21h28... Je viens de terminer Quartier Lointain... Je suis encore sous le choc. J'ai commencé à 20h, et je n'ai pas pu décrocher une seconde de cette BD. J'ai littéralement englouti cette BD. Il est pourtant assez rare que je lise aussi longtemps, en général, je me lasse asser vite.
Comment exprimer ? Magnifique, génial, extraordinaire, les superlatifs ne sont pas assez nombreux, c'est évident. Je suis complètement sous le charme. Comment ne pas l'être après la lecture d'une si belle histoire ?
Ok, il est evident que le thème à deja été abordé mais c'est traité avec une telle perfection, avec une telle classe...
La psychologie de Hiroshi est tellement bien abordée, ses sentiments sont parfaitement retranscrits au lecteur que l'on ne peut qu'être absorbé...
J'ai vécu comme Hiroshi, j'ai pensé comme Hiroshi, j'ai suivi la vie de cet adulte dans un corp d'un ado... Qui n'a jamais pensé revivre une période de son enfance/adolescence ? "si j'avais fait ci, si j'avais fait ça".
La prise de conscience à la fin, cela achève parfaitement l'histoire.
En tout cas, l'histoire coule tout seule, c'est fluide, c'est beau tout simplement. Les dessins sont en adéquation parfaite avec l'histoire : simples, fluides, doux, apaisants, tout simplement beaux.
Vraiment merci M. Taniguchi, merci.
Titanesque et magitral, sombre et terrifiant, tous ces mots se bousculent dans mon esprit quand je repense à ce livre. Je devrais dire ce pavé dans la mare de la culture « bédé ».
From Hell éclabousse le lecteur par sa noirceur et son découpage dans tous les sens du terme, technique mais également psychique et encore plus physique...
Gasp ! Heureusement que c’est du noir & blanc, je n’aurais pu soutenir certaine scènes.
De nombreux *liseurs* ont décrié le dessin, pour ma part, je trouve ce style abouti et travaillé, l’architecture du Londres Victorien est de toute beauté et la visite qu'on en fait est savamment orchestrée.
Un trait certes sans fioritures, parfois contenu et impénétrable, parfois si chargé en électricité qu’il en devient brûlant. Un graphisme qui convient pleinement à la biographie-autopsie de ce tueur.
Il est clair que le scénario se veut favorisé par la suggestion que sous-entend le tracé. Il existe une réelle harmonie entre l’illustration et l’histoire qui peu à peu délivre ses secrets. Le suspens y est intelligemment dosé et dérive comme un supplice de lente aspiration dans l’antre de la folie, celle de tous les acteurs de l’histoire.
Cette démence qui s’immisce dans l’esprit des personnages et celui du lecteur laisse perplexe.
Ce manuscrit est vraiment très interpellant. La perfection des recherches effectuées par l’auteur est concrète. Au-delà de raconter une histoire, il a su faire voyager dans le temps une part de l’histoire de l’humanité et romancer cela avec une telle verve. Sa passion est tangible, Alan Moore est un sublime conteur, j’en suis convaincue.
Une ténébreuse aventure où l’horreur est présente, palpable, brrr... J’en frémis encore mais cela reste une œuvre remarquable à lire.
En un mot:
TERRIBLE
L'histoire de Miyamoto Musashi, un vagabond devenu samurai, errant sans but réel autre qu'être fort.
Un manga superbe que ce soit au niveau des dessins, de l'histoire tirée d'un roman très connu (La Pierre et le Sabre) ou des personnages, tirés eux aussi de l'histoire de ce samurai célèbre.
Un manga culte qu'il faut absolument avoir lu.
Le dessin est très dynamique et les mangas se dévorent à une vitesse ! :D
Je ne sais pas ce qui m'a le plus plu dans cette série... Est-ce que ce sont ces personnages atypiques, ou bien la ville et l'univers d'une beauté indescriptible...
Et au milieu de cette beauté, une histoire des plus glauques, avec meurtre et viol...
C'est tellement bien mené, tellement entraînant jusqu'au point d'aller mettre 5/5... Et oui pour moi c'est du grand art...
OU LE REGARD NE PORTE PAS…
L’invitation au voyage commence dès la couverture. Un paysage dépouillé, où Lisa et William nous invitent à les suivre dans cet album exceptionnel. Une intention louable apparaît dès cette couverture magnifique : celle de l’humilité. Le nom des auteurs n’apparaît pas, laissant un maximum de place à la beauté intemporelle de l’image. Dargaud avait déjà fait le coup un an plus tôt pour le tome 1 de Kabbale, de Grégory Charlet.
Alors on est intrigué, on aimerait savoir qui se cache derrière cette couverture à la fois spartiate et fascinante. Et on ouvre la BD.
Une ambiance de vacances, un cadre enchanteur qui charmerait n’importe qui. L’ensorcellement agit à plusieurs niveaux.
Le dessin, sans être exceptionnel, est empreint d’une poésie des formes, tout en rondeurs. La plupart des cases sont extrêmement travaillées, certaines sont incroyablement belles. Les corps ont subi l’influence de l’ »Ecole Vatine », comme je l’ai lu quelque part, c'est-à-dire une décontraction apparente dans le trait, qui dégage une impression primesautière, quasi enfantine. Les visages des personnages sont très expressifs, ce qui est logique, car Olivier Pont a fait ses armes dans la BD d’humour, chez Vents d’Ouest. Les décors sont à couper le souffle, comme en témoigne l’à-pic de la couverture. Rajoutons un travail très soigné sur les couleurs chaudes, des dégradés fort impressionnants, et l’on obtient un album à la picturalité incroyable.
Le scénario. Sur fond d’histoire pagnolesque (des « étrangers » tentent de s’intégrer dans une petite communauté méridionale), on suit une intrigue doucement teintée de fantastique, avec des séquences oniriques –pour l’heure- absconses. Le récit coule de (Manon de la) source, on se laisse bercer par les couleurs chaudes, le rythme lénifiant, ces moments de pure joie enfantine sur les pas de Lisa et William. Mais les séquences (oniriques ?) dessinées dans un style plus brut et narrées de manière hachée ne peuvent qu’entraîner des interrogations : qui « rêve » ? Pourquoi l’acteur semble-t-il être une personne différente d’une fois sur l’autre ? Et, pour revenir à l’intrigue principale, quels sont les réels pouvoirs de Lisa ? D’où elle et son père viennent-ils réellement ? Où va-t-elle à la fin de ce premier tome ? Que signifie ce puma que voient les quatre enfants ? Que de questions alléchantes qui devraient trouver leur réponse dans le second tome, conclusif.
Parlons du titre, à présent, et de sa… portée. A l’évidence, il désigne un lieu. Véritable, fantasmé, imaginaire ? S’agit-il, comme le suggère la couverture, d’un lieu simplement hors de vue, ou plus prosaïquement hors des bords (physiques) de la BD ? Ou s’agit-il du lieu où la mixture préparée par Lisa emmène les quatre enfants, un lieu où se trouve peut-être la clé de leur lien si particulier (et pourtant non encore dévoilé) ? Serait-ce le lieu où Lisa part, au-delà des mers ?
Un autre questionnement apparaît en arrivant à la fin de ce tome 1 ; à côté de la signature des auteurs se trouve la mention « 1999 ». Est-ce à dire que ceux-ci ont mis près de cinq ans pour trouver un éditeur ? Ou alors, ont-ils voulu peaufiner leur œuvre –jusqu’ici- maîtresse afin de la sortir dans les meilleures conditions éditoriales possibles ? Encore une question que j’aimerais poser aux auteurs…
En bref, un pur bijou qui m’a inspiré ces modestes épîtres :
Ô toi Barellito
Petit port bien au chaud
Savais-tu qu’en ton sein
Se trouvaient des gamins
Nés le même jour
Liés en secret pour toujours ?
Des hommes au destin tragique
Des rites chamaniques
Des images chimériques
Autour de cette petite crique
Des hommes au grand cœur
Qui se rêvent pêcheurs
Finiront par partir
Dans la peau de martyrs
Venez par ici
Ô conteurs
En ces temps maussades
De bouffonnerie arlestonienne
Vous avez su enchanter
Nos yeux et nos goûts
Avec Lisa et William
Au cœur du drame
Nous irons jusqu’au bout
Laissant nos cœurs chavirer
Au fil de cette ballade italienne
Savourée à la régalade.
Du fond du cœur
Infiniment merci.
J'ai carrément adoré...
L'idée des histoires dans l'histoire ce n'est pas évident mais ça passe super bien, et on se régale à les lire...
En plus le dessin est très beau...
Et puis, en fait elle est parfaite cette BD...
Ce n'est pas évident de trouver les mots pour cette BD, que dire... En fait tout est dit en un mot : "parfaite"
Des dessins et un univers fantastiques. Un scénario qui nous laisse continuellement sans voix, plein de mystère et de rebondissements...
Les personnages sont attirants et on veut en savoir toujours plus...
En bref 5/5 et il ne peut pas y avoir d'autre note que celle-ci.
Johan et Pirlouit est ma série préférée de Peyo. Et effectivement, elle se lit à tout âge, je trouve. Bon, j'ai un peu de mal avec les 2 premiers albums ainsi qu'avec "la Pierre de Lune" qui sont les albums qui ont à mon avis le plus vieilli, mais tous les autres (ceux de Peyo) sont excellents.
J'ai une préférence pour "le Serment des Vikings" et "la Guerre des 7 Fontaines", mais je sais qu'encore aujourd'hui, dès que je trouve un album de cette série que je n'ai pas relu depuis 1 ou 2 ans, je le relis avec plaisir.
Quant aux albums sortis après la mort de Peyo, hélas, je les trouve moins bons. Je n'arrive pas à m'expliquer ce qui est différent, ce qui fait que je ne retrouve pas l'âme des albums précédents, l'âme de Peyo. Mais il est certain que j'en ai acheté 2 il y a quelques ans (les tomes 14 et 15) et je n'ai pas vraiment envie de les relire ni même d'essayer les tomes sortis encore après.
Je limiterais donc mon conseil appuyé de lire voire même d'acheter Johan et Pirlouit aux tomes 3 et de 5 à 13.
Le meilleur cycle du Donjon. En tous points. Le seul défaut, comme l'ont déjà fait remarquer certains, est l'évolution du dessin de Sfar vers son style personnel, que je n'apprécie guère... On ne peut pas vraiment lui en vouloir, c'est même louable.
Découvrir ce Marvin sage et aveugle, ce Herbert démoniaque, ce monde en équilibre bancal (d'ailleurs plus que bancal dans le tome 3), donne non seulement tout son intérêt à la série, mais insinue en nous un arrière-goût nostalgique (accentué par le ton sérieux) de la bonne vieille époque du Zénith. Cela doit être magnifique de pouvoir dessiner la nostalgie sans ses inconvénients, puisque les bons moment de la série principale sont encore devant pour la plupart. Je ne voudrais pas trop vous en dire pour vous laisser une part de mystère.
PS : Evidemment cette série n'acquiert les 5 étoiles que si l'on connaît l'univers global du Donjon, ce que je conseille fortement.
PS2 : J'inclue dans cet avis les tomes de Donjon Monsters de l'époque Crépuscule, les tomes 3 et 4 notamment).
Excellent. Ah, je me suis fait un vrai plaisir en lisant cette série d'un bloc. Le dessin n'est pas mauvais du tout (surtout sur certaines cases "choc", quand Holiday a signé ses crimes). Mais surtout le scénario est excellent. Les personnages sont bons (notamment Harvey Dent, Jim Gordon et leurs femmes respectives). Le personnage de Batman y est très sympa, ainsi que celui de Catwoman (Mrrrrow...).
L'enquête, tout le côté thriller et mystère de cette série, est excellente. On suit le tout avec bonheur, et toute l'histoire coule à la perfection. Et surtout, chose que j'adore dans une BD, la fin est vraiment bonne. Il y a, à la toute fin, le retournement de situation, le petit truc en plus qui rend toute la série encore meilleure.
Le petit défaut que je peux reprocher au scénario, c'est une utilisation un peu trop abusive des ennemis extraordinaires de Batman : l'apparition de l'Epouvantail, du Chapelier Fou et de Poison Ivy sont à mon avis dispensables. Mais bon, cela ne gène pas vraiment le déroulement de l'histoire.
Franchement, j'ai vraiment eu une bonne surprise avec cette série qu'est le "Long Halloween", et je suis déçu qu'elle ne soit pas sortie en format plus solide, ou en intégrale cartonnée, en France.
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Quartier lointain
21h28... Je viens de terminer Quartier Lointain... Je suis encore sous le choc. J'ai commencé à 20h, et je n'ai pas pu décrocher une seconde de cette BD. J'ai littéralement englouti cette BD. Il est pourtant assez rare que je lise aussi longtemps, en général, je me lasse asser vite. Comment exprimer ? Magnifique, génial, extraordinaire, les superlatifs ne sont pas assez nombreux, c'est évident. Je suis complètement sous le charme. Comment ne pas l'être après la lecture d'une si belle histoire ? Ok, il est evident que le thème à deja été abordé mais c'est traité avec une telle perfection, avec une telle classe... La psychologie de Hiroshi est tellement bien abordée, ses sentiments sont parfaitement retranscrits au lecteur que l'on ne peut qu'être absorbé... J'ai vécu comme Hiroshi, j'ai pensé comme Hiroshi, j'ai suivi la vie de cet adulte dans un corp d'un ado... Qui n'a jamais pensé revivre une période de son enfance/adolescence ? "si j'avais fait ci, si j'avais fait ça". La prise de conscience à la fin, cela achève parfaitement l'histoire. En tout cas, l'histoire coule tout seule, c'est fluide, c'est beau tout simplement. Les dessins sont en adéquation parfaite avec l'histoire : simples, fluides, doux, apaisants, tout simplement beaux. Vraiment merci M. Taniguchi, merci.
From Hell
Titanesque et magitral, sombre et terrifiant, tous ces mots se bousculent dans mon esprit quand je repense à ce livre. Je devrais dire ce pavé dans la mare de la culture « bédé ». From Hell éclabousse le lecteur par sa noirceur et son découpage dans tous les sens du terme, technique mais également psychique et encore plus physique... Gasp ! Heureusement que c’est du noir & blanc, je n’aurais pu soutenir certaine scènes. De nombreux *liseurs* ont décrié le dessin, pour ma part, je trouve ce style abouti et travaillé, l’architecture du Londres Victorien est de toute beauté et la visite qu'on en fait est savamment orchestrée. Un trait certes sans fioritures, parfois contenu et impénétrable, parfois si chargé en électricité qu’il en devient brûlant. Un graphisme qui convient pleinement à la biographie-autopsie de ce tueur. Il est clair que le scénario se veut favorisé par la suggestion que sous-entend le tracé. Il existe une réelle harmonie entre l’illustration et l’histoire qui peu à peu délivre ses secrets. Le suspens y est intelligemment dosé et dérive comme un supplice de lente aspiration dans l’antre de la folie, celle de tous les acteurs de l’histoire. Cette démence qui s’immisce dans l’esprit des personnages et celui du lecteur laisse perplexe. Ce manuscrit est vraiment très interpellant. La perfection des recherches effectuées par l’auteur est concrète. Au-delà de raconter une histoire, il a su faire voyager dans le temps une part de l’histoire de l’humanité et romancer cela avec une telle verve. Sa passion est tangible, Alan Moore est un sublime conteur, j’en suis convaincue. Une ténébreuse aventure où l’horreur est présente, palpable, brrr... J’en frémis encore mais cela reste une œuvre remarquable à lire.
Vagabond
En un mot: TERRIBLE L'histoire de Miyamoto Musashi, un vagabond devenu samurai, errant sans but réel autre qu'être fort. Un manga superbe que ce soit au niveau des dessins, de l'histoire tirée d'un roman très connu (La Pierre et le Sabre) ou des personnages, tirés eux aussi de l'histoire de ce samurai célèbre. Un manga culte qu'il faut absolument avoir lu. Le dessin est très dynamique et les mangas se dévorent à une vitesse ! :D
Le Réseau Bombyce
Je ne sais pas ce qui m'a le plus plu dans cette série... Est-ce que ce sont ces personnages atypiques, ou bien la ville et l'univers d'une beauté indescriptible... Et au milieu de cette beauté, une histoire des plus glauques, avec meurtre et viol... C'est tellement bien mené, tellement entraînant jusqu'au point d'aller mettre 5/5... Et oui pour moi c'est du grand art...
Où le regard ne porte pas...
OU LE REGARD NE PORTE PAS… L’invitation au voyage commence dès la couverture. Un paysage dépouillé, où Lisa et William nous invitent à les suivre dans cet album exceptionnel. Une intention louable apparaît dès cette couverture magnifique : celle de l’humilité. Le nom des auteurs n’apparaît pas, laissant un maximum de place à la beauté intemporelle de l’image. Dargaud avait déjà fait le coup un an plus tôt pour le tome 1 de Kabbale, de Grégory Charlet. Alors on est intrigué, on aimerait savoir qui se cache derrière cette couverture à la fois spartiate et fascinante. Et on ouvre la BD. Une ambiance de vacances, un cadre enchanteur qui charmerait n’importe qui. L’ensorcellement agit à plusieurs niveaux. Le dessin, sans être exceptionnel, est empreint d’une poésie des formes, tout en rondeurs. La plupart des cases sont extrêmement travaillées, certaines sont incroyablement belles. Les corps ont subi l’influence de l’ »Ecole Vatine », comme je l’ai lu quelque part, c'est-à-dire une décontraction apparente dans le trait, qui dégage une impression primesautière, quasi enfantine. Les visages des personnages sont très expressifs, ce qui est logique, car Olivier Pont a fait ses armes dans la BD d’humour, chez Vents d’Ouest. Les décors sont à couper le souffle, comme en témoigne l’à-pic de la couverture. Rajoutons un travail très soigné sur les couleurs chaudes, des dégradés fort impressionnants, et l’on obtient un album à la picturalité incroyable. Le scénario. Sur fond d’histoire pagnolesque (des « étrangers » tentent de s’intégrer dans une petite communauté méridionale), on suit une intrigue doucement teintée de fantastique, avec des séquences oniriques –pour l’heure- absconses. Le récit coule de (Manon de la) source, on se laisse bercer par les couleurs chaudes, le rythme lénifiant, ces moments de pure joie enfantine sur les pas de Lisa et William. Mais les séquences (oniriques ?) dessinées dans un style plus brut et narrées de manière hachée ne peuvent qu’entraîner des interrogations : qui « rêve » ? Pourquoi l’acteur semble-t-il être une personne différente d’une fois sur l’autre ? Et, pour revenir à l’intrigue principale, quels sont les réels pouvoirs de Lisa ? D’où elle et son père viennent-ils réellement ? Où va-t-elle à la fin de ce premier tome ? Que signifie ce puma que voient les quatre enfants ? Que de questions alléchantes qui devraient trouver leur réponse dans le second tome, conclusif. Parlons du titre, à présent, et de sa… portée. A l’évidence, il désigne un lieu. Véritable, fantasmé, imaginaire ? S’agit-il, comme le suggère la couverture, d’un lieu simplement hors de vue, ou plus prosaïquement hors des bords (physiques) de la BD ? Ou s’agit-il du lieu où la mixture préparée par Lisa emmène les quatre enfants, un lieu où se trouve peut-être la clé de leur lien si particulier (et pourtant non encore dévoilé) ? Serait-ce le lieu où Lisa part, au-delà des mers ? Un autre questionnement apparaît en arrivant à la fin de ce tome 1 ; à côté de la signature des auteurs se trouve la mention « 1999 ». Est-ce à dire que ceux-ci ont mis près de cinq ans pour trouver un éditeur ? Ou alors, ont-ils voulu peaufiner leur œuvre –jusqu’ici- maîtresse afin de la sortir dans les meilleures conditions éditoriales possibles ? Encore une question que j’aimerais poser aux auteurs… En bref, un pur bijou qui m’a inspiré ces modestes épîtres :
Des lendemains sans nuage
J'ai carrément adoré... L'idée des histoires dans l'histoire ce n'est pas évident mais ça passe super bien, et on se régale à les lire... En plus le dessin est très beau... Et puis, en fait elle est parfaite cette BD...
La Nef des fous
Ce n'est pas évident de trouver les mots pour cette BD, que dire... En fait tout est dit en un mot : "parfaite" Des dessins et un univers fantastiques. Un scénario qui nous laisse continuellement sans voix, plein de mystère et de rebondissements... Les personnages sont attirants et on veut en savoir toujours plus... En bref 5/5 et il ne peut pas y avoir d'autre note que celle-ci.
Johan et Pirlouit
Johan et Pirlouit est ma série préférée de Peyo. Et effectivement, elle se lit à tout âge, je trouve. Bon, j'ai un peu de mal avec les 2 premiers albums ainsi qu'avec "la Pierre de Lune" qui sont les albums qui ont à mon avis le plus vieilli, mais tous les autres (ceux de Peyo) sont excellents. J'ai une préférence pour "le Serment des Vikings" et "la Guerre des 7 Fontaines", mais je sais qu'encore aujourd'hui, dès que je trouve un album de cette série que je n'ai pas relu depuis 1 ou 2 ans, je le relis avec plaisir. Quant aux albums sortis après la mort de Peyo, hélas, je les trouve moins bons. Je n'arrive pas à m'expliquer ce qui est différent, ce qui fait que je ne retrouve pas l'âme des albums précédents, l'âme de Peyo. Mais il est certain que j'en ai acheté 2 il y a quelques ans (les tomes 14 et 15) et je n'ai pas vraiment envie de les relire ni même d'essayer les tomes sortis encore après. Je limiterais donc mon conseil appuyé de lire voire même d'acheter Johan et Pirlouit aux tomes 3 et de 5 à 13.
Donjon Crépuscule
Le meilleur cycle du Donjon. En tous points. Le seul défaut, comme l'ont déjà fait remarquer certains, est l'évolution du dessin de Sfar vers son style personnel, que je n'apprécie guère... On ne peut pas vraiment lui en vouloir, c'est même louable. Découvrir ce Marvin sage et aveugle, ce Herbert démoniaque, ce monde en équilibre bancal (d'ailleurs plus que bancal dans le tome 3), donne non seulement tout son intérêt à la série, mais insinue en nous un arrière-goût nostalgique (accentué par le ton sérieux) de la bonne vieille époque du Zénith. Cela doit être magnifique de pouvoir dessiner la nostalgie sans ses inconvénients, puisque les bons moment de la série principale sont encore devant pour la plupart. Je ne voudrais pas trop vous en dire pour vous laisser une part de mystère. PS : Evidemment cette série n'acquiert les 5 étoiles que si l'on connaît l'univers global du Donjon, ce que je conseille fortement. PS2 : J'inclue dans cet avis les tomes de Donjon Monsters de l'époque Crépuscule, les tomes 3 et 4 notamment).
Batman - Un long Halloween
Excellent. Ah, je me suis fait un vrai plaisir en lisant cette série d'un bloc. Le dessin n'est pas mauvais du tout (surtout sur certaines cases "choc", quand Holiday a signé ses crimes). Mais surtout le scénario est excellent. Les personnages sont bons (notamment Harvey Dent, Jim Gordon et leurs femmes respectives). Le personnage de Batman y est très sympa, ainsi que celui de Catwoman (Mrrrrow...). L'enquête, tout le côté thriller et mystère de cette série, est excellente. On suit le tout avec bonheur, et toute l'histoire coule à la perfection. Et surtout, chose que j'adore dans une BD, la fin est vraiment bonne. Il y a, à la toute fin, le retournement de situation, le petit truc en plus qui rend toute la série encore meilleure. Le petit défaut que je peux reprocher au scénario, c'est une utilisation un peu trop abusive des ennemis extraordinaires de Batman : l'apparition de l'Epouvantail, du Chapelier Fou et de Poison Ivy sont à mon avis dispensables. Mais bon, cela ne gène pas vraiment le déroulement de l'histoire. Franchement, j'ai vraiment eu une bonne surprise avec cette série qu'est le "Long Halloween", et je suis déçu qu'elle ne soit pas sortie en format plus solide, ou en intégrale cartonnée, en France.