J’ai été séduit par la couverture dès que je l’ai vu annoncée sur les sites BD. J’ai été un peu déçu par le dessin lorsque j’ai commencé à lire les premières planches, mais ça n’a pas duré. Les auteurs m’ont rapidement embarqué dans ce western dur, mais bien raconté.
Pour ma part, l’insertion des noms des personnages de contes biens connus ne m’a pas dérangé. C’était même intéressant de reconnaître les contes de mon enfance à travers ce western, qui ne connaît pas de temps mort.
Cette série démontre si besoin en était, notre attirance pour la marginalité et la violence.
Ce personnage de tueur attire en même temps sympathie et révulsion, présentant le criminel professionnel comme un "artisan quelconque"... avec une certaine éthique et un certain savoir-faire.
Le dessin est très habile car son esthétisme (trait simple et couleur pastel) nuance le propos et atténue la violence des actes (à l'opposé de Gilles Hamesh / Jodo).
Ce paradoxe dessin / histoire facilite même l'identification au personnage.
Réf. : Delon dans "Le Samouraï" (Melville) ou Serrault dans "Assassins" (Kassovitz)
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas lu beaucoup de Trondheim (sisi, si, j'assume !). En plus, lors de ma rencontre avec lui, j'ai été un peu échaudé par son humour si particulier.
Je suis tombé par hasard sur cet opus dans une bibliothèque, et comme j'avais du temps, je l'ai lu sur le champ. Eh bien, je dois dire que j'ai encore du mal avec Trondheim, notamment son humour, mais que j'ai trouvé cette lecture tout à fait intéressante, de par sa forme d'abord (est-ce une suite de strips ou une histoire découpée en strips, comme le dit si bien ThePatrick ?), mais aussi par l'alibi que prend l'auteur (c'est à dire une histoire de quête peu banale) pour délivrer en quelque sorte sa vision du monde, mais aussi coucher sur le papier certaines questions existentielles bien senties.
Le dessin est très particulier, mais colle parfaitement à l'histoire.
Merci à Arzak de m'avoir permis de découvrir cette série.
Un personnage complexe et attachant, déprimé et révolté, romantique insatisfait. Un homme en marge de la société américaine. Avec un recul parfois cynique, jamais fataliste, il témoigne de l'abrutissement des masses, des laissés pour compte du modèle capitaliste US, des communautarismes, du ségrégationnisme et de la répression policière.
Un dessin évolutif de Munoz traduisant de façon exceptionnelle les ambiances et les sentiments (disciple de Breccia et Pratt). Attention cependant, le graphisme épuré des derniers volumes ne facilite pas la lecture et pourrait apparaître comme bâclé aux yeux de certains.
Fan de série noire, ce personnage m'est presque familier.
Par moment les dialogues sont dignes d'Audiard, de Mallet ou même de Pouy. Par contre, les scénarios sont de qualité variable : du très bon au moyen.
Après lecture du 5 et 6ème tome, je suis obligé d'admettre que la qualité des scenarios est de plus en plus moyenne... ce qui m'amène à baisser ma note de 4.5/5 à 3.5/5... et me conduit également à vous conseiller d'acheter les 4 premiers tomes uniquement...
Fan du dessin et des couleurs de Lax depuis "Azrayen", je vous recommande vivement, tout de même, de plonger dans l'univers du Choucas.
Contrairement à mon prédécesseur, j'ai vraiment accroché avec le dessin et les couleurs de Lax.
Quant au scénario, il m'a totalement séduit. C'est une "façon plutôt intelligente / élégante" de parler de la guerre d'Algérie (considérée comme guerre civile par l'armée française) - après tout cela reste et doit rester une BD.
Je ne trouve pas que cette BD soit spécialement partiale (voir avis plus bas) : pour l'avoir fait lire à un ancien appelé français en Algérie, je me permets de vous rapporter qu'il a apprécié la justesse des propos et validé quelques anecdotes de l'Oued rapportées par le père de Giroud.
Fan de série noire (je me répète là...), l'œuvre de Léo Mallet est incontournable dans le genre.
Les adaptations en BD sont magnifiques, les enquêtes sont bien rendues, le décor devient un personnage central (Paris et Tardi...), bref que du bon.
Le dessin de Tardi est magnifique et il démontre encore ici qu'il est un grand adaptateur et illustrateur de roman (recherchez ses illustrations des ouvrages de Céline : "Mort à Crédit" ou "Le Voyage au bout de la nuit" - Gallimard édition Futuropolis).
Première rencontre avec Bilal :
- les dessins sont magnifiques et me semblent tout à fait convenir à l'histoire de cette "partie d'échec" entre hommes d'influence
- les personnages, qui semblent en pierre, traduisent parfaitement la fin du régime soviétique et sa puissance déchue (comme l'ensemble des icônes de pierre représentant Staline et Lénine qui partent progressivement au rebut - cf. Le regard d'Ulysse de Théo Angelopoulos).
J'avoue que j'ai un peu de mal à considérer la foule actuelle de productions axées sur la fantasy autrement que comme un effet de mode, avec énormément de déchets et seulement deux ou trois perles... tendance amorcée par les Editions Soleil, me rétorquera-t-on...
Pour ma part, alléché par les excellents avis quasi-dithyrambiques trouvés ici et ailleurs, je me suis laissé tenter, et je dois dire que l'essai vaut le coup.
Eh bien pour une fois, je dois dire bravo aux editions Soleil pour avoir repris "Shaman", et permis aux frères Péru de terminer leur trilogie. Et quelle conclusion !
En effet l'affrontement final entre Skeld et Simuel est dantesque, mais il aurait pu l'être encore plus. En cela la fin manque d'un peu de pêche à mon sens. Peut-être est-elle un peu précipitée... Disons qu'un gros tome 3 ou un tome 4 un peu allongé n'auraient pas été une hérésie... Mais on ne peut pas parler de bâclage, tant le plaisir des frères Péru pour réaliser (et surtout terminer !) cette série est évident.
Le plaisir se lit dans l'univers développé, très cohérent, très maîtrisé, mais aussi dans le dessin, qui est somptueux la plupart du temps, très bon dans le reste des cases. Le traitement des couleurs, plutôt sombre dans le tome 2, est plus clair, plus dilué dans ce tome conclusif, et l'on ne s'en plaindra pas.
"Shaman" est probablement l'une des meilleurs séries de fantasy des années 2000, mais à cause de la confidentialité de Nucléa² et de l'afflux du genre chez Soleil, elle passe inaperçue, et c'est bien dommage...
Cet album est une pure merveille...
Le ton est direct, très franc, réaliste, mais emprunt d'une immense poésie... Les auteurs ont l'art de sublimer le quotidien pour en dégager la tendresse... C'est une histoire qui donne envie de profiter de tout son coeur de l'instant présent.
On peut objecter que le prix est assez élevé en regard du faible volume de l'ouvrage, et de la vitesse à laquelle on le finit... Mais, pour dix minutes d'une telle beauté, 8 euros, ce n'est vraiment pas cher payé.
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Règlement de contes
J’ai été séduit par la couverture dès que je l’ai vu annoncée sur les sites BD. J’ai été un peu déçu par le dessin lorsque j’ai commencé à lire les premières planches, mais ça n’a pas duré. Les auteurs m’ont rapidement embarqué dans ce western dur, mais bien raconté. Pour ma part, l’insertion des noms des personnages de contes biens connus ne m’a pas dérangé. C’était même intéressant de reconnaître les contes de mon enfance à travers ce western, qui ne connaît pas de temps mort.
Le Tueur
Cette série démontre si besoin en était, notre attirance pour la marginalité et la violence. Ce personnage de tueur attire en même temps sympathie et révulsion, présentant le criminel professionnel comme un "artisan quelconque"... avec une certaine éthique et un certain savoir-faire. Le dessin est très habile car son esthétisme (trait simple et couleur pastel) nuance le propos et atténue la violence des actes (à l'opposé de Gilles Hamesh / Jodo). Ce paradoxe dessin / histoire facilite même l'identification au personnage. Réf. : Delon dans "Le Samouraï" (Melville) ou Serrault dans "Assassins" (Kassovitz)
Le pays des trois sourires
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas lu beaucoup de Trondheim (sisi, si, j'assume !). En plus, lors de ma rencontre avec lui, j'ai été un peu échaudé par son humour si particulier. Je suis tombé par hasard sur cet opus dans une bibliothèque, et comme j'avais du temps, je l'ai lu sur le champ. Eh bien, je dois dire que j'ai encore du mal avec Trondheim, notamment son humour, mais que j'ai trouvé cette lecture tout à fait intéressante, de par sa forme d'abord (est-ce une suite de strips ou une histoire découpée en strips, comme le dit si bien ThePatrick ?), mais aussi par l'alibi que prend l'auteur (c'est à dire une histoire de quête peu banale) pour délivrer en quelque sorte sa vision du monde, mais aussi coucher sur le papier certaines questions existentielles bien senties. Le dessin est très particulier, mais colle parfaitement à l'histoire.
Alack Sinner
Merci à Arzak de m'avoir permis de découvrir cette série. Un personnage complexe et attachant, déprimé et révolté, romantique insatisfait. Un homme en marge de la société américaine. Avec un recul parfois cynique, jamais fataliste, il témoigne de l'abrutissement des masses, des laissés pour compte du modèle capitaliste US, des communautarismes, du ségrégationnisme et de la répression policière. Un dessin évolutif de Munoz traduisant de façon exceptionnelle les ambiances et les sentiments (disciple de Breccia et Pratt). Attention cependant, le graphisme épuré des derniers volumes ne facilite pas la lecture et pourrait apparaître comme bâclé aux yeux de certains.
Le Choucas
Fan de série noire, ce personnage m'est presque familier. Par moment les dialogues sont dignes d'Audiard, de Mallet ou même de Pouy. Par contre, les scénarios sont de qualité variable : du très bon au moyen. Après lecture du 5 et 6ème tome, je suis obligé d'admettre que la qualité des scenarios est de plus en plus moyenne... ce qui m'amène à baisser ma note de 4.5/5 à 3.5/5... et me conduit également à vous conseiller d'acheter les 4 premiers tomes uniquement... Fan du dessin et des couleurs de Lax depuis "Azrayen", je vous recommande vivement, tout de même, de plonger dans l'univers du Choucas.
Azrayen'
Contrairement à mon prédécesseur, j'ai vraiment accroché avec le dessin et les couleurs de Lax. Quant au scénario, il m'a totalement séduit. C'est une "façon plutôt intelligente / élégante" de parler de la guerre d'Algérie (considérée comme guerre civile par l'armée française) - après tout cela reste et doit rester une BD. Je ne trouve pas que cette BD soit spécialement partiale (voir avis plus bas) : pour l'avoir fait lire à un ancien appelé français en Algérie, je me permets de vous rapporter qu'il a apprécié la justesse des propos et validé quelques anecdotes de l'Oued rapportées par le père de Giroud.
Nestor Burma
Fan de série noire (je me répète là...), l'œuvre de Léo Mallet est incontournable dans le genre. Les adaptations en BD sont magnifiques, les enquêtes sont bien rendues, le décor devient un personnage central (Paris et Tardi...), bref que du bon. Le dessin de Tardi est magnifique et il démontre encore ici qu'il est un grand adaptateur et illustrateur de roman (recherchez ses illustrations des ouvrages de Céline : "Mort à Crédit" ou "Le Voyage au bout de la nuit" - Gallimard édition Futuropolis).
Partie de chasse
Première rencontre avec Bilal : - les dessins sont magnifiques et me semblent tout à fait convenir à l'histoire de cette "partie d'échec" entre hommes d'influence - les personnages, qui semblent en pierre, traduisent parfaitement la fin du régime soviétique et sa puissance déchue (comme l'ensemble des icônes de pierre représentant Staline et Lénine qui partent progressivement au rebut - cf. Le regard d'Ulysse de Théo Angelopoulos).
Shaman
J'avoue que j'ai un peu de mal à considérer la foule actuelle de productions axées sur la fantasy autrement que comme un effet de mode, avec énormément de déchets et seulement deux ou trois perles... tendance amorcée par les Editions Soleil, me rétorquera-t-on... Pour ma part, alléché par les excellents avis quasi-dithyrambiques trouvés ici et ailleurs, je me suis laissé tenter, et je dois dire que l'essai vaut le coup. Eh bien pour une fois, je dois dire bravo aux editions Soleil pour avoir repris "Shaman", et permis aux frères Péru de terminer leur trilogie. Et quelle conclusion ! En effet l'affrontement final entre Skeld et Simuel est dantesque, mais il aurait pu l'être encore plus. En cela la fin manque d'un peu de pêche à mon sens. Peut-être est-elle un peu précipitée... Disons qu'un gros tome 3 ou un tome 4 un peu allongé n'auraient pas été une hérésie... Mais on ne peut pas parler de bâclage, tant le plaisir des frères Péru pour réaliser (et surtout terminer !) cette série est évident. Le plaisir se lit dans l'univers développé, très cohérent, très maîtrisé, mais aussi dans le dessin, qui est somptueux la plupart du temps, très bon dans le reste des cases. Le traitement des couleurs, plutôt sombre dans le tome 2, est plus clair, plus dilué dans ce tome conclusif, et l'on ne s'en plaindra pas. "Shaman" est probablement l'une des meilleurs séries de fantasy des années 2000, mais à cause de la confidentialité de Nucléa² et de l'afflux du genre chez Soleil, elle passe inaperçue, et c'est bien dommage...
K une jolie comète
Cet album est une pure merveille... Le ton est direct, très franc, réaliste, mais emprunt d'une immense poésie... Les auteurs ont l'art de sublimer le quotidien pour en dégager la tendresse... C'est une histoire qui donne envie de profiter de tout son coeur de l'instant présent. On peut objecter que le prix est assez élevé en regard du faible volume de l'ouvrage, et de la vitesse à laquelle on le finit... Mais, pour dix minutes d'une telle beauté, 8 euros, ce n'est vraiment pas cher payé.