Les derniers avis (7372 avis)

Par Ducky
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ibicus
Ibicus

Une BD que j'ai lue il y a de cela des années. Et j'en ai toujours un souvenir intact, c'est l'une des oeuvres qui m'ont fait me tourner définitivement vers la bande dessinée. Chaque planche, que dis-je, chaque case, est un chef d'oeuvre d'expressionnisme (si je puis dire) en noir et blanc. J'aime à l'ouvrir pour en admirer ou faire admirer les planches. L'histoire, fleuve, avec ses nombreux rebondissements nous tient en haleine sur plus de 500 pages. C'est grandiose. C'est une oeuvre que j'ai offerte plusieurs fois, sans déceptions aucune. L'intégrale est à un prix plus qu'honnête (25€, contre 18€ par tome), certes le format est plus petit, mais cela ne gâche rien. Tiens, d'en parler me donne envie de me replonger dans ce pavé.

03/01/2014 (modifier)
Par gruizzli
Note: 5/5
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

Ah ben voilà ! Ça c'est ce que j'appelle du scénario ! Et un vrai scénario, maitrisé et complet, surprenant et inventif. Et en plus, intelligent. Un vrai de vrai scénario quoi. J'avoue qu'en lisant le premier tome, je m'attendais à un dénouement tout autre. Parce que la façon dont l'histoire va progresser et proprement géniale, avec ce pauvre petit tanneur qui est mêlé à une histoire qui va le dépasser bien vite. Mais en fait, ce tanneur devient vite un prétexte à une histoire plus travaillée dans laquelle Alim n'est qu'un personnage et pas forcément le héros. Le propos est en fait la religion et le pouvoir, et la façon de concevoir les deux, et à cet égard le tome 4 est proprement génial, prenant des détours complètement inattendus. J'étais scié en lisant la dernière page, parce qu'on se rend compte que l'auteur savait exactement où nous emmener et qu'il l'a fait de façon très intelligente, laissant le lecteur seul juge de ce qu'il a vu. Et l'on se rend compte qu'il n'est pas si simple d'être juge, surtout lorsque l'histoire prend une telle tournure. Ajoutez à cela un dessin bien fait et qui colle à merveille à cette ambiance, changeant selon les tomes qui se déroulent en des lieux bien différents. Il tient le coup jusqu'à la fin et l'atmosphère gentille et sympathique du premier tome se dissipe rapidement pour une conclusion plus grave et plus intelligente. Si je ne devais retenir qu'un scénario de BD, je pense que celle-ci se disputerait la place avec Watchmen, car elle a su allier un scénario efficace et prenant avec un propos intelligent sur un sujet épineux. Pour moi, c'est un véritable joyau qu'il faut avoir lu.

01/01/2014 (modifier)
Par gruizzli
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gorazde
Gorazde

Enfin fini ce Gorazde ! C'est sans doute la première fois que j'ai gardé une BD pendant six mois sans la lire. Je ne sais pas vraiment la raison de cette attente, peut-être la taille du livre, ou le sujet qui m'effrayait un peu. La peur d'être déprimé aussi. Mais j'ai franchi le cap, et une fois commencé, je n'ai pas réussi à m'arrêter. En terme de documentaire, ce récit est proprement époustouflant. J'ai très peu de connaissance sur la guerre en Bosnie, sauf ce que m'a expliqué une amie (en partie serbe) l'année dernière, et j'ai eu envie depuis d'en apprendre un peu plus sur cette guerre qui s'est déroulée si près de chez nous voila moins de vingt ans. La BD Gorazde me semblait un bon moyen de toucher d'un peu plus près la réalité du conflit. Et quelle claque ! J'ai rarement vu un reportage en BD aussi bien mené, excusez du peu. C'est proprement hallucinant ! Sacco parviens à nous mêler pendant plus de 200 planches la vie des gens qu'il a rencontré à Gorazde, sa propre expérience des voyages qu'il y a mené et l'histoire générale de la guerre de Bosine. Le tout mené avec un tel brio qu'on ne se rend pas compte qu'on a le droit à un reportage, des témoignages et un carnet de voyage. Le tout mené par un graphisme excellent, bien que très particulier, qui rend à merveille les paysages, les têtes et surtout les ambiances. Parce que cette BD nous plonge dans une ambiance ... Cruelle, noire et sombre. La guerre de Bosnie fut atroce, d'un côté comme de l'autre, mais pas que par les armes. Les drames psychologiques, les famines et les blessés, les privations, la pression sur l'enclave ... Tout est magnifiquement rendu, on s'y croirait tant que j'ai eu un soulagement énorme en voyant la paix annoncée, alors qu'elle est effective depuis quinze ans. C'est vous dire si j'étais dans le récit. Gorazde est vraiment une BD sublime, j'ai été conquis lors de ma lecture par ses personnages humains, sa façon de mettre en scène et de raconter, le trait de Joe Sacco et le découpage en petits chapitre, tout est parfait. L'édition est en sus complété par des interviews et de superbes explications de l'auteur qui mettent en lumière certains choix du livre, que je trouve pertinent. Non, vraiment, je ne vois pas de défaut. La BD-reportage à son top niveau, c'est pour moi une réussite totale. Je donne la note maximale sans même réfléchir.

01/01/2014 (modifier)
Couverture de la série Le Bleu est une couleur chaude
Le Bleu est une couleur chaude

Comme beaucoup d’avis ici, je pense qu’on tient là un immanquable du roman graphique. Le film m’avait bouleversé, j’ai donc eu envie de lire la bande dessinée de Julie Maroh pour voir si l’adaptation était fidèle à l’œuvre originelle, et mon cœur d’artichaut a cédé encore une fois. J’avais trouvé la fin du film cruelle et en points de suspensions comme si une suite à venir était possible, mais la BD n’en laisse pas la place puisqu’on apprend dès le début que Clémentine (Adèle) décède à la fin. En cela je trouve la BD infiniment plus triste que le film. Abdellatif Kechiche a pris une grande liberté dans son adaptation mais les deux scénarios sont plutôt similaires. Une histoire d’amour, des balbutiements de l’adolescence au grand amour passionné, on ne peut que réagir positivement face à une telle histoire. Le dessin est superbe également, tout en crayonné et rondeur et souvent juste dans le réalisme des expressions faciales. Le choix des couleurs est très judicieux comme de raconter le passé de Clémentine avec des tons sépia, puis d'ajouter plus de variances au fur et à mesure que le récit progresse et s’ancre dans le présent. Et le bleu des cheveux d’Emma reste la couleur dominante, distillée à droite à gauche. C’est aussi un bien bel objet avec sa couverture souple et plastifiée. Plus de 150 pages de lecture dont on ne décroche toujours pas même parvenu à la toute dernière planche.

01/01/2014 (modifier)
Par Tomeke
Note: 5/5
Couverture de la série Fables
Fables

Fables et mon 400ème avis. À la rédaction de ces quelques lignes, je me dis que cette série mérite que je lui accorde toute mon attention. Car une fois n’est pas coutume, la BD – ici le comics – est encore une fois arrivé à me surprendre. La collection Vertigo possède déjà quelques beaux titres. Celui-ci figure parmi ses fers-de-lance. Et pour cause, quelle idée de génie ! Ce mélimélo de contes et histoires, agrémenté de polar, de fantasy ou de romance est tout simplement jubilatoire. Le background est inépuisable, ou presque, et l’auteur se lâche complètement. Souvent étonnant, parfois déstabilisant, Bill Willingham se joue de nous, lecteur, et n’hésite pas à bousculer habilement nos repères. Transposer tous ces personnages, pour la plupart connus, dans des mises en scène complètement improbables, c’est sur ce point que Fables a véritablement réussi à me toucher. Mais la réussite de cette série trouve également son origine dans le rythme de l’histoire. Tantôt prenant, tantôt plus lent, le récit continue au fil des tomes de nous bercer en gardant ce charme qui lui est si particulier. L’approche graphique me convient parfaitement. Même s’il est arrivé que je constate l’une ou l’autre approximation dans le trait, j’ai trouvé que le travail était réussi. La colorisation, comme le reste, confère à l’ensemble un cachet enfantin qui, encore une fois, contraste avec la gravité de certaines histoires. Un petit mot également de la qualité d’édition d’Urban Comics qui nous propose une belle finition pour chaque opus. Si je ne peux juger de la traduction, force est de contaster que l’éditeur ne s’est pas montrer avare en bonus explicatifs, croquis, etc… Vous l’aurez compris, Fables figure très certainement dans les séries que je préfère. Je me délecte à chaque lecture et trépigne déjà d’impatience de lire Fables - 1001 Nuits de Neige. La fin semble annoncée d’ici quelques volumes… J’attends énormément de la conclusion de cette petite pépite et espère que le mot fin viendra clôturer tout en magie cette formidable aventure !

30/12/2013 (modifier)
Par Tomeke
Note: 5/5
Couverture de la série Gaston Lagaffe
Gaston Lagaffe

Gaston reste pour moi un must de la BD humoristique. Tout est bien maîtrisé : la mise en situation, le développement et la chute du gag. Autour de ce looser emblématique viennent se greffer toute une panoplie de personnages plus typés les un que les autres. Caricatural sans être débile, les albums s’adressent à un public très large. Gaston, cela reste universel et intemporel, ou presque. Quant au dessin, excusez-moi du peu, je considère Franquin comme un des plus grands dessinateurs de BD. Quel trait bon sang ! Comme le bon vin – et contrairement à bon nombre de séries – je trouve que les histoires et le dessin s’améliorent au fil des albums. On sent une évolution et une maturité dans le travail de Franquin. Très clairement, il a marqué de son empreinte de génie le 9ème Art et continue, au fil des ans, d’influencer d’une part bon nombre d’auteurs et, d’autre part, de ravir des milliers de lecteurs. C’est sûr, il nous manque…

29/12/2013 (modifier)
Par Puma
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tout seul
Tout seul

Je relis rarement les BD que je préfère, plus de deux fois ! Je crois que je vais là sur ma 5ème lecture de ce "Tout Seul" (environ une fois l'an) , et mise à part que cette énième relecture se fait plus rapide que les premières, c'est toujours avec le même bonheur et plaisir que je redécouvre ce récit ! Et je devine déjà que je la ressortirai à nouveau l'année prochaine ... Il s'agit ni plus ni moins de l'oeuvre la plus attachante de Chabouté ! Avec un tel niveau de narration graphique, ce n'est plus un Bd, mais un poème ... A découvrir d'urgence si vous ne l'avez pas encore lu.

29/12/2013 (modifier)
Par Alex
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tout seul
Tout seul

Une bd à avoir dans sa collection selon moi. De l'auteur je n'ai lu que celle-ci et Un peu de bois et d'acier. Ma préférence va à Tout seul car l'histoire m'a semblé plus forte, plus lourde de sens. Avec très peu de paroles, cette BD arrive, en exploitant avec brio une histoire relativement simple, à nous faire réfléchir sur la beauté, la solitude et la connaissance. Graphiquement c'est très bon et adroit. J'ai recommandé sa lecture dans mon entourage, tout le monde a adhéré. Foncez donc les yeux fermés !

26/12/2013 (modifier)
Par PAco
Note: 5/5
Couverture de la série Monkey Bizness
Monkey Bizness

Mawahahahaha ! Quelle tranche de rigolade mes aminches ! Voilà longtemps que je n'étais pas tombé sur une série aussi hystérique, débridée et déjantée, qui ne sait pas faire dans la demi mesure ! Pour un duo de choc, ça, certains vont en prendre plein la gueule et y laisser quelques molaires ! Car nos deux compères, qui m'ont également fait penser au duo Travolta/Jackson de Tarantino dans "Pulp Fiction", n'ont pas pour habitude de s'emmerder avec des préliminaires ou ce qui pourrait approcher de la diplomatie. Quand faut cogner, ça cogne, quand faut baiser ça baise, et ensuite on devise autour d'une bonne boutanche au pied du mobil home qui leur tient lieu de QG. Elle est po belle la vie ?! El Diablo nous offre en effet un univers complètement barré qui sied à merveille à la collection Label 619 de chez Ankama. L'humanité a fini par se tirer une bombe dans le pied et a quasi disparu de la surface du globe ? Qu'à cela ne tienne ! Le règne animal prend la relève et remet le couvert, pour le pire et... c'est tout ! On change juste une équipe qui perd ! :) Dans le tome 1, on découvre donc que l'espèce humaine survit quant à elle comme elle peut, reléguée près du point 0 de l'explosion qui ravagea la planète... C'était compter sans son "sauveur", un loser d'astronaute qui (re)débarque sur Terre comme sur une planète étrangère... la prise de conscience est rude, mais il n'est pas au bout de ses déconvenues, comme nous le révèle le second tome. Un second tome qui creuse d'ailleurs un peu plus du côté de la psychologie des personnages (huhuuhu, j'en entends qui ricanent...) et qui nous plonge dans le passé de plusieurs de ses acteurs principaux. Cela donne d'ailleurs lieu à de surprenantes digressions graphiques, que j'ai ma foi beaucoup apprécié. Car ce qui fait aussi la spécificité de cette série, c'est son graphisme. Rude, tranché, brouillon au premier contact, Pozla nous en met aussi plein la gueule ! (Rien que les 2 couv' donnent le ton !) J'avoue que j'ai vraiment été surpris par son style et que j'ai du m'accrocher lors de ma première immersion dans son univers graphique. Mais passé le premier chapitre ou épisode, j'ai dévoré le reste et me suis envoyé ma dose de délire survitaminé en enchainant les 2 tomes. Alors, amis du grand n'importe quoi qui tient plus que la route, ne passez pas à côté de cet OVNI dantesque, "Monkey Bizness" est là pour vous réveiller et vous en coller une bonne derrière le cigare ! Un must de l'humour décalé.

20/12/2013 (modifier)
Par DamBDfan
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Bidouille et Violette
Bidouille et Violette

BAM…la nostalgie m’est littéralement tombée dessus lors de la lecture de ce petit bijou que je ne connaissais pas du tout. Difficile d’expliquer mon ressenti mais cette lecture a été un véritable coup de cœur. Le personnage de Bidouille avec cette bouille si particulière et celui de Violette sont adorables et franchement inoubliables. C’est bizarre que je n’en ai jamais entendu parler car l’histoire est tout de même assez forte, parfois sombre et à la fois pleine de douceur, de sensibilité et de fraîcheur. Et puis, les prises de vue, les décors (le banc des amoureux, le toit des maisons,…), et l’ambiance post hippie représentés par Yslaire sont des éléments immersifs qui évoquent chez moi des émotions et souvenirs de jeunesse immense. J’ai lu l’intégrale d’une traite, impossible pour moi de décrocher avant la fin. Un hymne à l’amour et au romantisme à découvrir ou redécouvrir. Qu’est-ce que ça fait du bien !

20/12/2013 (modifier)