Que rajouter d'autre à toutes les éloges qui précèdent... Du grand art, la beauté sublime du dessin de Masbou est en parfait accord avec la finesse de scénario et les clins d'oeil littéraires d'Ayrolles.
Difficile de résumer en quelques mots mon impression sur Watchmen. Allez, je me risque en un seul mot : monumental. Finalement, c'est plutôt juste. Ce qualificatif colle parfaitement à l'oeuvre, car sous toutes les coutures, Watchmen EST monumental.
Au propre comme au figuré d'ailleurs. Prenez l'intégrale des 12 chapitres en un volume : un bon gros bouquin qui fait son poids ! Quelques centaines de pages grand format (je le précise puisqu'il s'agit d'un comics) pleines d'intrigues et de sous-intrigues à faire rougir de honte n'importe quel scénariste de soap-opéra.
Car Alan Moore donne une leçon de narration. Il présente, approfondit et met en relation une kyrielle de personnages sans faire d'un seul d'entre eux un héros "parfait". c'est d'ailleurs l'une des grandes forces de Moore : pas un méchant haïssable à tout point de vue, pas un héros qui n'ait un côté pathétique.
Et c'est cette "normalité" qui fait de ces héros des personnages aussi intéressants et attachants. Le timide Hibou, l'implacable Rorschach, le tout puissant Docteur Manhattan et le parfait Ozymandias sont autant d'individus uniques et fascinants de complexité. C'est auprès de ces héros costumés vieillissants que l'on va se poser des questions existentielles : que vaut la vie ? la raison la plus pure nécessite-t-elle les moyens les plus obscurs ? qu'est-ce que le bien ? le mal ?
À tous ceux qui craignent la "platitude" d'un scénario de comics, je dis attention ! Vous aurez certainement besoin de plus d'une lecture avant d'intégrer tous les détails et tous les aspects de cette fantastique histoire de héros en collants ! Moore nous noie d'informations diverses : outre l'histoire générale, il intègre d'autres éléments tels que des articles de journaux, des extraits de livres, des lettres intimes, des interviews, ... et tout, absolument tout, a son importance. Tout est intéressant.
Ajoutez à cela le style incroyable de Moore : narration d'histoires en parallèle (en même temps que l'histoire avance, un des personnages lit un comics qui fait écho aux évènements qui l'entourent), chapitres entiers consacrés à 1 ou 2 personnages nous permettant d'entrer en détail dans leur vie tout en peaufinant le tableau global de l'histoire en cours.
Moore nous fait surfer du polar au récit "superhéroïque", du drame intimiste à la science fiction en passant par des réflexions philosophiques à peine voilées.
Gibbons quant à lui n'est pas en reste. Son dessin, très eighties, présente des héros avant tout humains. Il fait preuve d'un graphisme sobre en mettant en image les scènes les plus extraordinaires. La mise en page est impeccable, avec des bandes très symétriques, alliant le classicisme à la narration hors-norme de Moore.
Non, vraiment, j'ai beau faire, j'en reviens toujours à ce mot : monumental.
Comment ? Je me répète ? ... bah oui, lisez Watchmen, vous comprendrez ...
MAIS POURQUOI TOUT LE MONDE SE PLAINT DES DESSINS ???
Moi je les trouve très loin d'être moches...
Particuliers, oui mais surement pas vilains. Le travail colossal réalisé sur la mise en couleur est tout simplement époustouflant et je trouve que le manque de dynamisme que tout le monde reproche au style de l'auteur est justement la grande force de cette bd, pour moi ce n'est pas un défaut, pas avec un emballage aussi beau... C'est différent de tout ce qu'on peut voir ailleurs et ça a un côté réel qui apporte une crédibilité énorme au scénario déjà excellent à la base !
J'ai commencé l'histoire alors que le 3ème tome venait de sortir et j'ai failli le manger tellement il me fallait la suite... L'intrigue m'a tout de suite passionnée mais je considère que l'histoire ne fait que commencer, genre "Aldébaran" est une sorte de prologue...
Bref il faut lire Bételgeuse pour se rendre compte de l'énormité du talent de conteur de Léo et aussi de son talent d'illustrateur qui ne fait que s'améliorer...
J'adore, je suis conquise, une série culte entre toutes...
Du meme niveau qu'Aldébaran, aucune répétition, aucune lassitude, aucune longueur ! En fait, je ne conçois pas qu'on puisse aborder cette série sans connaitre son ainée puisqu'il s'agit d'une suite directe et il me parait donc tout à fait normal qu'on y retrouve certains éléments...
Les couleurs et les illustrations sont magnifiques et l'histoire devient de plus en plus profonde, mystérieuse, intrigante et acquiert une complexité nouvelle qui ouvre la porte à toutes sortes d'hypothèses quant au dénouement... A la fin d'Aldébaran, une page est tournée mais l'histoire est loin d'etre terminée et pour ça je suis prête à suivre Léo sur autant de tomes qu'il en faudra...
La qualité graphique de la série ne cesse de s'améliorer et encore une fois le travail sur la mise en couleur est éblouissant...C'est pour moi ce qui se fait de mieux...
(Je dois quand même dire que la lecture du tome 4 m'a un peu déçue... j'attendais un peu plus... je trouve que c'est un tome un peu vide, dans le sens où il n'apporte que très peu de chose à l'intrigue générale. J'ai vraiment eu un gros problème avec certains dialogues, que je trouve ratés, très soap-opéra voir club des cinq ("oui, steve", "non, steve", "venez mes amis", "sacré steve") du plus mauvais effet... Autant jusqu'à présent je trouvais que l'histoire n'en souffrait pas, autant dans ce tome, je trouve ça très génant, comme une impression que les dialogues ont été parfois bétifiés et remplis de clichés (problème de traduction ?)... Heureusement que les illustrations sont toujours au plus haut niveau, il ne me reste qu'à attendre le 5° et dernier tome, et s'il n'est pas meilleur que ce tome 4, la note va s'en ressentir...)
Des bandes dessinées, j'en ai lue quelques unes, mais des comme celle-ci pas souvent! Mattoti, ici a la fois scénariste est dessinateur nous montre par ce qui est une de ces premières oeuvres qu'il est avant tout un artiste. La désignation de roman graphique est plus poussée par le talent graphique de cette oeuvre que par son aspect romancé.
Le dessin est tout simplement hors du commun. D'une beauté rare par une utilisation des couleurs sans équivalent, il permet de véhiculer des sensations qui ne pourraient pas passer par d'autres moyens. Il laisse de plus libre cours à l'imagination et la participation active du lecteur pour l'immerger de manière complète dans l'histoire.
L'histoire, déja mystérieuse est transcendée par le dessin, un flot de sensations assaillent le lecteur qui se trouve happé par ce lieu étrange, par cette sensation de liberté.
C'est une expérience unique, mais il me faut tout de vous mettre en garde, car le dessin est tout de même un peu spécial et mon avis plus que enjoué est peut-être à prendre avec prudence.
Moi, je trouve cette série vraiment excellente !
Le scénario est super et les dessins pas trop mal (mais je ne suis pas un "pro" de la BD).
Le tome 3 respecte bien le style, et je préfère même les dessins du 3 ;-)
Par contre, je ne sais pas s'il y aura un tome 4, c'est encore possible vue la fin du 3, même si elle semble clore un chapitre... Wait & See. Mais moi, s'il y a un 4 qui sort, je fonce le chercher !
Des histoires très sympas, des personnages dans lesquels on se reconnait (soi ou son voisin, personnellement je préjère ne pas m'identifier à Richard ;)), et un humour vraiment excellents. Je ne sais pas combien de fois j'ai relu chaque tome, et ça me fait rire à chaque fois. Pas forcément toujours pour les mêmes gags, d'ailleurs, y en a tellement que pour arriver à la fin de la BD, il faut bien faire son tri.
Je conseille à ceux qui n'ont jamais lu de Trondheim de commencer par Pichenette; si ça leur plait pas, ben tant pis pour eux, ils passent vraiemnt à côté de quelques choses. Mais en général, le lecteur craque et reviens me demander Amour et Intérim (j'hésiterais longtemps entre ces deux là s'il fallait choisir le meilleur. Vraiment, cette entreprise dont le boulôt est de casser les emmerdeurs est géniale !).
Slaloms est excellent aussi, mais il faut avoir été aux sports d'hiver pour apprécier vraiment, et puis le scénar est un peu léger.
Je préfère un tout petit peu les lapinots qui se passent dans la "vraie vie", mais vraiment juste un tout petit peu.
f'murr a su en 13 albums avec uniquement un troupeau de brebis, leur berger et son chien (sans oublier les incontournables personnages secondaires) dépeindre son univers extravagant! le décor: les vertes alpages, tout simplement!
Le soucis du détail qui "tue" anime chaque case! le graphisme est simple mais efficace, les couleurs sont classiques mais variées.
les scénarios vacillent entre déraison, délire, démence ou égarement! autant d'adjectifs qui ne peuvent décrire ce monde de fous! Ce monde de "félés" a bercé mon enfance et je n'est plus jamais été "normale"! c'est vous dire, ça devrait figurer au programme scolaire.
je vous invite si ce n'est pas déjà fait à visiter le domaine de F'murr! Tartine de clous, au loup, porfirio, jehanne d'arc, (j'en oublie)... D'autres albums du maître qui sévit depuis plus de 30 ans sont des références à avoir dans toute bédéthèque qui se respecte. Rappelons qu'il est un des pilier de A SUIVRE...(et qu'il est suisse!)
je reconnais que les génération présentes n'accrochent pas l'humour de f'murr... ce collectif n'existe que depuis peu avant il était seul...face au monde
mais par respect pour vos ainés, découvrez ces albums!
L’aventure de Peter Pan vu par Régis Loisel, la genèse de ce personnage très librement inspiré du roman de Sir James Matthew Barrie.
Sa vision est tellement pragmatique que si vous aviez un doute sur l'existence de Peter Pan vous n'en n'aurez plus! (Personnellement je n'en ai jamais douté)
L’auteur aborde une histoire où le glauque et la misère des hommes et femmes sont réels et effrayants.
Le tome premier pose le décor dans un Londres triste et sordide et le tome sixième clôture parfaitement le conte qui revient là où tout a démarré. On peut dire que sa boucle est bouclée !
Peter est un enfant fier et inventif qui se débat dans un monde d’adultes bien plus perdus que les enfants. Le contact de ces grandes personnes le rend cependant plus fuyant et on commence à le voir partir vers son propre monde imaginaire jusqu’à ce que celui-ci prenne réellement vie et place dans nos esprits.
Avec un scénario riche en rebondissements et bien bâti, Loisel pose les bases de son récit en 6 volumes. Les personnages principaux apparaissent ou disparaissent au fur et à mesure que le récit s’étale et on s'éprend d'affection très rapidement pour Peter et ses camarades. Même Crochet est touchant!
L'intrigue quant à elle, se dévoile doucement mais de manière équilibrée. Un mythe naît devant vos yeux, le suspense est tenace voire haletant.
Tout au long de l’histoire, les sentiments de primes abords assez puérils donnent naissance à des réflexions plus poussées sur les relations entre amis et ennemis, sur l’importance de l’oubli, du deuil, de l’amitié de l’amour sincère.
Peter est un être très particulier et touchant, mené par ses actions de bravade et par une fierté sans limite. Il est vif, impétueux, capricieux mais courageux. Autant d’adjectifs pour décrire cet enfant terriblement attachant mais agaçant.
Pour moi, Peter Pan est l’irrémédiable destin d’un enfant qui n’a pas eu d’amour pour le guider. Il est la terrible preuve de ce qui arrive quand on ne respecte pas nos descendants et qu’on les oublie dans un monde fait de peur et d’horreur.
Le graphisme, de toute beauté fait de couleurs chaleureuses avec des jeux d'ombres et de lumière, est du pur Régis Loisel. Il a su différencier son trait qui atteint une très belle maturité, si l'on compare "la quête de l'oiseau du temps" et cet ouvrage.
Je vous convie avec ardeur à plonger au coeur de ce merveilleux conte qui ne pourra vous laisser indifférent.
Un prodige de la bande dessinée à lire d'urgence.
Sans aucun doute ma référence en matière de bd.
Le tome 5 sorti récemment ne m'a pas déçu et j'attends déjà avec impatience le prochain.
Je ne trouve réellement rien à reprocher à cette bd, le scénario est passionant et quelle joie de lire les tirades enflammées de nos bretteurs préférés.
Le dessin est splendide, chacune des couvertures est une oeuvre à mon sens. (mention spéciale à la dernière) et pour ne rien gacher les couleurs sont splendides.
Pour finir un seul mot à dire: foncez.
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De Cape et de Crocs
Que rajouter d'autre à toutes les éloges qui précèdent... Du grand art, la beauté sublime du dessin de Masbou est en parfait accord avec la finesse de scénario et les clins d'oeil littéraires d'Ayrolles.
Watchmen
Difficile de résumer en quelques mots mon impression sur Watchmen. Allez, je me risque en un seul mot : monumental. Finalement, c'est plutôt juste. Ce qualificatif colle parfaitement à l'oeuvre, car sous toutes les coutures, Watchmen EST monumental. Au propre comme au figuré d'ailleurs. Prenez l'intégrale des 12 chapitres en un volume : un bon gros bouquin qui fait son poids ! Quelques centaines de pages grand format (je le précise puisqu'il s'agit d'un comics) pleines d'intrigues et de sous-intrigues à faire rougir de honte n'importe quel scénariste de soap-opéra. Car Alan Moore donne une leçon de narration. Il présente, approfondit et met en relation une kyrielle de personnages sans faire d'un seul d'entre eux un héros "parfait". c'est d'ailleurs l'une des grandes forces de Moore : pas un méchant haïssable à tout point de vue, pas un héros qui n'ait un côté pathétique. Et c'est cette "normalité" qui fait de ces héros des personnages aussi intéressants et attachants. Le timide Hibou, l'implacable Rorschach, le tout puissant Docteur Manhattan et le parfait Ozymandias sont autant d'individus uniques et fascinants de complexité. C'est auprès de ces héros costumés vieillissants que l'on va se poser des questions existentielles : que vaut la vie ? la raison la plus pure nécessite-t-elle les moyens les plus obscurs ? qu'est-ce que le bien ? le mal ? À tous ceux qui craignent la "platitude" d'un scénario de comics, je dis attention ! Vous aurez certainement besoin de plus d'une lecture avant d'intégrer tous les détails et tous les aspects de cette fantastique histoire de héros en collants ! Moore nous noie d'informations diverses : outre l'histoire générale, il intègre d'autres éléments tels que des articles de journaux, des extraits de livres, des lettres intimes, des interviews, ... et tout, absolument tout, a son importance. Tout est intéressant. Ajoutez à cela le style incroyable de Moore : narration d'histoires en parallèle (en même temps que l'histoire avance, un des personnages lit un comics qui fait écho aux évènements qui l'entourent), chapitres entiers consacrés à 1 ou 2 personnages nous permettant d'entrer en détail dans leur vie tout en peaufinant le tableau global de l'histoire en cours. Moore nous fait surfer du polar au récit "superhéroïque", du drame intimiste à la science fiction en passant par des réflexions philosophiques à peine voilées. Gibbons quant à lui n'est pas en reste. Son dessin, très eighties, présente des héros avant tout humains. Il fait preuve d'un graphisme sobre en mettant en image les scènes les plus extraordinaires. La mise en page est impeccable, avec des bandes très symétriques, alliant le classicisme à la narration hors-norme de Moore. Non, vraiment, j'ai beau faire, j'en reviens toujours à ce mot : monumental. Comment ? Je me répète ? ... bah oui, lisez Watchmen, vous comprendrez ...
Aldébaran
MAIS POURQUOI TOUT LE MONDE SE PLAINT DES DESSINS ??? Moi je les trouve très loin d'être moches... Particuliers, oui mais surement pas vilains. Le travail colossal réalisé sur la mise en couleur est tout simplement époustouflant et je trouve que le manque de dynamisme que tout le monde reproche au style de l'auteur est justement la grande force de cette bd, pour moi ce n'est pas un défaut, pas avec un emballage aussi beau... C'est différent de tout ce qu'on peut voir ailleurs et ça a un côté réel qui apporte une crédibilité énorme au scénario déjà excellent à la base ! J'ai commencé l'histoire alors que le 3ème tome venait de sortir et j'ai failli le manger tellement il me fallait la suite... L'intrigue m'a tout de suite passionnée mais je considère que l'histoire ne fait que commencer, genre "Aldébaran" est une sorte de prologue... Bref il faut lire Bételgeuse pour se rendre compte de l'énormité du talent de conteur de Léo et aussi de son talent d'illustrateur qui ne fait que s'améliorer... J'adore, je suis conquise, une série culte entre toutes...
Bételgeuse
Du meme niveau qu'Aldébaran, aucune répétition, aucune lassitude, aucune longueur ! En fait, je ne conçois pas qu'on puisse aborder cette série sans connaitre son ainée puisqu'il s'agit d'une suite directe et il me parait donc tout à fait normal qu'on y retrouve certains éléments... Les couleurs et les illustrations sont magnifiques et l'histoire devient de plus en plus profonde, mystérieuse, intrigante et acquiert une complexité nouvelle qui ouvre la porte à toutes sortes d'hypothèses quant au dénouement... A la fin d'Aldébaran, une page est tournée mais l'histoire est loin d'etre terminée et pour ça je suis prête à suivre Léo sur autant de tomes qu'il en faudra... La qualité graphique de la série ne cesse de s'améliorer et encore une fois le travail sur la mise en couleur est éblouissant...C'est pour moi ce qui se fait de mieux... (Je dois quand même dire que la lecture du tome 4 m'a un peu déçue... j'attendais un peu plus... je trouve que c'est un tome un peu vide, dans le sens où il n'apporte que très peu de chose à l'intrigue générale. J'ai vraiment eu un gros problème avec certains dialogues, que je trouve ratés, très soap-opéra voir club des cinq ("oui, steve", "non, steve", "venez mes amis", "sacré steve") du plus mauvais effet... Autant jusqu'à présent je trouvais que l'histoire n'en souffrait pas, autant dans ce tome, je trouve ça très génant, comme une impression que les dialogues ont été parfois bétifiés et remplis de clichés (problème de traduction ?)... Heureusement que les illustrations sont toujours au plus haut niveau, il ne me reste qu'à attendre le 5° et dernier tome, et s'il n'est pas meilleur que ce tome 4, la note va s'en ressentir...)
Feux (Mattotti)
Des bandes dessinées, j'en ai lue quelques unes, mais des comme celle-ci pas souvent! Mattoti, ici a la fois scénariste est dessinateur nous montre par ce qui est une de ces premières oeuvres qu'il est avant tout un artiste. La désignation de roman graphique est plus poussée par le talent graphique de cette oeuvre que par son aspect romancé. Le dessin est tout simplement hors du commun. D'une beauté rare par une utilisation des couleurs sans équivalent, il permet de véhiculer des sensations qui ne pourraient pas passer par d'autres moyens. Il laisse de plus libre cours à l'imagination et la participation active du lecteur pour l'immerger de manière complète dans l'histoire. L'histoire, déja mystérieuse est transcendée par le dessin, un flot de sensations assaillent le lecteur qui se trouve happé par ce lieu étrange, par cette sensation de liberté. C'est une expérience unique, mais il me faut tout de vous mettre en garde, car le dessin est tout de même un peu spécial et mon avis plus que enjoué est peut-être à prendre avec prudence.
Exit
Moi, je trouve cette série vraiment excellente ! Le scénario est super et les dessins pas trop mal (mais je ne suis pas un "pro" de la BD). Le tome 3 respecte bien le style, et je préfère même les dessins du 3 ;-) Par contre, je ne sais pas s'il y aura un tome 4, c'est encore possible vue la fin du 3, même si elle semble clore un chapitre... Wait & See. Mais moi, s'il y a un 4 qui sort, je fonce le chercher !
Les Formidables Aventures de Lapinot
Des histoires très sympas, des personnages dans lesquels on se reconnait (soi ou son voisin, personnellement je préjère ne pas m'identifier à Richard ;)), et un humour vraiment excellents. Je ne sais pas combien de fois j'ai relu chaque tome, et ça me fait rire à chaque fois. Pas forcément toujours pour les mêmes gags, d'ailleurs, y en a tellement que pour arriver à la fin de la BD, il faut bien faire son tri. Je conseille à ceux qui n'ont jamais lu de Trondheim de commencer par Pichenette; si ça leur plait pas, ben tant pis pour eux, ils passent vraiemnt à côté de quelques choses. Mais en général, le lecteur craque et reviens me demander Amour et Intérim (j'hésiterais longtemps entre ces deux là s'il fallait choisir le meilleur. Vraiment, cette entreprise dont le boulôt est de casser les emmerdeurs est géniale !). Slaloms est excellent aussi, mais il faut avoir été aux sports d'hiver pour apprécier vraiment, et puis le scénar est un peu léger. Je préfère un tout petit peu les lapinots qui se passent dans la "vraie vie", mais vraiment juste un tout petit peu.
Le Génie des alpages
f'murr a su en 13 albums avec uniquement un troupeau de brebis, leur berger et son chien (sans oublier les incontournables personnages secondaires) dépeindre son univers extravagant! le décor: les vertes alpages, tout simplement! Le soucis du détail qui "tue" anime chaque case! le graphisme est simple mais efficace, les couleurs sont classiques mais variées. les scénarios vacillent entre déraison, délire, démence ou égarement! autant d'adjectifs qui ne peuvent décrire ce monde de fous! Ce monde de "félés" a bercé mon enfance et je n'est plus jamais été "normale"! c'est vous dire, ça devrait figurer au programme scolaire. je vous invite si ce n'est pas déjà fait à visiter le domaine de F'murr! Tartine de clous, au loup, porfirio, jehanne d'arc, (j'en oublie)... D'autres albums du maître qui sévit depuis plus de 30 ans sont des références à avoir dans toute bédéthèque qui se respecte. Rappelons qu'il est un des pilier de A SUIVRE...(et qu'il est suisse!) je reconnais que les génération présentes n'accrochent pas l'humour de f'murr... ce collectif n'existe que depuis peu avant il était seul...face au monde mais par respect pour vos ainés, découvrez ces albums!
Peter Pan
L’aventure de Peter Pan vu par Régis Loisel, la genèse de ce personnage très librement inspiré du roman de Sir James Matthew Barrie. Sa vision est tellement pragmatique que si vous aviez un doute sur l'existence de Peter Pan vous n'en n'aurez plus! (Personnellement je n'en ai jamais douté) L’auteur aborde une histoire où le glauque et la misère des hommes et femmes sont réels et effrayants. Le tome premier pose le décor dans un Londres triste et sordide et le tome sixième clôture parfaitement le conte qui revient là où tout a démarré. On peut dire que sa boucle est bouclée ! Peter est un enfant fier et inventif qui se débat dans un monde d’adultes bien plus perdus que les enfants. Le contact de ces grandes personnes le rend cependant plus fuyant et on commence à le voir partir vers son propre monde imaginaire jusqu’à ce que celui-ci prenne réellement vie et place dans nos esprits. Avec un scénario riche en rebondissements et bien bâti, Loisel pose les bases de son récit en 6 volumes. Les personnages principaux apparaissent ou disparaissent au fur et à mesure que le récit s’étale et on s'éprend d'affection très rapidement pour Peter et ses camarades. Même Crochet est touchant! L'intrigue quant à elle, se dévoile doucement mais de manière équilibrée. Un mythe naît devant vos yeux, le suspense est tenace voire haletant. Tout au long de l’histoire, les sentiments de primes abords assez puérils donnent naissance à des réflexions plus poussées sur les relations entre amis et ennemis, sur l’importance de l’oubli, du deuil, de l’amitié de l’amour sincère. Peter est un être très particulier et touchant, mené par ses actions de bravade et par une fierté sans limite. Il est vif, impétueux, capricieux mais courageux. Autant d’adjectifs pour décrire cet enfant terriblement attachant mais agaçant. Pour moi, Peter Pan est l’irrémédiable destin d’un enfant qui n’a pas eu d’amour pour le guider. Il est la terrible preuve de ce qui arrive quand on ne respecte pas nos descendants et qu’on les oublie dans un monde fait de peur et d’horreur. Le graphisme, de toute beauté fait de couleurs chaleureuses avec des jeux d'ombres et de lumière, est du pur Régis Loisel. Il a su différencier son trait qui atteint une très belle maturité, si l'on compare "la quête de l'oiseau du temps" et cet ouvrage. Je vous convie avec ardeur à plonger au coeur de ce merveilleux conte qui ne pourra vous laisser indifférent. Un prodige de la bande dessinée à lire d'urgence.
De Cape et de Crocs
Sans aucun doute ma référence en matière de bd. Le tome 5 sorti récemment ne m'a pas déçu et j'attends déjà avec impatience le prochain. Je ne trouve réellement rien à reprocher à cette bd, le scénario est passionant et quelle joie de lire les tirades enflammées de nos bretteurs préférés. Le dessin est splendide, chacune des couvertures est une oeuvre à mon sens. (mention spéciale à la dernière) et pour ne rien gacher les couleurs sont splendides. Pour finir un seul mot à dire: foncez.