Voici un joli conte, qui plus est, bien plus sombre qu'il n'y paraît au premier abord. Le style graphique possède un côté artisanal qui me plaît énormément. Les personnages sont très classiques, mais mignons tout plein. La mise en scène est très soignée, et on sent que l'auteur aime vraiment ses souris qui doivent lutter contre les très nombreux dangers que la nature leur réserve. Car s'il s'agit d'une BD avec des personnages anthropomorphes, l'originalité tient ici du fait qu'ils demeurent à l'échelle de taille de la réalité. Mais le danger ne vient pas forcément de là où nos héros s'attendent à le voir surgir.
Bref pour moi un coup de cœur essentiellement lié au graphisme que j'apprécie énormément, mais le scénario est tout à fait correct, à défaut d'être véritablement innovant! Amateurs d'High Fantasy à la recherche de fraîcheur dans cet univers, vous passerez assurément un moment agréable en compagnie de ce petit ouvrage !
Même si je ne suis pas accro aux mangas, que ce soit en BD ou Japanimation, je suis une très grande fan des Zelda, surtout sur N64. Les dessins sont très beaux, l'histoire n'est pas mal même si ça ne ressemble pas beaucoup au jeu lui-même. On y découvre aussi les sentiments du jeune Link, une princesse Zelda intelligente et décidée, et Ganondorf le méchant le plus charismatique de l'histoire. Des personnages sympathiques y sont également présents : Impa, Nabooru, Sheik, Saria ; mais d'autres me sont très antipathiques, comme Mido le chef Kokiri, le Roi d'Hyrule, alors allié à Ganondorf qui fait une brève apparition dans la BD, Ingo du ranch Lon-Lon, et Navi la fée est parfois énervante (notamment dans une histoire courte dans le Tome 2) ce qui n'est pas le cas dans le jeu vidéo.
Même si la BD est sublime, je préfère de loin le jeu "Ocarina of Time".
Argggh !!!
Comment ça, ils n'ont édité que le premier tome ! Bien sûr qu'on en redemande et qu'on veut savoir comment Lulu retrouve goût à la vie, le droit au bonheur, et ne serait-ce qu'un sourire sur son visage.
Une nouvelle fois Etienne Davodeau réussit le pari de nous embarquer dans une histoire empreinte de prime abord de banalité, mais qui se teinte progressivement d'universalité. Et c'est sa force à Davodeau ! Partir de l'hyperréalisme, de notre quotidien, pour poser le doigt et un regard d'une pertinence et d'une force rare. On est heureux pour elle, on la comprend Lulu, et ce soudain bain de jouvence qui la transcende et la fulgure nous éclate au visage !
Le trait de Davodeau est toujours aussi léger et efficace, et se complète parfaitement avec sa colorisation aquarellée. Bref, tout se tient !
Reste qu'il nous faudra attendre pour connaître la suite de cette reconquête du bonheur que nous propose Davodeau !
Après lecture du second tome : [SPOILER INSIDE]
Voilà : la réponse est tombée, et comme je l'avais pressenti, Lulu est bien vivante, prête à reconstruire autre chose avec les nouvelles pièces de son puzzle. Davodeau avait bien intelligemment maintenu le suspens, même si j'avais senti le vent venir. Je me suis juste planté sur le mort j'avais imaginé quelqu'un d'autre... Mais cela n'a pas d'importance.
Au final Davodeau concrétise avec talent un très joli diptyque sur la nature humaine qui pourrait prendre racine dans le quotidien de tout un chacun. La richesse de son récit tient dans sa force évocatrice et l'aisance avec laquelle on s'y projette. Bravo !
« Blast » est un mot anglais qui pourrait se traduire par le souffle ou la déflagration d’une explosion.
« Blast » est aussi la nouvelle série de Manu Larcenet parue chez Dargaud en novembre 2009.
Le « Blast » est le sentiment de bien être absolu qu’a ressenti le personnage principal de la série, Polza Mancini et qui l’a décidé à quitter sa petite vie rangée pour l’aventure.
Enfin, un « Blast » est ce que j’ai pris dans la figure et dans les yeux en découvrant cet album chez mon libraire. Dès que j’ai aperçu la couverture de cet album, j’ai su que j’aurai un coup de cœur. Tout y était en apparence : une couverture attirante avec des couleurs chaudes et un titre accrocheur, un héros ou anti-héros avec une vraie gueule, un format agréable à tenir en main et environ 200 pages d’un dessin qui, d’un simple coup d’œil, m’a conquis.
Sur le fond, le « Blast » m’a également fauché en plein vol.
Commençons donc par le dessin :
En ce qui me concerne, Larcenet a, avec cet album, fixé un nouveau niveau à l’expression du regard et au noir et blanc.
Je n’avais encore jamais vu un dessin mettant aussi bien en valeur le regard des personnages et les expressions qui s’en dégagent. J’en veux pour preuve les planches disponibles sur la galerie du site. Parfois dur, parfois rieur ou encore ému, le regard de Polza est sans commune mesure avec les albums que j’ai pu lire ou parcourir.
La qualité graphique est également au rendez-vous de manière générale. Le trait est fin et adapté au récit. Le noir et blanc parfaitement maîtrisé pour un rendu véritablement bluffant grâce à des « coups de pinceau » qui donnent une véritable force au dessin.
J’ai également apprécié la représentation du blast avec toutes ces couleurs et dessins d’enfants. Un signe peut être que notre vie d’adulte est bien terne en comparaison avec l’innocence de la jeunesse.
Incontestablement l’album de Larcenet le plus abouti graphiquement, et de loin.
Le récit est quand à lui profond. Pas de sujet traité à moitié. Larcenet nous plonge dans la solitude, dans l’alcoolisme, dans l’indépendance, dans la fuite de la réalité et dans la perte de l’être cher avec brio et talent.
Polza Mancini est au poste de Police pour un crime dont on ignore tout, pour le moment. Interrogé par la police, il va leur expliquer son parcours et les choix qui l’ont mené là où il est aujourd’hui. Même si bien des points restent brumeux après ce premier tome, force est de constater que la qualité narrative est au rendez-vous. Je n’ai ressenti aucune longueur scénaristique, juste une soif de connaître la suite, page après page.
Polza Mancini est un vrai faux héros. Un gros lard attachant et terrifiant à la fois. Sa psychologie est poussée et ses explications permettraient presque, au naïf lecteur que je suis, de le remettre en liberté. Certes, son crime m’est inconnu, mais l’honnêteté, du moins apparente, de Polza m’a séduit.
Obèse, asocial, inadapté, alcoolique, solitaire, apparemment insensible aux valeurs de notre société, Polza est néanmoins rendu beau. Beau par sa vision de la vie, beau par son objectif qui semble pourtant si dérisoire et insignifiant : ressentir à nouveau le Blast, ce sentiment de parfaite harmonie et de bien être.
« Blast » est la transposition parfaite dans le neuvième art de la célèbre citation qui lance le film « Las Vegas Parano » : « He who makes a beast of himself gets rid of the pain of being a man. » ; Pouvant être traduit par : « Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d’être un homme. »
« Blast » est pour moi l’une des œuvres majeures de 2009. Je mets un 4/5 d’attente pour l’instant. Je me jetterai littéralement sur la suite que j’espère du même acabit.
Un véritable coup de cœur pour une bande dessinée pas comme les autres et qui ne laissera pas indifférent.
Honnêtement, je ne connais pas les règles du foot US, mais comme dit la préface du vol.1, "aucune importance, Sena (le héros) ne les connait pas non plus" ! J'ai été vaincu par l'enthousiasme et l'énergie dégagés par ce manga. Aucun temps mort, et les personnages sont complètement excentriques, quand à Hiruma... je ne suis pas loin de penser qu'il s'agit du personnage de manga que je préfère depuis Vegeta. Physiquement, un grand nombre sont d'ailleurs assez proches des toons, mais le plus grand sérieux s'installe dans l'intensité des matchs et on vibre avec les joueurs. Quant au graphisme, il est d'une qualité exceptionnelle pour un shonen à parution hebdomadaire. Bien sûr, les matchs monopolisent la plupart de la narration, mais c'est logique pour un manga sportif (!)
En tout cas, à chaque fois que je termine un volume, je vous garantis que j'ai passé un bon moment et que j'attends avec impatience la suite ! Eye shield 21, l'essayer, c'est l'adopter !
Et bien pour moi c'est un mini coup de coeur cette BD.
J'aime beaucoup le dessin de Bilal mais trouve curieusement que pour la plupart de ses BD il en fait beaucoup trop.
Celle ci, au contraire, est sans prétention et c'est ce qui m'a plu.
La modestie du dessin nous change des planches "plastiques" qui se valorisent si bien dans les salles de ventes... Dans cette BD on va trouver du dessin, et non du travail sur photo retouché à la craie.
En fait j'ai toujours secrètement rêvé de le voir traiter un sujet SF, à la manière d'un Gimenez, ou d'un Moebius. Et bien je dois reconnaitre que c'est très convainquant.
Evidemment j'aimerais un long cycle plutôt qu'un one shot d'histoire drôles, mais bon ... Ca fait du bien de voir exploiter le talent de Bilal sur un sujet SF qui nous sort un peu de ses thématiques récurrentes et un peu lourdes ...
Cet album fait du bien, surtout si on n’est pas "fan" donc.
Quelle chouette découverte !
Les enquêtes de notre « policier philosophe » (fans d’action, passez votre chemin !) permettent, au travers l’analyse de conflits entre différentes races, de nombreuses réflexions sur la vie en harmonie, l’acceptation et la compréhension de l’Autre, le respect entre civilisations, l’importance du dialogue et de la diplomatie… Tout un programme ! De nombreux passages peuvent être vus comme des paraboles faisant directement référence à notre monde. Ces dernières sont souvent bien vues et font mouche.
Le fait que les personnages peuvent transférer leur âme dans des « échos » (et ainsi devenir immortels) permet aussi une réflexion intéressante sur la vie et la mort. La fin est à ce titre très belle.
Bon, le message ne sera peut-être pas complètement original pour les lecteurs assidus de romans SF, mais je suis personnellement enthousiasmé par cet album qui se démarque de la production actuelle sur de nombreux points (à commencer par son dessin épuré et élégant) et dont la lecture me fut très agréable. A découvrir !
Ce One-shot est de loin mon préféré de l'œuvre de Toriyama. Le dessin est volontairement "simplifié", ce qui lui donne un caractère adorable. Les personnages sont très amusants, tant physiquement que psychologiquement, même le sinistre Mako va retrouver de la joie auprès de la bande de joyeux drilles menée par Païfu, lequel au passage, est sans nul doute le vampire le plus étrange jamais crée!
Bref, c'est bien construit, on dévore le livre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, et la fin est très émouvante. Une réussite à tout point de vue. Vivement recommandé, même à ceux qui ne sont pas forcement friands de Toriyama (rassurez vous, il n'y a pas de super saïyens!)
Voilà un personnage attachant qui sait se rendre inoubliable pour nos têtes blondes !
Le personnage dont je lis et relis les aventures depuis plus d'un an maintenant à mon fiston tous les soirs, sort en album ! Pas d'hésitation, je prends !
Alors, oui, c'est un recueil de ses aventures déjà parues. Rien de très original dans cette publication, donc. Mais le succès de cette petite série publiée dans la revue "Les belles histoires" depuis plus d'un an maintenant méritait bien son édition à part entière.
Toujours construites sur le même schéma, les courtes histoires de notre petite sorcière ne manquent pourtant jamais de piment et/ou d'humour. La force de caractère et de personnalités de tous les personnages n'y est pas étrangère ! Un chat noir et une citrouille qui parlent comme animaux de compagnie, c'est pas banal... sauf pour une sorcière peut-être me direz-vous. :)
Ajoutez à cela un dessin très personnel, nerveux et très expressif et vous obtenez une petite potion magique des plus réussie. Tout le monde en redemande !
Alors si vous ne connaissez pas cette petite série et que vous chercher quelque chose à lire ou faire lire à vos jeunes enfants, cette série est faite pour vous !
Magnifique !
C'est le premier mot qui me vient à la lecture du premier tome de cette nouvelle série. L'auteure, Little Thunder (inconnue pour moi jusqu'ici...) semble être -après quelques recherches faites- l'une des étoiles montantes de la jeune génération chinoise. Et pour une fois, c'est le genre d'expression que je ne trouve pas usurpée !
Un coup d'arrêt sur le dessin tout d'abord. Que c'est beau ! Rien qu'en l'ayant feuilleté chez mon libraire préféré, j'en suis resté scotché. Quelle qualité graphique ! On sent que tout a été pesé et travaillé. Le trait fin, précis et réaliste, les cadrages originaux, le découpage recherché de chaque planche, jusqu'au fond noir des planches et les couleurs, que dis-je, LES COULEURS : WOUahouou ! Un bijou d'une grande finesse et richesse qui nous entraîne pleinement dans l'univers d'une folle originalité de notre jeune Lanyue...
Car c'est un peu sur les terres revisitées de Lewis Caroll que Little Thunder nous embarque avec Lanyue et Kylooe. Le miroir s'est mué en disque, mais cet "autre côté du miroir" nous propose un univers peuplé de personnages tout aussi déjantés. L'auteure prend un malin plaisir (et c'est rien de le dire) à représenter ce monde onirique tout en couleurs. Et on se laisse porter, emporter et rêver...
Reste à savoir ce que cette fuite de la réalité nous donnera au final (a priori 3 tomes sont prévus), mais ce premier tome m'a littéralement conquis ! Longtemps qu'un manga ne m'avait pas embarqué comme ça, tant graphiquement que par l'originalité de son histoire... Espérons que la suite soit aussi époustouflante !
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Légendes de la Garde
Voici un joli conte, qui plus est, bien plus sombre qu'il n'y paraît au premier abord. Le style graphique possède un côté artisanal qui me plaît énormément. Les personnages sont très classiques, mais mignons tout plein. La mise en scène est très soignée, et on sent que l'auteur aime vraiment ses souris qui doivent lutter contre les très nombreux dangers que la nature leur réserve. Car s'il s'agit d'une BD avec des personnages anthropomorphes, l'originalité tient ici du fait qu'ils demeurent à l'échelle de taille de la réalité. Mais le danger ne vient pas forcément de là où nos héros s'attendent à le voir surgir. Bref pour moi un coup de cœur essentiellement lié au graphisme que j'apprécie énormément, mais le scénario est tout à fait correct, à défaut d'être véritablement innovant! Amateurs d'High Fantasy à la recherche de fraîcheur dans cet univers, vous passerez assurément un moment agréable en compagnie de ce petit ouvrage !
The Legend of Zelda - Ocarina of time
Même si je ne suis pas accro aux mangas, que ce soit en BD ou Japanimation, je suis une très grande fan des Zelda, surtout sur N64. Les dessins sont très beaux, l'histoire n'est pas mal même si ça ne ressemble pas beaucoup au jeu lui-même. On y découvre aussi les sentiments du jeune Link, une princesse Zelda intelligente et décidée, et Ganondorf le méchant le plus charismatique de l'histoire. Des personnages sympathiques y sont également présents : Impa, Nabooru, Sheik, Saria ; mais d'autres me sont très antipathiques, comme Mido le chef Kokiri, le Roi d'Hyrule, alors allié à Ganondorf qui fait une brève apparition dans la BD, Ingo du ranch Lon-Lon, et Navi la fée est parfois énervante (notamment dans une histoire courte dans le Tome 2) ce qui n'est pas le cas dans le jeu vidéo. Même si la BD est sublime, je préfère de loin le jeu "Ocarina of Time".
Lulu Femme Nue
Argggh !!! Comment ça, ils n'ont édité que le premier tome ! Bien sûr qu'on en redemande et qu'on veut savoir comment Lulu retrouve goût à la vie, le droit au bonheur, et ne serait-ce qu'un sourire sur son visage. Une nouvelle fois Etienne Davodeau réussit le pari de nous embarquer dans une histoire empreinte de prime abord de banalité, mais qui se teinte progressivement d'universalité. Et c'est sa force à Davodeau ! Partir de l'hyperréalisme, de notre quotidien, pour poser le doigt et un regard d'une pertinence et d'une force rare. On est heureux pour elle, on la comprend Lulu, et ce soudain bain de jouvence qui la transcende et la fulgure nous éclate au visage ! Le trait de Davodeau est toujours aussi léger et efficace, et se complète parfaitement avec sa colorisation aquarellée. Bref, tout se tient ! Reste qu'il nous faudra attendre pour connaître la suite de cette reconquête du bonheur que nous propose Davodeau ! Après lecture du second tome : [SPOILER INSIDE] Voilà : la réponse est tombée, et comme je l'avais pressenti, Lulu est bien vivante, prête à reconstruire autre chose avec les nouvelles pièces de son puzzle. Davodeau avait bien intelligemment maintenu le suspens, même si j'avais senti le vent venir. Je me suis juste planté sur le mort j'avais imaginé quelqu'un d'autre... Mais cela n'a pas d'importance. Au final Davodeau concrétise avec talent un très joli diptyque sur la nature humaine qui pourrait prendre racine dans le quotidien de tout un chacun. La richesse de son récit tient dans sa force évocatrice et l'aisance avec laquelle on s'y projette. Bravo !
Blast
« Blast » est un mot anglais qui pourrait se traduire par le souffle ou la déflagration d’une explosion. « Blast » est aussi la nouvelle série de Manu Larcenet parue chez Dargaud en novembre 2009. Le « Blast » est le sentiment de bien être absolu qu’a ressenti le personnage principal de la série, Polza Mancini et qui l’a décidé à quitter sa petite vie rangée pour l’aventure. Enfin, un « Blast » est ce que j’ai pris dans la figure et dans les yeux en découvrant cet album chez mon libraire. Dès que j’ai aperçu la couverture de cet album, j’ai su que j’aurai un coup de cœur. Tout y était en apparence : une couverture attirante avec des couleurs chaudes et un titre accrocheur, un héros ou anti-héros avec une vraie gueule, un format agréable à tenir en main et environ 200 pages d’un dessin qui, d’un simple coup d’œil, m’a conquis. Sur le fond, le « Blast » m’a également fauché en plein vol. Commençons donc par le dessin : En ce qui me concerne, Larcenet a, avec cet album, fixé un nouveau niveau à l’expression du regard et au noir et blanc. Je n’avais encore jamais vu un dessin mettant aussi bien en valeur le regard des personnages et les expressions qui s’en dégagent. J’en veux pour preuve les planches disponibles sur la galerie du site. Parfois dur, parfois rieur ou encore ému, le regard de Polza est sans commune mesure avec les albums que j’ai pu lire ou parcourir. La qualité graphique est également au rendez-vous de manière générale. Le trait est fin et adapté au récit. Le noir et blanc parfaitement maîtrisé pour un rendu véritablement bluffant grâce à des « coups de pinceau » qui donnent une véritable force au dessin. J’ai également apprécié la représentation du blast avec toutes ces couleurs et dessins d’enfants. Un signe peut être que notre vie d’adulte est bien terne en comparaison avec l’innocence de la jeunesse. Incontestablement l’album de Larcenet le plus abouti graphiquement, et de loin. Le récit est quand à lui profond. Pas de sujet traité à moitié. Larcenet nous plonge dans la solitude, dans l’alcoolisme, dans l’indépendance, dans la fuite de la réalité et dans la perte de l’être cher avec brio et talent. Polza Mancini est au poste de Police pour un crime dont on ignore tout, pour le moment. Interrogé par la police, il va leur expliquer son parcours et les choix qui l’ont mené là où il est aujourd’hui. Même si bien des points restent brumeux après ce premier tome, force est de constater que la qualité narrative est au rendez-vous. Je n’ai ressenti aucune longueur scénaristique, juste une soif de connaître la suite, page après page. Polza Mancini est un vrai faux héros. Un gros lard attachant et terrifiant à la fois. Sa psychologie est poussée et ses explications permettraient presque, au naïf lecteur que je suis, de le remettre en liberté. Certes, son crime m’est inconnu, mais l’honnêteté, du moins apparente, de Polza m’a séduit. Obèse, asocial, inadapté, alcoolique, solitaire, apparemment insensible aux valeurs de notre société, Polza est néanmoins rendu beau. Beau par sa vision de la vie, beau par son objectif qui semble pourtant si dérisoire et insignifiant : ressentir à nouveau le Blast, ce sentiment de parfaite harmonie et de bien être. « Blast » est la transposition parfaite dans le neuvième art de la célèbre citation qui lance le film « Las Vegas Parano » : « He who makes a beast of himself gets rid of the pain of being a man. » ; Pouvant être traduit par : « Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d’être un homme. » « Blast » est pour moi l’une des œuvres majeures de 2009. Je mets un 4/5 d’attente pour l’instant. Je me jetterai littéralement sur la suite que j’espère du même acabit. Un véritable coup de cœur pour une bande dessinée pas comme les autres et qui ne laissera pas indifférent.
Eye Shield 21
Honnêtement, je ne connais pas les règles du foot US, mais comme dit la préface du vol.1, "aucune importance, Sena (le héros) ne les connait pas non plus" ! J'ai été vaincu par l'enthousiasme et l'énergie dégagés par ce manga. Aucun temps mort, et les personnages sont complètement excentriques, quand à Hiruma... je ne suis pas loin de penser qu'il s'agit du personnage de manga que je préfère depuis Vegeta. Physiquement, un grand nombre sont d'ailleurs assez proches des toons, mais le plus grand sérieux s'installe dans l'intensité des matchs et on vibre avec les joueurs. Quant au graphisme, il est d'une qualité exceptionnelle pour un shonen à parution hebdomadaire. Bien sûr, les matchs monopolisent la plupart de la narration, mais c'est logique pour un manga sportif (!) En tout cas, à chaque fois que je termine un volume, je vous garantis que j'ai passé un bon moment et que j'attends avec impatience la suite ! Eye shield 21, l'essayer, c'est l'adopter !
Mémoires d'outre-espace
Et bien pour moi c'est un mini coup de coeur cette BD. J'aime beaucoup le dessin de Bilal mais trouve curieusement que pour la plupart de ses BD il en fait beaucoup trop. Celle ci, au contraire, est sans prétention et c'est ce qui m'a plu. La modestie du dessin nous change des planches "plastiques" qui se valorisent si bien dans les salles de ventes... Dans cette BD on va trouver du dessin, et non du travail sur photo retouché à la craie. En fait j'ai toujours secrètement rêvé de le voir traiter un sujet SF, à la manière d'un Gimenez, ou d'un Moebius. Et bien je dois reconnaitre que c'est très convainquant. Evidemment j'aimerais un long cycle plutôt qu'un one shot d'histoire drôles, mais bon ... Ca fait du bien de voir exploiter le talent de Bilal sur un sujet SF qui nous sort un peu de ses thématiques récurrentes et un peu lourdes ... Cet album fait du bien, surtout si on n’est pas "fan" donc.
Les Derniers jours d'un immortel
Quelle chouette découverte ! Les enquêtes de notre « policier philosophe » (fans d’action, passez votre chemin !) permettent, au travers l’analyse de conflits entre différentes races, de nombreuses réflexions sur la vie en harmonie, l’acceptation et la compréhension de l’Autre, le respect entre civilisations, l’importance du dialogue et de la diplomatie… Tout un programme ! De nombreux passages peuvent être vus comme des paraboles faisant directement référence à notre monde. Ces dernières sont souvent bien vues et font mouche. Le fait que les personnages peuvent transférer leur âme dans des « échos » (et ainsi devenir immortels) permet aussi une réflexion intéressante sur la vie et la mort. La fin est à ce titre très belle. Bon, le message ne sera peut-être pas complètement original pour les lecteurs assidus de romans SF, mais je suis personnellement enthousiasmé par cet album qui se démarque de la production actuelle sur de nombreux points (à commencer par son dessin épuré et élégant) et dont la lecture me fut très agréable. A découvrir !
Cowa !
Ce One-shot est de loin mon préféré de l'œuvre de Toriyama. Le dessin est volontairement "simplifié", ce qui lui donne un caractère adorable. Les personnages sont très amusants, tant physiquement que psychologiquement, même le sinistre Mako va retrouver de la joie auprès de la bande de joyeux drilles menée par Païfu, lequel au passage, est sans nul doute le vampire le plus étrange jamais crée! Bref, c'est bien construit, on dévore le livre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, et la fin est très émouvante. Une réussite à tout point de vue. Vivement recommandé, même à ceux qui ne sont pas forcement friands de Toriyama (rassurez vous, il n'y a pas de super saïyens!)
Zouk
Voilà un personnage attachant qui sait se rendre inoubliable pour nos têtes blondes ! Le personnage dont je lis et relis les aventures depuis plus d'un an maintenant à mon fiston tous les soirs, sort en album ! Pas d'hésitation, je prends ! Alors, oui, c'est un recueil de ses aventures déjà parues. Rien de très original dans cette publication, donc. Mais le succès de cette petite série publiée dans la revue "Les belles histoires" depuis plus d'un an maintenant méritait bien son édition à part entière. Toujours construites sur le même schéma, les courtes histoires de notre petite sorcière ne manquent pourtant jamais de piment et/ou d'humour. La force de caractère et de personnalités de tous les personnages n'y est pas étrangère ! Un chat noir et une citrouille qui parlent comme animaux de compagnie, c'est pas banal... sauf pour une sorcière peut-être me direz-vous. :) Ajoutez à cela un dessin très personnel, nerveux et très expressif et vous obtenez une petite potion magique des plus réussie. Tout le monde en redemande ! Alors si vous ne connaissez pas cette petite série et que vous chercher quelque chose à lire ou faire lire à vos jeunes enfants, cette série est faite pour vous !
Kylooe
Magnifique ! C'est le premier mot qui me vient à la lecture du premier tome de cette nouvelle série. L'auteure, Little Thunder (inconnue pour moi jusqu'ici...) semble être -après quelques recherches faites- l'une des étoiles montantes de la jeune génération chinoise. Et pour une fois, c'est le genre d'expression que je ne trouve pas usurpée ! Un coup d'arrêt sur le dessin tout d'abord. Que c'est beau ! Rien qu'en l'ayant feuilleté chez mon libraire préféré, j'en suis resté scotché. Quelle qualité graphique ! On sent que tout a été pesé et travaillé. Le trait fin, précis et réaliste, les cadrages originaux, le découpage recherché de chaque planche, jusqu'au fond noir des planches et les couleurs, que dis-je, LES COULEURS : WOUahouou ! Un bijou d'une grande finesse et richesse qui nous entraîne pleinement dans l'univers d'une folle originalité de notre jeune Lanyue... Car c'est un peu sur les terres revisitées de Lewis Caroll que Little Thunder nous embarque avec Lanyue et Kylooe. Le miroir s'est mué en disque, mais cet "autre côté du miroir" nous propose un univers peuplé de personnages tout aussi déjantés. L'auteure prend un malin plaisir (et c'est rien de le dire) à représenter ce monde onirique tout en couleurs. Et on se laisse porter, emporter et rêver... Reste à savoir ce que cette fuite de la réalité nous donnera au final (a priori 3 tomes sont prévus), mais ce premier tome m'a littéralement conquis ! Longtemps qu'un manga ne m'avait pas embarqué comme ça, tant graphiquement que par l'originalité de son histoire... Espérons que la suite soit aussi époustouflante !