Les derniers avis (7381 avis)

Par Bert
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série V pour Vendetta
V pour Vendetta

A quelques semaines de la sortie ciné, qui sera forcément décevante (déjà, par refus du Maître, elle n'est que "from the graphic novel illustrated by David Lloyd"), quelques pistes pour trouver "V pour Vendetta", la merveilleuse-grandiose-majestueuse-fantastique-inégalable oeuvre du grand Alan Moore, géniale et s'y replonger une 25e fois : 1 - c'est Alan Moore qui l'a écrit 2 - c'est Alan Moore qui l'a écrit (t'écoutes un peu ?) 3 - l'Oeuvre aborde un des thèmes fondamentaux de la BD : la lutte contre l'oppression (Tintin, Spirou, ...) 4 - l'histoire mis en place par Moore tient formidablement bien la route : cette Angleterre néo-fasciste, ses camps, son Destin, tout est crédible 5 - c'est le meilleur hommage qu'on puisse trouver à l'un des livres les plus importants du monde : 1984 6 - le système fasciste inventé par Moore est absolument jubilatoire dans son fonctionnement : la main, l’œil, le nez, l'oreille, la voix... C'est aussi une façon géniale de placer le lecteur devant un système politique complexe, mais finalement facile d'accès pour lui. 7 - Les réflexions sur l'âme humaine, les modes de pensée sont très profondes et à plusieurs degrés. Ce qui renforce complètement et de manière très forte l'ensemble. Un exemple : lorsque le Dr (l'ex-copine de Finch) raconte dans son journal sa vie au camp, on découvre peu à peu, mais à travers ses yeux l'horreur de ses actes. Elle lâche une petite phrase anodine au début, mais lourde de sens en y prenant du recul, lorsqu'elle commence à administrer ses "traitements" aux prisonniers. Ca donne quelque chose comme : "Bizarrement l'appartenance aux races n'a pas l'air d'avoir d'influence sur les effets secondaire du traitement". Boom ! En une toute petite sentence placée dans la bouche du bon personnage, Moore nous démontre très simplement toute l'horreur idéologique que peu faire naître un régime fasciste et raciste, même chez les "intellectuels", en nous présentant des êtres touchés par la cause fondamentale du mal, la perte totale d'ampathie... 8 - La narration est exemplaire. Au global, avec cette théâtralité dans la construction de l'histoire, qui est une mise en abîme superbe avec le goût pour le théâtre du personnage principal. L'unité de lieu, Londres, donne d'ailleurs l'impression d'une scène de théâtre. Dans chaque case et chaque dialogue toutes et tous formidablement bien écrit. L'épisode "Valérie" est à ce titre exemplaire. C'est le plus dur à lire, mais aussi le plus riche, vraiment. Je me demande encore comment Moore peu aussi bien faire ressentir au lecteur la "libération" d'Evey à ce point. Comme si lui aussi il l'avait vécu. 9 - Moore prend toujours garde à ne pas se laisser emporter par son propos. Exemple, même si V est un "terroriste", il n'utilise jamais les méthodes d'oppression de ce contre quoi il lutte. Ainsi il ne pratique pas l'assassinat politique : [spoiler] le commandeur meurt sous les balles d'un(e) autre... 10 - C'est culturellement bourré de références très pointues (la plupart sur la culture anglaise), et j'ai pas encore tout vu. 11 - Le dessin et les couleurs qui me peinaient un peu au début, sont très en phases avec la noirceur du propos, comme par exemple avec l'arrivée des couleurs chaudes dans l'épisode de la "liberté retrouvée" (de dire des gros mots) de la petite fille. 12 - Moore (c'est aussi pour ça que je l'aime) a le don pour placer de grande phrase qui relève tout l'ensemble. Quelque chose comme ça à un moment : "Il est très dangereux de bâtir son pouvoir sur le silence des masses. C'est très fragile le silence : ça se brise au premier cri." 13 - j'ai dit que c'est saint-Alan qui l'avait écrit ?

03/02/2006 (modifier)
Par TonTon
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Iznogoud
Iznogoud

Encore une BD Culte. Bien entendu, ce sont les premiers albums qui sont les meilleurs car scénarisés par Goscinny. Mais à la mort de ce dernier, Tabary a su reprendre le flambeau sans perte de qualité (pas comme Uderzo !).

31/01/2006 (modifier)
Par TonTon
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Achille Talon
Achille Talon

Talon c'est une BD culte. Si on n'aime pas les dialogues à rallonge, on ne l'achète pas. Bon et si on n'aime pas les petits dessins, on n'achète pas de BD non plus ! La marque de Greg, sa patte, c'est justement ses dialogues et ce petit monde ! En plus, les premiers albums sont composés des meilleures planches, condensant en une page ou deux un gag imparable ! Impossible de passer à côté. Les histoires en 48 pages sont moins intéressantes, moins denses et les derniers albums sont parfois de la recup' de ce qu'on ne voulait pas diffuser, mais baste, ne boudons pas notre plaisir.

31/01/2006 (modifier)
Par Cubitusse
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ratafia
Ratafia

Ratafia est en train de doucement s'imposer comme la nouvelle grande série d'humour. Jeux de mots, comique de situation, références, second degré et personnages délirants. Sans oublier un dessin vraiment original et des couleurs à tomber. Vous avez deviné : j'adore ! Précipitez-vous !

31/01/2006 (modifier)
Par Julien
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Voisins du 109
Les Voisins du 109

Cette BD est for-mi-da-ble ! J’adore coyote, et cette bd ne me déçoit pas DU TOUT ! Le dessins est original (dans la "gamme de dessins" de coyote, si je puis dire), il innove dans son propre style, il élargit encore son coup de crayon, et puis, last but not least, la couleur ! Coyote nous pond là une série entièrement colorisée, ce qui, jusqu'a présent, n'avais été réalisé que très peu par Coyote. Quant au scénario, co-écrit avec nini bombardier, il est béton, vraiment bien ficelé. Vraiment génial !

27/01/2006 (modifier)
Par herve
Note: 5/5
Couverture de la série Le legs de l'alchimiste
Le legs de l'alchimiste

Le premier volume du "legs de l'alchimiste" était sans aucun doute le numéro phare et marquant de la collection "La Loge Noire" lancée par Glénat début 2002. On y admirait un scénario original ; un dessin superbe et inhabituel dans le catalogue de la maison Glénat. La magie opère toujours autant dans ce second volet. Même si Hubert nous avait fait croire dans le premier opus que le héros de la série était Joachim, (en fait la bague tient le premier rôle), nous sommes ravis de suivre ensuite les aventures de Léonora, véritable avant gardiste du 19ème siècle. Complots, politique et surnaturel rythment cet album avec délice. Admirez le parrallèle entre le dessin d'ouverture du tome 1 et du tome 2. Un dessin encore plus sombre, un scénario encore plus dramatique, mais le tout relevé par des dialogues savoureux (notamment dans la scène du bal du tome 2), font de cette bande dessinée une des meilleures de ces derniers mois. Si l'ombre de Sfar plane sur le dessin (d'ailleurs Tanquerelle n'a t-il pas repris avec brio la succession de Sfar dans le Professeur Bell), elle n'est que bénéfique et Tanquerelle apporte un souffle nouveau chez Glénat. Si vous n'avez pas encore lu cette série, courrez chez votre libraire et régalez vous !

26/01/2006 (modifier)
Par cac
Note: 5/5
Couverture de la série L'art Invisible
L'art Invisible

Ouvrage totalement indispensable à l'amateur curieux de bande dessinée, des techniques, de tout ce qu'il y a comme sens caché dans la bande dessinée. C'est une analyse très intéressante et concrète car expliquant le support même de la bd en se servant d'une bd et pas un livre plein de texte sans image :) Réflexions sur la représentation du temps, des personnages plus ou moins détaillés et du fait que quelques traits nous évoque dans le cerveau une personne ou un objet. J'allais lui mettre 4 mais ça vaut bien un Culte ne serait-ce que pour ce que ça représente et son côté instructif.

25/01/2006 (modifier)
Par herve
Note: 5/5
Couverture de la série Ex Abrupto
Ex Abrupto

Après la polémique qui a agité les forums internet (BDParadisio notamment), revenons sereinement sur « ex abrupto » une des oeuvres les plus personnelles (avec Presque, toujours chez le même éditeur) et les plus abouties de Manu Larcenet, à mon sens. Les principaux thèmes abordés par Larcenet dans ses bd sont présents dans ce livre : la création, la maladie, la mort, l’angoisse, le regard des autres... Une bande dessinée muette (mais est-ce encore une bd ?) comportant deux cases par page, découpée en plusieurs chapitres assez courts. Si le début est assez bucolique voire enjoué, l’histoire vire rapidement vers le tragique à travers la maladie du père du héros, le petit cochon. C’est noir, très noir mais c’est beau. J’ai même trouvé une similitude avec Chaplin dans le final (le héros habillé comme un clochard quittant sa maison ou ce qu’il en reste). On peut s’attarder sur chaque page pour admirer ce dessin torturé, ce dessin d’un véritable écorché vif. Si la première lecture nous laisse assez dubitative, c’est un livre que j’ai surtout aimé relire et dont on tourne les pages avec plaisir. Je ne conseille évidement pas ce livre aux habitués de la bd franco-belge labellisée 48CC par JC Menu, même les amateurs du Larcenet de Le combat ordinaire ou de Le retour à la terre risquent d’être désorientés. Par contre, les adeptes de Presque ou encore de Dallas Cowboy ne peuvent passer à côté d’un tel chef d’oeuvre. Un choc graphique, une mise en abîme scénaristique, un bel objet éditorial, donc un album incontournable.

25/01/2006 (modifier)
Par herve
Note: 5/5
Couverture de la série Mystères en Birmanie
Mystères en Birmanie

cet avis porte sur le tome 1 : Gauthier (mais ne serait-ce point le pseudonyme de Fréderic Marniquet !) nous offre ici un spectacle grandiose. Jugez donc : nous sommes dans un film à grand spectacle avec, dans les rôles principaux : John Wayne, Lee Marvin, Michaël Caïne et, en guest star, Robert Mitchum et Charlton Heston. L'histoire oscille entre Buck Danny, "les têtes brûlées" et "Alan Quatermann", bref un dépaysement garanti. Depuis le début, je suis un fan inconditionnel de Marniquet et cet album bourré de références et plein d'aventures ne m'a pas déçu. Bref, malgré le dessin souvent approximatif, le style "rétro", tant par le scénario que par le livre en lui-même (qui bénéficie d'une qualité de papier et de couverture assez exceptionnelle), me convient parfaitement. Voilà, juste pour dire que j'ai adoré cette BD particulière. cet avis porte sur le tome 2 : Annoncé depuis plusieurs mois,repoussé souvent; réjouissez vous, voiçi enfin la suite des aventures de Ken Mallory. Comme à son habitude, Marniquet (alias Gauthier , non ?) nous propose un casting hollywoodien dans cet album . Jugez donc, John Wayne, Lee Marvin, Curd Jurgens, Charlton Heston, ou encore Mickael Caine, avec en outre quelques guest stars comme Steeve Mac Queen ou Robert Mitchum et beaucoup d'autres encore. Ce second opus oscille entre le film de guerre et Indiana Jones, bref amateurs de film d'aventures, cette bd est pour vous . Pas de temps mort, des dialogues percutants, une ambiance virile et beaucoup de clin d'oeil cinématographiques. Pourtant mon enthousiasme est freiné par une question purement esthétique, le changement de maquette de la couverture et un horrible dos rond de couleur bleu/vert qui tranche avec le précédent volume dans ma bibliothèque! Sinon, le dessin reste toujours le même : visages figés voire difficilement reconnaissables d'une page à l'autre mais fichtre diantre, ces imperfections sont gommées par un scénario réjouissant et par la qualité éditoriale de l'album (format, choix du papier, dos rond etc.) Marniquet/Gauthier surfe(nt) sur la vague de l'ésotérisme avec les sempiternels croisés, un livre aux pouvoirs mystérieux etc ( ce qui n'est pas sans rappeler Fox de Dufaux et JF Charles) Distrayant.

25/01/2006 (modifier)
Par herve
Note: 5/5
Couverture de la série Mariée par correspondance
Mariée par correspondance

"Mariée par correspondance" ou le choc des cultures. Comment rester indifférent à cette histoire magnifiquement illustrée par Kalesniko, auteur que je découvre en cette occasion. A travers Kyung Séo, l'auteur dresse un portrait parfois cruel, drôle, et souvent pathétique (notamment lorsque Monty, le mari, apparaît) de ce couple métissé, le tout ponctué d'une pointe d'érotisme. Cette bande dessinée est un véritable pamphlet du droit à la différence. Si vous aimez les romans graphiques, ce livre de plus de 250 pages (mais la lecture est fluide et passionnante) est pour vous. Acheté par hasard (au vu de la couverture), c'est pour moi une des (agréables) surprises de la rentrée 2004. Un petit bijou... bref mon coup de coeur. Indispensable !

25/01/2006 (modifier)