Aujourd'hui qui ne connait pas Astérix? C'est sans doute avec Tintin un des personnages de bande dessinée franco-belge les plus connus au monde. D'ailleurs on peut se fier au nombre de traductions qui ont été effectuées pour cette célèbre série. D'après ce que j'ai cru comprendre Astérix a été traduit dans 107 langues, ce qui n'est pas négligeable bien au contraire.
Je ne reviendrai pas sur l'historique de cette magnifique série car celui-ci a été abordé un grand nombre de fois dans les nombreux avis précédents.
Donc je vais plutôt vous parler de mon enfance qui fut bercée par ce sympathique personnage, mais ne vous inquiétez pas je vais être très rapide . Je vais vous dire simplement que comme beaucoup d'enfants j'adorais lire les aventures de ce petit gaulois (qui est quand même très costaud surtout quand il boit la fameuse potion magique ) et que je prends encore énormément de plaisir à les relire.
Je suis même impressionné de voir à quel point la popularité de notre héros est toujours aussi importante . Mon fils de neuf ans adore lire cette série , c'est d'ailleurs celle qu'il préfère. Il m'a fait acheter les tomes que je ne possédais pas.
En tout cas malgré le fait que les histoires d'Astérix aient été portées à l'écran ( que ce soit en films ou en dessins animés) je préfère encore feuilleter mes vieilles BD que de regarder les aventures du fameux gaulois à la télévision.
En plus je ne suis pas un fan de notre "Gégé" national déguisé en Obélix, je préfère nettement le personnage original.
Quand on parle d'Astérix , automatiquement on pense à tous les autres personnages qui sont tout aussi célèbres que lui ,ou qu'Obélix et Idéfix qui sont indissociables de notre héros. Mais qui ne connait pas Panoramix, Assurancetourix, Abraracourcix, Cétautomatix , etc...? Vous pouvez me répondre que c'est normal car ils sont dans chaque album. Je peux donc nommer d'autres personnages qui n'apparaissent que dans un épisode mais qui sont tout aussi célèbres. Je suis sûr que Goudurix vous dit quelque-chose ainsi que Olaf Grossebaffe (Astérix et les Normands). Je peux citer également Numérobis aperçu dans Astérix et Cléopâtre.
Les histoires d'Astérix sont pour la plupart du temps un moyen de se moquer de la société française . Dans Le Tour de Gaule d'Astérix les auteurs se permettent de caricaturer de nombreuses régions et leurs habitants.
Certaines s'inspirent des sorties de films (à la sortie de Cléopâtre de 1963 les auteurs envoient Astérix en Egypte à la rencontre de cette très célèbre reine) ou de l'actualité ( le naufrage d'un pétrolier les incitent à dénoncer les marées noires dans L'Odyssée d'Astérix au début des années 80).
Plus les années passent plus Uderzo utilise de nouveaux thèmes, en 1987 il s'inspire des Mille et Une Nuits avec Astérix chez Rahàzade . En 2001 il introduit de la science-fiction dans l'histoire avec des extra-terrestres (Le Ciel lui tombe sur la tête).
Si je voulais citer mes albums préférés je pourrais nommer La Grande Traversée, Astérix chez les Bretons, Astérix et les Normands, Astérix en Corse. Bon je m'arrête là où je vais tous les citer. Il est vrai que les derniers albums parus ne sont pas parmi mes préférés pourtant je ne compte pas m'en séparer.
Pour conclure je peux juste dire que je ne mets pas souvent la note maximale à une série mais là je ne pouvais pas faire autrement pour ce monument de la bande dessinée.
Alors faites comme moi, replongez vous régulièrement dans les aventures du petit guerrier gaulois aux longues moustaches.
Après la lecture du trente-cinquième et dernier tome , je dirai seulement , comme les derniers posteurs, qu'il y a du mieux par rapport aux deux , trois numéros précédents .
On retrouve certaines choses qui ont fait le succès de la série comme les baffes données aux pirates, aux bardes, aux romains bien sûr, des jeux de mots et bien d'autres choses. Mais malgré cela je pense que cet album pourrait être meilleur. Il manque un petit quelque-chose (je ne sais pas lequel) qui ferait que cet album soit incontournable.
Cela vient sans doute du fait qu'on espère toujours plus dès qu'on suit les aventures du Gaulois le plus célèbre de la planète. En tout cas je ne baisse pas ma note car pour moi Astérix reste une série culte.
Peut-être que le prochain album arrivera à me rendre encore plus nostalgique.
En tant que grand fan unique du trait de Brüno, Atar Gull s'est logiquement retrouvé il y a près de deux ans dans mon cabas sans grande conviction de l'intérêt d'une histoire qui ne m'intéressait à vrai dire pas plus que cela.
C'est donc après ma lecture de l'excellent Tyler Cross du même duo d'auteurs que ma curiosité me piqua à ouvrir d'un peu plus près cette adaptation d'un roman d'Eugène Sue que je connaissais davantage pour ses Mystères de Paris que cette sombre histoire de vengeance.
Et pourtant quelle claque monumentale...
Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus lu une oeuvre aussi riche et complète faussement aiguillée par le dessin de Brüno et toujours aussi bien colorée par une Laurence Croix qui magnifie ambiance et climax par sa palette nuancée.
Il s'agit d'un drame terriblement humain en plusieurs actes ou époques à une sombre époque où le bois d'ébène était considéré comme une simple "marchandise" monnayable et convoitée dans des desseins purement lucratifs.
Et on oublie que ces hommes fiers sont simplement les égaux des occidentaux dans leurs qualités comme dans leurs faiblesses.
Un parallèle rapide pourrait être fait entre la destinée d'Atar Gull, qui aurait pu être un roi, et celle du héros de Tarantino, Django.
La différence est que tout aussi cruel soit le film Django Unchained, de larges plages d'humour noir mais néanmoins d'humour traitent de l'esclavage alors que dans cette adaptation rédigée par Fabien Nury, il n'y a pas un seul instant qui prête à rire ou à sourire et la destinée de Atar Gull et des siens, arrachés de leur tribu par des "négriers" ou des pirates, est d'une horreur sans égal qui prête à réfléchir activement sur la montée du racisme actuelle en France. No comment....
Par chance ce n'est pas parce que cette histoire est horriblement triste et mélancolique qu'elle est dénuée de charme comme de poésie, j'étais habitué aux cadrages intelligents de Brüno sur ses oeuvres précèdentes et j'avoue avoir été soufflé par la réalisation purement cinématographique de celle-ci.
Qu'il s'agisse d'une tempête représentée sur deux pages où l'on sent presque l'eau et la houle ruisseler sur nos visages ou d'une scène d'échange de "marchandise", chaque partie contemplant ses acquisitions qu'il s'agisse d'or pour l'un ou d'hommes noirs pour l'autre, le montage en parallèle est d'une rare intelligence.
Je ne sais pas s'il faut féliciter Sue ou Nury mais les dialogues sont également inspirés, faisant clairement passer les esclaves pour de simples objets le plus naturellement du monde, il s'agit d'une horreur peu ordinaire qui le devient aux yeux de ces hommes qui considéraient leurs frères africains comme de simples objets. Tout simplement effarant...
De la traversée des océans aux plantations en Jamaïque, les auteurs insufflent un rythme sans égal se contentant de sublimer leur héros silencieux, Atar Gull d'un charisme sans égal.
Ce personnage restera passif jusqu'à un élément déclencheur qui va réveiller toute sa fureur et sa vengeance sera aussi horrible que féroce et laissera plus d'un lecteur sur le carreau à l'issue de cette histoire complète dont la conclusion formera une boucle subtile avec l'introduction.
Atar Gull deviendra t-il par ses actes réfléchis aussi barbare que les hommes qu'il souhaite condamner ? La réponse sera aussi évidente que la Loi du Thalion d'autant plus que personne n'en sortira indemne avec d'habiles pirouettes scénaristiques que je préfère taire pour en garder toute la saveur.
L'un des derniers aspects non négligeables subsiste par la description des seconds rôles, qu'il s'agisse du terrible Brulard qui mériterait presque un livre à la gloire de ses "méfaits" ou du capitaine du Catherine ainsi que du "brave" maître d'Atar Gull, toutes ces personnes restent dans un recoin même lointain profondément humains.
Rarement touché comme je l'ai été, je ne peux qu'attribuer une note maximale à une oeuvre intelligente sans être manichéenne et que je recommande à tous. Il s'agit peut-être cette fois de la plus belle œuvre à l'heure actuelle de Brüno, en tous cas surement de la plus percutante dans un ensemble qui frôle la perfection.
Fabien Nury ne restera plus longtemps inconnu à mes yeux par la récente acquisition de sa série culte Il était une fois en France dont j'espère ressentir à sa proche lecture le même uppercut.
Il serait d'utilité publique d'enseigner et de prodiguer cette destinée sans faire de leçon de morale dans un monde qui perd ses repères sur les différentes races ou estimes de soi comme d'autrui...
Touchant sans être déprimant, poétique sans être barbant, Atar Gull cumule divertissement et réflexion. Une oeuvre inestimable à ne pas louper.
Je n'aurais jamais pensé qu'il y aurait un jour une suite à cette série. Cependant, cela paraît évident que le concept de second cycle puisse trouver application. On reprend 4 autres personnages (Alex, Philip, Stephen, Kathryn) et on recommence de manière plus éprouvante encore. Le point commun sera le fait qu'ils veulent sauver un proche de la maladie ce qui est plus louable qu'un million de dollars. Bref, il y a une variante de taille autre que la cupidité ce qui donne encore plus d'épaisseur à l'ensemble !
Néanmoins, va t'on assister à un carnage programmé ou est-ce qu'il y aura enfin une variation heureuse à ce scénario diabolique ? Ce premier tome semble donner une réponse mais on espère que la suite nous surprendra. A noter que la numérotation reprend à 1 et que le format a un peu changé. Les auteurs restent fort heureusement les mêmes ! Callède semble au sommet de son art scénaristique en distillant un suspense machiavélique et presque insupportable. Le dessinateur Gihef ne déçoit pas car on notera une amélioration de son dessin encore plus précis.
Le second tome ne déçoit pas, au contraire ! On en apprend un peu plus sur chacun de ces 4 nouveaux personnages. Les pièces de l'échiquier se mettent en place pour une partie qui s'annonce très serrée. Il est dommage de prévoir comment tout cela va se terminer. Mal, forcément.
Le troisième tome va encore plus loin. On sent qu'il y a une véritable interconnexion avec la saison 1. Ce cycle est véritablement passionnant. Après les tentatives avortées, on voit que les personnages sont prêts au passage à l'acte ce qui les rends moins sympathiques. Même pour la bonne cause, rien ne justifie un meurtre de sang froid. En tout cas, l'efficacité sera de mise pour un scénario au concept diabolique. On espère un final réussi.
Le quatrième tome constitue le final tant attendu de la seconde saison. On sait de toute façon que le jeu machiavélique va mal se terminer. Au moins, il n'y aura pas de happy-end de circonstance. Cependant, c'est la manière dont cela se termine qui nous intéresse. Et là, je dois dire que les auteurs nous ont préparé une petite surprise scénaristique assez diabolique.
Bref, c'est sombre et efficace !
Note Dessin: 4.5/5 - Note Scénario: 4,5/5 - Note Globale: 4.5/5
Aujourd'hui, installé confortablement l'on va parler de "Souvenirs de l'empire de l'Atome" accompagné d'une binch chinoise au doux nom TsingTao (autant lié l'utile à l'agréable ... ou l'agréable à l'agréable ^^).
Thierry Smolderen, voilà un scénariste que j'avais adoré quand j'étais aux études en lisant les dossiers d'Olivier Varèse et les premiers numéro du Gipsy et déjà c'est de bon augure (et en plus il est Belge pour ne rien gâter). Et Alexandre ('Alex' pour les intimes) Clerisse, il a un nom sympa puisqu'il porte le même que celui qui me livre mon mazout quand il gèle et ça j'aime bien, surtout que pour l'instant il fait -4°C là où j'habite et qu'en plus il y a une panne de courant ... j'espère que j'arriverai au bout de cet article , il me reste encore trois bougie et une boite d'allumette :) Courage! Au pire si c'est mauvais je brule le livre ^^.
Et ça tombe bien car justement l'histoire se passe dans les années 50-60, à l'ère de l'atome (et pas de la bougie), de la fission et du nucléaire, de l'exposition universelle, l'ère de papa ... On est en 1958, Paul travaille pour le Pentagone pour la propagande et la guerre psychologique, il a un don depuis son enfance : son esprit cohabite avec celui de Zarth Arn, un héros militaire qui se trouve dans le futur (genre 100.000 ans dans le futur !) ; ce don lui permet de vivre une relation égale et double avec Zarth et réciproquement.
Mais Zelbub, un publicitaire richissime, influant, adepte de l'hypnose et mégalo à l'extrême apprend ce don et voit en Paul l'une des clés afin d'assouvir un de ces desseins, devenir évidemment le maître du monde. Zelbub hypnotise les plus imminents savants et Paul et les fait travailler pour lui ... Quels sera l'impact des actions de Paul sur Zarth ? Paul et Zarth arriveront-il à déjouer les plans ? Zelbub dominera t'il le monde ?
J'avais dis un jour qu'il est de plus en plus difficile de trouver une histoire vraiment originale ou dans tous les cas qui sorte des sentiers battus dans la multitudes de sorties bd qui foisonnent à tous va ; pour la petite anecdote que mon libraire m'avait cité un chiffre du style 3000 bandes dessinées par an ... hallucinant ... mais qui a le temps de lire tous cela et ne parlons même pas du budget pour l'achat et surtout le stockage. Soit, mais ce livre-ci vaut vraiment la peine et nous éclabousse de plaisir (limite proche de l'orgasme) tellement il est beau, bien et original ... d'un autre siècle en somme :)
Un récit envoûtant et inspiré qui rend hommage aux différents codes des années 50 avec leurs designs innovateurs et futuristes, l'essor du marketing, l'époque où tout semblait possible ; mais aussi avec de belles références (rien que Paul, il nous fait penser à Cordwainer Smith ou le Z du méchant comme un certain ennemi de Spirou ?) et bien sûr la SF.
Avec en sus un dessin coloré, magnifique, parfois surréaliste et très stylisé qui colle à l'époque et ses références comme de la super-glue. Alexandre Clerisse sévissait déjà dans l'illustration enfant et sur certaines bd et là il nous à fait un boulot en parfait accord avec l'histoire et nous livre un petit bijou graphique à l'esthétique très fifties.
Parlons-en de cette esthétique tiens ! Regardez-moi la maquette du livre, une vrai recherche avec une couverture en relief, et toute colorée (voir photo) et un papier plus qu'agréable au touché avec un léger effet granuleux ^^ .
Pour résumer, c'est tendance, c'est supra-original, c'est un bel objet, c'est beau et imagé ... Plongez dans cette expérience, plongez sur cet OVNI, et respirez cet éther afin que les brumes s'emparent de votre imaginaire ...
ps: et la bière était bonne :)
Lu il y a plusieurs mois de cela mais le sentiment reste inchangé, j’ai « dévoré » Quartier lointain, un de mes gros coup de cœur cette année.
Jiro Tanigushi s’adresse aux personnes nostalgiques, ceux qui vivent avec des regrets et qui rêveraient de revenir dans leur passé pour changer certains évènements. Il n’y a pas besoin d’être quarantenaire comme le personnage principal, le coup de blues de la nostalgie tout le monde l'a déjà ressenti et peut être même davantage ceux qui se situent dans la vingtaine car ils viennent juste de sortir de cette période charnière où tout est possible qu’est l’adolescence, âge où les gens sont un peu coincés et empotés, et dans lequel replonge le personnage principal, un quadra désabusé par sa vie, miné par la pression de son boulot et de sa famille qui ne le respecte pas comme chef patriarche, un thème que je trouve assez récurent dans les mangas.
Voyage t-il vraiment dans le passé ou alors n’est-ce qu’un rêve ? On ne le saura qu’à la toute fin.
C’est étrange mais j’ai l’impression que ce manga m’a particulièrement touché parce qu’à l’instar de son auteur j’ai un peu partagé les mêmes regrets (l’auteur se souviens qu’il passait trop de temps à glander alors que le monde entier s’ouvrait à lui dehors) et les mêmes phases de bonheur : j’aime les scènes qu’il passe en famille et avec ses amis à la plage en bord de mer, ça me rappelle mes vacances d’été avant la rentrée scolaire.
Et puis à travers la quête du personnage pour comprendre le départ précipité de son père, l’auteur abordera la seconde guerre mondiale vécue côté japonais, là encore j’ai trouvé cela passionnant.
Seul regret : j’aurai souhaité plus d’euphorie chez Hiroshi, je m’imagine à sa place et je me dis que la plupart d’entre nous se seraient lâchés beaucoup plus que lui. Après c’est peut être la mentalité japonaise…
Les dessins sont de toutes beautés, les retranscriptions du Japon de l’époque sont très bien rendues et le trait de Tanigushi n’est pas tout à fait typé « manga », le dessin a des influences européennes et je pense que c’est en partie pour cette raison qu’il est tant apprécié sur notre continent.
Une œuvre sensible et intelligente qui mérite d’être lue.
Ah quelle joie de vous retrouver encore cette semaine-ci, surtout que c’est pour vous parler d’un intégral au prix assez doux mais qui ne déméritera pas de par sa qualité. On va parler d’Aquablue, scénarisé par Cailleteau et dessiné par Vatine et Tota ; réédité chez Delcourt en format intégral reprenant un cycle complet (tome 1 à 5) et que j’avais découvert en son temps en feuilletant certains magazines, époque où seul Vatine était au crayon.
De quoi s’agit-il ?
Le vaisseau spatial « L’Etoile Blanche » et toute sa population est détruite. Toute ? Non, un bébé est sauvé in extrémis par Cybot, son robot nourrice. L’espace est grand et les années passent dans la capsule de survie où Cybot essaie tant bien que mal d’éduquer Noah qui est devenu entre-temps un jeune adolescent (trop) plein d’énergie. Leurs errances auraient pu durer encore longtemps jusqu’au jour où ils détectent une planète viable : Aquablue.
Aquablue est une planète perdue au fin fond de la galaxie, un monde ou l’eau est quasi omniprésente et où les habitants vivent en harmonie avec leur environnement, leurs rites, coutumes et légendes, un monde en paix quoi ! Noah, va s’intégrer à la population locale et y vivre en harmonie au point même de tomber amoureux de la belle et voluptueuse Mi-Nuée … Un monde parfait jusqu’à l’arrivée abrupte d’un vaisseau de colonisation humaine venue afin de « pomper » les ressources énergétiques de la planète avec, ou sans, le consentement de la population.
Et si le jeune Noah avait un rôle à jouer dans cette pièce ? Et qui étaient vraiment ses parents ?
Des êtres bleus, une planète très nature, cela ne vous rappelle rien ? Non pas les Schtroumpfs, mais Avatar bien sûr. Le thème principal pour les deux œuvres est la même, l’arrivée inopinée d’humains cupides afin de s’approprier par la force des biens qui ne leur appartiennent pas ; mais c’est là que s’arrête l’analogie car Aquablue est bien plus touffu (ou blue-touffe si vous préférez). Pour résumer, vous prenez l’univers de James Cameron (Abyss, Alien, Terminator), vous rajoutez des êtres tout bleu, une bonne histoire, des dessinateurs de talent, de l’humour pour bien avoir les ingrédients pour cette saga, vous passez tous cela au mixeur et hop, vous avez Aquablue (Minty Gel).
Visuellement, c’est beau à en faire pleurer sa race, des couleurs superbement léchées, un univers et une faune grandioses, une histoire à retournements de situation, un humour bien distillé et des personnages attachants. Bref, une recette presque parfaite, mais c’est une question de goût, le changement de dessinateur au 5e volume (même sœur Theresa fait figure d’une junkee à côté du talent de Vatine alors Tota^^) ; mais honnêtement le changement de style graphique est beaucoup trop drastique et dénote méchamment par rapport à Vatine.
A part cela, je me dois de mentionner le travail d’Isabelle Rabarot qui est aux commandes des couleurs et qui nous donne une profondeur et une sensibilité rares.
James Cameron s’est-il inspiré d’Aquablue pour son Avatar ? Les habitants d’Aquablue sont-ils les descendants des Schtroumpfs ? Carlo, Rabat et toute la clique vont-ils s’en sortir ? Vous le saurez en lisant cette série.
Une saga qui ravira tous les amateurs de SF. Pour ma part, je me morfonds déjà d’impatience du tome deux de cet intégral.
Allez, hop ! C’est chez Delcourt, c’est Aquablue et c’est par Cailleteau, Vatine et Tota …. Et qu’est-ce que c’est bon.
Mon coup de coeur de l'année 2013.
Une histoire humaine profondément touchante et drôle.
Drôle, car l'écriture de cette bande dessinée est franchement savoureuse et de très haut niveau, même pour un Lupano: j'ai souvent éclaté de rire à la lecture, notamment lors de la scène des pages 56 à 61.
Touchante parce que très juste, très ancrée dans la réalité. Par cette histoire, c'est tout un pan de la société française d'aujourd'hui que les auteurs nous décrivent.
Le dessin est au diapason du scénario. Il sait parfaitement mettre en valeur le comique ou la tristesse des situations. Les trognes des personnages sont parfaites. Je crois que c'est le premier album de Rodguen. C'est une réussite.
Je lis beaucoup de bandes dessinées. J'ai lu celle-ci il y a plus d'un mois et je m'en souviens encore très bien, c'est dire!
Vraiment un très bel album.
C'est tout à fait le genre de bd que j'aime. D'emblée, j'ai été conquis par la réelle maturité de cette oeuvre. Là, on sent qu'on est tout de suite dans la classe au-dessus. On se demande si l'auteur va parvenir à maintenir le niveau jusqu'au bout et on ne sera pas déçu du voyage !
Il y a une véritable richesse dans la narration et dans la psychologie du personnage principal. J'ai franchement accroché. Wilfried Lupano fait de mieux en mieux. D'Alim le tanneur puis Le Singe de Hartlepool, il réussit encore à nous captiver avec une histoire de looser. L'intrigue sera complexe mais riche et surprenante.
Ce one-shot est une incroyable réussite entre chronique social, polar et drame intimiste. C'est mon coup de coeur de l'année. L'achat semble franchement indispensable.
Note Dessin: 4.5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.5/5
Il s'agit de la première oeuvre d'Alfred qu'il m'est donné de lire et elle a visé juste!
Je ne peux que vous recommander vivement la lecture de ce Come Prima.
On part sur une histoire basique, un road movie entre deux frères que la vie a séparés mais racontée avec un talent fou qu'on a l'impression de redécouvrir le genre!
Dès l'entame les personnages touchent le lecteur pour ne plus jamais le lâcher, et l'apparition du père dans le texte vient fouetter le plus sentimentalo-réfractaire des lecteurs.
La suite n'est que beauté scénaristique et graphique portée par une simplicité déconcertante... comme quoi, c'est simple après tout l'art de la bande dessinée!
Je n'en raconterai guerre plus pour vous laisser dévorer cette oeuvre comme j'ai pu le faire.
A noter une très très bonne utilisation du flashback.
Bref, simplicité, émotion sont les maitres mots de ce Come Prima que je recommande les yeux fermés: une des oeuvres incontournables de cette année.
Mon premier sentiment était mitigé suite à la lecture du premier volume ; la balance chancellait entre l’excellent et le "pas mal sans plus"!
Un premier point négatif est à imputer au scénario du premier opus qui, s’il fait preuve d’originalité et de complexité, devient trop alambiqué. Le lecteur est remué de villes en villes et de personnages en personnages, et a dès lors parfois du mal à s’y retrouver. Comme d’autres, je trouve que certains visages se ressemblent de trop et la distinction n’en est que plus difficile.
L’histoire, une fois sa complexité maîtrisée, est prenante et intéressante. Les lieux et l’époque du récit relèvent tout le mystère de la trame médico-fantastique exploitée.
Hormis cela, et moyennent de la concentration, on tient là une série dont la qualité graphique peut faire pâlir d’autres ouvrages déjà considérés comme magnifiques ; c’est tout simplement impressionnant !
Après lecture des deuxième et troisième albums, et en attendant le dernier, j'augmente ma note à 4 étoiles. La relecture a permis une meilleure compréhension et la suite du récit est bien plus claire. Je pense que les bases du scénario sont relativement complexes, ce qui impliquait cette difficulté de compréhension en début d'histoire. A ce stade, tout me semble limpide et le récit s'accélère pour insuffler au lecteur cette furieuse envie de connaître la conclusion...
L'approche graphique reste toujours splendide, et rares sont les BD qui offrent de si beaux dessins!
Vivement le quatrième et dernier volume, que je découvre le mot fin de cette série qui fait d'ores et déjà partie du must du genre!
Oui Mesdames et Messieurs, la note de culte, tout simplement! Pourquoi? Pour un récit complexe qui gagne en clarté et qui livre ses secrets à terme; pour une histoire fantastique qui nous transporte dans tous les coins du globe et qui nous replonge dans l'univers des bêtes fabuleuses d'autrefois; mais aussi pour ce graphisme de malade, rarement égalé dans ce que j'ai déjà lu! Bref, une tuerie!
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Astérix
Aujourd'hui qui ne connait pas Astérix? C'est sans doute avec Tintin un des personnages de bande dessinée franco-belge les plus connus au monde. D'ailleurs on peut se fier au nombre de traductions qui ont été effectuées pour cette célèbre série. D'après ce que j'ai cru comprendre Astérix a été traduit dans 107 langues, ce qui n'est pas négligeable bien au contraire. Je ne reviendrai pas sur l'historique de cette magnifique série car celui-ci a été abordé un grand nombre de fois dans les nombreux avis précédents. Donc je vais plutôt vous parler de mon enfance qui fut bercée par ce sympathique personnage, mais ne vous inquiétez pas je vais être très rapide . Je vais vous dire simplement que comme beaucoup d'enfants j'adorais lire les aventures de ce petit gaulois (qui est quand même très costaud surtout quand il boit la fameuse potion magique ) et que je prends encore énormément de plaisir à les relire. Je suis même impressionné de voir à quel point la popularité de notre héros est toujours aussi importante . Mon fils de neuf ans adore lire cette série , c'est d'ailleurs celle qu'il préfère. Il m'a fait acheter les tomes que je ne possédais pas. En tout cas malgré le fait que les histoires d'Astérix aient été portées à l'écran ( que ce soit en films ou en dessins animés) je préfère encore feuilleter mes vieilles BD que de regarder les aventures du fameux gaulois à la télévision. En plus je ne suis pas un fan de notre "Gégé" national déguisé en Obélix, je préfère nettement le personnage original. Quand on parle d'Astérix , automatiquement on pense à tous les autres personnages qui sont tout aussi célèbres que lui ,ou qu'Obélix et Idéfix qui sont indissociables de notre héros. Mais qui ne connait pas Panoramix, Assurancetourix, Abraracourcix, Cétautomatix , etc...? Vous pouvez me répondre que c'est normal car ils sont dans chaque album. Je peux donc nommer d'autres personnages qui n'apparaissent que dans un épisode mais qui sont tout aussi célèbres. Je suis sûr que Goudurix vous dit quelque-chose ainsi que Olaf Grossebaffe (Astérix et les Normands). Je peux citer également Numérobis aperçu dans Astérix et Cléopâtre. Les histoires d'Astérix sont pour la plupart du temps un moyen de se moquer de la société française . Dans Le Tour de Gaule d'Astérix les auteurs se permettent de caricaturer de nombreuses régions et leurs habitants. Certaines s'inspirent des sorties de films (à la sortie de Cléopâtre de 1963 les auteurs envoient Astérix en Egypte à la rencontre de cette très célèbre reine) ou de l'actualité ( le naufrage d'un pétrolier les incitent à dénoncer les marées noires dans L'Odyssée d'Astérix au début des années 80). Plus les années passent plus Uderzo utilise de nouveaux thèmes, en 1987 il s'inspire des Mille et Une Nuits avec Astérix chez Rahàzade . En 2001 il introduit de la science-fiction dans l'histoire avec des extra-terrestres (Le Ciel lui tombe sur la tête). Si je voulais citer mes albums préférés je pourrais nommer La Grande Traversée, Astérix chez les Bretons, Astérix et les Normands, Astérix en Corse. Bon je m'arrête là où je vais tous les citer. Il est vrai que les derniers albums parus ne sont pas parmi mes préférés pourtant je ne compte pas m'en séparer. Pour conclure je peux juste dire que je ne mets pas souvent la note maximale à une série mais là je ne pouvais pas faire autrement pour ce monument de la bande dessinée. Alors faites comme moi, replongez vous régulièrement dans les aventures du petit guerrier gaulois aux longues moustaches. Après la lecture du trente-cinquième et dernier tome , je dirai seulement , comme les derniers posteurs, qu'il y a du mieux par rapport aux deux , trois numéros précédents . On retrouve certaines choses qui ont fait le succès de la série comme les baffes données aux pirates, aux bardes, aux romains bien sûr, des jeux de mots et bien d'autres choses. Mais malgré cela je pense que cet album pourrait être meilleur. Il manque un petit quelque-chose (je ne sais pas lequel) qui ferait que cet album soit incontournable. Cela vient sans doute du fait qu'on espère toujours plus dès qu'on suit les aventures du Gaulois le plus célèbre de la planète. En tout cas je ne baisse pas ma note car pour moi Astérix reste une série culte. Peut-être que le prochain album arrivera à me rendre encore plus nostalgique.
Atar Gull ou le destin d'un esclave modèle
En tant que grand fan unique du trait de Brüno, Atar Gull s'est logiquement retrouvé il y a près de deux ans dans mon cabas sans grande conviction de l'intérêt d'une histoire qui ne m'intéressait à vrai dire pas plus que cela. C'est donc après ma lecture de l'excellent Tyler Cross du même duo d'auteurs que ma curiosité me piqua à ouvrir d'un peu plus près cette adaptation d'un roman d'Eugène Sue que je connaissais davantage pour ses Mystères de Paris que cette sombre histoire de vengeance. Et pourtant quelle claque monumentale... Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus lu une oeuvre aussi riche et complète faussement aiguillée par le dessin de Brüno et toujours aussi bien colorée par une Laurence Croix qui magnifie ambiance et climax par sa palette nuancée. Il s'agit d'un drame terriblement humain en plusieurs actes ou époques à une sombre époque où le bois d'ébène était considéré comme une simple "marchandise" monnayable et convoitée dans des desseins purement lucratifs. Et on oublie que ces hommes fiers sont simplement les égaux des occidentaux dans leurs qualités comme dans leurs faiblesses. Un parallèle rapide pourrait être fait entre la destinée d'Atar Gull, qui aurait pu être un roi, et celle du héros de Tarantino, Django. La différence est que tout aussi cruel soit le film Django Unchained, de larges plages d'humour noir mais néanmoins d'humour traitent de l'esclavage alors que dans cette adaptation rédigée par Fabien Nury, il n'y a pas un seul instant qui prête à rire ou à sourire et la destinée de Atar Gull et des siens, arrachés de leur tribu par des "négriers" ou des pirates, est d'une horreur sans égal qui prête à réfléchir activement sur la montée du racisme actuelle en France. No comment.... Par chance ce n'est pas parce que cette histoire est horriblement triste et mélancolique qu'elle est dénuée de charme comme de poésie, j'étais habitué aux cadrages intelligents de Brüno sur ses oeuvres précèdentes et j'avoue avoir été soufflé par la réalisation purement cinématographique de celle-ci. Qu'il s'agisse d'une tempête représentée sur deux pages où l'on sent presque l'eau et la houle ruisseler sur nos visages ou d'une scène d'échange de "marchandise", chaque partie contemplant ses acquisitions qu'il s'agisse d'or pour l'un ou d'hommes noirs pour l'autre, le montage en parallèle est d'une rare intelligence. Je ne sais pas s'il faut féliciter Sue ou Nury mais les dialogues sont également inspirés, faisant clairement passer les esclaves pour de simples objets le plus naturellement du monde, il s'agit d'une horreur peu ordinaire qui le devient aux yeux de ces hommes qui considéraient leurs frères africains comme de simples objets. Tout simplement effarant... De la traversée des océans aux plantations en Jamaïque, les auteurs insufflent un rythme sans égal se contentant de sublimer leur héros silencieux, Atar Gull d'un charisme sans égal. Ce personnage restera passif jusqu'à un élément déclencheur qui va réveiller toute sa fureur et sa vengeance sera aussi horrible que féroce et laissera plus d'un lecteur sur le carreau à l'issue de cette histoire complète dont la conclusion formera une boucle subtile avec l'introduction. Atar Gull deviendra t-il par ses actes réfléchis aussi barbare que les hommes qu'il souhaite condamner ? La réponse sera aussi évidente que la Loi du Thalion d'autant plus que personne n'en sortira indemne avec d'habiles pirouettes scénaristiques que je préfère taire pour en garder toute la saveur. L'un des derniers aspects non négligeables subsiste par la description des seconds rôles, qu'il s'agisse du terrible Brulard qui mériterait presque un livre à la gloire de ses "méfaits" ou du capitaine du Catherine ainsi que du "brave" maître d'Atar Gull, toutes ces personnes restent dans un recoin même lointain profondément humains. Rarement touché comme je l'ai été, je ne peux qu'attribuer une note maximale à une oeuvre intelligente sans être manichéenne et que je recommande à tous. Il s'agit peut-être cette fois de la plus belle œuvre à l'heure actuelle de Brüno, en tous cas surement de la plus percutante dans un ensemble qui frôle la perfection. Fabien Nury ne restera plus longtemps inconnu à mes yeux par la récente acquisition de sa série culte Il était une fois en France dont j'espère ressentir à sa proche lecture le même uppercut. Il serait d'utilité publique d'enseigner et de prodiguer cette destinée sans faire de leçon de morale dans un monde qui perd ses repères sur les différentes races ou estimes de soi comme d'autrui... Touchant sans être déprimant, poétique sans être barbant, Atar Gull cumule divertissement et réflexion. Une oeuvre inestimable à ne pas louper.
Enchaînés - Saison 2
Je n'aurais jamais pensé qu'il y aurait un jour une suite à cette série. Cependant, cela paraît évident que le concept de second cycle puisse trouver application. On reprend 4 autres personnages (Alex, Philip, Stephen, Kathryn) et on recommence de manière plus éprouvante encore. Le point commun sera le fait qu'ils veulent sauver un proche de la maladie ce qui est plus louable qu'un million de dollars. Bref, il y a une variante de taille autre que la cupidité ce qui donne encore plus d'épaisseur à l'ensemble ! Néanmoins, va t'on assister à un carnage programmé ou est-ce qu'il y aura enfin une variation heureuse à ce scénario diabolique ? Ce premier tome semble donner une réponse mais on espère que la suite nous surprendra. A noter que la numérotation reprend à 1 et que le format a un peu changé. Les auteurs restent fort heureusement les mêmes ! Callède semble au sommet de son art scénaristique en distillant un suspense machiavélique et presque insupportable. Le dessinateur Gihef ne déçoit pas car on notera une amélioration de son dessin encore plus précis. Le second tome ne déçoit pas, au contraire ! On en apprend un peu plus sur chacun de ces 4 nouveaux personnages. Les pièces de l'échiquier se mettent en place pour une partie qui s'annonce très serrée. Il est dommage de prévoir comment tout cela va se terminer. Mal, forcément. Le troisième tome va encore plus loin. On sent qu'il y a une véritable interconnexion avec la saison 1. Ce cycle est véritablement passionnant. Après les tentatives avortées, on voit que les personnages sont prêts au passage à l'acte ce qui les rends moins sympathiques. Même pour la bonne cause, rien ne justifie un meurtre de sang froid. En tout cas, l'efficacité sera de mise pour un scénario au concept diabolique. On espère un final réussi. Le quatrième tome constitue le final tant attendu de la seconde saison. On sait de toute façon que le jeu machiavélique va mal se terminer. Au moins, il n'y aura pas de happy-end de circonstance. Cependant, c'est la manière dont cela se termine qui nous intéresse. Et là, je dois dire que les auteurs nous ont préparé une petite surprise scénaristique assez diabolique. Bref, c'est sombre et efficace ! Note Dessin: 4.5/5 - Note Scénario: 4,5/5 - Note Globale: 4.5/5
Souvenirs de l'empire de l'atome
Aujourd'hui, installé confortablement l'on va parler de "Souvenirs de l'empire de l'Atome" accompagné d'une binch chinoise au doux nom TsingTao (autant lié l'utile à l'agréable ... ou l'agréable à l'agréable ^^). Thierry Smolderen, voilà un scénariste que j'avais adoré quand j'étais aux études en lisant les dossiers d'Olivier Varèse et les premiers numéro du Gipsy et déjà c'est de bon augure (et en plus il est Belge pour ne rien gâter). Et Alexandre ('Alex' pour les intimes) Clerisse, il a un nom sympa puisqu'il porte le même que celui qui me livre mon mazout quand il gèle et ça j'aime bien, surtout que pour l'instant il fait -4°C là où j'habite et qu'en plus il y a une panne de courant ... j'espère que j'arriverai au bout de cet article , il me reste encore trois bougie et une boite d'allumette :) Courage! Au pire si c'est mauvais je brule le livre ^^. Et ça tombe bien car justement l'histoire se passe dans les années 50-60, à l'ère de l'atome (et pas de la bougie), de la fission et du nucléaire, de l'exposition universelle, l'ère de papa ... On est en 1958, Paul travaille pour le Pentagone pour la propagande et la guerre psychologique, il a un don depuis son enfance : son esprit cohabite avec celui de Zarth Arn, un héros militaire qui se trouve dans le futur (genre 100.000 ans dans le futur !) ; ce don lui permet de vivre une relation égale et double avec Zarth et réciproquement. Mais Zelbub, un publicitaire richissime, influant, adepte de l'hypnose et mégalo à l'extrême apprend ce don et voit en Paul l'une des clés afin d'assouvir un de ces desseins, devenir évidemment le maître du monde. Zelbub hypnotise les plus imminents savants et Paul et les fait travailler pour lui ... Quels sera l'impact des actions de Paul sur Zarth ? Paul et Zarth arriveront-il à déjouer les plans ? Zelbub dominera t'il le monde ? J'avais dis un jour qu'il est de plus en plus difficile de trouver une histoire vraiment originale ou dans tous les cas qui sorte des sentiers battus dans la multitudes de sorties bd qui foisonnent à tous va ; pour la petite anecdote que mon libraire m'avait cité un chiffre du style 3000 bandes dessinées par an ... hallucinant ... mais qui a le temps de lire tous cela et ne parlons même pas du budget pour l'achat et surtout le stockage. Soit, mais ce livre-ci vaut vraiment la peine et nous éclabousse de plaisir (limite proche de l'orgasme) tellement il est beau, bien et original ... d'un autre siècle en somme :) Un récit envoûtant et inspiré qui rend hommage aux différents codes des années 50 avec leurs designs innovateurs et futuristes, l'essor du marketing, l'époque où tout semblait possible ; mais aussi avec de belles références (rien que Paul, il nous fait penser à Cordwainer Smith ou le Z du méchant comme un certain ennemi de Spirou ?) et bien sûr la SF. Avec en sus un dessin coloré, magnifique, parfois surréaliste et très stylisé qui colle à l'époque et ses références comme de la super-glue. Alexandre Clerisse sévissait déjà dans l'illustration enfant et sur certaines bd et là il nous à fait un boulot en parfait accord avec l'histoire et nous livre un petit bijou graphique à l'esthétique très fifties. Parlons-en de cette esthétique tiens ! Regardez-moi la maquette du livre, une vrai recherche avec une couverture en relief, et toute colorée (voir photo) et un papier plus qu'agréable au touché avec un léger effet granuleux ^^ . Pour résumer, c'est tendance, c'est supra-original, c'est un bel objet, c'est beau et imagé ... Plongez dans cette expérience, plongez sur cet OVNI, et respirez cet éther afin que les brumes s'emparent de votre imaginaire ... ps: et la bière était bonne :)
Quartier lointain
Lu il y a plusieurs mois de cela mais le sentiment reste inchangé, j’ai « dévoré » Quartier lointain, un de mes gros coup de cœur cette année. Jiro Tanigushi s’adresse aux personnes nostalgiques, ceux qui vivent avec des regrets et qui rêveraient de revenir dans leur passé pour changer certains évènements. Il n’y a pas besoin d’être quarantenaire comme le personnage principal, le coup de blues de la nostalgie tout le monde l'a déjà ressenti et peut être même davantage ceux qui se situent dans la vingtaine car ils viennent juste de sortir de cette période charnière où tout est possible qu’est l’adolescence, âge où les gens sont un peu coincés et empotés, et dans lequel replonge le personnage principal, un quadra désabusé par sa vie, miné par la pression de son boulot et de sa famille qui ne le respecte pas comme chef patriarche, un thème que je trouve assez récurent dans les mangas. Voyage t-il vraiment dans le passé ou alors n’est-ce qu’un rêve ? On ne le saura qu’à la toute fin. C’est étrange mais j’ai l’impression que ce manga m’a particulièrement touché parce qu’à l’instar de son auteur j’ai un peu partagé les mêmes regrets (l’auteur se souviens qu’il passait trop de temps à glander alors que le monde entier s’ouvrait à lui dehors) et les mêmes phases de bonheur : j’aime les scènes qu’il passe en famille et avec ses amis à la plage en bord de mer, ça me rappelle mes vacances d’été avant la rentrée scolaire. Et puis à travers la quête du personnage pour comprendre le départ précipité de son père, l’auteur abordera la seconde guerre mondiale vécue côté japonais, là encore j’ai trouvé cela passionnant. Seul regret : j’aurai souhaité plus d’euphorie chez Hiroshi, je m’imagine à sa place et je me dis que la plupart d’entre nous se seraient lâchés beaucoup plus que lui. Après c’est peut être la mentalité japonaise… Les dessins sont de toutes beautés, les retranscriptions du Japon de l’époque sont très bien rendues et le trait de Tanigushi n’est pas tout à fait typé « manga », le dessin a des influences européennes et je pense que c’est en partie pour cette raison qu’il est tant apprécié sur notre continent. Une œuvre sensible et intelligente qui mérite d’être lue.
Aquablue
Ah quelle joie de vous retrouver encore cette semaine-ci, surtout que c’est pour vous parler d’un intégral au prix assez doux mais qui ne déméritera pas de par sa qualité. On va parler d’Aquablue, scénarisé par Cailleteau et dessiné par Vatine et Tota ; réédité chez Delcourt en format intégral reprenant un cycle complet (tome 1 à 5) et que j’avais découvert en son temps en feuilletant certains magazines, époque où seul Vatine était au crayon. De quoi s’agit-il ? Le vaisseau spatial « L’Etoile Blanche » et toute sa population est détruite. Toute ? Non, un bébé est sauvé in extrémis par Cybot, son robot nourrice. L’espace est grand et les années passent dans la capsule de survie où Cybot essaie tant bien que mal d’éduquer Noah qui est devenu entre-temps un jeune adolescent (trop) plein d’énergie. Leurs errances auraient pu durer encore longtemps jusqu’au jour où ils détectent une planète viable : Aquablue. Aquablue est une planète perdue au fin fond de la galaxie, un monde ou l’eau est quasi omniprésente et où les habitants vivent en harmonie avec leur environnement, leurs rites, coutumes et légendes, un monde en paix quoi ! Noah, va s’intégrer à la population locale et y vivre en harmonie au point même de tomber amoureux de la belle et voluptueuse Mi-Nuée … Un monde parfait jusqu’à l’arrivée abrupte d’un vaisseau de colonisation humaine venue afin de « pomper » les ressources énergétiques de la planète avec, ou sans, le consentement de la population. Et si le jeune Noah avait un rôle à jouer dans cette pièce ? Et qui étaient vraiment ses parents ? Des êtres bleus, une planète très nature, cela ne vous rappelle rien ? Non pas les Schtroumpfs, mais Avatar bien sûr. Le thème principal pour les deux œuvres est la même, l’arrivée inopinée d’humains cupides afin de s’approprier par la force des biens qui ne leur appartiennent pas ; mais c’est là que s’arrête l’analogie car Aquablue est bien plus touffu (ou blue-touffe si vous préférez). Pour résumer, vous prenez l’univers de James Cameron (Abyss, Alien, Terminator), vous rajoutez des êtres tout bleu, une bonne histoire, des dessinateurs de talent, de l’humour pour bien avoir les ingrédients pour cette saga, vous passez tous cela au mixeur et hop, vous avez Aquablue (Minty Gel). Visuellement, c’est beau à en faire pleurer sa race, des couleurs superbement léchées, un univers et une faune grandioses, une histoire à retournements de situation, un humour bien distillé et des personnages attachants. Bref, une recette presque parfaite, mais c’est une question de goût, le changement de dessinateur au 5e volume (même sœur Theresa fait figure d’une junkee à côté du talent de Vatine alors Tota^^) ; mais honnêtement le changement de style graphique est beaucoup trop drastique et dénote méchamment par rapport à Vatine. A part cela, je me dois de mentionner le travail d’Isabelle Rabarot qui est aux commandes des couleurs et qui nous donne une profondeur et une sensibilité rares. James Cameron s’est-il inspiré d’Aquablue pour son Avatar ? Les habitants d’Aquablue sont-ils les descendants des Schtroumpfs ? Carlo, Rabat et toute la clique vont-ils s’en sortir ? Vous le saurez en lisant cette série. Une saga qui ravira tous les amateurs de SF. Pour ma part, je me morfonds déjà d’impatience du tome deux de cet intégral. Allez, hop ! C’est chez Delcourt, c’est Aquablue et c’est par Cailleteau, Vatine et Tota …. Et qu’est-ce que c’est bon.
Ma révérence
Mon coup de coeur de l'année 2013. Une histoire humaine profondément touchante et drôle. Drôle, car l'écriture de cette bande dessinée est franchement savoureuse et de très haut niveau, même pour un Lupano: j'ai souvent éclaté de rire à la lecture, notamment lors de la scène des pages 56 à 61. Touchante parce que très juste, très ancrée dans la réalité. Par cette histoire, c'est tout un pan de la société française d'aujourd'hui que les auteurs nous décrivent. Le dessin est au diapason du scénario. Il sait parfaitement mettre en valeur le comique ou la tristesse des situations. Les trognes des personnages sont parfaites. Je crois que c'est le premier album de Rodguen. C'est une réussite. Je lis beaucoup de bandes dessinées. J'ai lu celle-ci il y a plus d'un mois et je m'en souviens encore très bien, c'est dire! Vraiment un très bel album.
Ma révérence
C'est tout à fait le genre de bd que j'aime. D'emblée, j'ai été conquis par la réelle maturité de cette oeuvre. Là, on sent qu'on est tout de suite dans la classe au-dessus. On se demande si l'auteur va parvenir à maintenir le niveau jusqu'au bout et on ne sera pas déçu du voyage ! Il y a une véritable richesse dans la narration et dans la psychologie du personnage principal. J'ai franchement accroché. Wilfried Lupano fait de mieux en mieux. D'Alim le tanneur puis Le Singe de Hartlepool, il réussit encore à nous captiver avec une histoire de looser. L'intrigue sera complexe mais riche et surprenante. Ce one-shot est une incroyable réussite entre chronique social, polar et drame intimiste. C'est mon coup de coeur de l'année. L'achat semble franchement indispensable. Note Dessin: 4.5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.5/5
Come Prima
Il s'agit de la première oeuvre d'Alfred qu'il m'est donné de lire et elle a visé juste! Je ne peux que vous recommander vivement la lecture de ce Come Prima. On part sur une histoire basique, un road movie entre deux frères que la vie a séparés mais racontée avec un talent fou qu'on a l'impression de redécouvrir le genre! Dès l'entame les personnages touchent le lecteur pour ne plus jamais le lâcher, et l'apparition du père dans le texte vient fouetter le plus sentimentalo-réfractaire des lecteurs. La suite n'est que beauté scénaristique et graphique portée par une simplicité déconcertante... comme quoi, c'est simple après tout l'art de la bande dessinée! Je n'en raconterai guerre plus pour vous laisser dévorer cette oeuvre comme j'ai pu le faire. A noter une très très bonne utilisation du flashback. Bref, simplicité, émotion sont les maitres mots de ce Come Prima que je recommande les yeux fermés: une des oeuvres incontournables de cette année.
La Licorne
Mon premier sentiment était mitigé suite à la lecture du premier volume ; la balance chancellait entre l’excellent et le "pas mal sans plus"! Un premier point négatif est à imputer au scénario du premier opus qui, s’il fait preuve d’originalité et de complexité, devient trop alambiqué. Le lecteur est remué de villes en villes et de personnages en personnages, et a dès lors parfois du mal à s’y retrouver. Comme d’autres, je trouve que certains visages se ressemblent de trop et la distinction n’en est que plus difficile. L’histoire, une fois sa complexité maîtrisée, est prenante et intéressante. Les lieux et l’époque du récit relèvent tout le mystère de la trame médico-fantastique exploitée. Hormis cela, et moyennent de la concentration, on tient là une série dont la qualité graphique peut faire pâlir d’autres ouvrages déjà considérés comme magnifiques ; c’est tout simplement impressionnant ! Après lecture des deuxième et troisième albums, et en attendant le dernier, j'augmente ma note à 4 étoiles. La relecture a permis une meilleure compréhension et la suite du récit est bien plus claire. Je pense que les bases du scénario sont relativement complexes, ce qui impliquait cette difficulté de compréhension en début d'histoire. A ce stade, tout me semble limpide et le récit s'accélère pour insuffler au lecteur cette furieuse envie de connaître la conclusion... L'approche graphique reste toujours splendide, et rares sont les BD qui offrent de si beaux dessins! Vivement le quatrième et dernier volume, que je découvre le mot fin de cette série qui fait d'ores et déjà partie du must du genre! Oui Mesdames et Messieurs, la note de culte, tout simplement! Pourquoi? Pour un récit complexe qui gagne en clarté et qui livre ses secrets à terme; pour une histoire fantastique qui nous transporte dans tous les coins du globe et qui nous replonge dans l'univers des bêtes fabuleuses d'autrefois; mais aussi pour ce graphisme de malade, rarement égalé dans ce que j'ai déjà lu! Bref, une tuerie!