Le génie a ceci de particulier qu'il est incomparable. Déjà avec From Hell, Alan Moore nous laissait époustouflé. Mais avec "Watchmen", on reste hagard, assommé, ahuri. "Watchmen" dépasse de plusieurs ordres de grandeur l'écrasante majorité de tout ce qui existe actuellement en bande dessinée. Moore veut faire quelque chose ? Qu'à cela ne tienne, il se lance dedans corps et âme, et sans compromission réalise ce qu'il veut faire comme il le veut, le jet sur le papier d'un esprit démesuré qui brasse concepts et narration avec une aisance facile, comme si cela lui était naturel depuis toujours. De quoi rappeler à l'humilité beaucoup de créateurs, tous domaines confondus. (vous aurez compris que ceci est mon impression, pas nécessairement la réalité :))
Car "Watchmen", c'est un monument. Rien que par la taille : 12 livrets d'une bonne trentaine de pages, agrémentés à chaque fois d'un petit dossier complémentaire, cela promet une lecture longue. Très longue. En plus en VO, le langage de la rue est relativement malaisé à comprendre.
"Watchmen" parle (entre autres !) de super-héros. Mais de super-héros vieux, usés, dépassés, à la retraite. De super-héros plus jeunes aussi, mais mis à l'écart, oubliés, soumis à la loi, et eux aussi perdus, désorientés. De super-héros humains, qui doivent faire de la musculation, s'entraîner incessamment pour rester en forme. De super-héros qui, comme Rorschach, n'ont rien de super-héroïque mais sont au contraire complètement humains. De super-héros qui malgré tout présentent une différence avec l'humanité, ce qui soulève immédiatement le problème de la différence, de la cohabitation, du rejet, thème qui est présent en toile de fond dans "Watchmen". Ouvrage apparemment fondateur, le sujet a depuis été repris par bien d'autres (voir Powers et Kingdom Come, entre autres), preuve de l'originalité et de l'intérêt de la chose, comme pour Tolkien dans un domaine voisin.
Malgré tout, l'inrigue principale paraît mince, a posteriori, et on pourrait même le résumer en quelques petites lignes. Car ce qui fait l'incomparable richesse de "Watchmen", ce n'est pas le fil directeur de l'album, enquête certes bien menée, intéressante, mais finalement pas renversante. Non, ce qui fait cette richesse, c'est l'incroyable galerie de ces personnages absolument superbes, l'absolu cynisme d'Alan Moore, qui à travers ce livre nous jette à la face un regard froid et réaliste sur notre monde, sur la politique à grande échelle, sur nous en tant qu'humains, sur nos croyances et leurs raisons d'être.
Je ne vais pas entrer dans les détails, ce serait long et lassant, mais chacun des personnages principaux a une personnalité extrêmement marquée et marquante, symbolisant de façon parfois à peine couverte diverses notions pas du tout édulcorées (cf le Docteur Manhattan, quasi-omnipotent, et pourtant presque totalement impuissant, l'image même de Dieu, comme cela est suggéré tout du long). Moore, sous des dessous de fiction, la joue ici à la dure, à la réaliste, à la crédible, que même les meilleures saisons de X-Files peuvent aller se rhabiller.
De plus, les petits dossiers à la fin de chaque chapitre (dont la lecture est largement dispensable la première fois) sont très intéressants. Adoptant le point de vue de différents personnages (le Nite Owl original, le professeur Milton Glass...), ou montrant des documents annexes (coupures de journaux, casier judiciaire de Rorschach...), ils permettent de creuser l'univers dépeint, de lancer de nombreuses pistes pour le lecteur intéressé, et tout simplement d'entrer encore plus dans l'oeuvre et la réflexion associée. Loin d'être superflus, ils sont réellement enrichissants.
Rien que cela fait de "Watchmen" une lecture démesurément riche, trop en tout cas pour tout saisir en une seule fois.
Mais ce n'est pas tout. Il y a la mise en scène... elle aussi d'une richesse impressionnante... Découpage (pourtant a priori très austère, basé sur un gaufrier 3 x 3), cadrages, symboles leitmotivs, scènes en arrière-plan, utilisation d'une thématique pour chacun des douze livrets (c'est particulièrement visible pour le chapitre 4, sur Docteur Manhattan), chevauchement de la narration pour deux histoires différentes (le comics que lit le gamin, où le héros essaie déséspérément de revenir à Davidstown, dont les textes s'appliquent également -- mais avec une autre signification -- à l'histoire en cours, et dont le final éclaire cette même histoire d'une lumière intéressante), doubles-sens en pagaille (graphiques et textuels), etc. Bref, au niveau de la composition, c'est là encore impressionnant... La facilité avec laquelle cela semble être fait me rappelle d'ailleurs un peu David Lodge, qui n'hésite pas à utiliser allègrement à sa façon les genres littéraires existants.
Les couleurs par contre, il faut bien le dire, sont absolument ignobles. :( Palette chromatique plus que limitée et pétante à déchirer les yeux, aplats massifs, c'en est presque repoussant. Et le dessin, pas mauvais mais très standard façon comics quelconque, n'arrange pas vraiment les choses. :(
Alors malgré ce panégyrique, je ne mets que 4/5, car en effet le tout est très dense, beaucoup trop pour pouvoir être apprécié à sa juste valeur à la 1ère lecture... ce qui laisse entendre que ce sera très probablement culte à ma deuxième lecture. :)
- richesse de l'oeuvre : 5/5 (je n'ai pas encore vu mieux !)
- mise en scène : 5/5
- dessin : 3/5
- couleurs : 1/5
- plaisir de lecture : 4/5
Un dernier mot, sur la comparaison qui semble être faite par certains de "Watchmen" et Kingdom Come. Les deux ont en commun une certaine thématique (l'intégration des super héros parmi l'humanité, avec tous les problèmes que cela comporte, aux niveaux personnel et politique), mais là où le premier présente une véritable richesse littéraire dans sa forme, rare même parmi les meilleurs romans, et profitant bien de la spécifité du médium bande dessinée, là où on sent l'esprit d'horloger d'Alan Moore avec un regard d'une profondeur fascinante, critique, cynique, décortiquant notre monde pour le retranscrire, le second -- bien qu'à mon avis excellent -- est très nettement plus terre à terre, plus premier degré... Mais à lire tout de même. :)
J'ai découvert "Blueberry" en fouillant dans la collection imposante de bd de mon père. Je crois que je devais avoir quelque chose comme 10 ans lorsque je suis devenu fan. Quand j'étais ado, je prenais le temps de lire tous les épisodes en ordre chronologique. Aujourd'hui, il m'arrive encore de lire "Blueberry"; je crois que je ne pourrai probablement jamais m'en passer. Je ne sais pas combien fois je l'ai lu, sûrement plus qu'il n'en faut.
J'ai relu les 3 tomes de "Planètes" entre hier et aujourd'hui...
Ils m'ont vraiment touché, très profondement, plus encore que lors de ma première lecture.
Bizarrement, je ne trouve pas particulièrement les mots, alors que j'ai une envie très forte de vous faire partager ce que j'y ai ressenti, ce qu'ils m'ont apporté.
Si "Quartier Lointain" dévoile une belle réflexion sur les relations au sein de la famille via l'histoire personnelle, si "Ikkyu" nous offre à lire des trésors de "spiritualité", au sens noble du terme, ("noble" au sens non prétentieux du terme ;) ), et de liberté par une traversée de l'Histoire nippone, "Planètes" nous parle simplement de l'humain, de ses craintes, de ses sentiments, en éclairant cette exposition sous un nouvel angle, un tantinet futuriste, qui n'est pas du tout une fin ici (telle qu'elle devrait toujours être) : la science-fiction.
Mais l'ensemble est aussi bien plus que cela, car nous y retrouvons l'exploration de la personne via l'histoire personnelle et la famille, et "Planètes" dispose aussi clairement ce que j'oserai appeler une dimension "spirituelle".
Etant humain moi-même, je suis concerné, et ces trois volumes, d'une "densité" extrêmement rare, sont venus m'apporter beaucoup de choses à un moment un peu étrange de mon existence... "Planètes" va bien au-delà du simple divertissement... le genre de manga qu'il est agréable "d'oublier", pour le redécouvrir, et selon notre contexte, forcement différent, nous prenne autrement. Il y a tant de choses dedans en plus, que certaines qui nous ont échappé ou moins frappé se feront plus fortes.
Enfin, et j'arrêterai là mon texte plus que décousu, je soulignerai une dernière dimension de l'humain omniprésente dans la série : l'humour. "Planètes" nous extirpe de "profondes" larmes (j'insiste sur le profondes, on n'est pas ému parce que "c'est triste" ou parce que "c'est booo", juste parce que c'est vrai...) et nous fait souvent rire.
A noter que les personnages féminins présents sont d'une consistance qui en ramène beaucoup d'autres à leur statut de potiches... elles sont donc géniales. :)
Vous l'aurez compris, ce manga va pour moi au-delà de la grande majorité, parmis mes gros gros coups de coeur.
Génialisme!!! C'est un shonen qui suit certaines règles, je veux bien. Mais "Naruto" a réellement quelque chose en plus. L'univers est fantastique, les persos sont nombreux, attachants et charismatiques, les dessins sublimes et appliqués.
"Hunter X Hunter" est un manga culte dans l'univers du shonen, c'est indéniable. L'univers que Togashi a créé est vraiment fantastique, on est très vite pris dedans, et dans mon cas je peux vous dire que jai vraiment du mal à m'en défaire.
Ensuite j'ai pu lire des critiques des tomes 17 ou 18 au niveau de la qualité du dessin, mais ce qui n'a pas été dit, c'est que la qualité du dessin est mauvaise uniquement lorsque le chapitre est prépublié (dans le magazine Jump, en l'occurence). Ils sont ensuite retouchés par l'auteur.
Une dernière chose, la comparaison avec DBZ est un peu exagérée, les personnages et la progression sont totalement différents.
Je vous trouve tous injustes avec ce bijou! Seulement quatre étoiles? Il vaut plus que ça, c'est du très très grand comics! On peut certes avoir un intérêt variable pour la vie de Thompson, mais la manière y est! La forme est magistrale! Quel dommage que le traducteur (ou l'éditeur?) se soit senti obligé de nous traduire le titre "Blankets" par "Manteau de neige"... Pour que nous échappe la cohérence et la subtilité de l'oeuvre? Parce que « Blankets », cela désigne aussi bien la neige que la couverture offerte par Raina et qui donne sa structure narrative à l'oeuvre. Enfin, tout ça ne dira pas grand chose à ceux qui ne l'ont pas encore lu... A ceux-là, je dirais juste : ne vous laissez pas abuser par le fait que cet album soit annoncé comme la chronique d'un premier amour. Ne dire que ça de ce comics est déjà une simplification abusive. La force de l'oeuvre, c'est qu'elle parle de toute une vie, non seulement de cette première histoire d'amour, mais plus généralement du passage de l'adolescence à l'âge adulte, du rapport de l’individu au monde. Formellement, c'est une oeuvre d'une richesse inouïe, sur le plan de l'émotion aussi, même si on est plus dans la retenue et le sentiment doux-amer que dans la pleurnicherie facile.
La présence du religieux ne m'a pas du tout gêné. C'est un vecteur comme un autre pour se poser des questions métaphysiques. En plus, cela permet de comprendre l'archaïsme de la pensée chrétienne américaine (leurs cours de catéchismes ressemblent à ceux que suivaient ma grand-mère au début du siècle...). Craig Thompson a dû se libérer de tout ça et c'est tant mieux.
On m'avait décrit l'oeuvre comme "un monument du manga", quelque chose de bien au-dessus du reste. Donc je note sur ma (longue) liste de course, curieux.
Puis voilà-t-il pas que ces 4 gros et superbes volumes se décident à me tomber dans les mains en occasion. Bonjour madame, j'embarque tout ça, merci de m'avoir souffler l'idée Laotzi, et bonne lecture.
Bon, en bref : ça y est. Je l'ai trouvé. ll existe.
Je me demandais si je pourrais mettre un jour un manga sur le même plan que "Quartier Lointain". Et bien que très différent, "Ikkyu" se révèle être du même accabit. Une oeuvre très forte, à la profondeur abyssale, universelle, et dont on ne ressort pas indemme. Très loin de la simple distraction.
Début du volume 1, bien sympathique, une ressemblance avec les traits de Otomo dans les visages et les ombrages qui me semble assez frappante, puis plus loin avec la façon de traiter les décors de Samura, mais ce qui m'a le plus déstabilisé, c'est cette exposition des faits historiques.
Ce n'est pas une simple contextualisation à laquelle nous avons droit, mais un véritable chronique des règnes impériaux, batailles... et cela ne m'a pas trop charmé, comment l'exprimer ?
Puis Ikkyu entre au monastère, et ça y est, la machine est en marche.
Que se passe-t-il par la suite ? On dévore l'ensemble. Les passages "historiques" (grosse surprise, Ikkyu est un personnage qui a existé, je l'ai appris au volume 2) s'insèrent parfaitement dans les moments de vie d'Ikkyu, sa quête, et font bien plus que contextualiser le récit.
Ils ancrent celui-ci dans le réel, et jamais une leçon d'histoire n'aura été menée avec autant de brio.
Déjà, par le rôle d'instauration du suspense que ces passages occupent (qu'arrive-t-il à Ikkyu pendant ce temps là ?), ils nous donnent à voir bien plus que des manoeuvres politiques, des batailles absurdes et sanglantes, ils nous montrent comment vivait un peuple (ou plutôt survivait, voire mourait), et la dimension historique est d'autant plus pertinente qu'elle démontre très habilement le décalage avec l'opulence des monastères corrompus, et le désarroi du peuple.
Mais bien évidemment, la plus grande richesse de l'oeuvre reside dans la chronique de la vie d'Ikkyu, et sa façon d'être et d'agir par rapport à son environnement si bien ancré et auquel il n'est pas étranger, jusque dans les plus hautes sphères, mais dont il ignore les plus tenaces des conventions.
La quête, les actes, les leçons, tout, l'ensemble, au-delà des manoeuvres politiques, de la souffrance d'une population néantisée, est une démonstration d'humanité et de liberté absolue, dans laquelle je me suis retrouvé à un point tel que je ne peux le décrire. Un bijou, un joyau, qui dépasse de bien loin la sphère de la bande dessinée.
Chronique d'une époque, chronique d'une vie (mais en fait ce sont des dizaines d'existences que nous suivons).
"Un monument de la bande dessinée" serait plus juste.
Ce n'est pas la peine que je m'épuise en superlatifs, c'est incomparable.
D'une maturité étonnante. Une perle. Je devrais en faire abstraction pour évoquer mes autres lectures, mais peut-on encore ici parler de "lecture" ? :)
- On ne sent même plus l'odeur de la mort...
- La vie est-elle là pour nous faire rêver ?
- Non, non... elle est là pour nous faire vivre.
Cette bd relatant un univers héroïque se basant sur la mythologie est très réussie. Crisse ajoute toujours sa petite touche dans le dessin, que j'adore. Bref, il s'agit d'une bd à avoir absolument dans sa bdthèque, au meme titre que quasi tous les albums de Crisse, qui est l'un des plus grands auteurs rencontrés ces dernières années.
Une serie très longue et franchement incontournable. C'est l'un, si ce n'est le meilleur manga jamais édité. Il ne faut surtout pas s'arrêter à la série tv et se faire une véritable opinion en lisant toute la série et en appréciant l'évolution de tous les personnages. Bref, une série culte à acheter par n'importe quel moyen.
Rhaaaaaaa, *bave* je veux le fin mot de l'histoire. Lu les 11 tomes parus à ce jour en France, et c'est génial. Ca commence doucement et après on est emporté : qui est ce fameux Ami ? On se dit c'est untel, ah non c'est lui, on pense même à Kenji le héros de l'histoire - plusieurs petits détails le laissent à penser - et on se dit que c'est impossible puisqu'ils sont confrontés... En plus l'auteur rajoute une tonne de nouveaux gamins jamais vus avant dans la bande à Kenji, ce qui élargit encore le champ des possibles Ami. Et dire que Urasawa arrive à rallonger la sauce sur autant de tomes sans que ça ne devienne jamais ennuyeux.
Alors après, savoir quid de "Monster" ou "20th Century boys" remporte la palme ? J'hésite encore, je pense que ça se vaut largement dans le genre thriller et que ça surpasse largement tout ce qu'on pourrait faire dans le style en Europe. Les détracteurs des mangas pour diverses raisons se privent de quelque chose avec ces petits bijoux japonais.
Pour finir je pourrais gueuler sur l'éditeur Génération Comics, ça m'énerve que ce soit ce genre de charlot qui publie une telle oeuvre et pour ce prix-là en plus, mais bon... :'(
Tome 12
Le 16 juin 2004.
Ce tome est génial comme d'hab, on est encore baladé tout le tome pour enfin connaître le visage d'Ami - à moins que ce ne soit encore un éternel rebondissement pour nous dire que non en fait c'est pas lui, ce qui serait bien possible, il m'avait semblé avoir lu qu'au Japon on ne savait toujours pas qui était Ami. D'ailleurs j'aurais jamais deviné, alors que je pensais avoir trouvé en lisant le tome, ce personnage ne m'a pas du tout marqué.
Une originalité dans la mise en scène : Urasawa rejoue une scène sous 2 angles de vue différents. Certains trucs s'expliquent, bref c'est passionnant et ça se dévore.
Un truc qui m'a énervé et qui gêne la compréhension surtout, c'est les erreurs dans la traduction ou dans les bulles, il y a un problème quelque part (notamment l'histoire des années 1970 - 1971, c'est déjà pas très clair alors si il y a des coquilles en plus).
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Watchmen
Le génie a ceci de particulier qu'il est incomparable. Déjà avec From Hell, Alan Moore nous laissait époustouflé. Mais avec "Watchmen", on reste hagard, assommé, ahuri. "Watchmen" dépasse de plusieurs ordres de grandeur l'écrasante majorité de tout ce qui existe actuellement en bande dessinée. Moore veut faire quelque chose ? Qu'à cela ne tienne, il se lance dedans corps et âme, et sans compromission réalise ce qu'il veut faire comme il le veut, le jet sur le papier d'un esprit démesuré qui brasse concepts et narration avec une aisance facile, comme si cela lui était naturel depuis toujours. De quoi rappeler à l'humilité beaucoup de créateurs, tous domaines confondus. (vous aurez compris que ceci est mon impression, pas nécessairement la réalité :)) Car "Watchmen", c'est un monument. Rien que par la taille : 12 livrets d'une bonne trentaine de pages, agrémentés à chaque fois d'un petit dossier complémentaire, cela promet une lecture longue. Très longue. En plus en VO, le langage de la rue est relativement malaisé à comprendre. "Watchmen" parle (entre autres !) de super-héros. Mais de super-héros vieux, usés, dépassés, à la retraite. De super-héros plus jeunes aussi, mais mis à l'écart, oubliés, soumis à la loi, et eux aussi perdus, désorientés. De super-héros humains, qui doivent faire de la musculation, s'entraîner incessamment pour rester en forme. De super-héros qui, comme Rorschach, n'ont rien de super-héroïque mais sont au contraire complètement humains. De super-héros qui malgré tout présentent une différence avec l'humanité, ce qui soulève immédiatement le problème de la différence, de la cohabitation, du rejet, thème qui est présent en toile de fond dans "Watchmen". Ouvrage apparemment fondateur, le sujet a depuis été repris par bien d'autres (voir Powers et Kingdom Come, entre autres), preuve de l'originalité et de l'intérêt de la chose, comme pour Tolkien dans un domaine voisin. Malgré tout, l'inrigue principale paraît mince, a posteriori, et on pourrait même le résumer en quelques petites lignes. Car ce qui fait l'incomparable richesse de "Watchmen", ce n'est pas le fil directeur de l'album, enquête certes bien menée, intéressante, mais finalement pas renversante. Non, ce qui fait cette richesse, c'est l'incroyable galerie de ces personnages absolument superbes, l'absolu cynisme d'Alan Moore, qui à travers ce livre nous jette à la face un regard froid et réaliste sur notre monde, sur la politique à grande échelle, sur nous en tant qu'humains, sur nos croyances et leurs raisons d'être. Je ne vais pas entrer dans les détails, ce serait long et lassant, mais chacun des personnages principaux a une personnalité extrêmement marquée et marquante, symbolisant de façon parfois à peine couverte diverses notions pas du tout édulcorées (cf le Docteur Manhattan, quasi-omnipotent, et pourtant presque totalement impuissant, l'image même de Dieu, comme cela est suggéré tout du long). Moore, sous des dessous de fiction, la joue ici à la dure, à la réaliste, à la crédible, que même les meilleures saisons de X-Files peuvent aller se rhabiller. De plus, les petits dossiers à la fin de chaque chapitre (dont la lecture est largement dispensable la première fois) sont très intéressants. Adoptant le point de vue de différents personnages (le Nite Owl original, le professeur Milton Glass...), ou montrant des documents annexes (coupures de journaux, casier judiciaire de Rorschach...), ils permettent de creuser l'univers dépeint, de lancer de nombreuses pistes pour le lecteur intéressé, et tout simplement d'entrer encore plus dans l'oeuvre et la réflexion associée. Loin d'être superflus, ils sont réellement enrichissants. Rien que cela fait de "Watchmen" une lecture démesurément riche, trop en tout cas pour tout saisir en une seule fois. Mais ce n'est pas tout. Il y a la mise en scène... elle aussi d'une richesse impressionnante... Découpage (pourtant a priori très austère, basé sur un gaufrier 3 x 3), cadrages, symboles leitmotivs, scènes en arrière-plan, utilisation d'une thématique pour chacun des douze livrets (c'est particulièrement visible pour le chapitre 4, sur Docteur Manhattan), chevauchement de la narration pour deux histoires différentes (le comics que lit le gamin, où le héros essaie déséspérément de revenir à Davidstown, dont les textes s'appliquent également -- mais avec une autre signification -- à l'histoire en cours, et dont le final éclaire cette même histoire d'une lumière intéressante), doubles-sens en pagaille (graphiques et textuels), etc. Bref, au niveau de la composition, c'est là encore impressionnant... La facilité avec laquelle cela semble être fait me rappelle d'ailleurs un peu David Lodge, qui n'hésite pas à utiliser allègrement à sa façon les genres littéraires existants. Les couleurs par contre, il faut bien le dire, sont absolument ignobles. :( Palette chromatique plus que limitée et pétante à déchirer les yeux, aplats massifs, c'en est presque repoussant. Et le dessin, pas mauvais mais très standard façon comics quelconque, n'arrange pas vraiment les choses. :( Alors malgré ce panégyrique, je ne mets que 4/5, car en effet le tout est très dense, beaucoup trop pour pouvoir être apprécié à sa juste valeur à la 1ère lecture... ce qui laisse entendre que ce sera très probablement culte à ma deuxième lecture. :) - richesse de l'oeuvre : 5/5 (je n'ai pas encore vu mieux !) - mise en scène : 5/5 - dessin : 3/5 - couleurs : 1/5 - plaisir de lecture : 4/5 Un dernier mot, sur la comparaison qui semble être faite par certains de "Watchmen" et Kingdom Come. Les deux ont en commun une certaine thématique (l'intégration des super héros parmi l'humanité, avec tous les problèmes que cela comporte, aux niveaux personnel et politique), mais là où le premier présente une véritable richesse littéraire dans sa forme, rare même parmi les meilleurs romans, et profitant bien de la spécifité du médium bande dessinée, là où on sent l'esprit d'horloger d'Alan Moore avec un regard d'une profondeur fascinante, critique, cynique, décortiquant notre monde pour le retranscrire, le second -- bien qu'à mon avis excellent -- est très nettement plus terre à terre, plus premier degré... Mais à lire tout de même. :)
Blueberry
J'ai découvert "Blueberry" en fouillant dans la collection imposante de bd de mon père. Je crois que je devais avoir quelque chose comme 10 ans lorsque je suis devenu fan. Quand j'étais ado, je prenais le temps de lire tous les épisodes en ordre chronologique. Aujourd'hui, il m'arrive encore de lire "Blueberry"; je crois que je ne pourrai probablement jamais m'en passer. Je ne sais pas combien fois je l'ai lu, sûrement plus qu'il n'en faut.
Planètes
J'ai relu les 3 tomes de "Planètes" entre hier et aujourd'hui... Ils m'ont vraiment touché, très profondement, plus encore que lors de ma première lecture. Bizarrement, je ne trouve pas particulièrement les mots, alors que j'ai une envie très forte de vous faire partager ce que j'y ai ressenti, ce qu'ils m'ont apporté. Si "Quartier Lointain" dévoile une belle réflexion sur les relations au sein de la famille via l'histoire personnelle, si "Ikkyu" nous offre à lire des trésors de "spiritualité", au sens noble du terme, ("noble" au sens non prétentieux du terme ;) ), et de liberté par une traversée de l'Histoire nippone, "Planètes" nous parle simplement de l'humain, de ses craintes, de ses sentiments, en éclairant cette exposition sous un nouvel angle, un tantinet futuriste, qui n'est pas du tout une fin ici (telle qu'elle devrait toujours être) : la science-fiction. Mais l'ensemble est aussi bien plus que cela, car nous y retrouvons l'exploration de la personne via l'histoire personnelle et la famille, et "Planètes" dispose aussi clairement ce que j'oserai appeler une dimension "spirituelle". Etant humain moi-même, je suis concerné, et ces trois volumes, d'une "densité" extrêmement rare, sont venus m'apporter beaucoup de choses à un moment un peu étrange de mon existence... "Planètes" va bien au-delà du simple divertissement... le genre de manga qu'il est agréable "d'oublier", pour le redécouvrir, et selon notre contexte, forcement différent, nous prenne autrement. Il y a tant de choses dedans en plus, que certaines qui nous ont échappé ou moins frappé se feront plus fortes. Enfin, et j'arrêterai là mon texte plus que décousu, je soulignerai une dernière dimension de l'humain omniprésente dans la série : l'humour. "Planètes" nous extirpe de "profondes" larmes (j'insiste sur le profondes, on n'est pas ému parce que "c'est triste" ou parce que "c'est booo", juste parce que c'est vrai...) et nous fait souvent rire. A noter que les personnages féminins présents sont d'une consistance qui en ramène beaucoup d'autres à leur statut de potiches... elles sont donc géniales. :) Vous l'aurez compris, ce manga va pour moi au-delà de la grande majorité, parmis mes gros gros coups de coeur.
Naruto
Génialisme!!! C'est un shonen qui suit certaines règles, je veux bien. Mais "Naruto" a réellement quelque chose en plus. L'univers est fantastique, les persos sont nombreux, attachants et charismatiques, les dessins sublimes et appliqués.
Hunter X Hunter
"Hunter X Hunter" est un manga culte dans l'univers du shonen, c'est indéniable. L'univers que Togashi a créé est vraiment fantastique, on est très vite pris dedans, et dans mon cas je peux vous dire que jai vraiment du mal à m'en défaire. Ensuite j'ai pu lire des critiques des tomes 17 ou 18 au niveau de la qualité du dessin, mais ce qui n'a pas été dit, c'est que la qualité du dessin est mauvaise uniquement lorsque le chapitre est prépublié (dans le magazine Jump, en l'occurence). Ils sont ensuite retouchés par l'auteur. Une dernière chose, la comparaison avec DBZ est un peu exagérée, les personnages et la progression sont totalement différents.
Blankets - Manteau de neige
Je vous trouve tous injustes avec ce bijou! Seulement quatre étoiles? Il vaut plus que ça, c'est du très très grand comics! On peut certes avoir un intérêt variable pour la vie de Thompson, mais la manière y est! La forme est magistrale! Quel dommage que le traducteur (ou l'éditeur?) se soit senti obligé de nous traduire le titre "Blankets" par "Manteau de neige"... Pour que nous échappe la cohérence et la subtilité de l'oeuvre? Parce que « Blankets », cela désigne aussi bien la neige que la couverture offerte par Raina et qui donne sa structure narrative à l'oeuvre. Enfin, tout ça ne dira pas grand chose à ceux qui ne l'ont pas encore lu... A ceux-là, je dirais juste : ne vous laissez pas abuser par le fait que cet album soit annoncé comme la chronique d'un premier amour. Ne dire que ça de ce comics est déjà une simplification abusive. La force de l'oeuvre, c'est qu'elle parle de toute une vie, non seulement de cette première histoire d'amour, mais plus généralement du passage de l'adolescence à l'âge adulte, du rapport de l’individu au monde. Formellement, c'est une oeuvre d'une richesse inouïe, sur le plan de l'émotion aussi, même si on est plus dans la retenue et le sentiment doux-amer que dans la pleurnicherie facile. La présence du religieux ne m'a pas du tout gêné. C'est un vecteur comme un autre pour se poser des questions métaphysiques. En plus, cela permet de comprendre l'archaïsme de la pensée chrétienne américaine (leurs cours de catéchismes ressemblent à ceux que suivaient ma grand-mère au début du siècle...). Craig Thompson a dû se libérer de tout ça et c'est tant mieux.
Ikkyu
On m'avait décrit l'oeuvre comme "un monument du manga", quelque chose de bien au-dessus du reste. Donc je note sur ma (longue) liste de course, curieux. Puis voilà-t-il pas que ces 4 gros et superbes volumes se décident à me tomber dans les mains en occasion. Bonjour madame, j'embarque tout ça, merci de m'avoir souffler l'idée Laotzi, et bonne lecture. Bon, en bref : ça y est. Je l'ai trouvé. ll existe. Je me demandais si je pourrais mettre un jour un manga sur le même plan que "Quartier Lointain". Et bien que très différent, "Ikkyu" se révèle être du même accabit. Une oeuvre très forte, à la profondeur abyssale, universelle, et dont on ne ressort pas indemme. Très loin de la simple distraction. Début du volume 1, bien sympathique, une ressemblance avec les traits de Otomo dans les visages et les ombrages qui me semble assez frappante, puis plus loin avec la façon de traiter les décors de Samura, mais ce qui m'a le plus déstabilisé, c'est cette exposition des faits historiques. Ce n'est pas une simple contextualisation à laquelle nous avons droit, mais un véritable chronique des règnes impériaux, batailles... et cela ne m'a pas trop charmé, comment l'exprimer ? Puis Ikkyu entre au monastère, et ça y est, la machine est en marche. Que se passe-t-il par la suite ? On dévore l'ensemble. Les passages "historiques" (grosse surprise, Ikkyu est un personnage qui a existé, je l'ai appris au volume 2) s'insèrent parfaitement dans les moments de vie d'Ikkyu, sa quête, et font bien plus que contextualiser le récit. Ils ancrent celui-ci dans le réel, et jamais une leçon d'histoire n'aura été menée avec autant de brio. Déjà, par le rôle d'instauration du suspense que ces passages occupent (qu'arrive-t-il à Ikkyu pendant ce temps là ?), ils nous donnent à voir bien plus que des manoeuvres politiques, des batailles absurdes et sanglantes, ils nous montrent comment vivait un peuple (ou plutôt survivait, voire mourait), et la dimension historique est d'autant plus pertinente qu'elle démontre très habilement le décalage avec l'opulence des monastères corrompus, et le désarroi du peuple. Mais bien évidemment, la plus grande richesse de l'oeuvre reside dans la chronique de la vie d'Ikkyu, et sa façon d'être et d'agir par rapport à son environnement si bien ancré et auquel il n'est pas étranger, jusque dans les plus hautes sphères, mais dont il ignore les plus tenaces des conventions. La quête, les actes, les leçons, tout, l'ensemble, au-delà des manoeuvres politiques, de la souffrance d'une population néantisée, est une démonstration d'humanité et de liberté absolue, dans laquelle je me suis retrouvé à un point tel que je ne peux le décrire. Un bijou, un joyau, qui dépasse de bien loin la sphère de la bande dessinée. Chronique d'une époque, chronique d'une vie (mais en fait ce sont des dizaines d'existences que nous suivons). "Un monument de la bande dessinée" serait plus juste. Ce n'est pas la peine que je m'épuise en superlatifs, c'est incomparable. D'une maturité étonnante. Une perle. Je devrais en faire abstraction pour évoquer mes autres lectures, mais peut-on encore ici parler de "lecture" ? :) - On ne sent même plus l'odeur de la mort... - La vie est-elle là pour nous faire rêver ? - Non, non... elle est là pour nous faire vivre.
Atalante - La Légende
Cette bd relatant un univers héroïque se basant sur la mythologie est très réussie. Crisse ajoute toujours sa petite touche dans le dessin, que j'adore. Bref, il s'agit d'une bd à avoir absolument dans sa bdthèque, au meme titre que quasi tous les albums de Crisse, qui est l'un des plus grands auteurs rencontrés ces dernières années.
Dragon Ball
Une serie très longue et franchement incontournable. C'est l'un, si ce n'est le meilleur manga jamais édité. Il ne faut surtout pas s'arrêter à la série tv et se faire une véritable opinion en lisant toute la série et en appréciant l'évolution de tous les personnages. Bref, une série culte à acheter par n'importe quel moyen.
20th Century Boys
Rhaaaaaaa, *bave* je veux le fin mot de l'histoire. Lu les 11 tomes parus à ce jour en France, et c'est génial. Ca commence doucement et après on est emporté : qui est ce fameux Ami ? On se dit c'est untel, ah non c'est lui, on pense même à Kenji le héros de l'histoire - plusieurs petits détails le laissent à penser - et on se dit que c'est impossible puisqu'ils sont confrontés... En plus l'auteur rajoute une tonne de nouveaux gamins jamais vus avant dans la bande à Kenji, ce qui élargit encore le champ des possibles Ami. Et dire que Urasawa arrive à rallonger la sauce sur autant de tomes sans que ça ne devienne jamais ennuyeux. Alors après, savoir quid de "Monster" ou "20th Century boys" remporte la palme ? J'hésite encore, je pense que ça se vaut largement dans le genre thriller et que ça surpasse largement tout ce qu'on pourrait faire dans le style en Europe. Les détracteurs des mangas pour diverses raisons se privent de quelque chose avec ces petits bijoux japonais. Pour finir je pourrais gueuler sur l'éditeur Génération Comics, ça m'énerve que ce soit ce genre de charlot qui publie une telle oeuvre et pour ce prix-là en plus, mais bon... :'( Tome 12 Le 16 juin 2004. Ce tome est génial comme d'hab, on est encore baladé tout le tome pour enfin connaître le visage d'Ami - à moins que ce ne soit encore un éternel rebondissement pour nous dire que non en fait c'est pas lui, ce qui serait bien possible, il m'avait semblé avoir lu qu'au Japon on ne savait toujours pas qui était Ami. D'ailleurs j'aurais jamais deviné, alors que je pensais avoir trouvé en lisant le tome, ce personnage ne m'a pas du tout marqué. Une originalité dans la mise en scène : Urasawa rejoue une scène sous 2 angles de vue différents. Certains trucs s'expliquent, bref c'est passionnant et ça se dévore. Un truc qui m'a énervé et qui gêne la compréhension surtout, c'est les erreurs dans la traduction ou dans les bulles, il y a un problème quelque part (notamment l'histoire des années 1970 - 1971, c'est déjà pas très clair alors si il y a des coquilles en plus).