Un 4/5 bien mérité pour ce premier opus au dessin époustouflant. Julien Blondel au scénario et Alain Brion au dessin nous offrent ici un petit bijou du 9ème art. Une œuvre aussi flamboyante que son héros.
Non seulement on prend une véritable claque visuelle avec les fresques guerrières, les couleurs lumineuses, le rendu parfait de la barbarie des hommes, de la sensualité des femmes et de la fourberie des deux, mais en plus l'histoire est très bien racontée, bavarde juste comme il faut avec un dessin qui la plupart du temps se suffit à lui même et dans lequel on plonge avec délice. Fidèle au mythe (semble-t-il, puisque je ne le connaissais pas en détail avant d'entamer ma lecture), le scénario ne tombe pas dans le piège de la linéarité absolue et scolaire grâce à quelques flash-backs au début du récit. Par la suite on reste dans une progression chronologique mais les auteurs ont su insuffler de la passion à leur œuvre, ils ne font pas dans la demi-mesure et leurs héros non plus : violence, trahisons, amour, haine, vengeance, il n'y a de la place que pour les forts caractères et tous ces ingrédients mènent le lecteur par le bout du nez jusqu'à la dernière page qui, bien évidemment, arrive beaucoup trop vite.
On a même droit en fin d'album à une carte de la région à l'époque pour nous permettre de nous situer géographiquement et une description succincte mais pas inutile des hommes, femmes, dieux et déesses rencontrés au fil des pages. Que demander de plus ? Et bien… La suite !!!
Si j'avais un seul reproche à faire, je dirais que le revirement de personnalité de Gilgamesh à l'issue de son combat contre Enkidu, son double façonné et envoyé par la déesse Aruru pour lui remettre les idées en place, est un peu trop rapide et spectaculaire. Il aurait été nettement plus crédible s'il ne s'était pas produit si vite.
Soleil a déjà tenté et abandonné une série inspirée du même personnage mais orientée science-fiction (Gilgamesh (Soleil)), mais là c'est du sérieux et je prends le pari que cette nouvelle tentative sera couronnée de succès, elle le mérite vraiment. Apparemment trois tomes sont prévus (on pourrait en réclamer le double), je leur réserve déjà une place de choix sur mes étagères !
Je viens d'apprendre que la série est abandonnée, je suis dégoutée, je ne change pas ma note car j'estime toujours autant le tome 1 mais je ne peux que passer mon option d'achat à "non"... Il faudra qu'on m'explique les mystères de l'édition...
J'ai littéralement dévoré cet album dont j'avais découvert l'auteur dans l'Echo des savanes. Je voulais le lire chez moi, mais je n'ai pas pu m'empêcher de le parcourir dans le bus. Et j'ai plusieurs fois éclaté de rire, ce qui m'a valu de me faire dévisager par les autres passagers.
Des histoires marrantes, on sent le vécu. Je me suis reconnu plusieurs fois dans ce papa quelques fois un peu débordé.
Je trouve le trait très sympa, mais je le trouve beaucoup plus propre que celui de Vuillemin.
Je recommande cet album !
J'ai bien aimé cette autobiographie que j'ai trouvée moins chiante que d'autres albums dans le même genre. Le rythme est assez fluide et je ne me suis pas ennuyé car ce n'est pas qu'une suite d'anecdotes, elles ont un rapport avec un même évènement qui va se révéler calamiteux pour notre pauvre auteur.
Il accumule tellement de malchance et de gaffes que je me suis demandé si tout était vrai. On dirait presque du Jean-Claude Tergal par moment. Je me suis bien amusé durant ma lecture, mais en même temps je me suis senti désolé pour ce pauvre Girard. Ça reste un peu anecdotique, tout étant centré sur Girard et on voit peu au moins la moitié des anciens étudiants pour leur trouver une personnalité, mais dans l'ensemble je trouve que c'est bien fait.
J’ai découvert cette série bien tardivement car elle figurait notamment dans les immanquables de ce site. Verdict ? Une réussite incomparable au niveau d’un scénario original qui nous tient vraiment en haleine (bien que cela m'a un peu rappelé l'excellent film "entretien avec un vampire"). J’ai dévoré les 4 tomes d’un coup dans la foulée tant c'était prenant.
Chacun des personnages est doté d’une psychologie qui lui est propre. On suit véritablement leurs évolutions, leurs doutes et leurs songes notamment celui de Paul, jeune handicapé qui ne peut plus marcher à cause de sa moelle épinière, et qui va connaître un miracle en approchant un "candélabre". Mais, au fait, qu'est ce qu'un "candélabre"?
Un candélabre est une créature fantastique ayant l'apparence humaine, sorte d'esprit issu du feu et le maîtrisant. Ces candélabres interfèrent dans le quotidien des principaux personnages du récit notamment celui de Paul qui va se rendre compte qu'il a deux vies bien séparées : l'une liée à ses créatures fantastiques et l'autre à sa vie quotidienne. J'ai également apprécié ces scènes assez proches du huis-clos pendant un certain nombre de pages.
Progressivement, on va assister au "coming-out" de Paul notamment dans le 4ème tome. Le thème de l'homosexualité est traité sans esprit manichéen. Il y a quelque chose de véritablement audacieux dans cette oeuvre mais le message pourra être incompris par certains lecteurs ayant du mal avec certains schémas. Il faut faire preuve d'une véritable ouverture d'esprit sans tomber pour autant dans le politiquement correct à tout va. Ce n'est pas une bd commerciale "grand public".
J'ai vraiment aimé cette série. La véritable faiblesse de cette série viendrait plutôt du côté du dessin (notamment les traits et couleurs) qui reste cependant très correct et qui va en s’améliorant au fil des tomes. Je renonce cependant à lui donner la note culte tant que le dernier chapitre ne nous sera pas révélé. J'ai désormais de sérieux doutes sur l'achèvement de l'oeuvre. C'est juste franchement dommage d'en arriver là.
En effet, Algésiras n’a toujours pas terminé ce dernier tome. Elle a avoué qu’il n’est pas certain que Delcourt le publie. Diantre mais pourquoi ? Elle refuse d’en donner la raison en arguant que cela ne regarde personne. Même pas le lecteur qui a acquis les 4 premiers tomes ? Oui, il semblerait ! Pire encore, elle indique également qu'elle se fiche éperdument des lecteurs qui souhaitent revendre leur série car elle haït cette mentalité. Visiblement, elle n'arrive pas à être en adéquation avec son public: c'est un gros défaut. Il est vrai que Delcourt a tiré un trait non sans raison.
Note Dessin : 3.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4/5
Ce livre est juste fantastique !
Il est rempli d'originalité, d'aventure, de surprises et d'action .
L'histoire est vraiment incroyable, c'est un peu difficile à comprendre au début mais ça vaut le coup car aucune personne à part Stan Lee et Mark Waid n'aurait trouvé cela.
De plus, les pouvoirs que les super-héros présents ont acquis sont vraiment super !!!
Joli concept que nous offre le papa de Julius Corentin Acquefacques sur un thème peut-être déjà usité dans d’autres œuvres ou en vidéo, mais l’exercice du miroir grossissant et du regard se projetant sur divers reflets et angles d’une seule et même vision, est particulièrement articulé dans ces 3 secondes qui vont vous paraitre une éternité et riches en évènements.
Qui d’autre que M-A-M pour donner vie sur les bonnes idées d’un Trondheim décidément jamais bien loin lorsqu’on touche à l’Oubapo à un pitch aussi fou ?
Son dessin noir et blanc déjà fort apprécié dans ses autres œuvres (concepts ?) est également adapté à la situation. Sur ces 3 secondes sans onomatopées ou dialogues, une foule d’évènements prend vie car il faudra lire et relire ces petites cases plusieurs fois afin d’en saisir tous les aboutissants, ce qui est loin d’être mon cas, ce qui n’altère en rien mon intérêt ou mon enthousiasme pour la lecture.
Grosso modo il s’agit d’un complot politique et de scandale footballistique avec argent sale et meurtre à la clé qui vont se dérouler sur pas plus de 3 secondes avec un développement et une conclusion… Ou l’infiniment petit et court va se tendre tel un arc dans une ellipse temporelle réduite mais au champ d’action (notre vision) extrêmement vaste, puisque notre regard va se poser d’une scène de meurtre vers un avion pour mieux revenir vers l’issue d’un match en faisant le tour de divers satellites…
Je retrouve la sensation de flottement épurée déjà acquise lors des aventures de Julius. Ces 3 secondes constituent un tour de force ludique où il faudra reconstituer les différents points de vue et protagonistes. L’idée de se placer telle une âme vagabonde rebondissant sur les divers reflets que son champ d’action parcoure est absolument géniale et implique le lecteur dans une lecture différente.
De surcroit les personnages ne sont pas figés et le temps imparti suffira amplement afin d’éclairer certaines révélations et y apporter pas mal de surprises…
L’auteur ne se ménage pas pour simplement grossir ses cases mais déforme, renverse et détourne l’image si nécessaire…
Ce projet devait être uniquement un petit film diffusé sur le net mais il est devenu le présent bouquin dans un format à mi-chemin entre l’édition italienne et classique. On en saisit d’autant plus les détails et c’est bien la version de papier que je préfère…
Je me suis surpris à interrompre ma lecture pour m’extasier de la facilité déconcertante avec laquelle je me suis déplacé d’un point vers un autre en y revenant par un autre angle et d’en apprécier les allers et retours dans l’espace et le temps… C’est fou mais c’est plus excitant que déstabilisant à vivre.
Finalement tout n’est prétexte qu’à s’amuser tout en s’émerveillant… Merci pour ce chouette Cluedo qui prouve que notre support de papier est bien plus interactif que d’autres supports « numériques »…
Si vous n’avez pas encore craqué sur mon avis confus, vous le ferez surement par vous-mêmes piqués par la même curiosité qui m’a animé sous peine de louper une des grosses sorties incontournables de cette rentrée 2011 voire de l’année ?
Je me rends compte que je passe peu de temps à parler de l'intrigue tout simplement parce que je ne l'ai pas éludée et qu'elle m'importe peu en contrepartie de ce que le reste de la lecture m'a inspiré...
3 secondes pour bien plus de minutes de bonheur, soyez prêts pour l’immersion !
J'attendais de découvrir le nouvel album d'Alban Guillemois avec impatience...et je ne suis pas déçue !! Fidèle à son style graphique fantasque, étonnant, onorique, on retrouve à nouveau des cases et des grandes pages belles comme des illustrations, un univers qui fait rêver comme dans Louis la Lune...pour une grande épopée fantastique avec un Prince séducteur et aventurier...Quel beau et noble Prince tout de même ce David de Sassoun !!! Enfin la grande idée de ce livre réside sans aucun doute dans la mise en scène audacieuse d'une ancienne légende orientale évoquant le drame arménien de 1915 avec poésie et talent.
« Sharaz-De », ou comment mettre en bouteille l’essence de la magie de l’Orient…
Car Toppi se fait encore Grand Mage, pour nous distiller son al-kīmiyāA, et rendre un hommage des plus réussi à ce classique universel : les « Contes des Mille et une nuits ».
Destin d’une beauté fatale tenu au mince fil de ses récits, pour la mener de nuit en nuit à nous conter l’Orient magique et sans pitié des humbles ou des puissants.
Personnages odieux, impétueux ou amoureux, avidité, curiosité ou cruauté, tout est bon pour permettre au talent de Toppi de se répandre de pages en planches. Son trait est sublime, se balançant entre l’ultra réalisme des personnages ou des animaux et le côté parfois abstrait ou surréaliste de ses décors et des textures ; l’encre coule et les têtes roulent, le tout de façon hypnotique, dans des planches aux compositions toutes plus hallucinantes les unes que les autres… L’envoûtement est total, et la sublime Sharaz-De nous tient à sa merci de conte en conte, passant des contrastés noirs & blancs des premiers récits aux chatoyantes couleurs de planches rappelant furieusement le travail symboliste de Gustav Klimt.
Alors si vous êtes tenté par un petit tour de tapis volant pour survoler les visions fantasmagoriques de ce fabuleux auteur italien, n’hésitez pas un instant pour vous fondre dans cette alchimie certaine, qui à défaut d’éternité vous promets quelques heures de pur bonheur !
Chouette découverte avec la réédition par les humanos de la première version des trois premiers tomes... C'est à dire avec le dessin original de Daniel Ceppi, encore hésitant, mais déjà très empreint du style particulier que l'on retrouvera tout au long des années 1980. Il y a une certaine parenté avec le Tardi des débuts, d'ailleurs.
Ce style ne plaira pas à tous, et probablement pas aux jeunes générations, mais il possède tout de même une unité, un certain charme désuet qui colle bien avec le récit.
J'ai d'ailleurs été agréablement surpris par celui-ci. C'est l'histoire un peu classique d'un pauvre mec qui est poursuivi à travers le monde entier, et se retrouve dans des emmerdes pas possible. Si on laisse de côté des petites invraisemblances, qui sont légion dans ce type de récit, celui-ci est suffisamment bien construit pour que l'on ait envie d'en savoir plus, de voir dans quelle galère se retrouvent Stéphane et son amie Alice...
Sans prétention, voilà une chouette BD d'aventure, un peu vieillie peut-être, mais plaisante.
Une bonne surprise que voilà !
Le dessin tout d'abord est traditionnel avec une mise en couleur à l'ancienne ce qui fait plaisir à voir : le visuel est donc sympathique au premier abord.
L'histoire ensuite, fait effectivement un peu penser au départ à celle de Célestin Gobe-la-lune (qui m'avait enchantée d'ailleurs), mais délaisse peu à peu le coté romantique à la conquête de sa belle pour s'orienter vers une guerre au sein de l'empire à laquelle le protagoniste refuse de participer, préférant s’adonner à son plaisir favori : la poésie.
Il sera finalement exhaussé mais devra tout de même remplir une mission pour l'empire ...
Bref une histoire à suivre, qui me donne envie en tout cas de me plonger dans le 2ème et dernier tome.
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L'Epopée de Gilgamesh
Un 4/5 bien mérité pour ce premier opus au dessin époustouflant. Julien Blondel au scénario et Alain Brion au dessin nous offrent ici un petit bijou du 9ème art. Une œuvre aussi flamboyante que son héros. Non seulement on prend une véritable claque visuelle avec les fresques guerrières, les couleurs lumineuses, le rendu parfait de la barbarie des hommes, de la sensualité des femmes et de la fourberie des deux, mais en plus l'histoire est très bien racontée, bavarde juste comme il faut avec un dessin qui la plupart du temps se suffit à lui même et dans lequel on plonge avec délice. Fidèle au mythe (semble-t-il, puisque je ne le connaissais pas en détail avant d'entamer ma lecture), le scénario ne tombe pas dans le piège de la linéarité absolue et scolaire grâce à quelques flash-backs au début du récit. Par la suite on reste dans une progression chronologique mais les auteurs ont su insuffler de la passion à leur œuvre, ils ne font pas dans la demi-mesure et leurs héros non plus : violence, trahisons, amour, haine, vengeance, il n'y a de la place que pour les forts caractères et tous ces ingrédients mènent le lecteur par le bout du nez jusqu'à la dernière page qui, bien évidemment, arrive beaucoup trop vite. On a même droit en fin d'album à une carte de la région à l'époque pour nous permettre de nous situer géographiquement et une description succincte mais pas inutile des hommes, femmes, dieux et déesses rencontrés au fil des pages. Que demander de plus ? Et bien… La suite !!! Si j'avais un seul reproche à faire, je dirais que le revirement de personnalité de Gilgamesh à l'issue de son combat contre Enkidu, son double façonné et envoyé par la déesse Aruru pour lui remettre les idées en place, est un peu trop rapide et spectaculaire. Il aurait été nettement plus crédible s'il ne s'était pas produit si vite. Soleil a déjà tenté et abandonné une série inspirée du même personnage mais orientée science-fiction (Gilgamesh (Soleil)), mais là c'est du sérieux et je prends le pari que cette nouvelle tentative sera couronnée de succès, elle le mérite vraiment. Apparemment trois tomes sont prévus (on pourrait en réclamer le double), je leur réserve déjà une place de choix sur mes étagères ! Je viens d'apprendre que la série est abandonnée, je suis dégoutée, je ne change pas ma note car j'estime toujours autant le tome 1 mais je ne peux que passer mon option d'achat à "non"... Il faudra qu'on m'explique les mystères de l'édition...
Je suis ton père !
J'ai littéralement dévoré cet album dont j'avais découvert l'auteur dans l'Echo des savanes. Je voulais le lire chez moi, mais je n'ai pas pu m'empêcher de le parcourir dans le bus. Et j'ai plusieurs fois éclaté de rire, ce qui m'a valu de me faire dévisager par les autres passagers. Des histoires marrantes, on sent le vécu. Je me suis reconnu plusieurs fois dans ce papa quelques fois un peu débordé. Je trouve le trait très sympa, mais je le trouve beaucoup plus propre que celui de Vuillemin. Je recommande cet album !
Conventum
J'ai bien aimé cette autobiographie que j'ai trouvée moins chiante que d'autres albums dans le même genre. Le rythme est assez fluide et je ne me suis pas ennuyé car ce n'est pas qu'une suite d'anecdotes, elles ont un rapport avec un même évènement qui va se révéler calamiteux pour notre pauvre auteur. Il accumule tellement de malchance et de gaffes que je me suis demandé si tout était vrai. On dirait presque du Jean-Claude Tergal par moment. Je me suis bien amusé durant ma lecture, mais en même temps je me suis senti désolé pour ce pauvre Girard. Ça reste un peu anecdotique, tout étant centré sur Girard et on voit peu au moins la moitié des anciens étudiants pour leur trouver une personnalité, mais dans l'ensemble je trouve que c'est bien fait.
Candélabres
J’ai découvert cette série bien tardivement car elle figurait notamment dans les immanquables de ce site. Verdict ? Une réussite incomparable au niveau d’un scénario original qui nous tient vraiment en haleine (bien que cela m'a un peu rappelé l'excellent film "entretien avec un vampire"). J’ai dévoré les 4 tomes d’un coup dans la foulée tant c'était prenant. Chacun des personnages est doté d’une psychologie qui lui est propre. On suit véritablement leurs évolutions, leurs doutes et leurs songes notamment celui de Paul, jeune handicapé qui ne peut plus marcher à cause de sa moelle épinière, et qui va connaître un miracle en approchant un "candélabre". Mais, au fait, qu'est ce qu'un "candélabre"? Un candélabre est une créature fantastique ayant l'apparence humaine, sorte d'esprit issu du feu et le maîtrisant. Ces candélabres interfèrent dans le quotidien des principaux personnages du récit notamment celui de Paul qui va se rendre compte qu'il a deux vies bien séparées : l'une liée à ses créatures fantastiques et l'autre à sa vie quotidienne. J'ai également apprécié ces scènes assez proches du huis-clos pendant un certain nombre de pages. Progressivement, on va assister au "coming-out" de Paul notamment dans le 4ème tome. Le thème de l'homosexualité est traité sans esprit manichéen. Il y a quelque chose de véritablement audacieux dans cette oeuvre mais le message pourra être incompris par certains lecteurs ayant du mal avec certains schémas. Il faut faire preuve d'une véritable ouverture d'esprit sans tomber pour autant dans le politiquement correct à tout va. Ce n'est pas une bd commerciale "grand public". J'ai vraiment aimé cette série. La véritable faiblesse de cette série viendrait plutôt du côté du dessin (notamment les traits et couleurs) qui reste cependant très correct et qui va en s’améliorant au fil des tomes. Je renonce cependant à lui donner la note culte tant que le dernier chapitre ne nous sera pas révélé. J'ai désormais de sérieux doutes sur l'achèvement de l'oeuvre. C'est juste franchement dommage d'en arriver là. En effet, Algésiras n’a toujours pas terminé ce dernier tome. Elle a avoué qu’il n’est pas certain que Delcourt le publie. Diantre mais pourquoi ? Elle refuse d’en donner la raison en arguant que cela ne regarde personne. Même pas le lecteur qui a acquis les 4 premiers tomes ? Oui, il semblerait ! Pire encore, elle indique également qu'elle se fiche éperdument des lecteurs qui souhaitent revendre leur série car elle haït cette mentalité. Visiblement, elle n'arrive pas à être en adéquation avec son public: c'est un gros défaut. Il est vrai que Delcourt a tiré un trait non sans raison. Note Dessin : 3.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4/5
The Traveler
Ce livre est juste fantastique ! Il est rempli d'originalité, d'aventure, de surprises et d'action . L'histoire est vraiment incroyable, c'est un peu difficile à comprendre au début mais ça vaut le coup car aucune personne à part Stan Lee et Mark Waid n'aurait trouvé cela. De plus, les pouvoirs que les super-héros présents ont acquis sont vraiment super !!!
3 Secondes (3'')
Joli concept que nous offre le papa de Julius Corentin Acquefacques sur un thème peut-être déjà usité dans d’autres œuvres ou en vidéo, mais l’exercice du miroir grossissant et du regard se projetant sur divers reflets et angles d’une seule et même vision, est particulièrement articulé dans ces 3 secondes qui vont vous paraitre une éternité et riches en évènements. Qui d’autre que M-A-M pour donner vie sur les bonnes idées d’un Trondheim décidément jamais bien loin lorsqu’on touche à l’Oubapo à un pitch aussi fou ? Son dessin noir et blanc déjà fort apprécié dans ses autres œuvres (concepts ?) est également adapté à la situation. Sur ces 3 secondes sans onomatopées ou dialogues, une foule d’évènements prend vie car il faudra lire et relire ces petites cases plusieurs fois afin d’en saisir tous les aboutissants, ce qui est loin d’être mon cas, ce qui n’altère en rien mon intérêt ou mon enthousiasme pour la lecture. Grosso modo il s’agit d’un complot politique et de scandale footballistique avec argent sale et meurtre à la clé qui vont se dérouler sur pas plus de 3 secondes avec un développement et une conclusion… Ou l’infiniment petit et court va se tendre tel un arc dans une ellipse temporelle réduite mais au champ d’action (notre vision) extrêmement vaste, puisque notre regard va se poser d’une scène de meurtre vers un avion pour mieux revenir vers l’issue d’un match en faisant le tour de divers satellites… Je retrouve la sensation de flottement épurée déjà acquise lors des aventures de Julius. Ces 3 secondes constituent un tour de force ludique où il faudra reconstituer les différents points de vue et protagonistes. L’idée de se placer telle une âme vagabonde rebondissant sur les divers reflets que son champ d’action parcoure est absolument géniale et implique le lecteur dans une lecture différente. De surcroit les personnages ne sont pas figés et le temps imparti suffira amplement afin d’éclairer certaines révélations et y apporter pas mal de surprises… L’auteur ne se ménage pas pour simplement grossir ses cases mais déforme, renverse et détourne l’image si nécessaire… Ce projet devait être uniquement un petit film diffusé sur le net mais il est devenu le présent bouquin dans un format à mi-chemin entre l’édition italienne et classique. On en saisit d’autant plus les détails et c’est bien la version de papier que je préfère… Je me suis surpris à interrompre ma lecture pour m’extasier de la facilité déconcertante avec laquelle je me suis déplacé d’un point vers un autre en y revenant par un autre angle et d’en apprécier les allers et retours dans l’espace et le temps… C’est fou mais c’est plus excitant que déstabilisant à vivre. Finalement tout n’est prétexte qu’à s’amuser tout en s’émerveillant… Merci pour ce chouette Cluedo qui prouve que notre support de papier est bien plus interactif que d’autres supports « numériques »… Si vous n’avez pas encore craqué sur mon avis confus, vous le ferez surement par vous-mêmes piqués par la même curiosité qui m’a animé sous peine de louper une des grosses sorties incontournables de cette rentrée 2011 voire de l’année ? Je me rends compte que je passe peu de temps à parler de l'intrigue tout simplement parce que je ne l'ai pas éludée et qu'elle m'importe peu en contrepartie de ce que le reste de la lecture m'a inspiré... 3 secondes pour bien plus de minutes de bonheur, soyez prêts pour l’immersion !
Prince de Sassoun
J'attendais de découvrir le nouvel album d'Alban Guillemois avec impatience...et je ne suis pas déçue !! Fidèle à son style graphique fantasque, étonnant, onorique, on retrouve à nouveau des cases et des grandes pages belles comme des illustrations, un univers qui fait rêver comme dans Louis la Lune...pour une grande épopée fantastique avec un Prince séducteur et aventurier...Quel beau et noble Prince tout de même ce David de Sassoun !!! Enfin la grande idée de ce livre réside sans aucun doute dans la mise en scène audacieuse d'une ancienne légende orientale évoquant le drame arménien de 1915 avec poésie et talent.
Sharaz-De
« Sharaz-De », ou comment mettre en bouteille l’essence de la magie de l’Orient… Car Toppi se fait encore Grand Mage, pour nous distiller son al-kīmiyāA, et rendre un hommage des plus réussi à ce classique universel : les « Contes des Mille et une nuits ». Destin d’une beauté fatale tenu au mince fil de ses récits, pour la mener de nuit en nuit à nous conter l’Orient magique et sans pitié des humbles ou des puissants. Personnages odieux, impétueux ou amoureux, avidité, curiosité ou cruauté, tout est bon pour permettre au talent de Toppi de se répandre de pages en planches. Son trait est sublime, se balançant entre l’ultra réalisme des personnages ou des animaux et le côté parfois abstrait ou surréaliste de ses décors et des textures ; l’encre coule et les têtes roulent, le tout de façon hypnotique, dans des planches aux compositions toutes plus hallucinantes les unes que les autres… L’envoûtement est total, et la sublime Sharaz-De nous tient à sa merci de conte en conte, passant des contrastés noirs & blancs des premiers récits aux chatoyantes couleurs de planches rappelant furieusement le travail symboliste de Gustav Klimt. Alors si vous êtes tenté par un petit tour de tapis volant pour survoler les visions fantasmagoriques de ce fabuleux auteur italien, n’hésitez pas un instant pour vous fondre dans cette alchimie certaine, qui à défaut d’éternité vous promets quelques heures de pur bonheur !
Stéphane Clément, chroniques d'un voyageur
Chouette découverte avec la réédition par les humanos de la première version des trois premiers tomes... C'est à dire avec le dessin original de Daniel Ceppi, encore hésitant, mais déjà très empreint du style particulier que l'on retrouvera tout au long des années 1980. Il y a une certaine parenté avec le Tardi des débuts, d'ailleurs. Ce style ne plaira pas à tous, et probablement pas aux jeunes générations, mais il possède tout de même une unité, un certain charme désuet qui colle bien avec le récit. J'ai d'ailleurs été agréablement surpris par celui-ci. C'est l'histoire un peu classique d'un pauvre mec qui est poursuivi à travers le monde entier, et se retrouve dans des emmerdes pas possible. Si on laisse de côté des petites invraisemblances, qui sont légion dans ce type de récit, celui-ci est suffisamment bien construit pour que l'on ait envie d'en savoir plus, de voir dans quelle galère se retrouvent Stéphane et son amie Alice... Sans prétention, voilà une chouette BD d'aventure, un peu vieillie peut-être, mais plaisante.
Les Petits Soldats
Une bonne surprise que voilà ! Le dessin tout d'abord est traditionnel avec une mise en couleur à l'ancienne ce qui fait plaisir à voir : le visuel est donc sympathique au premier abord. L'histoire ensuite, fait effectivement un peu penser au départ à celle de Célestin Gobe-la-lune (qui m'avait enchantée d'ailleurs), mais délaisse peu à peu le coté romantique à la conquête de sa belle pour s'orienter vers une guerre au sein de l'empire à laquelle le protagoniste refuse de participer, préférant s’adonner à son plaisir favori : la poésie. Il sera finalement exhaussé mais devra tout de même remplir une mission pour l'empire ... Bref une histoire à suivre, qui me donne envie en tout cas de me plonger dans le 2ème et dernier tome.