Les derniers avis (9369 avis)

Par Ubrald
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série White Le Choc !
White Le Choc !

Petit format de 30 pages sorti en 1983 dans la collection « Atomium » chez Magic Strip. « White Le Choc ! » narre la rencontre entre un extra-terrestre et un fermier très « péquenaud cul-terreux » de l’Amérique profonde au début du 20ème siècle. Cette petite pépite agréable à lire est très bien construite. En vrac, il s’agit : - d’un bel objet joliment relié avec de la toile couleur bordeaux ; - d’une superbe ligne claire ; - d’un esthétique noir & blanc agrémenté de quelques teintes rouges très à propos ; - d’une histoire rondement menée, nerveuse, caustique, au final réussi, bref d’un digestif de caractère à déguster cul sec ; - d’une narration intelligente et efficace en voix-off. Je ne vois pas de fausse note. Ce bijou est bien sûr épuisé. Il peut se trouver en occasion à 10 euros. Note : 4.5/5

31/10/2010 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Polète (Tranches de ville)
Polète (Tranches de ville)

J’ai découvert la série « Tranches de ville » à l’occasion du festival BD de Darnétal 2010. Nicolas Sterin, l’auteur, tenait un stand d’ANBD pour un concours organisé en partenariat avec une banque bien connue chez nous. « Tranches de ville » ? Ce sont des strips humoristiques en deux ou pages où le lecteur découvrira les aventures de Polète qui réside à Dieppe (commune de Haute Normandie). L’héroïne est une vieille femme au caractère bien trempé (Une sorte de Tatie Danielle mais en plus sympa quand même !), elle est accompagnée dans ses péripéties par des personnages eux-aussi dotés de forts tempéraments… mais bon, peu importe, pourvu qu’on se marre ! Et là, chapeau l’auteur ! Parce que je me suis surpris plusieurs fois à être plié en deux de rires devant les pitreries de Polète ! Et dire que l’auteur a puisé dans les conversations des dieppois et des parisiens pour concevoir ses récits, y a de quoi être halluciné de voir autant d’originalités dans la connerie, que de nouvelles blagues liées notamment à l’écologie et aux nouvelles technologies de l’information voient le jour régulièrement et c’est tant mieux ! Huit tomes sont sortis à ce jour, je suis agréablement surpris que l’auteur soit aussi prolifiques et qu’il arrive à trouver régulièrement de nouveaux récits comiques. A noter que des auteurs connus comme Lewis Trondheim ont glissé des clins d’œil sous forme de dédicaces dans certains albums. Graphiquement, c’est de la ligne claire que nous propose Nicolas Sterin, je n’aime pas ce type de dessin mais bon, passons… car je reconnais que ce style suffit amplement pour ce genre d’histoires d’autant plus que les personnages sont tout de suite identifiables et qu’on se croirait vraiment à Dieppe, ville où se déroulent les péripéties de notre héroïne. Sympa, personnages assez attachants, franchement marrante et composée de récits originaux, « Tranches de ville » est une série que je vous conseille vivement de feuilleter. A découvrir !

31/10/2010 (modifier)
Couverture de la série Berserk
Berserk

J’ai décidé de commencer à combler mes lacunes en matière de mangas, avec l’œuvre culte que semblait être ‘Berserk’. Guts, le guerrier noir, passe le plus clair de son temps à pourfendre des démons à l’aide de sa gigantesque épée. Un héros brut, qui n’a pas pour habitude de verser dans le sentimentalisme. ‘Berserk’ met en scène de nombreux combats, mais ne pourrait se résumer à ça ! Mon plus grand reproche quant à cette série est – comme beaucoup d’autres ont pu le remarquer avant moi – son manque de constance. Si certains passages sont exceptionnels, d’autres par contre sont beaucoup plus moyens ! Sans doute aurait-il été opportun de réduire le nombre de tomes et de recentrer plus souvent le récit sur l’intrigue principale. Le dessin est très soigné et parfaitement adapté. Les scènes de combat sont parfois quelque peu confuses. L’on peut en effet avoir du mal à se représenter les mouvements que Guts effectue. En même temps, vu sa rapidité, je suis persuadé que mêmes ses adversaires ont des difficultés à décortiquer ses combos ;) ‘Berserk’ est une série relativement violente, certes, mais elle n’est pas gore pour autant. L’on verra notamment des hommes tranchés nets en deux, des yeux arrachés, mais, si vous votre seul désir est d’assister aux bains d’hémoglobine que semblent décrire certaines des critiques précédentes, vous risquez d’être déçus. Quant au caractère sexuellement explicite, ça ne va généralement – il y a quand même quelques exceptions (le tome 18, p. ex.) – pas plus loin qu’une poitrine dénudée. Personnellement, il n’y a finalement que la scène de viol sur mineur qui m’ait véritablement interpelé… 6 euros par tome, dans l’absolu, ce n’est pas cher payé. Mais sachant qu’il y en a quand même déjà une bonne trentaine et que la série n’est pas encore clôturée, c’est quand même un investissement… [SPOILER] Difficile de faire le point sur une saga de plus de trente tomes sans dévoiler les grandes lignes de l’intrigue. (Je n’ai plus l’ensemble de la série sous la main. Il est donc probable que la numérotation des tomes proposée soit approximative…) • Rencontre avec le guerrier noir (tomes 1 à 3) : 2,5/5 J’ai été surpris et, je l’avoue, déçu par le commencement des aventures de Guts. Suivre directement ce dernier dans sa chasse aux démons, apôtres, béhérits et godhands, sans rien connaître de son passé et de ses motivations, n’a pas grand intérêt. Les premiers tomes se résument finalement à des scènes de combats entrecoupées par les chamailleries de Guts et de son nouveau compagnon, l’elfe Puck. Mais, ayant lu la suite et disposant dès lors d’une vue d’ensemble, je suis à présent beaucoup moins critique. • La jeunesse de Guts, son incorporation dans la troupe du faucon et son départ de celle-ci (tomes 4 à 8 ) : 4,5/5 J’ai lu cette séquence quasiment d’une traite, tellement elle est passionnante ! Le caractère des personnages principaux est très fouillé et les relations qu’ils entretiennent sont souvent complexes (Guts-Gambino, Guts-Griffith, Guts-Casca, Casca-Griffith, etc.) • Le retour de Guts parmi la troupe du faucon, la libération de Griffith et l’ « avènement » (tomes 9 à 14) : 4/5 J’ai apprécié que Guts rejoigne la troupe du faucon et davantage encore que sa relation avec Casca évolue (moi aussi, j'avoue m’être attaché à cette petite :8 ) • Retour au guerrier noir et affrontement avec les elfes (tomes 14 à 17) : 2,5/5 J’ai été déçu d’abandonner Casca, Griffith et l’intrigue principale, pour en revenir à une quête beaucoup plus classique du guerrier noir. • Guts à la poursuite de Casca, au cœur de la chasse aux hérétiques (tomes 18 à 21) : 3,5/5 Un peu répétitif sur la fin. Guts est toujours sur le point de retrouver Casca, mais il y a inévitablement un nouvel ennemi qui apparaît au dernier moment pour la kidnapper. C’est là que j’en suis resté. Il me reste donc une bonne dizaine de tomes à lire. Je termine tout juste un cycle et je crains qu’après celui-ci, l’histoire n’évolue pas et se répète : Guts repartant guerroyer dans le cadre de quêtes secondaires, sans nouvelles de Griffith et des godhands… J’adapterai mon avis par la suite… [/SPOILER] -------- M.A.J. – 10.VII.2010 – après lecture des tomes 22 à 27 Comme la plupart des lecteurs précédents, je suis plutôt déçu par ce passage des aventures du guerrier noir. L’auteur semble assez vite reléguer au second plan ce qui me paraît pourtant être l’essentiel, à savoir les relations entre, d’une part, Guts et Casca et, d’autre part, Guts et Griffith. Sur ces deux points, les tomes 22 et 23 s’annonçaient relativement prometteurs mais les suivants ne sont malheureusement pas parvenus à maintenir le cap. Guts et sa bande (parce qu’en effet, lui qui avait franchement du mal à accepter la seule présence de l’elfe Puck au départ, a à présent une véritable petite troupe à ses côtés) se perdent dans une quête secondaire, en protégeant un village contre des trolls. Le personnage de Schierke, la petite sorcière (qui ne m’a pas vraiment convaincu), se révèle emblématique de l’ambiance générale de ce segment de ‘Berserk’ : sorts, magie et autres délires astraux. :O Bref, 4/5 pour les tomes 22 et 23 mais seulement 3/5 pour les tomes 24 à 26 de Berserk. Je ne me prononce pas encore sur le tome 27 qui introduit un nouveau cycle. -------- M.A.J. – 30.X.2010 – après lecture des tomes 27 à 32 Ça y est ! Je suis enfin à jour dans ‘Berserk’ ! Et j’ai le regret de constater que les derniers tomes de la série sont vraiment décevants et de confirmer les critiques de ma précédente mise à jour : - on perd de vue l’essentiel (la vengeance de Guts, les godhands, etc.), pour se concentrer sur des quêtes secondaires (j’ai vraiment dû me faire violence pour parvenir à lire la fin du combat dans le port du tome 31) ; - les meilleurs personnages (Casca, Griffith, etc.) sont relégués au second plan, pour se focaliser sur des protagonistes bien moins charismatiques (Schierke en tête). Je pense que Kentaro Miura aurait été bien mieux inspiré de s’arrêter au tome 14. En effet, autant le début de la série est merveilleux, voire franchement culte pour certains passages ::, autant la deuxième moitié est quelconque et redondante. :?) En conclusion, puisqu’il me faut attribuer une note pour l’ensemble de la série, je ne peux pas honnêtement maintenir mon 4/5. Et ça me désole. :((

06/02/2010 (MAJ le 30/10/2010) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Fais péter les basses, Bruno !
Fais péter les basses, Bruno !

"Fais péter les basses, Bruno !" démontre que l'on peut faire une belle BD en restant simple et classique. Baru opte pour le divertissement en utilisant des recettes connues. Il réussit à merveille son projet car j'ai passé un excellent moment avec ce one shot. Le récit est dynamique, rempli d'humour avec ses personnages pétris de défauts et surtout maitrisé de bout en bout. Il n'y a pas de surprises réelles, mais quel régal de voir évoluer ces personnages. La mise en image est sobre et adaptée, on retrouve un style proche des autres Davodeau ou Rabaté. Le trait est efficace, il n'y a pas de superflu et la colorisation n'en fait jamais trop. C'est simple sur toute la ligne mais qu'est ce que c'est bon :) Un petite remarque : je n'ai pas compris le choix du titre qui est repris d'une expression d'un personnage tertiaire ne faisant qu'apparaitre pour disparaitre aussi vite. Ce titre ne correspond pas au contenu du récit sauf pour le ton. Cela restera certainement une énigme.

29/10/2010 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pour l'Empire
Pour l'Empire

Pas vraiment fan (pas du tout même, en fait) de Bastien Vivès, je ne m'attendais ni à ce qu'il s'attaque à autre chose que les émois d'étudiants bourgeois propres sur eux, ni à ce que le résultat soit très passionnant. Et pourtant, à ma grande surprise, Pour l'Empire est un péplum réussi et intriguant. On suit des hommes successivement blasés par leurs constantes victoires puis rendus à moitié fous par l'inaction, l'attente et l'absence d'objectif concret, à travers un voyage mystérieux. On suppose que c'est la légion romaine en incursion aux portes de l'Asie, ou peut-être découvrant l'Amérique, ou bien peut-être que ce sont les soldats d'un Empire fictif dans un univers d'heroic fantasy réaliste, on ne sait pas vraiment où ils vont et ce qu'ils cherchent, il faut espérer que le dernier tome amène une révélation vraiment intéressante et surprenante d'ailleurs, plutôt qu'un "tout ça pour CA ?" En attendant, les deux premiers épisodes sont vraiment sympa, même s'ils valent surtout pour les personnages et l'ambiance que pour l'intrigue elle-même. Et pour ceux qui n'accrocheraient pas trop au premier, je dirais que ça vaut le coup de persévérer parce que le deuxième est meilleur, avec notamment un passage central vraiment fort (le village des Amazones avec une scène d'orgie puis une scène de bataille vraiment intenses). Ma note montera peut-être d'un point si la conclusion tient ses promesses, mais en attendant, ça vaut déjà 3/5.

29/10/2010 (modifier)
Par Cedricval
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Barracuda
Barracuda

Whouaw! C'est le premier mot qui est sorti après avoir eu terminé la lecture de cet album. On ne plonge pas dans une simple histoire de piraterie, loin sont les clichés et proche est l'originalité. Jean Dufaux rêvait de cette histoire où les flibustiers sont les rois, et c'est réussi, certainement plus qu'il ne l'imaginait en l'écrivant. Il faut dire, on s'en voudrait de l'oublier, qu'un dessinateur de taille s'est attelé à la tâche. C'est Jérémy, le coloriste de la série Murena qui donne une telle dimension à ce récit. On sent les influences de Philippe Delaby, où plutôt, on sent qu'il a eu un professeur. La luminosité, le trait, le découpage, tout est parfait, tout est magnifique, tout est réuni pour faire de Barracuda une grande série !

28/10/2010 (modifier)
Couverture de la série Mauvaise Line
Mauvaise Line

J'ai découvert cette bande dessinée chez un ami qui l'avait adorée et je regrette de ne plus la trouver en librairie. On est pris par l'atmosphère étrange où le dessin est au service d'une histoire originale. On vit, on respire avec cette jeune fille qui représente tellement ce que l'on peut ressentir à son âge, face à la violence des jeunes gens, face au désir des hommes. On l'aime pour sa personnalité tranchée, ballottée entre une histoire d'amour sans avenir et sa vie sans futur, on est tenu en haleine jusqu'à la fin de la bande dessinée, espérant sans cesse que s'arrêtent les mauvais coups qui s'acharnent contre elle. Une bande dessinée qui porte un regard adulte sur notre vie, avec beaucoup de sensibilité et de poésie, très originale. Les dessins sont juste magnifiques.

28/10/2010 (modifier)
Par Thaugor
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

La première chose que l'on peut remarquer sur Blacksad, c'est l'extrême qualité des dessins. En effet, ils sont magnifiques avec des décors époustouflants de réalisme et des couleurs adaptées au polar et à l'époque début 20e siècle, avec un effet retro. Ensuite, les personnages : j'aime beaucoup les bds qui utilisent le monde animalier pour représenter les humains, comme Canardo (pour rester dans le monde du polar sombre) ou Trondheim qui sait si bien le faire. Mais dans le cas de Blacksad, je trouve que les expressions de visage sont représentées à la perfection et que l'animal choisi correspond parfaitement à la personnalité de celui qui est décrit. Ce principe renforce donc le scénario en apportant un plus non négligeable. Ensuite les scénarios sont assez classiques pour du polar sombre de ces années, mais le détective Blacksad est attachant, honnête au grand cœur et sans le sous comme les préjugés classiques qu'on peut avoir dans ce domaine. Cela dit, ils restent bons et accrochant avec une continuité au fil des tomes des personnages secondaires ce qui permet de développer un peu plus leur personnalité. Pour conclure, rien que pour les yeux, je conseille l'achat de cette série.

27/10/2010 (modifier)
Par Larkin
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pour l'Empire
Pour l'Empire

Je parcours le site de BDthèque depuis un bon bout de temps, mais je n'y ai jamais posté un avis. Ceci est donc mon premier avis, ça se fête ! Et je me décide justement à poster car je trouve incroyable que Pour L'Empire ait une moyenne si basse ! (2,8 à l'heure actuelle) J'ai en effet adoré les deux premiers tomes de cette série. J'ai acheté le premier quand le second n'était pas encore sorti, et je suis tout de suite tombé sous le charme. Le dessin est magnifique. De par le style de Bastien Vivès et de par les couleurs, et le fond, les planches font penser à une sorte de fresque. Et Pour L'Empire est une fresque. Une fresque fantastique sur une expédition aux limites des frontières de L'Empire romain, en un lieu inconnu. Nous suivons la troupe du glorieux Capitaine Glorim. Troupe constituée de personnages variés (les deux éclaireurs Angox et Virgil, le dévoreur de femmes, l'impassible Lieutenant Calma, le grand Caporal Forto, l'invincible Soldat Statum, etc.). On ne s'attarde pas plus que ça sur la personnalité de chacun, bien que les caractères sont marqués et bien différents, ainsi que les fonctions au sein de l'escouade, ce qui a pour rendu une troupe bigarrée, très intéressante à suivre. Il plane tout au long de l'aventure un mystère sur les lieux parcourus, sur les populations rencontrées. Un flou qui se dissipe à peine au fur et à mesure des pérégrinations de la compagnie. On se sent ainsi encore plus proche de la troupe de Glorim, découvrant ce nouveau monde en même temps qu'eux. Pas de références historiques donc dans cette aventure (du moins en ce qui concerne l'expédition en elle-même, le contexte restant celui de l'antiquité, et les hommes des légionnaires romains). Enfin, en ce qui concerne les critiques du premier tome, je n'ai personnellement pas ressenti d'ennui à la lecture de sa deuxième partie. Il est vrai que le début commence très, très fort, avec deux scènes de batailles magistrales (le dessin des deux masses vibrantes et puissantes de soldats s'écrasant l'une contre l'autre est grandiose). Cela contraste avec une seconde partie, plus en longueur. De grandes étendues mortes parcourues, et l'intensité de la première partie laisse place au mystère de la seconde. Alors bien sûr, au bout de plusieurs pages comme ça, on attend de l'action ! Mais elle vient, avec une population locale qui laisse les légionnaires indécis, et les heurts arrivent... Une action bien moins forte qu'au début, mais il faut se rappeler que nous ne suivons plus les conquêtes de l'Empire, mais les aventures d'une petite troupe. Il est donc normal de ne plus avoir de gigantesques affrontements. Cette inégalité (qui, je le redis, ne m'a personnellement pas du tout déçu) est corrigée dans le second tome. Plus de batailles grandioses, mais plus de longueurs floues non plus. Un juste milieu, avec la découverte d'un nouveau peuple, nimbé de mystères et d'incompréhensions pour nos soldats. Mais je n'en dirai pas plus, j'en ai déjà trop dit, à vous de découvrir cette odyssée, prévue en trois tomes.

27/10/2010 (modifier)
Par RR15
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Une Histoire de Cerebus
Une Histoire de Cerebus

En créant en 1977 la série Cerebus the aardvark, l’auteur canadien Dave Sim souhaitait parodier le fameux Conan le barbare rendu célèbre en comics par Barry Windsor-Smith. Cependant, au fur et à mesure qu'il a fait progresser son récit, il s’est écarté de la parodie pour réaliser une histoire très construite. A travers celle-ci, son héros principal, un oryctérope (un mammifère familier d’Afrique de la famille des fourmiliers), vit de nombreuses aventures. Et paradoxalement, ses aptitudes au combat ne sont pas forcément mises en avant. Dave Sim développe son récit sur pas moins de 300 chapitres (et au final 16 volumes reliés), formant une œuvre ambitieuse, jusqu’à présent restée inédite en France. Précisons toutefois que l’oryctérope est aussi apparu dans le dixième chapitre de Spawn, mais que son apparition n’est pas contenue dans le premier recueil sorti chez Delcourt (pour d’obscures histoires de droit). Vertige Graphic sort donc aujourd’hui, et pour la première fois en français, un opus de Cerebus. High society ne correspond pourtant pas au début de la saga, mais au second recueil. A l’origine, Dave Sim avait sorti cet opus avant le premier, qu’il jugeait trop faible au niveau de l’histoire. Afin de mieux appréhender le scénario, l’éditeur a tout de même pris le temps d’effectuer un court résumé des événements passés, en trois pages. Rassurons immédiatement les lecteurs potentiels, cela n’est absolument pas préjudiciable et n’empêche pas de profiter du sale caractère de ce héros pas comme les autres. On découvre tout au long des 25 chapitres composant cet épais volume de plus de 500 pages des péripéties absolument irrésistibles. Cerebus multiplie les tentatives pour devenir riche et il ira même jusqu’à se kidnapper lui-même pour obtenir une rançon ! Si au départ, l’immersion dans le titre n’est pas très aisée, ceux qui persisteront deviendront totalement fan de ce personnage atypique et des seconds-rôles totalement décalés. Mention spéciale, d’ailleurs, au Cafard de lune (qui est un pastiche du Moon Knight) : dès son apparition, il chatouillera vos zygomatiques par ses postures et ses répliques. La narration de Dave Sim est également très inventive dans cet opus, passant du format bande dessinée classique à des images commentées ou à un découpage inédit. Les dessins de l’auteur sont à ce propos impressionnants. Plus de trois décennies après leur réalisation, ils se révèlent toujours aussi fins et soignés. Signalons au passage la sublime couverture réalisé avec Gerhard, un architecte de métier qui le rejoindra pour la suite des aventures de l’oryctérope, pour la confection des décors. High society est une parfaite introduction à l’univers de Cerebus. Espérons que cette édition rencontre le succès, afin de découvrir la suite des aventures de cet oryctérope…

26/10/2010 (modifier)