Guide Sublime

Note: 3.78/5
(3.78/5 pour 9 avis)

Il se nomme Guide Sublime et règne avec une autorité déconcertante (à défaut d'être incontestée) sur Sublimeland. Névrosé et parano, misogyne et sadique – un psychopathe, quoi ! –, ce leader, qui ferait passer Hitler ou Staline pour des enfants de choeur, avait deux choix : devenir dictateur ou finir dans un hôpital psychiatrique !


Dictatures et répression Futurs immanquables Les prix lecteurs BDTheque 2015 Politique

Il se nomme Guide Sublime et règne avec une autorité déconcertante (à défaut d'être incontestée) sur Sublimeland. Névrosé et parano, misogyne et sadique – un psychopathe, quoi ! –, ce leader, qui ferait passer Hitler ou Staline pour des enfants de choeur, avait deux choix : devenir dictateur ou finir dans un hôpital psychiatrique ! Un premier volet de 164 pages de gags hilarants à déguster par petits bouts, sous peine de devenir fou à son tour ! (texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Mai 2015
Statut histoire Histoires courtes (les gags forment un fil narratif) 1 tome paru

Couverture de la série Guide Sublime © Dargaud 2015
Les notes
Note: 3.78/5
(3.78/5 pour 9 avis)
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02/06/2015 | Mac Arthur
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Les avis positifs de ce site sur cet album m'ont donné envie de le lire et je ressors de ma lecture déçu. Je ne pense pas que cela soit un mauvais album. Il y a des passages franchement rigolos qui m'ont bien fait rire et je suis fan du principe de raconter une histoire avec une suite de gags. Malheureusement, si j'ai souvent ri, il y avait des passages moins drôles qui m'ont un peu ennuyé et de plus je trouve que le personnage du tyran devient horripilant tellement il passe son temps à gueuler et de plus il n'a pas le charisme d'un Iznogoud. Peut-être que j'en attendais trop.

07/04/2016 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5
L'avatar du posteur Canarde

Je trouve les dessins très chouettes, les personnages judicieusement à l'étroit dans leur case, bien mis en page. Un trait gras et propre comme une vraie dictature. Des couleurs en aplats contrastés. Le dictateur est particulièrement crétin mais ses seconds ne sont pas mal non plus. Ils vivent dans la peur mais aussi essayent d'assouvir leurs propres fantasmes par procuration en suggérant au guide de nouvelles idées, tout aussi stupides que celles de leur patron. Voyant le vide abyssal du résultat, le guide fait appel à un collègue dictateur africain (il passe rapidement par-dessus ses préjugés raciaux dans la mesure où ça peut servir ses intérêts...) pour prendre des conseils... Mais sa frustration n'est en rien assouvie. La définition de la dictature, ce serait donc réaliser tous les fantasmes, et s'apercevoir que la frustration reste intacte... C'est drôle, pas bête, mais un peu vite lu (peu de détails à redécouvrir plus tard dans le dessin, des pages de 4 cases)... Je rajoute que l'adjectif caoutchouteux utilisé par Blue boy pour désigner le trait est particulièrement bien choisi. C'est exactement ça. Et si je pensais que je n'allais pas le relire, je me trompais : avant de s'endormir, des fois, ça fait plaisir de relire une petite réplique de ce dictateur extraordinairement idiot et ridicule, c'est une jouissance propre à faciliter une bonne nuit de sommeil... Enfin je dis ça... Il y a sûrement d'autres moyens...

08/07/2015 (MAJ le 23/12/2015) (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Armé d’un humour féroce façon Fluide Glacial, Fabrice Erre s’attaque aux tyrans de tous poils qui, pour tromper l’ennui ou la paranoïa, laissent libre cours à leurs pulsions génocidaires. De même, il moque allègrement leurs conseillers, trop lâches pour contredire leur maître ou attendant la moindre défaillance pour prendre sa place. L’auteur prend visiblement du plaisir à tourner ces salopards en ridicule, un plaisir à la hauteur de la haine qu’il semble éprouver à leur encontre. La mise en page en gaufriers à quatre cases, assez proche du strip, colle parfaitement à la rythmique narrative endiablée. C’est dans l’ensemble assez trash, pas toujours dans la plus grande finesse, mais on est clairement dans la caricature. Il y a ici une rage saine qui s’exprime contre la bêtise des puissants les plus méchants et égratigne au passage celle des masses dociles. Comme lorsque l’empereur Bogolo, autre tyran en visite à Sublimeland, prodigue ses conseils au Guide : « Une dictature, c’est un peu comme une émission de téléréalité, on doit comprendre vite et facilement ! Faut pas oublier qu’on s’adresse à des cons… » Centré principalement sur les personnages, le trait exagérément caoutchouteux de Fabrice Erre fait très bien ressortir les expressions, que ce soit celle du Guide, paranoïaque hystérique, ou celle d’un Plonk verdâtre redoutant les réactions imprévisibles de son maître, sorte d’Iznogoud puissance 10 en mode tueur de masse. « Guide sublime », une lecture fortement conseillée en ces temps de disette humoristique, sauf bien sûr à ceux qui rêvent qu’un jour, la barbe (et pas seulement la moustache) devienne « oplikatoire »…

22/12/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Après Madumo premier, seul & unique, Fabrice Erre nous narre les mésaventures d'un nouveau dictateur. Sur un autre ton, plus délirant et paroxystique, mais avec le même trait lui aussi "exagéré". Dargaud lui a une nouvelle fois proposé un bel écrin, pour cet exercice de défouloir, avec un album à couverture brillante et épaisse, et au format atypique. Résumer l'album est assez simple. Ce sont les délires d'un dictateur caractériel, irrationnel, mais omnipotent, qui cherche à satisfaire des envies plus ou moins loufoques, et qui exige de ses subalternes (et souffres douleur) qu'ils obtempèrent immédiatement, ces derniers craignant - à juste titre le plus souvent - de servir d'exutoire. Le Guide Sublime est un mixe de Staline ou d'un dictateur nord-coréen, avec un rien d'exagération qui le fait tomber dans le grand guignol, éructant des ordres incompréhensibles, le tout étant oplikatoirement exécuté par ses conseillers, pour le coup véritables pelotons d'exécution... C'est inégal, mais globalement marrant, outrancier comme souvent avec Erre. Achat conseillé, si ce n'est oplikatoire.

13/08/2015 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

De sublime, cet album n'en a que le titre. Pourtant, je suis un grand fan des productions de Fabrice Erre. Son duo avec Fabcaro m’a procuré des moments de jubilation comme j’en ai rarement eu en BD. Son solo sur Madumo premier, seul & unique est dans la même veine que Z comme don Diego ou encore Mars ! : une série de strips dont le fil conducteur finit par former une histoire. C’est d’ailleurs cette prouesse qui m’a séduit : proposer un gag toutes les 3 cases tout en développant un récit original. Avec Guide Sublime, c’est sans doute l’album de trop. Trop proche de Madumo sur la thématique, cet album est aussi moins travaillé. Erre se contente d’aligner des gags sans les relier entre eux comme auparavant. Certains gags sont répétitifs, d’autres dispensables. Le final est aussi ténu qu’abrupt. Bref, la magie n’opère pas me concernant. En repensant à ses productions précédentes, je ne peux m’empêcher d’être déçu de ce nouveau Erre. Peut-être est-il temps pour lui de commencer une nouvelle ère ? Pas mal, sans plus.

03/07/2015 (modifier)

Peut être ai je trop attendu au regard des avis distillés ici. Le scénario tourne autour de ce dictateur en herbe rempli d'ennui, mais finalement tout cela tourne très vite en rond, et passé l'excellent début l'esprit s'essouffle. Certes de temps à autre il y a une trouvaille sympathique, mais chaque bonne trouvaille est tellement déclinée que cela devient trop coulant, trop superficiel et finalement plus très drôle. La fin elle même ne m'a pas du tout enthousiasmé et je la trouve même faible et signe d'impuissance. Le dessin fonctionne lui aussi très bien au début, et fait énormément pour empêcher le tout de tomber dans l'ennui. C'est grâce au dessin qu'on ne descend pas plus bas et que l'on finit le bouquin. Certes c'est un peu style crado brouillon parfois mais cela sert la narration et les tarés présentés. Au final déception, certes cela se lit bien vite aussi, mais cela va s'oublier probablement aussi bien et vite. Le dessin et le début du bouquin fonctionnent très bien ce qui monte le niveau global à pas mal.

30/06/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Plus je lis Fabrice Erre, plus je le trouve drôle ! J'avais adoré Une année au lycée l'an dernier et voilà que, changeant radicalement de sujet, il s'attaque aux dictateurs avec le même bonheur. Dans Guide sublime, il tape juste. C'est absurde, cruel, stupide, mais son psychopathe sanguinaire moustachu fait vraiment mourir de rire. Le pire, c'est que la fiction, si invraisemblable soit-elle, n'est pas si éloignée de la réalité des faits et gestes des Pères Ubu qui jalonnent les dernières décennies. Que ce soit à Pyongyang, à Bujumbura, à Moscou, à Bangui, à Santiago, à Berlin, à Kampala ou même à Paris, nous ne manquons pas d'exemples de dirigeants qui se laissent porter par leurs délires absurdes. Vu de loin, il faut bien admettre que c'est souvent hilarant… Le rythme faiblit un peu vers la fin de l'album. Il pourrait y avoir une suite, mais Fabrice Erre est un touche-à-tout et il me semble qu'il a fait le tour du sujet. J'éprouverai certainement le même plaisir à la lecture son prochain opus s'il traite d'un thème différent.

13/06/2015 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Jetjet

Le Guide Sublime ? C’est bien simple, voici sûrement le bouquin qui m’aura fait le plus rire depuis belles lurettes sur un sujet (hélas) d’actualité mais (ô combien) jubilatoire ! Imaginez un peu un dictateur complètement débile, irresponsable, imbu de lui-même et malgré tout dangereux pour l’équilibre mondial. Vous y êtes ? Non non on n’est pas en Corée du Nord mais dans la jolie contrée de Sublimeland où le port de moustaches est obligatoire et où il vaut mieux filer droit et de satisfaire tous les caprices de son bien aimé Maître sous peine de disparaître ! Fabrice Erre a vu juste avec ces gags de 4 cases qui se suivent et ne se ressemblent pas. Particulièrement rodé avec son complice Fabcaro sur les petits bijoux que sont Mars ! et Z comme don Diego c’est pourtant en cavalier seul qu’il nous propose ce recueil initialement publié dans la défunte revue Mauvais Esprits. D’abord sceptique sur la forme (peu de décors et uniquement 3 personnages dont le dictateur, son premier ministre et son fidèle chef de la Popo, POlice POlitique), la diversité des situations absurdes sur la connerie humaine à grande échelle a réussi à m’achever au bout de quelques pages et autant de situations incongrues. L’arrivée d’un autre dictateur et leurs échanges engagés vaut son pesant de cacahouètes. Fous rires garantis sur un sujet qui ne s’y prête pas initialement, chapeau bas ! Le dessin de Fabrice Erre est comme toujours aussi expressif qu’explicite et ne me laisse pas de marbre avec cette équipe de bras cassés complètement à l’Ouest ! Il y a de fortes chances pour qu’une seconde aventure voit le jour. On peut considérer néanmoins cet épais petit livre de 160 pages comme un one shot. Courez le lire, volez le, c’est « Oplikatoire ! »

02/06/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Dieu que c’est jubilatoire, dieu que c’est crétin. Bienvenue dans l’univers du dictateur le plus crétin que l’on puisse imaginer, celui qui impose la moustache aux hommes et la frange aux femmes (oui, je sais, il a un concurrent en Corée du Nord), celui qui affame son peuple pour son plaisir personnel (oui, je sais, il a de la concurrence… chez tous les chefs d’états du monde)… celui qui stigmatise ce pouvoir absolu, grotesque, déconnecté du réel… En exacerbant les défauts de son sublimissime dictateur, Fabrice Erre nous livre une parodie délirante de l’absurdité humaine. Humaine dans toute sa splendeur, dans toute sa crétinerie. Le style est direct, franc, drôle et déprimant à la fois car si j’ai ri à chaudes larmes à plus d’une occasion, derrière cette parodie se cachent constamment de tristes réalités. Et c’est bien pour ça que cet album est si plaisant ! Le style est absurde, la critique est pertinente ! La structure se découpe en courts gags qui, réunis, forment une histoire complète avec ses rebondissements et revirements. Tout n’est pas d’égale valeur et si j’ai franchement apprécié ce premier tome, je crains que, sur la durée, ce genre de concept atteigne rapidement ses limites. Or, si logiquement il devrait s’agir d’un one-shot, l’auteur s’est laissé la possibilité de continuer l’aventure. Quoiqu’il en soit, en ce qui concerne cet album, je ne bouderai pas mon plaisir. Il recèle quelques passages tellement crétins qu’ils en deviennent jubilatoires et même si j’ai ressenti une baisse de niveau sur la fin, mon sentiment demeure très positif. Franchement pas mal du tout ! A lire si vous aimez l’humour noir (mais tendre) et crétin.

02/06/2015 (modifier)