Rabaté joue les modestes (cf. ses propres mots dans l'onglet "histoire") mais il n'a pas à rougir, ses premières histoires publiées à l'origine par le défunt Futuropolis sont déjà de très haute tenue. C'est d'une grande spontanéité, vivant, amusant et truculent. C'est qu'il frappe juste le bougre ! Quelle galerie de portraits ! C'est à la fois tendre et parfois franchement acide, comme en témoigne le sarcastique "La mort de Monsieur Kassowich". Et puis en matière de dessin, sous des airs faussement rétro, c'était déjà un fameux crayon. Une vraie verve, tant narrative que graphique ! Indispensable !
Déjà les doubles pages de "Western" étaient sublimes mais là Rosinski s'est surpassé... Esthétiquement c'est magnifique ! L'histoire est prenante, même si le dernier rebondissement est un peu gros... Mais quel plaisir de feuilleter cet album. Vivement la suite!
Tout d'abord curieux de voir ce que donnaient les dessins de Rosinski en couleur directe, j'ai commencé par feuilleter cette BD et au premier coup d'oeil, j'ai trouvé ça superbe, original et trés approprié au sujet. En effet, les aquarelles permettent au lecteur selon moi de se rapprocher de cette histoire de trafic d'art et de se plonger plus facilement dans le scénario. Plusieurs critiques dénoncent le rapprochement avec le Comte de Monte Cristo, mais à bien y regarder, l'histoire reste tout de même trés bien ficelée et on ne pense plus à Alexandre Dumas jusqu'à la page 41 et ce clin d'oeil du scénariste... Je vous laisse découvrir!
Je découvre la BD politique, mais c'est parce qu'on m'a forcée à lire Cambouis, sinon, a priori, je n'avais pas trop envie de m'y mettre.
C'est plutôt réjouissant. Pour le premier "chapitre", je ne me sentais pas trop concernée, mais dès le cambouis n°2, c'était parti : tout le monde en prend plein dans la gueule, nous, eux, la France, bref, c'est drôle, mais surtout c'est juste.
Luz me dit ce que j'ai envie d'entendre : je n'étais pas seule le 22 avril. Mes doutes et mes certitudes étaient partagées par beaucoup de monde.
Je dois avouer que j’ai lu deux fois cet album avant de me faire un avis dessus. Ma première lecture avait été hésitante, j’étais, je l’avoue, un peu perdu, pas certain de ce que les auteurs avaient voulu faire et dire mais totalement intrigué. Mais la deuxième lecture a été la bonne. Tout comme dans Violent Cases, les deux complices, Gaiman et McKean véritables amis dans la vie, ont creusé dans l’enfance pour y retrouver quelque chose de son essence. Cet album, c’est d’abord une question de regard, celui qu’un enfant pose sur un monde qu’il ne comprend pas, qui lui échappe mais qui, dans son horreur comme dans ses bonnes choses, l’enchante. Puis vient le désenchantement et l’âge adulte avec son lot de tristesse et de mélancolie...
Cette tragédie comique est une oeuvre lente et complexe, qui ne dévoilera peut-être tout ses charmes qu’en deuxième lecture, mais elle enferme un propos fort, aussi complexe que diffus qui m’a laissé un goût âpre dans la bouche et l’étrange sensation d’avoir lu quelque chose de fort sans pouvoir réellement en analyser les composants. Car tout ici est lent, englué dans une espèce de masse informe de souvenirs, comme pris dans le flou de la mémoire. A réserver aux lecteurs exigeants, tout de même.
P.S. : Comme le dit Cassidy, c'est quand même très cher ce bouquin, 25 € ! D'accord l'édition est belle, mais je suis certain que si Delcourt l'avait édité, il ne coûterait pas plus de 15 euros... Je suis bien content de l'avoir trouvé d'occase pour 3X moins cher. A ce prix-là, ce n'est à acheter que si vous êtes un inconditionnel des deux auteurs...
C'est vraiment bien cette BD ! Et encore chez Paquet !
Je m'y suis intéressée car j'en ai beaucoup entendu parler (en bien), un peu partout, et après avoir finalement feuilleté, ça m'a pas mal intrigué.
C'est vrai que le choix des animaux est assez subtil (décidément ce procédé me plaît beaucoup !), et même si le dessin n'est pas exceptionnel, il n'en est pas moins très original et plein de détails. Certes, c'est parfois un peu confus, un peu fouilli, ce qui est un peu dommage. En fait, la grande force du dessin, en plus de son originalité, c'est qu'il est très expressif.
L'histoire est bien rythmée, bien construite, et émouvante à souhait... Pour tout dire, ça m'a arraché une larme à la fin... Alors quand même... Au début on déplore un peu une certaine simplicité, un recours à la facilité, et puis au fil de la lecture, on s'aperçoit que c'est plus complexe qu'il n'y paraît. L'histoire de ce pauvre Rice est drôle par moment (pour tempérer), mais très touchante.
En bref c'est une bd qui ne paye pas de mine, mais qui au final est très intéressante, avec une histoire très touchante. Simple, mais belle.
J'aurais bien mis 5/5, mais le dernier tome est vraiment une fumisterie. Il y a un moment ou il faut arrêter messieurs Van Hamme et Vance.
Les dessins sont minimalistes et sans efforts, quand le découpage n'est pas incompréhensible (après 4 relectures, je n'ai toujours pas compris ce qu'il se passait sous l'eau !), l'avancée narrative est quasiment inexistante, la moitié de l'album sert de rappel à ce qui s'est passé avant.
Les rapports entre XIII et son père (?) sonnent vraiment très très faux.
Aucune progression dans ceux qu'entretient XIII avec Jones..
C'était une bd extraordinaire au début (d'où la note), mais vivement la fin, ça ne ressemble vraiment plus à rien là.
Franchement bien ! La série-mère du multivers Donjon est un pur divertissement, un tourbillon de fraîcheur en bande dessinée. Avec ses personnages bien campés, dont la personnalité s'affirme au fil des épisodes (je pense notamment à Herbert et Isis), c'est vraiment très sympa. Les scenarii sont vraiment assez basiques, c'est ce qui en fait la lisibilité exceptionnelle. On peut ne pas apprécier le trait de Sfar et Trondheim, mais l'aspect "vite fait, bien fait" colle bien au style de l'heroic fantasy parodique (souvenez-vous de la série des Conan).
Alors ça c'est de la BD qui décoiffe méchant !!!!
Travis, c'est un cocktail molotov de bonnes idées... Un héros classe attachant, un faux méchant encore plus cool que le héros, de l'action comme s'il en pleuvait, un scénario à hurler de bonheur... J'en passe et des meilleurs...
LA bonne idée de Duval pour cette série, c'est de s'être creusé les méninges, d'avoir regardé un peu autour de lui, et au final d'avoir pondu un scenario de SF d'anticipation d'une crédibilité jubilatoire (même si ça fout franchement les jetons). En enrobant tout ça de personnages vraiment bien fichus et d'une intrigue à 200 à l'heure, on se retrouve devant une série qui pense sans en avoir l'air... On ferme l'album en pensant avoir lu une bonne histoire bien pimentée et on se retrouve à s'interroger sur l'avenir peu reluisant qui nous attend dans 50 ans. Chapeau Bas!!!
Chapeau aussi pour la mise en page à couper le souffle : c'est la première fois que je lis une bd dont les cases dégagent une telle sensation de mouvement et de rythme. J'en veux pour preuve cette séquences du tome 4 avec le rapt de la cabine de l'ONU : pas une bulle et un enchaînement d'actions sur 5 planches d'une efficacité à vous foutre sur le derche... Tout ça bien sûr accentué par le dessin nerveux et très bien adapté de Quet.
A noter qu'on a ici une démonstration d'une bonne utilisation de la couleur par ordinateur : ça colle très bien et c'est pas froid du tout (Megalex, si tu nous écoutes).
Donc Travis, c'est du tout bon... Seul point noir : une fin de premier cycle un peu étrange, mais faisons confiance aux auteurs qui sauront à coup sûr rebondir par la suite...
De plus en plus, on peut constater que Taniguchi est devenu un label de qualité. Chaque nouvel album que cet auteur sort est une réussite graphique et scénaristique et Kaze No Sho ne faillit pas à la règle.
Le scénario de Kan Furuyama est convaincant à tout point de vue. Tout d'abord, la précision historique est remarquable. Puis, au niveau du récit, celui-ci est passionnant. Et pour terminer, la narration est très fluide malgré certains termes typiquement japonais. Tous ces ingrédients font de cet album un parfait livre de chevet.
L'histoire en elle-même nous plonge dans le Japon féodal, celui des samouraïs et du Shôgun. En fait, ce récit nous décrit une guerre civile entre deux clans.
Les différentes techniques des écoles de Samouraï sont présentées avec beaucoup de précision mais ce que l'on retient le plus dans cette histoire c'est surtout la dimension humaine développée ici grâce au talent de l'auteur. A cette époque, le Japon est instable et on le comprend très vite.
Les personnages, quant à eux, sont convaincants dans le choix de leurs convictions et de ce fait, on les suit avec beaucoup d'attention.
Au niveau du dessin, il y a rien à dire de particulier. Jirô Taniguchi est toujours en grande forme et son dessin est sans faille.
J'ai, peut-être, senti l'auteur un peu moins à l'aise dans les scènes de combat, mais excepté ce détail son trait est toujours aussi apaisant. Les ambiances qui émanent de cette époque sont rendues avec beaucoup de fidélité et les vues des temples et des demeures sont très réalistes.
Incontestablement, Kaze No sho est à suivre. Sans hésitation.
Ce one-shot de 244 pages se lit très aisément alors pourquoi s'en priver ?
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Rabaté joue les modestes (cf. ses propres mots dans l'onglet "histoire") mais il n'a pas à rougir, ses premières histoires publiées à l'origine par le défunt Futuropolis sont déjà de très haute tenue. C'est d'une grande spontanéité, vivant, amusant et truculent. C'est qu'il frappe juste le bougre ! Quelle galerie de portraits ! C'est à la fois tendre et parfois franchement acide, comme en témoigne le sarcastique "La mort de Monsieur Kassowich". Et puis en matière de dessin, sous des airs faussement rétro, c'était déjà un fameux crayon. Une vraie verve, tant narrative que graphique ! Indispensable !
La Vengeance du Comte Skarbek
Déjà les doubles pages de "Western" étaient sublimes mais là Rosinski s'est surpassé... Esthétiquement c'est magnifique ! L'histoire est prenante, même si le dernier rebondissement est un peu gros... Mais quel plaisir de feuilleter cet album. Vivement la suite!
La Vengeance du Comte Skarbek
Tout d'abord curieux de voir ce que donnaient les dessins de Rosinski en couleur directe, j'ai commencé par feuilleter cette BD et au premier coup d'oeil, j'ai trouvé ça superbe, original et trés approprié au sujet. En effet, les aquarelles permettent au lecteur selon moi de se rapprocher de cette histoire de trafic d'art et de se plonger plus facilement dans le scénario. Plusieurs critiques dénoncent le rapprochement avec le Comte de Monte Cristo, mais à bien y regarder, l'histoire reste tout de même trés bien ficelée et on ne pense plus à Alexandre Dumas jusqu'à la page 41 et ce clin d'oeil du scénariste... Je vous laisse découvrir!
Cambouis
Je découvre la BD politique, mais c'est parce qu'on m'a forcée à lire Cambouis, sinon, a priori, je n'avais pas trop envie de m'y mettre. C'est plutôt réjouissant. Pour le premier "chapitre", je ne me sentais pas trop concernée, mais dès le cambouis n°2, c'était parti : tout le monde en prend plein dans la gueule, nous, eux, la France, bref, c'est drôle, mais surtout c'est juste. Luz me dit ce que j'ai envie d'entendre : je n'étais pas seule le 22 avril. Mes doutes et mes certitudes étaient partagées par beaucoup de monde.
La Tragédie Comique ou Comédie Tragique de Mr. Punch
Je dois avouer que j’ai lu deux fois cet album avant de me faire un avis dessus. Ma première lecture avait été hésitante, j’étais, je l’avoue, un peu perdu, pas certain de ce que les auteurs avaient voulu faire et dire mais totalement intrigué. Mais la deuxième lecture a été la bonne. Tout comme dans Violent Cases, les deux complices, Gaiman et McKean véritables amis dans la vie, ont creusé dans l’enfance pour y retrouver quelque chose de son essence. Cet album, c’est d’abord une question de regard, celui qu’un enfant pose sur un monde qu’il ne comprend pas, qui lui échappe mais qui, dans son horreur comme dans ses bonnes choses, l’enchante. Puis vient le désenchantement et l’âge adulte avec son lot de tristesse et de mélancolie... Cette tragédie comique est une oeuvre lente et complexe, qui ne dévoilera peut-être tout ses charmes qu’en deuxième lecture, mais elle enferme un propos fort, aussi complexe que diffus qui m’a laissé un goût âpre dans la bouche et l’étrange sensation d’avoir lu quelque chose de fort sans pouvoir réellement en analyser les composants. Car tout ici est lent, englué dans une espèce de masse informe de souvenirs, comme pris dans le flou de la mémoire. A réserver aux lecteurs exigeants, tout de même. P.S. : Comme le dit Cassidy, c'est quand même très cher ce bouquin, 25 € ! D'accord l'édition est belle, mais je suis certain que si Delcourt l'avait édité, il ne coûterait pas plus de 15 euros... Je suis bien content de l'avoir trouvé d'occase pour 3X moins cher. A ce prix-là, ce n'est à acheter que si vous êtes un inconditionnel des deux auteurs...
Betty Blues
C'est vraiment bien cette BD ! Et encore chez Paquet ! Je m'y suis intéressée car j'en ai beaucoup entendu parler (en bien), un peu partout, et après avoir finalement feuilleté, ça m'a pas mal intrigué. C'est vrai que le choix des animaux est assez subtil (décidément ce procédé me plaît beaucoup !), et même si le dessin n'est pas exceptionnel, il n'en est pas moins très original et plein de détails. Certes, c'est parfois un peu confus, un peu fouilli, ce qui est un peu dommage. En fait, la grande force du dessin, en plus de son originalité, c'est qu'il est très expressif. L'histoire est bien rythmée, bien construite, et émouvante à souhait... Pour tout dire, ça m'a arraché une larme à la fin... Alors quand même... Au début on déplore un peu une certaine simplicité, un recours à la facilité, et puis au fil de la lecture, on s'aperçoit que c'est plus complexe qu'il n'y paraît. L'histoire de ce pauvre Rice est drôle par moment (pour tempérer), mais très touchante. En bref c'est une bd qui ne paye pas de mine, mais qui au final est très intéressante, avec une histoire très touchante. Simple, mais belle.
XIII
J'aurais bien mis 5/5, mais le dernier tome est vraiment une fumisterie. Il y a un moment ou il faut arrêter messieurs Van Hamme et Vance. Les dessins sont minimalistes et sans efforts, quand le découpage n'est pas incompréhensible (après 4 relectures, je n'ai toujours pas compris ce qu'il se passait sous l'eau !), l'avancée narrative est quasiment inexistante, la moitié de l'album sert de rappel à ce qui s'est passé avant. Les rapports entre XIII et son père (?) sonnent vraiment très très faux. Aucune progression dans ceux qu'entretient XIII avec Jones.. C'était une bd extraordinaire au début (d'où la note), mais vivement la fin, ça ne ressemble vraiment plus à rien là.
Donjon Zenith
Franchement bien ! La série-mère du multivers Donjon est un pur divertissement, un tourbillon de fraîcheur en bande dessinée. Avec ses personnages bien campés, dont la personnalité s'affirme au fil des épisodes (je pense notamment à Herbert et Isis), c'est vraiment très sympa. Les scenarii sont vraiment assez basiques, c'est ce qui en fait la lisibilité exceptionnelle. On peut ne pas apprécier le trait de Sfar et Trondheim, mais l'aspect "vite fait, bien fait" colle bien au style de l'heroic fantasy parodique (souvenez-vous de la série des Conan).
Travis
Alors ça c'est de la BD qui décoiffe méchant !!!! Travis, c'est un cocktail molotov de bonnes idées... Un héros classe attachant, un faux méchant encore plus cool que le héros, de l'action comme s'il en pleuvait, un scénario à hurler de bonheur... J'en passe et des meilleurs... LA bonne idée de Duval pour cette série, c'est de s'être creusé les méninges, d'avoir regardé un peu autour de lui, et au final d'avoir pondu un scenario de SF d'anticipation d'une crédibilité jubilatoire (même si ça fout franchement les jetons). En enrobant tout ça de personnages vraiment bien fichus et d'une intrigue à 200 à l'heure, on se retrouve devant une série qui pense sans en avoir l'air... On ferme l'album en pensant avoir lu une bonne histoire bien pimentée et on se retrouve à s'interroger sur l'avenir peu reluisant qui nous attend dans 50 ans. Chapeau Bas!!! Chapeau aussi pour la mise en page à couper le souffle : c'est la première fois que je lis une bd dont les cases dégagent une telle sensation de mouvement et de rythme. J'en veux pour preuve cette séquences du tome 4 avec le rapt de la cabine de l'ONU : pas une bulle et un enchaînement d'actions sur 5 planches d'une efficacité à vous foutre sur le derche... Tout ça bien sûr accentué par le dessin nerveux et très bien adapté de Quet. A noter qu'on a ici une démonstration d'une bonne utilisation de la couleur par ordinateur : ça colle très bien et c'est pas froid du tout (Megalex, si tu nous écoutes). Donc Travis, c'est du tout bon... Seul point noir : une fin de premier cycle un peu étrange, mais faisons confiance aux auteurs qui sauront à coup sûr rebondir par la suite...
Kaze No Sho - Le Livre du vent
De plus en plus, on peut constater que Taniguchi est devenu un label de qualité. Chaque nouvel album que cet auteur sort est une réussite graphique et scénaristique et Kaze No Sho ne faillit pas à la règle. Le scénario de Kan Furuyama est convaincant à tout point de vue. Tout d'abord, la précision historique est remarquable. Puis, au niveau du récit, celui-ci est passionnant. Et pour terminer, la narration est très fluide malgré certains termes typiquement japonais. Tous ces ingrédients font de cet album un parfait livre de chevet. L'histoire en elle-même nous plonge dans le Japon féodal, celui des samouraïs et du Shôgun. En fait, ce récit nous décrit une guerre civile entre deux clans. Les différentes techniques des écoles de Samouraï sont présentées avec beaucoup de précision mais ce que l'on retient le plus dans cette histoire c'est surtout la dimension humaine développée ici grâce au talent de l'auteur. A cette époque, le Japon est instable et on le comprend très vite. Les personnages, quant à eux, sont convaincants dans le choix de leurs convictions et de ce fait, on les suit avec beaucoup d'attention. Au niveau du dessin, il y a rien à dire de particulier. Jirô Taniguchi est toujours en grande forme et son dessin est sans faille. J'ai, peut-être, senti l'auteur un peu moins à l'aise dans les scènes de combat, mais excepté ce détail son trait est toujours aussi apaisant. Les ambiances qui émanent de cette époque sont rendues avec beaucoup de fidélité et les vues des temples et des demeures sont très réalistes. Incontestablement, Kaze No sho est à suivre. Sans hésitation. Ce one-shot de 244 pages se lit très aisément alors pourquoi s'en priver ?