Moi ce fut la révélation cette série. Je vais me lancer dans l’achat car pour le moment j’ai lu que les trois premiers tomes dans une bibliothèque mais j’en rêve la nuit et j’y pense tout le temps.
Alors oui l’histoire est bizarre, mais je trouve que l’originalité doit être récompensée et qui dit « bizarre » dit aussi, dans ce cas, « terriblement excitante ». J’avoue que j’ai hâte de lire la suite et même de déjà la relire car je suis persuadé d’être passé à côté de tas de détails.
Je mets pour le moment donc la note maximale tant pour l’histoire que pour les dessins, les clins d’oeils, l’humour et ce monde inventé de toute pièce qui fait rêver…ça fait tellement du bien de rêver de nos jours…
Un grand bravo à Turf que je ne connaissais pas jusque là…Courez découvrir cette série que l’on peut qualifier de splendide…
Difficile de surprendre un mordu de bande dessinée, mais là je dois avouer avoir pris une bonne claque !!! Une claque visuelle, les couleurs, le style graphique, le rythme même si par moment on ressent une baisse de qualité du dessin, mais cela ne gêne en rien l'ensemble ! Une claque scénaristique, ça fait du bien de se laisser emporter dans ce puzzle totalement halluciné où le psyché et la SF s'entrechoquent pour notre plus grand plaisir. Il faut constamment revenir quelques pages en arrière pour ne rien perdre du déroulement de l'histoire, chaque détail a son importance, rien n'est laissé au hasard... Alors si un bon trip sex sur fond de dope avec la sulfureuse Lola et des êtres étranges venus d'ailleurs vous branche c'est le moment de vous plonger dans ce pur voyage déjanté... Vous reprendrez bien une capsule !!!!
Gunnm est un de mes premiers mangas, et si yavait pas eu la fatigue c'est les 6 tomes qui y passaient à la suite.
C'est vraiment énorme, si on passe sur certaines scènes de combat un peu dures à suivre et le début médiocre, après fiouuuuuuuu!
Déjà le dessin de Kishiro est génial, très travaillé, il sait dessiner des machines complexes, mais aussi des persos très beaux et très fouillés, en commençant par Gally, ou Nova dans un style différent. Elle a un charisme et une personnalité que je n'avais jamais vus. Elle est une redoutable guerrière mais elle est aussi d'une grande sensibilité et on s'attache très vite à cet ange de la mort.
L'univers non plus n'est pas en reste, violent à souhait, propageant le rêve, l'espoir, les bagarres et la mort.
C'est un enchaînement de sensations diverses.
Kishiro se sert de cet univers pour parsemer de récit de pensées et réflexions philosophiques, concrètes ou sous entendues, laissant libre cours à la pensée du lecteur.
C'est vraiment du bon, des histoires comme ça j'en veux plein moi.
Heureusement que ya Last Order pour continuer à avoir sa dose :)
'lut tout le monde !
Eh ben moi qui aime la série De capes et de crocs, je n'ai qu'une phrase à dire "jte raconte pas !"
C'est Mirlipipifique !
C'est dingue comme les expressions des animaux nous font percevoir parfaitement les émotions. Les dessins sont super jolies. Pour ce qui est du récit ça va. Enfin vous l'aurez compris, je vous conseille surtout de l'acheter car c'est dans la même ligné que De cape et de crocs ...
... des bd que l'on voudrait voir plus souvent et qui hélas ... CULTE QUOI !!!
Lucky Luke fait partie intégrante du cercle restreint de "véritable BD culte". Pas la peine de faire un roman, d'autres s'en sont très bien chargés, mais quand même, c'est superbe Lucky Luke. On y trouve des histoires incroyables. 72 albums, c'est tout de même énorme! Etant un grand lecteur de BD, j'avoue quand même que certains m'étaient complètement sortis de l'esprit. Les meilleurs tomes sont ceux de milieu de série, globalement ceux scénarisés par Goscinny. On y trouve même des chef-d'oeuvres. Oui, des chef d'oeuvres, et ce n'est pas un vain mot. Je ne saurai les citer tous. Mais Lucky Luke, de même que ces sacrés Dalton, appartient au patrimoine culturel européen (même si ces aventures ont pour cadre les Etats-Unis!), et reste l'un des fleurons (malgré quelques monumentales bouses) de la grande BD franco-belge...
Ghost In The Shell (GITS ça sera plus court...) est une bd qu'il faut "mâcher". Je l'ai lue pour la première fois quand j'avais une vingtaine d'années, j'ai pas compris grand chose mais j'ai adoré l'ambiance générale et le dessin. Un peu comme quand j'ai vu Lost Highway, rien compris mais la tête remplie d'images.
Après quelque lectures j'ai commencé à m'intéresser à la géopolitique, aux nanotechnologies et aux divers sujets évoqués dans ce manga. Entre temps je suis tombé sur Orion (du même auteur) qui part plus dans un délire mystico-technologique unique en son genre et qui était aussi compréhensible que GITS... Au bout d'un moment j'ai eu la sensation que les pièces du puzzle commençaient à s'assembler et là... oh joie! Oh bonheur! De la bouffe pour le cerveau!!! On finit par capter que les protagonistes vivent à la fois dans un monde réel et virtuel et que dans la mesure où c'est une chose naturelle pour eux l'auteur le présente comme tel. On passe du réel au virtuel, du virtuel au réel... sans que ce soit présenté comme une chose extraordinaire et ça peut prêter à confusion. D'autant plus que quand Masamune Shirow se lance dans un truc il y va à fond. Il part dans les conséquences économiques, philosophiques, politiques, sociales... Ses scénarios sont comparables aux réseaux informatiques tentaculaires qu'il décrit, ça part dans tous les sens, on y trouve un peu tout et n'importe quoi mais le tout reste très cohérent.
Quant au dessin je trouve que même si on peut trouver à redire sur les planches informatisées des vol.3&4 c'est de l'excellent travail. Quant aux dessins noir et blanc, ils font partie de ceux qui donnent le plus une impression de mouvement, c'est très, très dynamique et personnellement j'adore ça!
"Eloge de la poussière" ! Quel titre ! Il résume parfaitement le contenu de l'album. Baudoin avec son trait nerveux qui semble constamment s'effacer comme le vent emmenant avec lui des grains de sables. Un trait poussiéreux, voilà le dessin ce n'est que ça : de la poussière.
Tout comme les souvenirs... Les souvenirs qui reviennent tout à coup comme une tempête et ses rafales de vent. La mort d'un père, l'amour avec une femme, avec un corps. Un chien trouvé, puis tué avant même qu'on ne l'oublie. La poussière n'existe pas ! C'est l'homme qui la crée. Mathilde fixe du regard une vague avant qu'elle ne disparaisse à tout jamais. Ce n'est qu'en les regardant, en les écoutant tous les jours qu'elle ne mourons plus sur le sable. Elles ne seront plus du sable mais de la poussière : dans les souvenirs, sur une feuille...
Et puis il y a cette mère malade, sans mémoire. La tête ouverte comme un fenêtre : elle laisse s'envoler les derniers souvenirs. Et son fils qui la voit déjà comme un cadavre, comme de la poussière. Pourtant elle est toujours là, elle est toujours cette femme malicieuse.
"L'éloge de la poussière" est un album bouleversant. Il nous amène à Nice, à Beyrouth, il nous fait voyager à travers les années de page en page. Ces images recomposées viennent se nicher à l’intérieur de nous. Certainement l'une des plus belles autobiographie de la bande dessinée, l’une des plus justes, qui décrit parfaitement ce qu’est la mémoire, la véritable réalité humaine. Peu importe le temps, les lieux, ce qui est beau ce sont les grains de poussières qui volent dans cet album proustien.
Techniquement, Jirô Taniguchi n’est pas le premier auteur japonais dont j’aie lu les œuvres dessinées, si l’on tient compte des adaptations et novellisations illustrées de Goldorak (entre autres). Mais là, à la première lecture de L’Homme qui marche au milieu des années 1990, j’avais tout de suite été conquis par son style narratif et graphique (les deux étant indissociables chez cet auteur). Et même s’il s’agit d’adaptations de nouvelles d’un auteur populaire au japon, Taniguchi reste dans la même veine, et, en ce qui me concerne, le charme opère toujours, dix ans plus tard.
L’Orme du Caucase nous propose, en huit nouvelles, plusieurs variations sur le thème de la séparation d’avec un être cher, souvent un membre de la famille. L’amour, au sens large, et donc le chagrin dû à la séparation, sont donc au cœur des intrigues. Pas de violence, ou si peu, qu’on a l’impression que la vie au Japon contemporain est un long fleuve (presque) tranquille. Car la séparation peut durer plusieurs jours, des années, toute une vie, mais elle trouve toujours un aboutissement, une issue, voire une justification. La séparation, la disparition de l’être aimé peuvent faire très mal, vous faire sombrer dans des abîmes de folie ou vous permettre de recommencer une nouvelle vie. On remarquera également, dans ces nouvelles, des thèmes chers à l’auteur japonais les plus populaires en France : la nature et le respect des traditions.
Taniguchi se pose, au fil de son œuvre, comme un témoin attentif et discret de son temps et de son pays, et nous ne pouvons que nous incliner devant son énorme talent.
Oui culte. Parti pris ? Non point. Je n'ai même (hélas) jamais eu la chance de rencontrer M. Turf, donc aucun atome crochu issu d'une rencontre. Seul compte pour moi l'ivresse du voyage que procure un film, une musique, un livre, une BD. Et là je dois dire que je m'oxygène à plein poumon. Certains de critiquer le manque de profondeur ou de psychologie, d'autres de ne point trouver d'amarres auxquelles se raccrocher : peut être mais cette volonté bien contemporaine d'aller chercher au plus profond de tout art les explicits et implicits nuisent à la simple joie de l'éveil des sens, et la nef des Fous à tout ce qu'il faut pour cela. Pas de profondeur? Avez-vous bien lu et compris ce qu'il faut d'imagination pour sortir des sentiers battus de la BD lambda ? C'est beau, c'est coloré, les enfants s'émerveillent des couleurs, les adultes se délectent des détails. Je suis éditeur littéraire. Je craque. M Turf n'avez-vous aucun projet qui pourrait m'intéresser ? J'attends le 5 !
Tout nouveau : la maison d'éditions Kymera reprend la publication :
http://www.kymeracomics.com/
Pour moi c'est une BD culte ! et que "Bulle Dog" arrête de la publier sans aucune explication m'énerve énormément ! C'est un magnifique dessin dès le début ! La mise en page est merveilleuse. J'adore Francine et Katchoo, ce sont des personnages très humains, et non pas des super héros. Je connais mal la BD américaine en dehors de Calvin et Hobbes, mais certains dessinateurs européens devraient prendre des leçons chez Terry Moore.
L'histoire est assez compliquée et il m'a fallu relire plusieurs fois chaque album avant d'être sûre d'avoir tout compris. ;)
C'est vraiment une belle histoire. :)
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
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La Nef des fous
Moi ce fut la révélation cette série. Je vais me lancer dans l’achat car pour le moment j’ai lu que les trois premiers tomes dans une bibliothèque mais j’en rêve la nuit et j’y pense tout le temps. Alors oui l’histoire est bizarre, mais je trouve que l’originalité doit être récompensée et qui dit « bizarre » dit aussi, dans ce cas, « terriblement excitante ». J’avoue que j’ai hâte de lire la suite et même de déjà la relire car je suis persuadé d’être passé à côté de tas de détails. Je mets pour le moment donc la note maximale tant pour l’histoire que pour les dessins, les clins d’oeils, l’humour et ce monde inventé de toute pièce qui fait rêver…ça fait tellement du bien de rêver de nos jours… Un grand bravo à Turf que je ne connaissais pas jusque là…Courez découvrir cette série que l’on peut qualifier de splendide…
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Difficile de surprendre un mordu de bande dessinée, mais là je dois avouer avoir pris une bonne claque !!! Une claque visuelle, les couleurs, le style graphique, le rythme même si par moment on ressent une baisse de qualité du dessin, mais cela ne gêne en rien l'ensemble ! Une claque scénaristique, ça fait du bien de se laisser emporter dans ce puzzle totalement halluciné où le psyché et la SF s'entrechoquent pour notre plus grand plaisir. Il faut constamment revenir quelques pages en arrière pour ne rien perdre du déroulement de l'histoire, chaque détail a son importance, rien n'est laissé au hasard... Alors si un bon trip sex sur fond de dope avec la sulfureuse Lola et des êtres étranges venus d'ailleurs vous branche c'est le moment de vous plonger dans ce pur voyage déjanté... Vous reprendrez bien une capsule !!!!
Gunnm
Gunnm est un de mes premiers mangas, et si yavait pas eu la fatigue c'est les 6 tomes qui y passaient à la suite. C'est vraiment énorme, si on passe sur certaines scènes de combat un peu dures à suivre et le début médiocre, après fiouuuuuuuu! Déjà le dessin de Kishiro est génial, très travaillé, il sait dessiner des machines complexes, mais aussi des persos très beaux et très fouillés, en commençant par Gally, ou Nova dans un style différent. Elle a un charisme et une personnalité que je n'avais jamais vus. Elle est une redoutable guerrière mais elle est aussi d'une grande sensibilité et on s'attache très vite à cet ange de la mort. L'univers non plus n'est pas en reste, violent à souhait, propageant le rêve, l'espoir, les bagarres et la mort. C'est un enchaînement de sensations diverses. Kishiro se sert de cet univers pour parsemer de récit de pensées et réflexions philosophiques, concrètes ou sous entendues, laissant libre cours à la pensée du lecteur. C'est vraiment du bon, des histoires comme ça j'en veux plein moi. Heureusement que ya Last Order pour continuer à avoir sa dose :)
Blacksad
'lut tout le monde ! Eh ben moi qui aime la série De capes et de crocs, je n'ai qu'une phrase à dire "jte raconte pas !" C'est Mirlipipifique ! C'est dingue comme les expressions des animaux nous font percevoir parfaitement les émotions. Les dessins sont super jolies. Pour ce qui est du récit ça va. Enfin vous l'aurez compris, je vous conseille surtout de l'acheter car c'est dans la même ligné que De cape et de crocs ... ... des bd que l'on voudrait voir plus souvent et qui hélas ... CULTE QUOI !!!
Lucky Luke
Lucky Luke fait partie intégrante du cercle restreint de "véritable BD culte". Pas la peine de faire un roman, d'autres s'en sont très bien chargés, mais quand même, c'est superbe Lucky Luke. On y trouve des histoires incroyables. 72 albums, c'est tout de même énorme! Etant un grand lecteur de BD, j'avoue quand même que certains m'étaient complètement sortis de l'esprit. Les meilleurs tomes sont ceux de milieu de série, globalement ceux scénarisés par Goscinny. On y trouve même des chef-d'oeuvres. Oui, des chef d'oeuvres, et ce n'est pas un vain mot. Je ne saurai les citer tous. Mais Lucky Luke, de même que ces sacrés Dalton, appartient au patrimoine culturel européen (même si ces aventures ont pour cadre les Etats-Unis!), et reste l'un des fleurons (malgré quelques monumentales bouses) de la grande BD franco-belge...
The Ghost in the shell
Ghost In The Shell (GITS ça sera plus court...) est une bd qu'il faut "mâcher". Je l'ai lue pour la première fois quand j'avais une vingtaine d'années, j'ai pas compris grand chose mais j'ai adoré l'ambiance générale et le dessin. Un peu comme quand j'ai vu Lost Highway, rien compris mais la tête remplie d'images. Après quelque lectures j'ai commencé à m'intéresser à la géopolitique, aux nanotechnologies et aux divers sujets évoqués dans ce manga. Entre temps je suis tombé sur Orion (du même auteur) qui part plus dans un délire mystico-technologique unique en son genre et qui était aussi compréhensible que GITS... Au bout d'un moment j'ai eu la sensation que les pièces du puzzle commençaient à s'assembler et là... oh joie! Oh bonheur! De la bouffe pour le cerveau!!! On finit par capter que les protagonistes vivent à la fois dans un monde réel et virtuel et que dans la mesure où c'est une chose naturelle pour eux l'auteur le présente comme tel. On passe du réel au virtuel, du virtuel au réel... sans que ce soit présenté comme une chose extraordinaire et ça peut prêter à confusion. D'autant plus que quand Masamune Shirow se lance dans un truc il y va à fond. Il part dans les conséquences économiques, philosophiques, politiques, sociales... Ses scénarios sont comparables aux réseaux informatiques tentaculaires qu'il décrit, ça part dans tous les sens, on y trouve un peu tout et n'importe quoi mais le tout reste très cohérent. Quant au dessin je trouve que même si on peut trouver à redire sur les planches informatisées des vol.3&4 c'est de l'excellent travail. Quant aux dessins noir et blanc, ils font partie de ceux qui donnent le plus une impression de mouvement, c'est très, très dynamique et personnellement j'adore ça!
Eloge de la poussière
"Eloge de la poussière" ! Quel titre ! Il résume parfaitement le contenu de l'album. Baudoin avec son trait nerveux qui semble constamment s'effacer comme le vent emmenant avec lui des grains de sables. Un trait poussiéreux, voilà le dessin ce n'est que ça : de la poussière. Tout comme les souvenirs... Les souvenirs qui reviennent tout à coup comme une tempête et ses rafales de vent. La mort d'un père, l'amour avec une femme, avec un corps. Un chien trouvé, puis tué avant même qu'on ne l'oublie. La poussière n'existe pas ! C'est l'homme qui la crée. Mathilde fixe du regard une vague avant qu'elle ne disparaisse à tout jamais. Ce n'est qu'en les regardant, en les écoutant tous les jours qu'elle ne mourons plus sur le sable. Elles ne seront plus du sable mais de la poussière : dans les souvenirs, sur une feuille... Et puis il y a cette mère malade, sans mémoire. La tête ouverte comme un fenêtre : elle laisse s'envoler les derniers souvenirs. Et son fils qui la voit déjà comme un cadavre, comme de la poussière. Pourtant elle est toujours là, elle est toujours cette femme malicieuse. "L'éloge de la poussière" est un album bouleversant. Il nous amène à Nice, à Beyrouth, il nous fait voyager à travers les années de page en page. Ces images recomposées viennent se nicher à l’intérieur de nous. Certainement l'une des plus belles autobiographie de la bande dessinée, l’une des plus justes, qui décrit parfaitement ce qu’est la mémoire, la véritable réalité humaine. Peu importe le temps, les lieux, ce qui est beau ce sont les grains de poussières qui volent dans cet album proustien.
L'Orme du Caucase
Techniquement, Jirô Taniguchi n’est pas le premier auteur japonais dont j’aie lu les œuvres dessinées, si l’on tient compte des adaptations et novellisations illustrées de Goldorak (entre autres). Mais là, à la première lecture de L’Homme qui marche au milieu des années 1990, j’avais tout de suite été conquis par son style narratif et graphique (les deux étant indissociables chez cet auteur). Et même s’il s’agit d’adaptations de nouvelles d’un auteur populaire au japon, Taniguchi reste dans la même veine, et, en ce qui me concerne, le charme opère toujours, dix ans plus tard. L’Orme du Caucase nous propose, en huit nouvelles, plusieurs variations sur le thème de la séparation d’avec un être cher, souvent un membre de la famille. L’amour, au sens large, et donc le chagrin dû à la séparation, sont donc au cœur des intrigues. Pas de violence, ou si peu, qu’on a l’impression que la vie au Japon contemporain est un long fleuve (presque) tranquille. Car la séparation peut durer plusieurs jours, des années, toute une vie, mais elle trouve toujours un aboutissement, une issue, voire une justification. La séparation, la disparition de l’être aimé peuvent faire très mal, vous faire sombrer dans des abîmes de folie ou vous permettre de recommencer une nouvelle vie. On remarquera également, dans ces nouvelles, des thèmes chers à l’auteur japonais les plus populaires en France : la nature et le respect des traditions. Taniguchi se pose, au fil de son œuvre, comme un témoin attentif et discret de son temps et de son pays, et nous ne pouvons que nous incliner devant son énorme talent.
La Nef des fous
Oui culte. Parti pris ? Non point. Je n'ai même (hélas) jamais eu la chance de rencontrer M. Turf, donc aucun atome crochu issu d'une rencontre. Seul compte pour moi l'ivresse du voyage que procure un film, une musique, un livre, une BD. Et là je dois dire que je m'oxygène à plein poumon. Certains de critiquer le manque de profondeur ou de psychologie, d'autres de ne point trouver d'amarres auxquelles se raccrocher : peut être mais cette volonté bien contemporaine d'aller chercher au plus profond de tout art les explicits et implicits nuisent à la simple joie de l'éveil des sens, et la nef des Fous à tout ce qu'il faut pour cela. Pas de profondeur? Avez-vous bien lu et compris ce qu'il faut d'imagination pour sortir des sentiers battus de la BD lambda ? C'est beau, c'est coloré, les enfants s'émerveillent des couleurs, les adultes se délectent des détails. Je suis éditeur littéraire. Je craque. M Turf n'avez-vous aucun projet qui pourrait m'intéresser ? J'attends le 5 !
Strangers in Paradise
Tout nouveau : la maison d'éditions Kymera reprend la publication : http://www.kymeracomics.com/ Pour moi c'est une BD culte ! et que "Bulle Dog" arrête de la publier sans aucune explication m'énerve énormément ! C'est un magnifique dessin dès le début ! La mise en page est merveilleuse. J'adore Francine et Katchoo, ce sont des personnages très humains, et non pas des super héros. Je connais mal la BD américaine en dehors de Calvin et Hobbes, mais certains dessinateurs européens devraient prendre des leçons chez Terry Moore. L'histoire est assez compliquée et il m'a fallu relire plusieurs fois chaque album avant d'être sûre d'avoir tout compris. ;) C'est vraiment une belle histoire. :)