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Couverture de la série Gon
Gon

Découvert et lu presque par hasard, ce tome a été une très grosse surprise pour moi ! D'apparence peu alléchante (papier un peu cheap, aspect du tome un peu vieillot, aucune parole et dessin de prime abord rebutant), la lecture s'est avérée tout simplement passionnante ! En effet, le personnage de Gon est... délirant. Petit (minuscule) tyrannosaure rex, il a l'air complètement sérieux et austère. Mais c'est sans compter sur sa force -- phénoménale -- et sa résistance -- à toute épreuve -- qui lui confèrent un caractère de chien, un mépris pour le danger (il dort sur un ours brun...) et une attitude assez égoïste et déplaisante envers le reste du monde. Les aventures qui lui arrivent commencent très gentiment (bagarre avec l'ours brun), mais on s'aperçoit très vite que cette série est com-plè-te-ment délirante ! Ainsi, Gon va imiter des castors et construire une maison, faire la tortue, apprendre à voler... toujours avec cet air très sérieux qui le caractérise. Les expressions des animaux sont assez confondantes de maîtrise : Tanaka est vraiment très très doué au dessin, tant pour la caricature (expressions absolument superbes sur le visage des animaux), que pour les paysages, très bien rendus. De rebutant qu'il paraissait, le dessin devient véritablement sublime, et ce dès le premier volume. Alors voilà, moi j'aime, c'est génial. Je n'ai lu que trois tomes pour l'instant, mais la crainte de la répétition s'est révélée infondée. Le hors-série couleurs pour sa part reste bien sûr dans la même tonalité que les autres albums, mais apporte quelque chose de différent. Car si la couleur est à mon avis très belle et très réussie, le dessin en devient un peu moins dynamique. Enfin, à lire, ça c'est sûr ! :) Et le tome 5 est absolument excellent : Gon, voulant imiter les fourmis, se retrouve sous la terre et explore notre planète à la manière de "Voyage au centre de la Terre". Cet aspect décalé a priori peu perceptible est absolument génial, et on retrouve même certains éléments du roman (mer souterraine, champignons énormes, etc.). Cela donne en plus à l'auteur l'occasion de s'éclater au dessin, en faisant des scènes aux ambiances très variées absolument superbes. Bref, c'est du grand n'importe quoi mais c'est absolument génial. :)

06/03/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Watchmen
Watchmen

Voilà, après trois séances de lecture assez intenses, je viens de terminer Watchmen. La chose indéniable qu’on doit reconnaître à Alan Moore, c’est son ambition. On est face à un pavé de 400 pages (originellement paru en 6 tomes), très verbeux finalement pour une BD sur des super-héros où l’on s’attendrait à voir l’action prendre le pas, agrémentés d’inserts de biographies, d’extraits de journaux, d’études scientifique et ce, à chacune des fins des 12 chapitres, le tout nous entraînant dans une analyse plus que détaillée de la société et de ses travers. Car il ne faut pas vous faire d’illusion si vous ne connaissez rien à Watchmen, on n’est pas ici dans le Comics Marvel. Alan Moore étudie et s’interroge, avec ces super-héros vieillissants, sur des thèmes majeurs tels que l’auto justice (Rorschach, personnage à l’intégrité absolue n’en est pas moins un criminel), la violence légitimée et mise au service d’un état (le comédien dessoudant sous l’égide du gouvernement), la course à l’armement et le devenir de la planète tout simplement avec cette interrogation qui ne prend son sens que lors des trois derniers chapitres absolument magistraux : la fin justifie t-elle les moyens? Bref, vous aurez compris avec ces quelques lignes qu’Alan Moore se fixe des objectifs élevés et à mon sens il les atteint. On ne ressort pas indemne de cette lecture, et comme avec les auteurs d’anticipation les plus brillants (Orwell dans 1984, Huxley dans Le meilleur des mondes, Bradbury dans Fahrenheit 451), tout ceci fait peur parce que si on oublie la poudre de perlimpinpin entourant ces super héros en bas résille, tout est plus que crédible et plausible. Moore est donc un scénariste ambitieux et talentueux mais il tombe malheureusement dans quelques travers scénaristiques qui rendent parfois la lecture ennuyeuse voir insupportable : qu’apporte donc l’histoire lue par le gamin, dont les cases se mêlent à l’histoire sans qu'il y ait un lien quelconque? C’est encore plus pénible quand Moore superpose des textes off de cette histoire de pirates sur des cases racontant l’histoire centrale. Déjà que Watchmen demande une grosse attention, là ça en devient fatiguant. Je n’aime également pas du tout l'idée du Dr Manhattan, seul vrai super héros ayant un pouvoir (et là, Moore ne fait pas les chose à moitié, il en fait l’égal d’un Dieu); les planches le mettant en scène, inutilement verbeuses et pseudo-philosophiques, sont d’un ennui mortel. Je pense que je les zapperai à la relecture, ce qui n’est jamais bon signe. Gibbons assure pas mal au dessin également, en tout cas rien de comparable avec mon effroi à la vision de V pour Vendetta ou From Hell. Les couleurs sont un peu trop comics mais le découpage est excellemment réalisé et les scènes d’action (oui, il y en a quand même) très prenantes. Le passage de Rorschach à Sing-Sing est à mon avis le meilleur moment du livre; il faut dire que ce personnage est fascinant. Si tous les héros sont vraiment bien développés, lui a quelque chose en plus ; on est coincé entre admiration et effroi: vraiment marquant… Au final, moi qui ai une culture comics plutôt limitée, j’ai quand même pris beaucoup de plaisir à cette lecture. Cette œuvre et son propos sont clairement hors normes et la maîtrise d’Alan Moore a peu d’égal. Je comprends cependant les réticences de Piehr et j’en partage certaines, notamment concernant la fluidité de l’ensemble. J’ai même peur qu’une relecture fasse baisser mon intérêt et plaisir, ce qui m’empêche clairement et sans hésitation de mettre la note maximale. Au niveau formel, le traducteur aurait pu s'abstenir de conserver les mots en gras qui, s'ils ont un sens en Anglais, n'en ont aucun en Français; on se retrouve à accentuer des mots sans aucune raison et c'est plus qu'énervant. En conclusion c’était passionnant mais à aucun moment, je n’ai été soufflé ou emporté. Je ne peux pas dire que je suis déçu mais je ne partage pas la floppée d'avis cultes de ce site. A lire bien évidemment.

06/03/2003 (modifier)
Couverture de la série Soda
Soda

Soda est né de l'imagination de Tome et Warnant, et papa Tome est loin d'être un inconnu. Et oui il forme aussi avec Janry (rien à voir avec "Ca Cartoon") le dernier duo d'auteurs de "Spirou et Fantasio", donc le lecteur ne part pas en terrain inconnu. Cependant au troisième tome, 11è planche, 1ére case, c'est le drame... Warnant délaisse ses pinceaux et de même son jeune héros, heureusement Soda ne restera pas orphelin très longtemps, car se dessine déjà à l'horizon le talent du jeune Gazzotti, qui adopte sans hésitation la série... ouf. Et bien que ses débuts ne furent pas de tout repos, on peut dire qu'aujourd'hui il roule sur la route du succès (si,si), vu qu'ils en sont à leur 11é tome. L'histoire diffère selon les albums, tout en suivant un fil conducteur, vous savez... pour sa mère Soda est un prêtre, pour les autres il est lieutenant de police à New York ou comme il aime le dire juste un "flic". Bien que récurrent, les problèmes existentiels de Soda ne font que pimenter et amener une touche originale au tout. Non, le véritable intérêt se trouve dans l'action, le rythme, ainsi on enchaîne au fil des albums, prise d'otage, crimes, fusillades, passages à tabac... Et le pire c'est qu'il en redemande notre jeune flic. Soda ?! Maso ? Non je ne pense pas, quoique. Et histoire d'en rajouter une couche, il se targue d'une coéquipière très en forme(s) sachant manier le flingue et la matraque avec douceur et fermeté. Pas étonnant donc que notre pasteur, sous le charme, entretienne une douce relation platonique avec celle-ci (enfin Platon est de trop dans le dernier tome, pfft j'suis fatigué). Bon bref, dans son genre, Soda (la série) est un bon petit polar, on s'en rend compte au cours du temps Tome, de part ses productions ("Spirou", "Soda", "Berceuse Assassine") se veut le Daeninckx ou le James Ellroy de la Bd (ça dépend des références), ou peut-être le Tarantino de la Bd (beaucoup, beaucoup de prises de vue style cinématographique), mais en fait il ne s'en rapproche plus par le genre (polar) que par le style (ça reste très gentil). Cependant, il faut rappeler que Tome ne compose pas à lui seul la série (hum,hum...), car comme dit précédemment Beau-Papa Gazzotti donne vie à l'ensemble grâce à un dessin vraiment sympa, à mi-chemin entre la caricature et le réalisme, et offre sous ses coups de crayon à Soda une tête "typique" (c'est le cas de le dire), proche d'un beau gosse dans la Bd mais plus proche de elephantman dans la réalité. Bon, vous l'aurez compris, cette série est plus qu'honnête et réserve de bons moments de lecture, dû à l'humour décalé et à l'ambiance parfois noire. De plus, les albums sont selon moi de qualités constantes (mis à part le 10 un peu en deçà), en clair une bd à lire.

06/03/2003 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

Je me suis laissé attirer par l'ouvrage même si je ne voulais pas l'acheter avant d'avoir des réactions sur le deuxième tome qui doit paraître dans les prochains jours. Comme l'a dit tout le monde avant moi, les dessins sont magnifiques, l'histoire un peu trop conventionnelle. Je trouve aussi que cela se lit un peu vite pour le prix ; c'est d'ailleurs cet aspect bassement matérialiste qui était la source de mon hésitation à l'acheter, mais je ne trouvais rien d'autre en bon état (quelle frustration). Tome 2 C'est toujours aussi beau, rien à dire. L'histoire se révèle un peu plus recherchée, le racisme y est très bien pointé du doigt avec l'idée de races fortes et faibles. Ca mérite presque que je mette 5, disons que c'est un très bon 4.

06/03/2003 (modifier)
Par Cedricval
Note: 4/5
Couverture de la série Les Eternels
Les Eternels

Cet album est vraiment excellent. D'ailleurs l'idée de réaliser une BD qui se passe dans le monde du diamant, c'est assez original. Je suis vraiment resté sous le charme du dessin de Meynet. Quant à Yann il n'a plus rien à prouver de son talent. Un album vraiment bien fait !

06/03/2003 (modifier)
Par Perle
Note: 4/5
Couverture de la série I'll
I'll

Cette série décrit le quotidien d'adolescents japonais mais pourrait aussi bien se dérouler à Paris ou à New York. L'histoire est celle, universelle, du passage à l'âge adulte. Le basket n'est qu'un prétexte, le dénominateur commun qui relie les vies de ces adolescents ordinaires, confrontés comme tous les jeunes de leur âge à des choix de vie plus ou moins faciles, plus ou moins douloureux. Rien de très profond mais des histoires simples. L'auteur aborde avec finesse et pudeur les destins croisés de ses héros, et son dessin doux et réaliste est très séduisant. Cette série s'adresse, non pas aux seuls adolescents, mais à un public très large. Chacun y retrouvera un peu de sa propre vie, et sera séduit par les personnalités bien trempées des protagonistes. Une belle surprise, donc... A lire sans attendre.

06/03/2003 (modifier)
Couverture de la série Western
Western

Il est vrai que le scénario de cette BD est d'un classissisme totale mais il n'est pas pour autant ennuyeux. Il s'agit d'un western tout simplement avec son coté cruel, ces histoires banales de Cow-Boy, etc... Par contre ce qui fait le charme de cette BD est sans conteste possible les couleurs et SURTOUT ces doubles planches qui séparent les chapitres. Elles sont fantastiques et je trouve que l'idée devrait être reprise, car ca ajoute à la beauté de cette BD. Le 4/5 est me semble-t-il mérité au moins pour cette idée.

05/03/2003 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Myrtil Fauvette
Myrtil Fauvette

Comment ça, personne n’a songé à poster un avis sur Myrtil Fauvette ? Bon, je vais donc réparer cet oubli car il ne peut s’agir que de cela ! :) C’est une bd au ton complètement décalé avec de superbes dessins made by Riff Reb’s, qu’on voit que trop rarement . . . dommage car son coup de crayon est époustouflant ! L’histoire, quant à elle, est parsemée de clin d’œil et pastiche à merveille le monde dans lequel on vit. Myrtil Fauvette a été pour moi un pur moment de bonheur ! En bref, il s’agit d’une bd complètement déjantée à lire absolument et sans modération ! :)

04/03/2003 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Pilules bleues
Pilules bleues

J’avais peur d’être déçu, ça faisait tellement longtemps que j’en lisais du bien de cette BD… L’histoire est bouleversante, tout simplement. C’est du quotidien, rempli de doute, de peine, de joie, de stress, de colère, d’amour, … Mais le fait que le SIDA s’en mêle bouscule toutes les données. Je n’ai personnellement jamais été exposé à la maladie, directement ou indirectement. C’est donc avec une certaine curiosité (certains diront voyeurisme) que j’ai suivi les (més)aventures de Fred et Cati. La BD m’a ouvert les yeux, m’a donné une idée du calvaire que représente la maladie. Mais elle m’a aussi rappelé que les malades sont des personnes humaines, qui revendiquent un statut de « personne comme les autres ». C’est rempli d’optimisme et de vie, une vraie leçon de courage. Les passages doux et drôles succèdent aux passages plus durs, du genre à vous faire marquer une pause dans votre lecture pour réfléchir. Apres avoir refermé le livre, j’avais un poids sur le cœur, pas de doute. Certes, le fait que le sujet soit aussi grave « aide » forcement la BD à avoir plus d’impact, mais uniquement à condition que l’auteur arrive à retranscrire la chose avec talent, ce qui est le cas ici. En conclusion : A lire, si le sujet vous intéresse un tant soit peu.

04/03/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série L'oiseau noir
L'oiseau noir

Un bel album, généreux et chaleureux. Le scénario mêle habilement la noirceur et une certaine légèreté. Les dialogues sont particulièrement bien écrits. On retrouve un peu l’ambiance de village du sud, qui nous rappelle les films de Marcel Pagnol (entre autres). L’histoire est simple, mais pas simpliste, le véritable atout narratif de cet album est dans la manière dont le récit se met en place, tout en douceur, laissant exister les personnages et leurs caractères. Le dessin est les couleurs de Dethorey sont tout bonnement superbes. Ca se savoure d’une traite, à la manière d’un bon petit pastis, sur une terrasse ensoleillée… Un album à ne pas rater ! P.S. : Il existe une autre édition, brochée, dans la collection "Horizons", qui ne coûte que 6 euros, à ce prix, faut pas se priver!

04/03/2003 (modifier)