Après avoir lu Namor : voyage au fond des mers et Loki, je me devais de découvrir le troisième comics publié de Esad Ribic.
J'attendais beaucoup après le flop de Loki qui ne mettait pas en valeur son dessin ou qui pour être plus précis ne lui apportait pas le scénario en rapport avec sa maestria graphique.
Avec "Silver Surfer - Requiem", le tir est corrigé. Ce fut la claque tant attendue :)
Graphiquement c'est une pure tuerie. C'est vrai que l'on retrouve des similitudes entre ces planches et celle de Ross, mais en terme de lisibilité c'est bien au dessus, les cases voire planches sont pleinement exploitées sans nuire à la narration.
Il y a une parfaite osmose entre le scénario et le dessin.
L'histoire est superbe également, le titre de requiem n'est pas usurpé. La lente agonie du Silver Surfer vers une mort annoncée passe par des rencontres, des souvenirs, des actions et un final surprenant. Beaucoup de thèmes sont abordés avec intelligence. On accompagne le surfer d'argent dans ses questionnements, il s'avère profondément humain à la limite de l'utopie. La lecture est riche et le récit est des plus agréables à lire.
Je retiens une unicité du récit où les auteurs ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour offrir ce superbe récit rendant hommage à un personnage hors norme.
Ce one shot fait réfléchir tout en s'appréciant simplement.
J'ai rarement été aussi satisfait et enthousiaste suite à une lecture.
J'espère que Panini rééditera ce superbe album quasi-introuvable car épuisé rapidement après sa sortie. Il serait dommage de ne pas donner l'accès au plus grand nombre à cette merveille.
J'ai lu la plupart des bébé blues a part le dernier et l'avant dernier. J'ai vraiment adoré ! C'est tellement drôle parce que tellement vrai! Je vous le conseille. De plus, j'ai craqué sur les illustrations qui sont vraiment cool ! La petite Justine est vraiment mignonne et en plus les personnages ont des expressions formidables. Si vous aimez les bd d'humour sur la vie quotidienne alors ce livre est pour vous !
Contrairement à ce que certain disent et pensent, ces livres ne sont pas destinés qu'aux jeunes parents, ma niece de 13 ans et ses copines en sont fans, ce sont elles qui me l'ont fait découvrir.
Vous êtes amateurs de récits légers, sans prise de tête et truffés d’humour ?
Passez directement à autre chose !
Par contre, si vous aimez les récits sombres, intimistes et bien écrits, ceci pourrait vous intéresser.
J’ai en effet découvert une auteure et un dessinateur de talent.
La première a pour elle une écriture travaillée et imagée. Bon ! Faut parfois réfléchir à deux fois pour saisir l’allusion qu’elle veut faire mais cette démarche de la part du lecteur en vaut la peine. Sylvie Doumet a quelque chose à dire et elle le dit bien. La progression du récit, sa structure avec une chronologie inversée sont agréablement travaillées. Je regrette quelques longueurs aux deux tiers du récit mais le final me laisse sur une note positive (quoique positif n’est pas exactement le genre de terme qui me vient à l’esprit lorsque je songe à cet album).
Le second dispose d’un style pictural qui convient bien au récit : noir et torturé. A de rares exceptions, ce style parvient à demeurer très lisible malgré ce côté torturé. Seul reproche : tous les dessins ne me semblent pas avoir bénéficié de la même attention. Or le style de Stéphan Plottès n’accepte pas la facilité. Les dessins qu’il travaille moins, très vite, me semblent dépourvus d’émotion et son style ne fonctionne pas sans cette émotion.
Pas mal du tout, en somme. A découvrir, sans aucun doute. A posséder si vous aimez ce genre sombre torturé et introspectif.
Difficile de commenter cette série sans divulguer une partie de l'histoire... Disons simplement que le scénario est très léché !
À bien y réfléchir, les personnages ne sont pas si crédibles, mais on y croit, comme on croit aux figures des grands mythes ou des grandes tragédies par ce qu'ils ont d'exemplaire, que l'exemple en question soit admirable, détestable ou simplement effrayant. L'ambiance graphique réaliste sert très bien l'histoire.
Si je ne mets que 4 étoiles, ma note maximale en première lecture, c'est sans exclure d'en rajouter une la prochaine fois, qui ne sera peut-être pas dans si longtemps !
Je ne conseille pas l'achat puisque j'écume le web pour les offrir à mes proches, une manière de tisser une relation avec eux avec un même objet, une même pensée.
Vincent Hardy fait parti de mon trois, c'est du lourd, du barré, du dément, de l'invraisemblable, du délirant, de l'imaginaire ! Faut savoir se laisser porter par les dessins et la créativité sans limite de Vincent. J'aurais tellement aimé qu'il sorte d'autres BD.
Etrange bande dessinée...
C'est une histoire d'amour entre deux jeunes femmes, enfin, elles en ont l'apparence, dans un pensionnat lui-même surréaliste... Uniquement des jeunes filles, pas d'adultes, et le système de punitions et d'exclusions est un peu nébuleux... Je ne suis d'ailleurs pas sûr d'avoir tout saisi. Mais je pense que c'est voulu, tant l'histoire baigne dans une ambigüité permanente, entre faux-semblants et regards biaisés... Je suis interloqué par ce récit gothique.
Et puis il y a cette découverte graphique. Maria Llovet, jeune dessinatrice espagnole, se place d'emblée parmi les auteures à suivre. Son noir et blanc est vraiment intéressant, jouant dans un découpage et des cadrages très réussis. Souvent ses pages sont découpées en quatre planches qui couvrent toute la largeur de la page, pour laisser respirer l'histoire mais elle sait jouer de cela pour nous dérouter avec au contraire des colonnes, des gaufriers, ou même des pleines pages. Des scènes parfois très intenses, qui méritent que l'on s'y arrête, ne serait-ce que quelques secondes. Certaines scènes sont muettes, presque contemplatives, et d'autres plus bavardes, sans que l'ensemble ne soit chargé, procurant au récit son atmosphère énigmatique et diaphane.
Maria Llovet a un trait à la limite de l'envoûtant, mais qui a besoin d'un peu plus de maturité sur les lèvres des héroïnes -qui tiennent une place importante- ou encore leurs mains. Mais ces détails ne gâchent en rien la beauté de son trait, que j'aime décidément beaucoup.
Nébuleux, troublant mais beau.
Magnifique ce premier opus sur les libraires et les tomes à venir promettent d’être tous aussi bons les uns que les autres, sept au total, j’ai hâte de les avoir tous en main.
Tout ce qui est dit ici est réel et sans exagération, toutes ces situations et ces dialogues sortent de l’univers bd sans même en avoir changé un mot. Il est vrai que certains déboires de nos chers libraires sont moins connus et peut-être que certains strips seront moins percutants pour les lecteurs peu habitués des petites librairies, sauf si comme moi on s’y rend tous les jours ou presque et qu’on a du mal à en ressortir, le pire étant de partir les mains vides, c'est un coup à se retrouver aux urgences psychiatriques. Mais ceci n’a finalement que peu d’importance vu les titres à venir qui vont toucher à tous les comportements des lecteurs, même si cela restera toujours en relation avec nos libraires car c‘est premièrement avec eux que l‘on parle bd, ce sont nos dealers de cases, ceux qui vont nous éviter une crise de manque nous annonçant la sortie prochaine du tome que l’on attend depuis un an… Toutes les répliques - ou presque - sont savoureuses, le format est purement génial et rend ces bds immanquables sur nos étagères, le dessin est parfait pour ce genre d’humour, les couleurs sont gaies mais pas agressives, « la bd dont nous sommes le héros » ! Et surtout la série que tout bédéphile passionné se doit de posséder.
« Animal Lecteur » porte bien son nom... on a parfois des comportements plus proche de la bestialité, de la bête en chasse, que de l'humain calme et posé. Tenez, pas plus tard qu'hier, j'attrape une bd, bd qui appartient à un client tout proche, il m'a jeté un regard noir, m'a presque arrachée la bd des mains... c'était SA bd, choisie avec amour, nantie du sceau invisible de propriété, pourtant il y en avait plein d'autres sur la pile...
Tome 2 : je suis un poil déçue, j'ai nettement moins ri. Je passe ma note de 4 à 3 étoiles.
Attention, joyau en vue !!!
Ce premier tome plein d'inspiration a posé son empreinte sur ma personne et je ne peux m'arrêter de penser à lui !
Pour une grande part, toute la réussite de cet album vient du dessin magnifique, d'une finesse merveilleuse, d'un niveau de détails élevé et d'une classe et d'une élégance rare.
Béatrice Tillier a déjà œuvré sur Fée et tendres Automates, série sur laquelle elle avait déjà fait forte impression…
Bref, le dessin n'a rien à voir avec les productions grand public en recherche de vente facile et pas cher, qui tomberont dans l'oubli et/ou la désuétude en quelques années.
Regardez déjà la couverture… Une merveille qui donne le ton !
Quand au scénario, je dois avouer que je suis aussi tombé dedans comme Obélix dans une certaine marmite. Quand c'est bon, on n'arrive pas à s'arrêter !
Et comme Obélix, j'en redemande !
L'univers créé par Dufaux, est une fois encore bardé de réalité historique, mais cette fois, il nous emmène dans un univers parallèle fantastique. Un peu comme dans Chats de Didier Convard, nous retrouvons ici une lutte des genres entre les sans-poils humains et les races animalières bipèdes, (à la croisée de Blacksad et De Cape et de Crocs) que sont les grandes races du type Loups et Ours et les races ''inférieures'' que sont les goupils ou encore les pilleurs et renégats Lynx. Chaque race est parfaitement représentée avec des expressions faciales superbes et des postures parfaitement maîtrisées.
Le scénario assez complexe nous emmène dans les deux univers, nous faisant suivre d'un côté les humains et leur crainte des animaux et de l'autre les animaux et leur crainte des humains. Sans chercher à en sortir une quelconque morale montrant la stupidité de la guerre et l'incompréhension entre les peuples, le racisme et blablabla, le scénario surfe intelligemment sur tous ces concepts pour livrer une histoire qui coule de source et se lit avec une aisance agréable. Le parallèle des deux camps est assez symbolique.
La fusion entre le scénario et le dessin offre une belle ambiance et une atmosphère qui nous prend au corps. Je me suis retrouvé pris dans le feu de l'action coincé entre les deux camps, sans savoir pour qui prendre parti, le cœur angoissé du futur et de la tournure des évènements.
L'album, qui offre déjà bon nombre de surprises, finit sur une note ouvrant encore plus les perspectives de la fantaisie dans la série.
Vraiment, j'adhère et j'achète ;)
rapide mise à jour après lecture du tome 2 :
- l'option prise par l'auteur concernant le chasseur de Loup, ne m'a guère surpris. Cette histoire d'amour train en longueur et j'avoue que si le premier tome avait été du même accabit surement je n'aurais jamais acheté le tome 2...
En revanche, le dessin est toujours aussi beau aussi fin.
j'attends beaucoup du tome 3 afin de relancer mon intérêt pour cette histoire !
J'étais curieux de voir Taniguchi dans cet exercice particulier qu'est le western classique. J'avais bien aimé "Seton" mais celui-ci m'avait laissé un chouïa frustré. Ici le Maître nous raconte un récit plus classique donc, à l'époque où les natifs américains sont en train, peu à peu, d'être chassés de leurs terres par l'avancée de l'homme blanc, avec les colonies minières et le cheval de fer.
Pas de surprise, bien sûr le récit se place du côté des Indiens, peuple qui a été complètement submergé il y a 150 ans... La surprise vient plutôt du côté des origines du héros, surnommé Sky Hawk, et de son ami Winds Wolf ; bien sûr ces surnoms ont été donnés par les Sioux qui les ont adoptés, car ce sont des Japonais, d'anciens samourais émigrés après la guerre civile au Japon.
L'intérêt réside donc dans le choc des cultures, le regard que peuvent avoir les Nippons sur l'Amérique en marche. Taniguchi rend tout cela bien vivant, bien expliqué au travers des dialogues des deux hommes entre eux et avec ceux qui les entourent.
Certes, Derib reste une référence incontournable dans le genre, son oeuvre permet une immersion bien plus grande dans la/les société(s) indienne(s), mais le plus européen des mangakas s'en sort avec les honneurs, avec cette histoire vraiment comme je les aime. Et puis son dessin est toujours aussi maîtrisé.
Un album très intéressant.
La question de fond que pose « Death Note » est vraiment très intéressante : a-t-on le droit de tuer les criminels ? En tant que praticien du droit pénal, entre autres, cette question me concerne tout particulièrement. En effet, depuis maintenant plusieurs dizaines d'années, les spécialistes du droit pénal se demandent comment faire pour empêcher la récidive. Faut-il punir fortement et faire des exemples ou au contraire être plus souple et ne plus couper les criminels de la société ? Très vaste question qui divise toutes les personnes à qui on la pose.
Avec « Death Note », vous pouvez choisir votre camp : celui de Light qui décide de tuer systématiquement tous les auteurs de crimes graves (viols, meurtres, etc.) où celui de L et de la police qui veulent l'empêcher d'agir puisqu'en tuant les criminels, Light en devient un également.
Décider de la mort de son prochain est un pouvoir immense qui rapproche l'homme de Dieu. Light a-t-il raison de se prendre pour un Dieu ? Quels sont les risques de dérives ?
Quand j’ai découvert « Death Note » avec les trois premiers tomes, cela a été une vraie claque.
Le dessin tout d'abord est vraiment très bon et plus fin que d’habitude. Les personnages ont tous des caractéristiques physiques bien distinctes et sont tous très réussis.
Le scénario est absolument génial. Tout va à une vitesse d'enfer avec des rebondissements imprévisibles et un très gros suspense. Le bras de fer entre Light, propriétaire du Death Note, et L le détective de génie est haletant.
Les auteurs font preuve d'une intelligence scénaristique incroyable : certaines situations se terminent de façon originale, ce qui donne une grande sensation de fraîcheur et de nouveauté par rapport aux mangas et aux thrillers habituels (cf. la scène du bus ou celle entre Light et la fiancée de Raye Penber).
Les personnages principaux sont assez peu nombreux, ce qui permet de mieux s'y retrouver et d'avoir un développement de leur psychologie beaucoup plus approfondi. Light et L sont extrêmement bien pensés. Chacun a sa part de lumière et d'ombre et une intelligence extrême. A mon avis l'un des meilleurs bras de fer de toute la bande dessinée tant il est intense et bien posé.
Seulement voilà... passé les quatre premiers tomes, « Death Note » s’essouffle beaucoup, et encore d’avantage dès le second cycle qui démarre au tome 8. L’histoire commence à tourner en rond et les rebondissements ne sont là que pour rallonger un scénario qui m’aurait conquis à 100% s’il avait été limité à cinq tomes. Le scénariste nous embourbe dans des raisonnements sans fin d’enquêteurs peu crédible, par leur jeune âge ainsi que par leur irréelle perspicacité.
Si le second cycle ne tourne pas à la mascarade, cela ne passe pas loin. Cette partie de l’aventure est totalement inutile et n’apporte rien de neuf par rapport à la thématique abordée et traitée exhaustivement (selon moi) dans les quelques premiers tomes.
Après les trois premiers tomes, j’avais sans hésité mis la note maximale... La suite n’a malheureusement pas su me convaincre autant. La lecture reste sympathique et l’achat peu être conseillé, en tout cas jusqu’au tome sept, grâce à un nombre de tome restreint.
Si « Death Note » est une série à découvrir, elle ne se révèle malheureusement pas aussi incroyable que ce que son introduction avait laissé envisager.
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Silver Surfer - Requiem
Après avoir lu Namor : voyage au fond des mers et Loki, je me devais de découvrir le troisième comics publié de Esad Ribic. J'attendais beaucoup après le flop de Loki qui ne mettait pas en valeur son dessin ou qui pour être plus précis ne lui apportait pas le scénario en rapport avec sa maestria graphique. Avec "Silver Surfer - Requiem", le tir est corrigé. Ce fut la claque tant attendue :) Graphiquement c'est une pure tuerie. C'est vrai que l'on retrouve des similitudes entre ces planches et celle de Ross, mais en terme de lisibilité c'est bien au dessus, les cases voire planches sont pleinement exploitées sans nuire à la narration. Il y a une parfaite osmose entre le scénario et le dessin. L'histoire est superbe également, le titre de requiem n'est pas usurpé. La lente agonie du Silver Surfer vers une mort annoncée passe par des rencontres, des souvenirs, des actions et un final surprenant. Beaucoup de thèmes sont abordés avec intelligence. On accompagne le surfer d'argent dans ses questionnements, il s'avère profondément humain à la limite de l'utopie. La lecture est riche et le récit est des plus agréables à lire. Je retiens une unicité du récit où les auteurs ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour offrir ce superbe récit rendant hommage à un personnage hors norme. Ce one shot fait réfléchir tout en s'appréciant simplement. J'ai rarement été aussi satisfait et enthousiaste suite à une lecture. J'espère que Panini rééditera ce superbe album quasi-introuvable car épuisé rapidement après sa sortie. Il serait dommage de ne pas donner l'accès au plus grand nombre à cette merveille.
Bébé blues
J'ai lu la plupart des bébé blues a part le dernier et l'avant dernier. J'ai vraiment adoré ! C'est tellement drôle parce que tellement vrai! Je vous le conseille. De plus, j'ai craqué sur les illustrations qui sont vraiment cool ! La petite Justine est vraiment mignonne et en plus les personnages ont des expressions formidables. Si vous aimez les bd d'humour sur la vie quotidienne alors ce livre est pour vous ! Contrairement à ce que certain disent et pensent, ces livres ne sont pas destinés qu'aux jeunes parents, ma niece de 13 ans et ses copines en sont fans, ce sont elles qui me l'ont fait découvrir.
Le Monde Rose
Vous êtes amateurs de récits légers, sans prise de tête et truffés d’humour ? Passez directement à autre chose ! Par contre, si vous aimez les récits sombres, intimistes et bien écrits, ceci pourrait vous intéresser. J’ai en effet découvert une auteure et un dessinateur de talent. La première a pour elle une écriture travaillée et imagée. Bon ! Faut parfois réfléchir à deux fois pour saisir l’allusion qu’elle veut faire mais cette démarche de la part du lecteur en vaut la peine. Sylvie Doumet a quelque chose à dire et elle le dit bien. La progression du récit, sa structure avec une chronologie inversée sont agréablement travaillées. Je regrette quelques longueurs aux deux tiers du récit mais le final me laisse sur une note positive (quoique positif n’est pas exactement le genre de terme qui me vient à l’esprit lorsque je songe à cet album). Le second dispose d’un style pictural qui convient bien au récit : noir et torturé. A de rares exceptions, ce style parvient à demeurer très lisible malgré ce côté torturé. Seul reproche : tous les dessins ne me semblent pas avoir bénéficié de la même attention. Or le style de Stéphan Plottès n’accepte pas la facilité. Les dessins qu’il travaille moins, très vite, me semblent dépourvus d’émotion et son style ne fonctionne pas sans cette émotion. Pas mal du tout, en somme. A découvrir, sans aucun doute. A posséder si vous aimez ce genre sombre torturé et introspectif.
Universal War One
Difficile de commenter cette série sans divulguer une partie de l'histoire... Disons simplement que le scénario est très léché ! À bien y réfléchir, les personnages ne sont pas si crédibles, mais on y croit, comme on croit aux figures des grands mythes ou des grandes tragédies par ce qu'ils ont d'exemplaire, que l'exemple en question soit admirable, détestable ou simplement effrayant. L'ambiance graphique réaliste sert très bien l'histoire. Si je ne mets que 4 étoiles, ma note maximale en première lecture, c'est sans exclure d'en rajouter une la prochaine fois, qui ne sera peut-être pas dans si longtemps !
Le courseur et autres histoires drôles
Je ne conseille pas l'achat puisque j'écume le web pour les offrir à mes proches, une manière de tisser une relation avec eux avec un même objet, une même pensée. Vincent Hardy fait parti de mon trois, c'est du lourd, du barré, du dément, de l'invraisemblable, du délirant, de l'imaginaire ! Faut savoir se laisser porter par les dessins et la créativité sans limite de Vincent. J'aurais tellement aimé qu'il sorte d'autres BD.
Eros/Psyché
Etrange bande dessinée... C'est une histoire d'amour entre deux jeunes femmes, enfin, elles en ont l'apparence, dans un pensionnat lui-même surréaliste... Uniquement des jeunes filles, pas d'adultes, et le système de punitions et d'exclusions est un peu nébuleux... Je ne suis d'ailleurs pas sûr d'avoir tout saisi. Mais je pense que c'est voulu, tant l'histoire baigne dans une ambigüité permanente, entre faux-semblants et regards biaisés... Je suis interloqué par ce récit gothique. Et puis il y a cette découverte graphique. Maria Llovet, jeune dessinatrice espagnole, se place d'emblée parmi les auteures à suivre. Son noir et blanc est vraiment intéressant, jouant dans un découpage et des cadrages très réussis. Souvent ses pages sont découpées en quatre planches qui couvrent toute la largeur de la page, pour laisser respirer l'histoire mais elle sait jouer de cela pour nous dérouter avec au contraire des colonnes, des gaufriers, ou même des pleines pages. Des scènes parfois très intenses, qui méritent que l'on s'y arrête, ne serait-ce que quelques secondes. Certaines scènes sont muettes, presque contemplatives, et d'autres plus bavardes, sans que l'ensemble ne soit chargé, procurant au récit son atmosphère énigmatique et diaphane. Maria Llovet a un trait à la limite de l'envoûtant, mais qui a besoin d'un peu plus de maturité sur les lèvres des héroïnes -qui tiennent une place importante- ou encore leurs mains. Mais ces détails ne gâchent en rien la beauté de son trait, que j'aime décidément beaucoup. Nébuleux, troublant mais beau.
Animal lecteur
Magnifique ce premier opus sur les libraires et les tomes à venir promettent d’être tous aussi bons les uns que les autres, sept au total, j’ai hâte de les avoir tous en main. Tout ce qui est dit ici est réel et sans exagération, toutes ces situations et ces dialogues sortent de l’univers bd sans même en avoir changé un mot. Il est vrai que certains déboires de nos chers libraires sont moins connus et peut-être que certains strips seront moins percutants pour les lecteurs peu habitués des petites librairies, sauf si comme moi on s’y rend tous les jours ou presque et qu’on a du mal à en ressortir, le pire étant de partir les mains vides, c'est un coup à se retrouver aux urgences psychiatriques. Mais ceci n’a finalement que peu d’importance vu les titres à venir qui vont toucher à tous les comportements des lecteurs, même si cela restera toujours en relation avec nos libraires car c‘est premièrement avec eux que l‘on parle bd, ce sont nos dealers de cases, ceux qui vont nous éviter une crise de manque nous annonçant la sortie prochaine du tome que l’on attend depuis un an… Toutes les répliques - ou presque - sont savoureuses, le format est purement génial et rend ces bds immanquables sur nos étagères, le dessin est parfait pour ce genre d’humour, les couleurs sont gaies mais pas agressives, « la bd dont nous sommes le héros » ! Et surtout la série que tout bédéphile passionné se doit de posséder. « Animal Lecteur » porte bien son nom... on a parfois des comportements plus proche de la bestialité, de la bête en chasse, que de l'humain calme et posé. Tenez, pas plus tard qu'hier, j'attrape une bd, bd qui appartient à un client tout proche, il m'a jeté un regard noir, m'a presque arrachée la bd des mains... c'était SA bd, choisie avec amour, nantie du sceau invisible de propriété, pourtant il y en avait plein d'autres sur la pile... Tome 2 : je suis un poil déçue, j'ai nettement moins ri. Je passe ma note de 4 à 3 étoiles.
Le Bois des Vierges
Attention, joyau en vue !!! Ce premier tome plein d'inspiration a posé son empreinte sur ma personne et je ne peux m'arrêter de penser à lui ! Pour une grande part, toute la réussite de cet album vient du dessin magnifique, d'une finesse merveilleuse, d'un niveau de détails élevé et d'une classe et d'une élégance rare. Béatrice Tillier a déjà œuvré sur Fée et tendres Automates, série sur laquelle elle avait déjà fait forte impression… Bref, le dessin n'a rien à voir avec les productions grand public en recherche de vente facile et pas cher, qui tomberont dans l'oubli et/ou la désuétude en quelques années. Regardez déjà la couverture… Une merveille qui donne le ton ! Quand au scénario, je dois avouer que je suis aussi tombé dedans comme Obélix dans une certaine marmite. Quand c'est bon, on n'arrive pas à s'arrêter ! Et comme Obélix, j'en redemande ! L'univers créé par Dufaux, est une fois encore bardé de réalité historique, mais cette fois, il nous emmène dans un univers parallèle fantastique. Un peu comme dans Chats de Didier Convard, nous retrouvons ici une lutte des genres entre les sans-poils humains et les races animalières bipèdes, (à la croisée de Blacksad et De Cape et de Crocs) que sont les grandes races du type Loups et Ours et les races ''inférieures'' que sont les goupils ou encore les pilleurs et renégats Lynx. Chaque race est parfaitement représentée avec des expressions faciales superbes et des postures parfaitement maîtrisées. Le scénario assez complexe nous emmène dans les deux univers, nous faisant suivre d'un côté les humains et leur crainte des animaux et de l'autre les animaux et leur crainte des humains. Sans chercher à en sortir une quelconque morale montrant la stupidité de la guerre et l'incompréhension entre les peuples, le racisme et blablabla, le scénario surfe intelligemment sur tous ces concepts pour livrer une histoire qui coule de source et se lit avec une aisance agréable. Le parallèle des deux camps est assez symbolique. La fusion entre le scénario et le dessin offre une belle ambiance et une atmosphère qui nous prend au corps. Je me suis retrouvé pris dans le feu de l'action coincé entre les deux camps, sans savoir pour qui prendre parti, le cœur angoissé du futur et de la tournure des évènements. L'album, qui offre déjà bon nombre de surprises, finit sur une note ouvrant encore plus les perspectives de la fantaisie dans la série. Vraiment, j'adhère et j'achète ;) rapide mise à jour après lecture du tome 2 : - l'option prise par l'auteur concernant le chasseur de Loup, ne m'a guère surpris. Cette histoire d'amour train en longueur et j'avoue que si le premier tome avait été du même accabit surement je n'aurais jamais acheté le tome 2... En revanche, le dessin est toujours aussi beau aussi fin. j'attends beaucoup du tome 3 afin de relancer mon intérêt pour cette histoire !
Sky Hawk
J'étais curieux de voir Taniguchi dans cet exercice particulier qu'est le western classique. J'avais bien aimé "Seton" mais celui-ci m'avait laissé un chouïa frustré. Ici le Maître nous raconte un récit plus classique donc, à l'époque où les natifs américains sont en train, peu à peu, d'être chassés de leurs terres par l'avancée de l'homme blanc, avec les colonies minières et le cheval de fer. Pas de surprise, bien sûr le récit se place du côté des Indiens, peuple qui a été complètement submergé il y a 150 ans... La surprise vient plutôt du côté des origines du héros, surnommé Sky Hawk, et de son ami Winds Wolf ; bien sûr ces surnoms ont été donnés par les Sioux qui les ont adoptés, car ce sont des Japonais, d'anciens samourais émigrés après la guerre civile au Japon. L'intérêt réside donc dans le choc des cultures, le regard que peuvent avoir les Nippons sur l'Amérique en marche. Taniguchi rend tout cela bien vivant, bien expliqué au travers des dialogues des deux hommes entre eux et avec ceux qui les entourent. Certes, Derib reste une référence incontournable dans le genre, son oeuvre permet une immersion bien plus grande dans la/les société(s) indienne(s), mais le plus européen des mangakas s'en sort avec les honneurs, avec cette histoire vraiment comme je les aime. Et puis son dessin est toujours aussi maîtrisé. Un album très intéressant.
Death Note
La question de fond que pose « Death Note » est vraiment très intéressante : a-t-on le droit de tuer les criminels ? En tant que praticien du droit pénal, entre autres, cette question me concerne tout particulièrement. En effet, depuis maintenant plusieurs dizaines d'années, les spécialistes du droit pénal se demandent comment faire pour empêcher la récidive. Faut-il punir fortement et faire des exemples ou au contraire être plus souple et ne plus couper les criminels de la société ? Très vaste question qui divise toutes les personnes à qui on la pose. Avec « Death Note », vous pouvez choisir votre camp : celui de Light qui décide de tuer systématiquement tous les auteurs de crimes graves (viols, meurtres, etc.) où celui de L et de la police qui veulent l'empêcher d'agir puisqu'en tuant les criminels, Light en devient un également. Décider de la mort de son prochain est un pouvoir immense qui rapproche l'homme de Dieu. Light a-t-il raison de se prendre pour un Dieu ? Quels sont les risques de dérives ? Quand j’ai découvert « Death Note » avec les trois premiers tomes, cela a été une vraie claque. Le dessin tout d'abord est vraiment très bon et plus fin que d’habitude. Les personnages ont tous des caractéristiques physiques bien distinctes et sont tous très réussis. Le scénario est absolument génial. Tout va à une vitesse d'enfer avec des rebondissements imprévisibles et un très gros suspense. Le bras de fer entre Light, propriétaire du Death Note, et L le détective de génie est haletant. Les auteurs font preuve d'une intelligence scénaristique incroyable : certaines situations se terminent de façon originale, ce qui donne une grande sensation de fraîcheur et de nouveauté par rapport aux mangas et aux thrillers habituels (cf. la scène du bus ou celle entre Light et la fiancée de Raye Penber). Les personnages principaux sont assez peu nombreux, ce qui permet de mieux s'y retrouver et d'avoir un développement de leur psychologie beaucoup plus approfondi. Light et L sont extrêmement bien pensés. Chacun a sa part de lumière et d'ombre et une intelligence extrême. A mon avis l'un des meilleurs bras de fer de toute la bande dessinée tant il est intense et bien posé. Seulement voilà... passé les quatre premiers tomes, « Death Note » s’essouffle beaucoup, et encore d’avantage dès le second cycle qui démarre au tome 8. L’histoire commence à tourner en rond et les rebondissements ne sont là que pour rallonger un scénario qui m’aurait conquis à 100% s’il avait été limité à cinq tomes. Le scénariste nous embourbe dans des raisonnements sans fin d’enquêteurs peu crédible, par leur jeune âge ainsi que par leur irréelle perspicacité. Si le second cycle ne tourne pas à la mascarade, cela ne passe pas loin. Cette partie de l’aventure est totalement inutile et n’apporte rien de neuf par rapport à la thématique abordée et traitée exhaustivement (selon moi) dans les quelques premiers tomes. Après les trois premiers tomes, j’avais sans hésité mis la note maximale... La suite n’a malheureusement pas su me convaincre autant. La lecture reste sympathique et l’achat peu être conseillé, en tout cas jusqu’au tome sept, grâce à un nombre de tome restreint. Si « Death Note » est une série à découvrir, elle ne se révèle malheureusement pas aussi incroyable que ce que son introduction avait laissé envisager.