Ouf...
Je viens de lire le deuxieme tome...
J'en suis encore bouleversé...
Je n'ai sans doute pas assez de recul encore, mais tout me porte à dire pour l'instant que c'est un monument...
Un véritable monument, du genre qui restera marquant au fil des âges...
Ca doit déjà faire un quart d'heure que je l'ai lu, et j'ai encore la chair de poule...
Cet album exprime tout mes fantasmes... L'immensité, la pleinitude, la tendresse, la rebelion, la nature, la vie de nomade...
Le dessin n'est plus une fin en lui même, c'est un support pour l'imagination, une plate forme de décollage pour d'autres mondes...
Des mondes beaux, riches, à la nature exuberante, au climat doux, aux pluies chaudes et aux chaleurs tiedes...
La couleur, absente du dessin, explose dans l'esprit, et s'adapte aux envies de chacun...
Comme précédement, il ne se passe rien, ou presque...
Et pourtant, on est captivé par le rythme lent et doux de cette histoire, bercé par sa tranquilité, ému par sa tendresse...
Chaque page est le siege d'une émotion: joie, tristesse, rire, amour, amusement, révolte...
Chaque paysage est un immense bol d'air, une hymne a l'évasion...
Chaque parole est une perle, chacune sonne juste...
Chaque visage vit, bouge, tremble, frissone...
Chaque rencontre est enrichissante, chaque personnage un héros du quotidient...
C'est con a dire, mais c'est sans doute l'une des toutes meilleures bds que j'ai pu lire...
Le genre de bd qui fait rire et pleurer en même temps à chaque page, sans pour autant utiliser d'artifice, sans forcer les sentiments, sans tomber dans le mélo...
Le genre de bd qu'il est douloureux de fermer tant le monde réel semble fade a coté...
Le genre de bd qui donne envie de partir marcher un an au Népal, d'aller construire des écoles en Afrique, de s'acheter une ferme dans le Larsac...
Le genre de bd qu'on a envie de relire aussitot, et qui pourtant ne se laisse pas relire, tant chaque détail vous a déja impregné...
Le genre des bds qu'on encadre dans son salon...
Bref, le pur chef d'oeuvre...
A lire de préférence accompagné de rock psychedelic des années 70, tant l'histoire est hippie...
Enfin, j'espere vous avoir donné envie de la lire, et que vous ne le regretterez pas... Cette bd m'a sans doute autant plu grace a l'exploitation de mes fantasmes de vie les plus profonds, mais j'ose esperer ne pas être le seul a les avoir, et ainsi ne pas être le seul a pouvoir ressentir cela de cet ouvrage...
Alors je dois dire que le principe "détective privé = chat" au début c'était : "oula qu'est ce c'est cette merde pour gosses, en plus c'est même pas des gens connus".
Comme quoi on peut être vachement con des fois...
Donc je dirai S.U.P.E.R.B.E. l'histoire de ce détective aux aventures très noires (ou trop blanches) est réellement bien trouvée, avec un réel intérêt policier (en plus je suis fan des romans policiers, donc c'est super). Le premier tome fait penser à un Colombo encore plus retord et plus viril; quand à "Arctic Nation", le sujet est beaucoup plus fort et plus prenant.
Le dessin qui m'avait fait si peur est vraiment agréable, car il permet de mieux cerner l'âme des protagonistes, et surtout on finit par "oublier" le bestiaire et on se concentre sur l'histoire. De plus les grimaces et autres mimiques de Blacksad et des autres sont très agréables.
En plus deux prix à Angoulême pour "Arctic Nation", prix du public et prix du dessin.
Attention, voilà une bande dessinée qui est passée complètement inaperçue à sa sortie en France chez Vertige en novembre 2003. Après la lecture de cette œuvre, difficile de comprendre la raison de cette discrétion. Car « Les rois vagabonds » est sans nul doute l’un des meilleurs albums de l’année. Pavé de 200 pages bâti sur des faits véridiques et se terminant par un dossier très intéressant sur le sujet, cet album s’intéresse à l’une des périodes les plus passionnantes des USA : celle de la grande crise qui a suivi le crash boursier de 1929.
Avec Freddie, le lecteur pénètre dans le monde des hobos et y découvre ses codes, ses règles. Des nuits au milieu des cartons jusqu’aux essieux des trains pour fuir une ville bien peu tendre avec ces démunis, on retrouve une Amérique faible, refermée sur elle même, apeurée. C’est celle de Dos Passos, de Steinbeck, d’Hemingway, celle de la lutte entre Hoover et Roosevelt. Mais c’est aussi celle de la route, avec ce thème si cher aux américains et qui est peut-être l’une de leurs plus belles façons de vivre et de s’exprimer : celle-la même qui va façonner les plumes des Twain et London. Période incontournable des Etats-Unis, ici mise en lumière par la découverte des vagabonds, des luttes syndicales.
Après un début un peu lent, le récit se met en place et on est complètement absorbé par cette histoire et ces personnages vibrants d’humanité. C’est d’ailleurs ça l’incroyable force qui se dégage de cette bande-dessinée : la faculté de faire passer des émotions sans en faire trop, sans débauche de moyens, pas de scènes larmoyantes ni aguichantes… C’est un récit fort et digne, de la même dignité que celle de ces hobos, de ces vagabonds qui rejetés de partout, refusent d’être assimilés à des animaux et qui vont se battre pour le droit de vivre eux aussi. Le tout avec un dessin en noir et blanc s’appuyant sur des encrages de gris et des effets d’ombres très réussis, un dessin qui colle parfaitement à la nature du récit.
Un album extraordinaire par le fond et par la forme à ne surtout pas laisser passer !
Troisième et dernier volume d'une série fantastique créée par Straczynski ("Rising Stars").
Les dessins et les couleurs sont superbes. On se surprend à toucher, à caresser les planches. La base du scénario n'est pas forcément originale, mais il est exceptionnel dans l'intrigue et dans l'écriture. Les personnages dégagent une telle profondeur que tout paraît cohérent et réel.
"Midnight Nation" est un chef d'oeuvre. Un simple comics de plus, me direz-vous ? NON ! C'est autre chose. Je ne suis pas un fan de comics US, mais là j'avoue être tombé amoureux de cette histoire, de ces dessins. Pour tout vous avouer, c'est la première fois que je collectionne une série comics ! "Midnight Nation" c'est autre chose que le "super-héros", bien au contraire, à l'instar de Night Shyamalan avec "Incassable", c'est peut-être la naissance d'un nouveau genre de héros.
J'attends avec impatience une nouvelle collaboration de ces deux génies...
A lire, à collectionner et à encadrer !
Tintin est à la bande dessinée, ce que Steven Seagal est au cinéma! C'est culte, tout simplement! Je crois que JAMAIS on n'a fait, ni ne fera mieux. C'est LA meilleure série du monde. Rien ne peut être comparé à Tintin. Tintin est loin, très, très loin au dessus des tous meilleurs. Il est n° 1!
Que dire de cette BD... Elle est tout en émotion et en poésie. Une histoire de rupture, d'attente de l'être aimé. Un personnage tellement touchant de par sa simplicité, son univers, sa recherche, sa tristesse, etc. etc.
Anne Herbauts, illustratrice belge (aussi touchante que son personnage) plus connue dans la littérature jeunesse, fait une entrée fracassante dans le monde de la BD, de par son ton, son dessin pourtant très "enfantin", son univers très particulier, très personnel.
Avec des choses très simples, elle fait "mouche", nous touche.
Une BD, qui peut ne pas plaire à tout le monde, mais qui personnellement tiendra une place particulière dans ma bdthèque et (soyons fou !) dans mon coeur !
Malgré une couverture quelque peu repoussante et des dessins au premier abord pas terribles (j'ai bien dit au premier abord...), je me suis laissé tenté par ce phénomène de l'année 2002, et le résultat fut... magnifique !!!
Le dynamisme de cette BD, le cadrage, les angles de vue sont surprenants et le dessin n'est pas désagréable du tout : au contraire.
Le scénario est original et chaque page se dévore sans baisser d'intensité.
Espérons que la suite sera à la hauteur de ce phénomène là.
Quelle super série de SF!
Au départ, le titre de la série m'avait un peu fait peur, car je n'aime pas plus que ça les récits de guerre. Mais comme c'était de la SF, j'ai quand même jeté un oeil, comme ça, à tout hasard. Grand bien m'en a pris. Il s'agit d'après moi de la plus belle fresque de SF jamais réalisée en BD.
Tout d'abord, on sent que le travail est fignolé. Rien n'est laissé au hasard. On a vraiment l'impression que l'auteur, même en y passant plus longtemps, n'aurait pas pu faire mieux. Les dessins de couvertures, de véritables oeuvres d'art, le petit flashback au début de chaque tome, sur chacun des héros, qui retrouve son sens plus tard, jusqu'à la première page, avant même la page de présentation, qui est particulièrement soignée, tout est etudié dans ces BDs. Bravo à Bajram pour son professionnalisme. Un exemple à suivre.
Côté scénario, c'est aussi du haut vol, avec une petite baisse, me semble t'il, sur les deux derniers tomes. Mais bon, on avait atteint un tel niveau sur les tomes 3 et 4, que la conclusion de l'histoire en patit sans doute un peu.
A lire, à relire, à faire lire.
Je comprends assez ceux qui comparent le "Dark Knight" à "Watchmen" : les deux nous montrent des héros crépusculaires un peu border line, soutenus par certains et villipendés par d'autres qui ne comprennent pas que des gars en bas résille se mettent au-dessus des lois. A ces deux niveaux, "Batman Dark Knight" n'a pas à rougir de la comparaison : le thème de la vieillesse et du souvenir glorieux de ce que l'on a été est abordé magistralement. De même, on retrouve un Batman dénoncé par une partie de la population et pourchassé par la police (chose déjà vue à l'aube de sa carrière dans le "Batman - Année 1" de Frank Miller); plus que ses actions, c'est le sentiment de folie qu'il suscite auprès des criminels (qui ne seraient là que parce qu'il existe) et, plus encore, de certains admirateurs qui en arrivent à des solutions souvent extrêmes contre de simples voleurs de poules.
Si cette BD est peut-être moins ambitieuse que celle d'Alan Moore (peu d'intrigues mélangées, un déroulement quasi-linéaire...), je trouve qu'on gagne en fluidité grâce à cette plus grande simplicité. Le dessin est brut de décoffrage mais se fond à merveille dans cet univers très noir et pessimiste. La fin se termine en apocalypse, le Dark Knight affrontant le surhomme Superman, à la botte du président, seul moyen pour lui de sauver des vies sans soulever la vindicte populaire. Cet affrontement physique des plus détonnants est donc également l'affrontement de deux convictions et on ne peut pas dire que la plus politiquement correcte en sorte grand vainqueur. La moinde des choses lorsque l'on s'appelle Miller et que l'on termine un chef d'oeuvre.
Premier cycle
Voila un des cycle dont j'ai attendu le plus impatiemment la sortie des différents épisodes. Tout y est, l'action, l'immagination, le scénario, les personnages attachants (à part peut-être les dirigeants des multinationnales qui font un peu caricature). Le génie de Duval, c'est l'utilisation de situations d'action qui débouchent sur des séquences vraiment originales et nouvelles. Pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs, je comparerais par exemple à la scène de poursuite aérienne dans "le cinquième élément".
Seulement voila : toujours pour ne pas trop en dévoiler, je dirais que je suis entièrement d'accord avec l'avis précédent. J'aimais le héros intrépide, plutôt cool, mais qu'il faut pas trop chercher et je suis franchement déçu par les dernières pages de la série. Pour en arriver là, Duval aurait pu laisser ce cycle se terminer comme il avait commencé et nous réserver les surprises pour le cycle suivant.
Cela étant dit, ça reste une très bonne série, avec des séquences d'anthologie.
Deuxième cycle
Encore une originalité comme sait nous les concocter Duval: deux tomes dont les histoires se déroulent en paralèlle pour déboucher sur un action commune. Le 6.1, avec une histoire de plus petite envergure, limite fait divers. Le 6.2, dans la lignée du cycle précédent, avec peut être encore plus d'action. Le dernier opus du cycle est une perle au niveau du rythme et du suspens. Rondement mené, brillament déssiné: que du bonheur.
J'ajoute que du coup, mes petits reproches sur la fin du cycle précédent deviennent non avenants.
Troisième cycle
Ou l'intrigue se croise avec celle de l'autre série phare de Duval: Carmen Mc Callum.
On retrouve avec bonheur les principaux personnages, Travis, un peu dépressif, Pacman, j'adore, et l'ineffable Vlad, avec des révélations sur le passé de Thunder Cat, le personnage montant de la série.
Bon coté scénario, c'est toujours bon, mené tambour battant, faisant la belle part au scènes d'action. Je regrette un peu l'aspect "croisé" entre les séries, le coté un peu récurrent des "méchants". J'espère que pour la suite, s'il y a, Duval va vraiment innover pour donner un second souffle à la série. Mais ce n'est pas facile de se maintenir à un tel niveau, le public devient exigent...
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Lupus
Ouf... Je viens de lire le deuxieme tome... J'en suis encore bouleversé... Je n'ai sans doute pas assez de recul encore, mais tout me porte à dire pour l'instant que c'est un monument... Un véritable monument, du genre qui restera marquant au fil des âges... Ca doit déjà faire un quart d'heure que je l'ai lu, et j'ai encore la chair de poule... Cet album exprime tout mes fantasmes... L'immensité, la pleinitude, la tendresse, la rebelion, la nature, la vie de nomade... Le dessin n'est plus une fin en lui même, c'est un support pour l'imagination, une plate forme de décollage pour d'autres mondes... Des mondes beaux, riches, à la nature exuberante, au climat doux, aux pluies chaudes et aux chaleurs tiedes... La couleur, absente du dessin, explose dans l'esprit, et s'adapte aux envies de chacun... Comme précédement, il ne se passe rien, ou presque... Et pourtant, on est captivé par le rythme lent et doux de cette histoire, bercé par sa tranquilité, ému par sa tendresse... Chaque page est le siege d'une émotion: joie, tristesse, rire, amour, amusement, révolte... Chaque paysage est un immense bol d'air, une hymne a l'évasion... Chaque parole est une perle, chacune sonne juste... Chaque visage vit, bouge, tremble, frissone... Chaque rencontre est enrichissante, chaque personnage un héros du quotidient... C'est con a dire, mais c'est sans doute l'une des toutes meilleures bds que j'ai pu lire... Le genre de bd qui fait rire et pleurer en même temps à chaque page, sans pour autant utiliser d'artifice, sans forcer les sentiments, sans tomber dans le mélo... Le genre de bd qu'il est douloureux de fermer tant le monde réel semble fade a coté... Le genre de bd qui donne envie de partir marcher un an au Népal, d'aller construire des écoles en Afrique, de s'acheter une ferme dans le Larsac... Le genre de bd qu'on a envie de relire aussitot, et qui pourtant ne se laisse pas relire, tant chaque détail vous a déja impregné... Le genre des bds qu'on encadre dans son salon... Bref, le pur chef d'oeuvre... A lire de préférence accompagné de rock psychedelic des années 70, tant l'histoire est hippie... Enfin, j'espere vous avoir donné envie de la lire, et que vous ne le regretterez pas... Cette bd m'a sans doute autant plu grace a l'exploitation de mes fantasmes de vie les plus profonds, mais j'ose esperer ne pas être le seul a les avoir, et ainsi ne pas être le seul a pouvoir ressentir cela de cet ouvrage...
Blacksad
Alors je dois dire que le principe "détective privé = chat" au début c'était : "oula qu'est ce c'est cette merde pour gosses, en plus c'est même pas des gens connus". Comme quoi on peut être vachement con des fois... Donc je dirai S.U.P.E.R.B.E. l'histoire de ce détective aux aventures très noires (ou trop blanches) est réellement bien trouvée, avec un réel intérêt policier (en plus je suis fan des romans policiers, donc c'est super). Le premier tome fait penser à un Colombo encore plus retord et plus viril; quand à "Arctic Nation", le sujet est beaucoup plus fort et plus prenant. Le dessin qui m'avait fait si peur est vraiment agréable, car il permet de mieux cerner l'âme des protagonistes, et surtout on finit par "oublier" le bestiaire et on se concentre sur l'histoire. De plus les grimaces et autres mimiques de Blacksad et des autres sont très agréables. En plus deux prix à Angoulême pour "Arctic Nation", prix du public et prix du dessin.
Les rois vagabonds
Attention, voilà une bande dessinée qui est passée complètement inaperçue à sa sortie en France chez Vertige en novembre 2003. Après la lecture de cette œuvre, difficile de comprendre la raison de cette discrétion. Car « Les rois vagabonds » est sans nul doute l’un des meilleurs albums de l’année. Pavé de 200 pages bâti sur des faits véridiques et se terminant par un dossier très intéressant sur le sujet, cet album s’intéresse à l’une des périodes les plus passionnantes des USA : celle de la grande crise qui a suivi le crash boursier de 1929. Avec Freddie, le lecteur pénètre dans le monde des hobos et y découvre ses codes, ses règles. Des nuits au milieu des cartons jusqu’aux essieux des trains pour fuir une ville bien peu tendre avec ces démunis, on retrouve une Amérique faible, refermée sur elle même, apeurée. C’est celle de Dos Passos, de Steinbeck, d’Hemingway, celle de la lutte entre Hoover et Roosevelt. Mais c’est aussi celle de la route, avec ce thème si cher aux américains et qui est peut-être l’une de leurs plus belles façons de vivre et de s’exprimer : celle-la même qui va façonner les plumes des Twain et London. Période incontournable des Etats-Unis, ici mise en lumière par la découverte des vagabonds, des luttes syndicales. Après un début un peu lent, le récit se met en place et on est complètement absorbé par cette histoire et ces personnages vibrants d’humanité. C’est d’ailleurs ça l’incroyable force qui se dégage de cette bande-dessinée : la faculté de faire passer des émotions sans en faire trop, sans débauche de moyens, pas de scènes larmoyantes ni aguichantes… C’est un récit fort et digne, de la même dignité que celle de ces hobos, de ces vagabonds qui rejetés de partout, refusent d’être assimilés à des animaux et qui vont se battre pour le droit de vivre eux aussi. Le tout avec un dessin en noir et blanc s’appuyant sur des encrages de gris et des effets d’ombres très réussis, un dessin qui colle parfaitement à la nature du récit. Un album extraordinaire par le fond et par la forme à ne surtout pas laisser passer !
Midnight Nation
Troisième et dernier volume d'une série fantastique créée par Straczynski ("Rising Stars"). Les dessins et les couleurs sont superbes. On se surprend à toucher, à caresser les planches. La base du scénario n'est pas forcément originale, mais il est exceptionnel dans l'intrigue et dans l'écriture. Les personnages dégagent une telle profondeur que tout paraît cohérent et réel. "Midnight Nation" est un chef d'oeuvre. Un simple comics de plus, me direz-vous ? NON ! C'est autre chose. Je ne suis pas un fan de comics US, mais là j'avoue être tombé amoureux de cette histoire, de ces dessins. Pour tout vous avouer, c'est la première fois que je collectionne une série comics ! "Midnight Nation" c'est autre chose que le "super-héros", bien au contraire, à l'instar de Night Shyamalan avec "Incassable", c'est peut-être la naissance d'un nouveau genre de héros. J'attends avec impatience une nouvelle collaboration de ces deux génies... A lire, à collectionner et à encadrer !
Les Aventures de Tintin
Tintin est à la bande dessinée, ce que Steven Seagal est au cinéma! C'est culte, tout simplement! Je crois que JAMAIS on n'a fait, ni ne fera mieux. C'est LA meilleure série du monde. Rien ne peut être comparé à Tintin. Tintin est loin, très, très loin au dessus des tous meilleurs. Il est n° 1!
Cardiogramme
Que dire de cette BD... Elle est tout en émotion et en poésie. Une histoire de rupture, d'attente de l'être aimé. Un personnage tellement touchant de par sa simplicité, son univers, sa recherche, sa tristesse, etc. etc. Anne Herbauts, illustratrice belge (aussi touchante que son personnage) plus connue dans la littérature jeunesse, fait une entrée fracassante dans le monde de la BD, de par son ton, son dessin pourtant très "enfantin", son univers très particulier, très personnel. Avec des choses très simples, elle fait "mouche", nous touche. Une BD, qui peut ne pas plaire à tout le monde, mais qui personnellement tiendra une place particulière dans ma bdthèque et (soyons fou !) dans mon coeur !
Phenomenum
Malgré une couverture quelque peu repoussante et des dessins au premier abord pas terribles (j'ai bien dit au premier abord...), je me suis laissé tenté par ce phénomène de l'année 2002, et le résultat fut... magnifique !!! Le dynamisme de cette BD, le cadrage, les angles de vue sont surprenants et le dessin n'est pas désagréable du tout : au contraire. Le scénario est original et chaque page se dévore sans baisser d'intensité. Espérons que la suite sera à la hauteur de ce phénomène là.
Universal War One
Quelle super série de SF! Au départ, le titre de la série m'avait un peu fait peur, car je n'aime pas plus que ça les récits de guerre. Mais comme c'était de la SF, j'ai quand même jeté un oeil, comme ça, à tout hasard. Grand bien m'en a pris. Il s'agit d'après moi de la plus belle fresque de SF jamais réalisée en BD. Tout d'abord, on sent que le travail est fignolé. Rien n'est laissé au hasard. On a vraiment l'impression que l'auteur, même en y passant plus longtemps, n'aurait pas pu faire mieux. Les dessins de couvertures, de véritables oeuvres d'art, le petit flashback au début de chaque tome, sur chacun des héros, qui retrouve son sens plus tard, jusqu'à la première page, avant même la page de présentation, qui est particulièrement soignée, tout est etudié dans ces BDs. Bravo à Bajram pour son professionnalisme. Un exemple à suivre. Côté scénario, c'est aussi du haut vol, avec une petite baisse, me semble t'il, sur les deux derniers tomes. Mais bon, on avait atteint un tel niveau sur les tomes 3 et 4, que la conclusion de l'histoire en patit sans doute un peu. A lire, à relire, à faire lire.
Batman - The Dark Knight returns
Je comprends assez ceux qui comparent le "Dark Knight" à "Watchmen" : les deux nous montrent des héros crépusculaires un peu border line, soutenus par certains et villipendés par d'autres qui ne comprennent pas que des gars en bas résille se mettent au-dessus des lois. A ces deux niveaux, "Batman Dark Knight" n'a pas à rougir de la comparaison : le thème de la vieillesse et du souvenir glorieux de ce que l'on a été est abordé magistralement. De même, on retrouve un Batman dénoncé par une partie de la population et pourchassé par la police (chose déjà vue à l'aube de sa carrière dans le "Batman - Année 1" de Frank Miller); plus que ses actions, c'est le sentiment de folie qu'il suscite auprès des criminels (qui ne seraient là que parce qu'il existe) et, plus encore, de certains admirateurs qui en arrivent à des solutions souvent extrêmes contre de simples voleurs de poules. Si cette BD est peut-être moins ambitieuse que celle d'Alan Moore (peu d'intrigues mélangées, un déroulement quasi-linéaire...), je trouve qu'on gagne en fluidité grâce à cette plus grande simplicité. Le dessin est brut de décoffrage mais se fond à merveille dans cet univers très noir et pessimiste. La fin se termine en apocalypse, le Dark Knight affrontant le surhomme Superman, à la botte du président, seul moyen pour lui de sauver des vies sans soulever la vindicte populaire. Cet affrontement physique des plus détonnants est donc également l'affrontement de deux convictions et on ne peut pas dire que la plus politiquement correcte en sorte grand vainqueur. La moinde des choses lorsque l'on s'appelle Miller et que l'on termine un chef d'oeuvre.
Travis
Premier cycle Voila un des cycle dont j'ai attendu le plus impatiemment la sortie des différents épisodes. Tout y est, l'action, l'immagination, le scénario, les personnages attachants (à part peut-être les dirigeants des multinationnales qui font un peu caricature). Le génie de Duval, c'est l'utilisation de situations d'action qui débouchent sur des séquences vraiment originales et nouvelles. Pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs, je comparerais par exemple à la scène de poursuite aérienne dans "le cinquième élément". Seulement voila : toujours pour ne pas trop en dévoiler, je dirais que je suis entièrement d'accord avec l'avis précédent. J'aimais le héros intrépide, plutôt cool, mais qu'il faut pas trop chercher et je suis franchement déçu par les dernières pages de la série. Pour en arriver là, Duval aurait pu laisser ce cycle se terminer comme il avait commencé et nous réserver les surprises pour le cycle suivant. Cela étant dit, ça reste une très bonne série, avec des séquences d'anthologie. Deuxième cycle Encore une originalité comme sait nous les concocter Duval: deux tomes dont les histoires se déroulent en paralèlle pour déboucher sur un action commune. Le 6.1, avec une histoire de plus petite envergure, limite fait divers. Le 6.2, dans la lignée du cycle précédent, avec peut être encore plus d'action. Le dernier opus du cycle est une perle au niveau du rythme et du suspens. Rondement mené, brillament déssiné: que du bonheur. J'ajoute que du coup, mes petits reproches sur la fin du cycle précédent deviennent non avenants. Troisième cycle Ou l'intrigue se croise avec celle de l'autre série phare de Duval: Carmen Mc Callum. On retrouve avec bonheur les principaux personnages, Travis, un peu dépressif, Pacman, j'adore, et l'ineffable Vlad, avec des révélations sur le passé de Thunder Cat, le personnage montant de la série. Bon coté scénario, c'est toujours bon, mené tambour battant, faisant la belle part au scènes d'action. Je regrette un peu l'aspect "croisé" entre les séries, le coté un peu récurrent des "méchants". J'espère que pour la suite, s'il y a, Duval va vraiment innover pour donner un second souffle à la série. Mais ce n'est pas facile de se maintenir à un tel niveau, le public devient exigent...