Les derniers avis (9369 avis)

Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série KZ Dora
KZ Dora

Très intéressant premier tome. S'inspirant du journal et des croquis de son grand-père, rescapé du camp de concentration de Dora, Robin Walter nous emmène sur les lieux, entre 1942 et 1945, où les destins de plusieurs personnages vont se croiser. non seulement, comme on aurait pu s'y attendre, ceux de deux prisonniers français et d'un officier SS, mais aussi un scientifique allemand qui travaille sur des engins que l'on nommera plus tard V1 et V2... Un chassé croisé qu'il est difficile de bien appréhender au départ, notamment au niveau des deux officiers SS. Mais après la moitié de l'album la narration est plus fluide, et l'on rentre plus facilement dans l'histoire. Ainsi on commence à sentir que le destin de ces personnages va être tragique. Le second tome sera certainement plus "riche" en scènes absurdes et rudes. Le dessin de Robin Walter est intéressant, même s'il manque parfois de maîtrise dans les proportions et la morphologie des personnages. Il y a aussi un trait "extérieur" un peu trop gras, surtout au début. Ces menus défauts s'estompent assez vite, et au niveau du découpage, des décors et de la mise en scène la maturité n'est pas loin. Il y a du bon travail derrière tout ça, et même en sachant que l'auteur est le petit-fils de l'un des protagonistes, on sent qu'il a fait le choix de restituer les choses de la façon la plus authentique -ou la plus cohérente- possible, au détriment des sentiments familiaux. Il en résulte un album très intéressant, plutôt réaliste, et nul doute que la seconde partie viendra boucler de façon digne cette histoire, bien dramatique. A noter en fin d'album des extraits du journal de Pierre Walter, avec quelques croquis.

23/10/2010 (modifier)
Par Belhou
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série C [si:]
C [si:]

Voici la série C[ si: ], par Osada Yuko ("Toto", Gear Rally, "Hokuto no Ken - La légende de Raoh"). Voilà ma dernière acquisition shonen. Une courte série en deux tomes. Je m’attendais à un shonen banal, mais je me suis retrouvé face à une histoire diablement originale, entre conflits maffieux, humour, action et émotion ! Il faut un tout petit peu de temps pour que le récit décolle vraiment (quelques pages du tome 1) et une fois ce laps de temps passé on passe un excellent moment ! Je trouve original que ces enfants luttent contre un bonbon rempli de drogue qui rend les habitants accros, ou encore qu’Ebisu, l’héroïne, veuille retrouver l’appareil photo de son défunt père, sachant bien sûr que cet appareil photo ne fonctionne plus. Dans le volume 2, nous avons de nouveaux personnages, Fukusuke, l'homme des souterrains, Nana, un agent secret, ou encore un inspecteur de police très attaché à son travail. On alterne entre scènes joyeuses ou très tristes, et tout au long des deux volumes on va de surprise en suprise. Le méchant de cette histoire est vraiment un psychopate, et brise des têtes à mains nues ! La scène finale du tome 2, qui clôt la série, est vraiment haletante ! Mon coeur battait à tout rompre ! Bien entendu, il y a quelques petits clichés du shonen (héros voulant réaliser une action qui semble impossible, ou personnage qui doute de lui, mais ces petits détails sont noyés dans le reste du récit, surprenant de bout en bout. Bref, un shonen qui sort des sentiers battus, comme je les aime, et qui fait passer un bon petit moment !

23/10/2010 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Apocalypse sur Carson City
Apocalypse sur Carson City

Avis sur le premier tome : « Fuite mortelle » : C’est une sacrée bd d’enfer que nous propose Guillaume Griffon ! Il nous présente une série sur les zombies et quand on sait les gueules de la mort qui tue qu’il donne à ses personnages, ça décape ! Le premier album de « Apocalypse sur Carson City » se passe dans une ville des Etats-Unis proche du désert du Nevada. C’est un tome d’introduction où l’auteur se fait un malin plaisir à présenter ses protagonistes tranquillement et à planter le décor. Les résultantes de ce parti-pris scénaristique sont qu’on s’attache durablement à ces personnages et qu’on s’imprègne fortement de cette ambiance malsaine. A défaut d’y voir de nombreux passages mettant en scène des morts vivants, ce premier tome m’est apparu joyeusement disjoncté avec la présence de séquences d’une redoutable intensité qui semblent issues des films policiers ou d’horreur reconnues pour être des références dans la mise en scène. Sans aucun doute, pour moi, Guillaume Griffon peut légitimement faire partie des meilleurs metteurs en scène dans le monde du 9ème art : il sait parfaitement quand il faut accélérer ou ralentir son récit quitte à prendre l’initiative personnelle de rallonger la pagination de sa série s’il le faut (mention spécial à l’éditeur d’accepter ça !) ! J’ai également apprécié l’humour noir disséminé un peu partout dans la bd, on sent que l’auteur s’est diverti à concevoir son récit et qu’il veut nous faire partager son amusement ! « Apocalypse sur Carson City » est une série qui ne se prend pas au sérieux et qui n’a que deux objectifs : nous divertir et nous entrainer dans une histoire digne des films d’épouvante des années 50-60 ! Il est difficile de rédiger une chronique sur une série de Guillaume Griffon sans parler de son coup de patte très très très personnel ! A ceux qui disent qu’il nous présente un dessin laid, je réponds tout simplement qu’il a son propre style de dessin : ça plait ou ça casse ! Je trouve que Guillaume Griffon maitrise parfaitement la perspective, qu’il fait preuve d’une grande maturité dans la représentation de ses personnages (ok, ces derniers sont tout déformés mais c’est parfaitement assumé de la part de l’auteur quand on voit que leurs anatomies ne varient pas d’une case à l’autre !). En tout cas, j’adore le coup de patte de Guillaume Griffon ! Il fait partie de mon panthéon des dessinateurs spécialisés dans le noir et blanc ! Jetez un coup d’œil au contenu de la bd : si le dessin vous plait tout de suite, foncez acheter ce bouquin nom de dieu ! Dans le cas contraire, faites un petit effort car je pense que vous apprécierez tout de même ce scénario déjanté qui semble issu d’un bon film d’horreur des années 60 ! Avis sur le deuxième tome : « Le commencement de la fin » : Pas grand’chose à redire sur ce deuxième tome des aventures délirantes et macabres des habitants de « Carson City » : on se régale ! Je suis charmé par la façon dont Guillaume Griffon met en place tranquillement son histoire et ses personnages (j’avais l’impression de lire une bd réalisée sur les zombies par… Régis Loisel tellement je feuilletais « Apocalyse sur Carson City » avec délice !), séduit aussi par les talents de narrateur de cet auteur qui sait gérer à merveille le suspens et enfin, conquis par le dessin tellement unique et magnifique de Guillaume Griffon. Pour l’instant, le récit ne met pas encore bien en avant les morts vivants mais quand ça arrivera, ça va gifler à donf ! Vivement le prochain tome que j’assiste à ce déluge de viandes rouges et de chairs pourries !

28/09/2010 (MAJ le 23/10/2010) (modifier)
Par herve
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Mattéo
Mattéo

Gibrat est le dessinateur des Femmes par excellence. Même si dans Le Sursis , on suivait l'histoire de Julien, c'est l'image de Cécile qui nous revient en tête. La même chose pour Le Vol du Corbeau où Jeanne vole la vedette à tout le monde. Pourtant là, avec "Mattéo", je sens un changement, un changement notable car même si Juliette et Amélie sont toutes deux des personnes très attirantes, elles s'effacent devant la Camarde, à savoir la guerre de 14-18, axe principal de cette bande dessinée. Plus que les personnages, ce sont les évènements qui font de ce premier album une BD exceptionnelle : du pacifiste bellant de 1914, nous passons à l'amoureux transi des tranchées de 1915, le tout dans une atmosphère pesante et oppressante, avec parfois des raccourcis saisissants de la part de Gibrat, scénariste : comme celui du départ à la guerre -page 23- ou de l'amnésie du commandant -page 50-. Le dessin de Gibrat est toujours aussi bon, aussi bien dans l'horreur de la guerre que dans les méandres de l'amour. En changeant d'éditeur, de Dupuis à Futuropolis, Gibrat n'a rien perdu de son talent, au contraire ; seules les couleurs me paraissent quelque peu plus transparentes que sur ses précédents albums. Alors que nous attendions Matteo sur les côtes espagnoles, c'est dans la Russie que nous le retrouvons dans le second album. Et j'ai littéralement été pris dans le tourbillon de l'histoire.C'est fort bien documenté et ce volume mérite amplement les deux années d'attente. Quant l'histoire rencontre la grande Histoire, cela peut donner les pires commes les plus belles choses. Ici Gibrat nous plonge avec maestria dans les prémisces de la révolution russe, où bolchevicks, menchevicks, anarchistes et russes blancs se disputent encore le pouvoir vacant. Dans cet indescriptible chaos, Mattéo,notre héros, est,une fois de plus, embourbé dans des histoires d'amours déçues, tiraillé entre son engagement anarchiste et Léa,pur produit du bolchévisme. Autant le premier volume,nous nagions dans un monde malheureusement familier et connu(celui de la première guerre mondiale, souvent traité en bande dessinée -voir le magnifique Notre Mère la Guerre de Kris et Maël) autant ce présent opus nous amène vers des territoires moins exploités dans le monde de la bd, à savoir Pétrograd en 1917; même si le retour sur Paris à la fin de l'album nous ramène plus près de chez nous - d'ailleurs la vignette en bas de la page 46 ne vous fait pas songer à un célèbre poète parisien à une table de bar ? Le dessin de Gibrat est toujours aussi réussi, aussi bien dans les scènes russes, que dans les scènes parisiennes ou champêtre. Un album dépaysant, riche en dialogues, dense, et , je le répète superbement illustré...bref une réussite, une de plus pour Gibrat. Une série en passe de devenir incontournable .

15/10/2008 (MAJ le 23/10/2010) (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Omni-Visibilis
Omni-Visibilis

Le titre et la couverture m’ont tout de suite intrigué : un type qui se cure les dents devant son miroir, et observé en arrière-plan par une foule au regard voyeur, franchement, cela a de quoi surprendre… et puis Omni-Visibilis, c’est assez peu commun comme titre, non ? Je m’attendais à quelque chose de bon, et j’ai découvert quelque chose d’excellent. Les premières planches sont vraiment drôles et rapidement, la base fantastique apparaît. À partir de là, le récit s’emballera, sans flancher dans son rythme, jusqu’à la fermeture de l’album. Les réactions des protagonistes sonnent justes, parce qu’elles sont (tristement) humaines. Le sourire aux lèvres, le lecteur est plongé dans cette espèce de course poursuite burlesque… L’aspect graphique est réussi : un trait expressif, des teintes en bichromie et une mise en page dynamique. C’était un pari un peu osé, mais au final gagné. D’un concept relativement simple, les auteurs offrent au lecteur une petite merveille, une perle que je vous exhorte à découvrir…

23/10/2010 (modifier)
Par Spawn
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série tranSFrancisCo
tranSFrancisCo

J'ai adoré cette B.D. pour la simple est bonne raison que les dessins sont super bons mais surtout parce qu'il aborde le thème de la transexualité et du travestisme... Chose difficile à trouver en B.D. érotique donc j'ai sauté sur l'occasion. Bref, hâte de découvrir la série Féminisation, sur le même thème !!! Vivement que d'autres auteurs nous fassent des récits sur le thème trance / trav ! Merci.

23/10/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lyz et ses cadavres exquis
Lyz et ses cadavres exquis

Je suis tombée sous le charme dès l’ouverture de la bd, son sujet était presque secondaire tant le graphisme d’Alexis Horellou m’a instantanément conquise. Le trait est rond et plein de chaleur, ce conte macabre devrait pourtant être glacial, mais au contraire il regorge de vie et de passion. Les personnages sont d’une grande expressivité, qu’ils soient morts ou vifs ils sont un régal pour les yeux. Il y a aussi une belle touche de féminité apportée par toutes ces fleurs paradoxalement gaies et le visage si doux de Lyz. L’auteur éprouve une attirance particulière pour les choses sinistres et peut-être dérangeantes pour certains, on le constate sur son blog où l’on peut voir quantité de dessins sur les monstruosités humaines, auxquelles comme ici, il arrive à dédramatiser la peur qu’elles peuvent inspirer. Par contre il y a comme un problème avec l'impression, les couleurs ont l'air d’étouffer sous une fine pellicule de brouillard qui leur ôte une belle part de luminosité, seules les planches aux couleurs très claires s’en sortent assez bien, c’est vraiment dommage. J‘espère que l’éditeur fera une nouvelle édition en respectant au mieux les couleurs d’origine. « Lyz et ses cadavres exquis » porte magnifiquement son nom, ces cadavres sont à croquer, créés par les mains d’une innocente enfant, son talent n’a d’égal que sa candeur. Le monde de l’enfance revisité en un récit valsant entre le conte et le polar noir, et malgré le côté lugubre il n’y a pas autant de cruauté qu’on pourrait le penser. Lyz, s’adonne à son art, celui de maquiller des cadavres, tout comme le faisait son papa, mort trop tôt, et dont elle se voit prendre la suite du service mortuaire, tout naturellement. Mais elle le fera à sa façon, donnant à tous ces morts la joie qu’ils n’auraient jamais dû perdre en trépassant. Elle rencontrera un personnage aussi atypique qu’elle, à eux deux ils feront des merveilles ! J’ai adoré la personnalité de cette petite fille, sûre d’elle et déterminée mais qui garde en même temps une part de naïveté, son comparse est tout aussi attachant et tellement passionné ! Delphine Le Lay nous offre une histoire simple qui nous amène à une jolie réflexion sur l’art et la mort.

22/10/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Bras qui bouge - Les Tribulations de Pebble & Biozevitch
Le Bras qui bouge - Les Tribulations de Pebble & Biozevitch

Ce n’est peut-être pas la bd du siècle, ni la plus drôle du genre, mais elle a deux foutus personnages qui la rendent incroyablement attachante et un dessinateur qui a su lui insuffler la vie nécessaire pour une immersion parfaite dans cette aventure. Ma seule déception serait que les auteurs ne fassent pas une suite « aux tribulations de Pebble & Biozevitch ». Je dis ça mais je viens de me rendre compte que cette bd date de 2005... peut-être sont-ils décidés à en faire une maintenant ? Je précise que malgré son classement en « humour », cette bd tient surtout du polar/thriller mâtiné d'aventure et d'humour, ce n'est pas une histoire purement hilarante, on rit souvent mais on sourit la plupart du temps. Ce qui la rend intéressante à ce niveau-là c'est que l'humour va crescendo, du coup on garde une bonne impression en fin d’album et une grande satisfaction. Pourquié ! Quel animal ! J’adore ! Ses couleurs sont si belles ! Il donne une couleur majoritaire aux différentes scènes et c’est superbement réussi, car ses personnages ne se confondent jamais avec les décors, de plus il prend des tons qui sont vraiment reposants. Les personnages sont expressifs et se meuvent avec aisance et humour. Le trait est fin, avec un juste équilibre entre décor et intervenants. En mot : parfait. Le scénario de Bouzard est classique mais la personnalité de Pebble le savant à tendance homo et de Biozevitch le rugbyman sont tellement justes et sincères qu’on s’attache à eux immédiatement. J’ai presque ressenti leurs aventures comme un prétexte, comme si nos deux compères se suffisent à eux-mêmes et c’est un plaisir infini que d’être avec eux, certes j’exagère un peu, car leurs mésaventures sont aussi prenantes et bien qu'un peu conventionnelles, elles recèlent quelques belles surprises.

21/10/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Quai d'Orsay
Quai d'Orsay

Une excellente bande dessinée qui parle de politique sans tomber dans la caricature ou la moralisation facile. Les situations présentes dans l'album sont à la fois instructives (on voit comment fonctionne le Ministère des Affaires Etrangères et cela sent le vécu) et marrantes. J'ai ri aux éclats plusieurs fois pendant ma lecture et cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri. Aucun temps mort ! La force de cet ouvrage réside dans deux choses. Tout d'abord, il y a les dialogues qui sont tout simplement savoureux. J'ai même lu certaines répliques deux ou trois fois de suite ! Ensuite il ya Alexandre Taillard de Vorms. Ce personnage est fabuleux ! Il impose le respect même lorsqu'il fait des choses totalement ridicules. Je n'aimerais pas l'avoir comme patron parce qu'il serait capable de me faire faire n'importe quoi. Je ne suis pas un grand fan de Blain, mais ici je trouve qu'il se débrouille très bien avec les décors qui sont magnifiques. La seule chose que je n'aime pas, ce sont les longs nez de ses personnages. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça me dérange un peu. Après relecture des deux tomes, je mets la note maximum. C'est vraiment la meilleur BD politique que j'ai lu jusqu'à présent, particulièrement grâce à ce fabuleux personnage qu'est Alexandre Taillard de Vorms.

19/10/2010 (modifier)
Par pacman
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Or et le Sang
L'Or et le Sang

J'ai d'abord été attiré par l'étiquette ''Du même scénariste que Il était une fois en France'', et en feuilletant l'album, j'ai de suite adhéré au dessin, à l'ambiance. Après un premier album d'introduction, et un second beaucoup plus exotique, la lecture ne m'a pas déçu. Les personnages hauts en couleurs, attachants, des situations cocasses et très bien mises en valeur, de l'humour, de l'aventure, de l'émotion... que du bonheur! La suite est plus tragique, avec toujours en toile de fond cette amitié virile et un peu naïve, un contexte politique très bien exposé, et un final des plus romantiques...C'est beau.

19/10/2010 (modifier)