Je crois bien que "Arq" est en passe de devenir mon Andreas préféré. Et pourtant dieu sait que j'aime Andreas !
Les qualités d'"Arq" ont déjà été détaillées plus bas : une histoire très originale, prenante, aux coups de théâtre incroyables. Le lecteur se fait complètement manipuler et qu'est-ce que c'est bon. Et comme toujours chez andreas, on a un peu l'impression de jouer au détective en lisant ces albums, tant les indices sont disséminés ça et là... c'est très ludique. Le découpage est magistral, forcément ! En revanche les dessins ne me plaisent pas plus que ça. Je les trouve un peu bâclés par rapport à ceux de "Rork", par exemple. Cela dit, Andreas a changé de style au dernier tome (le 7), passant en couleurs directes et c'est splendide. J'adore. Mais surtout, ce qui fait que j'aime particulièrement "Arq", c'est que cette fois il a pris le soin de détailler la psychologie de ses personnages, alors que c'était précisément le point que je trouvais un peu plus faible dans ses autres albums. Là, les personnages sont vraiment attachants.
Bien sûr, mettre "culte" alors qu'on n'en est qu'au 7eme tome sur 18 prévus, ça peut sembler un peu exagéré, mais j'ai été tellement enthousiasmée par le tome 7 que je ne peux pas mettre moins (il est tout simplement gé-ni-al !!!). Pour le moment, chaque nouveau tome sorti bonifie la série (à part "Racken", que j'aime beaucoup moins)... pourvu que ça continue ainsi.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire Aquablue, c'est bien dessiné (et, contrairement à ce qui est dit plus bas, j'aime presque mieux les dessins de la dernière série), le scénario est chouette, parfois un peu facile, mais c'est vraiment agréable à lire.
Moi j'aime beaucoup.
Mon avis (je mets des majuscules à mes phrases vous avez vu !) est que cette bande dessinée (je pense que bd fait partie du lexique destiné aux habitués donc je mets bande dessinées) est tout simplement génialissime, extraordinairement inventive, tout en reprenant des situations déjà vues mais révisées pour devenir extravagantes, drôles (je pense au grand coordinateur, je n'en dirai pas plus pour ne pas révéler la fin de l'histoire !) !
Mais il y a un problème et j'espère que je vais être entendue : je veux une suite, je veux une Nef des fous tome 5 (au passage je voudrais dire que j'adore le titre du tome 4 c'est à dire "au turf") ! Alors Turf au turf !!! Et plus vite que ça s'il te plaît !!!
P.S: il faut vraiment lire cette BD, elle est trop terrible.
P.S2: on peut pas rajouter des étoiles en plus parce que 5 ce n'est pas suffisant.
(NDModérateur : c'est BD, bd, ou bande dessinée ? Merci de m'éclaircir.)
Cette histoire était à l'origine éditée en 1982 dans "Warrior" en Angleterre (sous le nom "Marvelman"). Seulement le premier tome et un peu du tome 2 ont été imprimé dans "Warrior", avant qu'il ne soit mis fin à la publication.
Eclipse Comics a réimprimé ces épisodes et par la suite ils ont continué les histoires par Alan Moore, qui est parti après le 16ème tome. Moore a été remplacé par Neil Gaiman, qui a orienté le comic sous un angle très différent.
Après le numéro 24 Eclipse Comics a fait faillite, l'histoire de Miracleman a été laissée dans les limbes et le titre disparut dans l'activité légale. Le numéro 25 a été fini, mais il n'a jamais été publié.
Prenant un vieux super héros des comics des années 40, Alan Moore le place dans un environnement moderne (moderne en 1982...). C'est l'histoire du super héros qui a oublié son mot magique, de ce qu'il se produit quand il le redécouvre, comment il fait face à ses nouvelles puissances trouvées, et son voyage pour devenir un dieu.
Le dessin dans les premiers épisodes par Garry Leach (à mon avis un artiste très sous-estimée) et Alan Davies semble un peu démodé quand on le compare avec le dessin des comics d'aujourd'hui. Mais rappelez-vous l'âge du livre (et la technologie "primitive" de l'impression utilisée en les années 80) - dans ce contexte, il est d'une haute qualité. Le dessin de Chuck Beckum dans le tome 2 n'est pas si bon (quand l'histoire continuait après les épisodes de "Warrior"). Ceci est rectifié quand Rick Veitch lui succède, mais son travail est parfois très graphique (en particulier la controversée naissance). Le 3eme Tome, "Olympus", est dessiné dans un style très différent par John Totleben, et il est le meilleur, graphiquement parlant, de la série. Ensuite Mark Buckingham suit avec un style plus moderne, également très agréable.
L'écriture est toujours du niveau le plus élevé. Alan Moore montre son talent pour prendre l'extraordinaire et le mettre dans les situations ordinaires, une combinaison qui produit des histoires où on nous incite à penser et questionner.
Ceci est la première déconstruction du genre des super héros par Alan Moore. Les comparaisons avec "Watchmen" sont inévitables, mais c'est un style d'histoire très différent. Le seul super héros dans "Watchmen" (avec des puissances) est Dr Manhattan, et il est trop détaché de l'humanité pour que l'on puisse s'identifier avec lui. Miracleman est très humain, avec les failles humaines, et il est plus facile de s'identifier à lui.
Imaginez que vous découvriez que vous avez les super-puissances - vous feriez quoi ? Comment cela affecterait-il vos proches ? L'histoire commence avec l'examen de ces thèmes, quand le héros redécouvre son origine et qu'il fait l'apprentissage de ses puissances. Au tome 3, les événements rendent Miracleman éloigné de l'humanité. C'est ce tome qui contient la meilleure histoire de la série - il commence 5 années dans le futur (le monde a beaucoup changé), et l'histoire est racontée par Miracleman, qui écrit ses mémoires.
Quand Neil Gaiman commence l'écriture de l'histoire, le sujet s'éloigne de Miracleman et sur les événements que se produisent dans le "nouveau monde" qu'est créé. La série finit avant que l'histoire entière ne soit racontée.
Il est possible que Miracleman soit encore imprimé - probablement par Marvel Comics. Le gain de Gaiman pour son récent "1602" pour Marvel va favoriser la récupération de Miracleman. Très ironique, parce que c'est Marvel qui a forcé les auteurs à changer "Marvelman" pour "Miracleman" (bien que l'original de Marvelman ait été publié avant de Marvel Comics ait existé).
Il est un peu difficile de trouver ces livres maintenant, mais ils valent l'effort.
Je vais maintenant essayer de me rappeler mon mot magique...
Dillies nous offre là un chef-d'oeuvres, déjà un incontournable de la BD.
Tout y est, à peine commencée, on pénètre tout entier dans cette histoire s'écoulant sur un air de Jazz.
Même si il est souvent comparé à du Blain, du Sfar ou du Trondheim, j'ai trouvé le dessin très original, exceptionnel, possédant quelque chose de vraiment touchant. La colorisation est, elle aussi, très réussie et permet de s'imprégner encore plus de l'ambiance que dégage cette BD.
On ne peut faire autrement que s'attacher à ce petit canard, virtuose de la trompette au coeur brisé. Je n'ai pas pu non plus contenir une larme à la fin du récit.
INDISPENSABLE!
Cette BD est un petit bijou, le chef d'oeuvre de Giardino.
L'histoire est parfaitement crédible, extrêment bien documentée, et les personnages sont tellement naturels qu'on a l'impression de vivre à leurs côtés tout le long de l'histoire.
Quant au dessin, c'est du Giardino typique, donc un style classique mais gracieux, élégant, naturel.
Le premier tome reçut en son temps le prix du meilleur album étranger à Angoulême. Et le deuxième est à mon sens encore meilleur...
Le seul problème est le rythme de parution. Très lent ! Le premier est paru en 94, le deuxième en 1997... et le troisième et dernier, Dieu seul sait quand il paraîtra !
Que dire de ces 3 carnets ??
Au début, très septique sur ce genre, avec beaucoup d'a prioris négatifs, et la grosseur des volumes, rien ne m'aguichait pour lire ces BD, et pourtant, j'me suis dit : "fais un effort, c'est quand même du Sfar..."
Quelle éééénorme surprise. On rentre tout bonnement dans l'univers de Sfar, et quel univers !
Fait d'imagination, de rencontres connues ou inconnues, de musique. On plonge littéralement dans son intimité, du moins celle qu'il veut nous donner. Par exemple, les passages avec sa fille sont tout simplement jubilatoires.
Drôle, émouvant, parfois technique, souvent (trop même, cela nous donne presque des complexes !!) intelligent, il nous fait partager ses réflexions, sa vision de son métier et du monde, sa curiosité, son acharnement à casser les oreilles de ses potes. Bref, nous découvrons un VRAI passionné, et c'est là la force de ses BD.
Juste un petit reproche, quand même, c'est la taille des textes ...
Mon grand âge me dote d'une vision approximative et j'avoue que parfois j'ai regretté de ne pas avoir de loupe ...
Ces trois carnets m'ont appris tout plein de choses et notamment celle de toujours dépasser ce qui, d'un premier abord, nous rebute.
Un seul mot pour qualifier ses petits carnets que j'emprunterai au maître Sfar : "génie" !
C'est vraiment l'un de mes mangas préférés !!! Togashi avec ce nouveau manga passe vraiment à la vitesse supérieure. Une intrigue soutenue, plein de personnages très bien étudiés, des graphismes très bons... Bref à avoir dans sa bibliothèque !!!
Je ne comprends pas qu'il y ait si peu d'avis sur cette série, que je trouve absolument formidable étant donné le réalisme de la complexité des sentiments humains, la spontanéité superbe du dessin et surout l'humour piquant, assez rare sous cette forme dans le monde de la BD. Franz est véritablement un grand auteur de BD !
Ceci dit je n'avais jamais lu cette série sous l'angle de Timok vu comme un faire-valoir de Yu Lien, mais maintenant que vous le dites (cf. avis d'Hesperide ci-dessous)... Il ne faut toutefois pas oublier que la BD s'intitule Poupée d'Ivoire, soit le nom de l'héroïne traduit du chinois : Yu Lien ; il n'y alors rien d'étonnant à ce qu'elle prenne le pas sur son séduisant compagnon si affectueux ! (grosse hyperbole !).
Le scénario est par ailleurs très bien ficelé, et l'on attend avec impatience le suivant (ne sortira-t'il jamais?). Les péripéties se suivent et ne se ressemblent pas, on se laisse prendre par la BD, lisant sans s'en apercevoir toute la série. La trame historique s'attache énormément à la véracité des propos tenus, quitte à écorner au passage l'image pseudo idyllique de la Chine : summum du raffinement (cf. références à l'Histoire et aux moeurs (violentes) de l'Empire du milieu). Les personnages sont par ailleurs attachants : leurs comportements provocateurs vis-à-vis du lecteur sont exquis ! (rien de moins !)
Voilà en quelques mots bien maladroits ce que je pense de cette superbe oeuvre, où l'humour acerbe garde le lecteur en haleine du début à la fin !
Que dire...
Un regret déjà, celui de ne pas l'avoir lue avant. Pffou, quelle claque !
D'une simplicité effarante de complexité, d'une tristesse pleine de joie, cette tranche de vie touche assurément. Quelle est la part d'autobiographie de l'oeuvre ? Peut-on s'identifier au héros ? Aucune importance. Evidemment que chaque lecteur trouvera une plus ou moins grande part de lui-même dans la personnalité de Marco, mais c'est SON histoire à lui qui compte ici. Et elle touche où il faut. C'est un album de plus (après les oeuvres de Tezuka notamment) qui me fait dire qu'un dessin simple et humoristique, quand il est expressif, est aussi souvent porteur d'émotion qu'un trait qui en met plein la vue.
Les 2 dernières pages, qui closent l'album avec tristesse et espoir entremêlés, m'ont scotché une bonne demi-heure, et inutile de dire qu'une bd m'a rarement fait autant d'effet. C'est pourquoi j'attribue les 5 étoiles sans hésitation, une note que j'ai pourtant du mal à donner en temps ordinaire. Mais ici, mis à part le titre, absolument rien n'est ordinaire...
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Arq
Je crois bien que "Arq" est en passe de devenir mon Andreas préféré. Et pourtant dieu sait que j'aime Andreas ! Les qualités d'"Arq" ont déjà été détaillées plus bas : une histoire très originale, prenante, aux coups de théâtre incroyables. Le lecteur se fait complètement manipuler et qu'est-ce que c'est bon. Et comme toujours chez andreas, on a un peu l'impression de jouer au détective en lisant ces albums, tant les indices sont disséminés ça et là... c'est très ludique. Le découpage est magistral, forcément ! En revanche les dessins ne me plaisent pas plus que ça. Je les trouve un peu bâclés par rapport à ceux de "Rork", par exemple. Cela dit, Andreas a changé de style au dernier tome (le 7), passant en couleurs directes et c'est splendide. J'adore. Mais surtout, ce qui fait que j'aime particulièrement "Arq", c'est que cette fois il a pris le soin de détailler la psychologie de ses personnages, alors que c'était précisément le point que je trouvais un peu plus faible dans ses autres albums. Là, les personnages sont vraiment attachants. Bien sûr, mettre "culte" alors qu'on n'en est qu'au 7eme tome sur 18 prévus, ça peut sembler un peu exagéré, mais j'ai été tellement enthousiasmée par le tome 7 que je ne peux pas mettre moins (il est tout simplement gé-ni-al !!!). Pour le moment, chaque nouveau tome sorti bonifie la série (à part "Racken", que j'aime beaucoup moins)... pourvu que ça continue ainsi.
Aquablue
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire Aquablue, c'est bien dessiné (et, contrairement à ce qui est dit plus bas, j'aime presque mieux les dessins de la dernière série), le scénario est chouette, parfois un peu facile, mais c'est vraiment agréable à lire. Moi j'aime beaucoup.
La Nef des fous
Mon avis (je mets des majuscules à mes phrases vous avez vu !) est que cette bande dessinée (je pense que bd fait partie du lexique destiné aux habitués donc je mets bande dessinées) est tout simplement génialissime, extraordinairement inventive, tout en reprenant des situations déjà vues mais révisées pour devenir extravagantes, drôles (je pense au grand coordinateur, je n'en dirai pas plus pour ne pas révéler la fin de l'histoire !) ! Mais il y a un problème et j'espère que je vais être entendue : je veux une suite, je veux une Nef des fous tome 5 (au passage je voudrais dire que j'adore le titre du tome 4 c'est à dire "au turf") ! Alors Turf au turf !!! Et plus vite que ça s'il te plaît !!! P.S: il faut vraiment lire cette BD, elle est trop terrible. P.S2: on peut pas rajouter des étoiles en plus parce que 5 ce n'est pas suffisant. (NDModérateur : c'est BD, bd, ou bande dessinée ? Merci de m'éclaircir.)
Miracleman
Cette histoire était à l'origine éditée en 1982 dans "Warrior" en Angleterre (sous le nom "Marvelman"). Seulement le premier tome et un peu du tome 2 ont été imprimé dans "Warrior", avant qu'il ne soit mis fin à la publication. Eclipse Comics a réimprimé ces épisodes et par la suite ils ont continué les histoires par Alan Moore, qui est parti après le 16ème tome. Moore a été remplacé par Neil Gaiman, qui a orienté le comic sous un angle très différent. Après le numéro 24 Eclipse Comics a fait faillite, l'histoire de Miracleman a été laissée dans les limbes et le titre disparut dans l'activité légale. Le numéro 25 a été fini, mais il n'a jamais été publié. Prenant un vieux super héros des comics des années 40, Alan Moore le place dans un environnement moderne (moderne en 1982...). C'est l'histoire du super héros qui a oublié son mot magique, de ce qu'il se produit quand il le redécouvre, comment il fait face à ses nouvelles puissances trouvées, et son voyage pour devenir un dieu. Le dessin dans les premiers épisodes par Garry Leach (à mon avis un artiste très sous-estimée) et Alan Davies semble un peu démodé quand on le compare avec le dessin des comics d'aujourd'hui. Mais rappelez-vous l'âge du livre (et la technologie "primitive" de l'impression utilisée en les années 80) - dans ce contexte, il est d'une haute qualité. Le dessin de Chuck Beckum dans le tome 2 n'est pas si bon (quand l'histoire continuait après les épisodes de "Warrior"). Ceci est rectifié quand Rick Veitch lui succède, mais son travail est parfois très graphique (en particulier la controversée naissance). Le 3eme Tome, "Olympus", est dessiné dans un style très différent par John Totleben, et il est le meilleur, graphiquement parlant, de la série. Ensuite Mark Buckingham suit avec un style plus moderne, également très agréable. L'écriture est toujours du niveau le plus élevé. Alan Moore montre son talent pour prendre l'extraordinaire et le mettre dans les situations ordinaires, une combinaison qui produit des histoires où on nous incite à penser et questionner. Ceci est la première déconstruction du genre des super héros par Alan Moore. Les comparaisons avec "Watchmen" sont inévitables, mais c'est un style d'histoire très différent. Le seul super héros dans "Watchmen" (avec des puissances) est Dr Manhattan, et il est trop détaché de l'humanité pour que l'on puisse s'identifier avec lui. Miracleman est très humain, avec les failles humaines, et il est plus facile de s'identifier à lui. Imaginez que vous découvriez que vous avez les super-puissances - vous feriez quoi ? Comment cela affecterait-il vos proches ? L'histoire commence avec l'examen de ces thèmes, quand le héros redécouvre son origine et qu'il fait l'apprentissage de ses puissances. Au tome 3, les événements rendent Miracleman éloigné de l'humanité. C'est ce tome qui contient la meilleure histoire de la série - il commence 5 années dans le futur (le monde a beaucoup changé), et l'histoire est racontée par Miracleman, qui écrit ses mémoires. Quand Neil Gaiman commence l'écriture de l'histoire, le sujet s'éloigne de Miracleman et sur les événements que se produisent dans le "nouveau monde" qu'est créé. La série finit avant que l'histoire entière ne soit racontée. Il est possible que Miracleman soit encore imprimé - probablement par Marvel Comics. Le gain de Gaiman pour son récent "1602" pour Marvel va favoriser la récupération de Miracleman. Très ironique, parce que c'est Marvel qui a forcé les auteurs à changer "Marvelman" pour "Miracleman" (bien que l'original de Marvelman ait été publié avant de Marvel Comics ait existé). Il est un peu difficile de trouver ces livres maintenant, mais ils valent l'effort. Je vais maintenant essayer de me rappeler mon mot magique...
Betty Blues
Dillies nous offre là un chef-d'oeuvres, déjà un incontournable de la BD. Tout y est, à peine commencée, on pénètre tout entier dans cette histoire s'écoulant sur un air de Jazz. Même si il est souvent comparé à du Blain, du Sfar ou du Trondheim, j'ai trouvé le dessin très original, exceptionnel, possédant quelque chose de vraiment touchant. La colorisation est, elle aussi, très réussie et permet de s'imprégner encore plus de l'ambiance que dégage cette BD. On ne peut faire autrement que s'attacher à ce petit canard, virtuose de la trompette au coeur brisé. Je n'ai pas pu non plus contenir une larme à la fin du récit. INDISPENSABLE!
Jonas Fink
Cette BD est un petit bijou, le chef d'oeuvre de Giardino. L'histoire est parfaitement crédible, extrêment bien documentée, et les personnages sont tellement naturels qu'on a l'impression de vivre à leurs côtés tout le long de l'histoire. Quant au dessin, c'est du Giardino typique, donc un style classique mais gracieux, élégant, naturel. Le premier tome reçut en son temps le prix du meilleur album étranger à Angoulême. Et le deuxième est à mon sens encore meilleur... Le seul problème est le rythme de parution. Très lent ! Le premier est paru en 94, le deuxième en 1997... et le troisième et dernier, Dieu seul sait quand il paraîtra !
Carnets de Joann Sfar
Que dire de ces 3 carnets ?? Au début, très septique sur ce genre, avec beaucoup d'a prioris négatifs, et la grosseur des volumes, rien ne m'aguichait pour lire ces BD, et pourtant, j'me suis dit : "fais un effort, c'est quand même du Sfar..." Quelle éééénorme surprise. On rentre tout bonnement dans l'univers de Sfar, et quel univers ! Fait d'imagination, de rencontres connues ou inconnues, de musique. On plonge littéralement dans son intimité, du moins celle qu'il veut nous donner. Par exemple, les passages avec sa fille sont tout simplement jubilatoires. Drôle, émouvant, parfois technique, souvent (trop même, cela nous donne presque des complexes !!) intelligent, il nous fait partager ses réflexions, sa vision de son métier et du monde, sa curiosité, son acharnement à casser les oreilles de ses potes. Bref, nous découvrons un VRAI passionné, et c'est là la force de ses BD. Juste un petit reproche, quand même, c'est la taille des textes ... Mon grand âge me dote d'une vision approximative et j'avoue que parfois j'ai regretté de ne pas avoir de loupe ... Ces trois carnets m'ont appris tout plein de choses et notamment celle de toujours dépasser ce qui, d'un premier abord, nous rebute. Un seul mot pour qualifier ses petits carnets que j'emprunterai au maître Sfar : "génie" !
Hunter X Hunter
C'est vraiment l'un de mes mangas préférés !!! Togashi avec ce nouveau manga passe vraiment à la vitesse supérieure. Une intrigue soutenue, plein de personnages très bien étudiés, des graphismes très bons... Bref à avoir dans sa bibliothèque !!!
Poupée d'Ivoire
Je ne comprends pas qu'il y ait si peu d'avis sur cette série, que je trouve absolument formidable étant donné le réalisme de la complexité des sentiments humains, la spontanéité superbe du dessin et surout l'humour piquant, assez rare sous cette forme dans le monde de la BD. Franz est véritablement un grand auteur de BD ! Ceci dit je n'avais jamais lu cette série sous l'angle de Timok vu comme un faire-valoir de Yu Lien, mais maintenant que vous le dites (cf. avis d'Hesperide ci-dessous)... Il ne faut toutefois pas oublier que la BD s'intitule Poupée d'Ivoire, soit le nom de l'héroïne traduit du chinois : Yu Lien ; il n'y alors rien d'étonnant à ce qu'elle prenne le pas sur son séduisant compagnon si affectueux ! (grosse hyperbole !). Le scénario est par ailleurs très bien ficelé, et l'on attend avec impatience le suivant (ne sortira-t'il jamais?). Les péripéties se suivent et ne se ressemblent pas, on se laisse prendre par la BD, lisant sans s'en apercevoir toute la série. La trame historique s'attache énormément à la véracité des propos tenus, quitte à écorner au passage l'image pseudo idyllique de la Chine : summum du raffinement (cf. références à l'Histoire et aux moeurs (violentes) de l'Empire du milieu). Les personnages sont par ailleurs attachants : leurs comportements provocateurs vis-à-vis du lecteur sont exquis ! (rien de moins !) Voilà en quelques mots bien maladroits ce que je pense de cette superbe oeuvre, où l'humour acerbe garde le lecteur en haleine du début à la fin !
Le combat ordinaire
Que dire... Un regret déjà, celui de ne pas l'avoir lue avant. Pffou, quelle claque ! D'une simplicité effarante de complexité, d'une tristesse pleine de joie, cette tranche de vie touche assurément. Quelle est la part d'autobiographie de l'oeuvre ? Peut-on s'identifier au héros ? Aucune importance. Evidemment que chaque lecteur trouvera une plus ou moins grande part de lui-même dans la personnalité de Marco, mais c'est SON histoire à lui qui compte ici. Et elle touche où il faut. C'est un album de plus (après les oeuvres de Tezuka notamment) qui me fait dire qu'un dessin simple et humoristique, quand il est expressif, est aussi souvent porteur d'émotion qu'un trait qui en met plein la vue. Les 2 dernières pages, qui closent l'album avec tristesse et espoir entremêlés, m'ont scotché une bonne demi-heure, et inutile de dire qu'une bd m'a rarement fait autant d'effet. C'est pourquoi j'attribue les 5 étoiles sans hésitation, une note que j'ai pourtant du mal à donner en temps ordinaire. Mais ici, mis à part le titre, absolument rien n'est ordinaire...