Les derniers avis (9313 avis)

Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série The Zumbies
The Zumbies

Encore une BD qui m’intrigue… De par sa couverture noire frappée d’un grand Z vert, l’absence d’auteurs, les pages toutes en bichromie à dominance verte et ces thèmes qui reviennent sans cesse dans mes lectures, zombie, liberté et rock’n’roll… Était-ce suffisant ? Après l’échec de Rockabilly Zombie Superstar sur des sujets équivalents, j’avais beaucoup d’appréhension avec cet ouvrage dans les mains. Après tout un bel emballage ne fait pas nécessairement un bon contenu et on est tous très bien placés ici pour le savoir. Alors forcément des musicos qui prennent de mauvais médocs pour revenir après un séjour sous terre plus morts que vifs refaire une musique païenne délibérément rock’n’roll tout au long d’un road movie sur quelques textes anglais bien connus, n’a rien de bien croustillant pour les lecteurs blasés que nous sommes mais la qualité du dessin et l’humour très trash et culotté confèrent un je ne sais quoi de réjouissant et de rafraichissant ! Car il y a aussi du rouge qui tache, des situations improbables et cruelles, d’autres tabous et déjantés et finalement j’ai passé un excellent moment à lire les aventures des Zumbies qui pourrait rester tel quel à l’issue de one shot. D’ailleurs, la fin annonçant une suite en bande annonce de mauvais film Z s’apparente elle-même plus à un gag qu’autre chose, espérons que l’énergie si communicative de ce tome ne retombera pas comme un soufflé si second tome il y a, mais en l’absence de conventions et dans un contexte où il fait bon se moquer et tirer à boulets rouges sur la religion voire toutes les religions, ce mets s’impose comme un fémur de premier choix à rogner et on aurait bien tort de s’en priver ! Je suis juste surpris que l'on n'en parle plus davantage ici et espère que ce correctement incorrect va faire d'autres émules ! :) A lire de préférence avec « The Horrors » en musique de fond et un bon rouge vermillant à portée de main ! J

11/10/2010 (modifier)
Couverture de la série le Mystère Tour Eiffel
le Mystère Tour Eiffel

Et ben voilààààà … Ce récit est exactement ce que j’espérais sans le dire trop fort. Une bonne petite intrigue sert de prétexte à une évocation historique réussie avec comme élément central la construction d’un monument, historique lui aussi, et emblématique : la tour de ce cher Gustave. Comme guide, nous avons droit à un jeune forgeron provincial, pas spécialement naïf mais pas préparé du tout à cette montée vers la capitale. Le personnage est sympathique et permet aux auteurs de nous faire découvrir Paris à travers un regard vierge. Le ton employé, s’il est principalement sérieux, n’empêche pas quelques discrètes notes d’humour, qui humanisent le récit. Au niveau de la reconstitution, nous avons droit à plusieurs éléments. Tout d’abord la situation politique et économique. Entre les luttes d’influence (pour obtenir le marché de l’expo universelle) et mouvements anarchistes, cette évocation, même si elle reste superficielle, permet de bien prendre conscience du contexte dans lequel la tour fût construite. Les anarchistes sont fort présents dans cet album, et leur utilisation est bien pensée même si je regrette le manque de développement quant à leurs motivations, à peine suggérées dans le meilleur des cas. Ensuite, le monde des arts n’est pas oublié. Notre jeune forgeron croisera quelques célèbres artistes de l’époque. Cela pourra peut-être paraître quelque peu forcé mais, à nouveau, ces rencontres permettent de resituer la construction dans un contexte global. Outre ces rencontres, je tiens à souligner le bel hommage rendu par Lacaf à Renoir grâce à certaines illustrations. Je ne sais pas si c’est volontaire mais je suppose que oui. En tous les cas, c’est tout à fait adéquat, puisque le mouvement impressionniste est en cette fin de siècle enfin reconnu. Alors, lorsque Lacaf joue avec les taches de lumières qu’une place ombragée laisse filtrer sur le visage et la robe d’une charmante parisienne, je ne peux que songer à « la balançoire », célèbre tableau de Renoir dans lequel le peintre explore justement cette utilisation de la lumière. Et si j’ajoute à cela un passage dans lequel notre héros se retrouve presque en plein déjeuner des canotiers, je ne peux plus croire au hasard. Il ne s'agit d'ailleurs pas là des seuls clins d'oeil aux impressionnistes, mais je vous laisse découvrir les autres par vous même. Le contexte technologique et industriel n’est pas oublié, bien sûr. C’est d’ailleurs assez impressionnant de voir avec quelle technologie la tour fût construite. Là, à nouveau, je tiens à souligner le travail de Lacaf. Même si le format de l’album est assez réduit, certaines de ses illustrations donnent le vertige. L’artiste maîtrise ses plongées et contre-plongées, à m’en donner le tournis. Je n’ai jamais été à Paris, les grandes villes me font fuir, mais cet album m’a donné l’envie de visiter la Tour Eiffel. Objectif atteint, donc, pour ce très bon album. Pourvu que l’on recherche un récit d’aventure donnant la part belle à l’évocation historique, ce mystère de la Tour Eiffel apporte son lot de satisfactions. PS : le prix de 16,50 € en Belgique (15 € en France) se justifie par le fait que nous avons droit à un double album en terme de pages. Et comme la qualité est au rendez-vous, je ne trouve aucune excuse à ne pas encourager l’achat.

11/10/2010 (modifier)
Par jm latour
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Haute sécurité
Haute sécurité

J'ai beaucoup aimé cette serie qui m'a donné envie d'aller voir ce que les auteurs on fait d'autre... J'aime bien également cette formule d'histoire en 2 tomes qui permet d'avoir une histoire suffisamment longue avec le plaisir que procure l'idée de poursuivre l'histoire quand on prend le prochain tome sans avoir une histoire à rallonge qui n'en finit jamais. Je trouve le sujet original, ce n'est en effet pas souvent qu'on voit l'univers carcéral sous cet angle. Je conseille !

10/10/2010 (modifier)
Par Belhou
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Monster Soul
Monster Soul

Monster Soul ? Une série d'Hiro Mashima (Fairy tail, "Mashima En", Rave), assez courte, mais très réjouissante (du moins pour les fans de shonen). L'originalité provient du fait que l'on s'intéresse à des monstres et non à des humains, et ces monstres vivent leur petite vie tranquille depuis une grande guerre qui les opposa aux habitants d'Elvenland. Le dessin est typique de Mashima, joli et clair, mais ressemble de plus en plus à celui d'Oda (One Piece). Le scénario est entraînant, simple mais efficace, quoiqu'un tantinet enfantin par moments. A noter que cette série a été déssinée juste avant Fairy tail (c'est pouquoi le personnage de Mamie ressemble beaucoup à un autre personnage de Fairy Tail, devinez lequel !) Un des points forts qui m'a convaincu d'acheter l'album dès le jour de sa sortie : il n'y a que deux tomes ! Comme ça, pas de série à rallonge ! Monster Soul ? Un bon petit manga qui s'apprécie comme les plaisirs simples de la vie...

08/10/2010 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Au Pays des Merveilles
Au Pays des Merveilles

Il est rare qu’une copie puisse égaler l’original . . . et le dépasser semble impensable ! Et pourtant . . . Ce one shot s’inspire, sans s’en cacher, d’Alice au pays des merveilles. Les adaptations du célèbre texte de Lewis Carroll sont nombreuses, de la plus fidèle (Alice au pays des merveilles (Soleil)) à celle plus personnelle (Alice au pays des merveilles (Drugstore)). Je dois dire que la version éditée par Soleil ne m’a pas plu du tout en raison de son caractère plat et insipide. Alice, avec son air candide de petite fille précieuse, a plus le don de m’énerver qu’autre chose. Celle de Drugstore, tout en restant fidèle à la trame originelle, m’a intéressée davantage, suite à des coupes judicieuses dans le texte qui rendent le récit plus dynamique, plus "vivant" (sans compter sur le visuel des planches). Mais je décerne la palme de la meilleure adaptation inspiration à "Au pays des merveilles". Cette bd prend beaucoup de libertés en s’affranchissant du texte de Lewis Carroll tout en conservant les éléments clés et les protagonistes les plus intéressants. Bref, que le meilleur est retenu. Et quel plaisir de lecture ! Exit Alice et bienvenue à Mary Ann. Cette petite fille a un caractère plus trempé sans être outrancière. Tout ce qui me déplaisait dans le personnage d’Alice, Mary Ann l’a épousseté d’un coup de Monsieur Plume ! Et ça change pas mal de choses . . . Cet album apporte une lecture nouvelle d’un conte (très) ancien en le rendant plus vif, plus incisif, plus mordant. En deux mots : plus intéressant ! Quant au traitement graphique, il titille les pupilles avec bonheur. Le trait fin et faussement hésitant, associé à la mise en couleur particulière, donnent aux planches un petit côté patchwork des plus originaux. Avec cette bd, l’élève a dépassé le maître . . . A ne pas passer à côté, même pour les allergiques à Alice !

08/10/2010 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sylve
Sylve

Sylve est une bd qui brasse plusieurs genres, raison pour laquelle elle se trouve en inclassable. Elle puise des éléments propres à la fantasy (un héros, une quête, des peuples belliqueux, des animaux monstrueux) et au récit d’aventure (une épopée avec de multiples rebondissements), le tout mâtiné de science fiction (monde post-apocalyptique, bras robotisés) avec une petite touche de fantastique (femme-oiseau, nymphe) et d’humour (l'oeil baladeur du seigneur des écorces) sur fond d’écologisme galopant (une forêt démesurée recouvre la terre) et d’érotisme à peine effleuré. Comme le laisse transparaitre ma cotation, cette série a été une (très) bonne surprise. J’ai été littéralement happé par ce récit terriblement prenant ! Même s'il n’est pas exempt de certaines faiblesses (quelques facilités narratives de taille sont présentes !), l’univers créé est riche, cohérent, attirant . . . ce qui suffit, à mes yeux, pour en faire un coup de cœur. L’option d’achat est quant à elle facultative du fait de l’abandon de la série après le troisième opus (j’y reviendrai par la suite). Pour rendre justice à une série (trop) méconnue (la preuve, elle ne figurait pas encore dans la base de données de BDT), je vais tenter d’aborder ses différentes facettes en structurant mon avis. Un monde original : La terre est recouverte d’une végétation dense et démesurée, composée d’arbres dont la cime culmine à plus de 500 mètres. Chaque strate végétale est le territoire de peuples plus ou moins primitifs. Au sol vivent les Rhizans (le peuple des racines) à la morphologie difforme et le peuple des sylvains à l’apparence plus gracieuse. Les bucherons constituent une peuplade à part et l’abattage des arbres constitue une menace constante pour les autres peuples. Plus en hauteur, au niveau du tronc et des premiers branchages, vivent le peuple Axam (responsable des pluies de résine), le Seigneur des écorces et Alzée (la mystérieuse femme-oiseau). Enfin, la cime est habitée par le peuple des frondaisons (les Phulls). A noter que chaque strate possède également son propre bestiaire (j’y reviendrai aussi). Histoire : Torg est recueilli enfant par Xo-autres-yeux de la tribu des Rhizans (son père adoptif). Tombé de la cime des arbres (sur une feuille géante), il n’aura de cesse de partir à la recherche de ses origines en compagnie de Daha (nymphe du peuple des sylvains). Genèse du projet : Après deux projets refusés, Tarvel et Aouamri proposent la série Sylve aux éditions du Vaisseau d’Argent (créées par Christian Godard et Julio Ribera). Le premier album est à peine sorti que l’éditeur dépose le bilan. La série est alors reprise par Arboris qui a réédité le premier opus et sorti le deuxième dans la foulée. Dans le même temps, un deuxième projet est accepté aux éditions Soleil : Mortepierre. Le poids et le dynamisme de cet éditeur va sonner le glas de Sylve. Bien que le scénario de Sylve offrait plus de possibilités que Mortepierre, Arboris ne pouvait rivaliser avec Soleil. Aouamri s’est donc consacré à sa nouvelle série. Un troisième opus de Sylve paraîtra cependant 5 ans après mais ce sera le dernier, laissant la série inachevée. Toutefois, Tarvel a commencé l’écriture d’un roman qui reprend le thème de Sylve mais vue sous un angle différent. Pour l’instant, ce travail est en stand-bye. Les auteurs : Aouamri est incontestablement un dessinateur talentueux. Ce n’est pas un hasard si Loisel et Le Tendre l’ont choisi pour reprendre La Quête de l'Oiseau du Temps. Loin d’être figé, son trait est à la fois réaliste et vivant. Son dessin évolue au fil des tomes en s’affirmant davantage. Mais son talent explose littéralement dans la réalisation des décors (à savoir une véritable jungle tout en verticalité). C’est assez impressionnant ! De plus, la diversité des cadrages rencontrés participe à rendre la narration dynamique. Pour sa première vraie bd, il fait très fort ! Tarvel, lui, propose un récit sur-mesure pour exploiter au mieux le talent d’Aouamri. Il réussit à rendre son histoire captivante malgré le recours à des facilités narratives assez grossières et quelques incohérences dans le comportement des protagonistes. Tarvel a surtout l’intelligence de proposer un récit qui monte en puissance et donc en intérêt. Ainsi, le début est très manichéen avec des protagonistes à la psychologie lisses et fade. La suite se révèlera nettement plus passionnante. Le bestiaire : Cette série évoluant dans un monde végétal oppressant et hostile, elle ne pouvait se passer d’un bestiaire digne de ce nom. Ce bestiaire s’inspire d’animaux réels mais aux formes amplifiées et à l’agressivité décuplée. Au niveau du sol, on trouve : des chenilles (géantes et carnivores), un sanglier solitaire (avec de multiples défenses) et une sangsue (géante, elle aussi). Au niveau du tronc : un grand pic et des araignées géantes (les arougnes). Enfin, dans les cimes : des singes géants. Bémols : Comme je l’ai déjà dit, cette série n’est pas parfaite. A commencer par l’absence de fin qui laisse en suspend des séquences entamées. Ainsi, on n’en saura pas plus de l’ascension de Keb-fend-l’écorce (le rival de Torg). Il en ira de même pour l’étrange maladie de Brog, un enfant du peuple de l’écorce, que Daha souhaitait guérir. Inutile de préciser qu’on ne verra jamais l’ombre d’un phull (peuple des frondaisons) si ce n’est leurs avant-bras de couleur verte. Le troisième opus laisse en suspend une terrible menace qui plane sur les rhizans et les sylvains. En l’état, la rencontre entre Torg et Alzée (la femme-oiseau) ne présente aucun intérêt. Elle le sauve, s’en amourache puis repart. Quand au troc organisé entre le peuple des écorces et les Zarziris (un peuple vivant hors de la forêt), il apparaît comme une parenthèse pour retarder l’ascension de Torg vers ses origines canopéennes. Ensuite, Torg et Daha vont se retrouver séparés à plusieurs reprises lors de leur séance de varappe sur les troncs d’arbres. Ces séquences, trop artificielles, sont l’occasion pour Torg de faire de nouvelles rencontres et notamment de tromper Daha. Ce comportement est en contradiction avec l’amour aveugle de Torg envers sa dryade. Il est aussi curieux que le petit frère de Daha retrouve sa sœur et Torg avec une étonnante facilité alors que ces derniers ont mis plus de deux tomes pour arriver chez le peuple des écorces. Bref, voici quelques facilités et incohérences qui entament quelque peu l’intérêt de cette série. Au final, cette bd m’aura procuré énormément de satisfaction mais aussi entretenu de grandes frustrations.

07/10/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jean-Loup
Jean-Loup

Lorsque j’ai vu le dessin dans un style proche d’un Sfar, Larcenet, Dumontheuil ou autre auteur de cet acabit, j’ai failli défaillir, Benoît Frébourg vient de rentrer dans mes auteurs à suivre. Rhâ l’animal est aussi l’auteur de Les Carnets de Georg Weiss ! Je viens de m'en rendre compte ! Cependant ici son style est très différent, plus enfantin, le trait est fin et les couleurs directes très vives sont sublimes, pleines de joie et de fraîcheur. On peut rester sur les planches sans voir le temps passer tant elles sont captivantes et nous rappellent que la vie est belle. Le récit, digne d’un conte moderne, sans être totalement original, se révèle enchanteur. Raconté par un enfant d’une dizaine d’années, débrouillard et plein de bon sens, on ne peut qu’être conquis par un tel petit personnage, attachant au possible et qu'on aurait tous aimé avoir comme copain dans notre enfance. On l’accompagne avec un plaisir infini le temps de ses vacances chez ses grands-parents… grands-parents pour le moins exceptionnels dans leur genre. Pour une fois et heureusement, le résumé n’en dit pas trop, on part vers l’inconnu le cœur léger pratiquement dès le début, on découvre ce que furent les vacances de Jean-Loup, les plus étranges et les plus marquantes que l’on puisse rêver. Une petite touche de tristesse se montre sur la fin comme une petite larme vite essuyée. L’écriture est tout aussi douce que le reste, j’aime quand un auteur me caresse l’esprit. Je n’ai ressenti qu’une petite frustration, j’aurais aimé que la partie qui s’attarde sur la nature soit plus développée, afin de passer davantage de temps en compagnie des arbres et en savoir plus sur leur histoire, ainsi que sur celle des grands-parents que l’on connaît bien peu… En fait j’aurais aimé tout simplement un tome supplémentaire tant je m’y suis sentie bien et totalement apaisée. Une petite précision, cette bd classée jeunesse par l'éditeur s'adresse à un large public, d'ailleurs je trouve cela dommage car beaucoup passeront à côté pensant que c'est trop enfantin ou ne l'achèteront que pour leurs enfants, vraiment dommage.

06/10/2010 (modifier)
Par Cécilia
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Le titre ne m'attirait pas (bof, une histoire de guerre ?), mais en surmontant ma première crainte j'ai découvert une BD IN-CRO-YABLE ! Le graphisme me plaît beaucoup et je trouve les personnages très attachants, mais c'est surtout l'histoire et le scénario qui méritent le détour ! Je n'arrive toujours pas à comprendre comment l'auteur a pu imaginer un scénario aussi bien ficelé et intéressant. Chapeau bas ! Je dois avouer que ce n'est pas toujours facile de suivre, car les voyages dans le temps sont un peu complexes, mais on s'y retrouve malgré tout. Une BD à lire, à relire et à faire découvrir !

06/10/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Île de Hôzuki
L'Île de Hôzuki

Il y a beaucoup de choses à dire sur ce manga. Tout d’abord, et même si cela ne renouvelle pas le genre, c’est un huis-clos un peu à la Agatha Christie, avec ce petit groupe isolé sur une île, des décès et des déplacements qui modifient le visage de ce groupe. Bien sûr nous sommes avec un groupe de pré-adolescents qui fantasment et affabulent un max sur le mystère de l’île, sur les pas d’un « novice » et de sa petite sœur aveugle. Ils sont avec quelques autres enfants, ayant tous des problèmes psychologiques plus ou moins graves (aphasie, orphelinat, mythomanie…). Face à eux, si j’ose écrire, un groupe d’adultes mystérieux. Ce sont tous des enseignants : le prof à l’allure BCBG qui a l’air très porté sur la chose, qu’elle soit faite avec une adulte ou une enfant (voire UN enfant ?) ; le gros pépère limite créature de Frankenstein, la prof de sport aux courbes somptueuses (dévoilées lors d’une scène de douche, hop un peu de fan service !), et enfin le vieux directeur, qui passe du temps à sarcler son coin de jardin et qui reste bien en retrait. Et d’ailleurs, c’est quoi cette école ? Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’enfants et d’enseignants ? pourquoi les envoie-t-on sur cette île ? Quelle est vraiment la nature de cette île ? Y a-t-il des « Autres », comme dans Lost ? Pourquoi une partie des chambres est-elle murée ? Qui se trouvait dans le réduit sous l’escalier ? Et qui est cette jeune fille qui semble apparaître à point nommé pour aider les enfants ? Que de questions les amis, que de questions ! Eh bien malgré l’aspect « grand bazar » que pourrait laisser transparaître la première partie de mon argumentaire, je m’y suis laissé prendre. Les gamins ne sont pas super malins, ils cherchent à comprendre ce qu’il se passe. Les adultes gardent leur part de mystère, mais c’est normal puisque nous sommes du côté des gamins. Les discussions de ceux-ci ainsi que les comportements des adultes entraînent une situation d’inquiétude, et même de terreur latente du plus bel effet la plupart du temps, même si une fois ou deux j’ai trouvé le timing un peu décalé. Le dessin de Sanbe et son équipe est un mélange agréable de Shôjô et de Shônen, et permet de suivre sans coup férir cette histoire étrange. J’ai un peu pensé à Higanjima, l'île des vampires à la lecture, même si le gore y est –pour l’heure- moins présent. Et je me demande comment l’auteur a pu tenir le rythme de 4 tomes vu l’abattage –au propre comme au figuré- qui a lieu dès le tome 1. Le tome 2, du coup, est plus aéré en termes de scénario. C'est une grande chasse à l'homme qui s'étire sur presque tout le volume, et on sent que l'auteur veut marquer une respiration dans le récit. C'est assez bien dosé, Sanbe évite toujours d'en faire trop, de verser dans la surenchère. De même, les questions et énigmes soulevées dans le premier tome ne trouvent pas de réponse. un tome de pure action, sans réel temps mort. Avec le tome 3, on bascule dans une nouvelle phase, les personnages recelant une part d'ombre se révélant presque aussi inquiétants que ceux que l'on croit être les malfaisants... Et l'histoire de la petite fille fantôme trouve elle aussi non un dénouement, mais un développement inattendu. Le petit Shû s'avère de plus en plus plein de ressources, et la fin du tome 3 s'achève un nouveau cliffhanger... La conclusion de la série apporte bien sûr son lot de révélations, et je dois dire que je suis moyennement satisfait par celles-ci. sans vouloir faire de spoilers, je dirai que c'est un peu dommage que l'auteur ait choisi cette voie, qui est en grande contradiction avec l'ensemble de la série. Mais dans l'ensemble celle-ci fut très plaisante, assez haletante par moments eu égard à son potentiel (peu de personnages, un espace clos, une série courte) ; bref, l'Ile de Hozuki m'a procuré quelques frissons grâce à son efficacité !

29/03/2010 (MAJ le 05/10/2010) (modifier)
Par Lo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Assassin qu'elle mérite
L'Assassin qu'elle mérite

C'est une BD qui fera date... En effet, l'idée de départ n'est pas commune, un fait de sociologie grandiose. Peut-on influencer un être de telle sorte qu'il commette un drame ? Une question audacieuse, un mélange de deux mondes que l'argent sépare, une vision de la société que les auteurs ont osé aborder. Le dessin manque un peu de finesse, mais on peut apercevoir l'expression des visages des personnages qui amène le lecteur à poursuivre sa lecture en dehors du texte. L'album d'introduction est fort plaisant et j'espère ne pas être déçu par la suite. Cet album vaut le détour.

05/10/2010 (modifier)