Les derniers avis (7365 avis)

Par Spooky
Note: 5/5
Couverture de la série Emma (Mori)
Emma (Mori)

Alors là, gros gros coup de coeur... On parle souvent de Jirô Taniguchi comme d'un mangaka ayant réussi à capter une certaine essence européenne pour l'insuffler dans ces récits... Mais à mon avis Kaoru Mori mérite tout autant, et peut-être même plus, ce genre d'appréciation... J'avais déjà remarqué son travail dans Bride Stories, cette maîtrise du récit où il ne se passe pas grand-chose, cette plongée dans la vie d'une jeune femme que les traditions poussent à mettre sous l'éteignoir ses désirs et ses goûts profonds... Emma, qui est son premier manga en série, était déjà un coup de maître. Portant peu ou prou sur le même sujet que des films et séries tels que Gosford Park ou , elle prend pied dans l'atmosphère si particulière de l'aristocratie britannique de l'époque victorienne. Une époque tellement engoncée dans ses traditions, ses interdits, son decorum, qu'elle peut nous sembler un peu exotique à présent. Et d'un coup de pinceau, Kaoru Mori nous y transporte. Nous y sommes, dans ce Crystal Palace qui a servi à l'exposition universelle de Londres, en 1851 (quel dommage qu'il ait brûlé en 1936, j'aurais adoré visiter cet endroit), dans lequel le monde entier était présent. Nous y sommes, dans ce manoir racheté par un couple de riches Allemands avec leur armée de domestiques, une sous-société avec ses règles propres. Nous y sommes, dans la serre de cette intrigante et fantasque Mrs. Trollope, dont l'intercession va changer (à jamais ?) la vie et le destin d'Emma. Nous y sommes, dans la cuisine, la buanderie, dans les chambres des domestiques, dans l'intimité de ces aristos qui parfois prennent un malin plaisir à mettre leurs domestiques dans l'embarras... Nous y sommes, à côté d'Emma, cette jeune femme qui a vécu dans la rue, et qui a su devenir une jeune femme charmante grâce à la bonté et aux bons soins d'une ancienne gouvernante. Nous y sommes, dans la propriété des Jones, avec Hakim, ce prince indien qui sert en quelque sorte de bonne conscience (ou de voix de la passion) à William. Nous y sommes, aux tomes 4 et 5, dans ces récits courts qui nous plongent dans le passé d'Emma et de son entourage (j'ai adoré l'histoire de Crystal Palace)... Le récit principal trouve également sa conclusion dans ce tome 5, par un évènement encore une fois très bien retranscrit, entouré d'émotion. Tout cela grâce au génie de Kaoru Mori. Elle m'a embarqué à Londres, à Howarth, à Brighton, près de York... Je n'ai pas vu venir la fin du second tome (nouvelle édition, donc fin du tome 4 de l'édition "ordinaire"), ou plutôt je pensais que le destin lui jouerait un nouveau tour, cruel. Et pourtant Kaoru Mori nous a offert ce moment de grosse émotion. Je n'ai pas vu venir non plus le changement dans le scénario du tome 3, sortant le récit d'un certain train-train. J'ai peur de la suite. Alors bien sûr, si vous lisez le pitch de cette série, vous allez dire que Spooky se ramollit, qu'il est fleur bleue. Bien sûr, la série souffre de menus défauts, William et son père sont peu différenciés physiquement, l'édition grand format n'est peut-être pas une bonne idée... Mais la qualité de l'histoire est telle qu'on oublie tout ça. Mais je m'en fous. Je suis à côté d'Emma. J'y suis. Et j'y reste.

04/03/2013 (MAJ le 06/06/2015) (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Guide Sublime
Guide Sublime

Le Guide Sublime ? C’est bien simple, voici sûrement le bouquin qui m’aura fait le plus rire depuis belles lurettes sur un sujet (hélas) d’actualité mais (ô combien) jubilatoire ! Imaginez un peu un dictateur complètement débile, irresponsable, imbu de lui-même et malgré tout dangereux pour l’équilibre mondial. Vous y êtes ? Non non on n’est pas en Corée du Nord mais dans la jolie contrée de Sublimeland où le port de moustaches est obligatoire et où il vaut mieux filer droit et de satisfaire tous les caprices de son bien aimé Maître sous peine de disparaître ! Fabrice Erre a vu juste avec ces gags de 4 cases qui se suivent et ne se ressemblent pas. Particulièrement rodé avec son complice Fabcaro sur les petits bijoux que sont Mars ! et Z comme don Diego c’est pourtant en cavalier seul qu’il nous propose ce recueil initialement publié dans la défunte revue Mauvais Esprits. D’abord sceptique sur la forme (peu de décors et uniquement 3 personnages dont le dictateur, son premier ministre et son fidèle chef de la Popo, POlice POlitique), la diversité des situations absurdes sur la connerie humaine à grande échelle a réussi à m’achever au bout de quelques pages et autant de situations incongrues. L’arrivée d’un autre dictateur et leurs échanges engagés vaut son pesant de cacahouètes. Fous rires garantis sur un sujet qui ne s’y prête pas initialement, chapeau bas ! Le dessin de Fabrice Erre est comme toujours aussi expressif qu’explicite et ne me laisse pas de marbre avec cette équipe de bras cassés complètement à l’Ouest ! Il y a de fortes chances pour qu’une seconde aventure voit le jour. On peut considérer néanmoins cet épais petit livre de 160 pages comme un one shot. Courez le lire, volez le, c’est « Oplikatoire ! »

02/06/2015 (modifier)
Par Walran
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

Cette fois-ci, indéniablement, la mention culte me semble de rigueur. Dès ses premières planches qui présentent une Italie baignée de soleil, « Où le regard ne porte pas… » séduit et subjugue. Nous suivons l’arrivée de William au sein de cet écrin de poésie, partagé entre curiosité et enthousiasme. La force de ce magnifique premier tome, à l’ambiance excellemment retranscrite, est de nous faire vivre l’action à travers les yeux du personnage, avec une très grande justesse de ton. Les enfants n’ont pas la même vision que les adultes de ce qui les entoure, les mêmes rêves et priorités et subissent parfois les actions de leurs aînés – et leurs conséquences - sans comprendre réellement leurs motivations. La présence de magnifiques planches aux tons rouges et ocres, encore inexpliquées, ajoutent un surcroît de mystère et de magie à cette histoire que l’on aurait aimé vivre. Une enfance au grand air en bord de mer, dans un esprit de franche camaraderie, sous le soleil éclatant, avec cette insouciance juvénile, ces excursions fantastiques et ces voyages intérieurs. Le rythme relativement lent permet une immersion totale, véritable bonheur. Les personnages secondaires ont du corps, du caractère, de l’épaisseur et une grande crédibilité. Le second tome nous fait retrouver les protagonistes 20 ans plus tard et dans des contextes extrêmement différents. Mais là encore, Pont et Abolin abordent ce tournant difficile avec une impressionnante maîtrise. Beaucoup de BDs ou de films (français, notamment), se sont intéressés aux trentenaires (ou aux quadragénaires) « en crise », qui plaquent tout pour fuir leur quotidien assommant et retrouver un goût d’enfance et de légèreté. Mais ici, point de pathos ou de tergiversations vaseuses. Tous ont répondu à l’appel de Lisa et partent sans le savoir vraiment à la recherche du secret qui les unit depuis toujours. Et là encore, impossible de ne pas ressentir une énorme empathie pour les personnages tant les dialogues et la narration sonnent justes et les émotions se voient bien retranscrites. Comme sur le premier tome, le découpage et les couleurs collent à merveille à cette aventure. Le final, enfin, délivre un goût de nostalgie et d’amertume, même si l’espoir est toujours présent. « Où le regard ne porte pas… » laisse une trace, nous invite à la songerie, à des réflexions sur l’au-delà et l’indicible, aux forces qui régissent nos destins, nos existences, nos rencontres. Un défaut, s’il fallait en trouver un ? Une Lisa, qui si elle évite le cliché de l’héroïne « trop-sexy-pour-être-vraie », paraît trop masculine dans le tome 2 (comme d'autres posteurs l'ont relevé avant moi) et une présentation peut-être trop succincte de Thomas, à qui nous n’avons pas le temps de nous attacher avant de partir à sa recherche. Pour le reste, c’est un sans-faute et un bijou comme on en voit trop peu. De l’excellente bande-dessinée !

02/06/2015 (modifier)
Par Don Lope
Note: 5/5
Couverture de la série Bastien Vivès
Bastien Vivès

Je suis assez sidéré de voir de si mauvaises notes pour ces tomes reprenant l'excellent blog de Bastien Vivès. Autant je ne suis pas très grand fan de son pourtant multi-récompensé "Goût du chlore", autant je suis fan absolu de cette série. Bastien Vivès saisit à la perfection certaines scènes de la vie quotidienne (le mec expliquant à sa femme qu'il l'aime mais qu'il n'a pas le choix, que c'est le jeu et qu'il est obligé d'envoyer ses bombes à Mario Kart), les exagère souvent bien sûr (le père de famille foutant des torgnoles à son môme qui risque de corner les pages de sa BD) avec un humour décapant la plupart du temps. Vivès franchit souvent les limites de la bienséance mais c'est très souvent hyper drôle et inventif (l'Islande n'existe pas, c'est un complot!). Le graphisme est assez minimaliste mais ce n'est clairement pas l'intérêt principal de cette série. Encore!

26/05/2015 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Economix
Economix

Quelle formidable leçon d'économie, d'Histoire et de sociologie humaine ! Avec pédagogie, simplicité et une narration légère, les auteurs nous amènent à comprendre l'économie, des origines du capitalisme (au XVIIe siècle en Hollande puis en France et en Angleterre) à nos jours (le livre date de 2012). Commençant par les fondamentaux, il assemble brique par brique les éléments qui permettent de comprendre l'économie comme une science mais aussi et surtout son impact sur la société humaine et le développement des pays. C'est ainsi que, petit bout par petit bout, on comprend la logique des événements qui ont marqué l'Histoire vu par l'angle de l'économie. Et tout parait alors tellement évident, tellement clair qu'on a l'impression qu'un voile est levé expliquant de grands pans de l'Histoire. C'est formidablement bien raconté, très pédagogique. Et même si les choses se compliquent de plus en plus au fil des chapitres tandis que l'économie, la finance et la politique deviennent des données plus complexes au fur et à mesure qu'elles sont étudiées et expérimentées, pour peu qu'on ne soit pas trop fatigué à la lecture, tout est clair et percutant. J'insiste sur le fait qu'il ne faut pas être fatigué car c'est un ouvrage dense qu'on ne lit pas en une seule fois et qui mérite volontiers plusieurs lectures pour bien s'en imprégner. Presque à chaque page, je me suis répété qu'il y avait ça et là des informations et anecdotes particulièrement intéressantes que je voudrais particulièrement vouloir retenir et diffuser autour de moi. Sur la fin, puisque l'album aborde la situation des ces vingt dernières années et la crise actuelle, le discours se fait plus politique. Mais avec de telles explications et une telle logique, on adhère sans hésiter aux idées des auteurs qui dénoncent clairement les abus des puissants et prônent de véritables changements qu'il est difficile de ne pas souhaiter intensément. A noter entre autres l'épilogue qui aborde avec vigueur le sujet des traités de libre-échange entre pays (du type du traité Trans-Atlantique que les USA et l'Europe négocient actuellement) et, présenté ainsi, on comprend qu'il s'agit de véritables menaces anti-démocratiques qui ne favoriseraient ni les Américains ni les autres pays mais au contraire donneraient encore plus le champ libre aux grosses entreprises pour exploiter tous les peuples. Si L'Art Invisible est un indispensable pour comprendre en détail et de manière extrêmement fluide la bande dessinée, Economix est son équivalent pour comprendre l'Economie, la Finance et l'Histoire moderne.

19/05/2015 (modifier)
Par zébu
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Walking Dead
Walking Dead

Un flic se réveille dans une chambre d'hopital aprés plusieurs mois passés dans le coma. Il se rend vite compte que quelque chose ne va pas car les lieux semblent désert et à l'abandon. Trés vite il tombe sur une bande de zombies friands de chair fraiche et il parvient de justesse à leur échaper. En effet, pour une raison inconnu les morts se relèvent de leur tombe afin de traquer les vivants pour les manger ; l'humanité a subis des pertes effroyables et le monde est en proie au chaos. Dès lors il n'a plus qu'une seule idée en tête, retrouver sa femme et son fils. C'est le début d'une grande épopée qui va le mener au bout de l'horreur mais aussi de lui même. Pour moi, dans l'univers des zombies, il existe un avant et un aprés Walking Dead. C'est vraiment la série qui a révolutionner le genre. Avant la plupart des séries se contentaient de montrer des personnes unis dans une cause commune, celle de la survie de tous. Mais Walking Dead va plus loin en mettant en scène les difficultés qu'engendrent les relations humaines dans un monde où la survie de tous les jours est une affaire de chaque instant. La recette avait déjà était éprouvée dans les comics de super héros. En effet, le grand public aime ce genre de série non seulement parce qu'il y a de l'action mais aussi et surtout parce que les protagonistes ont des problèmes relationnels et sentimentaux comme n'importe quelle personne lambda. Ainsi entre amour, amitié, complot, trahison, folie, cruauté, vengeance, moments de bonheur ou de souffrance, tous les personnages évoluent en subissant des épreuves psychologiques trés fortes ; d'ailleurs certains albums sont trés marquant à ce sujet. Bien sûr tout cela se déroule dans une ambiance de danger permanent dont les zombies ne semblent pas être les seuls responsables, car comme le dit le héros principal : "les rodeurs sont une menace mais elle reste gérable et bien moins dangeureuse que celle représentée par l'imprévisibilté du cerveau humain". A signaler qu'il existe aussi une série télévisée tirée de cette série et qui suit les grandes lignes de l'histoire ; mais la version papier reste bien plus trash et donc pour un public averti. Bref tout ça pour dire que c'est certainement la meilleure série du genre avec un scénario des plus intense qui sait alterner à merveille les moments d'action avec ceux plus calmes. Attention, si vous commencez cette série vous ne pourez plus vous arrêter tellement elle est prenante car malgrés un grand nombre d'album l'envie de connaitre la suite reste bien présente du début à la fin ; à bon entendeur salut.

15/05/2015 (modifier)
Par ArzaK
Note: 5/5
Couverture de la série Gung Ho
Gung Ho

J'ai dévoré les deux premiers tome de la nouvelle série des auteurs de "Chroniques des immortels". C'est un récit post-apocalyptique de grande qualité, pas fondamentalement original mais aux personnages extrêmement bien campés. Le dessin est juste magnifique. La vivacité des couleurs tranche avec la noirceur de l'univers décrit. Je pense que ce récit devrait plaire autant aux fans de Walking Dead qu'à ceux de l'Attaque des titans.

14/05/2015 (modifier)
Par Mathias
Note: 5/5
Couverture de la série One Piece
One Piece

Possédant actuellement tout les tomes de one piece, je ne peux dire que d'autre manga de ce genre le surpasse. One piece est de loin le meilleur manga a long terme que je connaisse, bien que parfois il peut paraître brouillon, je pense que cela fais aussi partit du manga et qu'il ne faut pas s'en plaindre. L'histoire d'un jeune homme qui veux devenir le seigneur des pirates m'a semblé bien naïve lorsque j'ai découvert le manga, mais au fur et a mesure de l'histoire on se rend compte que l'on aurai pu deviner la suite ou au moin la supposée, je n'aime pas les choses trop brutes ou l'on annonce tout sans que par la suite rien ne change à ce qui était dit, dans one piece j'ai l'impressions d'être dans le flou et j'aime cela. :) Je recommande fortement d'aller au moin lire les 5 premiers tomes pour pouvoir en juger. Le mieu restant de se faire son propre avis sur la chose.

13/05/2015 (modifier)
Couverture de la série Le Roy des Ribauds
Le Roy des Ribauds

Histoire âpre et violente que ce roy des ribauds où le bras des basses besognes roturières du roi de France se retrouve en délicatesse quand suite à une vengeance personnelle il se retrouve à devoir se pourchasser lui même sur ordre de sa majesté. Le dessin est spectaculaire, poisseux à souhait et jubilatoire pour la lecture. De plus, on en a pour son argent puisque le tome s'étale sur moult pages sans lasser. Les ambiances collent à la noirceur du scénario et les gueules médiévales défilent pour notre plus grand plaisir. La multiplication des pages permet en outre aux auteurs de complexifier les protagonistes, leurs relations et l'intrigue générale. Enfin, l'ancrage historique est très bien ficelé, abordant des périodes moins fréquentées en BD de notre pays mais tout aussi intéressantes quand elles sont si bien traitées. J'en redemande, et vite.

05/05/2015 (modifier)
Couverture de la série L'Art Invisible
L'Art Invisible

(Après lecture du tome 1, L'Art Invisible.) Un ouvrage théorique en BD, sur la BD. Ça faisait un moment que je voyais cet opus très bien noté sur notre site marron préféré... et j'ai enfin sauté le pas, pour mon plus grand bonheur ! Chapitre 1 : l'auteur définit ce qu'est un comics, remonte aux origines très lointaines du comics, et enfin distingue comics (un art séquentiel) et cartoons (un style de dessin). Sans être le plus passionnant, ce chapitre est néanmoins indispensable. Son plus gros intérêt, pour moi, vient des exemples historiques, très pertinents et bien expliqués. Chapitre 2 : il discute le degré de simplification et d'abstraction d'une image, et ce que ça implique comme effet produit sur le lecteur. Cela lui permet de classer les styles de dessin dans un grand triangle synthétique. Ce chapitre ne concerne pas seulement la BD mais tous les arts picturaux. Pour moi ça a été une vraie révélation. Vraiment, je ne verrai plus jamais les dessins comme avant... Chapitre 3 : il discute le phénomène de « closure » et notamment les différents types de transition entre une case et la suivante, et comment ces types de transition sont pratiqués dans les grandes écoles de BD (américaine, européenne et japonaise). Absolument passionnant ! [P.S. : j'ai lu en anglais donc désolé si je ne sais pas comment certains termes sont traduits dans la version française.] Chapitre 4 : sur la façon de rendre le déroulement du temps en BD, d'une case à l'autre, ou au sein d'une seule et même case. Là encore, les exemples sont juste géniaux. Chapitre 5 : sur l'expressivité des formes et les symboles. Seul truc bizarre de ce chapitre, il traite d'une part le type d'expression rendue par le style de traits utilisé dans le dessin (p. 126 notamment), et d'autre part l'apparition d'un langage de symboles propre aux cartoons (gouttes de sueur, lignes d'odeur, etc.). Pour moi ce n'est pas évident que ce soit vraiment le même type de phénomène. Ceci dit, ce n'est pas grave, les deux sont intéressants. Chapitre 6 : sur les types d'interaction possibles entre le dessin et le texte. Encore une fois, la classification est hyper bien vue et les exemples rendent la démonstration très claire. Chapitre 7 : la décomposition de la création d'œuvre d'art en 6 « couches » me paraît intéressante, mais l'histoire sur l'évolution de divers artistes à leur découverte est peut-être un peu longue. Chapitre 8 : ce chapitre sur les couleurs, en revanche, est un peu court. Chapitre 9 : il s'agit d'un chapitre de conclusion, qui résume un peu tout. Beaucoup de gens l'ont déjà dit, cet ouvrage est tout simplement incontournable si vous intéressez un peu à la BD en tant que forme d'expression. Plusieurs idées présentes dans cet ouvrage ont d'ores et déjà changé ma façon de voir les BD que je lis, et les exemples sont d'une pertinence telle que le propos, pourtant assez théorique, est tout à fait limpide. Un très grand bravo à l'auteur ! Et merci aux autres aviseurs pour m'avoir fait découvrir cet ouvrage exceptionnel !

03/05/2015 (modifier)