Les derniers avis (9564 avis)

Par Quentin83
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gaston Lagaffe
Gaston Lagaffe

A hurler de rire ! Très franchement je crois que mes plus grands fous rires survenus en évoquant des films ou livres sont dus à Gaston Lagaffe ! Impossible de résister aux bévues toujours plus grandes du gaffeur légendaire. N'oublions pas non plus les personnages secondaires ancrés dans la culture populaire : De Mesmaeker et ses contrats, Lontarin et ses sucettes à sous et le duo d'animaux de Lagaffe, composé d'une mouette rieuse dépressive et d'un chat complètement allumé.

11/05/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Droit d'asile
Droit d'asile

Les BD "sociales" se multiplient ces derniers temps et c'est tant mieux, ça prouve qu'un tabou est en train d'être levé dans le 9ème Art aussi. Celui-ci ne fait pas que divertir, il permet aussi de prendre connaissance de ses voisins, qu'ils soient sur le même palier ou à 5 000 km. "Droit d'asile" est la première BD d'Etienne Gendrin, réalisée à l'occasion d'une série d'interviews de jeunes recueillis dans un foyer près de Strasbourg. Ceux-ci sont des français en difficulté ou isolés, ou bien des mineurs étrangers demandeurs d'asile. Gendrin se concentre surtout sur ceux-là, car après tout le grand public connaît mal leur situation, ou les circonstances qui les ont amenés à fuir leur pays. Comme le raconte l'éducateur qui les prend en charge, leurs histoires sont souvent enjolivées, soit pour arrondir les angles et se faire bien voir des autorités françaises, soit par pudeur, car ce sont des histoires glauques parfois. Etienne Gendrin ne juge pas, ni les enfants qu'il rencontre ni les autorités, se contentant de retranscrire les faits, les paroles. Son implication et son émotion n'en sont pas moins manifestes, mais il a le bon goût de rester sobre. La vision qu'il donne des policiers, par exemple, même si elle est rapide, n'est pas outrancièrement rebelle, alors que sur une bd de ce genre, l'amalgame est facile. Certains renâcleront devant le dessin, parfois proche du croquis, mais je trouve qu'il colle assez avec le sujet, même si le dessinateur aurait besoin d'affirmer son style, de le consolider. La bande dessinée a besoin de projets et de témoignages de ce genre, pour comprendre la mosaïque de notre société et les enjeux politiques et sociaux actuels.

10/05/2011 (modifier)
Par Geoffroy
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Do androids dream of electric sheep?
Do androids dream of electric sheep?

Il en faut du talent pour réussir pareil exercice et adapter avec autant de brio en bande dessinée une œuvre aussi complexe et travaillée. Ce genre de gymnastique est souvent périlleux puisqu’il ne tolère pas d’à peu près si l’on veut rester fidèle à l’esprit original de l’œuvre. Et le défi est de taille lorsque l’on s’attaque à un des pontes de la science fiction, Philip K. Dick, dont nombre des œuvres ont déjà été portées au grand écran sous différents titres (Blade Runner, Total Recall, Planète Hurlante, Minority Report) ou ont tout simplement inspiré d’autres grands succès (The Truman Show, eXistenZ) par quelques uns des plus grands réalisateurs (Ridley Scott, Steven Spielberg, David Cronenberg). Dans ce triptyque, le talentueux Tony Parker, dessinateur sur quelques tomes de la série Warhammer 40,000, s’attaque au scénario et au dessin à l’une des meilleures adaptations qu’il m’ait été donné de lire. « Do androïds dream of electric sheep », qui a inspiré le film Blade Runner, est ici adapté avec une grande intelligence et un profond respect pour l’œuvre originale ce qui devrait réjouir les fans de l’œuvre de Philip K. Dick dont je fais partie. Le fait de vouloir conserver le texte intégral du roman pourra certainement rebuter certains lecteurs mais permet a contrario de renforcer ce qui fait souvent défaut aux adaptations à savoir le background psychologique et l’ambiance du récit, ce qui est primordial dans le cas de cet auteur. On retrouve donc des scènes ponctuées par quelques pensées du héros et quelques textes descriptifs qui favorisent grandement l’immersion dans le récit. L’action se passe dans un futur post apocalyptique ou les hommes ont dû fuir la Terre et coloniser Mars pour échapper aux radiations sévissant sur Terre. Seuls restent les gens catalogués comme « spéciaux » atteints d’une dégénérescence entrainant des déficiences mentales, les réfractaires à l’exode et quelques hommes dont la profession les obligent à rester. C’est le cas de Rick Deckard dont le métier consiste à traquer et à chasser les androïdes qui se sont enfuis et se cachent sur terre parmi les terriens. Car les androïdes sont devenus de plus en plus perfectionnés pour répondre aux besoins humains et sont donc de plus en plus difficiles à différencier. Offrir un androïde à tout terrien migrant sur Mars est même un des moyens utilisé par le gouvernement pour encourager l’exode de la population. Certains androïdes acceptant mal leurs conditions tentent donc de fuir et de se mêler à la population. L’histoire pose aussi quelques bases de réflexion sur le vrai sens de « l’humanité », les différences séparant l’humain de l’androïde ne font que s’amenuiser au fur et à mesure de l’avancée technologique. A partir de quand un androïde peut-il faire preuve d’humanité ? Et à l’inverse qu’est ce qui définit l’humanité chez l’Homme ? Je n’en dis pas plus sur le déroulement de l’histoire mais je ne peux que conseiller à ceux qui apprécient l’univers de P.K. Dick de prolonger l’expérience à travers ses romans. Côté dessin, rien d’exceptionnel, le style est assez sobre et la colorisation très neutre, cela rend même la lecture plus aisée et j’avoue ne pas avoir prêté trop d’attention aux décors au vu de la quantité de texte à ingurgiter. Je ne cache pas que ma lecture a été grandement influencée par le fait que j’apprécie énormément les romans de P.K. Dick et j’attends impatiemment la parution des prochains tomes pour me replonger dans cette atmosphère si particulière à son œuvre. Je ne peux donc que recommander la lecture et l’achat de cette série.

10/05/2011 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dragon Ball
Dragon Ball

Dragon Ball a une place spéciale dans mon cœur. C'est le premier manga que j'ai lu et c'était l'une des œuvres cultes durant mon enfance. Je jouais même à Dragon Ball avec mes amis. Que de bons souvenirs..... Je pensais que j'aimerai moins une fois plus grand, et c'était le cas durant un moment, mais une relecture récente m'a fait réaliser que j'aimais autant cette série que durant ma jeunesse. Le scénario semble simple, mais il est en fait riche en humour et en aventure. Toriyama a créé au fil des tomes des personnages absolument remarquables et des méchants charismatiques (à l'exception de Cell que je trouve ennuyeux). Mon préféré est sans contredit Boo qui est à la fois amusant et dangereux. Je dois dire toutefois que je préfère les premiers et derniers tomes qui avaient plus d'humour. Et je n'aime pas trop que la plupart des personnages deviennent des figurants au profit des saiyens.

23/08/2007 (MAJ le 10/05/2011) (modifier)
Couverture de la série Bondage fairies
Bondage fairies

Graphiquement : magnifique ! La scénarisation ? Également très sympa : l'imagination de l'auteur nous emporte dans un monde de sexualité inhumaine, puisque le fait de fées et d'animaux divers. L'auteur en exploite les différentes morphologies pour mettre en scène de nombreux fantasmes (lesbiens, fantaisiphile, SM soft, ... etc.). Par rapport à d'autres critiques, je ne pense pas qu'il y ait lieu de se choquer devant la tendance zoophile, pas plus réaliste ici que dans un Barbaralice de Gotlib où l'héroïne se fait prendre par le chat fou... C'est donc franchement pornographique, mais il s'agit avant tout de fantaisie, où de jolies fées sont soumises (ou conquises d'ailleurs) face aux caprices de rats des champs obsédés, face au dard d'une guêpe, ou encore, se retrouvent victime de leur propre narcissisme - excessif, c'est connu - face à un miroir... Un humour omniprésent couronne le tout sans gâcher le côté excitant de certaines scènes. On sent bien, au final, que les fameuses victimes ne sont pas tant malheureuses de leur sort, ce qui n'a rien à voir avec des BD plus franchement sadiques (je n'ai d'ailleurs pas encore vu de sang dans ce manga). Excellente série !

09/05/2011 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Aristide broie du noir
Aristide broie du noir

Pas grand-chose à rajouter à ce qui n’a déjà été dit ici sur ce joli petit conte qui plaira autant aux enfants qu’aux adultes… Ce qui distingue cette œuvre des autres livres destinés à nos petites têtes blondes ? Une belle petite fable déclamée en alexandrins et rimes faciles à lire rythmant une narration simple et linéaire et richement illustrée de dessins époustouflants tant ils sont beaux et interpellent le regard par la richesse des couleurs utilisées et des ombres. Aristide est un petit garçon qui a peur du noir comme le rappelle le titre approprié. Rejeté par ses camarades et incompris par les adultes il lutte chaque nuit conte le sommeil et le noir qui révèle son lot de monstres… Simplement armé d’une lampe de poche et de sa réserve de piles qu’il porte sur son bonnet, il va redoubler d’imagination pour gagner chaque bataille nocturne… Sur un canevas aussi simple les auteurs ont très clairement réalisé le pari de nous offrir un conte poétique de très grande volée avec une fin à la fois inattendue et convenue… un vrai régal pour les yeux et les sens… La conclusion m'a beaucoup plu. :) Les petites formes rondes et le coté un rien gothique font penser à une œuvre que Tim Burton n’aurait surement pas renié mais cette production est 100% de chez nous ce qui ne gache rien à son originalité. C’est aussi agréable à lire qu’à faire lire pour les enfants qui ont peur du noir… La seule frustration est que l’on aimerait revoir ces deux auteurs collaborer ensemble car il y a tout un potentiel à exploiter… Un très beau livre à offrir aux grands et petits rêveurs et rêveuses de tout poil !

09/05/2011 (modifier)
Par paul
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Curiosity Shop
Curiosity Shop

La très belle surprise de ce mois. Un album étonnant, léger mais dense en même temps. Une série prometteuse, un dessin sublime, un scénario prenant. La dessinatrice Montse Martin (Talisman) nous offre ici un trait mature, souple et détaillé et une mise en page maîtrisée, pleine d'effets narratifs : disposition verticale de scènes parallèles, actions présentes et souvenirs qui coexistent clairement dans une même case grâce à un usage très intelligent des couleurs, rythme haletant et soutenu imprimé par l'alternance de scènes courtes... Le scénario (Valero) est lui aussi captivant, riche en références historiques, littéraires et philosophiques, mais qui garde toujours le ton et la légèreté des récits d'aventure. Inscrit dans un réalisme très documenté, (l’imminence de la Première Guerre mondiale ou les affrontements coloniaux au Maroc) le scénario pose également des questions qui invitent à la réflexion : la politique et l'économie d'Espagne en 1914, sa neutralité forcée et les affrontements entre les partisans de l'Entente et ceux de la Triple Alliance, la situation des séfarades, la langue et le sentiment "national", les théories de Herlz... Curiosity Shop est un récit profond et enlevé sous la forme d'une série d'aventure agile et distrayante avec du suspense, de l'action, du sang, de l'amour, ce qu’on ne voit pas tous les jours. Un premier tome très réussi à découvrir absolument.

08/05/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Alamo
Alamo

Du très bon, de l'excellent boulot sur cette nouvelle série. Le fort d'Alamo, et l'héroïque bataille qui y a eu lieu, sont une sorte de légende immortelle, un monument de l'histoire américaine. D'emblée Dobbs désacralise le mythe en y appliquant une couche de réalisme bienvenue. Nous sommes en 1836, le decorum habituel du western largement popularisé par la production cinématographique américaine n'existe pas -ou pas encore- et c'est un look presque napoléonien qu'ont les personnages. Premier bon point. Deuxième bon point, la volonté de replacer l'évènement dans son contexte historique, le conflit entre les Etats-Unis et le Mexique pour la possession du Mexique. Si l'issue du combat avait été autre, peut-être ce gigantesque Etat serait-il toujours mexicain, et les Américains n'auraient pas élu un bouffeur de bretzels. Mais je m'égare. Après le réalisme visuel et la fidélité historique, Dobbs fait le choix de nous mettre dans la peau de Louis Rose, personnage controversé de l'histoire d'Alamo. Un choix judicieux lorsqu'on connaît l'histoire du personnage... Mais pourra-t-il rester le narrateur dans le second tome ? A voir... En tous les cas le personnage est mystérieux, silencieux, il observe beaucoup de choses et semble animé d'intentions rien moins qu'étranges... Le récit est bien agencé, on sent qu'il a dû être très travaillé, et le résultat est sans doute à la hauteur des espérances du scénariste et de l'éditeur. Parce qu'au niveau du dessin, c'est du haut niveau. Je ne sais pas qui a fait quoi entre Pezzi et Perovic, mais c'est de la belle ouvrage. Allié à un grand réalisme, avec toutefois des progrès à faire sur les visages, la mise en scène est impeccable. Au niveau du style, j'ai trouvé des accointances avec Guérineau et Hermann, et des bouts de Giraud par-ci par-là. Les deux compères ne sont pas très loin du niveau de ces références. Excusez du peu. En conclusion une BD vraiment très prenante, abondamment documentée et bien écrite, avec un traitement graphique idoine. Que demander de plus ? la suite pardi !

06/05/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Fables Nautiques
Fables Nautiques

Difficile de décrire cette BD. Elle est purement inclassable et inqualifiable. Ce genre de production onirique s'appuie sur un univers servant de base aux multiples histoires se recoupant. Cette BD d'ambiance se situe dans un vaste complexe aquatique vivant en vase clos, un mini-système hermétique sous dome vitré. L'immersion est complète dès le départ grâce à un dessin jeté de toute beauté et magnifié par de très belles couleurs. Delcourt n'a pas offert le papier idéal pour ce genre de travail graphique mais ce papier bas de gamme ne gâche pas le rendu visuel. Je ne partirai pas dans un résumé de cette histoire car j'en suis incapable. Il y a une belle brochette de personnages et surtout un décor exceptionnel. L'histoire est fluide et plaisante, tout coule de source. J'ai hâte de voir ce que produira cette jeune auteur pour sa seconde BD : la narration, le dessin et les idées sont déjà au rendez-vous, j'espère que son imaginaire continuera à nous séduire autant qu'avec de premier opus. Un pur régal et un petit coup de coeur.

06/05/2011 (modifier)
Couverture de la série L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu
L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu

Que dire, si ce n'est bravo ! Une aventure qui nous embarque dès les premières pages, un récit déconstruit qui prend peu à peu toute sa saveur, des ambiances graphiques savoureuses... On a l'impression d'être dans un western classique, mais la réalité est ailleurs. On connaît le travail de Lupano, on découvre celui de Salomone, un jeune auteur de grand talent. A découvrir de toute urgence !

05/05/2011 (modifier)