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Couverture de la série Mon année
Mon année

Pour cette première collaboration entre Morvan et Taniguchi, le format choisi est une BD à la française de grand format, à la couverture cartonnée. La texture est très agréable au toucher, mais salissante (car blanche) et plutôt fragile. Si vous décidez d'acquérir ce tome, vous aurez peut-être un peu de mal à trouver un exemplaire en parfait état dans la pile de votre libraire. Le dessin et la colorisation sont absolument magnifiques. Les tons pastels sont vraiment très beaux. L'histoire quant à elle est touchante à souhait, pleine de sensibilité et de tendresse. Bravo à cet insolite et talentueux duo d'auteurs (alors que je ne suis pas un grand fan de Morvan d'habitude), et vivement les prochains tomes ! Verdict : 4/5 sur ce premier tome + coup de cœur.

22/11/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Septembre en t'attendant
Septembre en t'attendant

Une jeune femme américaine tombe amoureuse d’un jeune gars originaire de Colombie dans un night-club new-yorkais en 1998. Le couple va vivre alors ensemble un petit bout de chemin. Elle tombe enceinte en 2001. Il est viré de son emploi. Cependant, il trouve un autre travail alors que sa femme doit accoucher dans deux mois. Il commence son travail le 10 Septembre. Il ne faut pas arriver en retard au travail pour son second jour même s’il vient de se disputer avec son épouse. Nous sommes le 11 Septembre 2001… C’est une histoire vraie qui m’a profondément bouleversé au point où je n’ai pu empêcher de retenir mes larmes qui ont coulé abondement. :(( L’auteur sort de son silence près de 8 ans après pour raconter son expérience personnelle sans verser dans le pathologique et sans exploiter ce terrible drame. C’est sidérant de réalisme. On ne se rend pas compte de ce qui s’est passé. Il faut vraiment avoir été dans la peau d’une de ces familles des victimes de ces tragiques attentats. Cette jeune femme a eu beaucoup de difficultés à faire enterrer son mari qui possédait juste une carte verte. Sans emploi, elle a voulu bénéficier des aides financières apportées dans un premier temps par la Croix-Rouge : un vrai parcours du combattant ! En effet, son défunt mari n’avait pas eu le temps de signer son nouveau contrat de travail. Elle est ballotée de service en service alors qu’elle est enceinte et qu’elle vient de vivre le pire qu’on puisse imaginer. La description de certaines scènes est horrible dans le propos tenu. En effet, les réflexions des amis et de ces hordes de psychologues et autres journalistes sont quelques fois très mal appropriées. On peut alors ressentir toute la souffrance de cette jeune femme blessée qui a le courage de se relever et de se battre pour la survie de son bébé. Le quotidien des lendemains plutôt difficiles est évoqué sans ménagement. Elle nous donne une belle leçon de vie. On relativise beaucoup de nos problèmes après une telle lecture. Alors, oui, c’est plutôt salutaire. La meilleure bd que j’ai pu lire traitant bien des aspects méconnus des attentats du World Trade Center.

20/11/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Maé
Maé

Hé bien moi, elle me parle drôlement cette nouvelle série… Oui cette BD me parle ! Oui il est presque 3 heure du mat’ et j’écris mon avis… Oui je préférerais dormir, mais voilà moi je n’ai pas Maé à la maison… J’ai pas besoin, j’ai ma fille perso, tout pareil, et en plus j’ai un modèle réduit du même acabit… Je ne suis pas un aficionado des séries tirées de blogs mais je dois dire celle-ci est pour moi une perle rare que je découvre, comme d’habitude, avec un train de retard, en BD. Mais je me soigne et consulte désormais le « blog ». Maé ? C’est en premier lieu l’histoire d’un père, et, surtout les rapports entre lui et sa progéniture. Tout un programme. Tout comme moi, c’est un père dit moderne. Ce qui implique que nous nous occupons de nos filles : jeu, coucher, histoire, bain, « questionnements existentiels », etc. Nous sommes là à tout instant pour le bonheur de nos enfants. Enfin c’est ce qu’on dit... Nous, les hommes nous en faisons quand même moins que maman… Mais c’est cette vision du père qui m’a immédiatement séduit, hyperactif, tout comme sa fille, (et par la même occasion comme moi et la mienne). De mauvaise foi (bon, d’accord, comme moi également…), il essaie de s’occuper de sa fille tout en essayant de garder égoïstement un minimum de vie personnelle. Je trouve cela vraiment bien fait, la place du père est, dans une vie de famille souvent mise de coté. Il est généralement mal représenté, il est au mieux catalogué : éducation, répression, autorité. Peu nombreux sont les sujets qui osent parler de notre rôle de tous les jours, nos petits miracles, nos débordements, nos réussites, bref la vie quotidienne d’un père jeune et actuel. Parfois cynique, parfois plus tendre, cette série est un bon reflet de la vie en général. Bien sûr en très légèrement exagéré… trèèèès légèrement… Ces histoires sont également pleines de bonnes reparties, drôles, véridiques, si ce n’est tout du moins crédibles. Parfois elles sont bien sûr totalement irrespectueuses et complètement contraires à tout principe d’éducation qui se respecte. Mais voilà ces questions sont à se poser, et on s’attache drôlement vite à ces personnages. La maman est un peu en retrait et joue la « morale ». Ce n’est pas plus mal, l’auteur parle de ce qui connaît pour nous en mettre plein la vue et développer à fond ce rapport « père-fille ». Je conseille la lecture de cette série à tous les jeunes papas, vous vous y retrouverez certainement, les mamans aussi s'y retrouveront, vous verrez que votre homme apprendra des choses importantes et vous permettra de glisser (malheureusement...) quelques recommandations comme l’a fait ma tendre moitié à la lecture : "Tiens ! On dirait toi !". Et surtout, surtout ! Nous pouvons voir que nous ne sommes pas seuls et qu’il y a pire que nous, et ça, ce n'est déjà pas mal ! Gros coup de cœur !

18/11/2009 (modifier)
Couverture de la série Watchmen
Watchmen

J'ai découvert les Watchmen peu de temps après la sortie du film (film qui n'a pas attiré mon attention dans un premier temps). C'est plutôt cette couverture noire, jaune et rouge qui m'a interpellé. J'ouvre ce livre, jette un oeil sur quelques pages : la première planche me plaît. On a l'impression de lire un story-board, l'effet est sympathique. Les couleurs me plaisent aussi. Elles sont vives, tranchées, elles mettent une ambiance que j'ai rarement vue dans une bande dessinée. Ca y est je me lance, j'achète ce gros pavé, on verra bien... Aucune déception durant la lecture, le niveau graphique (dessins+couleurs) est à la hauteur de mes attentes et de mes premières impressions. Côté scénario, l'histoire est fluide, on se laisse guider. La BD est parsemée de quelques éléments supplémentaires (type roman), pour apporter de la crédibilité à l'histoire, et des explications qui permettent au lecteur de bien cerner l'environnement des personnages. Chaque chapitre se concentre sur un personnage à la fois, ce concept me plaît bien... Et puis arrive déjà la fin. La Fin qui me convient, car elle est à la hauteur de tout le reste (j'avais peur d'une mauvaise fin "en queue de poisson"). 5 étoiles, car cette BD est vraiment incontournable, l'ensemble est "puissant" ! Je conseille bien évidemment l'achat de ce livre qui, même acheté sur un coup de tête au départ, aura changé mon regard sur la BD en général.

16/11/2009 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mauvais garçons
Mauvais garçons

Quand j'ai feuilleté pour la première fois "mauvais garçons" ça a été un choc graphique. Un vrai coup de foudre. Le dessin y est sublime, précis et spontané, avec je trouve un petit côté Pratt mais avec un amour du modelé en plus... c'est vraiment beau. Je pourrais passer des heures rien qu'à me repaître de ces images et de ces séquences tellement elles me transportent. Un vrai, réel coup de cœur, comme je n'en ai pas eu depuis longtemps. Le scénario quant à lui semble dicté par l'envie qu'a eu le dessinateur de représenter telle ou telle séquence : une corrida entre un homme et son chien, un groupe de flamenco qui joue, chante et danse, deux amoureux qui s'enlacent dans la verdure... cela a l'avantage de produire des saynètes belles et inspirées, mais rend l'histoire quelque peu décousue, ce qui pourra en rebuter certains. J'ai personnellement bien aimé, bien que je sois restée un peu sur ma faim. Mais aucun, non, aucun amoureux du beau dessin ne devrait passer à côté de cet album graphiquement exceptionnel.

16/11/2009 (modifier)
Couverture de la série Watchmen
Watchmen

Watchmen n’est pas un comic mainstream de super-héros. Ce n’est pas que ça ! Arrêter sa pensée à cette conclusion serait lui faire injure. En effet, à partir de ce qui pourrait n’être qu’une banale histoire de meurtres en série de super-héros, Alan Moore nous livre une vertigineuse réflexion sur quelques sujets essentiels comme le sens (et l’intérêt ?) de la vie et de la mort, le destin (hasard ou déterminisme), l’illusion du temps et quelques considérations de macro-économie et de géopolitique tout-à-fait intéressantes. Pour avoir déjà lu From Hell, je savais que Moore est un auteur puissant qui livre des histoires riches, de la lecture desquelles on ressort marqué et admiratif. Ici, chaque personnage (super-héros) semble représenter une certaine façon d’appréhender le monde : - Froidement analytique et calculatrice (Ozymandias) - Prédatrice, soumise à ses plus bas instincts, opportuniste et sans scrupules (le Comédien) - Romantique et sentimentale (le Hibou) - Détachée des considérations affectives, purement cérébrale (Doc Manhattan) - Manichéenne mais nourrie d’une perception biaisée de la réalité (Rorschach) Le personnage de Laurie Juspeczyk (sorte de super-héroïne malgré elle) enfin, échappe à une description aussi concise, et pour cela peut-être, il est très attachant. Mais à mes yeux le plus fascinant, le plus charismatique, le plus intéressant est Doc Manhattan, que Moore présente comme “une certaine forme d’organisation électromagnétique ressemblant à une conscience”. Ce personnage, qui n’est pas sans rappeler l’homme floristique de Swamp Thing a, comme lui, subi une violente et irréversible mutation tant mentale que physiologique. Cette mutation, à l’origine de ses super pouvoirs va transformer sa vision du monde. Assez ironiquement, Moore inflige à ce personnage qui se destinait initialement au métier d’horloger, une expérience qui va lui faire ressentir au plus profond de lui-même la relativité du temps ! Fort de cette révélation, et de ses super pouvoirs bien pratiques pour survivre sur Mars, et parce qu’il n’est plus un être humain, mais une sorte de Deus ex-machina, Doc Manhattan assis sur un rocher tel Le Penseur de Rodin, tient des propos d’une grande pertinence sur la nécessité (ou non) de la vie humaine (“un phénomène bien surestimé” selon lui) et sur le miracle que constitue le-dit phénomène, un authentique et improbable miracle, dont Moore pointe cependant la banalité. Le débat métaphysique entre Laurie et Manhattan dans ce chapitre-là est l’un de mes passages préférés. Outre qu’il rappelle quelques vérités salutaires sur l’apparition de la vie sur terre, ce qui fait du bien en cette période ou les théories créationnistes refont surface, ce passage est assez fascinant, poétique et, tout simplement, beau. La Terre, pas plus que Mars, n’a besoin de la vie humaine. Mais chaque être humain est un miracle hautement improbable. Merci monsieur Moore pour cette audacieuse vision des choses ! Il y a encore beaucoup à dire sur ce monumental album. En effet, Moore -formidablement secondé par Dave Gibbons au dessin- n’est pas avare de trouvailles en tous genres. Il affectionne les métaphores visuelles pour caractériser ses personnages. Le chapitre consacré à Rorschach en est truffé, Moore glissant par exemple habilement d’une parodie de scène d’amour aux taches du masque du super-héros. Je pense aussi à la scène dans laquelle Dan rêve qu’il fait l’amour avec Laurie après un déshabillage mutuel riche de sens. Il use aussi abondamment (comme déjà largement mentionné dans les précédents avis) de la mise en parallèle de deux récits a priori sans lien. Mais chez Moore, le concomitant n’est jamais fortuit : la BD que lit le gamin fait écho aux propos désabusés du vendeur de journaux sur la marche du monde ;) Moore est un homme qui a beaucoup d’idées à exprimer, il se sert de son histoire pour nous livrer sa vision pessimiste du monde (et accessoirement de la mort), de l’équilibre précaire entre les super-puissances et de la façon dont cette période de guerre froide (une époque “sur [laquelle] pèse l’ombre d’une guerre sans après-guerre”) a agi sur ceux qui la vivaient. Parmi les défauts qu’on lui reproche : son exécrable mise en couleurs. C’est vrai que dans les premiers instants de la lecture, on se dit “beurk, c’est immonde !” mais l’intrigue et l’atmosphère particulière ont vite fait de reléguer au second plan les horribles couleurs flashy. Ceci dit, je pense que le magnifique coup de crayon de Gibbons serait magnifié par un sobre noir & blanc. On reproche aussi à Watchmen sa lenteur. Ca m’a rappelé une conversation que j’avais eue avec un copain à propos de Radiohead : il trouvait leur musique lente et pour lui c’était un défaut. Quelle idée absurde ! La lenteur est une caractéristique, pas un défaut !!! Il y a tellement de profondeur, de richesse, d’intelligence dans les scénarios de Moore qu’ils ont besoin de place et de temps pour s’exprimer pleinement. Ainsi, Moore dilate son scénario à l’envi, mais ce n’est jamais gratuit ! Je n’ai lu les textes de fin de chapitre qu’en deuxième lecture ; ils lui donnent un autre éclairage sur chaque personnage ou sur le contexte géopolitique. Ils permettent aussi de mesurer le colossal travail fourni par Moore, et l’ingéniosité de sa construction narrative. J’ai dû rendre mon exemplaire de Watchmen avant d’avoir eu le temps de finir de les lire tous et je le regrette. Je reste sur l’impression d’avoir du quitter un riche musée avant d’avoir pu en visiter toutes les salles. Impression frustrante, mais promesse de futures relectures passionnantes ! C’est le genre de BD propre à susciter des échanges d’une grande richesse, des discussions passionnées à perte de vue, entre lecteurs- pour peu qu’on aime ça- sur les sujets les plus variés. C’est aussi ça, la grande force de Watchmen ! Une dernière chose : si vous l’achetez en français, préférez l’édition Delcourt, traduite par Jean-Patrick Manchette !

01/08/2009 (MAJ le 16/11/2009) (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Vacances à Saint-Prix
Vacances à Saint-Prix

Ah eh bien moi je suis toujours très amateur de ce genre de BD... Revenir sur ses souvenirs d'enfance, ça a parfois du bon... L'exercice est cette fois réalisée par les Flamand père et fils, dans cette petite ferme du Morvan, à l'atmosphère si particulière... Mais point d'angélisme dans cette BD, car la seconde partie propose des anecdotes moins sympathiques, la révélation d'une douleur d'enfance qui, sans être réellement néfaste, a quand même marqué Christian Flamand, qui en parle encore aujourd'hui... Une BD surprenante donc, bien illustrée par le fiston qui a un style franco-belge affirmé et plutôt bien digéré, pour un grand plaisir des yeux... Une chouette BD, pas très originale au fond, mais qui fait passer un bon petit moment de lecture... Un petit 3,5/5, tout de même.

15/11/2009 (modifier)
Par pissenlix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Fell
Fell

Fell, pour moi le meilleur comics de l'année 2007. C'est glauque, violent, noir mais en même temps tellement humain dans les rapports entre les personnages. L'ouvrage est divisé en chapitres ou l'on résout à chaque fois une intrigue et, en même temps, on avance dans la découverte des protagonistes (leur vie mais aussi celle de la ville de ce côté du pont). Pour le dessin, Templesmith nous offre du grand art (lui, on l'adore ou on ne peut pas le supporter). Il colle au scénario et je ne pouvais pas imaginer autre chose. Alors pourquoi pas 5/5 ? Mais elle est où la suite ? Je suis en manque et ça j'aime pas.

15/11/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le ciel au-dessus du Louvre
Le ciel au-dessus du Louvre

Etrange et fascinant nouveau volume dans la collection " Le Louvre ". Les auteurs réussissent l'exercice avec maestria. Cerise sur le gâteau, Yslaire se surpasse au dessin fournissant une copie où la technique est en phase avec le contenu. Dans "Le ciel au-dessus du Louvre" on découvre le contexte historique, politique et artistique de l'époque de la création du musée du Louvre. C'est instructif et bien construit. On sent l'énorme travail documentaire pour arriver à un résultat aussi positif. Yslaire utilise une technique à mi-chemin entre ses productions classiques et un crayonné avancé mis en couleur. Le rendu est superbe et m'est apparu judicieux pour cette BD artistique où la technique a son importance comme l'on peut s'en douter. La BD est superbe, l'édition est de qualité, le contenu en phase avec la collection. J'adore, tout est réussi et pertinent dans cet opus. A découvrir de toute urgence.

15/11/2009 (modifier)
Par rshadow
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Spoogue
Spoogue

Depuis le temps que je lis des avis sur différentes séries, en voici une qui me donne vraiment envie de partager le mien... En effet, Spoogue gagne franchement à être connu. Alors ok, ni le héros ni les autres personnages ne sont vraiment sexy, que ce soit au niveau physique ou de leurs motivations, mais c'est justement ça qui est bon ! Si on y rajoute un dessin expressif avec pas mal d'humour notamment en arrière plan (j'adore), beaucoup d'action et de retournement de situation, plus une fin assez inattendu, on obtient une excellente série ! Son seul défaut à mes yeux, tout juste 3 tomes c'est trop court !!! A noter une mention spéciale pour le tome 2 qui est pour moi le meilleur... Si vous ne connaissez pas déjà Spoogue, vous avez de la chance, vous allez pouvoir découvrir une série culte :-)))

14/11/2009 (modifier)