Je me suis facilement laissé convaincre par les dessins (originaux, avec une "patte" bien à eux) et le scénario a conforté mon intuition: voilà une BD qui a du potentiel!
Le premier tome vous avait laissé sur votre faim? Ce sera pareil avec le deuxième!
1/5: c'est la note que je me décerne en observation: j'ai lu tout le premier tome sans me rendre compte du handicap de M. Mouche...
Oui oui, franchement bien, cette petite BD. BD qui, hélas, ne connaitra pas une grande diffusion (petit éditeur oblige), et donc privera pas mal de lecteurs d'un roman graphique noir, angoissant, très bien conçu.
Original, de la narration au déroulement de la trame, cet album est surtout diablement angoissant... et une fois lu, son titre paraît tout de suite beaucoup plus ironique et malsain.
Malsain, en effet, glauque, aussi, cet album n'est pas à mettre entre toutes les mains car le côté psychologique, très développé, se mêle au réalisme de manière effrayante... On ressent à la sortie de la lecture le même malaise qu'à la vision du film "Requiem For A Dream"... vous voyez ce que je veux dire ?
Niveau dessin, je suis mitigé. Le trait en lui-même est parfois un peu maladroit, mais la couleur directe calme, vraiment. L'auteur maîtrise, et utilise les couleurs avec beaucoup d'intelligence pour instaurer des ambiances vraiment particulières.
"Dors, Petite Fille" est une BD à lire seul, le soir, sous sa couette, alors que l'orage gronde... Là, émotions garanties !
Cette série est des plus réussie, surtout les 5 premiers tomes, après ça s'étouffe un peu et prend un peu de lenteur.
Le dernier tome (tome 10) est à mon sens le moins réussi, car malgré des dessins superbes, l'histoire se ralentit trop et après tant d'attente, on s'attendait à mieux.
M'enfin faut dire ce qui est, c'est quasi cultissime, je conseille à tous de lire (et donc d'acheter) cette série en 10 tomes (pour l'instant).
D'autre part si vous aimez les dessins n'hésitez pas à découvrir le reste des ouvres de Ledroit.
(Il existe aussi des bds sur le monde de la lune noire: Gorhgore Bey et Metraton, à lire absolument si vous avez aimés les chroniques)
Alors si vous n'avez pas aimé les chroniques de la lune noire, ce n'est pas la peine de vous lancer dans cette série, car je ne pense pas que vous aimerez; par contre si vous avez aimé les chroniques alors là il faut que vous rentriez plus avant dans le monde de la lune noire, car vous y découvrirez les débuts du demi ogre qui fut le chef puis le compagnon de Wismerhill
Ledroit dessine toujours aussi bien, donc pas de risque, c'est superbe !
"Ecoute...Je sais que c'est dur à accepter, alors je vais te prendre sous mon aile! Te mettre au parfum...Et d'aider à passer cette phase de déni que tu traverses. Les vampires futés passent par ce qu'on appelle "les 7 stades de la non mort"... Toi , t'es en phase trois! Un jour tu vas finir par accepter , crois moi... On n'a pas le choix.... Tu es ce que tu es! Sur ces bonnes paroles, on va te trouver un casse dalle!"
C'est sur ces paroles que j'ai fait la connaissance de Joe. Un peu fou mais c'est le seul ami qu'il me reste . C'est grâce à lui que j'ai accepté ce que je suis : un vampire.
Non ne riez pas! Vous êtes comme moi il y a peu . Vous êtes fans de BD avec des vampires (Je suis un vampire de Trillo et Risso ou Rapaces de Marini et Dufaux")mais vous n'y croyez pas. Et bien je suis la preuve que vous avez tort .
Jeune New Yorkais au doux prénom d'Alex , je vivais tranquillement ma petite vie pépère d'adolescent faite d'amusements entre potes et de disputes avec mes parents. C'est d'ailleurs suite à une querelle avec eux que j'ai fugué avec des amis . Ce fut la dernière fois que je vis mon père et ma mère. En effet alors que nous traversions Central Parc ,mes camarades et moi fûmes attaqués par les Jelly Bats , une bande de loubards qui s'avérèrent être des vampires .Sauvé avant ma mise à mort par Ekimus je compris assez vite que ma vie ne serait plus jamais pareille.
Car être Vampire n'est pas toujours de tout repos . Finis les bains de soleil et la vie de famille. Et puis cette envie irrépressible de sang qui vous tiraille sans cesse et vous oblige à tuer quotidiennement afin de ne pas mourir .Et moi je ne dois pas mourir. Cela ne m'est pas permis. Je suis unique. Je suis la nouvelle et dernière évolution de mon espèce et je dois vaincre "l'obscurité". Mais moi ce qui m'intéresse ,c'est la vengeance. Retrouver ceux qui m'ont fait ça et leur faire payer.
Je voudrais remercier Brian Augustyn et Humberto Ramos qui ont abattu un travail de titan pour rendre public mon histoire. Ainsi seul Humberto pouvait illustrer ce que j'avais vécu. Avec lui tout est retranscris avec talent : la violence et la beauté de mes combats mais aussi le calme avant la tempête. Tout cela rendu possible grâce au gigantesque travail d'investigation d' Augustyn. Je ne sais pas comment il a eu connaissance de choses que j'avais moi même oubliées. Il a réussi à faire de ma vie une BD que j'aurais eu plaisir à ranger dans ma bibliothèque quand cela était encore possible.
PS: N'oubliez pas les vampires existent. Je les ai même rencontrés d'un peu trop près
J'ai vraiment aimé le voyage proposé... Sans faire dans le jeu de mot facile, la mécanique de l'histoire m'a totalement séduit tout au long des 5 tomes... Il est clair, que j'ai retrouvé de ci et de là, des liens de parenté très nets avec « la Nef des fous »... notamment dans la description décalée et poétique des personnages. Je ne vais pas entrer dans une description très pointue de l'histoire, mais outre les qualités d'invention du scénario, j'ai vraiment aimé la symbolique qui parsème l'histoire. Les robots qui maintiennent l'ordre, la bête chargée des besognes ultimes mais elle même sous contrôle, le mal représenté par ce drôle de personnage à tête d'horloge, le héros qui n'est pas forcément au centre de l'histoire.... bref, cette série gagne largement a être connue. Quant au graphisme, il est en parfaite adéquation avec le thème traité. Précis, varié, très maîtrisé, il ne s'embarrasse pas d'effets. Il rend la lecture fluide et plaisante.
Toutefois, je ne mets pas la note maximale, parce que malgré les énormes qualités de cette série, il manque le petit grain de folie qui caractérise les chefs-d'oeuvre. Mais ceci, dit pour ceux qui ne connaissent pas cette série, si tant est qu'ils aiment les univers originaux et foisonnant d'énergie, ils ne seront pas déçus.
J’ai dévoré les deux tomes de cette série. Elle présente des nouvelles qui n’ont qu’une seule chose en commun, le personnage principal de chaque histoire s’appelle toujours Ryuichi (prénom très courant au Japon).
Je suis tout d’abord impressionné par la densité de ces nouvelles. Chaque histoire ne dure que 30 pages, mais cela suffit à Tezuka pour raconter à chaque fois une intrigue avec un début et une fin et des personnages consistants. Son savoir-faire narratif est impressionnant. Comme le dit ThePat, certaines histoires sont un brin trop courtes, on aurait voulu en savoir plus, et assister à d’autres développements. Mais une bonne part d’entre elles frise le génial.
Ce qui étonne également, c’est l’étrange mélange auquel on assiste dans pratiquement chaque histoire : il y a ce côté naïf, inhérent au trait de Tezuka et en même temps l’auteur japonais n’hésite pas à aborder des thèmes très sérieux et d’inclure des scènes réellement violentes dans ses histoires.
On traite souvent Tezuka de « Hergé Japonais ». Il est vrai que son statut d’auteur culte au Japon autorise ce parallèle. Mais force est de remarquer que Tezuka, à l’inverse d’Hergé, ne se contente pas d’offrir du simple divertissement, ses histoires ont toujours une dimension morale assez forte et parfois même une réelle portée métaphysique.
J’adore le style graphique de Tezuka, il est si trompeur avec ses apparences enfantines. Mais quelle mise en scène, quel découpage, on frise la perfection ! Certaines scènes sont tout bonnement incroyables. C’est un style d’une très grande efficacité.
A découvrir à tout prix ! (D'ailleurs ces receuils ne sont vraiment pas cher...étant donné leur épaisseur, plus de 300 pages : il faut deux bonnes heures pour lire chaque tome...)
Berthet au dessin, ça donne par exemple "Pin-Up". Berthet au dessin et au scénario, ça donne "Halona", et c'est de toute beauté ! Ce thriller aux couleurs chaudes et envoûtantes est d'une efficacité redoutable, mettant en scène des thèmes somme toute assez classiques, mais exploités avec un réel talent, entrecoupant les scènes de façon judicieuse, distillant le mystère, le dévoilant en même temps qu'il attise l'envie d'en savoir plus...
Mise en scène et découpage sont très réussis, plongeant le lecteur dans la même sensation d'irréalité que Nathan Bridge. Relecture nécessaire !
Pas mal, pas mal...
Un gros morceau de paranormal, un personnage très tourmenté qui s'interroge sur sa place et son rôle dans le monde, un dessin particulièrement léché, il s'agit là d'un des meilleurs comics que j'aie jamais lus !
Par contre la faiblesse se situe nettement au niveau narratif : des histoires basées sur différents mythes anciens, mais qui ne creusent absolument pas la question, à cause de rythme trop courts... Dommage, quoi...
Ouvrage monumental de 500 planches improvisées au fur et à mesure par Trondheim parce qu'il estimait ne pas savoir dessiner, "Lapinot et les carottes de Patagonie" est une oeuvre profondément atypique.
On y retrouve de nombreux thèmes et procédés que l'auteur utilisera et/ou développera plus tard, comme la course-poursuite incessante de "Mildiou", les retournements de situations invraisemblables qu'on trouvera dans "Imbroglio" ou "Les aventures de la fin de l'épisode", l'humour absurde et très personnel présent dans une grande partie de son oeuvre, etc.
En fait d'histoire, on ne peut pas dire que le scénario soit véritablement construit, et de fait la fin le prouve un peu abruptement. Il s'agit plus d'une aventure commencée et dans laquelle l'auteur (et le lecteur) est entraîné, avec des passages dans une pure continuité et d'autres de transition vers une autre "phase". Le découpage est très "feu-de-l'amouresque", avec des scènes qui alternent très souvent, demandant parfois une certaine concentration (car lire le tout d'une seule traite est quasiment impossible).
Côté dessin, ceux qui disent "mon petit frère fait mieux" se trompent très lourdement... En effet, on peut distinguer trois grandes parties : la première, ou le coup de crayon est très gras, les personnages encore hésitants, la troisième, où le dessin est très proche du style "Mildiou", et donc pas si éloigné de ce que sera Lapinot par la suite, et la partie intermédiaire, qui est... intermédiaire. :)
Ce dessin est certes assez schématique, les décors sont au début souvent très réduits ou complètement occultés (il est d'ailleurs très intéressant de prêter attention à ce que l'auteur ne dessine pas), mais les expressions sont dès le tout début vraiment très bien rendues.
Alors bien évidemment un tel ouvrage ne peut pas se lire comme une bd classique... car il n'en est pas une. "Lapinot et les carottes de Patagonie" c'est surtout pour moi le Saint-Graal : Trondheim a ses débuts, une visite directe dans la genèse de son style graphique si particulier, un condensé de certaines idées qu'il va développer par la suite, une espèce de réservoir où il a déversé beaucoup de choses que l'on va retrouver...
Lui-même avoue n'avoir plus jamais relu ce livre (cf. www.lewistrondheim.com), alors inutile de s'obstiner : si vous n'aimez pas ce que fait Trondheim, ne lisez pas cet album, vous le trouverez nul. Si en revanche vous êtes comme moi un gros fan, cette lecture ne pourra être qu'intéressante sur bien des plans.
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Le Réseau Bombyce
Je me suis facilement laissé convaincre par les dessins (originaux, avec une "patte" bien à eux) et le scénario a conforté mon intuition: voilà une BD qui a du potentiel! Le premier tome vous avait laissé sur votre faim? Ce sera pareil avec le deuxième! 1/5: c'est la note que je me décerne en observation: j'ai lu tout le premier tome sans me rendre compte du handicap de M. Mouche...
Dors, petite fille
Oui oui, franchement bien, cette petite BD. BD qui, hélas, ne connaitra pas une grande diffusion (petit éditeur oblige), et donc privera pas mal de lecteurs d'un roman graphique noir, angoissant, très bien conçu. Original, de la narration au déroulement de la trame, cet album est surtout diablement angoissant... et une fois lu, son titre paraît tout de suite beaucoup plus ironique et malsain. Malsain, en effet, glauque, aussi, cet album n'est pas à mettre entre toutes les mains car le côté psychologique, très développé, se mêle au réalisme de manière effrayante... On ressent à la sortie de la lecture le même malaise qu'à la vision du film "Requiem For A Dream"... vous voyez ce que je veux dire ? Niveau dessin, je suis mitigé. Le trait en lui-même est parfois un peu maladroit, mais la couleur directe calme, vraiment. L'auteur maîtrise, et utilise les couleurs avec beaucoup d'intelligence pour instaurer des ambiances vraiment particulières. "Dors, Petite Fille" est une BD à lire seul, le soir, sous sa couette, alors que l'orage gronde... Là, émotions garanties !
Chroniques de la lune noire
Cette série est des plus réussie, surtout les 5 premiers tomes, après ça s'étouffe un peu et prend un peu de lenteur. Le dernier tome (tome 10) est à mon sens le moins réussi, car malgré des dessins superbes, l'histoire se ralentit trop et après tant d'attente, on s'attendait à mieux. M'enfin faut dire ce qui est, c'est quasi cultissime, je conseille à tous de lire (et donc d'acheter) cette série en 10 tomes (pour l'instant). D'autre part si vous aimez les dessins n'hésitez pas à découvrir le reste des ouvres de Ledroit. (Il existe aussi des bds sur le monde de la lune noire: Gorhgore Bey et Metraton, à lire absolument si vous avez aimés les chroniques)
Les Arcanes de la Lune Noire
Alors si vous n'avez pas aimé les chroniques de la lune noire, ce n'est pas la peine de vous lancer dans cette série, car je ne pense pas que vous aimerez; par contre si vous avez aimé les chroniques alors là il faut que vous rentriez plus avant dans le monde de la lune noire, car vous y découvrirez les débuts du demi ogre qui fut le chef puis le compagnon de Wismerhill Ledroit dessine toujours aussi bien, donc pas de risque, c'est superbe !
Crimson
"Ecoute...Je sais que c'est dur à accepter, alors je vais te prendre sous mon aile! Te mettre au parfum...Et d'aider à passer cette phase de déni que tu traverses. Les vampires futés passent par ce qu'on appelle "les 7 stades de la non mort"... Toi , t'es en phase trois! Un jour tu vas finir par accepter , crois moi... On n'a pas le choix.... Tu es ce que tu es! Sur ces bonnes paroles, on va te trouver un casse dalle!" C'est sur ces paroles que j'ai fait la connaissance de Joe. Un peu fou mais c'est le seul ami qu'il me reste . C'est grâce à lui que j'ai accepté ce que je suis : un vampire. Non ne riez pas! Vous êtes comme moi il y a peu . Vous êtes fans de BD avec des vampires (Je suis un vampire de Trillo et Risso ou Rapaces de Marini et Dufaux")mais vous n'y croyez pas. Et bien je suis la preuve que vous avez tort . Jeune New Yorkais au doux prénom d'Alex , je vivais tranquillement ma petite vie pépère d'adolescent faite d'amusements entre potes et de disputes avec mes parents. C'est d'ailleurs suite à une querelle avec eux que j'ai fugué avec des amis . Ce fut la dernière fois que je vis mon père et ma mère. En effet alors que nous traversions Central Parc ,mes camarades et moi fûmes attaqués par les Jelly Bats , une bande de loubards qui s'avérèrent être des vampires .Sauvé avant ma mise à mort par Ekimus je compris assez vite que ma vie ne serait plus jamais pareille. Car être Vampire n'est pas toujours de tout repos . Finis les bains de soleil et la vie de famille. Et puis cette envie irrépressible de sang qui vous tiraille sans cesse et vous oblige à tuer quotidiennement afin de ne pas mourir .Et moi je ne dois pas mourir. Cela ne m'est pas permis. Je suis unique. Je suis la nouvelle et dernière évolution de mon espèce et je dois vaincre "l'obscurité". Mais moi ce qui m'intéresse ,c'est la vengeance. Retrouver ceux qui m'ont fait ça et leur faire payer. Je voudrais remercier Brian Augustyn et Humberto Ramos qui ont abattu un travail de titan pour rendre public mon histoire. Ainsi seul Humberto pouvait illustrer ce que j'avais vécu. Avec lui tout est retranscris avec talent : la violence et la beauté de mes combats mais aussi le calme avant la tempête. Tout cela rendu possible grâce au gigantesque travail d'investigation d' Augustyn. Je ne sais pas comment il a eu connaissance de choses que j'avais moi même oubliées. Il a réussi à faire de ma vie une BD que j'aurais eu plaisir à ranger dans ma bibliothèque quand cela était encore possible. PS: N'oubliez pas les vampires existent. Je les ai même rencontrés d'un peu trop près
Horologiom
J'ai vraiment aimé le voyage proposé... Sans faire dans le jeu de mot facile, la mécanique de l'histoire m'a totalement séduit tout au long des 5 tomes... Il est clair, que j'ai retrouvé de ci et de là, des liens de parenté très nets avec « la Nef des fous »... notamment dans la description décalée et poétique des personnages. Je ne vais pas entrer dans une description très pointue de l'histoire, mais outre les qualités d'invention du scénario, j'ai vraiment aimé la symbolique qui parsème l'histoire. Les robots qui maintiennent l'ordre, la bête chargée des besognes ultimes mais elle même sous contrôle, le mal représenté par ce drôle de personnage à tête d'horloge, le héros qui n'est pas forcément au centre de l'histoire.... bref, cette série gagne largement a être connue. Quant au graphisme, il est en parfaite adéquation avec le thème traité. Précis, varié, très maîtrisé, il ne s'embarrasse pas d'effets. Il rend la lecture fluide et plaisante. Toutefois, je ne mets pas la note maximale, parce que malgré les énormes qualités de cette série, il manque le petit grain de folie qui caractérise les chefs-d'oeuvre. Mais ceci, dit pour ceux qui ne connaissent pas cette série, si tant est qu'ils aiment les univers originaux et foisonnant d'énergie, ils ne seront pas déçus.
Le Cratère
J’ai dévoré les deux tomes de cette série. Elle présente des nouvelles qui n’ont qu’une seule chose en commun, le personnage principal de chaque histoire s’appelle toujours Ryuichi (prénom très courant au Japon). Je suis tout d’abord impressionné par la densité de ces nouvelles. Chaque histoire ne dure que 30 pages, mais cela suffit à Tezuka pour raconter à chaque fois une intrigue avec un début et une fin et des personnages consistants. Son savoir-faire narratif est impressionnant. Comme le dit ThePat, certaines histoires sont un brin trop courtes, on aurait voulu en savoir plus, et assister à d’autres développements. Mais une bonne part d’entre elles frise le génial. Ce qui étonne également, c’est l’étrange mélange auquel on assiste dans pratiquement chaque histoire : il y a ce côté naïf, inhérent au trait de Tezuka et en même temps l’auteur japonais n’hésite pas à aborder des thèmes très sérieux et d’inclure des scènes réellement violentes dans ses histoires. On traite souvent Tezuka de « Hergé Japonais ». Il est vrai que son statut d’auteur culte au Japon autorise ce parallèle. Mais force est de remarquer que Tezuka, à l’inverse d’Hergé, ne se contente pas d’offrir du simple divertissement, ses histoires ont toujours une dimension morale assez forte et parfois même une réelle portée métaphysique. J’adore le style graphique de Tezuka, il est si trompeur avec ses apparences enfantines. Mais quelle mise en scène, quel découpage, on frise la perfection ! Certaines scènes sont tout bonnement incroyables. C’est un style d’une très grande efficacité. A découvrir à tout prix ! (D'ailleurs ces receuils ne sont vraiment pas cher...étant donné leur épaisseur, plus de 300 pages : il faut deux bonnes heures pour lire chaque tome...)
Halona
Berthet au dessin, ça donne par exemple "Pin-Up". Berthet au dessin et au scénario, ça donne "Halona", et c'est de toute beauté ! Ce thriller aux couleurs chaudes et envoûtantes est d'une efficacité redoutable, mettant en scène des thèmes somme toute assez classiques, mais exploités avec un réel talent, entrecoupant les scènes de façon judicieuse, distillant le mystère, le dévoilant en même temps qu'il attise l'envie d'en savoir plus... Mise en scène et découpage sont très réussis, plongeant le lecteur dans la même sensation d'irréalité que Nathan Bridge. Relecture nécessaire !
Hellboy
Pas mal, pas mal... Un gros morceau de paranormal, un personnage très tourmenté qui s'interroge sur sa place et son rôle dans le monde, un dessin particulièrement léché, il s'agit là d'un des meilleurs comics que j'aie jamais lus ! Par contre la faiblesse se situe nettement au niveau narratif : des histoires basées sur différents mythes anciens, mais qui ne creusent absolument pas la question, à cause de rythme trop courts... Dommage, quoi...
Lapinot et les Carottes de Patagonie
Ouvrage monumental de 500 planches improvisées au fur et à mesure par Trondheim parce qu'il estimait ne pas savoir dessiner, "Lapinot et les carottes de Patagonie" est une oeuvre profondément atypique. On y retrouve de nombreux thèmes et procédés que l'auteur utilisera et/ou développera plus tard, comme la course-poursuite incessante de "Mildiou", les retournements de situations invraisemblables qu'on trouvera dans "Imbroglio" ou "Les aventures de la fin de l'épisode", l'humour absurde et très personnel présent dans une grande partie de son oeuvre, etc. En fait d'histoire, on ne peut pas dire que le scénario soit véritablement construit, et de fait la fin le prouve un peu abruptement. Il s'agit plus d'une aventure commencée et dans laquelle l'auteur (et le lecteur) est entraîné, avec des passages dans une pure continuité et d'autres de transition vers une autre "phase". Le découpage est très "feu-de-l'amouresque", avec des scènes qui alternent très souvent, demandant parfois une certaine concentration (car lire le tout d'une seule traite est quasiment impossible). Côté dessin, ceux qui disent "mon petit frère fait mieux" se trompent très lourdement... En effet, on peut distinguer trois grandes parties : la première, ou le coup de crayon est très gras, les personnages encore hésitants, la troisième, où le dessin est très proche du style "Mildiou", et donc pas si éloigné de ce que sera Lapinot par la suite, et la partie intermédiaire, qui est... intermédiaire. :) Ce dessin est certes assez schématique, les décors sont au début souvent très réduits ou complètement occultés (il est d'ailleurs très intéressant de prêter attention à ce que l'auteur ne dessine pas), mais les expressions sont dès le tout début vraiment très bien rendues. Alors bien évidemment un tel ouvrage ne peut pas se lire comme une bd classique... car il n'en est pas une. "Lapinot et les carottes de Patagonie" c'est surtout pour moi le Saint-Graal : Trondheim a ses débuts, une visite directe dans la genèse de son style graphique si particulier, un condensé de certaines idées qu'il va développer par la suite, une espèce de réservoir où il a déversé beaucoup de choses que l'on va retrouver... Lui-même avoue n'avoir plus jamais relu ce livre (cf. www.lewistrondheim.com), alors inutile de s'obstiner : si vous n'aimez pas ce que fait Trondheim, ne lisez pas cet album, vous le trouverez nul. Si en revanche vous êtes comme moi un gros fan, cette lecture ne pourra être qu'intéressante sur bien des plans.