Note approximative : 3,5/5
Ce n’est que mon 2ème album de Trondheim, et je ne suis pas déçu.
J’ai bien aimé La mouche.
Il y a quelques années, je regardais le dessin animé sans connaître la BD, qui est assez bonne (tout comme le dessin animé d'ailleurs).
Le dessin de Lewis Trondheim est très plaisant et très expressif, ses personnages sont mignons, attachants, amusants, sympathiques, drôles… les décors (surtout au niveau des perspectives) ne sont pas toujours bien soignés, mais cela reste lisible, le scénario est un peu tiré par les cheveux mais on passe un bon moment de lecture.
A lire si on aime Lewis Trondheim.
Après lecture des 6 premiers tomes.
Cette série est tout simplement excellente ! Les aventures de Lincoln, je m’enfoutiste grincheux, qui n’aime rien ni personne, à part l’alcool et la baston, sont un pur régal. Entouré de dieu et du diable (Excusez du peu !) qui lui collent aux bottes, Lincoln devenu immortel traversera diverses péripéties, côtoyant les indiens, devenant flic véreux, passant par la case prison, visitant New York ou participant à la révolution Mexicaine.
L’humour est omniprésent et on rit de bon cœur aux diverses situations cocasses ou mêmes complètement barrées. Les dialogues sont savoureux et font souvent mouches. Un scénario surprenant, original et jamais ennuyeux, qui ne faiblit pas tout au long de ces six tomes. Les personnages sont attachants et très bien développés, même les personnages secondaires croisés au fil des albums ne sont pas en reste.
Le dessin à la base ne m’emballait pas des masses, mais une fois plongé dans l’histoire, le graphisme colle parfaitement à ce western décalé. Une série pleine de fraicheur, un véritable coup de cœur.
Après la lecture du premier tome.
Sur le quatrième de couverture, on a le droit à la couverture du T2 qui ne devrait donc pas tarder, du moins je l'espère car il m'a fait défaut après le tome initial. C'est la marque des bonnes lectures quand on souhaite enchainer sur la suite sans attendre.
"Haunt" est un mélange de beaucoup de choses, un savant mélange d'ailleurs car la recette est excellente et le plaisir éprouvé total. Le scénario, la narration et le dessin plafonnent dans les hautes sphères de leur discipline. Je n'arrive pas à trouver le moindre défaut à ce récit divertissant. On pourrait lui reprocher de reprendre des recettes éprouvées mais avec des éléments classiques bien utilisés et un postulat inédit, "Haunt" se révèle très original.
Il y a un potentiel énorme pour cette série à mi-chemin entre le comics de super-héros et le thriller policier. J'attends une confirmation avec le second tome qui conclura cette histoire mais ne sera certainement pas un point final à cette très bonne surprise de ce début 2011.
Mise à jour du 11/02/2011:
Je reviens sur mon avis puisque je viens d'apprendre que Jim Lee a contacté Mr Miller pour lui annoncer qu'il était à nouveau disponible pour finir "Batman and Robin: The Boy wonder".
Pour la petite histoire : Cette série débute en juillet 2005 et sera stoppée en août 2008 après la parution du #10 ! 10 épisodes en 3 ans... Jim Lee a un agenda surchargé et ne souhaite pas bâcler son travail, du coup la série évolue très lentement. Puis Frank Miller annonce à Jim qu'il vaut mieux arrêter... Pour reprendre du bon pied lorsque l'emploi du temps de Mr Lee le permettra. Donc DC annonce fièrement en 2010 que Jim Lee et Frank Miller finiront leur série à partir de février 2011 : des croquis sont déjà disponibles. Donc les 6 épisodes manquants devraient paraître mensuellement à partir de février. A noter que les 9 premiers épisodes forment un « tout » et le 10ème annonce une nouvelle partie qui se termine donc cette année.
Les 10 premiers épisodes sont parus de la manière suivante en France :
All Star Batman 1 et 2
Superman Batman H.S. 3, 4 et 6.
Ce «run » fait partie de l’univers créé dans « The dark knight returns », « Batman year one », « Strikes Again » et « Spawn/Batman ».
Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser qu’il y a « deux » Batman :
1/ le super héros façon Adam West.
2/ L’être humain torturé par la mort de ses parents et qui se sent vivre uniquement s’il lutte contre le crime.
J’ai un penchant pour le 2 mais je comprends parfaitement que cela ne plaise pas à tout le monde. Sachez que l’œuvre de Lee et Miller est à classer dans la deuxième catégorie… Même que certains passages de « All Star Batman » feraient passer « The dark knight returns » pour un conte de fée… Oui ! j’exagère ! Mais quand même...
Donc, on retrouve un Batman sombre, torturé et politiquement incorrect par moment. Les deux premiers épisodes sont une relecture de la mort des parents de Dick Grayson, le « futur premier Robin ». Dans la chronologie « Batman par Miller » on se situe donc entre « Batman year one » et « The dark knight returns » . On retrouve ici un Batman plein de vie et très sûr du rôle qu’il a à jouer au sein de Gotham City (contrairement à l’œuvre de 1986 où Batman remet son rôle en question).
Cela dit, l’intérêt de cette série se situe dans la relation entre Batman et Robin. Batman applique une méthode d’éducation très… comment dire… sauvage et violente ! Robin est malmené par son « père adoptif » et cela dans l’unique but de le tester : Dick Grayson est un sportif de génie mais a-t-il le mental ? Batman lui amène sur un plateau le meurtrier de ses parents et lui annonce la couleur : « Détective… ou meurtrier ? A toi de choisir ! » Au fur et à mesure que Batman éduque sa « relève », il se rend compte de ses erreurs de mentor… Et c’est là où se situe l’un des points forts de l’histoire : on a sous nos yeux Batman qui mûrit. En observant Dick qui évolue et enchaîne bavure sur bavure, Batman n’a pas le choix et doit ré-affronter également son passé… Et c’est tout simplement magistral ! La puissance dramatique de ce run est exceptionnelle. Et les trois dernières pages de l’épisode 9 laissent sans voix (Encore faut-il se sentir concerner par la mort des parents des personnages).
D’ailleurs il s’agit du meilleur épisode… jusqu’à présent ! Le dessin est parfait : cadrage, angle de vue, couleur (à coup de grand renfort Photoshop !) et mise en page sont à couper le souffle ! Quant aux dialogues, c’est jouissif et drôle ! Quand on apprécie le style bien sûr !
Je finirai sur l’apparition du Joker qui est aussi brève qu’intense ! Inoubliable ! Si on ne l’aperçoit que pendant quelques cases au cours de ces 10 premiers épisodes, il aura le premier rôle dans les 6 derniers.
Pour l’anecdote, Jim Lee trouvait génial de mettre un tatouage dans le dos du Joker… Et afin de respecter au millimètre ce personnage, Lee a cherché si le Joker a pris une balle dans le dos dans le passé… afin de la reproduire sur ses dessins. Je peux vous assurer que le Joker n’a jamais eu autant de charisme dans un comics !
Je ne me suis pas arrêté sur tous les points forts de cette série : il y en a trop… à vous de les découvrir !
Aux Etats-Unis, cette série a divisé les fans et les critiques en plusieurs groupes : le premier qui a crié au génie en lisant ce comics par Miller et Lee et je fais partie de ceux là, le deuxième groupe qui a vu une occasion pour Miller de se moquer des super-héros tel que Green Lantern ou pire, se moquer des scénaristes responsables des séries impliquant Superman par exemple. Le troisième groupe crie au scandale en voyant des dialogues et un scénario bien trop sombres pour Batman, ils diront « Nous assistons à un nouvel épisode de Sin City incluant Batman » « Le talent de Lee est gâché par un scénariste au plus bas de sa forme ! »
Pour ma part, je dirais : « Je n'ai aucune envie que les auteurs nous servent du "Dark knight bis" ou "Un long Halloween bis", je veux du neuf, de la créativité, de l'originalité, des oeuvres qui me fassent rire, pleurer, réfléchir. Et ce "Batman and Robin: The boy wonder" a comblé tous ces points. Alors merci messieurs Lee et Miller et la suite bordel, on a faim !"
J'ai été conseillé lors du Lille Comics Festival, et je n'ai pas été déçu,
Des origines cohérentes, un grand réalismes, les différents avantages et désavantages d'une équipe de super-héros.
Le seul point négatif c'est la parution Française par Delcourt, trop lente.
Alors il ne faut pas hésiter à l'achat .
Cette bd est une très belle découverte. On plonge dans cette mystérieuse histoire avec délice et les dessins retranscrivent parfaitement l'intensité des énergies qui s'y mêlent. Les décors sont divins, je pense particulièrement à ceux de l'autre monde, animés d'une âme, d'une force dont les éthers sont le prolongement naturel. Un joli bonus clos ce premier tome nous faisant découvrir avec plaisir inspirations et complicité de la scénariste et du dessinateur. Que dire de plus si ce n'est Vivement le tome II !
J'ai presque 70 ans et je rêve encore de cette série BD, laquelle hélas n'existe pratiquement qu'en bande de presse dans quelques quotidiens belges. Le graphisme noir-et-blanc est un pur régal pour les yeux et l'ensemble des scénaris relève du nectar de la "fantasy"à travers un festival des mythes historiques du Haut-Moyen-Age dans plusieurs continents, mais surtout le nôtre. Je pleure la mort de cet auteur merveilleux et je regrette que son oeuvre n'ai pas connu de diffusion en albums pour régaler un plus grand nombre de lecteurs amoureux du genre.
« Arzak » est pour moi une merveilleuse surprise. Je ne suis pourtant pas un fan de l’œuvre fantastique de Moebius. S’il ne fallait lire qu’un album paru en 2010, il pourrait bien que ce soit celui-ci (en compétition avec « Kraa », « Quai d’Orsay », « Zombies » (Soleil), « Asterios Polyp » et « Le Petit Livre des Beatles »).
Il se dégage de cet album une vraie force. De par sa taille déjà ce premier tome surprend et envoûte. C’est d’ailleurs sa couverture grandiose qui m’a fait sauter le pas.
On se retrouve projeté à des années lumières sur cette planète nommée Tassili, monde des Wergs, où l’Arpenteur Arzak chasse le mécréant. Le dépaysement est total et garanti.
A la fois de science-fiction et récit apocalyptique à la sauce western, le scénario nous lance dans ce monde si hostile, si vide et si spacieux.
Le charisme d’Arzak est frappant, tant par son apparence que par son caractère noble et valeureux. Certainement l’un des personnages les plus intéressants du neuvième art, de ce point de vue. On a la sensation qu’il contrôle et anticipe son environnement, ce qui fait de lui un adversaire redoutable.
Le dessin, même s’il n’entre pas dans mes standards habituels de beauté, est excellent et a su me convaincre, donnant cette impression d’espace et de quiétude sans fin.
« Arzak » m’a fait songer à « Aldébaran » de Léo, à Mad Max, au Livre d’Eli mais aussi aux westerns spaghetti du brave Clint... Les inspirations et références sont nombreuses.
Je vous invite donc sans hésiter à vous plonger dans cette nouvelle aventure. Quant à moi, je n’attends que deux choses : une suite et de la même qualité que dans ce tome d’ouverture.
Onésime est une importante série québécoise. Le personnage principal est très attachant et l'humour est très amusant bien que certains gags ont un peu mal vieilli. Il faut dire qu'il a fait des gags pendant plusieurs années et que c'est un exercice un peu difficile.
Le dessin de Chartier est très dynamique et j'aime comment il dessine ses personnages. J'espère que les éditions 400 Coups vont rééditer cette série comme elles l'ont fait avec les autres œuvres d'Albert Chartier. Il faut que le lecteur moderne découvre ce petit bijou de bonheur qui est selon moi le chef-d'œuvre de ce grand auteur qui a marqué la bande dessinée québécoise.
Je viens de m’enfiler les 10 tomes d’‘Y le dernier homme’ à une vitesse phénoménale ! J’ai dû quelque peu me forcer pour le premier tome qui lance l’intrigue et met en place les différents protagonistes, mais dès le tome 2, le récit devient prenant et à partir du tome 3, j’étais définitivement conquis. Et c’est bien là le principal atout de cette série : elle accroche le lecteur pour ne plus le lâcher qu’à la dernière page du dernier tome. L’on pourra bien entendu reprocher quelques exagérations au scénario, mais cela n’a pas gâché mon plaisir pour autant.
Le dessin de Pia Guerra, relativement épuré, m’a paru somme toute assez quelconque. Ce qui contraste avec les couvertures de J.G. Jones et Massimo Carnevale qui sont par contre absolument magnifiques !
Le personnage de Yorick m’a semblé manquer de charisme au départ, mais il se révèle finalement très attachant avec son sens de l’autodérision, son côté loser qui s’assume et la finesse de ses répliques.
Tous les êtres mâles de la planète étant décédés excepté lui, Yorick Brown n’a qu’une idée en tête : rejoindre Beth dont il vient de demander la main. Mais Beth se trouve en Australie, alors que Yorick est à New York. La quête de sa moitié, si elle frôle souvent le plus gnangnan des romantismes, permet à tout le moins à Yorick de ne pas céder trop facilement à la tentation, devenue omniprésente dans un monde exclusivement peuplé de femmes. Yorick est donc constamment tiraillé entre sa promesse de se garder pour sa promise et le désir de profiter de son statut de dernier mâle du règne humain, ce qui m’a semblé suffisamment crédible pour être intéressant.
Pour la petite histoire, j’ai également conseillé à ma copine de lire cette série. Et elle l’a franchement appréciée, elle aussi. Ce qui est un petit miracle vu la différence de nos goûts en la matière. En conclusion, je pense donc qu’‘Y le dernier homme’ devrait plaire à tout lecteur, sans exception ! ;)
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La mouche
Note approximative : 3,5/5 Ce n’est que mon 2ème album de Trondheim, et je ne suis pas déçu. J’ai bien aimé La mouche. Il y a quelques années, je regardais le dessin animé sans connaître la BD, qui est assez bonne (tout comme le dessin animé d'ailleurs). Le dessin de Lewis Trondheim est très plaisant et très expressif, ses personnages sont mignons, attachants, amusants, sympathiques, drôles… les décors (surtout au niveau des perspectives) ne sont pas toujours bien soignés, mais cela reste lisible, le scénario est un peu tiré par les cheveux mais on passe un bon moment de lecture. A lire si on aime Lewis Trondheim.
Lincoln
Après lecture des 6 premiers tomes. Cette série est tout simplement excellente ! Les aventures de Lincoln, je m’enfoutiste grincheux, qui n’aime rien ni personne, à part l’alcool et la baston, sont un pur régal. Entouré de dieu et du diable (Excusez du peu !) qui lui collent aux bottes, Lincoln devenu immortel traversera diverses péripéties, côtoyant les indiens, devenant flic véreux, passant par la case prison, visitant New York ou participant à la révolution Mexicaine. L’humour est omniprésent et on rit de bon cœur aux diverses situations cocasses ou mêmes complètement barrées. Les dialogues sont savoureux et font souvent mouches. Un scénario surprenant, original et jamais ennuyeux, qui ne faiblit pas tout au long de ces six tomes. Les personnages sont attachants et très bien développés, même les personnages secondaires croisés au fil des albums ne sont pas en reste. Le dessin à la base ne m’emballait pas des masses, mais une fois plongé dans l’histoire, le graphisme colle parfaitement à ce western décalé. Une série pleine de fraicheur, un véritable coup de cœur.
Haunt
Après la lecture du premier tome. Sur le quatrième de couverture, on a le droit à la couverture du T2 qui ne devrait donc pas tarder, du moins je l'espère car il m'a fait défaut après le tome initial. C'est la marque des bonnes lectures quand on souhaite enchainer sur la suite sans attendre. "Haunt" est un mélange de beaucoup de choses, un savant mélange d'ailleurs car la recette est excellente et le plaisir éprouvé total. Le scénario, la narration et le dessin plafonnent dans les hautes sphères de leur discipline. Je n'arrive pas à trouver le moindre défaut à ce récit divertissant. On pourrait lui reprocher de reprendre des recettes éprouvées mais avec des éléments classiques bien utilisés et un postulat inédit, "Haunt" se révèle très original. Il y a un potentiel énorme pour cette série à mi-chemin entre le comics de super-héros et le thriller policier. J'attends une confirmation avec le second tome qui conclura cette histoire mais ne sera certainement pas un point final à cette très bonne surprise de ce début 2011.
All*Star Batman
Mise à jour du 11/02/2011: Je reviens sur mon avis puisque je viens d'apprendre que Jim Lee a contacté Mr Miller pour lui annoncer qu'il était à nouveau disponible pour finir "Batman and Robin: The Boy wonder". Pour la petite histoire : Cette série débute en juillet 2005 et sera stoppée en août 2008 après la parution du #10 ! 10 épisodes en 3 ans... Jim Lee a un agenda surchargé et ne souhaite pas bâcler son travail, du coup la série évolue très lentement. Puis Frank Miller annonce à Jim qu'il vaut mieux arrêter... Pour reprendre du bon pied lorsque l'emploi du temps de Mr Lee le permettra. Donc DC annonce fièrement en 2010 que Jim Lee et Frank Miller finiront leur série à partir de février 2011 : des croquis sont déjà disponibles. Donc les 6 épisodes manquants devraient paraître mensuellement à partir de février. A noter que les 9 premiers épisodes forment un « tout » et le 10ème annonce une nouvelle partie qui se termine donc cette année. Les 10 premiers épisodes sont parus de la manière suivante en France : All Star Batman 1 et 2 Superman Batman H.S. 3, 4 et 6. Ce «run » fait partie de l’univers créé dans « The dark knight returns », « Batman year one », « Strikes Again » et « Spawn/Batman ». Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser qu’il y a « deux » Batman : 1/ le super héros façon Adam West. 2/ L’être humain torturé par la mort de ses parents et qui se sent vivre uniquement s’il lutte contre le crime. J’ai un penchant pour le 2 mais je comprends parfaitement que cela ne plaise pas à tout le monde. Sachez que l’œuvre de Lee et Miller est à classer dans la deuxième catégorie… Même que certains passages de « All Star Batman » feraient passer « The dark knight returns » pour un conte de fée… Oui ! j’exagère ! Mais quand même... Donc, on retrouve un Batman sombre, torturé et politiquement incorrect par moment. Les deux premiers épisodes sont une relecture de la mort des parents de Dick Grayson, le « futur premier Robin ». Dans la chronologie « Batman par Miller » on se situe donc entre « Batman year one » et « The dark knight returns » . On retrouve ici un Batman plein de vie et très sûr du rôle qu’il a à jouer au sein de Gotham City (contrairement à l’œuvre de 1986 où Batman remet son rôle en question). Cela dit, l’intérêt de cette série se situe dans la relation entre Batman et Robin. Batman applique une méthode d’éducation très… comment dire… sauvage et violente ! Robin est malmené par son « père adoptif » et cela dans l’unique but de le tester : Dick Grayson est un sportif de génie mais a-t-il le mental ? Batman lui amène sur un plateau le meurtrier de ses parents et lui annonce la couleur : « Détective… ou meurtrier ? A toi de choisir ! » Au fur et à mesure que Batman éduque sa « relève », il se rend compte de ses erreurs de mentor… Et c’est là où se situe l’un des points forts de l’histoire : on a sous nos yeux Batman qui mûrit. En observant Dick qui évolue et enchaîne bavure sur bavure, Batman n’a pas le choix et doit ré-affronter également son passé… Et c’est tout simplement magistral ! La puissance dramatique de ce run est exceptionnelle. Et les trois dernières pages de l’épisode 9 laissent sans voix (Encore faut-il se sentir concerner par la mort des parents des personnages). D’ailleurs il s’agit du meilleur épisode… jusqu’à présent ! Le dessin est parfait : cadrage, angle de vue, couleur (à coup de grand renfort Photoshop !) et mise en page sont à couper le souffle ! Quant aux dialogues, c’est jouissif et drôle ! Quand on apprécie le style bien sûr ! Je finirai sur l’apparition du Joker qui est aussi brève qu’intense ! Inoubliable ! Si on ne l’aperçoit que pendant quelques cases au cours de ces 10 premiers épisodes, il aura le premier rôle dans les 6 derniers. Pour l’anecdote, Jim Lee trouvait génial de mettre un tatouage dans le dos du Joker… Et afin de respecter au millimètre ce personnage, Lee a cherché si le Joker a pris une balle dans le dos dans le passé… afin de la reproduire sur ses dessins. Je peux vous assurer que le Joker n’a jamais eu autant de charisme dans un comics ! Je ne me suis pas arrêté sur tous les points forts de cette série : il y en a trop… à vous de les découvrir ! Aux Etats-Unis, cette série a divisé les fans et les critiques en plusieurs groupes : le premier qui a crié au génie en lisant ce comics par Miller et Lee et je fais partie de ceux là, le deuxième groupe qui a vu une occasion pour Miller de se moquer des super-héros tel que Green Lantern ou pire, se moquer des scénaristes responsables des séries impliquant Superman par exemple. Le troisième groupe crie au scandale en voyant des dialogues et un scénario bien trop sombres pour Batman, ils diront « Nous assistons à un nouvel épisode de Sin City incluant Batman » « Le talent de Lee est gâché par un scénariste au plus bas de sa forme ! » Pour ma part, je dirais : « Je n'ai aucune envie que les auteurs nous servent du "Dark knight bis" ou "Un long Halloween bis", je veux du neuf, de la créativité, de l'originalité, des oeuvres qui me fassent rire, pleurer, réfléchir. Et ce "Batman and Robin: The boy wonder" a comblé tous ces points. Alors merci messieurs Lee et Miller et la suite bordel, on a faim !"
Invincible
J'ai été conseillé lors du Lille Comics Festival, et je n'ai pas été déçu, Des origines cohérentes, un grand réalismes, les différents avantages et désavantages d'une équipe de super-héros. Le seul point négatif c'est la parution Française par Delcourt, trop lente. Alors il ne faut pas hésiter à l'achat .
AEthernam
Cette bd est une très belle découverte. On plonge dans cette mystérieuse histoire avec délice et les dessins retranscrivent parfaitement l'intensité des énergies qui s'y mêlent. Les décors sont divins, je pense particulièrement à ceux de l'autre monde, animés d'une âme, d'une force dont les éthers sont le prolongement naturel. Un joli bonus clos ce premier tome nous faisant découvrir avec plaisir inspirations et complicité de la scénariste et du dessinateur. Que dire de plus si ce n'est Vivement le tome II !
Eric, l'homme du Nord
J'ai presque 70 ans et je rêve encore de cette série BD, laquelle hélas n'existe pratiquement qu'en bande de presse dans quelques quotidiens belges. Le graphisme noir-et-blanc est un pur régal pour les yeux et l'ensemble des scénaris relève du nectar de la "fantasy"à travers un festival des mythes historiques du Haut-Moyen-Age dans plusieurs continents, mais surtout le nôtre. Je pleure la mort de cet auteur merveilleux et je regrette que son oeuvre n'ai pas connu de diffusion en albums pour régaler un plus grand nombre de lecteurs amoureux du genre.
Arzak
« Arzak » est pour moi une merveilleuse surprise. Je ne suis pourtant pas un fan de l’œuvre fantastique de Moebius. S’il ne fallait lire qu’un album paru en 2010, il pourrait bien que ce soit celui-ci (en compétition avec « Kraa », « Quai d’Orsay », « Zombies » (Soleil), « Asterios Polyp » et « Le Petit Livre des Beatles »). Il se dégage de cet album une vraie force. De par sa taille déjà ce premier tome surprend et envoûte. C’est d’ailleurs sa couverture grandiose qui m’a fait sauter le pas. On se retrouve projeté à des années lumières sur cette planète nommée Tassili, monde des Wergs, où l’Arpenteur Arzak chasse le mécréant. Le dépaysement est total et garanti. A la fois de science-fiction et récit apocalyptique à la sauce western, le scénario nous lance dans ce monde si hostile, si vide et si spacieux. Le charisme d’Arzak est frappant, tant par son apparence que par son caractère noble et valeureux. Certainement l’un des personnages les plus intéressants du neuvième art, de ce point de vue. On a la sensation qu’il contrôle et anticipe son environnement, ce qui fait de lui un adversaire redoutable. Le dessin, même s’il n’entre pas dans mes standards habituels de beauté, est excellent et a su me convaincre, donnant cette impression d’espace et de quiétude sans fin. « Arzak » m’a fait songer à « Aldébaran » de Léo, à Mad Max, au Livre d’Eli mais aussi aux westerns spaghetti du brave Clint... Les inspirations et références sont nombreuses. Je vous invite donc sans hésiter à vous plonger dans cette nouvelle aventure. Quant à moi, je n’attends que deux choses : une suite et de la même qualité que dans ce tome d’ouverture.
Onésime
Onésime est une importante série québécoise. Le personnage principal est très attachant et l'humour est très amusant bien que certains gags ont un peu mal vieilli. Il faut dire qu'il a fait des gags pendant plusieurs années et que c'est un exercice un peu difficile. Le dessin de Chartier est très dynamique et j'aime comment il dessine ses personnages. J'espère que les éditions 400 Coups vont rééditer cette série comme elles l'ont fait avec les autres œuvres d'Albert Chartier. Il faut que le lecteur moderne découvre ce petit bijou de bonheur qui est selon moi le chef-d'œuvre de ce grand auteur qui a marqué la bande dessinée québécoise.
Y Le Dernier Homme
Je viens de m’enfiler les 10 tomes d’‘Y le dernier homme’ à une vitesse phénoménale ! J’ai dû quelque peu me forcer pour le premier tome qui lance l’intrigue et met en place les différents protagonistes, mais dès le tome 2, le récit devient prenant et à partir du tome 3, j’étais définitivement conquis. Et c’est bien là le principal atout de cette série : elle accroche le lecteur pour ne plus le lâcher qu’à la dernière page du dernier tome. L’on pourra bien entendu reprocher quelques exagérations au scénario, mais cela n’a pas gâché mon plaisir pour autant. Le dessin de Pia Guerra, relativement épuré, m’a paru somme toute assez quelconque. Ce qui contraste avec les couvertures de J.G. Jones et Massimo Carnevale qui sont par contre absolument magnifiques ! Le personnage de Yorick m’a semblé manquer de charisme au départ, mais il se révèle finalement très attachant avec son sens de l’autodérision, son côté loser qui s’assume et la finesse de ses répliques. Tous les êtres mâles de la planète étant décédés excepté lui, Yorick Brown n’a qu’une idée en tête : rejoindre Beth dont il vient de demander la main. Mais Beth se trouve en Australie, alors que Yorick est à New York. La quête de sa moitié, si elle frôle souvent le plus gnangnan des romantismes, permet à tout le moins à Yorick de ne pas céder trop facilement à la tentation, devenue omniprésente dans un monde exclusivement peuplé de femmes. Yorick est donc constamment tiraillé entre sa promesse de se garder pour sa promise et le désir de profiter de son statut de dernier mâle du règne humain, ce qui m’a semblé suffisamment crédible pour être intéressant. Pour la petite histoire, j’ai également conseillé à ma copine de lire cette série. Et elle l’a franchement appréciée, elle aussi. Ce qui est un petit miracle vu la différence de nos goûts en la matière. En conclusion, je pense donc qu’‘Y le dernier homme’ devrait plaire à tout lecteur, sans exception ! ;)