent cela de manière intelligente.
Les autres histoires, avec Darwyn Cooke seul au scénario, sont elles aussi très bonnes sans toutefois atteindre le génie de Will Eisner (il faut dire que c'est impossible). Les histoires sont simples, mais terriblement efficaces. C'est rempli d'humour, d'aventure et d'action. Ces trois éléments sont d'ailleurs équilibrés avec une maîtrise incroyable ! Quant aux personnages, ils sont aussi attachants que dans la série originale. J'aime surtout la relation entre le Spirit et sa fiancée.
Quant au dessin de Cooke, il est dynamique et va très bien avec le ton de la série.
La vague est tirée d'un roman qui a été également adapté en film au cinéma sorti en ce début de l'année 2009. Cela s'inspire d'une histoire plus vraie que nature d'un professeur voulant faire comprendre à ses élèves comment petit à petit tout un peuple peut basculer dans l'horreur du fascisme.
On apprend que seulement 10% des allemands étaient nazis dans l'âme. Cela a suffit pour faire basculer cette grande démocratie dans le pire état fasciste qu'on puisse connaître. Ils ont quand même tué pas moins de 10 millions de personnes au nom de leur idéologie.
Une élève pose une question tout à fait légitime: comment ont 'ils pu faire cela? Bref, elle pense que cela ne pourrait pas arriver. Or l'Histoire n'est 'elle pas destinée à se répéter? Le professeur n'a pas su répondre à cette question. Cela lui pose un problème. Il va alors créer le mouvement de la vague dont le communautarisme va influer sur la vie et le comportement des élèves. Le pouvoir par la discipline... Le pouvoir par la communauté... Le pouvoir par l'action... Un sigle, un chef et des promesses de victoire. Quand on fait passer la volonté du groupe devant ses propres convictions, on peut aller perfidement jusqu'à rejeter ceux qui ne sont pas des nôtres.
Personnellement, je n'aime pas les groupes. Cela me met toujours mal à l'aise car il y a toujours un malin pour prendre le dessus sur les autres et les manipuler. Tout comme, je haïs du plus profond de mon être tout ce qui s'apparente au fascisme et au totalitarisme. Il n'y a qu'à voir en ce moment le simulacre de démocratie en Iran avec son guide suprême qui décide qui doit être le sous-fifre. Oui, cela me donne envie de vomir. Bon sang, réveillez-vous le peuple ! On est responsable de ce qui nous arrive. Le fascisme, ce n'est pas seulement l'affaire des autres...
Ce livre est véritablement d'utilité publique pour comprendre les mécanismes qui peuvent conduire à ne plus être soi-même.
Quelle merveilleuse surprise ! J'en suis encore à me demander si je dois mettre le note maximale… décision difficile. J'ai rarement ressenti autant d'apaisement et d'harmonie dans une lecture, j'ai eu la sensation de ressortir d'un sommeil profond et réparateur, d'un rêve merveilleux, d'un long voyage dans le passé d'un Japon envoûtant, où j'aurais regardé de près la vie de ses habitants au charme pâle et tranquille. Ce n'est pas une histoire contemplative, c'est une histoire qui prend son temps, sans précipitation, qui avance comme la main du calligraphe sur son parchemin, avec prudence et sérénité. Une lecture où le temps semble suspendu, pour ne reprendre sont cours que longtemps après l'avoir achevée.
Le talent de Maël n'est plus à démontrer, sa maîtrise totale des couleurs et son trait hésitant entre perfection et approximation sont un enchantement. J'ai été happée par chaque case, je me voyais marchant sur ces chemins tranquilles, divagant dans les rues d'Edo, regardant les étals des marchants, détaillant les vêtements, …
L'histoire est simple et pleine d'émotion, elle pourrait se raconter en quelques mots, mais ces quelques mots serraient précieux, pour une histoire tout en justesse. Je n'aime pas habituellement les expressions telles que "leçons de vie", moralisatrices et énervantes, mais ici elle prend un autre sens, celui qui ne fait que montrer sans vouloir convertir ni bousculer. Môhitsu et Atsuko, principalement, ainsi que tous les autres personnages sont attachants et on ne peut que ressentir un immense coup de cœur pour eux et leur si belle histoire.
Je n'ai pas parlé du récit… est-ce vraiment indispensable ? Pour que la magie opère ne vaut-il mieux pas la garder secrète ? Tout simplement sublime, je lui accorde finalement la note "culte".
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Teenage Mutant Ninja Turtles Classics (Les Tortues Ninja)
Je finis à l'instant la (re)lecture de ce tome et c'est avec beaucoup de plaisir que j'écris ces lignes. Une qualité de dessin et de narration hors normes, l'origine véritable de nos tortues préférées est racontée dans ces pages. Cela a vieilli, comme tous les comics de l'époque mais l'âge donne à ces histoires une saveur que l'on ne retrouve plus dans les publications actuelles. J'en cherche la suite depuis quelques années, en vain. Pour tout amateur des Tortues Ninja, il s'agit là d'un incontournable.
Fog
J'ai lu les quatre premiers tomes. Le dessin est superbe, stylisé, tons sombres, les personnages ont de vraies "gueules", c'est très illustratif, ça a beaucoup de caractère, et il s'en dégage une très belle atmosphère qui colle bien à l'univers poisseux du Londres Victorien. Il est rare que je le remarque, mais le travaille typo est ici moyen, le style de graphie est adaptée, mais il manque une certaine constance dans cette graphie qui rend certaines bulles très bancales. La première enquête qui s'étale sur les deux premiers tomes est vraiment passionnante de bout en bout, elle contient sa dose de mystère, et sa dose de révélations bien fouillées. Les deux seconds tomes sont vraiment passionnant aussi, plus surnaturels, plus ésotériques, mais surprise a la fin du deuxième tome, il y a une précipitation criante dans les évènements, qui démontre un manque de place pour l'auteur pour finir son histoire correctement. Pourquoi ne pas avoir étalé cette histoire sur 3 tomes ? C'est vraiment raté, et vraiment dommage. Hâte de lire les tomes suivants, en espérant ne pas retomber sur ce bâclage scénaristique final !
Château Chat
Petite histoire animalière destinée aux petits mais qui ravira aussi les plus grands. Histoire muette qui tourne autour d'une partie de football et d'un ballon à qui il arrivera tous les égarements du jeu, perdu, confisqué, accroché aux branches d'un arbre, etc. Tous nos petits joueurs se démèneront pour le récupérer et rassembler autour d'eux le plus de participants possibles. C'est bon enfant et plein de malice, j'ai été enchantée par les péripéties de tout ce petit monde. Petite historiette donc, qui est surtout un ravissement pour les yeux. Loïc Juannigot a participé aux séries Le Vent dans les Sables et Le Vent dans les Saules et cela se voit instantanément. Même style de personnages, dotés d'une grande expressivité, d'un beau mouvement des corps où chaque petit geste a son importance, le tout avec de magnifiques couleurs directes. J'aurais préféré des planches plus grandes avec un cadrage plus petit pour faire ressortir le dessin encore plus. Je ne conseillerai toutefois l'achat qu'aux personnes qui ont des enfants et aux autres de prendre le temps de la regarder, car on en ressort le cœur léger et joyeux.
La Grande Epopée de Picsou (La Jeunesse de Picsou)
Deux mots suffisent pour qualifier ce chef-d’œuvre de Keno Don Rosa : Un Must ! Cette bande dessinée retrace en douze volumes toute la jeunesse du richissime Balthazar Picsou depuis ses débuts à Glasgow où il gagna son célèbre sou fétiche en tant que cireur de chaussure jusqu'à la colline Killmotor où se dresse son imposant coffre rempli de 30mètres cube d'argent. Le tout étant raconté et dessiné d'une fort belle manière, on se surprend parfois à avoir les larmes aux yeux tellement l’œuvre est belle ! A posséder absolument.
Jason Brice
Parmi tous les nouveaux scénaristes du moment, j'avais déjà repéré un dénommé Alcante pour son excellente série Pandora Box qui n'a pourtant pas pu capter l'intérêt du plus grand nombre de lecteurs malgré son ambition. Je m'étais dis que nous avons là l'un des plus brillants auteurs de sa génération dans le genre fantastique et anticipation. Avec Jason Brice, il va encore plus loin dans un créneau un peu différent dans le Londres des années 1920. J'ai rarement lu une histoire aussi machiavélique dont la fin est tout simplement surprenante. Le thème principal est celui du destin: c'est écrit ! En deux mots: un jeune détective cartésien enquête sur un mystérieux roman prophétisant la mort d'une jeune femme dont les signes avant-coureur se réalisent. Cet auteur disparu avait déjà écrit un roman nommé Titan sur le naufrage du plus grand paquebot du monde en 1902 soit 10 ans avant la catastrophe maritime que nous connaissons. Là encore, cette série semble être passée un peu aux oubliettes faute de publicité ou peut-être de bouche à oreille efficace. C'est un peu dommage car la série ne le mérite pas au vu du lot de production réellement passable. Si vous aimez les histoires étranges, celle-ci est faite pour vous. C'est une très bonne bd par son scénario excellent et par un dessin traditionnel précis. Une véritable claque qui peut faire des émules.
Loving Dead (Fragile)
Hey pas mal ce road movie horrifique... Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais ce qui est sûr c'est que cette histoire d'amour entre deux zombies évite l'écueil du mièvre, se concentrant sur l'action, primordiale dans le récit. Et sans oublier une note d'humour avec les deux destructeurs, Raffaele nous propose un récit très divertissant. Je préfère le dessin qu'il propose dans Sarah, par exemple, même s'il y a des cases vraiment bien réalisées dans ce "Loving Dead" (titre un peu cucul, quand même). Par contre mauvais point pour les niveaux de gris, qui à mon avis écrasent complètement son trait, qui devait être bien meilleur dans l'édition originale (sous le titre de "Fragile").
Chute de Vélo
Fou ça. Davodeau est vraiment un as pour nous faire lire des histoires toutes simples, des récits où il ne se passe quasiment rien. Son art de la mise en scène, sa direction d'acteurs et sa narration à la fois fluide et déliée rendent vraiment ses albums très agréables, à lire. La collection Aire Libre a dû l'inciter à "durcir" un peu son trait, à l'épaissir, le rendant ainsi bien plus présent. A ce titre, "Chute de vélo" est une totale réussite. Ses personnages sont simples, mais pas idiots, ils ne se prennent pas la tête, bref, j'adore. Et la fin m'a procuré un petit pincement au cœur, je ne saurais dire pourquoi...
Le Spirit (DC Heroes)
Les cinq histoires présentes dans le premier tome sont très bonnes. J'aime particulièrement l'histoire avec Batman. J'avais peur que la fin soit bâclée étant donné le nombre de méchants présents dans l'histoire, mais les deux auteurs règlent cela de manière intelligente. Les autres histoires, avec Darwyn Cooke seul au scénario, sont elles aussi très bonnes sans toutefois atteindre le génie de Will Eisner (il faut dire que c'est impossible). Les histoires sont simples, mais terriblement efficaces. C'est rempli d'humour, d'aventure et d'action. Ces trois éléments sont d'ailleurs équilibrés avec une maîtrise incroyable ! Quant aux personnages, ils sont aussi attachants que dans la série originale. J'aime surtout la relation entre le Spirit et sa fiancée. Quant au dessin de Cooke, il est dynamique et va très bien avec le ton de la série.
La Vague
La vague est tirée d'un roman qui a été également adapté en film au cinéma sorti en ce début de l'année 2009. Cela s'inspire d'une histoire plus vraie que nature d'un professeur voulant faire comprendre à ses élèves comment petit à petit tout un peuple peut basculer dans l'horreur du fascisme. On apprend que seulement 10% des allemands étaient nazis dans l'âme. Cela a suffit pour faire basculer cette grande démocratie dans le pire état fasciste qu'on puisse connaître. Ils ont quand même tué pas moins de 10 millions de personnes au nom de leur idéologie. Une élève pose une question tout à fait légitime: comment ont 'ils pu faire cela? Bref, elle pense que cela ne pourrait pas arriver. Or l'Histoire n'est 'elle pas destinée à se répéter? Le professeur n'a pas su répondre à cette question. Cela lui pose un problème. Il va alors créer le mouvement de la vague dont le communautarisme va influer sur la vie et le comportement des élèves. Le pouvoir par la discipline... Le pouvoir par la communauté... Le pouvoir par l'action... Un sigle, un chef et des promesses de victoire. Quand on fait passer la volonté du groupe devant ses propres convictions, on peut aller perfidement jusqu'à rejeter ceux qui ne sont pas des nôtres. Personnellement, je n'aime pas les groupes. Cela me met toujours mal à l'aise car il y a toujours un malin pour prendre le dessus sur les autres et les manipuler. Tout comme, je haïs du plus profond de mon être tout ce qui s'apparente au fascisme et au totalitarisme. Il n'y a qu'à voir en ce moment le simulacre de démocratie en Iran avec son guide suprême qui décide qui doit être le sous-fifre. Oui, cela me donne envie de vomir. Bon sang, réveillez-vous le peuple ! On est responsable de ce qui nous arrive. Le fascisme, ce n'est pas seulement l'affaire des autres... Ce livre est véritablement d'utilité publique pour comprendre les mécanismes qui peuvent conduire à ne plus être soi-même.
L'Encre du Passé
Quelle merveilleuse surprise ! J'en suis encore à me demander si je dois mettre le note maximale… décision difficile. J'ai rarement ressenti autant d'apaisement et d'harmonie dans une lecture, j'ai eu la sensation de ressortir d'un sommeil profond et réparateur, d'un rêve merveilleux, d'un long voyage dans le passé d'un Japon envoûtant, où j'aurais regardé de près la vie de ses habitants au charme pâle et tranquille. Ce n'est pas une histoire contemplative, c'est une histoire qui prend son temps, sans précipitation, qui avance comme la main du calligraphe sur son parchemin, avec prudence et sérénité. Une lecture où le temps semble suspendu, pour ne reprendre sont cours que longtemps après l'avoir achevée. Le talent de Maël n'est plus à démontrer, sa maîtrise totale des couleurs et son trait hésitant entre perfection et approximation sont un enchantement. J'ai été happée par chaque case, je me voyais marchant sur ces chemins tranquilles, divagant dans les rues d'Edo, regardant les étals des marchants, détaillant les vêtements, … L'histoire est simple et pleine d'émotion, elle pourrait se raconter en quelques mots, mais ces quelques mots serraient précieux, pour une histoire tout en justesse. Je n'aime pas habituellement les expressions telles que "leçons de vie", moralisatrices et énervantes, mais ici elle prend un autre sens, celui qui ne fait que montrer sans vouloir convertir ni bousculer. Môhitsu et Atsuko, principalement, ainsi que tous les autres personnages sont attachants et on ne peut que ressentir un immense coup de cœur pour eux et leur si belle histoire. Je n'ai pas parlé du récit… est-ce vraiment indispensable ? Pour que la magie opère ne vaut-il mieux pas la garder secrète ? Tout simplement sublime, je lui accorde finalement la note "culte".