Les derniers avis (31897 avis)

Par jul
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Locke & Key
Locke & Key

C'est vraiment mon coup de cœur lors de mes derniers achats de l'année 2017. Je ne connaissais rien à ces 2 auteurs. Ni Joe Hill, Le King junior, qui a d’ailleurs un style bien à lui, très éloigné de son illustre paternel ). Ni le dessinateur Gabriel Rodriguez. J'ai de toute façon de grosses lacunes en bds américaines ). J'ai été tout de suite emporté par cette histoire, comme un super film hollywoodien ( pas si éloigné des productions Amblins, ou des livres de Stephen King finalement ). Mais en plus moderne, comme si Spielberg, Stephen King et Neil Gaiman rencontraient Del Toro ou Peter Jackson ... ça fait beaucoup de monde à table ^^ Mais je n'ai put m'empêcher de penser à ces auteurs pendant la lecture de cette série: L'idée des différentes clefs qui ouvrent des espèces de passages secrets physiques ou mentaux, des portes dimensionnelles ou pouvoirs spéciaux. Comme un jeu vidéo. J'aime également tout particulièrement l'esprit maléfique de la femme dans le puits, qui transfère son esprit dans le corps d'un jeune homme ... Le scénario est très dense, fouillé et vraiment original. Avec pas mal de ramifications. Comme les séries télés modernes quoi ( mon dieu j'ai vieillis... c'est ça à rester bloqué dans les années 80 et 90 , oui je ne regarde AUCUNES SERIES ). Il y a donc également un côté jeux de rôle ou jeux vidéo amplifié par les superbes couvertures de comics, comparables à des jeux de rôlistes... Bon peut être pas mais étant étranger à ce milieu c'est dont à quoi cela m'a fait penser. Et puis les pages du tome 3 ou les créatures noires se mettent à se développer et à poursuivre les héros sont subli-mi-ssimes ! Vraiment époustouflantes. Bref cette série est pour moi un tour de force car ces 2 auteurs ont réussis à transcender leurs très nombreuses influences, pour en faire quelque chose de vraiment nouveau. Cela doit être le style " Joe Hill" et de Rodriguez aussi. Un sans faute. Chapeau !

31/01/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Plus près de toi
Plus près de toi

3.5 Je suis un fan du travail de Fournier qui est pour moi un auteur qui mériterait plus de reconnaissance. J'adore son dessin qui évolue au fil du temps et de ses séries et c'est encore le cas ici. Son dessin est remplit de vie et de gaieté. Ce récit est d'ailleurs très gaie la plupart du temps ce qui a fini par me déranger un peu. Cela commence de manière assez réaliste et puis lorsque les tirailleurs sénégalais arrivent dans ce village breton, cela commence de plus en plus à ressembler à un genre de conte qu'un récit historique. Petit à petit la vie d'enfer comme prisonniers de guerre devient moins terrible et tout le monde devient plus gentils, même les nazis ! Le récit reste agréable à lire, mais cela m'a un peu gêné par moment tellement cela manque de crédibilité. Il faut dire aussi qu'une des raisons pourquoi je voulais lire cet album c'est qu'il mets en scènes les tirailleurs sénégalais et c'est un sujet que je trouve intéressant et je pensais bêtement que j'allais lire un récit historique sérieux avec un ton dur où on voit les horreurs de la guerre. Les dernières pages de ce tome se termine sur un bon cliffangher qui laisse présager un second tome avec un ton plus dur.

30/01/2018 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Les Epées de verre
Les Epées de verre

Ça pour être classique, c’est classique ! De l’Heroic-Fantasy pure souche, avec sa jeune héroïne en quête de vengeance suite à la mort de ses parents, un « maître » qui la recueille et lui enseigne les techniques de combat à l’épée, un fourbe cruel, une légende annonçant une catastrophe ne pouvant être évitée qu’en résolvant une énigme, etc. Et pourtant, même si je trouve l’héroïne et les dialogues un peu « ado » (« tope là ! »), je dois avouer que je me suis laissé entrainer dans cette superbe aventure. L’histoire est intéressante, bien racontée, rythmée, et surtout magnifiquement mise en image. La technique employée semble s’inspirer de l’animation, avec des décors très travaillés et détaillés, et des personnages typés manga. Ça ne sera sans doute pas du goût de tout le monde, mais moi j’ai trouvé ça très esthétique, et parfaitement adapté à l’histoire. Le dénouement m’a beaucoup plu, je l’ai trouvé habile, logique et surtout satisfaisant… une chouette série terminée en 4 tomes, à conseiller aux amateurs du genre !

08/08/2009 (MAJ le 30/01/2018) (modifier)
Par samsa
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle
Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle

J'ai plutôt intégré le monde du travail au début des années 2000 mais dans les années 90, je donnais déjà des coups de main après l'école, j'utilisais ma machine à écrire comme si j'étais à la pointe de la technologie et je m'imaginais que les cubicles des open space étaient la plus grande invention de tous les temps (jusqu'à ce que j'y passe quelques heures par jour...) Alors quand Jean Doux découvre par hasard un rebus des années 70-80 (je ne connais pas trop la chronologie, j'ai rarement eu l'occasion de tenir une disquette molle entre mes mains et cela date tellement que j'ai oublié à quel point à l'époque c'était incroyablement innovant...)... Il en oublie ses obligations professionnelles et se lance dans l'enquête la plus délirante qui soit....et délirant ce sera. Avec un dessin tout en rondeur et une coloration chatoyante, l'auteur nous fait voyager dans le temps et nous ramène à l'époque où nous nous imaginions avoir atteint le sommet. C'est donc un retour chez les has-been (les démodés), avec des collègues un peu minables, des blagues potaches et un bon vieux jambon-beurre... Ce titre est vraiment un coup de coeur mais je ne suis pas sûre qu'il parle à tous, si l'on n'est pas familier de l'univers, et j'avoue que le prix est un peu rédhibitoire. Mais personnellement il me fait mourrir de rire, je n'ai pas du tout regretté de m'être embarquée dans cette aventure, les dialogues sont décapants et la question est : qui ne s'est pas fait son délire à un moment ou un autre assis au bureau devant un écran d'ordinateur ou un minitel ?

30/01/2018 (modifier)
Par greg
Note: 4/5
Couverture de la série Leonid et Spoutnika
Leonid et Spoutnika

Contrairement à ce que disent la plupart des autres avis, pas besoin d'être un expert sur la Russie pour comprendre les gags. Il suffit simplement d'avoir été à l'école. L'humour est à la fois cynique et corrosif, et se moque de la situation chaotique de la Russie de la fin des années 80 au début des années 90 : corruption, chômage, traumatisme de la guerre d'Afghanistan, crise économique, pénuries et marché noir, arrogance des touristes.... Tout y passe. Les 4 premiers tomes sont excellents car ils suivent ce fil rouge. Le dernier tome, le 5ème, est hélas beaucoup moins réussi car les personnages principaux se retrouvent sans un sou aux USA et découvrent l'ancien ennemi par le même prisme corrosif. Beaucoup moins dépaysant, plus familier, et donc moins drôle car certains éléments caricaturaux ne le sont pas vraiment, la réalité étant aussi terrible que la fiction. Et c'est hélas sur cette note américaine que s'achève la serie, interrompue en laissant leonid en rade. Je recommande vivement les 4 premiers tomes en tout cas, j'avoue avoir bien ri.

30/01/2018 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Et si l'amour c'était aimer ?
Et si l'amour c'était aimer ?

Dans les années 2000 était alors diffusée une série québécoise hilarante parodiant de façon absurde et grotesque les Soap Operas comme "Les feux de l'amour" et autres "Santa Barbara". Ce petit bijou portait le doux nom de "Le coeur a ses raisons", un joli titre qui ne veut rien dire du tout tout comme le présent ouvrage de Fabcaro avec cette jolie lapalissade et cette couverture signée B-Gnet (l'auteur de Santiago) avec ce clone de Bernard Tapie jeune, joue contre joue de sa bienaimée. Bref Fabcaro n'a fait ni plus ni moins que reproduire Le coeur a ses sentiments en poussant le curseur de l'absurde et du ridicule encore un peu plus loin dans cette franche déconnade proche du roman photos avec ses personnages figés et agominés dans des poses proches de la nature morte. Par contre le talent de Fabcaro n'est ni mort ni tari car il n'a pas son pareil pour raconter de façon improbable cette rencontre amoureuse entre Sandrine, petite bobo oisive et Michel, livreur de macédoine et grand fan de Jean-Pierre François et son "Je te survivrai" à ses heures perdues. Effectivement le décalage entre les dialogues nonsensiques et les personnages de papier fait des étincelles et provoque des éclats de rire. Autant le style graphique semi réaliste épuré de l'auteur me plaisait moins dans Zai Zai Zai Zai, autant il trouve tout à fait sa place dans cette histoire d'amour contrariée. Et tout y passe, visite d'un zoo aux animaux démonstratifs, photos volées ou coup de poing sur être de papier, Fabcaro revisite la bêtise humaine et l'art du vide en racontant quelque chose d'hilarant sur des personnages sans intérêt. Chaque chapitre se termine par une scène figée du quotidien où les spectateurs de cette passion navrante y vont de leur petit commentaire. C'est tout simplement à mourir de rire !!!!

29/01/2018 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Moi René Tardi prisonnier de guerre au stalag IIb
Moi René Tardi prisonnier de guerre au stalag IIb

Je ne lis pas beaucoup de Tardi. C’est un tort. Je devrais. Pour apprécier cette série, il faut la prendre pour ce qu’elle est, ça évitera bien des désillusions. C’est un témoignage, celui du père de l’auteur, qui raconte son quotidien comme prisonnier de guerre (P.G.) puis son retour chaotique en France. Il s’agit donc d’avantage d’une bd documentaire qui relate des faits patiemment consignés puis restitués de manière chronologique. Pour rendre le récit plus vivant, Tardi a eu l’intelligence de se projeter dans le récit de son père afin de lui donner la réplique et le faire parler. Il y expose en parallèle, lorsque cela est opportun, des faits de guerre contemporains mais qui ont été connus que plus tard. C’est un récit dur dont ses propos factuels peuvent présenter un petit côté rébarbatif. Pourtant, ce récit m’a passionné. Je comprends Tardi d’avoir voulu en savoir plus, d’essayer de comprendre par où était passé son papa et ce qu’il avait vécu. Je ne peux m’empêcher de faire l’analogie avec le carnet de notes que j’ai hérité de mon grand-père et qui était P.G. lui aussi. Grâce à ces témoignages, on redécouvre la grande histoire par la petite porte, celle ouverte par sa famille. Un récit instructif et édifiant qui permet d’apprendre des choses qu’aucun manuel scolaire, ni livre d’histoire, n’a relaté car le quotidien des P.G. n’intéresse pas grand monde malheureusement.

29/01/2018 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
Couverture de la série Mars !
Mars !

Après la bonne poilade réservée par la lecture de Z comme Don Diego, il n'en fallait pas plus pour choper aveuglément dans ma crèmerie préférée ce One Shot tout carré des mêmes auteurs sur un sujet diablement différent pensez donc : la France a reçu le feu vert et le budget pour lancer toute seule comme une grande sa propre fusée pour l'exploration de la planète Mars, rien que ça dite donc ! Le seul souci c'est que les coupes budgétaires se font ressentir et qu'il va falloir composer avec toute une belle bande d'incompétents pour mener à terme cet ambitieux projet !!! Mais c'est bien mal barré vu que la fusée refuse de décoller alors que tous les regards sont tournés vers ce moment historique !!!! Ce léger incident sans gravité (martienne) va être observé de différents points de vue : le Général en charge du projet et tout le staff technique de la base, le Président de la République Hollande 1er himself et son assistant, une famille de bons français scotchée devant sa télé ne loupant aucune minute du direct de cet enfoirage euh décollage et surtout les 3 astronautes persuadés d'être en route vers la planète rouge !!! Quel bon moment de déconnade ! On retrouve ici Fabrice Erre et son style tout en rondeurs à la Jacovitti dans des strips de 3 cases pour la plupart tous hilarants sur le comportement crétinoide de haute volée de la plupart des protagonistes ! Il faut dire qu'il est aidé par le redoutable Fabcaro qui est en passe de devenir le roi absolu de l'humour absurde que n'auraient surement pas renié les Monty Python ou les Nuls, les maîtres anglo-saxons et français respectivement en la matière ! Parsemé de bons gags et jamais à l'abri d'une panne d'humour, ce petit bouquin élégant est truffé de dessins rigolos et de bons jeux de mots. Si on déplore rarement quelques effets mécaniques imposés pour faire rire (3 cases c'est peu pour produire le sourire), Mars! ne souffre d'aucun défaut ou baisse de rythme tant et si bien qu'on se demande où Fabcaro va trouver autant d'inspiration. En regardant surement ses congénères pour n'en garder que le ridicule. Objectif Nul complètement atteint avec ce petit bonheur d'absurde !

29/01/2018 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
Couverture de la série L'Homme gribouillé
L'Homme gribouillé

Visiblement je n'étais pas le seul à attendre le nouvel album de Frederik Peeters, auteur précieux et discret à qui l'on doit de jolies pépites originales. Depuis l'annonce de ce projet avec l'exigeant Serge Lehman, il me tardait de mettre la main sur ce généreux récit de plus de 300 pages au titre mystérieux et dont on pouvait déjà deviner qu'il allait nous entrainer dans des contrées sans autre limite que celle de l'imagination fertile de ces 2 auteurs. De ce côté, on n'est guère déçu avec le portrait d'une génération de 3 femmes, de l'ado espiègle à la grand mère protectrice et sans oublier le rôle principal de Betty, quadra célibataire mal dans sa peau et un peu paumée. Sublimé par un Paris noyé sous une pluie constante, le quotidien présumé banal de ces trois femmes va être bousculé par une menace surnaturelle surgie du passé. Betty et sa fille Clara vont mener l’enquête et apprendre à se connaitre dans une seconde partie surprenante qui les emmènera au delà de la capitale et de la pluie vers une province remplie de brume et d'amertume. Toujours aussi à l'aise, les dessins de Peeters sont superbes, une constante chez cet auteur qui retrouve le noir et blanc de son chef d'oeuvre Lupus tout en parvenant à insuffler un rythme plus rapide qu'à l'accoutumée malgré le confort apporté par les nombreuses planches de l'Homme Gribouillé. Son sens du découpage fait également mouche lors d'une scène d'action dans un lieu public où certains protagonistes sont occis à la vitesse de la lumière par un assassin méthodique et redoutable; Mais c'est surtout une fois de plus dans la construction de ses personnages principaux ou secondaires que l'on prend le plus de plaisir au point où l'on pourrait presque lire ce pavé sans se rendre compte que Serge Lehman est aux manettes. Au scénariste de lancer les thèses de sa légende urbaine et à Peeters de brouiller les pistes par ses cases poétiques. L'ensemble serait presque parfait si la dernière partie n'était aussi brusque et maladroite dans son raisonnement. Rien de bien méchant au contraire mais on a l'impression d'être passé à côté d'un conte gigantesque en refermant le livre puis en repensant finalement que l'histoire importe peu mais que le traitement du quotidien est croustillant et qu'on a passé un beau moment. Et comment ne pas tomber amoureux des héroïnes notamment Betty, si expressive dans ses regards profonds qui confinent au silence.

29/01/2018 (modifier)
Couverture de la série Hillbilly
Hillbilly

Hillbilly est la dernière création d'Eric Powell. Au premier abord, le personnage de Rondel est un peu moins brutal que son cousin The Goon… jusqu'à ce qu'il sorte son hachoir. C'est un genre de vagabond imposant et aveugle, fagoté comme un trappeur en retour d'hivernage et équipé d'un énorme hachoir, dont on apprend qu'il fut autrefois volé à Lucifer en personne. Son visage est marqué par les larmes noires qu'il pleura lorsqu'une sorcière ruina son enfance. Depuis, il parcourt le monde accompagné d'une ourse géante et caractérielle, en découpant les créatures maléfiques qui croisent sa route. Et ça tombe bien, étant donné que l'univers de Powell grouille de sorcières, goules, trolls, violonistes vampires, chiens à dents de sabre, serpents volants et autres sangliers géants… L'environnement du Hillbilly est conforme à ce qu'annonce le titre. Powell ancre son récit « dans le territoire d'antan situé dans les Appalaches ». On navigue chez les ploucs échappés de Délivrancedueling banjos, « fais l'cochon ! »… – Des gens fringués avec des salopettes crasseuses, avec leur esprit étroit, leur haine des étrangers, leur peur du diable, leurs cruchons d'alcool frelaté, leurs tourtes à la citrouille, leurs tronches d'abrutis consanguins… Powell s'en donne à cœur joie dans la peinture d'une humanité superstitieuse, mesquine et dégénérée. Face à ces tristes spécimens, le bestiaire griffu et les sorcières ricanantes qui hantent collines et forêts passeraient presque des parangons d'humanité. Rondel met un peu d'ordre dans ce merdier, avec son ustensile de tueur des abattoirs. Tourmenté, solitaire, il traîne une histoire complexe qu'il nous dévoile par bribes au fil des récits qui composent ce premier album. Graphiquement, le style de Powell est immédiatement reconnaissable. Il excelle dans la représentation d'humains plus ou moins tarés, de démons émaciés, de sorcières tordues comme de vieux ceps de vigne et de fauves effrayants. Des décors, il ne livre que le minimum, mais l'ambiance morbide est rehaussée par sa mis en couleurs gris-pastel. Ce premier volume inaugure donc une série plaisante et fort bien réalisée. Le fond des récits est peut-être un peu classique, mais leur mise en musique est remarquable. Powell est bien l'un des meilleurs dans son genre. Si vous appréciez les univers fantastiques de Courtney Crumrin ou de L'Étrange Vie de Nobody Owens, vous devriez adorer Hillbilly.

27/01/2018 (modifier)