Fanatique de cette série ! ... Fascinant, trépidant !
Cette série je ne l'ai pas lue, je l'ai vécue ! Passionné par ce genre d'intrigues, je n'ai pas encore réussi à trouver aussi bien dans le genre. Le concept de l'amnésie est très fort (cf "La mémoire dans la peau" !). Je me suis rarement autant attaché aux persos d'une BD ...
Pour les fans du genre ... et pas seulement ! Je recommande vivement cette saga.
Perso j'accroche aisément à toute intrigue tournant autour de l'espionnage, des services secrets ... Déjà fan de XIII, d'Alpha ou encore de Lady S., j'avoue avoir pris du plaisir à lire l'ensemble des tomes d'Insiders. Certes, il y a à mon avis certaines incohérences, des passages un peu brouillon. Mais dans l'ensemble, je retiendrai surtout le charisme de Nadja Cruz et les intrigues politiques développées dans cette série.
Bref, fan du genre, j'adhère franchement à cette série. ^^
Encore une BD culte !
Déjà le dessin. Un graphisme étonnant, percutant. Des couleurs tranchées. Des cases sans bulle, mais avec un texte collé en bas. Ce qui, étrangement, donne du son dans la case laissée libre "d'écouter" ce que l'imagination perçoit. Et c'est bien de perception dont il s'agit. Car tout dans cette bande dessinée est basée sur du sensitif, de l'émotif. Et côté émotion, il y en a des tonnes.
Côté scénario, c'est le coup de poing dans la tronche. On l'aime cette Line. Et on enrage de la voir ainsi bousculée par tant d'injustices. Une injustice banale, qui ne fera pas la première page des journaux. Non, elle vit en province et subit la violence du travail, la violence des garçons, la violence de sa famille. Rien de bien exceptionnel. Et pourtant, le scénario écrit par un réalisateur connu donne un ton mordant, qui ne lâche pas le lecteur, qui le tient en haleine. Bouhnik a écrit un scénario du genre "La Haine", mais à la campagne, un autre décor qu'il semble parfaitement connaitre, en évitant tous les clichés, et en nous embarquant dans une histoire haletante.
Ce n'est pas une bande dessinée classique. Elle est d'une modernité étonnante. Peut être même en avance sur son temps. Car quand on voit les 5000 BD qui sortent chaque année, combien d'artistes tentent une nouvelle écriture ? À part Thomas Ott, je ne vois pas beaucoup d'Artistes qui se sont permis une telle liberté que Thanneur et Bouhnik.
Un superbe boulot, à lire de toute urgence !
Justement.
Oui, justement parce que cette bande dessinée aborde l'innommable dans le récit du quotidien des victimes, dans un graphisme râpeux, aux traits presque grossiers, simplistes, qui est loin des critères traditionnels du beau qui sert à enjoliver et rendre acceptable le dessin, pour rendre acceptable ce que l'on ne peut accepter.
Il faut se rendre à l'évidence de l'immense intelligence de l'auteur qui a su nous offrir une œuvre au ton juste, sans utiliser d'artifice pour nous plonger dans cette période atroce de l'humanité. Ses personnages ne sont pas sympathiques, oui, ses personnages sont comme des souris que bouffent les chats, sans une once d'humanité, oui, et c'est justement ainsi que l'on se rend compte de l'horreur absolu de ce récit. Oui, les nazis ont éliminé des gens, pas parce qu'ils étaient particulièrement beaux, pas parce qu'ils étaient particulièrement forts, pas parce qu'ils étaient particulièrement intelligents, mais seulement parce qu'ils étaient juifs.
Une œuvre remarquable, immense. Juste !
Griffes d'Ange nous griffe au dessous du nombril, nous chahute le zizi. Moebius est à la hauteur de son génie, bouleversant les sens pour interroger notre intime.
Griffes d'Ange est une série de portraits que l'on peux suivre comme une histoire, ou prendre chaque page comme un tableau indépendant. Il est certain que la sexualité ainsi étalée peut faire fuir certains puritains, mais comme c'est dessiné avec tellement de talent, il ne s'agit plus seulement de sexe, mais de l'Art de l'intime.
Une bande dessinée qui secoue les valeurs établies, un véritable poème sur le corps et ses envies.
Il y a des bd qui entrent dans votre vie sans crier gare, mais qui restent ancrées en vous, avec une insolente obsession. Avec une légèreté digne d'un Proust de la bande dessinée, Juillard nous dévoile avec pudeur l'intimité d'une étrange histoire d'amour.
À partir de la vision d'une jeune femme nue, il bâtit un suspens amoureux dont les fils qui se dénouent ne cesseront de nous interroger sur le désir et le sentiment. Enfin une bande dessinée qui aborde le sexe, sans qu'il ne soit pour autant montré, et qui nous parle des sentiments, sans pour autant qu'ils ne soient démontrés.
Le trait de Juillard est à l'apogée de son Art, d'une douceur toute sensuelle, et d'une force qui dessine si bien l'entre deux cases.
les BD de Mickey, Donald et Cie sont un morceau de mon enfance, je suis donc heureux de voir qu'ils sont de retour en librairie (je vais pouvoir vendre mes MPG et mes SPG! :))
Les histoires sont à la majorité des histoires de ce cher Carl, avec d'autres d'auteurs de plusieurs nationalités différentes. On a donc des histoires plaisantes, pas les meilleures mais de bons récits qui raviront les fans de Mickey et ses amis et les plus jeunes.
Le dessin fait toujours mouche et les couleurs ont été refaites. Je ne suis par contre pas d'accord avec Ro sur la mise en page des albums : au début de chaque histoire, on a bien les noms des auteurs, sur une petite page intercalée entre les récits.
Pour finir, l'idée de choisir des thèmes est plaisante car ça permet aux plus jeunes lecteurs de choisir les albums selon les thèmes, et d'avoir des histoires aux humours très différents.
Une bonne série qui prépare l'arrivée de la dynastie Donald Duck... ;)
Note : le prix casse 3 pattes à un canard, et même 10 !
Un prix pareil, c'est du jamais vu ! :o
Après lecture des trois premiers tomes, moi qui ne suis pas un très grand adepte des comics, je dois avouer que je suis tombé sous le charme de cette série.
Les Etats-Unis sont en guerre civile, Manhattan zone démilitarisée est transformée en ligne de front entre les états libres et les autorités américaines.
Au milieu de ce chaos, on découvre la DMZ par l'intermédiaire de Matty, jeune reporter stagiaire qui va se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment.
L'univers de cette histoire est extrêmement riche, la vie parallèle qui s'organise dans la DMZ, les conditions de survie, les alliances improbables et l'anarchie ambiante sont superbement rendus. Le contrôle de l'information par les autorités, le rôle des médias dans le compte rendu de la guerre font grandement échos à la politique américaine de ces dernières années.
Cette série est intelligente, pleine de rebondissement et d'action, les personnages sont fouillés et ambigus. Le monde décrit est d'une cohérence impressionnante est fait de cette B.D un superbe récit d'anticipation. Il me semble que le tome 4 est prévu début 2009, autant dire que je l'attends avec impatience !
- Mise à jour après lecture des tomes 4, 5 et 6 -
Je trouve que la série s'étiole sur la durée. J'ai commencé à décrocher à partir du tome 5, une série d'histoires courtes qui ne font pas avancer la trame principale. Puis viens le tome 6, qui voit débarquer de nulle part la mère de Matty dans un rôle improbable... Ca ne tient pas la route. De plus, la qualité du dessin se dégrade de plus en plus. J'ai un peu perdu mon enthousiasme du début, je crois que le tome 7 est sorti, mais je n'ai plus vraiment envi de me pencher dessus. J'enlève une étoile à ma note initiale et déconseille l'achat des tomes 5 et 6.
Voilà déjà plus de 10 ans que j'ai découvert l'œuvre romanesque de Valério Evangelisti et son terrible et complexe personnage de Nicolas Eymerich, Inquisiteur. C'est donc avec une certaine circonspection que j'ai suivi sa parution et son adaptation BD.
Car si vous aimez les histoires simples et linéaires, ce n'est pas la peine de vous attarder sur le cas Evangelisti ! Quand j'ai lu ces romans, j'ai dû m'accrocher. Surtout au premier : on découvre l'univers de l'auteur, sa façon d'écrire et de composer et la complexité de son univers.
Du coup, je me suis dit : pouyouuuuuuuu, mon couillon! Une adaptation BD, je leur souhaite bien du courage pour en tirer quelque chose de potable et d'intelligible !
Et force est de constater que Jorge Zentner et David Sala ont du talent ! Chapeau messieurs ! D'une ça tient la route. De deux, c'est beau en prime (enfin bon, après, ça, c'est question de goût !).
Car 10 ans après, j'ai (re)découvert en BD avec délice cet univers torturé et radical qu'a imaginé Evangelisti. Et rien n'incarne mieux sa vision du monde que son personnage central : Nicolas Eymerich, Inquisiteur Général du Royaume d'Aragon au milieu du XIVe siècle. Froid, impitoyable, d'une intelligence retorse, le tout au service d'un dogme intransigeant. Cet inquisiteur général fait froid dans le dos et vous laisse un goût de cendre dans la bouche...
Et c'est là que le tour de force opère ! Les auteurs nous font vivre et suivre avec entrain les enquêtes de cet ignoble personnage, tout en y mêlant des univers radicalement différents.
Car chaque cycle est construit autour d'une enquête de Nicolas Eymerich et d'une autre intrigue se déroulant à une époque radicalement différente. Et malgré ces difficultés, on suit et on en redemande !
Graphiquement, j'ai trouvé que le travail de David Sala faisait aussi merveille. Son style graphique très personnel est tranché, tant sur le trait, la composition des planches, que dans la colorisation. On peut passer du dessin très précis d'un regard d'une rare force et profondeur, à un trait assez succin de personnage, et découvrir sur la planche suivante des paysages tout en couleur d'une grande intensité.
Car Sala excelle aussi dans les ambiances et joue avec sa palette chromatique de façon assez merveilleuse. Certaines planches me collent encore à la rétine. Tels les fers rouges si chers à notre inquisiteur, il marque en profondeur et de façon définitive son lectorat : la couleur sert l'intrigue et n'est pas seulement là pour le décorum. Les planches finales du second cycle sont tout simplement magistrales.
Alors, pour les amateurs de fantastique et/ou de SF un peu alambiqué, cette série est faite pour vous ! Et ne faites pas comme moi, pas la peine d'attendre 10 ans avant d'en savourer l'adaptation !
Belle découverte pour ma part. J’ai vraiment été charmé par ce one shot, mêlant agréablement humour et émotion.
Déjà, on retrouve un peu de nous même ou de ce qu’on a été un temps dans Mick, trentenaire un peu paumé dans la vie, sans grand idéaux. Ensuite, vient le personnage du père bourru et aigri, sentant la fin du voyage bientôt arriver et qui tente tant bien que mal de renouer un lien affectif avec son fils. Le duo fonctionne parfaitement, aussi bien dans le registre de la comédie que de l’émotion. On ressent le lien qui unit ces deux là, malgré leurs différences et les nombreux non dits.
On suit donc avec plaisir ces deux personnages haut en couleurs, à travers un tour du monde à vitesse grand V, suivant les lubies du père, à la recherche d’un passé lointain. Les différents pays traversés sont sublimés par la qualité de la couleur, du beau boulot.
Le dessin n’est pas en reste, très agréable, même si parfois un peu trop caricatural dans certaines expressions des personnages, l’ensemble est de bonne qualité.
Un beau voyage que je conseille vivement !
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XIII
Fanatique de cette série ! ... Fascinant, trépidant ! Cette série je ne l'ai pas lue, je l'ai vécue ! Passionné par ce genre d'intrigues, je n'ai pas encore réussi à trouver aussi bien dans le genre. Le concept de l'amnésie est très fort (cf "La mémoire dans la peau" !). Je me suis rarement autant attaché aux persos d'une BD ... Pour les fans du genre ... et pas seulement ! Je recommande vivement cette saga.
Insiders
Perso j'accroche aisément à toute intrigue tournant autour de l'espionnage, des services secrets ... Déjà fan de XIII, d'Alpha ou encore de Lady S., j'avoue avoir pris du plaisir à lire l'ensemble des tomes d'Insiders. Certes, il y a à mon avis certaines incohérences, des passages un peu brouillon. Mais dans l'ensemble, je retiendrai surtout le charisme de Nadja Cruz et les intrigues politiques développées dans cette série. Bref, fan du genre, j'adhère franchement à cette série. ^^
Mauvaise Line
Encore une BD culte ! Déjà le dessin. Un graphisme étonnant, percutant. Des couleurs tranchées. Des cases sans bulle, mais avec un texte collé en bas. Ce qui, étrangement, donne du son dans la case laissée libre "d'écouter" ce que l'imagination perçoit. Et c'est bien de perception dont il s'agit. Car tout dans cette bande dessinée est basée sur du sensitif, de l'émotif. Et côté émotion, il y en a des tonnes. Côté scénario, c'est le coup de poing dans la tronche. On l'aime cette Line. Et on enrage de la voir ainsi bousculée par tant d'injustices. Une injustice banale, qui ne fera pas la première page des journaux. Non, elle vit en province et subit la violence du travail, la violence des garçons, la violence de sa famille. Rien de bien exceptionnel. Et pourtant, le scénario écrit par un réalisateur connu donne un ton mordant, qui ne lâche pas le lecteur, qui le tient en haleine. Bouhnik a écrit un scénario du genre "La Haine", mais à la campagne, un autre décor qu'il semble parfaitement connaitre, en évitant tous les clichés, et en nous embarquant dans une histoire haletante. Ce n'est pas une bande dessinée classique. Elle est d'une modernité étonnante. Peut être même en avance sur son temps. Car quand on voit les 5000 BD qui sortent chaque année, combien d'artistes tentent une nouvelle écriture ? À part Thomas Ott, je ne vois pas beaucoup d'Artistes qui se sont permis une telle liberté que Thanneur et Bouhnik. Un superbe boulot, à lire de toute urgence !
Maus
Justement. Oui, justement parce que cette bande dessinée aborde l'innommable dans le récit du quotidien des victimes, dans un graphisme râpeux, aux traits presque grossiers, simplistes, qui est loin des critères traditionnels du beau qui sert à enjoliver et rendre acceptable le dessin, pour rendre acceptable ce que l'on ne peut accepter. Il faut se rendre à l'évidence de l'immense intelligence de l'auteur qui a su nous offrir une œuvre au ton juste, sans utiliser d'artifice pour nous plonger dans cette période atroce de l'humanité. Ses personnages ne sont pas sympathiques, oui, ses personnages sont comme des souris que bouffent les chats, sans une once d'humanité, oui, et c'est justement ainsi que l'on se rend compte de l'horreur absolu de ce récit. Oui, les nazis ont éliminé des gens, pas parce qu'ils étaient particulièrement beaux, pas parce qu'ils étaient particulièrement forts, pas parce qu'ils étaient particulièrement intelligents, mais seulement parce qu'ils étaient juifs. Une œuvre remarquable, immense. Juste !
Griffes d'Ange
Griffes d'Ange nous griffe au dessous du nombril, nous chahute le zizi. Moebius est à la hauteur de son génie, bouleversant les sens pour interroger notre intime. Griffes d'Ange est une série de portraits que l'on peux suivre comme une histoire, ou prendre chaque page comme un tableau indépendant. Il est certain que la sexualité ainsi étalée peut faire fuir certains puritains, mais comme c'est dessiné avec tellement de talent, il ne s'agit plus seulement de sexe, mais de l'Art de l'intime. Une bande dessinée qui secoue les valeurs établies, un véritable poème sur le corps et ses envies.
Le Cahier bleu
Il y a des bd qui entrent dans votre vie sans crier gare, mais qui restent ancrées en vous, avec une insolente obsession. Avec une légèreté digne d'un Proust de la bande dessinée, Juillard nous dévoile avec pudeur l'intimité d'une étrange histoire d'amour. À partir de la vision d'une jeune femme nue, il bâtit un suspens amoureux dont les fils qui se dénouent ne cesseront de nous interroger sur le désir et le sentiment. Enfin une bande dessinée qui aborde le sexe, sans qu'il ne soit pour autant montré, et qui nous parle des sentiments, sans pour autant qu'ils ne soient démontrés. Le trait de Juillard est à l'apogée de son Art, d'une douceur toute sensuelle, et d'une force qui dessine si bien l'entre deux cases.
Mickey & Co
les BD de Mickey, Donald et Cie sont un morceau de mon enfance, je suis donc heureux de voir qu'ils sont de retour en librairie (je vais pouvoir vendre mes MPG et mes SPG! :)) Les histoires sont à la majorité des histoires de ce cher Carl, avec d'autres d'auteurs de plusieurs nationalités différentes. On a donc des histoires plaisantes, pas les meilleures mais de bons récits qui raviront les fans de Mickey et ses amis et les plus jeunes. Le dessin fait toujours mouche et les couleurs ont été refaites. Je ne suis par contre pas d'accord avec Ro sur la mise en page des albums : au début de chaque histoire, on a bien les noms des auteurs, sur une petite page intercalée entre les récits. Pour finir, l'idée de choisir des thèmes est plaisante car ça permet aux plus jeunes lecteurs de choisir les albums selon les thèmes, et d'avoir des histoires aux humours très différents. Une bonne série qui prépare l'arrivée de la dynastie Donald Duck... ;) Note : le prix casse 3 pattes à un canard, et même 10 ! Un prix pareil, c'est du jamais vu ! :o
DMZ
Après lecture des trois premiers tomes, moi qui ne suis pas un très grand adepte des comics, je dois avouer que je suis tombé sous le charme de cette série. Les Etats-Unis sont en guerre civile, Manhattan zone démilitarisée est transformée en ligne de front entre les états libres et les autorités américaines. Au milieu de ce chaos, on découvre la DMZ par l'intermédiaire de Matty, jeune reporter stagiaire qui va se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. L'univers de cette histoire est extrêmement riche, la vie parallèle qui s'organise dans la DMZ, les conditions de survie, les alliances improbables et l'anarchie ambiante sont superbement rendus. Le contrôle de l'information par les autorités, le rôle des médias dans le compte rendu de la guerre font grandement échos à la politique américaine de ces dernières années. Cette série est intelligente, pleine de rebondissement et d'action, les personnages sont fouillés et ambigus. Le monde décrit est d'une cohérence impressionnante est fait de cette B.D un superbe récit d'anticipation. Il me semble que le tome 4 est prévu début 2009, autant dire que je l'attends avec impatience ! - Mise à jour après lecture des tomes 4, 5 et 6 - Je trouve que la série s'étiole sur la durée. J'ai commencé à décrocher à partir du tome 5, une série d'histoires courtes qui ne font pas avancer la trame principale. Puis viens le tome 6, qui voit débarquer de nulle part la mère de Matty dans un rôle improbable... Ca ne tient pas la route. De plus, la qualité du dessin se dégrade de plus en plus. J'ai un peu perdu mon enthousiasme du début, je crois que le tome 7 est sorti, mais je n'ai plus vraiment envi de me pencher dessus. J'enlève une étoile à ma note initiale et déconseille l'achat des tomes 5 et 6.
Nicolas Eymerich Inquisiteur
Voilà déjà plus de 10 ans que j'ai découvert l'œuvre romanesque de Valério Evangelisti et son terrible et complexe personnage de Nicolas Eymerich, Inquisiteur. C'est donc avec une certaine circonspection que j'ai suivi sa parution et son adaptation BD. Car si vous aimez les histoires simples et linéaires, ce n'est pas la peine de vous attarder sur le cas Evangelisti ! Quand j'ai lu ces romans, j'ai dû m'accrocher. Surtout au premier : on découvre l'univers de l'auteur, sa façon d'écrire et de composer et la complexité de son univers. Du coup, je me suis dit : pouyouuuuuuuu, mon couillon! Une adaptation BD, je leur souhaite bien du courage pour en tirer quelque chose de potable et d'intelligible ! Et force est de constater que Jorge Zentner et David Sala ont du talent ! Chapeau messieurs ! D'une ça tient la route. De deux, c'est beau en prime (enfin bon, après, ça, c'est question de goût !). Car 10 ans après, j'ai (re)découvert en BD avec délice cet univers torturé et radical qu'a imaginé Evangelisti. Et rien n'incarne mieux sa vision du monde que son personnage central : Nicolas Eymerich, Inquisiteur Général du Royaume d'Aragon au milieu du XIVe siècle. Froid, impitoyable, d'une intelligence retorse, le tout au service d'un dogme intransigeant. Cet inquisiteur général fait froid dans le dos et vous laisse un goût de cendre dans la bouche... Et c'est là que le tour de force opère ! Les auteurs nous font vivre et suivre avec entrain les enquêtes de cet ignoble personnage, tout en y mêlant des univers radicalement différents. Car chaque cycle est construit autour d'une enquête de Nicolas Eymerich et d'une autre intrigue se déroulant à une époque radicalement différente. Et malgré ces difficultés, on suit et on en redemande ! Graphiquement, j'ai trouvé que le travail de David Sala faisait aussi merveille. Son style graphique très personnel est tranché, tant sur le trait, la composition des planches, que dans la colorisation. On peut passer du dessin très précis d'un regard d'une rare force et profondeur, à un trait assez succin de personnage, et découvrir sur la planche suivante des paysages tout en couleur d'une grande intensité. Car Sala excelle aussi dans les ambiances et joue avec sa palette chromatique de façon assez merveilleuse. Certaines planches me collent encore à la rétine. Tels les fers rouges si chers à notre inquisiteur, il marque en profondeur et de façon définitive son lectorat : la couleur sert l'intrigue et n'est pas seulement là pour le décorum. Les planches finales du second cycle sont tout simplement magistrales. Alors, pour les amateurs de fantastique et/ou de SF un peu alambiqué, cette série est faite pour vous ! Et ne faites pas comme moi, pas la peine d'attendre 10 ans avant d'en savourer l'adaptation !
Nous ne serons jamais des héros
Belle découverte pour ma part. J’ai vraiment été charmé par ce one shot, mêlant agréablement humour et émotion. Déjà, on retrouve un peu de nous même ou de ce qu’on a été un temps dans Mick, trentenaire un peu paumé dans la vie, sans grand idéaux. Ensuite, vient le personnage du père bourru et aigri, sentant la fin du voyage bientôt arriver et qui tente tant bien que mal de renouer un lien affectif avec son fils. Le duo fonctionne parfaitement, aussi bien dans le registre de la comédie que de l’émotion. On ressent le lien qui unit ces deux là, malgré leurs différences et les nombreux non dits. On suit donc avec plaisir ces deux personnages haut en couleurs, à travers un tour du monde à vitesse grand V, suivant les lubies du père, à la recherche d’un passé lointain. Les différents pays traversés sont sublimés par la qualité de la couleur, du beau boulot. Le dessin n’est pas en reste, très agréable, même si parfois un peu trop caricatural dans certaines expressions des personnages, l’ensemble est de bonne qualité. Un beau voyage que je conseille vivement !