Je vais joindre mes prédécesseurs de façon fainéante et dire que c’est vraiment un chouette album.
Essayez le.
Un beau voyage, tant graphique que géographique. Je ne connais pas le roman d’origine mais l’auteur m’a épaté avec cette adaptation.
C’est beau, c’est dur, c’est poétique …dépaysement garanti.
Bravo.
Attention les amis, avec ce diptyque vous allez découvrir une épopée maritime d’une beauté à couper le souffle ! Pour les amoureux des récits d’aventure et des flots déchaînés, accrochez-vous aux bastingages. Ça décoiffe je vous dis ! 1629 ou l’effrayante histoire des naufrages du Jakarka est une œuvre qui vous embarquera dans une tempête d’émotions et de splendeurs graphiques.
Cette bande dessinée est une pépite qui allie rigueur historique et art narratif d’exception avec au scénario le talentueux Xavier Dorison et au crayon le virtuose Thimothée Montaigne.
Visuellement c’est terrible ! Un découpage de maître, des planches à couper le souffle. Dès les premières pages, on est saisi par la maîtrise du découpage… des cadrages audacieux, des pleines pages somptueuses qui déploient toute leur puissance visuelle, comme des vagues déferlantes sur le papier. Timothée signe ici des dessins d’une beauté rare, où chaque détail – des cordages tendus aux visages burinés par le sel – respire l’authenticité. Mais que c’est bon ! Les jeux d’ombres et de lumière, les perspectives vertigineuses, tout concourt à immerger le lecteur dans l’horreur et la grandeur des éléments déchaînés. MA GNI FI QUE !
On découvre l’équipage, les tensions, les espoirs… puis, le rythme s’emballe, et c’est le naufrage, au sens propre comme figuré. Le scénario est bon. Xavier excelle dans l’art de construire une tension haletante, entre survie, trahisons et folie. Les dialogues sont ciselés, les personnages profonds, et l’on sent à chaque case le poids de la fatalité qui pèse sur ces âmes perdues sur une ile loin de tout.
Il y a cependant un truc qui ne va pas. Le prix de ces 2 BD fait mal ! Si l’œuvre est un chef-d’œuvre, le prix des deux albums … 84 euros au total est un véritable coup de massue. À ce tarif, les éditions Glénat semble avoir perdu le nord et mérite un carton rouge pour son manque de considération envers les bourses des passionnés. Vraiment dommage, car cette série mérite d’être lue par le plus grand nombre, et non réservée à une élite.
Si votre porte-monnaie le permet, embarquez sans hésiter. Sinon, espérez une réédition plus accessible… ou un miracle en librairie d’occasion !
Igort s'est intéressé à deux régions proches (en tout cas qui ont fait partie de l’ex-URSS), l'Ukraine puis la Russie, deux albums complémentaires, qui peuvent tout à fait se lire séparément l’un de l’autre.
C’est globalement du documentaire coup de poing, comme le fait Joe Sacco (je préfère d’ailleurs le style de Sacco, même si Igort se met ici moins en scène), qui cherche à la fois à informer, mais aussi à faire réagir. En cela le logo d’Amnesty international sur Les cahiers russes confirme le caractère engagé du travail d’Igort.
« Les Cahiers russes » sont un hommage posthume à la personnalité et au travail de la journaliste russe Anna Politkoskaïa, assassinée pour la faire taire à Moscou. Igort poursuit ainsi le travail de témoignage et de dénonciation de celle-ci, autour des horreurs commises autour du conflit Tchétchène. Et là, en matière d’horreur, on n’est pas dans l’euphémisme – et on aimerait sincèrement que l’auteur ait inventé ce dont il parle, même si nous savons hélas que ce n’est que la triste et horrible réalité : les massacres gratuits, la torture sont devenus d’une banalité scandaleuse, au point que questionner les « dirigeants » à ce propos équivaut à risquer sa vie (Politkoskaïa a elle-même subi des actes de torture). C’est un témoignage à charge, édifiant sur la réalité de la démocratie russe de Poutine – et par là même de la complaisance des « démocraties » occidentales.
Si "Les cahiers russes" et Les Cahiers Ukrainiens sont bien deux albums sont différents, ils dénoncent tous les deux des horreurs passées, mais aussi bien présentes, et démontrent que l’Histoire bégaient souvent. C’est une lecture intéressante, même si la construction (surtout dans Les Cahiers Ukrainiens) hache un peu la lecture, et si le dessin d’Igort (qui mélange plusieurs styles, là aussi surtout dans Les Cahiers Ukrainiens) est assez froid, proche parfois des œuvres de propagande soviétiques des années 1930.
C’est en tout cas à lire, pour le regard posé sur le passé plus ou moins proche, mais aussi pour ouvrir les yeux sur le présent et le futur…
Note réelle 3,5/5.
Pierre Delye propose une lecture toute fraiche pour les enfants de 3 à 6 ans voire un peu plus. En effet certains gags travaillent avec humour sur le langage ce qui n'est pas toujours facile d'accès pour les plus petits. Il est donc intéressant d'accompagner la lecture pour permettre de comprendre les subtilités du texte. Chaque gag se compose d'une ou deux planches à la manière d'un Pico Bogue ou d'un Calvin Hobbs. La lecture avec des personnages animaliers vise un public très jeune. C'est toujours dans un bon esprit avec des valeurs fortes comme l'amitié, la différence ou la réconciliation après une dispute. J'ai trouvé certaines astuces d'humour/logique franchement bonnes comme le gag de la tartine.
Le graphisme rappelle celui d'Alexis Dormal même si je le trouve moins coloré et moins précis. Cela reste très dynamique avec de belles situations.
Une lecture attrayante à partager avec les petits.
Le triptyque de cette ancienne série est assez méconnu et c'est dommage. Je suis en phase avec les deux avis précédents et j'ai trouvé cette lecture détente très plaisante. Les auteurs nous emmène dans le sillage de Kingsley Bates écrivain franco-britannique qui cherche l'aventure possiblement violente pour affronter ses démons . Cela ressemble à une fuite en avant pour accepter l'amertume coupable due à la perte de sa fille. Les scénarii de Dieter sont vraiment bien ficelés équilibrant aventure exotique et réflexions intimes pleines de désillusions sur la réalité que Bates découvre dans ce Moyen Orient des années 30 déjà bien instable. Chaque épisode représente une aventure complète qui à le goût de l'échec à chaque fois. Sans être un anti héros looser, Bates est loin du modèle Indiana Jones ce qui le rend attachant.
Le graphisme de Clavé est excellent avec ce pointillisme qui donne un aspect rétro au récit. Cela correspond bien aux ambiances décrites . La coloration sable ajoute à cette ambiance de région désertiques.
Une lecture agréable pour un large public friand d'aventures historiques qui rappelle à la fois Henri de Monfreid et Agatha Christie.
Si tu aimes le côté Power Rangers/Sentai pour l’héroïsme coloré, les combats, les transformations, Shin Zero ne te trahira pas : ce sont bien là ces codes, mais remodelés dans un monde qui a changé. Ce n’est pas juste de l’hommage, c’est une relecture moderne, parfois plus dure, mais riche.
J’ai commencé par découvrir The Boys avec la série, et j’ai tellement accroché à son côté gore, subversif et satirique que j’ai décidé de me plonger dans le comics original.
Le passage au format BD est une vraie claque : Garth Ennis et Darick Robertson vont encore plus loin dans la violence et la critique sociale. On y retrouve tout ce qui rend la série si unique, mais avec un ton encore plus cru et provocateur. Certains passages sont choquants, mais c’est justement ce qui fait la force de cette œuvre : elle ose tout et ne laisse jamais indifférent.
Pour ceux qui aiment les histoires qui bousculent les codes des super-héros et qui n’ont pas peur du gore, The Boys en comics est un incontournable.
Louca est une BD pétillante et pleine de bonne humeur, parfaite pour les amateurs de sport et de récits d’apprentissage. C’est un excellent choix pour des lecteurs qui aiment le foot ou les histoires où un antihéros maladroit se transforme en champion grâce à l’amitié et à la persévérance.
Imbattable est un incontournable pour qui aime la BD franco-belge ou les concepts narratifs originaux. Drôle, malin et créatif, c’est une lecture rafraîchissante qui prouve que même les codes les plus classiques peuvent être réinventés.
Je m’intéresse aux auteurs indé américains, particulièrement ceux du catalogue Fantagraphics. Et donc depuis longtemps Clowes a été dans mes radars. Mais j’ai quand même du mal avec cet auteur, et mes ressentis sont souvent mitigés.
Ici, je suis sorti satisfait de cette lecture, même si l’entame, extrêmement verbeuse (ça le reste pas mal jusqu’à la fin, mais à un degré moindre) m’avait un peu freiné.
On retrouve dans ces courts chapitres retraçant la vie et la « carrière » de Dan Pussey, la vision assez noire que Clowes donne le plus souvent de la société américaine et de ses personnages. Il y a en effet des côtés pathétiques chez Pussey, un aspect loser obstiné, plein d’envies et d’ambitions, mais qui va être ballotté, baladé par événements et personnages rencontrés (professeur de dessin, directeur de revue d’avant-garde, etc.).
Il y a bien sûr beaucoup d’éléments autobiographiques ici, Pussey évoquant sans doute quelques expériences malheureuses vécues par Clowes lui-même. De fait, il y a dans cet album quelques passages au vitriol sur le monde du comics américain. Des collectionneurs maladifs, des spéculateurs cyniques, des intellos prétentieux hors sol, des plagiaires, des profiteurs/exploiteurs, on trouve ici un panel assez large de tous les travers auxquels Clowes a sans doute dû faire face durant sa vie avant de devenir un auteur reconnu. On ne peut aussi que saluer l’autodérision dont il sait faire preuve – même si Pussey n’est pas exactement un avatar de Clowes.
Son dessin, froid et clinique, use bien du Noir et Blanc. Un style semi-caricatural que j’aime bien en tout cas, proche par certains aspects de celui de Dutreix.
Cet album est aisément abordable, et peut permettre une bonne entrée dans l’œuvre de cet auteur américain.
Note réelle 3,5/5.
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De pierre et d'os
Je vais joindre mes prédécesseurs de façon fainéante et dire que c’est vraiment un chouette album. Essayez le. Un beau voyage, tant graphique que géographique. Je ne connais pas le roman d’origine mais l’auteur m’a épaté avec cette adaptation. C’est beau, c’est dur, c’est poétique …dépaysement garanti. Bravo.
1629 ou l'effrayante histoire des naufragés du Jakarta
Attention les amis, avec ce diptyque vous allez découvrir une épopée maritime d’une beauté à couper le souffle ! Pour les amoureux des récits d’aventure et des flots déchaînés, accrochez-vous aux bastingages. Ça décoiffe je vous dis ! 1629 ou l’effrayante histoire des naufrages du Jakarka est une œuvre qui vous embarquera dans une tempête d’émotions et de splendeurs graphiques. Cette bande dessinée est une pépite qui allie rigueur historique et art narratif d’exception avec au scénario le talentueux Xavier Dorison et au crayon le virtuose Thimothée Montaigne. Visuellement c’est terrible ! Un découpage de maître, des planches à couper le souffle. Dès les premières pages, on est saisi par la maîtrise du découpage… des cadrages audacieux, des pleines pages somptueuses qui déploient toute leur puissance visuelle, comme des vagues déferlantes sur le papier. Timothée signe ici des dessins d’une beauté rare, où chaque détail – des cordages tendus aux visages burinés par le sel – respire l’authenticité. Mais que c’est bon ! Les jeux d’ombres et de lumière, les perspectives vertigineuses, tout concourt à immerger le lecteur dans l’horreur et la grandeur des éléments déchaînés. MA GNI FI QUE ! On découvre l’équipage, les tensions, les espoirs… puis, le rythme s’emballe, et c’est le naufrage, au sens propre comme figuré. Le scénario est bon. Xavier excelle dans l’art de construire une tension haletante, entre survie, trahisons et folie. Les dialogues sont ciselés, les personnages profonds, et l’on sent à chaque case le poids de la fatalité qui pèse sur ces âmes perdues sur une ile loin de tout. Il y a cependant un truc qui ne va pas. Le prix de ces 2 BD fait mal ! Si l’œuvre est un chef-d’œuvre, le prix des deux albums … 84 euros au total est un véritable coup de massue. À ce tarif, les éditions Glénat semble avoir perdu le nord et mérite un carton rouge pour son manque de considération envers les bourses des passionnés. Vraiment dommage, car cette série mérite d’être lue par le plus grand nombre, et non réservée à une élite. Si votre porte-monnaie le permet, embarquez sans hésiter. Sinon, espérez une réédition plus accessible… ou un miracle en librairie d’occasion !
Les Cahiers Russes - La Guerre oubliée du Caucase
Igort s'est intéressé à deux régions proches (en tout cas qui ont fait partie de l’ex-URSS), l'Ukraine puis la Russie, deux albums complémentaires, qui peuvent tout à fait se lire séparément l’un de l’autre. C’est globalement du documentaire coup de poing, comme le fait Joe Sacco (je préfère d’ailleurs le style de Sacco, même si Igort se met ici moins en scène), qui cherche à la fois à informer, mais aussi à faire réagir. En cela le logo d’Amnesty international sur Les cahiers russes confirme le caractère engagé du travail d’Igort. « Les Cahiers russes » sont un hommage posthume à la personnalité et au travail de la journaliste russe Anna Politkoskaïa, assassinée pour la faire taire à Moscou. Igort poursuit ainsi le travail de témoignage et de dénonciation de celle-ci, autour des horreurs commises autour du conflit Tchétchène. Et là, en matière d’horreur, on n’est pas dans l’euphémisme – et on aimerait sincèrement que l’auteur ait inventé ce dont il parle, même si nous savons hélas que ce n’est que la triste et horrible réalité : les massacres gratuits, la torture sont devenus d’une banalité scandaleuse, au point que questionner les « dirigeants » à ce propos équivaut à risquer sa vie (Politkoskaïa a elle-même subi des actes de torture). C’est un témoignage à charge, édifiant sur la réalité de la démocratie russe de Poutine – et par là même de la complaisance des « démocraties » occidentales. Si "Les cahiers russes" et Les Cahiers Ukrainiens sont bien deux albums sont différents, ils dénoncent tous les deux des horreurs passées, mais aussi bien présentes, et démontrent que l’Histoire bégaient souvent. C’est une lecture intéressante, même si la construction (surtout dans Les Cahiers Ukrainiens) hache un peu la lecture, et si le dessin d’Igort (qui mélange plusieurs styles, là aussi surtout dans Les Cahiers Ukrainiens) est assez froid, proche parfois des œuvres de propagande soviétiques des années 1930. C’est en tout cas à lire, pour le regard posé sur le passé plus ou moins proche, mais aussi pour ouvrir les yeux sur le présent et le futur… Note réelle 3,5/5.
Groléfant & Tit'Souris
Pierre Delye propose une lecture toute fraiche pour les enfants de 3 à 6 ans voire un peu plus. En effet certains gags travaillent avec humour sur le langage ce qui n'est pas toujours facile d'accès pour les plus petits. Il est donc intéressant d'accompagner la lecture pour permettre de comprendre les subtilités du texte. Chaque gag se compose d'une ou deux planches à la manière d'un Pico Bogue ou d'un Calvin Hobbs. La lecture avec des personnages animaliers vise un public très jeune. C'est toujours dans un bon esprit avec des valeurs fortes comme l'amitié, la différence ou la réconciliation après une dispute. J'ai trouvé certaines astuces d'humour/logique franchement bonnes comme le gag de la tartine. Le graphisme rappelle celui d'Alexis Dormal même si je le trouve moins coloré et moins précis. Cela reste très dynamique avec de belles situations. Une lecture attrayante à partager avec les petits.
Voyages en Amertume
Le triptyque de cette ancienne série est assez méconnu et c'est dommage. Je suis en phase avec les deux avis précédents et j'ai trouvé cette lecture détente très plaisante. Les auteurs nous emmène dans le sillage de Kingsley Bates écrivain franco-britannique qui cherche l'aventure possiblement violente pour affronter ses démons . Cela ressemble à une fuite en avant pour accepter l'amertume coupable due à la perte de sa fille. Les scénarii de Dieter sont vraiment bien ficelés équilibrant aventure exotique et réflexions intimes pleines de désillusions sur la réalité que Bates découvre dans ce Moyen Orient des années 30 déjà bien instable. Chaque épisode représente une aventure complète qui à le goût de l'échec à chaque fois. Sans être un anti héros looser, Bates est loin du modèle Indiana Jones ce qui le rend attachant. Le graphisme de Clavé est excellent avec ce pointillisme qui donne un aspect rétro au récit. Cela correspond bien aux ambiances décrites . La coloration sable ajoute à cette ambiance de région désertiques. Une lecture agréable pour un large public friand d'aventures historiques qui rappelle à la fois Henri de Monfreid et Agatha Christie.
Shin Zero
Si tu aimes le côté Power Rangers/Sentai pour l’héroïsme coloré, les combats, les transformations, Shin Zero ne te trahira pas : ce sont bien là ces codes, mais remodelés dans un monde qui a changé. Ce n’est pas juste de l’hommage, c’est une relecture moderne, parfois plus dure, mais riche.
The Boys
J’ai commencé par découvrir The Boys avec la série, et j’ai tellement accroché à son côté gore, subversif et satirique que j’ai décidé de me plonger dans le comics original. Le passage au format BD est une vraie claque : Garth Ennis et Darick Robertson vont encore plus loin dans la violence et la critique sociale. On y retrouve tout ce qui rend la série si unique, mais avec un ton encore plus cru et provocateur. Certains passages sont choquants, mais c’est justement ce qui fait la force de cette œuvre : elle ose tout et ne laisse jamais indifférent. Pour ceux qui aiment les histoires qui bousculent les codes des super-héros et qui n’ont pas peur du gore, The Boys en comics est un incontournable.
Louca
Louca est une BD pétillante et pleine de bonne humeur, parfaite pour les amateurs de sport et de récits d’apprentissage. C’est un excellent choix pour des lecteurs qui aiment le foot ou les histoires où un antihéros maladroit se transforme en champion grâce à l’amitié et à la persévérance.
Imbattable
Imbattable est un incontournable pour qui aime la BD franco-belge ou les concepts narratifs originaux. Drôle, malin et créatif, c’est une lecture rafraîchissante qui prouve que même les codes les plus classiques peuvent être réinventés.
Pussey !
Je m’intéresse aux auteurs indé américains, particulièrement ceux du catalogue Fantagraphics. Et donc depuis longtemps Clowes a été dans mes radars. Mais j’ai quand même du mal avec cet auteur, et mes ressentis sont souvent mitigés. Ici, je suis sorti satisfait de cette lecture, même si l’entame, extrêmement verbeuse (ça le reste pas mal jusqu’à la fin, mais à un degré moindre) m’avait un peu freiné. On retrouve dans ces courts chapitres retraçant la vie et la « carrière » de Dan Pussey, la vision assez noire que Clowes donne le plus souvent de la société américaine et de ses personnages. Il y a en effet des côtés pathétiques chez Pussey, un aspect loser obstiné, plein d’envies et d’ambitions, mais qui va être ballotté, baladé par événements et personnages rencontrés (professeur de dessin, directeur de revue d’avant-garde, etc.). Il y a bien sûr beaucoup d’éléments autobiographiques ici, Pussey évoquant sans doute quelques expériences malheureuses vécues par Clowes lui-même. De fait, il y a dans cet album quelques passages au vitriol sur le monde du comics américain. Des collectionneurs maladifs, des spéculateurs cyniques, des intellos prétentieux hors sol, des plagiaires, des profiteurs/exploiteurs, on trouve ici un panel assez large de tous les travers auxquels Clowes a sans doute dû faire face durant sa vie avant de devenir un auteur reconnu. On ne peut aussi que saluer l’autodérision dont il sait faire preuve – même si Pussey n’est pas exactement un avatar de Clowes. Son dessin, froid et clinique, use bien du Noir et Blanc. Un style semi-caricatural que j’aime bien en tout cas, proche par certains aspects de celui de Dutreix. Cet album est aisément abordable, et peut permettre une bonne entrée dans l’œuvre de cet auteur américain. Note réelle 3,5/5.