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Couverture de la série Urban
Urban

Je le dis d’entrée de jeu, pour moi Urban est un futur classique de la science-fiction, je ne comprends pas comment j’ai pu passer à côté toutes ces années. Urban est une œuvre à plusieurs visages, principalement construite comme un récit d’anticipation on peut aussi y déceler un soupçon de drame post-apocalyptique puis progressivement au fil de l’intrigue le genre du Planet Opera devient vite une évidence. Mais ce qui frappe dans Urban, au-delà de sa capacité à nous émerveiller et nous divertir, ce qui représente déjà une réussite en soi ; c’est sa narration posée qui prend le temps de présenter ses personnages, leur parcours, leur psychologie ; c’est son background qui s’étend et révèle une incroyable richesse à chaque nouvel album ; c’est son histoire qui peut certes présenter des similitudes avec d’autres récits dystopiques mais qui jamais ne propose un contenu téléphoné au contraire, il y a des rebondissements et des séquences émouvantes sans jamais verser complètement dans le pathos. L’intérêt que trouve un auteur à écrire de la SF est qu’il peut s’en servir pour alerter les lecteurs contemporains sur les dérives dangereuses que sont susceptibles d’emprunter nos sociétés actuelles. C’est une caractéristique présente quasiment dans tout classique de SF, et Urban en futur mastodonte du genre n’y manque pas. Ainsi, Luc Brunschwig nous décrit ce que donnerait une société-ville visant à la satisfaction immédiate de ses désirs, une ville autonome où les gens confondent plaisir, envie, consommation, avec le bonheur et la quiétude. Trop abrutis qu’ils sont par la pauvreté et leur travail qu’ils exercent tels des esclaves empilés les uns sur les autres dans des dortoirs qui n’offrent aucune intimité, le début du tome 2 montre ainsi l’envers du décor avec Gunnar Christensen et sa femme, anciens fermiers, obligés de s’exiler sur la colonie de Néo-Amsterdam suite à la catastrophe climatique qui s’est répandue sur la Terre. C’est là l’élément apocalyptique : la Terre n’est plus que Déluge, et la seule parcelle de terre émergente encore des flots est la cité Monplaisir, créée et dirigée par la main virtuelle de l’énigmatique « Springy Fool », le big brother local qui se montre par l’intermédiaire du programme A.L.I.C.E (qui me rappelle La Reine Rouge de Resident Evil). De l’intérieur, Monplaisir ressemble à une mégalopole multiculturelles façon « Blade Runner » de Ridley Scott, vous pensiez accéder au palais des rêves, mais c’est dans le terrier cauchemardesque du lapin blanc que vous êtes tombés. À Monplaisir la justice est galvaudée, aliénée, la satisfaction des plaisirs immédiats prévaut et certains vont en faire le difficile apprentissage comme le jeune Nelson Colton, ou la nouvelle recrue des forces de police, Zach Buzz. Beaucoup le trouve naïf ou niais, mais prenez un français lambda de 19 ans qui a vécu toute sa vie au fin fond de la Beauce puis lâchez-le du jour au lendemain en plein centre-ville de Tokyo au milieu de cosplayers et Otaku… il y aurait de quoi être déboussolé. Zach est le héros type comme je les aime, celui qui fait face à un monde aux règles immondes et amorales, aux antipodes de ce qu’il connaît et chérit. Quoi qu’il arrive il restera droit comme un « i » et fidèle à son code d’honneur qu’il s’efforce de suivre pour ne pas sombrer lui aussi dans ce monde de profonde noirceur mais d’apparence aguichante. Cependant Zach on le ressent petit à petit, n’est pas le personnage phare de la série, il est le ciment permettant à toutes les petites histoires et leurs personnages qui les composent de se rejoindre et de former ainsi la grande histoire. Mais la vraie star c’est bien Monplaisir elle-même, c’est elle qui fascine et intrigue, d’où le côté Planet Opera évoqué plus haut. Il y a aussi Ishrat Akhtar, la prostituée obligée (pléonasme) de se faire tatouer des marques (Honda, McDo, Coca-Cola…) sur l’ensemble du corps pour payer les dettes d’argent de ses parents. Là encore un bel exemple d’alerte sur le devenir de nos sociétés où l’on peut observer ce genre de phénomène de nos jours. Jusqu’où iront les hommes au nom du dieu pognon Mammon ? Si vous n’avez pas d’argent à Monplaisir vous n’êtes qu’un tas de viande inutile dont tous les moyens seront bons pour se débarrasser, physiquement. À l’image de son scénario ambitieux le dessin est fascinant par sa maîtrise, son sens du détail et son raccord avec l’ambiance de la BD, sombre sans négliger le gigantisme béant de la ville. Monplaisir étant une sorte de parc d’attraction grandeur nature, ses touristes se livrent à toutes sortes d’excentricités dignes d’un festival du « Burning Man », toutes et tous sont déguisés. Roberto Ricci est une révélation dans ce domaine, j’imagine que cela a dû être le pied pour lui de dessiner tous ces détails qui foisonnent. Cette richesse graphique est aussi l’occasion d’apporter de la légèreté et une touche humoristique en fond de toile, on se croirait dans une BD de Maëster, à essayer de la localiser dans chaque case. De Son Goku à Mario, Blondin… vous les verrez tous passer à un moment ou un autre. Ainsi, dès la couverture du T1 sur le casque de Darth Vader on peut voir un « Lucas… why ? », « Only the trilogy », le dessinateur essaie t-il de faire passer un message ? ;) Une scène cocasse : un homme déguisé en Captain America enlace une femme déguisée elle, en officier SS. Le petit Nelson est perdu et se met à geindre, à ce moment-là un passant arrive devant lui déguisé en Caliméro. Forcément une série qu’il faudra aussi considérer dans son ensemble lorsque les deux derniers albums sortiront mais on ne va pas bouder notre plaisir, la confiance règne ici.

30/12/2014 (modifier)
Par Ned C.
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Glory Owl
Glory Owl

J'ai découvert les strips de Glory Owl sur le net et j'attendais avec impatience qu'ils en fassent un recueil; c'est chose faite et je ne peux cacher ma joie: "BRROÖÖÖÖÖH !!" C'est marrant, noir, hardcore, entre mauvais gout et art absolu. Les trois auteurs de Glory Owl (Gad, Bathroom Quest et Mandrill Johnson) sont rejoints par NR et Mégaboy pour le plus grand plaisir des lecteurs moqueurs de tout poil et le tome 2, au vu des nouveaux strips diffusés sur le net, promet d'être aussi bon, voire encore meilleur que ce joyau qu'est le tome 1. De la bonne vieille marrade sans tabou qui tape fort avec cynisme. Chaudement recommandé.

22/12/2014 (modifier)
Par LeVellave
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tellos
Tellos

Un merveilleux comic. Sorti chez Semic il y a plus de 10 ans, voici le retour de Tellos à travers une intégrale chez Delcourt. Le scénario est très bon. Il est tout public et réserve une fin très surprenante. Les dessins sont également très bons. Le style de Wieringo est très souple et très frais. Vivement la sortie de la seconde intégrale avec Crisse aux commandes.

17/12/2014 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gotham Central
Gotham Central

Batman ? Brubaker ? Hum suffisamment d’indices pour me mettre en appétit avec ce Gotham Central qui m’a longtemps fait de l’œil mais dont j’ai préféré attendre la belle réédition par Urban avant de me mettre à table devant ce copieux premier recueil (sur les 4 à paraître). Quoi de plus malin et de plus ambitieux que de vouloir présenter un regard réaliste sur la ville du Chevalier Noir par les nantis et seconds couteaux dont on ne voit jamais les actes ô combien complémentaires dans le maintien de la justice.. A savoir les flics, inspecteurs et simples mortels de la police de la cité gothique. C’est un peu le pari (largement réussi) qu’ont bien voulu nous proposer Ed Brubaker qu’on ne présente plus pour ses incursions dans le polar et Greg Rucka. Soutenu par le trait gras et délicieusement rétro de Michael Lark qui signe tous les dessins de la série, ces histoires peuvent se lire indépendamment comme de simples enquêtes policières mais possèdent le même effet tentaculaire que Criminal : les personnages s’enrichissent au fur et à mesure des histoires, passant du premier au second rôle selon les besoins… Le point de vue réaliste adopté contraste avec certaines mauvaises rencontres lorsqu’une bête filature ou introspection des lieux place nos inspecteurs nez à nez avec un Mister Freeze ou un Double Face. On constate dès lors l’impuissance de simples humains face à des supers criminels lourdement armés ou tellement pervers que l’aide d’un Batman est au choix indispensable ou vécu de l’intérieur comme un véritable fardeau. On appréciera également l’usage d’équipes de nuit et de jour au sein de la même brigade donnant une tonalité toute singulière. Il s’agit vraiment de chroniques affreusement banales où tout peut basculer d’une minute à l’autre. Si du point de vue de Batman, tout est vécu comme une charge héroïque avec ses bons et ses mauvais côtés, ici les inspecteurs font ce qu’ils peuvent pour résoudre des histoires sordides de kidnapping, assumer leur vie privée (l’histoire de Renée Montoya et de son homosexualité étalée au grand jour est « LE » récit le plus émouvant et réaliste qui soit lu depuis longtemps) ou vivre le deuil d’un collègue tragiquement disparu. Batman n’est jamais présent plus d’une ou deux cases par histoire et ses exploits sont manifestement racontés en « off » lui conférant le côté mystérieux que l’on peut lui insuffler. Vivement la suite, ce Gotham Central peut être lu également par des débutants et je ne peux que le conseiller à un public bien plus large que les comics pour la pertinence de ses propos et l’incursion de surnaturel sans jamais en abuser lors des apparitions de super criminels rendus ici à l’échelle humaine par une équipe d’auteurs fortement inspirés et à l’impact intelligement nuancé. Terriblement humain, cette collection est indispensable tout simplement. Après lecture du tome 2 publié chez Urban : Je prends toujours autant de plaisir à lire ces histoires. La surprise n'est plus au rendez-vous et les bases sont bien posées mais c'est toujours agréable de retrouver certains personnages bien connus des fans de Batman et ce dernier n'est pas en reste puisqu'on y retrouve un Joker aussi machiavélique que celui porté à l'écran par Nolan dans Dark Knight.

12/05/2014 (MAJ le 16/12/2014) (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
Couverture de la série Complainte des landes perdues - Les Chevaliers du Pardon
Complainte des landes perdues - Les Chevaliers du Pardon

Ce second cycle se situe avant l’histoire originale de La Complainte des landes perdues avec une amélioration au niveau du dessin dont la reprise est assurée par l’excellent Philippe Delaby, un dessinateur hors pair, qui montre encore une fois sa maîtrise consommée du graphisme. Ce qui pose véritablement problème est que ce nouveau cycle dénote totalement du premier. Le ton plus sombre n'est plus du tout le même. La manière d'aborder l'histoire diffère totalement. Bref, nous avons véritablement un excellent second cycle mais qui ne repose en rien sur le premier qui avait tant fonctionné. Cependant, celui-ci aurait pu faire l'objet d'une nouvelle série totalement indépendante. Je pense que le plaisir aurait été d'ailleurs plus grand pour le lecteur amateur d'héroïc fantasy. La mode de multiplier des cycles à tout va dans la bande dessinée n'est pas forcément à suivre. Par ailleurs, le fait de passer du tome 5 à un tome 2 d'un nouveau cycle dénote bien que les auteurs ne savent pas sur quel pied danser entre la continuité ou le renouvellement. C'est bien entendu réellement agaçant pour le collectionneur de bd qui devra tout bonnement accepter d'avoir 3 tranches différentes pour cette collection. Le dernier tome de ce cycle (qui est en fait le tome 8 ) marque la fin de la collaboration entre le scénariste Jean Dufaux et son dessinateur Philippe Delaby qui est allé jusqu'à la planche 33. Annoncé comme cela dans la préface, je me suis posé des questions. Y a t'il eu une enième bataille d'auteurs avec abandon du dessinateur à la clé ? Non, en fait, j'apprends que l'un de mes dessinateurs préférés est décédé brutalement. Cela fait toujours un choc ce genre de nouvelle. Qui va dessiner le prochain Murena ? Bref, les choses ne seront plus jamais pareilles. Un mot pour dire que le remplaçant Jérémy a fait du bon travail pour conserver une certaine unité. C'est un album qui a accouché dans la douleur, c'est certain. Un prochain cycle est d'ores et déjà sur les rails. La vie continue. Note Dessin: 5/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4,5/5

08/06/2011 (MAJ le 16/12/2014) (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Love in Vain
Love in Vain

De cette légende du blues Robert Johnson, je ne connaissais rien mais je suis de près l’actualité du dessinateur Mezzo pour qui j’ai une admiration sans limites. Malgré mes réticences habituelles en termes de biopic (qu’il s’agisse de livres comme de films, les libres interprétations de personnes mortes ou vivantes ne m’ont jamais franchement attiré), j’avoue avoir acquis cet ouvrage sur le seul nom de son auteur. Et bien m’en a pris puisqu’outre l’élégance inhabituelle de ce joli ouvrage à l’italienne que vous pouvez vous offrir pour moins de 20 euros se cache un récit si prenant qu’il est difficile de lâcher prise avant la dernière page. Malgré une courte existence, Robert Johnson est connu et reconnu comme étant une des influences majeures des Rolling Stones ou de Led Zeppelin. La légende précise qu’en vagabondant au fil des routes du Mississippi, ce guitariste aurait croisé la route du Diable et lui aurait vendu son âme pour un talent encore aujourd’hui incontestable. Le rock diabolique serait ainsi né. Outre la légende, les auteurs dressent un portrait passionnant de l’Amérique des années 1930 proche de l’univers de John Steinbeck que j’affectionne également. En effet l’existence romancée ou pas du jeune Robert est plutôt riche en évènements heureux ou malheureux, d’une enfance ballotée d’un foyer vers un autre à des rencontres artistiques faites des petits hasards de la vie, Robert Johnson se promène tel un poète entre apprentissage et désillusions d’une ville à une autre non sans noyer sa mélancolie dans l’alcool et les couches de femmes mariées et fortunées loin d’être indifférentes au charme de ce séducteur invétéré. Mezzo est un choix de tout premier ordre pour illustrer par des vignettes de toute beauté cette vie de bohème. On peut s’arrêter devant chaque vignette plusieurs minutes et la détailler (j’aime particulièrement celle où l’artiste gamin joue contre un mur sur une guitare de fortune). Le noir et blanc met particulièrement en valeur le trait charbonneux si caractéristique de l’auteur. Pour la narration, cela se passe exclusivement en voix off par des vignettes reprenant un peu la trame narrative du « Roi des Mouches », le narrateur ne sera d’ailleurs connu qu’à la toute dernière vignette réservant ou pas une dernière surprise. Comme déjà indiqué plus haut, il est particulièrement difficile de refermer le livre sans le lire d’une traite. Même si on se doute de l’issue (Robert Johnson meurt dans des conditions mystérieuses assez jeune et après avoir enregistré quelques chansons dont son mythique « Love in Vain » qui donne le titre à cette œuvre), cette vie de bohème est surtout un bel exemple pour représenter la dure vie d’une Amérique du XXème siècle déjà en proie à la crise, au racisme et à une certaine ode à la liberté identitaire. A noter que le livre dispose de quelques bonus intéressants comme les paroles de quelques-unes de ses chansons (et leur traduction), que la qualité du papier fait honneur aux dessins qui y sont couchés et que cela m’a permis de connaitre une figure emblématique des chansons que j’écoute aujourd’hui et dont on peut percevoir la beauté en les écoutant sur le net ou ailleurs. Une belle œuvre singulière et probablement une des plus belles découvertes de cette année 2014. Les festivaliers d’Angoulême ne s’y sont pas trompés en sélectionnant cet album pour 2015 et il serait fort injuste que Love in Vain en ressorte sans une ou plusieurs récompenses rendant justice au fantastique travail de Mezzo et Jean-Michel Dupont. En tous cas, primé ou pas ne passez pas à côté de ce petit bijou.

15/12/2014 (modifier)
Par Canarde
Note: 5/5
Couverture de la série Philémon
Philémon

Comment ça "Bof"? Comment ça: "aïe! aïe!" Mais c'est en relisant Philémon que l'on s'aperçoit du formatage général. Son trait, ses couleurs psychédéliques nous choquent: tant mieux, ce rêveur aux pieds nus n'est pas si inoffensif que ça. Il replace notre désir de dessins léchés, assistés par ordinateur, ou d'aquarelle virtuose, dans un besoin d'être trompé, l'illusion a remplacé l'imaginaire! (Dans la BD comme dans la politique et tout le reste) On a besoin de tout avoir sous les yeux, notre esprit ne peut plus faire le travail, il souhaite rester dans la paresse des draps de soie, il ne crée plus à la sueur de ses petits neurones... Pourquoi pas, mais cette replongée dans la conduite en deux-chevaux me semble assez nécessaire pour mesurer le chemin parcouru. Vive Philémon et ses îles-lettres!

14/12/2014 (modifier)
Par Thobias
Note: 5/5
Couverture de la série Sambre
Sambre

Mon commentaire concerne uniquement le premier cycle, je n'ai pas lu la suite tout simplement parce que je ne les avait pas sous la main. D'abord intrigué par le premier tome, j'ai apprécié le suivant et véritablement adoré les deux derniers. L'histoire est intéressante même si son point de départ quoique mystérieux est un peu maigre (une rivalité liée à la couleur des yeux) mais ce qui m'a véritablement passionné dans cette série est son dessin absolument sublime : ce rouge des cheveux qui ressort dans un décor lugubre aux couleurs froides... L'idée de réécrire en quelque sorte l'histoire de la liberté guidant le peuple dans les derniers tomes du cycle est également extra et c'est quand débute la révolution que la série prend son ampleur et devient follement romantique et émouvante.

13/12/2014 (modifier)
Par Thobias
Note: 5/5
Couverture de la série L'Attaque des Titans
L'Attaque des Titans

Excellente série, que, comme Claymore, j'ai commencé en anime et poursuivi en manga. Et comme claymore L'attaque des titans monte en intensité au fil de tomes et développe de nombreux personnages dont certains sont particulièrement attachants. C'est l'inverse de séries géniales comme Berserk et Gantz, extraordinaires au début puis tournant en rond au bout d'une vingtaine de tomes pour finalement devenir assez médiocres. L'histoire est originale et prenante. Le suspens et le mystère sont aussi au rendez-vous: quelle est l'origine des titans, qui se cache derrière les titans "spéciaux"? Très bonne lecture conseillée par ma petite soeur qui conviendra à la fois à un adolescent et à un adulte (j'ai 24 ans).

13/12/2014 (modifier)
Par Thobias
Note: 5/5
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Excellente surprise que cette bande-dessinée, qui démontre d'ailleurs l'intérêt de ce site, je ne l'aurais probablement jamais lu si elle ne figurait pas en si bonne place dans les immanquables. En effet j'aime beaucoup la science fiction et Jodorowsky est mon auteur de bd préféré mais s'il y a une branche de la sf qui ne m'attire pas du tout et qui peut flinguer une bonne série TV comme Lost c'est bien le le voyage dans le temps. C'est donc la première oeuvre qui traite de ce thème que je me prends à aimer et même à adorer. Cet amour n'a cessé de croître au fil des albums. Je m'y suis repris plusieurs pour lire le premier, qu'une fois fini je trouvais sympa sans plus, faute notamment de Balti, stéréotype de fier à bras téméraire américain, le genre de personnage qui m'insupporte. Mais j'ai fini par vraiment accrocher au tome 2, beaucoup aimer aux tomes 3 et 4 et adorer aux tomes 5 et 6 qui sont de véritables chefs d'oeuvre. La vraie bonne idée de cette série c'est de résoudre le paradoxe temporel : on ne peut pas changer les événements. Le scénario est donc béton et cohérent de bout en bout, une fois achevée, on sait que l'auteur avait déjà conçu l'ensemble de la trame au moment d'écrire le premier tome. L'autre atout de cette bd est le personnage extraordinaire de Kalish, complexe, génial, cynique et sacrément charismatique. Bref une épopée spatiale et temporelle à ne pas manquer!

13/12/2014 (modifier)