Qu'il va être difficile de donner un avis sur cette série, tant, au sortir du 22ème et dernier tome, on se voit décontenancé par ce long roman fleuve, tortueux, jouissif, et frustrant.
C’est bien simple, le premier tome entre les main, un souvenir d’enfance s’étale devant nous, un groupe d’amis, un été, une base secrète, on plonge en apnée dans un « stand by me » version Tokyo. L’amitié, les liens de l’enfance et leur conséquences, morales, d’envies, de passion seront le sujet central de l’histoire, ça va vite dès le début, on est piégé tout de suite, des intrigues s’entremêlent, des mystères apparaissent, et on tombe sous le charme immédiat de cette petite bande : Kenji, Otcho, Croa Croa…
L’enfance, ses rêves, son imagination, son univers, sa perception du monde, tout ce petit monde là nourrit toute votre vie, on l’oublie souvent devenu adulte, Urasawa, non. L’enfance est ici le moteur de tout, l’origine de tout, jusqu'à l’extrême. Ce sont ces liens, qui vont se tisser tout le long des 22 tomes, avec énormément de réussite au début, et beaucoup moins à la fin.
XXth Century Boys est aussi plus que ça, il porte évidement bien son nom, tant cette série est une ode au XXème siècle. On sent bien chez l’auteur l’importance du passage, émotif, qu’a pu lui procurer le passage à l’an 2000. Cette date sera sacrée, ce sera un tournant, la fin des utopies ? La fin d’un siècle de créativité, d’insouciance ? Les personnages de XXth Century Boys restent dans le passé, enfants du XXème siècle, ils ne veulent pas être adultes du XXIème. Tout le sujet est là, la peur de l’avenir, les rêves de l’enfance, les rêve d’une époque symbolisée par une exposition universelle dans les années 70, confrontée à la réalité d’un futur, désormais le présent plus terre à terre. Il y aura une différence flagrante entre la dureté de l’enfance de Kanna, fille du XXIème siècle, bien que son âme soit dans le siècle précédent, et l’enfance de la bande à Kenji. La dureté, le pragmatisme, le combat, la séparation contre l’insouciance, le jeu. « Tonton Kenji » sera porté en idole, par pour n’importe quelle raison, parce qu’il symbolise, lui, tout ce que le XXIème n’aura pas, ou plus.
De grands thèmes donc, traités de façon plutôt magistrale dans la première partie de la série, l’ascension de la « secte », les origines de celle-ci, l’ énigme quant à l’identité de son gourou, le grand bain de sang, et des airs de musiques, le tout forme un univers fabuleux, entre nostalgie et futur, on s’y perd un peu, mais c’est toujours avec plaisir. Le dessin est splendide, dynamique, les personnages sont expressifs, sans trop d’exagération non plus, le style narratif est prenant, haché, palpitant, et les rebondissements fréquents, bien amenés, surprenants. Toutes ces qualités vont devenir, paradoxalement des défauts sur la longueur. Passé le 13ème tome, il se passe quelque chose dans XXth century boys, qui est surprenant à plus d’un titre. Lassitude ? Systématisme ? Monotonie ? En fait il y a comme une impression, en milieu de série, de tout recommencer, même thèmes, mêmes énigmes, mêmes procédés.
L’auteur s’empêtre, allonge la sauce, et la narration que nous avions trouvée si excellente au début, devient pénible. Pourtant c’est la même chose, le même talent. L’ouvrage est trop long, ou pas assez, on ne sait pas. Le charme opère moins, le retour de certains « héros » n’émeut pas.
A l’image du petit mot d’introduction présentant chaque tome, ça se répète et ça patine, on ne sait plus quoi en dire.
J’ai rarement lu série si frustrante que celle-ci, si décevante en fait. Elle est tellement magnifique sur sa première moitié, que s’en est rageant.
J’en conseille la lecture à tout le monde, c’est je pense un indispensable, et la lecture des 13 premiers tomes, est marquante à plus d’un titre. Le reste passionnera sûrement moins, mais paradoxalement, à la clôture du 22ème tome, un pincement nostalgique de la lecture des premiers opus et des émotions qui l'accompagnait, vous titillera sûrement. Comme quoi, Urasawa a peut être réussi son pari, finalement.
Whaaaaaaaaaaaan quel pied ! Merci à Wilfrid Lupano et à Virginie Augustin pour ce merveilleux voyage ! "Alim le Tanneur" c'est le ticket gagnant assuré pour un voyage en tapis volant...
Trois tomes sur quatre annoncés de parus, et pourtant, sauf crash calamiteux du fameux tapis dans le dernier tome, cette série flirte déjà avec le culte. Ça tombe bien, c'est le thème central de cette BD ! Alors chers amis croyons, croyons en la réussite de ce 4ème tome, et que cette série mérite dignement sa place sur les hauteurs du panthéon des Immanquables Fantasy de BDthèque !
Car, Mmmm quels parfums dans cette BD ! Et si on en prend plein les yeux, nos narines font aussi le plein de senteurs, en passant du plus doux au plus âcre des relents !
Un parfum d'aventure bien sûr, mais c'est l'ensemble qui m'a conquis ! La trame religieuse omniprésente et omnipotente dans cette société organisée en castes, qui elle sent le souffre. Les personnages : de la pétulante Bul aux délicieuses senteurs de cinnamone, au funeste Torq Djihid et son exhalaison mélangeant sueur et sang, le pire et le meilleur se côtoyant pour nous présenter un large éventail de la nature humaine et de ses bassesses.
Enfin l'univers lui même, d'où émane de prime abord ce vent frais et léger de l'innocence qui se charge petit à petit, pour finir en ouragan et emporter le destin de chacun aux confins de l'empire de Jesameth...
Un monde univers comme ils se font rare en BD, et qui m'a rappelé par moments ma jubilation à la lecture de La Quête de l'Oiseau du Temps (même si la comparaison est audacieuse...). Wilfrid Lupano se révèle donc jusqu'ici un tisseur hors pair, espérons qu'il saura conclure son aventure de façon toute aussi magistrale.
Côté graphisme, là aussi c'est du tout bon ! C'est thé glacé et loukoum à volonté. Franchement, la colorisation m'a époustouflé ! On perçoit tellement la chaleur de la capitale Brahmalem, la rudesse des pays du nord ou encore l'horreur face aux atrocités commises au nom d'un culte... Le duo Virginie Augustin/Geneviève Penloup fonctionne à merveille. Un dessin fin et fouillé, des couleurs somptueuses qui posent les ambiances, et un découpage intelligent qui servent parfaitement le récit : clap clap clap !!! Que du bonheur !
Alors, en attendant un quatrième tome qui saura (je n'en doute pas) clore en beauté ce petit bijou de la l'inégale collection "Terres de Légendes", je vous conseille plus que vivement la lecture de cette excellente série !
*********lecture du tome 4*************
Ouf ! L'honneur est sauf, pas de sacrifice inopiné en perspective !
Le 4e tome tant attendu de ce cycle clos de façon plus que convenable cette magnifique aventure.
"Convenable", oui, car si le scénario reste à la hauteur du début de cette série, graphiquement, on sent quand même un bon coup de mou et quelques imprécisions décevantes, tant la qualité des tomes précédents est impressionnante. Pressée d'en finir Virginie Augustin ? C'est un peu l'impression que ça donne... Dommage.
Mais dans son ensemble, pas d'hésitation à avoir, "Alim le tanneur" est incontournable et mérite largement son classement parmi les meilleures ! Les réponses tombent, toujours comme des couperets et le ton reste toujours aussi cynique.
Bravo et merci pour ces aventures !
Celui-là, je l’ai repéré grâce à bdthèque, et son résumé ne pouvait que m’attirer. C’est donc sans hésitation que j’ai acquis l’objet. Et je ne le regrette pas !
Débarrassons-nous du seul point négatif qui me vient à l’esprit : certains visages ne sont pas détaillés, et cela a le don de m’énerver. Il n’y avait vraiment pas moyen de faire deux yeux, un nez, une bouche à ces personnages ?
Pour le reste, j’ai bien apprécié le trait de l’artiste. Son style est expressif, son trait dépouillé n’est pas sans me rappeler celui de Moynot sur « Le Temps des Bombes », sa colorisation est lumineuse ou plus austère en fonction des circonstances mais toujours en concordance avec le récit. L’ensemble, sans relever de la virtuosité picturale, m’est apparu plaisant à l’œil, agréablement lisible, dynamique et expressif lorsque le scénario l’exigeait.
Le thème est très original. Les phares ont de tous temps eu le don de me fasciner, et suivre la construction de l’un d’entre eux à l’aube de la première guerre mondiale avait de quoi me réjouir. Mais au-delà de ce phare, c’est le portrait d’un homme et la rencontre entre celui-ci, parisien, et un peuple, breton, qui constitue toute la moelle du récit. J’ai aimé ce lent « apprivoisement » qui se développe dans les deux sens, chacun apprenant de l’autre.
Au final, j’ai dévoré ce livre, encouragé en cela par une narration fluide et une belle écriture. Vraiment bien ! Des comme ça, j’en redemande !
Voici un de mes personnages préférés et une de mes séries fétiches. Dieter Lumpen, glandeur à l’élégance désabusée, embarqué à son corps défendant dans les aventures les plus variées, et s’en sortant rarement avec tous les honneurs, est un parfait antihéros de série d’aventures. Et si sa morale est parfois discutable, le personnage est doté d’un grand cœur et d’une belle humanité.
De plus, les aventures en question sont on ne peut plus variées. Souvent exotiques, courtes la plupart du temps (les deux premiers tomes sont des recueils de nouvelles, le troisième propose, lui, une histoire complète mais pas vraiment linéaire), parfois policières, parfois plus proches du drame intime, souvent prétexte à une critique sur la colonisation et, plus particulièrement, sur le regard supérieur posé par les européens sur les autres peuples de la terre, parfois teintées (et même plus) de fantastiques, elles garantissent un plaisir de lecture toujours renouvelé.
Côté dessin, Pellejero fait montre d’une belle dextérité. Son encrage est plus fin que sur ses œuvres plus récentes. L’ensemble peut donc sembler moins personnel mais j’aime ce style réaliste soigné, dynamique et expressif. Seule la colorisation m’est apparue, au début, quelque peu étrange. Je m’y suis cependant vite fait, et cette colorisation fait finalement partie de ces petites étrangetés qui confèrent à la série son style unique.
La narration est l’incontestable point fort de la série, qui recèle de quelques répliques de haut vol. Je tiens donc à souligner la qualité du travail des différents traducteurs qui se sont penché sur la série. Bravo à eux (et à elles).
Et puis, il y a ce troisième tome, au merveilleux délire logique, où toute la personnalité du dandy peut s’exprimer en toutes libertés. Là, j’ai été embarqué dans un bazar, mes amis, un bazar étrange, déroutant, mais que j’ai adoré tant j’aime être surpris par un scénario inventif fait avec un grand sérieux mais qui ne se prend pas au sérieux.
Déjà, les deux premiers tomes étaient franchement bien, mais ce troisième, c’est du grand art ! S’il n’y avait eu que lui, j’aurais attribué « culte » à la série mais le « franchement bien » me parait plus justifié pour l’ensemble.
Attention, si vous désirez acquérir la série, il semblerait que le tome édité chez Magic Strip ne reprend qu’une nouvelle (en noir et blanc) déjà présente sur le deuxième tome édité chez Casterman. Il serait donc sans doute judicieux d’en oublier l’achat. Remerciez Miranda pour le tuyau.
Pour le reste, n’hésitez pas !
J'ai eu un coup de coeur pour cette BD toute simple. L'histoire de cette petite fille et de son grand père est très attachante, comme le sont les différents personnages.
Le dessin en noir et blanc est agréable, sans fioriture, et la "représentation" de la mort bien trouvée. Le ton de l'histoire est juste, on est triste sans tomber dans le mélodrame.
Un BD très sympa, à lire au coin du feu avec une tasse de thé !
Prenez un bon vieux film de Geoges Romero du style "Le jour des morts vivants".
Mélangez avec du Tarantino à la "Pulp fiction".
Saupoudrez le tout d'une déjanterie style "Bad taste" de Peter Jackson.
Secouez et vous obtenez le premier épisode du film sur Carson City. Ah, oui, c'est vrai, c'est pas un film, mais une BD. Mais elle se lit comme on regarde ces films. C'est vraiment bluffant comme sensation. C'est même, je pense, la première fois que je ressens ça. Et c'est ce qui vaut le coup de coeur...
Pour le reste?
Ben, le scénario est un mélange de morts vivants (peu présents pour l'instant) avec une course poursuite après 3 braqueurs de banques. Très jouissif. Je n'en dit pas plus...
La narration n'est pas non plus en reste : gros plans, transitions entre les scènes, tout est bien foutu. Vraiment !
Au niveau du dessin, c'est très spécial, mais très approprié. Les personnages sont disproportionnés, avec des têtes énormes. Mais passé les quelques premières planches (assez déroutantes, il faut le reconnaître), j'ai adhéré complètement...
Et comme le noir et blanc est bien exploité...
Tout ceci mérite donc un 4/5.
Vivement le tome 2.
PS: Je me demande si on s'oriente comme le film "Une nuit en enfer"? (le début est dans le style, en tout cas).
"Diables sucrés" est un album étrange à la richesse importante.
Les sujets abordés sont nombreux et teintés de fantastique, utilisant des légendes guyanaises et le folklore japonais des yokai.
C'est aussi et surtout le passage à l'adolescence de jeunes garçons. Il offre des expériences drôles mais aussi horribles.
Cette lecture est unique grâce aux dessins au graphisme "iconique" que les amateurs de Cris Ware ne renieront pas. Les couleurs sont chatoyantes voir flashies. Jiro utilise l'informatique tel un infographiste et intègre des planches ressemblant à des publicités.
Il n'y a aucun encrage, le dessin est 100 % informatique. Il est assumé, l'expérience vaut le détour ! Il faut un laps de temps pour s'y faire mais pas la suite on se surprend à rester regarder les détails dans les cases.
Pour ce superbe travail et cette originalité, j'ajoute un coup de coeur.
Ce one shot ne laissera pas indifférent, il demande de l'abnégation et de l'ouverture d'esprit. La suite est une petite merveille pour ceux qui sauront ouvrir les yeux et leur coeur.
Encore une fois les Charles nous ont fait un magnifique récit et une superbe mise en couleur avec Bihel. Que du bonheur!!!
On est transporté dans l'Africa belge. On apprend aussi beaucoup sur l'étrange histoire de nos voisins belges.
Les personnages sont très complets tout comme dans les autres dreams. Vraiment j'attends la suite avec impatience.
Comment a-ton pu classer Donjon potron-minet dans humour de rire ? C'est nettement plus proche du drame, du cynisme et de la douleur que de la légèreté et du rire, et ceci est encore plus valable pour les "Donjons Monsters" qui s'insèrent dans cette tranche des donjons, d'ailleurs je n'arrive pas à les dissocier tant tous ces tomes s'imbriquent les uns dans les autres, tant les évènements se suivent et tant les personnages y évoluent. J'ai été souvent prise à la gorge par la cruauté et le désespoir qui imbibent ces histoires ou plutôt devrais-je dire… l'histoire…
Plus précisément concernant les potron-minet, ceux-ci démarrent assez légèrement avec tout de même une petite dose de sadisme et dont le dernier tome paru jusqu'à présent Sans un bruit est vraiment poignant et cruel. Après avoir lu Donjon Zenith, nettement plus léger et humoristique on a qu'une hâte c'est de connaître les origines du donjon, le ton est tellement différent dans ces deux séries que l'on est totalement scotchés par l'imagination et le culot des auteurs qui n'ont vraiment pas froid aux yeux, et aucun tabou surtout concernant les meurtres, la vengeance et autres déficiences humaines.
Graphiquement le style de Blain est parfait mais j'avoue avoir eu un petit faible pour celui de Christophe Gaultier qui est plus détaillé et plus fouillé, plus joli aussi, j'espère qu'il continuera à dessiner cette partie de la série.
A lire et à relire indéfiniment ! Plus je lis de tomes de Donjon plus je suis convaincue que c'est indéniablement la série la plus marquante et la plus riche de la bande dessinée.
Petit mot de fin
Je passe ma note de culte à 4/5 car malgré sa grande richesse, cette série reste intrinsèquement inachevée. Par série j'entends absolument TOUS les donjons, car les différencier n'a pas de sens à mes yeux, même les Donjon monsters et ses histoires au tome par tome.
Hélas c'est aussi cette partie de l'histoire qui est une des plus accrocheuse et où il y aura le plus de manque.
Bref, ça laisse un goût amère qui aura du mal à passer, car la relecture sera très frustrante sachant tout que qu'on ne saura jamais.
Un monde hors du temps pour un humour hors du commun et délicieusement iconoclaste, rempli de références beaucoup plus complexes qu'elles en ont l'air, impliquant la relecture pour y voir la subtile allusion.
Même après bien des relectures, je redécouvre chaque fois des choses nouvelles.
Un style graphique qui n'est, certes pas, le point fort de la série mais qui porte tout à fait honorablement cette ambiance si particulière et si propre à une certaine époque qui laissait un peu de place à l'anti-conformisme et à l'abandon des normes.
De la péniche volante au coucou hors la montagne, cette bande dessinée n'est pas à mettre entre toutes les mains, en tout pas celles des amateurs du premier degré, ils en sortiraient déçus.
Pour le reste, j'encourage vivement à la découverte de tout ce petit univers fantasque.
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20th Century Boys
Qu'il va être difficile de donner un avis sur cette série, tant, au sortir du 22ème et dernier tome, on se voit décontenancé par ce long roman fleuve, tortueux, jouissif, et frustrant. C’est bien simple, le premier tome entre les main, un souvenir d’enfance s’étale devant nous, un groupe d’amis, un été, une base secrète, on plonge en apnée dans un « stand by me » version Tokyo. L’amitié, les liens de l’enfance et leur conséquences, morales, d’envies, de passion seront le sujet central de l’histoire, ça va vite dès le début, on est piégé tout de suite, des intrigues s’entremêlent, des mystères apparaissent, et on tombe sous le charme immédiat de cette petite bande : Kenji, Otcho, Croa Croa… L’enfance, ses rêves, son imagination, son univers, sa perception du monde, tout ce petit monde là nourrit toute votre vie, on l’oublie souvent devenu adulte, Urasawa, non. L’enfance est ici le moteur de tout, l’origine de tout, jusqu'à l’extrême. Ce sont ces liens, qui vont se tisser tout le long des 22 tomes, avec énormément de réussite au début, et beaucoup moins à la fin. XXth Century Boys est aussi plus que ça, il porte évidement bien son nom, tant cette série est une ode au XXème siècle. On sent bien chez l’auteur l’importance du passage, émotif, qu’a pu lui procurer le passage à l’an 2000. Cette date sera sacrée, ce sera un tournant, la fin des utopies ? La fin d’un siècle de créativité, d’insouciance ? Les personnages de XXth Century Boys restent dans le passé, enfants du XXème siècle, ils ne veulent pas être adultes du XXIème. Tout le sujet est là, la peur de l’avenir, les rêves de l’enfance, les rêve d’une époque symbolisée par une exposition universelle dans les années 70, confrontée à la réalité d’un futur, désormais le présent plus terre à terre. Il y aura une différence flagrante entre la dureté de l’enfance de Kanna, fille du XXIème siècle, bien que son âme soit dans le siècle précédent, et l’enfance de la bande à Kenji. La dureté, le pragmatisme, le combat, la séparation contre l’insouciance, le jeu. « Tonton Kenji » sera porté en idole, par pour n’importe quelle raison, parce qu’il symbolise, lui, tout ce que le XXIème n’aura pas, ou plus. De grands thèmes donc, traités de façon plutôt magistrale dans la première partie de la série, l’ascension de la « secte », les origines de celle-ci, l’ énigme quant à l’identité de son gourou, le grand bain de sang, et des airs de musiques, le tout forme un univers fabuleux, entre nostalgie et futur, on s’y perd un peu, mais c’est toujours avec plaisir. Le dessin est splendide, dynamique, les personnages sont expressifs, sans trop d’exagération non plus, le style narratif est prenant, haché, palpitant, et les rebondissements fréquents, bien amenés, surprenants. Toutes ces qualités vont devenir, paradoxalement des défauts sur la longueur. Passé le 13ème tome, il se passe quelque chose dans XXth century boys, qui est surprenant à plus d’un titre. Lassitude ? Systématisme ? Monotonie ? En fait il y a comme une impression, en milieu de série, de tout recommencer, même thèmes, mêmes énigmes, mêmes procédés. L’auteur s’empêtre, allonge la sauce, et la narration que nous avions trouvée si excellente au début, devient pénible. Pourtant c’est la même chose, le même talent. L’ouvrage est trop long, ou pas assez, on ne sait pas. Le charme opère moins, le retour de certains « héros » n’émeut pas. A l’image du petit mot d’introduction présentant chaque tome, ça se répète et ça patine, on ne sait plus quoi en dire. J’ai rarement lu série si frustrante que celle-ci, si décevante en fait. Elle est tellement magnifique sur sa première moitié, que s’en est rageant. J’en conseille la lecture à tout le monde, c’est je pense un indispensable, et la lecture des 13 premiers tomes, est marquante à plus d’un titre. Le reste passionnera sûrement moins, mais paradoxalement, à la clôture du 22ème tome, un pincement nostalgique de la lecture des premiers opus et des émotions qui l'accompagnait, vous titillera sûrement. Comme quoi, Urasawa a peut être réussi son pari, finalement.
Alim le tanneur
Whaaaaaaaaaaaan quel pied ! Merci à Wilfrid Lupano et à Virginie Augustin pour ce merveilleux voyage ! "Alim le Tanneur" c'est le ticket gagnant assuré pour un voyage en tapis volant... Trois tomes sur quatre annoncés de parus, et pourtant, sauf crash calamiteux du fameux tapis dans le dernier tome, cette série flirte déjà avec le culte. Ça tombe bien, c'est le thème central de cette BD ! Alors chers amis croyons, croyons en la réussite de ce 4ème tome, et que cette série mérite dignement sa place sur les hauteurs du panthéon des Immanquables Fantasy de BDthèque ! Car, Mmmm quels parfums dans cette BD ! Et si on en prend plein les yeux, nos narines font aussi le plein de senteurs, en passant du plus doux au plus âcre des relents ! Un parfum d'aventure bien sûr, mais c'est l'ensemble qui m'a conquis ! La trame religieuse omniprésente et omnipotente dans cette société organisée en castes, qui elle sent le souffre. Les personnages : de la pétulante Bul aux délicieuses senteurs de cinnamone, au funeste Torq Djihid et son exhalaison mélangeant sueur et sang, le pire et le meilleur se côtoyant pour nous présenter un large éventail de la nature humaine et de ses bassesses. Enfin l'univers lui même, d'où émane de prime abord ce vent frais et léger de l'innocence qui se charge petit à petit, pour finir en ouragan et emporter le destin de chacun aux confins de l'empire de Jesameth... Un monde univers comme ils se font rare en BD, et qui m'a rappelé par moments ma jubilation à la lecture de La Quête de l'Oiseau du Temps (même si la comparaison est audacieuse...). Wilfrid Lupano se révèle donc jusqu'ici un tisseur hors pair, espérons qu'il saura conclure son aventure de façon toute aussi magistrale. Côté graphisme, là aussi c'est du tout bon ! C'est thé glacé et loukoum à volonté. Franchement, la colorisation m'a époustouflé ! On perçoit tellement la chaleur de la capitale Brahmalem, la rudesse des pays du nord ou encore l'horreur face aux atrocités commises au nom d'un culte... Le duo Virginie Augustin/Geneviève Penloup fonctionne à merveille. Un dessin fin et fouillé, des couleurs somptueuses qui posent les ambiances, et un découpage intelligent qui servent parfaitement le récit : clap clap clap !!! Que du bonheur ! Alors, en attendant un quatrième tome qui saura (je n'en doute pas) clore en beauté ce petit bijou de la l'inégale collection "Terres de Légendes", je vous conseille plus que vivement la lecture de cette excellente série ! *********lecture du tome 4************* Ouf ! L'honneur est sauf, pas de sacrifice inopiné en perspective ! Le 4e tome tant attendu de ce cycle clos de façon plus que convenable cette magnifique aventure. "Convenable", oui, car si le scénario reste à la hauteur du début de cette série, graphiquement, on sent quand même un bon coup de mou et quelques imprécisions décevantes, tant la qualité des tomes précédents est impressionnante. Pressée d'en finir Virginie Augustin ? C'est un peu l'impression que ça donne... Dommage. Mais dans son ensemble, pas d'hésitation à avoir, "Alim le tanneur" est incontournable et mérite largement son classement parmi les meilleures ! Les réponses tombent, toujours comme des couperets et le ton reste toujours aussi cynique. Bravo et merci pour ces aventures !
Trois éclats blancs
Celui-là, je l’ai repéré grâce à bdthèque, et son résumé ne pouvait que m’attirer. C’est donc sans hésitation que j’ai acquis l’objet. Et je ne le regrette pas ! Débarrassons-nous du seul point négatif qui me vient à l’esprit : certains visages ne sont pas détaillés, et cela a le don de m’énerver. Il n’y avait vraiment pas moyen de faire deux yeux, un nez, une bouche à ces personnages ? Pour le reste, j’ai bien apprécié le trait de l’artiste. Son style est expressif, son trait dépouillé n’est pas sans me rappeler celui de Moynot sur « Le Temps des Bombes », sa colorisation est lumineuse ou plus austère en fonction des circonstances mais toujours en concordance avec le récit. L’ensemble, sans relever de la virtuosité picturale, m’est apparu plaisant à l’œil, agréablement lisible, dynamique et expressif lorsque le scénario l’exigeait. Le thème est très original. Les phares ont de tous temps eu le don de me fasciner, et suivre la construction de l’un d’entre eux à l’aube de la première guerre mondiale avait de quoi me réjouir. Mais au-delà de ce phare, c’est le portrait d’un homme et la rencontre entre celui-ci, parisien, et un peuple, breton, qui constitue toute la moelle du récit. J’ai aimé ce lent « apprivoisement » qui se développe dans les deux sens, chacun apprenant de l’autre. Au final, j’ai dévoré ce livre, encouragé en cela par une narration fluide et une belle écriture. Vraiment bien ! Des comme ça, j’en redemande !
Dieter Lumpen
Voici un de mes personnages préférés et une de mes séries fétiches. Dieter Lumpen, glandeur à l’élégance désabusée, embarqué à son corps défendant dans les aventures les plus variées, et s’en sortant rarement avec tous les honneurs, est un parfait antihéros de série d’aventures. Et si sa morale est parfois discutable, le personnage est doté d’un grand cœur et d’une belle humanité. De plus, les aventures en question sont on ne peut plus variées. Souvent exotiques, courtes la plupart du temps (les deux premiers tomes sont des recueils de nouvelles, le troisième propose, lui, une histoire complète mais pas vraiment linéaire), parfois policières, parfois plus proches du drame intime, souvent prétexte à une critique sur la colonisation et, plus particulièrement, sur le regard supérieur posé par les européens sur les autres peuples de la terre, parfois teintées (et même plus) de fantastiques, elles garantissent un plaisir de lecture toujours renouvelé. Côté dessin, Pellejero fait montre d’une belle dextérité. Son encrage est plus fin que sur ses œuvres plus récentes. L’ensemble peut donc sembler moins personnel mais j’aime ce style réaliste soigné, dynamique et expressif. Seule la colorisation m’est apparue, au début, quelque peu étrange. Je m’y suis cependant vite fait, et cette colorisation fait finalement partie de ces petites étrangetés qui confèrent à la série son style unique. La narration est l’incontestable point fort de la série, qui recèle de quelques répliques de haut vol. Je tiens donc à souligner la qualité du travail des différents traducteurs qui se sont penché sur la série. Bravo à eux (et à elles). Et puis, il y a ce troisième tome, au merveilleux délire logique, où toute la personnalité du dandy peut s’exprimer en toutes libertés. Là, j’ai été embarqué dans un bazar, mes amis, un bazar étrange, déroutant, mais que j’ai adoré tant j’aime être surpris par un scénario inventif fait avec un grand sérieux mais qui ne se prend pas au sérieux. Déjà, les deux premiers tomes étaient franchement bien, mais ce troisième, c’est du grand art ! S’il n’y avait eu que lui, j’aurais attribué « culte » à la série mais le « franchement bien » me parait plus justifié pour l’ensemble. Attention, si vous désirez acquérir la série, il semblerait que le tome édité chez Magic Strip ne reprend qu’une nouvelle (en noir et blanc) déjà présente sur le deuxième tome édité chez Casterman. Il serait donc sans doute judicieux d’en oublier l’achat. Remerciez Miranda pour le tuyau. Pour le reste, n’hésitez pas !
Les Funérailles de Luce
J'ai eu un coup de coeur pour cette BD toute simple. L'histoire de cette petite fille et de son grand père est très attachante, comme le sont les différents personnages. Le dessin en noir et blanc est agréable, sans fioriture, et la "représentation" de la mort bien trouvée. Le ton de l'histoire est juste, on est triste sans tomber dans le mélodrame. Un BD très sympa, à lire au coin du feu avec une tasse de thé !
Apocalypse sur Carson City
Prenez un bon vieux film de Geoges Romero du style "Le jour des morts vivants". Mélangez avec du Tarantino à la "Pulp fiction". Saupoudrez le tout d'une déjanterie style "Bad taste" de Peter Jackson. Secouez et vous obtenez le premier épisode du film sur Carson City. Ah, oui, c'est vrai, c'est pas un film, mais une BD. Mais elle se lit comme on regarde ces films. C'est vraiment bluffant comme sensation. C'est même, je pense, la première fois que je ressens ça. Et c'est ce qui vaut le coup de coeur... Pour le reste? Ben, le scénario est un mélange de morts vivants (peu présents pour l'instant) avec une course poursuite après 3 braqueurs de banques. Très jouissif. Je n'en dit pas plus... La narration n'est pas non plus en reste : gros plans, transitions entre les scènes, tout est bien foutu. Vraiment ! Au niveau du dessin, c'est très spécial, mais très approprié. Les personnages sont disproportionnés, avec des têtes énormes. Mais passé les quelques premières planches (assez déroutantes, il faut le reconnaître), j'ai adhéré complètement... Et comme le noir et blanc est bien exploité... Tout ceci mérite donc un 4/5. Vivement le tome 2. PS: Je me demande si on s'oriente comme le film "Une nuit en enfer"? (le début est dans le style, en tout cas).
Diables sucrés
"Diables sucrés" est un album étrange à la richesse importante. Les sujets abordés sont nombreux et teintés de fantastique, utilisant des légendes guyanaises et le folklore japonais des yokai. C'est aussi et surtout le passage à l'adolescence de jeunes garçons. Il offre des expériences drôles mais aussi horribles. Cette lecture est unique grâce aux dessins au graphisme "iconique" que les amateurs de Cris Ware ne renieront pas. Les couleurs sont chatoyantes voir flashies. Jiro utilise l'informatique tel un infographiste et intègre des planches ressemblant à des publicités. Il n'y a aucun encrage, le dessin est 100 % informatique. Il est assumé, l'expérience vaut le détour ! Il faut un laps de temps pour s'y faire mais pas la suite on se surprend à rester regarder les détails dans les cases. Pour ce superbe travail et cette originalité, j'ajoute un coup de coeur. Ce one shot ne laissera pas indifférent, il demande de l'abnégation et de l'ouverture d'esprit. La suite est une petite merveille pour ceux qui sauront ouvrir les yeux et leur coeur.
Africa Dreams
Encore une fois les Charles nous ont fait un magnifique récit et une superbe mise en couleur avec Bihel. Que du bonheur!!! On est transporté dans l'Africa belge. On apprend aussi beaucoup sur l'étrange histoire de nos voisins belges. Les personnages sont très complets tout comme dans les autres dreams. Vraiment j'attends la suite avec impatience.
Donjon Potron-minet
Comment a-ton pu classer Donjon potron-minet dans humour de rire ? C'est nettement plus proche du drame, du cynisme et de la douleur que de la légèreté et du rire, et ceci est encore plus valable pour les "Donjons Monsters" qui s'insèrent dans cette tranche des donjons, d'ailleurs je n'arrive pas à les dissocier tant tous ces tomes s'imbriquent les uns dans les autres, tant les évènements se suivent et tant les personnages y évoluent. J'ai été souvent prise à la gorge par la cruauté et le désespoir qui imbibent ces histoires ou plutôt devrais-je dire… l'histoire… Plus précisément concernant les potron-minet, ceux-ci démarrent assez légèrement avec tout de même une petite dose de sadisme et dont le dernier tome paru jusqu'à présent Sans un bruit est vraiment poignant et cruel. Après avoir lu Donjon Zenith, nettement plus léger et humoristique on a qu'une hâte c'est de connaître les origines du donjon, le ton est tellement différent dans ces deux séries que l'on est totalement scotchés par l'imagination et le culot des auteurs qui n'ont vraiment pas froid aux yeux, et aucun tabou surtout concernant les meurtres, la vengeance et autres déficiences humaines. Graphiquement le style de Blain est parfait mais j'avoue avoir eu un petit faible pour celui de Christophe Gaultier qui est plus détaillé et plus fouillé, plus joli aussi, j'espère qu'il continuera à dessiner cette partie de la série. A lire et à relire indéfiniment ! Plus je lis de tomes de Donjon plus je suis convaincue que c'est indéniablement la série la plus marquante et la plus riche de la bande dessinée. Petit mot de fin Je passe ma note de culte à 4/5 car malgré sa grande richesse, cette série reste intrinsèquement inachevée. Par série j'entends absolument TOUS les donjons, car les différencier n'a pas de sens à mes yeux, même les Donjon monsters et ses histoires au tome par tome. Hélas c'est aussi cette partie de l'histoire qui est une des plus accrocheuse et où il y aura le plus de manque. Bref, ça laisse un goût amère qui aura du mal à passer, car la relecture sera très frustrante sachant tout que qu'on ne saura jamais.
Le Génie des alpages
Un monde hors du temps pour un humour hors du commun et délicieusement iconoclaste, rempli de références beaucoup plus complexes qu'elles en ont l'air, impliquant la relecture pour y voir la subtile allusion. Même après bien des relectures, je redécouvre chaque fois des choses nouvelles. Un style graphique qui n'est, certes pas, le point fort de la série mais qui porte tout à fait honorablement cette ambiance si particulière et si propre à une certaine époque qui laissait un peu de place à l'anti-conformisme et à l'abandon des normes. De la péniche volante au coucou hors la montagne, cette bande dessinée n'est pas à mettre entre toutes les mains, en tout pas celles des amateurs du premier degré, ils en sortiraient déçus. Pour le reste, j'encourage vivement à la découverte de tout ce petit univers fantasque.