Les derniers avis (9564 avis)

Couverture de la série Le Quatrième pouvoir
Le Quatrième pouvoir

Grand petit coup de fouet dans le monde de la bd de science-fiction. Un plaisir des yeux. Les dessins de Gimenez sont beaux. Très beau rendu d'un monde décadent qui pourrit lentement de l'intérieur. On ressent tout de suite la crasse et la bassesse d'un monde au bord de l'éclatement. Quant au scénario le tome 1 est une véritable bombe. Enfin du "space-opéra" du vrai, du grand. Une dynamique bien rendue. Les tomes suivants sont en dessous du tome 1. Mais il faut découvrir cette série qui a réveillé le genre. A découvrir absolument.

04/05/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Fables Nautiques
Fables Nautiques

Voilà bien une bd rafraichissante, rien ne vaut quelques brasses pour se détendre les muscles et l’esprit. Moi qui déteste la piscine avec tous ces corps qui trempent dans le même bouillon, aseptisé à hautes doses de chlore contre les bouches baveuses et les sales petits trous parfois évacuateurs de pipi. Ma foi, la mer c’est pas mieux, c’est plein de plastique et de caca d’animaux. Alors, le mieux encore pour éviter les saletés et une quelconque contamination microbienne c’est de lire « Fables nautiques », on en sort propre comme un sou neuf avec comme seule éclaboussure celle d'un instant d'émerveillement. Voici donc une histoire originale, un huis clos mouillé de bleu, de vert et de personnages hauts en couleurs. Ce qui frappe avant tout c’est le dynamisme des corps et de l’eau. Celle-ci, bien que contenue dans un gigantesque bassin se comporte tel l’océan et ondule constamment, alternant petites et grosses vagues. Les « habitants » du lieu se meuvent aussi avec grande aisance, aussi bien sur la terre ferme que dans leurs déambulations aquatiques, où un petit groupe de danseuses excelle dans la gracilité du geste. Un certain grand barbu au manteau râpé, plus proche du vagabond que du quidam assoiffé de plongeons ou de lorgnage de jolies donzelles, se ballade tranquillement dans ces profondeurs, avec une parenté certaine avec Monsieur Poséidon. Ce récit mi fantastique, mi humoristique et mi je-ne-sais-quoi, est un véritable enchantement. Bien que ce ne soit pas très bavard, c’est un condensé de répartie et d’humour. Le graphisme et le récit sont à mettre sur le même plan, se soutenant mutuellement. Il y a derrière cette jolie fable comme un petit air sfarien, tout en finesse et féminité.

03/05/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Vallée des Papillons
La Vallée des Papillons

Arnaud Floc'h écrit encore et toujours sur l'Afrique. Et ici c'est l'histoire d'un trio de femmes mûres (enfin, d'environ 40 ans je pense) qui passe un week-end à la "campagne", loin de leurs vies étriquées de Bamako, qui nous est racontée. Un sentiment de fatalité ambiance très vite l'histoire, et la désagréable impression d'une fin triste se fait jour au fil de la lecture, tant ces trois amies sont désespérées, ou du moins mal dans leur peau. Mais très vite je me suis laissé embarquer, les dialogues entre les femmes me semblaient sonner juste, leur situation et la façon dont elles interagissent (se blessant parfois cruellement, ça arrive entre les vrais amis) me semblant assez réalistes. Le trait chaleureux et plein de couleurs d'Arnaud Floc'h a achevé de me convaincre et m'a permis de suivre un roman graphique plutôt pas mal fichu où la pagination élevée (environ 75 pages) laisse au récit le temps de respirer. Un bon 3,5/5.

02/05/2011 (modifier)
Par aline
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Eric, l'homme du Nord
Eric, l'homme du Nord

Je n'ai jamais oublié Eric, Winona, et d'autres personnages de la série tels Mazrula et zongolo et pourtant ça remonte à mon enfance et j'ai plus de 60 ans. Je ne suis pas amateur vraiment de bd mais Eric a été la seule série à m'accrocher, la présentation, les dessins les histoires. Vraiment un très très bon souvenir.

02/05/2011 (modifier)
Par cac
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dickie
Dickie

Avis sur Dickie, le fils d'Hitler Je ne m’attendais pas spécialement à apprécier cet album. Déjà parce que je suis un peu difficile en matière d'humour en bande dessinée. Ensuite parce que c'est un album muet et que du coup tout repose sur l'image, généralement j'ai du mal. Mais Pieter de Poortere a une façon de mettre les choses en images tout à fait claire et du coup universelle puisque n'importe qui dans n'importe quelle langue peut prendre cet album et le comprendre. Son dessin ligne claire est très propre et agréable de même que les choix de couleurs. Surtout le sujet est particulièrement casse-gueule. L'auteur a un humour qui décape mettant en scène un Hitler qui aurait eu un fils. C'est très drôle et même ça monte en puissance au fil de l'album. Et puis il y a des petits détails comme ce "Willkommen" sur le portail d'entrée du camp de la mort... ou ces double pages bourrées de petits gags à la manière de "où est charlie ?" où il faut chercher tour à tour Hitler, Eva ou Dickie. Bref un humour spécial qui peut déplaire mais moi je suis fan. Avis sur Dickie à Hollywood Dickie c'est de l'humour assez particulier, cynique et parfois en dessous de la ceinture. Je peux reconnaître qu'on puisse tout à fait ne pas accrocher. Personnellement j'aime beaucoup l'humour de l'auteur qui m'avait déjà bien plu dans Le Fils d'Hitler. Ici le bien en chair Dickie revisite les grands classiques du cinéma en commençant par Blanche Neige et les sept nains pour finir sur Star Wars et le seigneur des anneaux. Le tout se passe de textes, tout le gag étant visuel et c'est bien la force de ces gags de réussir à les faire passer si bien et cela en une seule page. Et pourtant je ne suis pas fan d'album muet d'ordinaire. En plus le dessin tout mignon contraste avec le ton caustique des chutes. Bref lisez-en si vous ne connaissez pas. Normalement ça devrait produire son effet.

01/05/2011 (modifier)
Par sejy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Dérisoire
Le Dérisoire

Persistance rétinienne. Persistance émotionnelle. Je suis poursuivi par une carcasse immobile, un cargo dérisoire au squelette gangréné par la rouille. De ses entrailles lugubres a surgi un curieux Quasimodo, abandonné. Marinier-chef de rien, maugréant sans fin contre les spectres de matelots insubordonnés et railleurs, il s’agace de cette citadelle inachevée, éternellement encalminée. Longtemps, elle lui a tenu chaud. Maintenant, elle l’étouffe. Prisonnier à bout de souffle, la mémoire brumeuse, engloutie dans les regrets, il fait le constat détestable du naufrage de sa vie et m’invite à bord d’une sombre parabole. Mais je n’aime pas les cauchemars (personne n’aime les cauchemars)… enfin, jusqu’à présent. Ligoté dans une plénitude contemplative, subjugué par sa mélancolie aux mille feux, je plonge sans cesse dans mon nouveau musée de la tristesse. Chacune de ses cases dénude un tableau, une dissertation que je ne me lasse pas de décortiquer. Olivier Supiot est un poète, un thaumaturge de la lumière. Son pinceau saisit, éclabousse. Chaud, éthéré, lubrique, sensible, glacial, désespéré, emporté ou morbide : le geste d’un peintre alchimiste qui magnifie tout, des vapeurs colorées au plus lourd des plombs. Spirales tonales, palpitations mélodiques, ses couleurs sont un pouls qui orchestre l’émotion. Au-delà de sa traduction narrative, chaque composition picturale libère une dominante chromatique source de sensations précises et intenses : suffoquer par l’ocre sale et si pénétrant de la rouille ; craindre le vide claustrophobe du noir, le blanc fantomatique des limbes d’un esprit résigné ; respirer le vert, se vivifier à l’or solaire de pastorales idylliques ; mimer l’apnée dans les profondeurs d’un bleu aquatique et ses baignades romantiques voluptueuses ; prendre le rouge aux joues d’un apprenti voyeur soudain nourri aux figurations grotesques de la luxure et ses plaisirs dépravés ; savourer l’andante d’un orangé crépusculaire, saudade obsédante. Ce ballet de dioramas expressionnistes étourdit, dérègle les sens. J’entends les images et je regarde une musique. La partition est lancinante et dans cet arpège symbiotique de la peinture et du verbe, Éric Omond joue, lui aussi, des notes étincelantes. Les tourments existentiels de son animal métaphysique sont travestis au cœur d’une allégorie subtile et émouvante. Une vision tragico-satirique qui, explosant dans la collision du fantastique et du rêve, prend le temps de suggérer. Marchant dans l’ombre des démons de son loup de mer, de ses vaines rouspétances intérieures, glissant sur des vagues à l’âme peinant à rider l’océan croupissant de son désespoir, elle expose l’insidieuse abdication d’un homme. Un fatalisme ébranlé par la troublante, la délicieuse Constance Imbroglio. Apparition sensuelle, oasis de frivolité dans une existence aride, la jeune femme pointe de nouveaux caps, ouvre des horizons inconnus et mon capitaine, émoussant ses interdits, inhibant ses certitudes, découvre une perspective à son destin. Mais, derrière le cache-blessure onirique, le trop vieux marin n’a pas abdiqué sa personnalité, les peurs ne sont pas toutes passées par-dessus le bord. Constance s’exaspère. Les répliques claquent, comme autant de morsures, de rappels à l’ordre de la réalité. Constance a donné, Constance reprend. Pauvre hère ! Perdu à la lisière des espérances et de la folie, tu n’as plus que le souvenir de ces pulsions de vie pour constater la vacuité de ton être et, enfin, tu trouves la force de stopper le supplice. Au bout du Parcours expiatoire, la liberté. Et pendant que tu redeviens le capitaine de ton âme, ô pacha saturnien, chante-moi encore et encore ton flamboyant requiem ! Comme à mon habitude, j’ai cédé devant l'enthousiasme. Obsédé textuel exalté, je me suis emporté avec emphase. Mais cela ne pouvait être autrement. Cette œuvre est un puits insondable de poésie, une source que l’on ne craindra pas de tarir par d’innombrables lectures passionnées. Pour ne rien gâcher, l’édition est superbe : dos toilé, plats au toucher satiné et un format dont les grandes pages carrées mettent en relief la qualité du travail des auteurs. Alors, embarquez en toute confiance et faites de très beaux cauchemars !

01/05/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série The Innocent
The Innocent

Curieux de voir ce qu'une idée originale d'Avi Arad, ancien mogul de chez Marvel, pouvait donner en manga. Son Innocent est une sorte de figure archétypale, très mystérieuse, mais dont la froideur et les immenses pouvoirs vont être -un temps- gênés par son implication dans une affaire qu'il va être amené à résoudre. Le personnage en lui-même est potentiellement très intéressant, ainsi que l'ange qui l'accompagne, qui garde sa part de mystère. Cette idée aurait pu faire une mini-série (en comics, manga ou série TV) tout à fait intéressante, mais hélas Fujisaku a dû condenser son récit en un seul volume de plus de 200 pages, ce qui oblige sans doute à sabrer pas mal de choses, au profit de l'action car il y en a pas mal dans ce manga. J'avoue que j'ai trouvé le dessin de Ko Yasung vraiment pas mal, la dessinatrice a un style assez proche de celui de Takeshi Obata, auteur de Death Note, mais un peu plus nerveux., et assez maîtrisé. Une auteure à suivre. Un bon pitch, mais qui laisse le lecteur un peu sur sa faim tout de même, malgré un dessin qui vaut vraiment le détour.

29/04/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Supreme Power
Supreme Power

Après la lecture des 8 tomes. "Supreme Power" copie sans détour les personnages phares de DC mais en prenant un maximum de liberté dans les scenarii. Les personnages sont bien plus tranchés et complexes que les originaux. La série est étrangement articulée dans la collection Max : les tomes 1, 2 et 4 sont liés, les 3 et 5 sont de purs hors-série basés sur un seul personnage (le T5 nous offre une sorte de remake : Blackhawk (Batman) / Le Clown (Le Joker)), les tomes 6, 7 et 8 passent à un niveau supérieur avec l'émergence de nouveaux et nombreux super-héros. Straczynski ose tout, prend des positions politiques et sociales. C'est distrayant sans être gratuit, les idées sont assumées et abouties. Le tome 6 annonce clairement le final, certains verront avec ce tome, ainsi que le 8, des hors séries sans valeur. Pourtant ils me paraissent centraux dans la trame générale. L'univers développé est énorme mais au fil des tomes on se rend compte qu'il y a un vrai fil conducteur dans l'histoire. J'attends avec impatience la suite en espérant m'y retrouver avec le changement de collection et donc de format. J'ai adoré ces lectures bien en phase avec mes goûts actuels : de l'imagination exprimée sans tabou ni limite et des idées contemporaines développées sans langue de bois. Graphiquement Gary Frank assure sur les tomes principaux, ses confrères apportent une continuité de qualité sur les tomes 3, 5, 6 et 8. C'est tout simplement un projet énorme mais il ne prendra toute sa valeur qu'en allant au bout. A bon entendeur...

28/04/2011 (modifier)
Par Superjé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Aya de Yopougon
Aya de Yopougon

Ah là là, la belle Aya... "Aya de Yopougon", c'est comme si vous preniez un feuilleton américain assez long (par exemple 'Desperate Houswives' ) et vous le transposez dans la Côte d'Ivoire des années 70/80... (Ha, et aussi vous enlevé 20 ans aux héroïnes). Donc, pendant 6 très bons tomes, on suit Aya, Bintou, Moussa, Albet, Inno et pleins d'autres personnages (leurs familles et amis) vivre quelques aventures du quotidien. On voit leurs relations, leurs secrets de familles... Et au fil des épisodes, de nouveaux personnages apparaissent. Pour à la fin, conclure toute les intrigues dans un très bon final, légèrement ouvert, ce qui pourrait indiquer une suite un jour. Le dessin est lui aussi très bon. Dans le premier tome il est un peu immature et caricatural, mais très vite, il se transforme en un beau dessin semi-réaliste, dans un style assez laché (au niveau de l'encrage). Et les couleurs sont vraiment super belles, gaies et joyeuses, on a l'impressin de voir des photos de l'Afrique. Une merveilleuse BD.

28/04/2011 (modifier)
Couverture de la série Alamo
Alamo

C'est du très bon !! Alamo, même si vous connaissez la fin, vous serez pris par la lecture de ce tome 1 où le scénariste Dobbs "renouvelle " le mythe. Ici, ce n'est pas davy crockett le héros mais un certain Louis Rose. Héros ? Hum... Faudra peut être attendre le prochain tome pour connaitre le fin mot de cette histoire. L'auteur nous tenant en haleine de bout en bout. Coté graphisme, Pezzi et Perovic y font un très bon boulot. Le lecteur aura l'impression d'être présent en ce jour de mars 1836. Un tome 1 (sur 2) à ne pas manquer !

28/04/2011 (modifier)