Cette bd est un OVNI. Je me suis éclaté à lire cette oeuvre, qui est une merveille d'invention, une merveille de dessin et une merveille de scénario.
L'inventivité dans le traitement graphique, dans toutes ces petites astuces qu'on ne voit pas venir (l'anti-case est un must, à mon sens).
Le dessin : alors que le trait avait plutôt tendance à me rebuter de prime abord, j'ai trouvé ce dessin très bien construit, notamment dans tout le travail sur la perspective.
L'inventivité dans le scénario : à mon sens on a deux grandes forces.
La première est la cohérence qu'il y a dans le monde de Julius Corentin Acquefacques : ce monde surpeuplé avec ses ministères et ses savants est réellement bien construit. Ce travail sur la surpopulation est captivant et m'a fait réellement sourire. Ce travail autour des ambiances sur le ministère de l'humour, sur les tâches de Julius Corentin Acquefacques, sur les discussions entre les personnages est invraisemblable. C'est monstrueux d'avoir une telle imagination.
La seconde est le dialogue qu'il y a entre le monde du dessinateur et le monde dessiné. On a des passages totalement hallucinants : la fin du premier tome, notamment. On assiste à une sorte de distanciation sur le travail du dessinateur qui m’a amené à beaucoup de réflexion. Ca m’a fait penser un peu à du Brecht quand il introduit des scènes où le spectateur est amené à s’interroger sur le théâtre, sur la morale. Marc-Antoine Mathieu m’a réellement poussé à m’interroger sur les formes de la bd.
Le scénario : c’est tout bonnement captivant. Je n’ai pas décroché de mon canapé et j’ai souvent été mort de rire.
Une seule petite déception : le quatrième tome qui m’a laissé un peu sur ma faim. Mais alors l’ensemble des cinq tomes est une merveille.
Ce sacré duo vient de fêter ses SOIXANTE années d'existence !...
C'est en effet dans l'hebdo Tintin n° 1 du 26 SEPTEMBRE 1946 que la série débute.
Et quelle série !...
Dès les premières pages, Jacobs a planté le décor : l'aventure démarre en plein conflit mondial orchestré par Dasam Dambu, sanguinaire empereur asiatique. A ses côtés, on découvre déjà Olrik, un renégat de la pire espèce qui -curieusement- va séduire le lectorat. Lectorat qui, d'ailleurs, devra encorre attendre deux semaines -jusqu'au 10 Octobre 1946- pour faire connaissance avec les héros : Francis Percy Blake -membre du M.I.5., le département militaire de l'Intelligence Service-, et Philip Edgar Angus Mortimer, un professeur de physique nucléaire.
Blake et Mortimer... deux noms qui claquent toujours dans l'esprit des lecteurs.
Deux hommes d'âge presque mûr pour une équipe qui va gagner -et encore maintenant- sur tous les fronts.
Ils vivront de palpitantes aventures sous la direction de Jacobs. A la disparition de ce dernier -le 20 Février 1987- Bob de Moor reprend le flambeau et terminera "Les 3 formules du Professeur Sato" en 1990.
Blake et Mortimer ?... c'est... grand ! Une magnifique série aux postulats crédibles qui mêlent l'aventure, le policier, l'espionnage, le fantastique, la science-fiction dans une narration qui arrive encore à réellement me fasciner (du moins sous "l'ère Jacobs").
C'est vrai qu'il m'arrive de temps en temps de relire mes bonnes vieilles éditions originales au papier un peu épais, reliées à la ficelle, certaines au dos encollé à la colle de poisson (véridique !).
Je préfère -je l'écris à nouveau- la "période Jacobs", bien que ses successeurs n'aient point à démériter au niveau graphique.
Blake et Mortimer ?... C'est un dessin réaliste, précis, pointilleux, tout autant que clair et bien documenté ; ainsi que des scénarios imaginatifs, denses et -surtout- crédibles.
Attention : chef d'oeuvre !
Un 5/5 sans aucune hésitation. By jove !...
Que n'a-t-on écrit sur ce personnage, peut-être le plus grand anti-héros jamais imaginé dans la BD francophone !...
Gaston ?... On le découvre dans l'hebdo Spirou n° 985 du 28 Février 1957. Mais possédant tous ces hebdos depuis le n° 1, je peux certifier que ses tous premiers pas -c'est le cas de le dire- sont visibles dans le n° 984 du 21 Février.
En effet, dans le "blanc" qui entoure les cases d'autres séries, on constate la présence de "traces de pas" qui s'y promènent ; et ce sans explication aucune...
Gaston ?... contrairement aux "vedettes" de l'époque, il n'est rien, n'a aucune qualification.
Au début, il est vêtu d'un costume trop serré, ses cheveux sont gominés. Il joue le trouble-fête et ne sait donner aucune explication quant à sa présence dans Spirou.
Mais rapidement, Franquin va le transformer : il l'habille d'un vieux Jean, d'un pull trop large, le chausse d'espadrilles.
Ce n'est qu'en fin de cette année 1957 qu'il accède pourtant aux gags en une demi-planche. Sa fabuleuse saga démarre alors...
Marrant : Franquin se fait aider -jusqu'en 1968 - par Jidéhem ; ce pour la partie "décors". Jidéhem?... C'est le pseudo de Jean de Mesmaecker ; lequel donnera son accord pour l'utilisation de son nom pour "Monsieur Demesmaecker" (celui dont les contrats ne seront jamais signés !).
Gaston ?... Il sera engagé comme garçon de bureau. Son univers va alors se mettre en place. Et là, Franquin va créer une sacrée brochette de personnages. Outre Fantasio on découvrira Lebrac, M'oizelle Jeanne, Prunelle, Mr. Boulier, les secrétaires Yvonne, Suzanne, Sonia, l'agent Longtarin...
Suivront Jules-de-chez-Smith-en-face, Labévue ; et -surtout- le chat et la mouette rieuse... sans oublier les nombreuses inventions farfelues de Gaston.
Ces personnages deviendront ses "complices" de tous les instants. Et qu'est-ce que je me marrais, chaque Mercredi, à la lecture de "mon" Spirou.
Gaston ?... Un rêveur, un poête, un inventeur aussi qui -pour moi- est un des personnages des plus originaux jamais créé.
Le graphisme ?... Du Franquin ; c'est-à-dire inimitable : un trait vif, expressif, qui sert un humour intelligent, subtil et -surtout- inspiré.
5/5. Sans discussion.
Bon, je commence par mon album préféré, c'est-à-dire le tome 10, "Des soldats d'honneur", dessiné par Bézian. Epoustouflant. Peut-être le meilleur Donjon si on le considère comme un one-shot, mais il faut avouer qu'il manque un peu de l'esprit général, notamment l'humour qui est inexistant ici. Mais sinon, il est difficile de trouver un défaut: le scénario est noir, très noir, je dirais même qu'il dégouline de noirceur. Et dur de trouver un rayon de soleil là-dedans. On ressort de la lecture de cet album franchement époustouflé. Jusqu'à la fin qui n'est pas lésinée, on ne peut pas décrocher de la bd. Et les dessins de Bézian sont magnifiques, avec beaucoup de traits, assez sombre, ce qui s'accorde à l'histoire. Un chef d'oeuvre.
Dans un style très différent, j'aime beaucoup également les tomes 2 et 6, qui sont eux très drôles, mais avec un humour très différent. Le premier, "Le géant qui pleure", dessiné par Menu, a été très critiqué à sa sortie, désigné comme le moins bon des Donjon. Personnellement, je pense qu'il s'agit de l'un des meilleurs. Faire un album comme personnage principal un gros niais qui n'arrête pas de pleurer était osé, et je trouve que le pari est réussi. L'humour est partout, et certaines situations sont vraiment géniales. Pour les dessins par contre, il faut dire ce qui est: c'est moche. Mais bon, étant donné le type de scénario, ça passe plutôt bien. Le tome 6, " Du ramdam chez les brasseurs" est lui aussi très drôle. Mais il s'agit d'un humour plus enfantin, burlesque. Là le héros est un personnage charismatique de Donjon, qui part dans ses aventures alors qu'il n'est bon à rien. Pour les dessins, Yoann a fait quelque chose de franchement beau et très original. C'est un style tout en couleurs feutrées et contours ronds, et le rendu est sublime.
Ensuite viennent les tomes 5 et 7, qui sont plus ou moins liés car l'histoire du second découle du premier, quelques années plus tard (on est ici dans la période potron-minet). Le tome 5, "La nuit du tombeur" est dessiné par Vermot-Desroches, un auteur qui n'avait rien publié avant cet album. Et pourtant, le style est franchement beau, très crayonné et assez détaillé. Pour le scénario, c'est pas mal, on se laisse porter assez facilement par l'histoire qui est prenante. On a droit à une bataille finale, ce qui n'est pas commun dans Donjon même si on en a une aussi dans le tome 7, "Mon fils le tueur", qui est comme la suite du précédent. Cet album est intéressant principalement car il raconte la rencontre entre deux personnages majeurs de Donjon sous fond de complot secret dans une ville. Le scénario est bien mené et donne un album très réussi, qui est sublimé par les dessins de Blutch, qui sont tout simplement beaux: des traits nombreux mais surs, des personnages très expressifs et le tout qui reste léger.
Les tomes 3 et 4 se passent exactement en même temps et racontent l'histoire du point de vue de deux personnages différents. Le premier, "La carte majeure" ne m'a pas beaucoup plu. D'abord à cause du vocabulaire, j'ai toujours du mal à lire des expressions trop familières sur une bd. Une insulte ne me gène pas, mais par exemple "grave", ça je ne supporte pas. Et le personnage principal que j'aimais bien dans les premiers Crépuscule est ici énervant. Heureusement, l'album se rattrape sur les dessins d'Andreas qui sont précis (qualité rare dans Donjon) et agréables. Le tome 4, "Le noir seigneur" est plus réussi à mon goût. Bien que les dessins de Blanquet soient assez grossiers, l'histoire est drôle et est importante pour la suite des Donjon. C'est donc un album indispensable à tous les fans de la série.
Un petit mot sur les autres albums: le tome 1, "Jean-Jean la terreur" est pas mal, même si je trouve l'histoire un peu longuette et les personnages énervants. Quant aux dessins de Mazan, c'est un style grand public, mais personnellement, je n'aime pas trop, je les trouve un peu plats, sans âme. Le tome 8, "Crève coeur" se traîne en longueur et est très répétitif. On se rend d'ailleurs compte à la fin que tout ce qu'on nous a raconté aurait pu l'être en quelques pages. Le scénario n'est pas si mauvais que ça, mais il faut dire que les dessins de Nine sont assez étranges, très grossiers et avec beaucoup de traits; pour tout dire, je ne pense pas que grand monde aime, et c'est mon cas. Enfin, le tome 9, "Les profondeurs", n'est pas mal même si je n'aime pas trop les dessins tout en rondeurs de Killofer. Pour le scénario, c'est plutôt réussi, bien que je trouve que la noirceur est trop abusive ici.
Un trait unique en son genre, une couleur aux parfums anciens, et un univers steampunk original.
La couverture est déjà le premier motif qui donne envie d'acheter et lire cet ouvrage. C'est déjà, à mon son sens, collector ! Quelle réussite !
Certains vont certainement déplorer le scénario... et pourtant. Quel génie ! On découvre mille et un clins d'oeil à travers les songes de notre belle Coraline : Tarzan, King Kong, Titanic, Blanche Neige, etc... etc... C'est justement à travers ces rêves que le scénariste nous emporte et pas étonnant que cela puisse être déroutant, voire léger. Mais c'est là où réside la force de ce premier tome, c'est qu'il attise notre envie de savoir ce qui se cache derrière cette boisson étrange... La dernière planche est prometteuse, le tome 2 va vous séduire encore plus !
C'est tout simple. Et tout beau...
Le postulat de départ ?... D'une banalité épouvantable : Nemo -un petit garçon d'une dizaine d'années- s'endort, connaît toutes sortes d'aventures merveilleuses, puis se réveille en sursaut !...
Et pourtant cette -ô combien vieille série- est un véritable chef d'oeuvre graphique.
Little Nemo fait ses premiers pas dans le quotidien New York Herald daté du 15 Octobre 1905. Succès immédiat. Il y promènera ses aventures oniriques jusqu'au 23 Avril 1911. Après une semaine de repos, Little Nemo, dès le 30 Avril, sera publié... sous d'autres cieux.
Little Nemo ?... Dans ses voyages, il va rencontrer le roi Morphée et sa fille -"la princesse"- (dont le prénom restera d'ailleurs toujours ignoré). Mais il y a aussi Flip, personnage au chapeau haut-de-forme, qui mâchouille un cigare ; et dont les interventions dévastatrices essayent de renvoyer Nemo dans la réalité.
L'auteur -Winsor McCay- aurait-il TOUT inventé dans cette série ?... Nombre de spécialistes le pensent et la considèrent comme la plus importante bande dessinée de tous les temps.
C'est vrai que McCay ne se contente pas de mettre ses "petits dessins" les uns à la suite des autres ; il varie ses cadrages, sa mise en page.
Tout est vraiment novateur. Il met en scène des architectures fantastiques, des plantes et animaux fabuleux, des personnages bien étranges...
Je ne retrouverai personnellement cette formidable créativité, cette réelle démesure, qu'avec Lone Sloane de Philippe Druillet.
Le dessin est ici d'une élégance rare ; la mise en couleurs jouant même un rôle narratif dans les histoires.
Et tout cela a germé dans l'esprit de quelqu'un né en... 1867. Sacrément novateur, "l'ami" McCay.
Little Nemo ?... Ca ne se lit pas... ça se vit...
Fred a fait appel aux célèbres imageries d'Epinal pour publier cette bande dessinée. L'imagerie Pellerin existe depuis 1735, on trouvera en fin d'album un bref historique de cet imagier très en vogue à l'époque, dans ce qui fut en quelque sorte précurseur de la bande dessinée moderne.
Toujours dans la rêverie qu'on peut rencontrer dans sa série fleuve Philémon, Fred dépeint ici les aventures d'un homme qui trouve une lanterne magique. En fait il s'agit plus précisément d'une magique lanterne qui, elle, peut parler et faire pleins d'autres trucs magiques. Léonléon, c'est ainsi que se nomme notre homme va traverser 20 planches, toutes des rectos de pages avec les pointillés pour la découper. Car Fred fait appel à la participation active du lecteur, l'interpelle souvent pour l'intégrer au récit. Chaque page a un titre, petit jeu de mots, et peut ainsi se lire quasiment indépendamment des autres même si un lien chronologique existe entre elles.
Côté négatif, je reconnais que le scénario est assez léger, au final Fred n'a que 20 pages (mais quelles pages !) pour développer son imagerie.
On pourra lire également en préface une présentation de l'auteur à travers entre autres une interview du personnage principal de l'histoire. J'y ai appris par exemple le vrai nom de l'auteur que j'ignorais auparavant.
Dans un format hors norme (environ 37x27 cm), c'est tout simplement génialissime et inventif comme sait le faire Fred, que ce soit dans la mise en page, dans l'originalité et l'exploitation du support bande dessinée comme jamais ou presque je n'ai vu. Et ça j'aime beaucoup.
Une BD culte ! Et, soit dit en passant, certainement pas une BD pour enfants ! Je pense sincèrement que l'humour, souvent ironique d'ailleurs, très "2nd degré" de Quino ne peut être saisi par un "pitchou".
Mafalda, c'est un peu la Candide des Argentins des années 60-70... mais ses questions existentielles, ses réflexions restent (hélas) terriblement d'actualité !
Bref, la série est à mon sens un petit bijou.
Alors, je mets un 5/5 pour rétablir un peu l’équilibre, car je trouve les critiques assez injustes avec cette série.
N’oubliez pas que Druuna est un succès éditorial qui dépasse de loin la plupart des BDs ‘porno’, bien que je ne sois pas vraiment d’accord avec cette classification. Il y a évidemment des scènes hard, voire très hard, mais en tout, il n’y a que deux ou trois scènes de pénétration par tome en moyenne. La plupart des BD hard que j’ai lu, une fois l’intrigue posée, ressemble à des films porno avec des scènes de pénétration toutes les deux cases, ce n’est pas le cas ici.
Evidement si vous êtes une fille hétéro je ne vous conseille pas cette BD car le seule personnage d’esthétique, c’est justement Druuna, les autres personnages sont le plus souvent laid, voir monstrueux, ce qui peut en déranger certains. Et je le comprends très bien, la première fois que j’ai lu cette BD je n’ai pas du tout accroché, pourtant c’est en la relisant que j’ai perçu ses qualités. Dont le coté graphique, ça manque peut être de couleurs, mais ça fait partie du style. Druuna est à mon avis indéniablement bien dessiné avec une finesse des traits et une sensualité érotique rarement égalée, et pourtant ce n’est pas vraiment mon type de femme, normalement je suis plutôt amateur des femmes de Manara, sauf ici.
Quant au scénario, il a le mérite d’exister, étant amateur de SF moi-même, je le trouve convenable, en tout cas pour une BD hard, par contre il est évident que Serpieri n’est pas un dessinateur SF, les vaisseaux spatiaux sont affreusement mal dessiné, mais tant pis.
Pour conclure je dirais que le succès international de cette série, qui, il me semble puisse être comparé à celle de Manara, a sûrement une raison d’être, Druuna plait sûrement à plus de gens que cette page de critiques ne le laisserait penser.
Voir que cette série ne se tape qu'un faible 3/5 m'attriste...
Cette série est cultissime, elle révolutionne, à mes yeux, le genre horreur-humour.
Les dialogues sont hilarants, tous les personnages sont attachants, et le dessin, raaa le dessin est splendide !!!!!
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Julius Corentin Acquefacques
Cette bd est un OVNI. Je me suis éclaté à lire cette oeuvre, qui est une merveille d'invention, une merveille de dessin et une merveille de scénario. L'inventivité dans le traitement graphique, dans toutes ces petites astuces qu'on ne voit pas venir (l'anti-case est un must, à mon sens). Le dessin : alors que le trait avait plutôt tendance à me rebuter de prime abord, j'ai trouvé ce dessin très bien construit, notamment dans tout le travail sur la perspective. L'inventivité dans le scénario : à mon sens on a deux grandes forces. La première est la cohérence qu'il y a dans le monde de Julius Corentin Acquefacques : ce monde surpeuplé avec ses ministères et ses savants est réellement bien construit. Ce travail sur la surpopulation est captivant et m'a fait réellement sourire. Ce travail autour des ambiances sur le ministère de l'humour, sur les tâches de Julius Corentin Acquefacques, sur les discussions entre les personnages est invraisemblable. C'est monstrueux d'avoir une telle imagination. La seconde est le dialogue qu'il y a entre le monde du dessinateur et le monde dessiné. On a des passages totalement hallucinants : la fin du premier tome, notamment. On assiste à une sorte de distanciation sur le travail du dessinateur qui m’a amené à beaucoup de réflexion. Ca m’a fait penser un peu à du Brecht quand il introduit des scènes où le spectateur est amené à s’interroger sur le théâtre, sur la morale. Marc-Antoine Mathieu m’a réellement poussé à m’interroger sur les formes de la bd. Le scénario : c’est tout bonnement captivant. Je n’ai pas décroché de mon canapé et j’ai souvent été mort de rire. Une seule petite déception : le quatrième tome qui m’a laissé un peu sur ma faim. Mais alors l’ensemble des cinq tomes est une merveille.
Blake et Mortimer
Ce sacré duo vient de fêter ses SOIXANTE années d'existence !... C'est en effet dans l'hebdo Tintin n° 1 du 26 SEPTEMBRE 1946 que la série débute. Et quelle série !... Dès les premières pages, Jacobs a planté le décor : l'aventure démarre en plein conflit mondial orchestré par Dasam Dambu, sanguinaire empereur asiatique. A ses côtés, on découvre déjà Olrik, un renégat de la pire espèce qui -curieusement- va séduire le lectorat. Lectorat qui, d'ailleurs, devra encorre attendre deux semaines -jusqu'au 10 Octobre 1946- pour faire connaissance avec les héros : Francis Percy Blake -membre du M.I.5., le département militaire de l'Intelligence Service-, et Philip Edgar Angus Mortimer, un professeur de physique nucléaire. Blake et Mortimer... deux noms qui claquent toujours dans l'esprit des lecteurs. Deux hommes d'âge presque mûr pour une équipe qui va gagner -et encore maintenant- sur tous les fronts. Ils vivront de palpitantes aventures sous la direction de Jacobs. A la disparition de ce dernier -le 20 Février 1987- Bob de Moor reprend le flambeau et terminera "Les 3 formules du Professeur Sato" en 1990. Blake et Mortimer ?... c'est... grand ! Une magnifique série aux postulats crédibles qui mêlent l'aventure, le policier, l'espionnage, le fantastique, la science-fiction dans une narration qui arrive encore à réellement me fasciner (du moins sous "l'ère Jacobs"). C'est vrai qu'il m'arrive de temps en temps de relire mes bonnes vieilles éditions originales au papier un peu épais, reliées à la ficelle, certaines au dos encollé à la colle de poisson (véridique !). Je préfère -je l'écris à nouveau- la "période Jacobs", bien que ses successeurs n'aient point à démériter au niveau graphique. Blake et Mortimer ?... C'est un dessin réaliste, précis, pointilleux, tout autant que clair et bien documenté ; ainsi que des scénarios imaginatifs, denses et -surtout- crédibles. Attention : chef d'oeuvre ! Un 5/5 sans aucune hésitation. By jove !...
Gaston Lagaffe
Que n'a-t-on écrit sur ce personnage, peut-être le plus grand anti-héros jamais imaginé dans la BD francophone !... Gaston ?... On le découvre dans l'hebdo Spirou n° 985 du 28 Février 1957. Mais possédant tous ces hebdos depuis le n° 1, je peux certifier que ses tous premiers pas -c'est le cas de le dire- sont visibles dans le n° 984 du 21 Février. En effet, dans le "blanc" qui entoure les cases d'autres séries, on constate la présence de "traces de pas" qui s'y promènent ; et ce sans explication aucune... Gaston ?... contrairement aux "vedettes" de l'époque, il n'est rien, n'a aucune qualification. Au début, il est vêtu d'un costume trop serré, ses cheveux sont gominés. Il joue le trouble-fête et ne sait donner aucune explication quant à sa présence dans Spirou. Mais rapidement, Franquin va le transformer : il l'habille d'un vieux Jean, d'un pull trop large, le chausse d'espadrilles. Ce n'est qu'en fin de cette année 1957 qu'il accède pourtant aux gags en une demi-planche. Sa fabuleuse saga démarre alors... Marrant : Franquin se fait aider -jusqu'en 1968 - par Jidéhem ; ce pour la partie "décors". Jidéhem?... C'est le pseudo de Jean de Mesmaecker ; lequel donnera son accord pour l'utilisation de son nom pour "Monsieur Demesmaecker" (celui dont les contrats ne seront jamais signés !). Gaston ?... Il sera engagé comme garçon de bureau. Son univers va alors se mettre en place. Et là, Franquin va créer une sacrée brochette de personnages. Outre Fantasio on découvrira Lebrac, M'oizelle Jeanne, Prunelle, Mr. Boulier, les secrétaires Yvonne, Suzanne, Sonia, l'agent Longtarin... Suivront Jules-de-chez-Smith-en-face, Labévue ; et -surtout- le chat et la mouette rieuse... sans oublier les nombreuses inventions farfelues de Gaston. Ces personnages deviendront ses "complices" de tous les instants. Et qu'est-ce que je me marrais, chaque Mercredi, à la lecture de "mon" Spirou. Gaston ?... Un rêveur, un poête, un inventeur aussi qui -pour moi- est un des personnages des plus originaux jamais créé. Le graphisme ?... Du Franquin ; c'est-à-dire inimitable : un trait vif, expressif, qui sert un humour intelligent, subtil et -surtout- inspiré. 5/5. Sans discussion.
Donjon Monsters
Bon, je commence par mon album préféré, c'est-à-dire le tome 10, "Des soldats d'honneur", dessiné par Bézian. Epoustouflant. Peut-être le meilleur Donjon si on le considère comme un one-shot, mais il faut avouer qu'il manque un peu de l'esprit général, notamment l'humour qui est inexistant ici. Mais sinon, il est difficile de trouver un défaut: le scénario est noir, très noir, je dirais même qu'il dégouline de noirceur. Et dur de trouver un rayon de soleil là-dedans. On ressort de la lecture de cet album franchement époustouflé. Jusqu'à la fin qui n'est pas lésinée, on ne peut pas décrocher de la bd. Et les dessins de Bézian sont magnifiques, avec beaucoup de traits, assez sombre, ce qui s'accorde à l'histoire. Un chef d'oeuvre. Dans un style très différent, j'aime beaucoup également les tomes 2 et 6, qui sont eux très drôles, mais avec un humour très différent. Le premier, "Le géant qui pleure", dessiné par Menu, a été très critiqué à sa sortie, désigné comme le moins bon des Donjon. Personnellement, je pense qu'il s'agit de l'un des meilleurs. Faire un album comme personnage principal un gros niais qui n'arrête pas de pleurer était osé, et je trouve que le pari est réussi. L'humour est partout, et certaines situations sont vraiment géniales. Pour les dessins par contre, il faut dire ce qui est: c'est moche. Mais bon, étant donné le type de scénario, ça passe plutôt bien. Le tome 6, " Du ramdam chez les brasseurs" est lui aussi très drôle. Mais il s'agit d'un humour plus enfantin, burlesque. Là le héros est un personnage charismatique de Donjon, qui part dans ses aventures alors qu'il n'est bon à rien. Pour les dessins, Yoann a fait quelque chose de franchement beau et très original. C'est un style tout en couleurs feutrées et contours ronds, et le rendu est sublime. Ensuite viennent les tomes 5 et 7, qui sont plus ou moins liés car l'histoire du second découle du premier, quelques années plus tard (on est ici dans la période potron-minet). Le tome 5, "La nuit du tombeur" est dessiné par Vermot-Desroches, un auteur qui n'avait rien publié avant cet album. Et pourtant, le style est franchement beau, très crayonné et assez détaillé. Pour le scénario, c'est pas mal, on se laisse porter assez facilement par l'histoire qui est prenante. On a droit à une bataille finale, ce qui n'est pas commun dans Donjon même si on en a une aussi dans le tome 7, "Mon fils le tueur", qui est comme la suite du précédent. Cet album est intéressant principalement car il raconte la rencontre entre deux personnages majeurs de Donjon sous fond de complot secret dans une ville. Le scénario est bien mené et donne un album très réussi, qui est sublimé par les dessins de Blutch, qui sont tout simplement beaux: des traits nombreux mais surs, des personnages très expressifs et le tout qui reste léger. Les tomes 3 et 4 se passent exactement en même temps et racontent l'histoire du point de vue de deux personnages différents. Le premier, "La carte majeure" ne m'a pas beaucoup plu. D'abord à cause du vocabulaire, j'ai toujours du mal à lire des expressions trop familières sur une bd. Une insulte ne me gène pas, mais par exemple "grave", ça je ne supporte pas. Et le personnage principal que j'aimais bien dans les premiers Crépuscule est ici énervant. Heureusement, l'album se rattrape sur les dessins d'Andreas qui sont précis (qualité rare dans Donjon) et agréables. Le tome 4, "Le noir seigneur" est plus réussi à mon goût. Bien que les dessins de Blanquet soient assez grossiers, l'histoire est drôle et est importante pour la suite des Donjon. C'est donc un album indispensable à tous les fans de la série. Un petit mot sur les autres albums: le tome 1, "Jean-Jean la terreur" est pas mal, même si je trouve l'histoire un peu longuette et les personnages énervants. Quant aux dessins de Mazan, c'est un style grand public, mais personnellement, je n'aime pas trop, je les trouve un peu plats, sans âme. Le tome 8, "Crève coeur" se traîne en longueur et est très répétitif. On se rend d'ailleurs compte à la fin que tout ce qu'on nous a raconté aurait pu l'être en quelques pages. Le scénario n'est pas si mauvais que ça, mais il faut dire que les dessins de Nine sont assez étranges, très grossiers et avec beaucoup de traits; pour tout dire, je ne pense pas que grand monde aime, et c'est mon cas. Enfin, le tome 9, "Les profondeurs", n'est pas mal même si je n'aime pas trop les dessins tout en rondeurs de Killofer. Pour le scénario, c'est plutôt réussi, bien que je trouve que la noirceur est trop abusive ici.
Songes
Un trait unique en son genre, une couleur aux parfums anciens, et un univers steampunk original. La couverture est déjà le premier motif qui donne envie d'acheter et lire cet ouvrage. C'est déjà, à mon son sens, collector ! Quelle réussite ! Certains vont certainement déplorer le scénario... et pourtant. Quel génie ! On découvre mille et un clins d'oeil à travers les songes de notre belle Coraline : Tarzan, King Kong, Titanic, Blanche Neige, etc... etc... C'est justement à travers ces rêves que le scénariste nous emporte et pas étonnant que cela puisse être déroutant, voire léger. Mais c'est là où réside la force de ce premier tome, c'est qu'il attise notre envie de savoir ce qui se cache derrière cette boisson étrange... La dernière planche est prometteuse, le tome 2 va vous séduire encore plus !
Little Nemo in Slumberland
C'est tout simple. Et tout beau... Le postulat de départ ?... D'une banalité épouvantable : Nemo -un petit garçon d'une dizaine d'années- s'endort, connaît toutes sortes d'aventures merveilleuses, puis se réveille en sursaut !... Et pourtant cette -ô combien vieille série- est un véritable chef d'oeuvre graphique. Little Nemo fait ses premiers pas dans le quotidien New York Herald daté du 15 Octobre 1905. Succès immédiat. Il y promènera ses aventures oniriques jusqu'au 23 Avril 1911. Après une semaine de repos, Little Nemo, dès le 30 Avril, sera publié... sous d'autres cieux. Little Nemo ?... Dans ses voyages, il va rencontrer le roi Morphée et sa fille -"la princesse"- (dont le prénom restera d'ailleurs toujours ignoré). Mais il y a aussi Flip, personnage au chapeau haut-de-forme, qui mâchouille un cigare ; et dont les interventions dévastatrices essayent de renvoyer Nemo dans la réalité. L'auteur -Winsor McCay- aurait-il TOUT inventé dans cette série ?... Nombre de spécialistes le pensent et la considèrent comme la plus importante bande dessinée de tous les temps. C'est vrai que McCay ne se contente pas de mettre ses "petits dessins" les uns à la suite des autres ; il varie ses cadrages, sa mise en page. Tout est vraiment novateur. Il met en scène des architectures fantastiques, des plantes et animaux fabuleux, des personnages bien étranges... Je ne retrouverai personnellement cette formidable créativité, cette réelle démesure, qu'avec Lone Sloane de Philippe Druillet. Le dessin est ici d'une élégance rare ; la mise en couleurs jouant même un rôle narratif dans les histoires. Et tout cela a germé dans l'esprit de quelqu'un né en... 1867. Sacrément novateur, "l'ami" McCay. Little Nemo ?... Ca ne se lit pas... ça se vit...
La Magique Lanterne Magique
Fred a fait appel aux célèbres imageries d'Epinal pour publier cette bande dessinée. L'imagerie Pellerin existe depuis 1735, on trouvera en fin d'album un bref historique de cet imagier très en vogue à l'époque, dans ce qui fut en quelque sorte précurseur de la bande dessinée moderne. Toujours dans la rêverie qu'on peut rencontrer dans sa série fleuve Philémon, Fred dépeint ici les aventures d'un homme qui trouve une lanterne magique. En fait il s'agit plus précisément d'une magique lanterne qui, elle, peut parler et faire pleins d'autres trucs magiques. Léonléon, c'est ainsi que se nomme notre homme va traverser 20 planches, toutes des rectos de pages avec les pointillés pour la découper. Car Fred fait appel à la participation active du lecteur, l'interpelle souvent pour l'intégrer au récit. Chaque page a un titre, petit jeu de mots, et peut ainsi se lire quasiment indépendamment des autres même si un lien chronologique existe entre elles. Côté négatif, je reconnais que le scénario est assez léger, au final Fred n'a que 20 pages (mais quelles pages !) pour développer son imagerie. On pourra lire également en préface une présentation de l'auteur à travers entre autres une interview du personnage principal de l'histoire. J'y ai appris par exemple le vrai nom de l'auteur que j'ignorais auparavant. Dans un format hors norme (environ 37x27 cm), c'est tout simplement génialissime et inventif comme sait le faire Fred, que ce soit dans la mise en page, dans l'originalité et l'exploitation du support bande dessinée comme jamais ou presque je n'ai vu. Et ça j'aime beaucoup.
Mafalda
Une BD culte ! Et, soit dit en passant, certainement pas une BD pour enfants ! Je pense sincèrement que l'humour, souvent ironique d'ailleurs, très "2nd degré" de Quino ne peut être saisi par un "pitchou". Mafalda, c'est un peu la Candide des Argentins des années 60-70... mais ses questions existentielles, ses réflexions restent (hélas) terriblement d'actualité ! Bref, la série est à mon sens un petit bijou.
Druuna
Alors, je mets un 5/5 pour rétablir un peu l’équilibre, car je trouve les critiques assez injustes avec cette série. N’oubliez pas que Druuna est un succès éditorial qui dépasse de loin la plupart des BDs ‘porno’, bien que je ne sois pas vraiment d’accord avec cette classification. Il y a évidemment des scènes hard, voire très hard, mais en tout, il n’y a que deux ou trois scènes de pénétration par tome en moyenne. La plupart des BD hard que j’ai lu, une fois l’intrigue posée, ressemble à des films porno avec des scènes de pénétration toutes les deux cases, ce n’est pas le cas ici. Evidement si vous êtes une fille hétéro je ne vous conseille pas cette BD car le seule personnage d’esthétique, c’est justement Druuna, les autres personnages sont le plus souvent laid, voir monstrueux, ce qui peut en déranger certains. Et je le comprends très bien, la première fois que j’ai lu cette BD je n’ai pas du tout accroché, pourtant c’est en la relisant que j’ai perçu ses qualités. Dont le coté graphique, ça manque peut être de couleurs, mais ça fait partie du style. Druuna est à mon avis indéniablement bien dessiné avec une finesse des traits et une sensualité érotique rarement égalée, et pourtant ce n’est pas vraiment mon type de femme, normalement je suis plutôt amateur des femmes de Manara, sauf ici. Quant au scénario, il a le mérite d’exister, étant amateur de SF moi-même, je le trouve convenable, en tout cas pour une BD hard, par contre il est évident que Serpieri n’est pas un dessinateur SF, les vaisseaux spatiaux sont affreusement mal dessiné, mais tant pis. Pour conclure je dirais que le succès international de cette série, qui, il me semble puisse être comparé à celle de Manara, a sûrement une raison d’être, Druuna plait sûrement à plus de gens que cette page de critiques ne le laisserait penser.
The Goon
Voir que cette série ne se tape qu'un faible 3/5 m'attriste... Cette série est cultissime, elle révolutionne, à mes yeux, le genre horreur-humour. Les dialogues sont hilarants, tous les personnages sont attachants, et le dessin, raaa le dessin est splendide !!!!!