Les derniers avis (31891 avis)

Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Hair Shirt
Hair Shirt

Je me demande clairement si "Hair Shirt" a sa place dans la collection Bayou. Le récit est sans compromis, il n'est pas facile à appréhender, les personnages se dévoilent avec leurs traumatismes remontant loin dans leurs jeunesses. La lecture est captivante mais légèrement éprouvante. On frôle le glauque mais les limites ne sont jamais franchies. Ce récit s'apparente sur bien des points Black hole. La psychologie des personnages est très développée, il faut s'accrocher pour bien situer les tenants et les aboutissants. En fait, rien n'est simple mais pourtant tout s'explique à un moment ou un autre. Le dessin est très influencé nouvelle vague franco-belge : ceci est vrai pour le trait mais aussi pour les couleurs. J'ai pris une petite claque avec ce one shot que je conseille vivement en précisant qu'il n'a rien à voir avec les autres productions de la collection Bayou souvent plus orientés jeunesse. Quoiqu'il en soit, cette collection touche à tout mais reste toujours de qualité.

16/02/2010 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5
Couverture de la série Ultimate X-Men
Ultimate X-Men

Ça c’est du bon divertissement ! Bien que les intrigues soient assez basiques, j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire ces trois volumes. Et pour plusieurs raisons : d’abord redécouvrir ces héros, que l’on connaît certes, mais que l’on est très heureux de retrouver dans des nouvelles relations et avec leur caractère propre et bien fouillé. Ensuite, bien que les différentes intrigues soient orientées vers l’action, elles restent très plaisantes à suivre. Et justement, de l’action, il y en a à revendre dans ces albums. Le récit est très bien rythmé et certaines scènes me sont apparues époustouflantes ! Bref, si vous aimez les X-Men, je pense que cette série comblera vos attentes. Au niveau graphique, bien que le style soit par moment changeant, comme dans le deuxième volume par exemple, il est dans l’ensemble très bon. C’est relativement classique, les couleurs sont chaudes et le rendu final est agréable à la lecture. Petit bémol, j’ai trouvé le passage sur le fils de Charles-Xavier, David, dans le second volume, complètement raté. Je n’ai de ce fait que très mal distingué l’action présentée. Au final, j’ai vraiment pris mon pied à lire ces volumes. Le prix est certes élevé, mais le temps de lecture et la qualité éditoriale peuvent le justifier. Franchement bien, je vous conseille donc l’achat et la lecture de cette série consacrée aux Mutants de chez Marvel.

16/02/2010 (modifier)
Couverture de la série La Caste des Méta-barons
La Caste des Méta-barons

J’ai adoré six des huit tomes que comprend cette série. En effet, seuls le premier, que je trouve trop décousu avec cette structure en multiples chapitres, et le dernier, qui emploie de trop grosses ficelles pour conclure le récit, m’auront déçu. Pour le reste, je ne peux dire qu’une chose : excellent ! Le dessin de Gimenez illustre merveilleusement l’univers de Jodorowski. Le mélange d’univers technologiques et organiques donne naissance à des créatures fabuleuses (dans tous les sens du terme). La narration via le duo comique de service permet d’aérer le récit et apporte un second degré de bon aloi dans cet univers rempli de testostérone. Les profils sont très diversifiés alors que la caste observe des rites très stricts et répétitifs qui auraient pu entrainer une certaine redondance dans les propos des auteurs. Enfin, les couvertures ont de la gueule. Petit bémol, toutefois : le vocabulaire employé, avec ses technomachin et ses biotrucs, n’est pas de ceux que j’apprécie particulièrement. Heureusement, les auteurs ne se prennent pas trop au sérieux et ce vocabulaire prend alors une dimension parodique qui me le fait accepter. Très bonne série donc. Un petit 4/5 pour les nombreux bons moments qu’elle m’aura fait passer, mais les quelques défauts évoqués m’empêche de faire montre de plus d’enthousiasme.

16/02/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Le Tsar Fou
Le Tsar Fou

Une bonne série qui rappelle le style de Sfar. Le dessin est de toute beauté et je suis surpris que le dessinateur ne soit pas très connu, il mérite amplement le succès. Les dialogues sont savoureux et excellent. C'est la force de la série ! J'aime bien aussi le coté un peu bizarre de ce Tsar fou. Je dois quand même avouer que j'ai un peu moins le tome 2 que les deux autres. J'ai trouvé que les épreuves étaient sans grand intérêt et l'intrigue m'a semblé être un peu vide. Tome 1:4/5 Tome 2:3/5 Tome 3:4/5

16/02/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série En chemin elle rencontre...
En chemin elle rencontre...

J'ai rarement vu un album collectif aussi bien réalisé. Certes, le sujet est accrocheur mais franchement difficile à illustrer sans tomber dans la niaiserie ou le sentimentalisme à deux balles. J'ai été souvent ému par la puissance évocatrice des images et des textes. Les récits sont souvent originaux et atteignent leur but d'informer ou de dénoncer. C'est un bel album poignant que voilà. Que les artistes se mobilisent contre la violence faite aux femmes est une excellente initiative à l'heure où malheureusement d'autres stars adulées de la chanson française se corrompent avec les symboles de la dégradation féminine. Il faut montrer l'exemple auprès des jeunes filles quand on acquiert une notoriété. Ceci est un autre débat, je l'admets. J'ai été jusqu'à épouser l'avis des auteurs qui indiquait à juste titre que toutes les violences sur les individus quel que soit le sexe sont condamnables mais que la féminité semble être un obstacle au droit de disposer de sa vie. Oui, c'est bien en abattant les a priori que le monde pourra progresser. La plupart des abus sont dénoncés : harcèlement sexuel au travail, viol collectif comme arme de guerre, prostitution, violences conjugales, l'excision, le mariage forcé, la lapidation, les crimes d'honneur... Toutes ces horreurs qui sont des réalités du monde d'aujourd'hui. Il y aurait tant de travail à faire pour lutter contre les atteintes aux droits fondamentaux des femmes ! Bonne idée également que d'avoir commencé cet ouvrage par la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne par Olympe de Gouges qui allait être guillotinée deux ans après son texte en 1793. Cette bd a une véritable portée citoyenne. Que cela réveille toutes les consciences n'est pas un mal en soi. Une véritable bd d'utilité publique !

16/02/2010 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
Couverture de la série Donjon Parade
Donjon Parade

Alors que les choses soient claires, Donjon Parade est la série la plus dispensable de toutes les séries que comporte Donjon. Et ce n'est pas le nombre peu élevé des tomes qui va me contredire en regard des 4 autres. Et pour cause : Donjon Parade ne dispose pas de la même liberté de ton que peut offrir un monde aussi vaste que celui de Terra Amata, terre de ces aventures rocambolesques. La période est déjà limitée puisqu'il s'agit de petits épisodes à caractère humoristique se situant entre le tome 1 et 2 de la série Donjon Zénith et axée principalement sur Marvin et Herbert. Ça n'en fait pas le vilain petit canard de la série malgré tout car les illustrations toute en rondeurs de Larcenet époque Bill Baroud, unique dessinateur de cette série, collent parfaitement à l'esprit o combien jouissif et appétissant des Donjon. On y trouve pèle mêle une parodie réussie de Disneyland, un album avec Grogro qui n'aurait pas dépareillé dans Donjon Monsters, de quoi lire et sourire dans le monde toujours décalé de ce donjon décidément pas comme les autres. Le principal souci se situe davantage dans l'ambition des histoires bien plus quotidiennes et sages que ce que l'on est amené à attendre. Elles sont de surcroit bien plus courtes et ne font guère évoluer l'intrigue car bloquées dans ce flou de Donjon Zénith 1,5. C'est ce qui peut en faire le charme mais également la principale contrainte. L'ensemble reste de haute volée mais ne constitue qu'un apéritif, une parade de choix face à l'écrasante suprématie des autres cycles. Il y a toujours un thème qui prête à sourire comme le paradoxe du temps dans le second tome ou l'hilarant et désormais culte passage du 3ème tome où notre Herbert national doit se grimer en vampire pour sa survie !!! :) Divertissant, dispensable mais loin d'être futile, de parfaits intermèdes à la noirceur progressive de l'oeuvre principale et rien que pour cela, les 4 étoiles attribuées sont parfaitement méritées.

14/02/2010 (MAJ le 16/02/2010) (modifier)
Couverture de la série Blake et Mortimer
Blake et Mortimer

Parler de Blake et Mortimer, c’est parler des premières amours, de la découverte… Mais pas seulement, car une relecture peut s’avérer destructrice. Reprenons tome par tome. L’espadon (3 tomes) L’histoire est très prenante, le suspens bien mené, le scénario sans faille. Un côté idéologique démodé s’en dégage à la relecture, car c’est très gentil VS méchants, mais finalement çà passe très bien. Les couleurs et le dessin sert magnifiquement les propos, c’est une très jolie entrée en matière. Le tome 1 fait une introduction précise un peu longue mais présente bien les personnages, le tome 2 est rempli d’une tension, et le tome 3 est jubilatoire. A la relecture le tome 3 est celui ou la science vient vraiment donner un univers fantastique par rapport au monde réel, tout ceci est bien documenté, et monté de la façon la plus logique possible. Le thème scientifique est l’armement et la recherche militaire Le mystère des grandes pyramides (2 tomes) A chaque relecture c’est la redécouverte de quelques planches ou scènes ou indices oubliés. On mélange la science avec l’aventure, l’ésotérique avec le réel l’archéologie et la politique… Tout ceci toujours admirablement mis en scène avec un scénario rondement mené en fait l’un des meilleurs albums de la série. J’apprécie particulièrement les propos sur Amon et la recherche systématique d’accrocher le récit dans l’histoire réelle. Ici pas de thème scientifique à proprement parler si ce n’est le paranormal et les cultes secrets La marque Jaune S’il ne devait y en avoir qu’un ! Le bijou de la série, intrigue haletante, la science une fois encore à l’origine de l’intrigue. On a quitté ici l’aventure pour une intrigue policière et scientifique. Culte pour ses décors de Londres particulièrement travaillés, son histoire et ses personnages avec toujours plus de caractère. Le professeur Septimus joue à merveille le double rôle du fragile / tyran. N’a pas pris une ride ! Le thème scientifique abordé est le subconscient. L’énigme de l’Atlantide Ce n’était pas chose aisée de recréer un univers complet alors que jusqu’à présent les personnages étaient encrés dans un réel rigoureux. C’est chose relativement réussie sur le scénario de fin qui vient améliorer une impression moyenne tout au long de l’histoire. Les dessins sont plutôt des visions d’architectes des futures mégalopoles à cette époque. L’ensemble a un peu vieilli, mais reste très bien. Le thème scientifique est le voyage dans l’espace. SOS météores J’avoue à la première lecture j’ai trouvé çà très moyen, par la suite la relecture m’a permis de comprendre tout un tas de détail que je n’avais pas saisi et qui rendaient l’histoire cohérente ce que je n’avais pas cru de prime abord. Le thème scientifique abordé ici est la météo et l’on retrouve un environnement très travaillé à savoir paris. Les poursuites sont magnifiquement réglées pour qui connait Paris ce qui encre le tout dans un très joli scénario même si scientifiquement pour la première fois on n’y croit pas trop. Le piège diabolique Le thème scientifique ici abordé est le voyage dans le temps, ce qui en fait pour une fois un truc déjà vu dans la fiction. Les recettes sont plutôt habituelles et l’action se fait sans Blake ce qui est notable. Mortimer crève l’écran dans tout un tas de situations historiques où il joue le rôle que l’histoire attend de lui. Bref c’est gentil mais çà sonne un peu creu pour une fois. L’affaire du Collier On retourne ici dans le policier pur pas de science ni de fiction. On est à Paris dont on reconnait bien des endroits et on court dans les catacombes. C’est gentil sans plus. Les 3 formules du Prof Sato (2 tomes) Le premier tome est époustouflant dans un univers de science fiction, il sera le dernier signé de Jacobs, le second tome donne une fin abrupte et décevante par rapport à ce qui a été dit avant. La partie scientifique ici traitée est la cybernétique dans un univers japonais. Alors du au dessinateur reprenant l’histoire ? ou faiblesse initiale. Ici le scénario est compliqué et confus un peu dur à suivre, pourtant c’est très prenant. L’affaire Francis Blake Van Hamme et benoit entreprenaient une tâche difficile : reprendre cet univers mythique ! Parfaitement réussi dans ce tome avec un respect des dessins initiaux, des environnements… pour une histoire d’espionnage vraiment intéressante et pleine de rebondissements non convenus. Le premier personnage féminin arrive à bien s’intégrer, chose délicate ! La machination Voronov Cette fois ci repris par Sente et Juillard, l’intrigue est sur la guerre froide. Franchement je ne retiens pas grand-chose de bon de ce tome, le dessin se veut fidèle mais ne l’est pas, cette reprise ne me paraissait pas bonne de la part de l’équipe sente Juliard. L’histoire tourne un peu en rond, bref oubliable L’étrange rendez vous Van Hamme et benoit remette çà pour un opus complètement réussi sur le voyage spatio temporel à priori difficile à envisager après SOS météore. Pourtant çà fonctionne très bien, l’univers est bien là et la magie opère. Cet opus de science fiction renoue avec la science et fait même une synthèse avec le premier opus militaire. Une réussite. Les sarcophages du 6ème continent Sente et Juliard remettent le couvert et encore une fois çà tombe à l’eau, on tombe dans l’abracadabrantesque le farfelu et on n’y croit pas. Le sanctuaire de Gondwana non noté Etant donnés les reprises loupées de l’équipe je n’ai pas encore pris le temps de lire cet opus. La malédiction des 30 deniers tome 1 ce tome renoue avec ce qu'il y a de mieux dans la série à mon avis, le seul hic, vient du dessin de la fin du tome, fait par la femme du dessinateur qui avant ne faisait que les couleurs qui n'est pas au même niveau que le reste. pour le scénario en revanche, je retrouve du très bon. Difficile au final de donner une note globale. Si le mystère de la grande pyramide et surtout la marque jaune sont des bijoux, l’espadon et SOS météores valent vraiment le coup, les autres opus étant bien. Côté reprises Van Hamme fait du très bon travail au contraire de Sente et Juliard qui me paraissent inutiles. Culte oui forcément mais de là à en faire une bd géniale : non. A acheter oui pour les historiques et Van Hamme non pour les autres (et ne pas oublier le N°0 sans Blake et Mortimer)

24/03/2009 (MAJ le 15/02/2010) (modifier)
Couverture de la série Le Dernier Voyage d'Alexandre de Humboldt
Le Dernier Voyage d'Alexandre de Humboldt

Les récits de voyage peuvent donner lieu à de somptueuses créations mettant en valeur des univers narratifs et de fantastiques milieux graphiques. Ce premier tome met le lecteur en éveil et initie une œuvre très prometteuse. Futuropolis nous donne souvent à lire des œuvres curieuses dans lesquelles les auteurs se dispensent des codes et recettes marketing pour faire une BD qui se vende. La qualité matérielle se signale une fois de plus : 80 pages d’un beau format avec des épaisseurs de pages agréables. Sur la forme, maintenant, le dessin se caractérise par de longue formes noires souvent longilignes, posées telles des ombres sur des couleurs d’outre terre. Des détails précis contrastent avec une grisaille ambiante, la fièvre rode dans ces terres, imaginaire et réel se mélangent pour le plus grand plaisir d’un lecteur acceptant le voyage dans des terres peu sures où les certitudes n’ont pas de place. La colorisation fait planer ces ombres sur le fil de leur chimère, révélant le par delà de leur être tels un scanner ne retenant que la substantielle moelle. Le scénario nous fait voyager en des terres étrangères au milieu du XIXème siècle. Place aux aventuriers, aux explorateurs, aux chercheurs de trésors, aux rêveurs, aux chimères… Ce premier tome nous permet de rentrer au cœur des personnages tout en leur laissant leur intimité par cette narration type journal. A cheval entre l’aventure, le fantastique, le rêve et le récit de voyage, le récit nous présente différents personnages tous aussi intéressants les uns que les autres. Evidemment à première vue ils sont superficiels, et plutôt passifs devant leur aventure, mais des détails du récit viennent leur redonner toute leur identité forte et saugrenue. Cette gifle magistrale lors des retrouvailles entre l’aventurier et la fille du disparu, cette déchéance du noble dans le groupe de pionnier américain… Il vient toujours un événement pour intéresser le lecteur, l’interroger, le lier à l’histoire en lui faisait presque croire que lui aussi supporte une fièvre fantasmagorique. Que dire de cet épisode avec le cadre ! La poésie graphique se mêle à l’histoire à de nombreux moments du récit pour faire rêver le lecteur. Amateurs de détails techniques, technocrates de l’aventure, il faut passer votre chemin, ce récit n’est pas votre. Il se passe en effet finalement plein de chose (naufrage, tsunami, révolution…) sans que l’on comprenne vraiment l’évolution logique des événements, certains personnages semblent même se tirer de situations par une activité scénaristique claire. Il faut se rapprocher de Les Somnambules pour retrouver l’esprit du récit. Pas question ici de détails pratiques, chaque personnage en situation hostile se retrouve face à ses vides, ses rêves, témoins ce rationaliste américain à la fin du récit qui ne comprend décidément pas toute cette agitation pour un livre et des bouts de manuscrit. Cet opus m’a transporté, et là me parait l’essentiel, j’ai hâte de connaître la fin dans le second opus qui je l’espère fera passer ce diptyque parmi les meilleurs récits de voyages, en attendant tous les ingrédients présents nous font espérer le meilleur pour un voyage au cœur de territoires hostiles révélant le pire et le meilleur des qualités humaines : l’espoir, la folie, l’amour et la jalousie.

15/02/2010 (modifier)
Couverture de la série Au-delà des nuages
Au-delà des nuages

Très bon récit ayant pour cadre l’aviation et la seconde guerre mondiale, mais qui a l’intelligence de débuter au cours des années ’30. Le premier tome est donc plus centré sur ce qu’était l’aviation à cette époque. On a ainsi droit à une évocation de l’aéropostale, de l’aviation dans le cinéma, des courses d’avion et des cirques volants. Tout est donc passé en revue (honnêtement, je ne vois pas ce qui manque) au fil d’un scénario qui tient merveilleusement bien la route. Et donc, dans ce théâtre à la richesse indiscutable se meuvent des acteurs d’un grand classicisme, puisque les principaux constituent le traditionnel trio amoureux. Toute l’intrigue, d’ailleurs, est à cette image, puisqu’elle se structure autour d’une histoire d’amour, de trahison, de pardon et de rachat des fautes. Du grand classique, donc, mais agréablement construit et intelligemment narré à la première personne. Cette narration, très émouvante et très impliquante, est pour beaucoup dans la réussite de ce diptyque. J'ai noté (et apprécié), au passage, le clin d'oeil appuyé à une autre série de la collection, à savoir le très bon Tucker, dont le projet semble, par contre, être tombé à la trappe. Le dessin est également un motif de satisfaction. J’ai senti l’artiste réellement intéressé par son sujet, ... passionné même. Ses avions sont d’une grande précision, tout comme ses décors. Et si les personnages ne sont pas ce qu’il réussi le mieux, ils sont tout de même d’un très bon niveau, à l’exception de deux ou trois approximations (une paire de seins amidonnée par ici, un visage difficilement identifiable par là). En fait, seule la coloration, trop vive à mon goût, m’empêche de mettre un 5 étoiles à cette œuvre qui, après l’abandon de Eden (Paquet) (oui, je peste encore) me réconcilie quelque peu avec les éditions Paquet. A lire !

15/02/2010 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pourquoi j'ai tué Pierre
Pourquoi j'ai tué Pierre

Putain, ça calme ce genre d’album ! J’ai d’ailleurs assez difficile à rédiger un avis sur cette BD… Étant confronté aux faits de mœurs de par ma profession, il me tardait de découvrir cet essentiel d’Angoulême traitant, pour le moins, d’un sujet délicat. Je dirais que j’ai été charmé par la simplicité, la sincérité et l’intelligence du récit. Malgré la démarche d’exutoire recherchée par l’auteur, que nul ne peut d’ailleurs juger, ce dernier ne fait pas l’erreur de tomber dans le blâme facile et inintéressant. Si le sujet a été rapidement trouvé, je pense qu’il n’en a pas été de même de la conception de l’album. Pendant que j’écris ces quelques lignes, je songe encore aux vingt dernières pages… J’avais également été conquis par l’album Je mourrai pas gibier d’Alfred et je retrouve ici le même trait. Un trait qui peut paraître simple, voire brouillon, mais se révèle être finalement très dynamique et expressif. Le dessin, les couleurs et la mise en page étayent à merveille tous les états d’esprit par lesquels passe la lecture. Le ton peut passer du léger au dramatique, tout comme dans l’autre série citée, et le lecteur s’en retrouve encore plus retourné. Je conseille donc vivement cet album. Le sujet abordé n’est pas là pour créer un mélodrame commercial débile, mais sans doute pour permettre à l’auteur de raconter l’irracontable, et peut-être, en tout cas je lui souhaite, tenter d’évacuer quelques vieux démons… Une grosse claque dans la gueule, je n’ai rien à dire de plus !

14/02/2010 (modifier)