1 - Les Amériques : 4/5
Ah le dessin de Blain, il en aura fait couler de l'encre sur tous les forums! En ce qui me concerne, j'ai découvert Blain en lisant le Réducteur de vitesse, chez Dupuis, dans la collection Aire Libre. Alors oui je dois reconnaître que j'ai eu besoin d'un petit moment pour m'adapter à ce trait simpliste mais travaillé. Et puis surtout c'est un dessin expressif qui s'adapte bien à l'aventure d'Isaac.
Ce premier tome pose de bonnes bases à l'histoire et heureusement ne tarde pas trop à lancer ce pourquoi on souhaite lire cet album : une histoire de bateau! Et puis Blain pour les histoires de bateau il est plutôt balèze alors on s'assoit par terre et on lit sagement. Il y a ceux qui savent raconter les histoires et les autres. Christophe Blain montre avec ce premier tome qu'il fait partie de la première catégorie. Il attrape l'attention de son lecteur et ne la relâche plus.
Le personnage d'Isaac est colérique, faible, vaniteux, bref c'est bien un homme et c'est ce qui le rend attachant. Jean, le chef des pirates est un personnage très intéressant lui aussi, son visage est calqué à son caractère, torturé et volontaire. Henri est le vieux sage de la bande, on attend de lui quelque chose, mais on ne sait pas encore quoi.
Les couleurs elles, alternent le bon et le moins bon, mais c'est quand même plutôt réussi : vraiment une très bonne BD.
2 - Les Glaces : 5/5
Ce n'est presque jamais le cas au ciné, ça arrive plus souvent en BD et c'est ici le cas : le tome 2 est supérieur au tome 1. Au niveau du dessin déjà, le trait est plus appliqué encore, mieux fini, et les couleurs sont plus profondes, plus contrastées, plus lumineuses aussi bref, bien meilleures que sur le tome 1. Le scénario est tout simplement passionnant, les planches qui peignent les scènes de vie sur le bateau sont vraiment superbes, dans le réalisme rendu. Comme quoi, pas besoin de faire un dessin hyper léché façon reproduction photographique pour réussir une planche, il suffit d'aimer ce que l'on fait ! Et Blain fait passer beaucoup d'émotions dans cet album. Avec ces visages expressifs, ces caractères bien marqués, ces scènes de la vie qu'il nous décrit sont vraiment croustillantes. La vie d'Alice, la chère et tendre d'Isaac, restée à terre, apparaît comme bien terne en comparaison. Mais l'évolution de leurs relations à distance est assez sympa à suivre, présente moralement mais sans trop de planches s'y rapportant.
Le caractère d'Isaac est approfondi dans ce tome 2, celui de Jean reste encore assez ambigu, complexe, et Henri prend une nouvelle dimension, autant psychologique que physique. Bref, les personnages centraux de cette série se découvrent vraiment, et se donnent pleinement aux aléas des aventures décrites ici.
Les découvertes par les membres de l'expédition de l'aurore boréale, des icebergs, des pingouins, et même des suédois restent de grands moments parfaitement relatés par un Christophe Blain au meilleur de sa forme. Il sait tellement bien adopter son ton que son rôle semble s'amenuiser pour se réduire à un simple acte de conteur d'une histoire vraie, les mêmes que celles qu'on lit aux gamins pour qu'ils s'endorment le soir. Un très grand album!
3 - Olga : 1/5
Avec ce troisième tome, Christophe Blain est bien peu inspiré! Non content que l'histoire n'avance pas, et au contraire même se perde dans une joyeuse pagaille, le scénario est haché, mal équilibré, pénible à suivre.
J'ai vraiment souffert pour terminer l'album sans regarder à chaque nouvelle page combien il m'en restait encore! Que c'est long!
J'ai été très étonné de voir le sort que Blain réservait aux personnages centraux des 2 précédents tomes au début de celui-ci. La façon avec laquelle il saborde son univers est tout de même assez incroyable, comme si après s'être vraiment appliqué sur 2 albums, il relâchait son attention pour produire un troisième opus très moyen, très fade.
Fade, voilà le terme qui convient le mieux à cet album, autant pour l'histoire, le scénario mais le dessin aussi! Les traits du personnage principal Isaac sont différents des 2 premiers tomes, en soit rien de répréhensible, au contraire même (les aventures et son destin peu commun laissent forcément des traces sur le psychologique et sur le physique) mais là c'est carrément bâclé.
Et puis ce scénario qui oscille toujours entre deux côtés, comme si Blain ne savait pas où il veut aller : cet album donne vraiment l'impression d'avoir été écrit au fil de l'eau, sans story-board! C'est d'autant plus rageant que les deux tomes précédents étaient vraiment de grande qualité. Ici rien ne se tient, ça manque franchement de liant, et c'est très indigeste.
Quel talent!
L'histoire est vraiment palpitante, et l'auteur a parfaitement su s'affranchir des normes graphiques habituelles pour mettre la forme complètement au service du fond.
Le dessin est brut (mais très élégant) et les couleurs un peu ternes, mais parfaitement dans le ton de ce scénario extraordinaire.
La révélation du tome "White Dust" est une véritable bombe qui relance complètement une intrigue déjà riche.
Mon seul reproche (et encore) : les premiers tomes, qui "posent" les personnages sont parfois un peu lents. Mais je pense que la profondeur psychologique des personnages qui en ressort mérite largement ce petit travers.
Qu'est-ce que c'est bien!
Superbe BD en noir et blanc avec les dessins de Pratt, c'est magnifique.
L'aventure nous fait saliver d'envie à chaque page, et à la fin on n'a envie que d'une chose : savoir naviguer et partir là-bas à la rencontre de Taro et du Capitaine Cormorant.
Intrigué depuis longtemps déjà par les avis assez élogieux sur cette bd, j’étais cependant très rebuté par le dessin. En feuilletant l’album, on n’a en effet pas vraiment envie de le lire, le style graphique étant vraiment particulier…
Mode digression On :
comme quoi le fait d’aimer « Stray bullets », « Chicanos », « La maison des secrets », « Pourquoi je déteste Saturne », « Le phénix », bref, tous ces albums a priori quelque peu repoussants, mais au final véritablement excellents, n’empêche pas de se diriger plutôt vers les choses graphiquement attrayantes…
Mode digression Off.
Le sujet de « Silence » est assez difficile à déterminer. Il ne s’agit pas comme on pourrait le croire de se révolter face aux souffrances et humiliations faites à ce pauvre muet (et attardé), et dont il ne se rend même pas compte. Il ne s’agit pas non plus d’une histoire de vengeance, ni de celle d’un terrible secret. La sorcellerie y joue une part importante, mais elle n’est pas non plus le thème central.
En fait j’ai l’impression qu’il n’y a pas vraiment de thème central : tous ces éléments ont leur importance, mais ils sont tous présents, sans qu’aucun prenne réellement la première place. Chacun y verra donc sa propre vision des choses…
J’ai un peu l’impression que Comès ne savait pas forcément où il voulait aller, que dans une certaine mesure le scénario a évolué au fur et à mesure de la réalisation de l’album. Cela donne des passages assez intenses (on est parfois vraiment révolté, d’autres complètement fasciné) et d’autres au rythme plus « mou », voire même un peu chaotique (je pense au chapitre 5 : « L’initiation » par exemple).
Mode digression On :
Quand j’y repense, le tout fait peut-être un peu bric-à-brac, possiblement du fait de la longueur de l’album. Aujourd’hui un autre auteur l’aurait très sûrement fait plus court, comme deux volumes de 46 planches. La richesse y aurait été moindre, mais le rythme aurait été différent, peut-être plus proche de ce à quoi l’on est habitué…
Mode digression Off.
Le dessin de Comès est très, très intéressant ! A priori pas attirant du tout, les visages en particulier sont très figés, peu expressifs, et les personnages parlent comme ils pensent : lèvres fermées… Mais sa façon de dessiner les paysages est assez géniale, et son utilisation du noir et blanc parfois magistrale (cf. les premières cases du chapitre 2, la première planche du chapitre 3, superbe avec tous ses arbres tentaculaires par exemple) ; sa façon de dessiner les personnages secondaires montre une capacité à la caricature tout en rondeur que je trouve magnifique (les enfants, première planche du chapitre 5, le nain « Blanche-Neige » qui soit dit en passant pourrait être un personnage de Tardi).
On retrouve dans tout cela un goût de Chabouté (dessin + histoire), voire même de Frank Miller (dessin). L’humour, très peu présent, est tout de même là, un peu acide : « Il faut savoir écouter pour être gendarme »… Écouter un muet qu’on ne pense qu’à coffrer et juger coupable, hum !
Au-delà de toutes ces qualités et de ces quelques défauts, « Silence » est un plaisir à lire, un album bien élaboré, intéressant à décortiquer (relecture indispensable), graphiquement très beau (oui oui, malgré l’impression de laideur initiale !), et certainement pas banal. Bref, chaudement recommandé. :)
Si vous avez aimé : lire impérativement "Des fleurs pour Algernon", roman de Daniel Keyes chez J'ai Lu !
Le dessin manque parfois effectivement d'un peu de profondeur et l'enchaînement de ces grandes cases renforcent l'impression de superficialité et de lecture rapide. Mais quand même, comment mettre deux étoiles à un bouquin aussi novateur, ambitieux et accompli? Matthieu met une nouvelle fois la forme au service du fond et cette histoire de tableau aux détails infinis est absolument passionnante.
Mettre deux étoiles à des scénars comme ça c'est comme dire qu'un film de Blier est décevant; tout dépend du référentiel. Ici, comme chez Blier, il est indéniable qu'on est largement au dessus de la production moyenne. Un superbe bouquin d'un auteur décidément extrêmement talentueux. Seule la fin qui part un peu en vrille me laisse un goût d'inachevé dans la bouche.
Franchement, on commence par la première et on ne s'arrête plus.
L'histoire de ce jeune orphelin de l'espace nous montre pour une fois un univers à la fois limpide et sombre, qui est superbe.
Quant aux dessins, magnifiques!
En plus avec 3 séries on voit évoluer Nao et c'est très bien.
Nord ouest du Japon, 16 ème siècle, sur un îlot fouetté par les embruns, un vieux seigneur est triste. Aveugle il ne peut plus accomplir son devoir de samouraï : aller combattre pour son shogun. De plus ces 3 filles détestent sa jeune et nouvelle concubine. Eprouvé il décide d'accepter la requête faite par 3 guerriers partant au combat: leur donner ces filles comme épouses. Mais leur aristocratie crottée leur interdisant toute prétention de choix, c'est à ces demoiselles que revient ce soin.
- " Mon choix s'impose de lui même, père, seul celui qui aura fait preuve de la plus grande bravoure et se sera le plus couvert de gloire sera digne de pénétrer ma couche et mes flancs."
- "Puisque ma soeur ne me laisse guère de choix et que m'importe peu un époux moins valeureux que le sien, j'épouserai donc celui qui rentrera le premier du combat, en traversant le pont qui nous rattache au Hondo!"
- "Père, je serai à celui que mon coeur désignera...."
Sur ces paroles les 3 soldats partent guerroyer laissant les pucelles dans une longue attente qui envenime rapidement les relation au dojo. Le fait que la concubine tombe enceinte n'arrange rien. Une angoisse supplémentaire s'installe chez les 3 soeurs. Si le fruit de l'union entre la roturière et leur père est membré alors ce dernier adoptera le bâtard mâle et dépossédera ces filles de leurs héritages et de leurs droits. Et que se passerait il si un seul samouraï revenait avec les honneurs. Laquelle des 3 pestes l'épouserait.
Les auteurs de Tako réussissent à merveille à décrire la tension qui progressivement s'installe au sein de cette famille isolée du reste du pays par une tempête empêchant tout passage sur le pont les reliant à la terre ferme. Ils nous montrent aussi les difficultés d'être une femme à cette époque. Il faut toujours être belle, courber l'échine devant son mari ou son père et faire face aux terribles jalousies (pouvant aboutir à un empoisonnement) des autres femmes.Enfin le scénariste nous brosse le portrait de 3 garces capables des pires infamie et forfaits pour arriver à leurs fins.
- "emparez vous de lui!"
- "Mais que ......?"
- "Enfin on te tient sale renégat. Moi général du M.A.N( mouvement anti nipponphile) j'ai enfin mis la main sur J.D le sale défenseur des japoniaiseries."
- "Mais de quoi parlez vous?"
- "De toute cette propagande pro jaune que tu ne cesses de diffuser sur le net. Te rends tu compte du préjudice que tu fais à la France avec ces immondices que tu écris. Pense au mal que tu fais aux travaux d' héros nationaux comme Hergé et Franquin. La ligne claire est le seul mode d'expression valable. Accepte le ou prépare toi à souffrir."
- "Sans vouloir vous offenser, Hergé et Franquin étaient belges. Alors vous me faites rire avec votre respect de l'art français."
Paff(bruit dune baffe)
- " Vous êtes fou. Je ne comprend même pas ce que vous me reprochez."
- "Et ça c'est quoi. Tako pour toi c'est une BD française. C'est la preuve de ton implication dans la promotion des mangas."
- "Ha. Ha . Ha .Mon dieu que vous êtes bêtes."
- " Tu te moques en plus. T' en veux une autre."
- " Non mais regardez plutôt le noms des auteurs. La BD est là sur l'étagère. Allez, lisez les à hautes voix."
- "Michetz et Yann."
- " Et çà pour vous c'est japonais"
- " Des noms de code. Rien de plus facile.
- " Sombres idiots. Avec des yeux experts comme les tiens, tu trouves que les dessins ressemblent à ceux des mangas. Regarde un peu ces couleurs et l'intelligence de leurs usages. La finesse du trait et le style graphique sont 100% franco-belges . Les auteurs sont simplement des admirateurs du Japon qui ont voulu lui rendre hommage par cet album. De plus comme tu peux remarquer tout se lit de gauche à droite .Cela ne m'empêche pas de trouver cet ouvrage merveilleux. Je ne fais pas de l'anti BD française. J'aime tous les BD quelques soient leurs origines ,moi. Tant qu'il y a une bonne histoire et des bons dessins, j'aime. Je ne suis pas borné comme vous. Alors maintenant fichez moi la paix et dégagez. J'ai encore du boulot.
Une bonne Bd d'Héroïc - fantasy.
On s'attache vite aux héros de différentes races (Humains,nains, elfes, ...)
La diversité des clans qui veulent prendre le pouvoir permet aux scénaristes une multitude de batailles toutes plus jouissive les une que les autres.
Ce qui est dommage c'est la qualité variable des dessins, soit excellents soit ridicules.
En effet, on peut se retrouver face à un dessin sur 2 pages très riches en détails, et la page suivante sur un dessin quasi brouillon.
Dommage aussi qu'il y ait autant de scènes érotiques, à croire que le scénariste soit en manque.
Malgré celà, on est mordu à l'histoire voir drogué.
A acheter si vous ne pouvez vous le faire offrir !
;-)
J'ai découvert il y a peu les bandes dessinées de Florence Magnin avec la sortie de l'intégrale L'Autre Monde. Et j'ai adoré. Le dessin féerique et les couleurs sont une invitation aux rêves. De plus le découpage et la mise en page sont audacieux. Dès lors lorsque j'ai constaté chez mon libraire la sortie d'un nouvel album de cette princesse du crayon, j'ai sorti mon porte monnaie sans réfléchir.
Une fois arrivé chez moi je remarquais que pour une fois cette dame assurait le dessin et le scénario (alors que les séries précédentes étaient écrites par Rodolphe). Et je le reconnais j'ai eu peur. En effet ce ne serait pas la première fois qu'un brillant dessinateur s'avère être un piètre scénariste. Je me plongeais donc dans la lecture de" L'héritage d'Emilie" avec crainte. Celle çi n'était pas fondée.
Dans ce premier tome nous est narrée l'histoire d'Emilie danseuse de cabaret qui hérite d'un parent éloigné d'un château dans les highlands. Voulant faire l'état des lieux elle se rend en écosse. Mais dans ce pays ou les contes et les légendes ne sont jamais éloignés de la réalité, tout n'est pas aussi simple qu'il n'y parait. Quelle est donc cette ombre qui ne cesse de surveiller Emilie? Quel est le rôle que l'on veut lui faire jouer?
Pour son premier scénario, Florence Magnin ne démérite pas. Son histoire ne souffre pas de la comparaison avec celle de Rodolphe. On a toujours cette impression de rêves illustrés. Les personnages sont attachants et surtout font vrais. Bref un très bon boulot d'écriture.
Pour le dessin pas la peine de faire de grands discours, c’est comme d'habitude: c'est à dire magique. Il suffit d'avoir l'album en main pour vouloir l'acheter tellement il est beau.
Pour conclure je ne mets que 4 étoiles car il s'agit d'un album d'introduction. Pour juger à sa juste valeur cette série, il faudra attendre que la trilogie soit finie. On ne juge bien d'une oeuvre que dans son ensemble.
Une agréable surprise !
J'ai craqué pour le nounours de la couv', forcément ;) et même si son rôle dans l'histoire n'a rien de la placidité de son physique, sa "personnalité" vaut le déplacement.
Jolin est un peu un conte de fée qui a mal tourné, et le don maudit de cet agaçant héros est extrêmement bien exploité.
La fin de ce premier tome ouvre des perspectives que je ne manquerai pas d'explorer!
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Isaac le pirate
1 - Les Amériques : 4/5 Ah le dessin de Blain, il en aura fait couler de l'encre sur tous les forums! En ce qui me concerne, j'ai découvert Blain en lisant le Réducteur de vitesse, chez Dupuis, dans la collection Aire Libre. Alors oui je dois reconnaître que j'ai eu besoin d'un petit moment pour m'adapter à ce trait simpliste mais travaillé. Et puis surtout c'est un dessin expressif qui s'adapte bien à l'aventure d'Isaac. Ce premier tome pose de bonnes bases à l'histoire et heureusement ne tarde pas trop à lancer ce pourquoi on souhaite lire cet album : une histoire de bateau! Et puis Blain pour les histoires de bateau il est plutôt balèze alors on s'assoit par terre et on lit sagement. Il y a ceux qui savent raconter les histoires et les autres. Christophe Blain montre avec ce premier tome qu'il fait partie de la première catégorie. Il attrape l'attention de son lecteur et ne la relâche plus. Le personnage d'Isaac est colérique, faible, vaniteux, bref c'est bien un homme et c'est ce qui le rend attachant. Jean, le chef des pirates est un personnage très intéressant lui aussi, son visage est calqué à son caractère, torturé et volontaire. Henri est le vieux sage de la bande, on attend de lui quelque chose, mais on ne sait pas encore quoi. Les couleurs elles, alternent le bon et le moins bon, mais c'est quand même plutôt réussi : vraiment une très bonne BD. 2 - Les Glaces : 5/5 Ce n'est presque jamais le cas au ciné, ça arrive plus souvent en BD et c'est ici le cas : le tome 2 est supérieur au tome 1. Au niveau du dessin déjà, le trait est plus appliqué encore, mieux fini, et les couleurs sont plus profondes, plus contrastées, plus lumineuses aussi bref, bien meilleures que sur le tome 1. Le scénario est tout simplement passionnant, les planches qui peignent les scènes de vie sur le bateau sont vraiment superbes, dans le réalisme rendu. Comme quoi, pas besoin de faire un dessin hyper léché façon reproduction photographique pour réussir une planche, il suffit d'aimer ce que l'on fait ! Et Blain fait passer beaucoup d'émotions dans cet album. Avec ces visages expressifs, ces caractères bien marqués, ces scènes de la vie qu'il nous décrit sont vraiment croustillantes. La vie d'Alice, la chère et tendre d'Isaac, restée à terre, apparaît comme bien terne en comparaison. Mais l'évolution de leurs relations à distance est assez sympa à suivre, présente moralement mais sans trop de planches s'y rapportant. Le caractère d'Isaac est approfondi dans ce tome 2, celui de Jean reste encore assez ambigu, complexe, et Henri prend une nouvelle dimension, autant psychologique que physique. Bref, les personnages centraux de cette série se découvrent vraiment, et se donnent pleinement aux aléas des aventures décrites ici. Les découvertes par les membres de l'expédition de l'aurore boréale, des icebergs, des pingouins, et même des suédois restent de grands moments parfaitement relatés par un Christophe Blain au meilleur de sa forme. Il sait tellement bien adopter son ton que son rôle semble s'amenuiser pour se réduire à un simple acte de conteur d'une histoire vraie, les mêmes que celles qu'on lit aux gamins pour qu'ils s'endorment le soir. Un très grand album! 3 - Olga : 1/5 Avec ce troisième tome, Christophe Blain est bien peu inspiré! Non content que l'histoire n'avance pas, et au contraire même se perde dans une joyeuse pagaille, le scénario est haché, mal équilibré, pénible à suivre. J'ai vraiment souffert pour terminer l'album sans regarder à chaque nouvelle page combien il m'en restait encore! Que c'est long! J'ai été très étonné de voir le sort que Blain réservait aux personnages centraux des 2 précédents tomes au début de celui-ci. La façon avec laquelle il saborde son univers est tout de même assez incroyable, comme si après s'être vraiment appliqué sur 2 albums, il relâchait son attention pour produire un troisième opus très moyen, très fade. Fade, voilà le terme qui convient le mieux à cet album, autant pour l'histoire, le scénario mais le dessin aussi! Les traits du personnage principal Isaac sont différents des 2 premiers tomes, en soit rien de répréhensible, au contraire même (les aventures et son destin peu commun laissent forcément des traces sur le psychologique et sur le physique) mais là c'est carrément bâclé. Et puis ce scénario qui oscille toujours entre deux côtés, comme si Blain ne savait pas où il veut aller : cet album donne vraiment l'impression d'avoir été écrit au fil de l'eau, sans story-board! C'est d'autant plus rageant que les deux tomes précédents étaient vraiment de grande qualité. Ici rien ne se tient, ça manque franchement de liant, et c'est très indigeste.
Arq
Quel talent! L'histoire est vraiment palpitante, et l'auteur a parfaitement su s'affranchir des normes graphiques habituelles pour mettre la forme complètement au service du fond. Le dessin est brut (mais très élégant) et les couleurs un peu ternes, mais parfaitement dans le ton de ce scénario extraordinaire. La révélation du tome "White Dust" est une véritable bombe qui relance complètement une intrigue déjà riche. Mon seul reproche (et encore) : les premiers tomes, qui "posent" les personnages sont parfois un peu lents. Mais je pense que la profondeur psychologique des personnages qui en ressort mérite largement ce petit travers. Qu'est-ce que c'est bien!
Capitaine Cormorant
Superbe BD en noir et blanc avec les dessins de Pratt, c'est magnifique. L'aventure nous fait saliver d'envie à chaque page, et à la fin on n'a envie que d'une chose : savoir naviguer et partir là-bas à la rencontre de Taro et du Capitaine Cormorant.
Silence
Intrigué depuis longtemps déjà par les avis assez élogieux sur cette bd, j’étais cependant très rebuté par le dessin. En feuilletant l’album, on n’a en effet pas vraiment envie de le lire, le style graphique étant vraiment particulier… Mode digression On : comme quoi le fait d’aimer « Stray bullets », « Chicanos », « La maison des secrets », « Pourquoi je déteste Saturne », « Le phénix », bref, tous ces albums a priori quelque peu repoussants, mais au final véritablement excellents, n’empêche pas de se diriger plutôt vers les choses graphiquement attrayantes… Mode digression Off. Le sujet de « Silence » est assez difficile à déterminer. Il ne s’agit pas comme on pourrait le croire de se révolter face aux souffrances et humiliations faites à ce pauvre muet (et attardé), et dont il ne se rend même pas compte. Il ne s’agit pas non plus d’une histoire de vengeance, ni de celle d’un terrible secret. La sorcellerie y joue une part importante, mais elle n’est pas non plus le thème central. En fait j’ai l’impression qu’il n’y a pas vraiment de thème central : tous ces éléments ont leur importance, mais ils sont tous présents, sans qu’aucun prenne réellement la première place. Chacun y verra donc sa propre vision des choses… J’ai un peu l’impression que Comès ne savait pas forcément où il voulait aller, que dans une certaine mesure le scénario a évolué au fur et à mesure de la réalisation de l’album. Cela donne des passages assez intenses (on est parfois vraiment révolté, d’autres complètement fasciné) et d’autres au rythme plus « mou », voire même un peu chaotique (je pense au chapitre 5 : « L’initiation » par exemple). Mode digression On : Quand j’y repense, le tout fait peut-être un peu bric-à-brac, possiblement du fait de la longueur de l’album. Aujourd’hui un autre auteur l’aurait très sûrement fait plus court, comme deux volumes de 46 planches. La richesse y aurait été moindre, mais le rythme aurait été différent, peut-être plus proche de ce à quoi l’on est habitué… Mode digression Off. Le dessin de Comès est très, très intéressant ! A priori pas attirant du tout, les visages en particulier sont très figés, peu expressifs, et les personnages parlent comme ils pensent : lèvres fermées… Mais sa façon de dessiner les paysages est assez géniale, et son utilisation du noir et blanc parfois magistrale (cf. les premières cases du chapitre 2, la première planche du chapitre 3, superbe avec tous ses arbres tentaculaires par exemple) ; sa façon de dessiner les personnages secondaires montre une capacité à la caricature tout en rondeur que je trouve magnifique (les enfants, première planche du chapitre 5, le nain « Blanche-Neige » qui soit dit en passant pourrait être un personnage de Tardi). On retrouve dans tout cela un goût de Chabouté (dessin + histoire), voire même de Frank Miller (dessin). L’humour, très peu présent, est tout de même là, un peu acide : « Il faut savoir écouter pour être gendarme »… Écouter un muet qu’on ne pense qu’à coffrer et juger coupable, hum ! Au-delà de toutes ces qualités et de ces quelques défauts, « Silence » est un plaisir à lire, un album bien élaboré, intéressant à décortiquer (relecture indispensable), graphiquement très beau (oui oui, malgré l’impression de laideur initiale !), et certainement pas banal. Bref, chaudement recommandé. :) Si vous avez aimé : lire impérativement "Des fleurs pour Algernon", roman de Daniel Keyes chez J'ai Lu !
Le Dessin
Le dessin manque parfois effectivement d'un peu de profondeur et l'enchaînement de ces grandes cases renforcent l'impression de superficialité et de lecture rapide. Mais quand même, comment mettre deux étoiles à un bouquin aussi novateur, ambitieux et accompli? Matthieu met une nouvelle fois la forme au service du fond et cette histoire de tableau aux détails infinis est absolument passionnante. Mettre deux étoiles à des scénars comme ça c'est comme dire qu'un film de Blier est décevant; tout dépend du référentiel. Ici, comme chez Blier, il est indéniable qu'on est largement au dessus de la production moyenne. Un superbe bouquin d'un auteur décidément extrêmement talentueux. Seule la fin qui part un peu en vrille me laisse un goût d'inachevé dans la bouche.
Aquablue
Franchement, on commence par la première et on ne s'arrête plus. L'histoire de ce jeune orphelin de l'espace nous montre pour une fois un univers à la fois limpide et sombre, qui est superbe. Quant aux dessins, magnifiques! En plus avec 3 séries on voit évoluer Nao et c'est très bien.
Tako
Nord ouest du Japon, 16 ème siècle, sur un îlot fouetté par les embruns, un vieux seigneur est triste. Aveugle il ne peut plus accomplir son devoir de samouraï : aller combattre pour son shogun. De plus ces 3 filles détestent sa jeune et nouvelle concubine. Eprouvé il décide d'accepter la requête faite par 3 guerriers partant au combat: leur donner ces filles comme épouses. Mais leur aristocratie crottée leur interdisant toute prétention de choix, c'est à ces demoiselles que revient ce soin. - " Mon choix s'impose de lui même, père, seul celui qui aura fait preuve de la plus grande bravoure et se sera le plus couvert de gloire sera digne de pénétrer ma couche et mes flancs." - "Puisque ma soeur ne me laisse guère de choix et que m'importe peu un époux moins valeureux que le sien, j'épouserai donc celui qui rentrera le premier du combat, en traversant le pont qui nous rattache au Hondo!" - "Père, je serai à celui que mon coeur désignera...." Sur ces paroles les 3 soldats partent guerroyer laissant les pucelles dans une longue attente qui envenime rapidement les relation au dojo. Le fait que la concubine tombe enceinte n'arrange rien. Une angoisse supplémentaire s'installe chez les 3 soeurs. Si le fruit de l'union entre la roturière et leur père est membré alors ce dernier adoptera le bâtard mâle et dépossédera ces filles de leurs héritages et de leurs droits. Et que se passerait il si un seul samouraï revenait avec les honneurs. Laquelle des 3 pestes l'épouserait. Les auteurs de Tako réussissent à merveille à décrire la tension qui progressivement s'installe au sein de cette famille isolée du reste du pays par une tempête empêchant tout passage sur le pont les reliant à la terre ferme. Ils nous montrent aussi les difficultés d'être une femme à cette époque. Il faut toujours être belle, courber l'échine devant son mari ou son père et faire face aux terribles jalousies (pouvant aboutir à un empoisonnement) des autres femmes.Enfin le scénariste nous brosse le portrait de 3 garces capables des pires infamie et forfaits pour arriver à leurs fins. - "emparez vous de lui!" - "Mais que ......?" - "Enfin on te tient sale renégat. Moi général du M.A.N( mouvement anti nipponphile) j'ai enfin mis la main sur J.D le sale défenseur des japoniaiseries." - "Mais de quoi parlez vous?" - "De toute cette propagande pro jaune que tu ne cesses de diffuser sur le net. Te rends tu compte du préjudice que tu fais à la France avec ces immondices que tu écris. Pense au mal que tu fais aux travaux d' héros nationaux comme Hergé et Franquin. La ligne claire est le seul mode d'expression valable. Accepte le ou prépare toi à souffrir." - "Sans vouloir vous offenser, Hergé et Franquin étaient belges. Alors vous me faites rire avec votre respect de l'art français." Paff(bruit dune baffe) - " Vous êtes fou. Je ne comprend même pas ce que vous me reprochez." - "Et ça c'est quoi. Tako pour toi c'est une BD française. C'est la preuve de ton implication dans la promotion des mangas." - "Ha. Ha . Ha .Mon dieu que vous êtes bêtes." - " Tu te moques en plus. T' en veux une autre." - " Non mais regardez plutôt le noms des auteurs. La BD est là sur l'étagère. Allez, lisez les à hautes voix." - "Michetz et Yann." - " Et çà pour vous c'est japonais" - " Des noms de code. Rien de plus facile. - " Sombres idiots. Avec des yeux experts comme les tiens, tu trouves que les dessins ressemblent à ceux des mangas. Regarde un peu ces couleurs et l'intelligence de leurs usages. La finesse du trait et le style graphique sont 100% franco-belges . Les auteurs sont simplement des admirateurs du Japon qui ont voulu lui rendre hommage par cet album. De plus comme tu peux remarquer tout se lit de gauche à droite .Cela ne m'empêche pas de trouver cet ouvrage merveilleux. Je ne fais pas de l'anti BD française. J'aime tous les BD quelques soient leurs origines ,moi. Tant qu'il y a une bonne histoire et des bons dessins, j'aime. Je ne suis pas borné comme vous. Alors maintenant fichez moi la paix et dégagez. J'ai encore du boulot.
Chroniques de la lune noire
Une bonne Bd d'Héroïc - fantasy. On s'attache vite aux héros de différentes races (Humains,nains, elfes, ...) La diversité des clans qui veulent prendre le pouvoir permet aux scénaristes une multitude de batailles toutes plus jouissive les une que les autres. Ce qui est dommage c'est la qualité variable des dessins, soit excellents soit ridicules. En effet, on peut se retrouver face à un dessin sur 2 pages très riches en détails, et la page suivante sur un dessin quasi brouillon. Dommage aussi qu'il y ait autant de scènes érotiques, à croire que le scénariste soit en manque. Malgré celà, on est mordu à l'histoire voir drogué. A acheter si vous ne pouvez vous le faire offrir ! ;-)
L'héritage d'Emilie
J'ai découvert il y a peu les bandes dessinées de Florence Magnin avec la sortie de l'intégrale L'Autre Monde. Et j'ai adoré. Le dessin féerique et les couleurs sont une invitation aux rêves. De plus le découpage et la mise en page sont audacieux. Dès lors lorsque j'ai constaté chez mon libraire la sortie d'un nouvel album de cette princesse du crayon, j'ai sorti mon porte monnaie sans réfléchir. Une fois arrivé chez moi je remarquais que pour une fois cette dame assurait le dessin et le scénario (alors que les séries précédentes étaient écrites par Rodolphe). Et je le reconnais j'ai eu peur. En effet ce ne serait pas la première fois qu'un brillant dessinateur s'avère être un piètre scénariste. Je me plongeais donc dans la lecture de" L'héritage d'Emilie" avec crainte. Celle çi n'était pas fondée. Dans ce premier tome nous est narrée l'histoire d'Emilie danseuse de cabaret qui hérite d'un parent éloigné d'un château dans les highlands. Voulant faire l'état des lieux elle se rend en écosse. Mais dans ce pays ou les contes et les légendes ne sont jamais éloignés de la réalité, tout n'est pas aussi simple qu'il n'y parait. Quelle est donc cette ombre qui ne cesse de surveiller Emilie? Quel est le rôle que l'on veut lui faire jouer? Pour son premier scénario, Florence Magnin ne démérite pas. Son histoire ne souffre pas de la comparaison avec celle de Rodolphe. On a toujours cette impression de rêves illustrés. Les personnages sont attachants et surtout font vrais. Bref un très bon boulot d'écriture. Pour le dessin pas la peine de faire de grands discours, c’est comme d'habitude: c'est à dire magique. Il suffit d'avoir l'album en main pour vouloir l'acheter tellement il est beau. Pour conclure je ne mets que 4 étoiles car il s'agit d'un album d'introduction. Pour juger à sa juste valeur cette série, il faudra attendre que la trilogie soit finie. On ne juge bien d'une oeuvre que dans son ensemble.
Jolin la teigne
Une agréable surprise ! J'ai craqué pour le nounours de la couv', forcément ;) et même si son rôle dans l'histoire n'a rien de la placidité de son physique, sa "personnalité" vaut le déplacement. Jolin est un peu un conte de fée qui a mal tourné, et le don maudit de cet agaçant héros est extrêmement bien exploité. La fin de ce premier tome ouvre des perspectives que je ne manquerai pas d'explorer!