ATTENTION : avis et note seulement pour les 5 premiers tomes.
Je ne mets pas souvent ce genre de note, mais pour moi cette série, parfois déroutante, m'a beaucoup plu, et se met au côté de grandes séries comme" Lanfeust De Troy", Aquablue, De Cape et de Crocs, Kookaburra... C'est à dire cultes !!!
Les autres résument assez bien ce que je pense à propos du second cycle.
J'ai connu Hellboy il y a déjà un petit moment, en import US, avec "the wolves of StAugust" difficilement trouvable en France d'ailleurs (Messieurs dames de chez Delcourt , c'est quand vous voulez)
C'est pour moi LA meilleure BD que j'ai jamais lue.
Si vous êtes allergique au fantastique, voire aux comics, évitez cette BD. Pour les autres foncez et dégustez le graphisme unique de cette BD aux superbes contrastes de noir et de couleur, je reste en extase devant les dessins de Mignola, ça parait simple voire simpliste de temps en temps mais ça dégage une telle force.
De plus tous les personnages sont originaux, même les méchants nazis issus des pulps des années 40 (le sublissime Kronen par exemple si bien rendu dans le film, quoiqu'un peu trop proche de Voldo, le personnage de Soul Calibur sur PS2 à mon goût )
Le tout mêlé de légendes, d'horreur, d'action...
Bref, à lire de toute urgence !!!
Winsor Mc Cay reste le précurseur de la perspective, plongée, et contre plongée et tout ce qui va avec. Ajoutez à cela un souci du détail étudié. Il gagne à être plus reconnu, d'autant plus que même si Little Nemo reste pour moi mon plus vieux souvenir de lecture BDèsque enfantine, lu et relu et parcouru puis feuilleté... Little Nemo comme Tintin, Bécassine, Astérix ou Lucky Luke marque l'imaginaire et laisse un parfum d'enfance lié aux séries cultes.
Peut-être le meilleur de Boucq. Le dessin est d'une qualité rare, expressif, réaliste, précis, extra...et maniaco-psycho-névro-délirant. Un maître dans la perspective, qui doit être le seul à faire jeu égal avec le précurseur Winsor Mc Cay pour son célébrissime Little Némo. En plus les scénarii sont à la hauteur du dessin alors...
Larcenet nous plonge sans préavis dans le tragique de la condition humaine, en tout cas telle qu'il la ressent douloureusement, avec une lucidité à laquelle il ne peut échapper et qui semble l'empoigner au point que si cette perle est sans doute un exutoire et un aide à réfléchir ses blessures, s'en sort-il seulement ? J'en reste coite malgré ce bavardage qui m'apparaît bien superficiel.
Avec simplicité (et modestie !), il jette ses tripes avec tant d'honnêteté (mais sans larmoiement!), rien que cet acte vaut un chapeau bas.
Des petites phrases assassines disent tout, sans tourner autour du fond mais en l'abordant de plein fouet, que le dessin minimaliste vient éclairer, enrichir, dramatiser ou ironiser (faites votre choix !) avec beaucoup de pertinence.
Qu'un Homme (au sens d'être humain) vive avec ce fardeau qu'est l'existence et, mieux, parvienne à y poser des mots clairs, imagés tragiquement, simplement et sans détours, fait de cette bd un véritable chef-d'oeuvre. Qu'il ne tombe pas dans la folie en fait un homme d'exception.
Mes difficultés à m'exprimer clairement évoquent bien à quel point j'ai été touchée par le réalisme, le courage et la sincérité qui émanent de son ouvrage.
Bien que cette expression ait perdue tout son sens... Merci Larcenet.
J'ai lu cette BD il y a déjà quelques années, puis à nouveau récemment, et mon opinion n'a pas changé.
A mon avis, un certain nombre des critiques à cette BD viennent de son originalité en tant que récit "politique". On ne peut, en effet, pas comprendre l'action des personnages sans avoir la moindre idée de ce que peut être un engagement politique. C'est ce qui est la cause de certaines mauvaises appréciations.
Le rythme quand à lui est assez original avec une alternance d'accélérations et de ralentis rares dans ce qui se fait actuellement et qui se retrouve tant dans l'histoire que dans le dessin.
Le dessin en lui-même n'est sans doute pas le meilleure de Bilal, mais est d'un très bon niveau et est plus travaillé que la majorité de ses publications de l'époque.
Une grande BD donc, qui me semble mériter sans hésitation ses 5 étoiles.
Cette série mérite amplement d'être dans les immanquables mangas, et ça mérite bien également la note maximale même si les premiers tomes ne sont pas si passionnants car c'est une suite d'histoires non chronologiques sur la vie du héros.
Au cas où vous ne l'auriez pas compris, ça raconte l'histoire d'un ronin ancien serviteur du shogun et qui ne cherche qu'à se venger. C'est bourré d'événements d'histoire japonaise pas très faciles à aborder pour le novice occidental et surtout de mots en japonais laissés par le traducteur. On est sans cesse obligé de faire appel au lexique de fin, si bien qu'au bout d'un moment, on le fait même plus quitte à ne pas trop bien comprendre un mot. Donc, notre ronin, Ogami Itto, ancien Kaishakunin, c'est-à-dire qu'il était chargé d'achever les hommes qui se faisaient seppuku, armé de son dotanuki prend la voie du meifumado avec son jeune fils nommé daigoro qui a décidé de le suivre :) et je ne suis même pas sûr de l'orthographe des mots.
Bref, c'est vraiment passionnant et les combats sont très réalistes. On en est qu'au 5ème tome actuellement en France sur une bonne vingtaine de prévus, ce qui laisse présager encore plein de péripéties à notre lone wolf (un peu stupide d'avoir gardé le nom anglais...). Dommage également car il m'a semblé que le papier devenait plus fin à partir du tome 4 (ce qui ne m'étonnerait puisqu'il a l'air de devenir plus fin pour 20th century boys tome 13 aussi, ils doivent être en rupture de papier chez Génération Comics), sinon l'édition est de bonne qualité et on a près de 300 pages par livre avec quelques éléments historiques et un lexique en fin de volume. Vu que la saga fait environ 7000 pages, on doit avoir une vingtaine de tomes dans cette édition. C'est quand même assez cher mais ça les vaut bien.
Le dessin fait vieillot par rapport aux mangas récents, un peu normal vu que c'est une série des années 1970, mais il est très dynamique. Les couvertures de cette édition ont été faites par Frank Miller pour l'édition américaine.
Lapinot... J'ai été tellement déconcerté par cette série que je les ai tous relu une fois pour être bien sur de ce que j'allais dire. Comme "Donjon", "Lapinot" ne m'a pas séduit outre mesure lors de mes premières lectures. Il faut dire que j'ai commencé par "Slaloms" (version noir et blanc) et "Walter". J'avais trouvé ça sympa mais vraiment pas transcendant. Puis est arrivé la lecture de "Pichenettes": le choc. Fin, drôlissime, riche, surprenant, remplis de dialogues extraordinaires ("La compassion est ce qui sépare l'homme de l'animal" dit Lapinot. "Ah, bon, je croyais que c'était sa capacité à faire la guerre themonucléaire" lui répond Richard), cet album m'a fait pénétrer de plein pied dans l'univers de Lapinot et de sa bande.
A ma grande surprise j'ai une nette tendance à préférer les albums comptemporains: "Pichenettes", "Amours et intérims", "La couleur de l'enfer" et "La vie comme elle vient" étant de formidables albums auxquels je mettrais la note maximale. A peine en dessous "Slaloms" (dont la version couleur redessinée me parait plus efficace), "Blacktown" (Richard amenant l'art de la réthorique à des sommets jamais atteints dans un western), "Si c'était vrai" et "L'accélérateur atomique", dans des genres très différents sont également de franches réussites. Finalement seuls "Walter" et surtout "Contes de printemps" sont en dessous, ce dernier étant même franchement mauvais et ennuyeux.
J'ai un peu hésité sur la note à donner: un ou deux albums assez moyens, un dessin parfois un peu imprécis font que je me serais orienté vers un bon 4,5. Ceci dit la richesse de l'oeuvre, l'imagagination fertile et débordante de Trondheim, son tact et sa finesse font de ce 5 une note loin d'être usurpée. Une excellente série, entre franches rigolades et chroniques douce-amères. Les quatrièmes de couverture sont de plus les meilleurs qu'il m'ait été donné de lire. Bien que l'ayant découvert assez tardivement, "Lapinot" va bien me manquer.
Oui pour le premier de la série Olé San-antonio qui est une grosse reprise de Viva Bertaga, un de mes romans préférés (et d'un autre dont je n'ai plus le nom en tête). Les graphistes ont pris pas mal de liberté avec le style mais représentent bien l'action et l'exubérance des livres. Au final, Marie-Marie est excellente, la famille Berurier formidable de crédibilité et le commissouille de mes caires magnifique...
Les deux ou trois autres opus sont à mon avis moins soignés mais assez drolatiques, en particulier celui dont l'action se passe en Ecosse...
Un petit chef-d'oeuvre. Des histoires à plusieurs niveaux et bourrées de références (musique, littérature, etc...). J'ai d'ailleurs été surpris de lire le dialogue final, clairement inspiré des théories situationnistes. Pas de référence BD, ce qui fait du bien et apporte un peu de fraîcheur à la bande dessinée. Bref, loin de ce qu'on peut imaginer pour ce genre d'album. C'est d'ailleurs un des rares albums vraiment trash.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Les Eaux de Mortelune
ATTENTION : avis et note seulement pour les 5 premiers tomes. Je ne mets pas souvent ce genre de note, mais pour moi cette série, parfois déroutante, m'a beaucoup plu, et se met au côté de grandes séries comme" Lanfeust De Troy", Aquablue, De Cape et de Crocs, Kookaburra... C'est à dire cultes !!! Les autres résument assez bien ce que je pense à propos du second cycle.
Hellboy
J'ai connu Hellboy il y a déjà un petit moment, en import US, avec "the wolves of StAugust" difficilement trouvable en France d'ailleurs (Messieurs dames de chez Delcourt , c'est quand vous voulez) C'est pour moi LA meilleure BD que j'ai jamais lue. Si vous êtes allergique au fantastique, voire aux comics, évitez cette BD. Pour les autres foncez et dégustez le graphisme unique de cette BD aux superbes contrastes de noir et de couleur, je reste en extase devant les dessins de Mignola, ça parait simple voire simpliste de temps en temps mais ça dégage une telle force. De plus tous les personnages sont originaux, même les méchants nazis issus des pulps des années 40 (le sublissime Kronen par exemple si bien rendu dans le film, quoiqu'un peu trop proche de Voldo, le personnage de Soul Calibur sur PS2 à mon goût ) Le tout mêlé de légendes, d'horreur, d'action... Bref, à lire de toute urgence !!!
Little Nemo in Slumberland
Winsor Mc Cay reste le précurseur de la perspective, plongée, et contre plongée et tout ce qui va avec. Ajoutez à cela un souci du détail étudié. Il gagne à être plus reconnu, d'autant plus que même si Little Nemo reste pour moi mon plus vieux souvenir de lecture BDèsque enfantine, lu et relu et parcouru puis feuilleté... Little Nemo comme Tintin, Bécassine, Astérix ou Lucky Luke marque l'imaginaire et laisse un parfum d'enfance lié aux séries cultes.
La Pédagogie du trottoir
Peut-être le meilleur de Boucq. Le dessin est d'une qualité rare, expressif, réaliste, précis, extra...et maniaco-psycho-névro-délirant. Un maître dans la perspective, qui doit être le seul à faire jeu égal avec le précurseur Winsor Mc Cay pour son célébrissime Little Némo. En plus les scénarii sont à la hauteur du dessin alors...
On fera avec
Larcenet nous plonge sans préavis dans le tragique de la condition humaine, en tout cas telle qu'il la ressent douloureusement, avec une lucidité à laquelle il ne peut échapper et qui semble l'empoigner au point que si cette perle est sans doute un exutoire et un aide à réfléchir ses blessures, s'en sort-il seulement ? J'en reste coite malgré ce bavardage qui m'apparaît bien superficiel. Avec simplicité (et modestie !), il jette ses tripes avec tant d'honnêteté (mais sans larmoiement!), rien que cet acte vaut un chapeau bas. Des petites phrases assassines disent tout, sans tourner autour du fond mais en l'abordant de plein fouet, que le dessin minimaliste vient éclairer, enrichir, dramatiser ou ironiser (faites votre choix !) avec beaucoup de pertinence. Qu'un Homme (au sens d'être humain) vive avec ce fardeau qu'est l'existence et, mieux, parvienne à y poser des mots clairs, imagés tragiquement, simplement et sans détours, fait de cette bd un véritable chef-d'oeuvre. Qu'il ne tombe pas dans la folie en fait un homme d'exception. Mes difficultés à m'exprimer clairement évoquent bien à quel point j'ai été touchée par le réalisme, le courage et la sincérité qui émanent de son ouvrage. Bien que cette expression ait perdue tout son sens... Merci Larcenet.
Les Phalanges de l'ordre noir
J'ai lu cette BD il y a déjà quelques années, puis à nouveau récemment, et mon opinion n'a pas changé. A mon avis, un certain nombre des critiques à cette BD viennent de son originalité en tant que récit "politique". On ne peut, en effet, pas comprendre l'action des personnages sans avoir la moindre idée de ce que peut être un engagement politique. C'est ce qui est la cause de certaines mauvaises appréciations. Le rythme quand à lui est assez original avec une alternance d'accélérations et de ralentis rares dans ce qui se fait actuellement et qui se retrouve tant dans l'histoire que dans le dessin. Le dessin en lui-même n'est sans doute pas le meilleure de Bilal, mais est d'un très bon niveau et est plus travaillé que la majorité de ses publications de l'époque. Une grande BD donc, qui me semble mériter sans hésitation ses 5 étoiles.
Lone Wolf & Cub
Cette série mérite amplement d'être dans les immanquables mangas, et ça mérite bien également la note maximale même si les premiers tomes ne sont pas si passionnants car c'est une suite d'histoires non chronologiques sur la vie du héros. Au cas où vous ne l'auriez pas compris, ça raconte l'histoire d'un ronin ancien serviteur du shogun et qui ne cherche qu'à se venger. C'est bourré d'événements d'histoire japonaise pas très faciles à aborder pour le novice occidental et surtout de mots en japonais laissés par le traducteur. On est sans cesse obligé de faire appel au lexique de fin, si bien qu'au bout d'un moment, on le fait même plus quitte à ne pas trop bien comprendre un mot. Donc, notre ronin, Ogami Itto, ancien Kaishakunin, c'est-à-dire qu'il était chargé d'achever les hommes qui se faisaient seppuku, armé de son dotanuki prend la voie du meifumado avec son jeune fils nommé daigoro qui a décidé de le suivre :) et je ne suis même pas sûr de l'orthographe des mots. Bref, c'est vraiment passionnant et les combats sont très réalistes. On en est qu'au 5ème tome actuellement en France sur une bonne vingtaine de prévus, ce qui laisse présager encore plein de péripéties à notre lone wolf (un peu stupide d'avoir gardé le nom anglais...). Dommage également car il m'a semblé que le papier devenait plus fin à partir du tome 4 (ce qui ne m'étonnerait puisqu'il a l'air de devenir plus fin pour 20th century boys tome 13 aussi, ils doivent être en rupture de papier chez Génération Comics), sinon l'édition est de bonne qualité et on a près de 300 pages par livre avec quelques éléments historiques et un lexique en fin de volume. Vu que la saga fait environ 7000 pages, on doit avoir une vingtaine de tomes dans cette édition. C'est quand même assez cher mais ça les vaut bien. Le dessin fait vieillot par rapport aux mangas récents, un peu normal vu que c'est une série des années 1970, mais il est très dynamique. Les couvertures de cette édition ont été faites par Frank Miller pour l'édition américaine.
Les Formidables Aventures de Lapinot
Lapinot... J'ai été tellement déconcerté par cette série que je les ai tous relu une fois pour être bien sur de ce que j'allais dire. Comme "Donjon", "Lapinot" ne m'a pas séduit outre mesure lors de mes premières lectures. Il faut dire que j'ai commencé par "Slaloms" (version noir et blanc) et "Walter". J'avais trouvé ça sympa mais vraiment pas transcendant. Puis est arrivé la lecture de "Pichenettes": le choc. Fin, drôlissime, riche, surprenant, remplis de dialogues extraordinaires ("La compassion est ce qui sépare l'homme de l'animal" dit Lapinot. "Ah, bon, je croyais que c'était sa capacité à faire la guerre themonucléaire" lui répond Richard), cet album m'a fait pénétrer de plein pied dans l'univers de Lapinot et de sa bande. A ma grande surprise j'ai une nette tendance à préférer les albums comptemporains: "Pichenettes", "Amours et intérims", "La couleur de l'enfer" et "La vie comme elle vient" étant de formidables albums auxquels je mettrais la note maximale. A peine en dessous "Slaloms" (dont la version couleur redessinée me parait plus efficace), "Blacktown" (Richard amenant l'art de la réthorique à des sommets jamais atteints dans un western), "Si c'était vrai" et "L'accélérateur atomique", dans des genres très différents sont également de franches réussites. Finalement seuls "Walter" et surtout "Contes de printemps" sont en dessous, ce dernier étant même franchement mauvais et ennuyeux. J'ai un peu hésité sur la note à donner: un ou deux albums assez moyens, un dessin parfois un peu imprécis font que je me serais orienté vers un bon 4,5. Ceci dit la richesse de l'oeuvre, l'imagagination fertile et débordante de Trondheim, son tact et sa finesse font de ce 5 une note loin d'être usurpée. Une excellente série, entre franches rigolades et chroniques douce-amères. Les quatrièmes de couverture sont de plus les meilleurs qu'il m'ait été donné de lire. Bien que l'ayant découvert assez tardivement, "Lapinot" va bien me manquer.
Les Aventures du commissaire San-Antonio
Oui pour le premier de la série Olé San-antonio qui est une grosse reprise de Viva Bertaga, un de mes romans préférés (et d'un autre dont je n'ai plus le nom en tête). Les graphistes ont pris pas mal de liberté avec le style mais représentent bien l'action et l'exubérance des livres. Au final, Marie-Marie est excellente, la famille Berurier formidable de crédibilité et le commissouille de mes caires magnifique... Les deux ou trois autres opus sont à mon avis moins soignés mais assez drolatiques, en particulier celui dont l'action se passe en Ecosse...
Les zombies qui ont mangé le monde
Un petit chef-d'oeuvre. Des histoires à plusieurs niveaux et bourrées de références (musique, littérature, etc...). J'ai d'ailleurs été surpris de lire le dialogue final, clairement inspiré des théories situationnistes. Pas de référence BD, ce qui fait du bien et apporte un peu de fraîcheur à la bande dessinée. Bref, loin de ce qu'on peut imaginer pour ce genre d'album. C'est d'ailleurs un des rares albums vraiment trash.