Brancaccio - Chronique d'une mafia ordinaire (Brancaccio, storied di mafia quotidiana)

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

Brancaccio, le nom d'un des quartiers de Palerme. L'un des plus dangereux de Sicile. C'est ici qu'habite Nino, un gosse plein d'espoirs, qui veut s'en sortir, partir, apprendre un travail et vivre honnêtement. Mais il sera dit que personne ne sort indemne de Brancaccio.


Auteurs italiens Ecritures Gangsters Italie Le Bassin méditerranéen

Brancaccio : un quartier de palerme, l'un des plus dangereux de sicile. C'est ici qu'habite nino, un gosse plein d'espoir, qui veut s'en sortir, apprendre un travail et vivre honnêtement. mais personne ne sort indemne de brancaccio, car ici, c'est la mafia qui commande. La mafia qui, insidieusement, pollue l'air qu'on respire, l'eau qu'on boit, les mots et les pensées qui nous viennent, et jusqu'à chacun de nos gestes. "Brancaccio" relate, en trois épisodes, la vie de nino et de ses proches, leur survie plutôt, tant la pègre influe sur les moindres détails de leur quotidien. Complété par des témoignages de victimes et d'associations qui luttent contre l'influence pernicieuse de la mafia, cet album est un document poignant auquel on ne peut rester indifférent.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Avril 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Brancaccio - Chronique d'une mafia ordinaire © Casterman 2007
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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07/05/2008 | iannick
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L'avatar du posteur Noirdésir

Un énième album sur la mafia, mais qui ne joue pas sur un déjà-vu. En effet, il se démarque des autres productions sur le même thème en ne montrant quasiment pas les « mafieux », il n’y a pas de meurtres, on s’attache essentiellement aux gens ordinaires, ceux qui sont les victimes, souvent dans l’ombre sauf lorsqu’elle occupent les faire-part de décès. Et on s’attache en plus à un gamin, plein de vie, de rêve (des rêves d’ailleurs bien sûr), sa triste destinée renforçant la noirceur de ce roman graphique qu’il ne faut pas lire comme un récit de gangsters. L’intrigue est plus légère que le contexte, l’album est vite lu. On a droit à plusieurs points de vue successif, pour mieux comprendre ce que l’on a découvert dans le premier chapitre. Et on comprend bien à la fin comment la mafia tisse sa toile, et gangrène la société sicilienne (l’action se situe dans un quartier de Palerme, qui donne son titre au récit). Du simple racket au détournement de fonds qui empêche l’hôpital d’avoir des appareils en état de marche, il est difficile d’échapper à l’hydre mafieux, même en rêve – le jeune Nino va en faire les frais. Un récit intéressant.

22/03/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

C’est le récit d’un gamin qui se fait renverser en scooter dans les rues d’une ville sicilienne sous influence de la mafia. Un vibrant hommage est rendu en fin d’album à toutes les victimes indirectes de la mafia. Il est vrai que je n’ai pas fait le lien avec un banal accident de la circulation même si le conducteur de la camionnette devait remplir une mission un peu illégale car il ne pouvait dire « non ». Quand votre patron vous demande quelque chose, vous le faites même si cela ne vous plaît pas. Oubliée la théorie des baïonnettes intelligentes! Le récit présente l’originalité de se décomposer en 4 parties qui refléteront des points de vue différents par rapport au même fait même si l’action diffère selon la vie de ces personnes. Le dessin ne m’a pas emballé. J’avoue également avoir eu des problèmes de compréhension avec la fin de ce drame. Bref, pas assez d’éléments pour me convaincre même si je compatis à la douleur des familles concernées.

21/08/2014 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Avec ce nom à rallonge, on sait à quoi s'attendre. Cette BD joue la carte de la simplicité et démontre tranquillement les tenants et les aboutissants du système mafieux à Palerme en Sicile. Brancaccio est un quartier exemplaire pour cette démarche de témoignage. Les auteurs romancent et apportent un aspect dramatique que l'on découvre par recoupement des différentes parties. Le récit est composé de 3 parties et d'un épilogue. Chaque partie relate l'emploi du temps d'un membre d'une famille (le fils, le père et la mère) dans une même journée. On découvre les impacts au quotidien de ces gens de la base avec la mafia. Souvent les interactions sont indirectes mais les conséquences sont toutes autres. Le dessin noir et blanc est agréable avec ses nuances grises faites de lavis. On retrouve une certaine touche italienne déjà vue dans d'autres BD d'auteurs transalpins. En fin de BD il y a trois textes de plusieurs pages complétant la BD sur le sujet de la mafia. Le récit est instructif et bien construit, on est à mi chemin entre le roman graphique et le documentaire. A découvrir. Note finale : 3.5/5

07/08/2010 (modifier)
Par Tomeke
Note: 3/5

J’ai apprécié le traitement du thème mafieux par les auteurs. Loin des histoires classiques de truands et autre baron de la drogue, le lecteur découvre la loi de l’omertà dans sa plus simple expression ; mais c’est justement à ce niveau que tout commence… Le récit est réaliste. Il est découpé en chapitres ce qui permet à l’auteur d’aborder son thème selon plusieurs points de vue. Je ne me suis pas ennuyeux, le rythme est bon mais l’album est fort court. J’ai vraiment eu cette impression de rapidité, sentiment renforcé par une chute brutale et expéditive en fin d’album. Le traitement graphique est vraiment bon. Par moment, je me suis mis à penser à l’extraordinaire dynamisme du trait de Baru. En conclusion, je vous invite à lire ce one-shot. Même s’il est court, il permet une approche singulière de la thématique mafieuse, ce qui le rend intéressant et interpellant.

05/07/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Le décor ?… un des quartiers les plus dangereux de Palerme. Le héros ?… Nino, un jeune gars qui souhaite vivre normalement. L’histoire ?… on ne « sort » pas de Brancaccio, on ne s’en « délivre » pas, de ce quartier maudit où la mafia régit tout. Absolument tout… Et il faut lui obéir… Les deux auteurs m’ont raconté une sorte de fable, un récit qui –divisé en chapitres- est fait de délinquance, de milieux mafieux, de rencontres, de provocations. Contraste entre un gamin plein d’espoir et cette mafia vicieuse, insidieuse, pollueuse, tentaculaire, omniprésente. « Brancaccio » ?… un album-témoignage. Trois épisodes où rôde la peur ; une peur que l’on sent même palpable de par le graphisme. Au dessin, Stassi fait usage d’un trait sec, sombre… mais tout en nuances dans un noir et blanc qui, parfois, est comme « coloré » par certaines situations. « Brancaccio » ?… un quotidien réaliste sans issues et où tout espoir est pour ainsi dire vain. Trois épisodes de la vie de tous les jours. Vraiment pas marrante, cette vie. Mais pour le lecteur : qu’est-ce que c’est bien fait !…

23/09/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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Je pense que vous avez facilement deviné de quoi parle cette nouvelle bd de la collection « Ecritures » de Casterman : il s’agit de la mafia. Mais là, il ne s’agit pas d’une histoire de gangsters avec des règlements de comptes qui se terminent dans des bains de sang. Non, là, les lecteurs découvriront le quotidien des habitants d’une ville sicilienne (La Sicile est une île située au sud de l’Italie) imprégnée de la mafia. Le récit met en scène un jeune garçon Nino qui rêve de quitter sa ville pour vivre en Suisse. Pour cela, il a pour objectif de poursuivre coûte que coûte ses études afin d’obtenir un beau diplôme qui lui permettra de gagner tranquillement son pain. Mais pourquoi dis-je « coûte que coûte » ? Parce que la mafia a tellement d’emprise sur la population que même l’éducation nationale a un mal fou à enseigner et surtout à convaincre les gens d'envoyer leurs enfants sur les bancs de l’école ! Et puis, un jour, Nino, le personnage principal, est victime d’un racket en se faisant voler son sac à dos tout neuf et surtout, il ne soufflera pas mot de son malheur… et c’est ça le problème de ces habitants, tout le monde se tait et tout le monde ne se sent pas responsable de cette situation à l’image d’un des protagonistes qui répétera sans cesse « ce n’est pas moi, ce n'est pas ma faute ! » (à mon avis, une des scènes les plus intenses de la bd). Je crois qu’il est intéressant de savoir que le dessinateur et le scénariste sont originaires de la Sicile et vivent encore tous les deux sur cette île. C’est donc un témoignage fort et très réaliste que nous livrent ces auteurs. La bd contient un mini-dossier sur le destin d’un prêtre sicilien et sur des associations italiennes qui luttent contre la mafia. Cependant, si cette histoire se révèle fort instructive et nous force à réfléchir, je trouve que le récit manque d’intensité, de moments qui auraient pu me nouer la gorge… Pourtant, le scénario se révèle à la base très dramatique et je suis sûr que des lecteurs loueront son ton relativement neutre. Mais, je pense que le message des auteurs aurait pu être plus porteur, plus fort s’ils avaient pu ou eu l’idée de rendre plus bouleversante encore la séquence finale de Nino, quitte à exagérer un peu la réaction des habitants. Un petit mot sur le scénariste : Giovanni Di Gregorio travaille comme scénariste sur Dylan Dog, la série culte des éditions Bonelli, mais aussi sur Dampyr (toujours chez Bonelli), Monster Allergy (Red Whale / Disney) et Last Travel Inc. (Vittorio Pavesio Productions). Au niveau du graphisme, le dessinateur, Claudio Stassi n’est pas un inconnu lui non plus dans le monde de la bd : il a dessiné pour de nombreux éditeurs italiens et gagné le concours de BD de Montalabano. Actuellement, il enseigne à l'école de Bandes Dessinées de Palerme. J’aime beaucoup le trait de Claudio Stassi, ses personnages sont très facilement identifiables, ses décors sont assez fouillés, surtout, sa mise en page et son découpage me sont apparus excellents. Le choix d’un lavis noir pour la mise en couleurs est, à mon avis, parfaitement justifié au vu de la thématique de cette histoire. « Brancaccio – Chronique d’une mafia ordinaire » m’est donc apparu comme un album fort intéressant sur la mafia sicilienne. Son originalité réside dans le fait que le lecteur suit le quotidien des habitants d’un quartier de Palerme à travers le destin de Nino, un jeune garçon. C’est donc bien un roman graphique dramatique que nous présentent ces auteurs originaires et résidant dans cette région. Le dessin de Claudia Stassi est, à mon avis, très agréable à contempler et s’avère parfaitement adapté à cette histoire. Note finale : 3,5/5

07/05/2008 (MAJ le 07/05/2008) (modifier)