Je me rends compte que je n'avais pas pris le temps d'aviser cette BD, et même si mon avis est sans doute inutile face à l'immense quantité sur cette série, je me suis dit que je devais en laisser un.
Boule et Bill est une série assez clivante, dont les détracteurs et les défenseurs amènent chacun nombre d'arguments tout aussi bons, mais dont il est difficile de trancher l'impact réel. Probablement parce que cette BD est aujourd'hui datée dans son style, mais aussi parce qu'elle est souvent associée à des premières lectures et découvertes de BD. Boule et Bill, c'est la BD que la plupart des enfants ont lue, et cette vision impacte forcément l'appréciation que l'on en a ensuite.
Personnellement je me rappelle très bien en avoir lu (et en avoir possédé plusieurs albums), mais également que j'ai fini par détester ça, trouvant cette BD trop niaise, trop neuneu, avec sa famille classe moyenne stéréotypée dans des gags tout au plus corrects et parfois même pas drôles. Et pourtant, aujourd'hui, je suis plus modéré dans mon avis. Boule et Bill m'apparait moins comme une série trop gentille, qu'une série finalement sympathique.
Je pense que le gros reproche de cette BD est aussi une de ses grandes qualités : sa gentillesse. Boule et Bill, c'est pas méchant. C'est des gags faciles, parfois drôles (je dois l'avouer), souvent prêtant à sourire. Mais elle dégage un charme rétro qui, je dois l'avouer là encore, ne me déplait pas. Le dessin notamment évolue beaucoup entre les premiers tomes et les derniers, gagnant cette fameuse bouille ronde et ces nez ronds assez caractéristiques. C'est coloré, dynamique aussi, et adapté à son public.
Ce qui me fascine, c'est que encore aujourd'hui, en relisant certains gags, j'ai une tendresse pour ce personnage et cette BD. C'est clairement en deçà de BD contemporaines pour enfants, et par plusieurs aspects ça a vieilli, mais je ne dirais pas "mal vieilli". C'est juste une BD d'un autre temps, mais qui sait encore me faire sourire parfois et qui a quelques petites pointes d'intérêt pour peu qu'on fasse l'effort de s'y attarder.
Une mauvaise BD ? Certainement pas. Une BD qui peut ne pas plaire ? La oui, carrément. C'est même le reproche principal, je crois : ça ne plait pas. Mais dire que cette BD est nulle serait de mauvaise foi, à mon avis. Roba a une tendresse et une sincérité dans ses démarches qui se sentent. Bref, une BD qui divise encore aujourd'hui sur la question de sa qualité, mais je suis de ceux qui disent qu'elle contient trop de bonnes qualités pour être simplement jetée aux oubliettes.
Concept rigolo de Francis le blaireau qui se promène dans la campagne, quand SOUDAIN il lui arrive plein de trucs incroyables. Tous les gags fonctionnent sur ce principe en 6 cases. Le dessin n'est clairement pas de toute beauté mais pas grave. Les albums regroupés par thématiques (l'amour, la mort, la maladie ...) s'avalent rapidement et les gags s'ils ne sont pas tous à mourir de rire sont réussis.
J'ai assez peu lu d'ouvrages de Servais qui a souvent le droit à la collection Aire Libre. Ici cette histoire autour d'un ours bienveillant hébergeant une jeune femme et son enfant pendant des années m'a paru assez invraisemblable. Pour autant on ne peut pas dire que ce soit mal raconté, bien au contraire. Le dessin est également très beau avec de magnifiques décors montagneux, des animaux superbes. Bref cela se laisse lire mais pas marquant selon moi.
J'avais le souvenir d'avoir moyennement aimé L'Homme sans talent du même auteur. Je vois sur ce site que c'était il y a près de 15 ans... mon avis serait peut-être différent aujourd'hui. Toujours est-il que le présent La Vis est un recueil d'histoires sans lien entre elles, qui fait un peu remonter mon estime pour Tsuge. Les éditions Cornélius toujours très pointues avec déjà plusieurs auteurs de gekiga au catalogue ont la bonne idée de proposer ces œuvres au public francophone.
L'histoire qui est illustrée sur la couverture et qui donne son titre au recueil est la première du livre, et je dois dire qu'elle est un peu barrée, ce doit être une sorte de rêve de l'auteur et on sait bien souvent que ce n'est pas très rationnel. La fin tombe un peu à plat. C'est malheureusement le cas d'autres nouvelles où on ne comprend pas bien la finalité de l'auteur. Au niveau dessin c'est souvent splendide, on est proche de Tatsumi, contemporain du gekiga, avec parfois des silences qui en disent longs. Les histoires tournent pas mal autour de la sexualité, parfois malsaine comme la dernière avec cet homme qui profite d'une femme inconsciente pour la toucher. On ressent ensuite la culpabilité et ses angoisses d'être découvert. En tout cas on est beaucoup plus sombre et réaliste que Tezuka, donc logiquement à destination d'un public plus adulte, et un type de récit complètement novateur à la fin des années 1960 qui a élevé son auteur en tant que référence et inspiration des mangakas futurs.
Après avoir fait le tour du monde, Guy Delisle revient au bercail et c’est un voyage temporel qu’il nous propose dans le Québec de sa jeunesse, à une époque où, en tant qu’étudiant, il passait ses vacances d’été à travailler dans l’usine de son père pour se faire un peu d’argent de poche. Dans le style minimaliste qu’on lui connaît, l’auteur de Pyongyang représente la manufacture de papier géante tel un monstre antique crachant sans discontinuer non pas des flammes mais une fumée orange que l’on imagine peu odorante. Cette fumée omniprésente qui sera d’ailleurs un des seuls (et rares) éléments en couleurs dans cet ouvrage en noir et blanc, dont le t-shirt de Delisle, un gimmick graphique plutôt bien vu.
Cet immense complexe industriel est évidemment un monde en soi, avec ses propres codes et rites de passage, ses classes sociales, un monde composé d’individus très divers, du simple ouvrier employé à vie à l’intérimaire « en transit » comme Delisle. Dans cette galerie de personnages, il y a Marc, le beau gosse musclé un peu ambigu, dont l’objectif est de partir pour se consacrer à son sport « à fond », Jake, l’anglophone sympa étudiant en psycho qui connaîtra une fin tragique, ou encore le « grand gars chaleureux » à l’humour douteux chargé de former les étudiants… Et puis le père de Delisle qu’on verra peu, lui qui travaille dans les bureaux, loin du bruit et de la chaleur des machines, en tant que dessinateur industriel (ça ne s’invente pas). Un père un peu lunaire, accaparé par son travail, pas méchant pour un sou mais qui apparaît un peu comme un étranger pour son fils.
Guy Delisle se remémore le maniement de ces machines qui nécessitait une certaine dextérité et comportait des risques (en ce temps-là, la protection des ouvriers ne semblait pas être la préoccupation principale de la direction), et surtout cette étrange matière qu’était la pâte à papier, chaude et humide, d’une texture agréable, qu’il fallait retirer à la main lorsqu’elle s’accumulait dans les systèmes…
Si l’univers décrit est à des années-lumière des affinités professionnelles de l’auteur, il y a pourtant un point commun en y regardant de plus près. Comment notre bédéaste aurait pu exercer son travail sans papier, comment aurait-il pu diffuser ses œuvres ? Celui-ci n’exprime aucune nostalgie déplacée mais plutôt une forme de bienveillance, peut-être même de la tendresse, pour cette période de sa vie qui fut initiatrice en termes de confiance en soi. Tous ceux qui ont eu des jobs d’été se reconnaîtront forcément dans cette peinture sobre et humble d’un domaine assez méconnu et pourtant riche d’enseignement pour tout lecteur attaché au format papier, qui connaît bien la sensation si particulière qu’elle éveille en nous sur le plan du toucher et de l’odorat.
Quatrième (et semble-t-il dernier) volume des aventures d'Emanon que l'auteur publie (ce n'est pas très clair, mais il est fait mention à la fin d'un arrêt des publications alors que la dernière page porte la mention "à suivre"), et j'ai retrouvé avec plaisir ce concept de personnage.
Emanon, c'est une série autour d'une bonne idée d'un auteur, qui est mis en scène dans plusieurs situations et avec une évolution progressive de son entourage. Si l'histoire est à chaque fois racontée à nouveau (chaque volume se veut indépendant), on a tout de même quelques idées qui me plaisent beaucoup, entre les personnages qu'elle croisent et qui se révèlent atypiques ou pourvus de certains pouvoirs qui donnent envie de voir la suite, et simplement son état d'esprit toujours à la limite entre la lassitude et le détachement. Emanon traverse ses histoires sans attaches, mais en même temps elle dégage quelque chose qui donne envie de la voir continuer.
Les auteurs jouent notamment sur les paysages, la diversité des lieus et des interactions, mais avec toujours un petit plus qui me fait dire "ça c'est une bonne idée, maintenant que j'y réfléchis". Bref, je suis intéressé encore une fois par la découverte du monde et des pérpiples d'Emanon.
Le dessin est identique à celui des précédents albums, et je rajouterais qu'on a toujours certains tics de l'auteur (notamment l'attitude nonchalante de Emanon qui la fait toujours prendre les mêmes poses) et qui ne se prive pas de la mettre clope au bec tout au long de l'album (que fait la censure !). Bref, c'est très bien représenté, quoique parfois un peu rapide dans la lecture dû au nombreuses cases contemplatives. On sent une volonté de raconter au travers du temps, en prenant justement le temps de tout dérouler.
Ce n'est pas la série qui m'a bouleversé, certes, mais j'y ai trouvé un intérêt certain et j'aime bien les développements qu'ils ont tirés de l'idée de base. C'est une lecture plaisante et assez envoutante, que je recommande volontiers aux lecteurs.
Je serais un peu moins enthousiaste que les autres posteurs.
C'est basé sur un fait divers que je ne connaissais pas et j'ai trouvé que c'était intéressant de voir ce que l'Espagne a fait pour récupérer un trésor des mains d'une compagnie américaine. J'ai bien aimé toute la partie autour de la bataille juridique, les trouvailles du groupe pour gagner contre une grosse compagnie et ce genre de chose. Le truc est qu'en dehors de ça, il y a peu de choses qui m'ont intéressé. Par exemple, le fait que le héros essai de se rapprocher d'une femme m'a laissé froid. En faite, il n'y a que la dernière partie qui m'a vraiment captivé et je ressentais enfin de la tension du au fait que les personnages étaient maintenant en danger.
Je pense que j'aurais préféré si ça avait été traité uniquement comme un documentaire et qu'on évacue la fiction. Le dessin est pas mal.
Cette BD raconte une histoire assez banale d'une manière originale.
C'est la narration graphique qui fait sa force. J'ai cru au départ que ce serait un album complet sous la forme d'un Oubapo ou d'une création de Chris Ware du type Jimmy Corrigan , mais l'auteur n'insiste pas trop sur le côté novateur de sa narration et varie les plaisirs. Ses idées sont multiples en réalité.
Il y a d'abord ce choix d'une représentation de la quasi totalité de ses décors sous la forme d'une perspective isométrique, avec des vues en coupe rappelant un jeu vidéo tel que les Sims. J'adore ce type d'angle de vue, ça me donne toujours envie d'en fouiller les détails et de m'imaginer visiter les lieux. Et cela permet aussi de raconter plusieurs choses en parallèle selon l'endroit où l'on regarde dans ce décor multiple.
Pour l'action elle-même, mais aussi pour les récits parallèles et les nombreux flash-back, l'auteur insère des petits hexagones par-dessus ses décors qui sont autant de cases qui s'imbriquent pour raconter leurs histoires et leurs dialogues. Là encore, les hexagones me rappellent des jeux, de stratégie cette fois. Ils titillent ma fibre ludique et me donnent envie de me lancer dans la lecture.
En contrepartie, je dois admettre que cette originalité narrative ne favorise pas toujours la clarté du récit. A plusieurs moments, l'auteur montre des actions et dialogues simultanés pour insister sur le fait que tout est connecté et que d'autres personnes vivent dans la même ville, et ces passages là sont parfois un peu embrouillés. De même, il m'a fallu un moment pour repérer le code de couleur pour distinguer les récits en flash-back de ceux au présent donc j'étais légèrement perdu entre ce qui tenait du souvenir et ce qui tenait de l'action actuelle.
Concrètement, j'ai dû relire une deuxième fois l'album pour mieux capter ce qui était resté confus pour moi en première lecture. En effet, il m'a fallu arriver à la fin du premier tome pour bien voir qui était qui et les liens entre chacun, et du coup pouvoir mieux comprendre ce que j'avais lu auparavant quand je suis revenu dessus. En deuxième lecture, heureusement, tout est bien plus clair.
Cela pour dire que j'apprécie beaucoup cette originalité narrative et graphique mais qu'elle ne favorise pas forcément la simplicité de la compréhension.
Quant à l'histoire en elle-même, elle se laisse lire mais ne m'a que moyennement passionné.
Elle met en scène une poignée de jeunes adultes dont les parcours se croisent et se décroisent. Chacun des six chapitres du premier tome s'attache à l'un d'entre eux en particulier et on va vite constater qu'on croise la route de tous les autres au fur et à mesure et que, comme le titre l'indique, tout est connecté. Ils ont en majorité un passé en commun, leurs routes se sont écartées et ils se retrouvent à nouveau une paire d'années plus tard. La musique, le rock en particulier, est au centre de la vie de la plupart d'entre eux puisque deux d'entre eux ont formé un petit groupe à un moment donné, qu'une autre est amatrice de concerts et qu'une autre encore est disquaire et organise des concerts. Mais plus globalement, ce sont surtout les choix de vie et les éventuels regrets qui sont au cœur du récit.
Je ne me suis pas tellement attaché à ces personnages et à leur parcours. Leurs problématiques ne me touchent pas et elles ne m'ont pas tellement intéressé.
Mais j'ai tout de même été poussé à la lecture grâce à sa chouette narration, et par la curiosité aussi de lever le voile sur le passé de cette poignée de protagonistes en captant les indices que le récit sème au fil de ses pages. C'est aussi cela qui m'a poussé à une seconde lecture : pour mieux comprendre ce que j'avais capté initialement et être satisfait de voir tout s'éclaircir... ou presque puisqu'il reste encore un mystère à éclaircir, ces colis envoyés à l'un des personnages, et je suppose que l'on en saura plus par la suite.
En définitive, j'ai plutôt bien apprécié ma lecture, surtout grâce à l'originalité de sa construction, mais moins grâce à ses personnages et à son intrigue en elle-même.
J’ai bien aimé l’originalité de ce conte. C’est, je trouve, son gros point fort alors qu’il est quand même difficile d’innover dans ce créneau. Et si le début du récit déroute car il semble dépourvu d’un fil conducteur, les auteurs parviennent rapidement à emboîter les pièces de leur puzzle pour nous offrir un ensemble cohérent et singulier.
Le dessin d’Alfred est lui aussi très agréable à lire car très expressif et bien typé.
En fait, il ne m’aura manqué qu’un peu plus d’émotion pour passer du « pas mal » au « franchement bien ». Les personnages et leur destin n’ont pas la dimension dramatique nécessaire à mes yeux pour que je m’émeuve de leur sort. Ça reste trop gentil, trop en surface à mon goût mais c’est un chouette album et je ne regrette en rien cette lecture.
Si je trouve cette bande dessinée bien réalisée, je finis ma lecture avec un sentiment mitigé, un peu déçu qu’il ne s’agisse en rien d’une histoire vraie alors que l’introduction laissait entrevoir le fait qu’elle était au moins inspirée par des faits réels.
Au rayon des bons points : le dessin de Lucas Varela, la mise en page classique, le découpage tout aussi classique, l’idée de départ et quelques scènes amusantes.
Le dessin de Lucas Varela est d’une parfaite lisibilité. Il apporte également une touche vintage, tant par le trait que par les couleurs, en parfaite harmonie avec l’époque et le thème de l’album. Les personnages ont des traits expressifs. Les décors, dont l’architecture du fameux labo, nous plongent eux aussi dans les années ’70. C’est vraiment agréable au niveau du visuel.
Le découpage qui alterne deux époques est construit d’une manière très classique (introduction qui se déroule dans les années ’70 – passage à l’époque actuelle pour placer la narratrice qui va nous raconter l’histoire de ce labo – retour aux années ’70 pour l’histoire en question – retour à l’époque actuelle pour la conclusion). C’est facile et agréable à suivre, avec une petite trouvaille que j’ai bien appréciée (un film publicitaire placé en début du récit et qui nous explique succinctement le contexte global de l’entreprise familiale).
L’idée de départ -ce labo perdu en pleine cambrousse française et dans lequel vont être créés l’ordinateur personnel, l’internet et même le smartphone- est originale et peut exploiter certains faits réels (quelques personnages de ce récit sont inspirés par des personnes ayant réellement existé).
Le caractère saugrenu du personnage central, son amour pour la course à pied et ses flashs visionnaires apportent un peu d’humour et de légèreté au récit.
Pourtant, je reste sur ce sentiment d’un album anecdotique. Pas déplaisant, facile à lire, mais auquel il manque des moments forts. Surtout j’ai ce sentiment d’avoir eu à lire une œuvre assise le cul entre deux chaises, entre le burlesque de certaines scènes et l’assise historique de certains concepts. Et je pense que c’est là que ça a coincé chez moi.
Ce n’est certainement pas un mauvais album, mais avec autant de qualités, c’est dommage de ne pas avoir réussi à rendre ce récit plus captivant. Pas mal, donc… mais j’en attendais plus.
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Boule & Bill
Je me rends compte que je n'avais pas pris le temps d'aviser cette BD, et même si mon avis est sans doute inutile face à l'immense quantité sur cette série, je me suis dit que je devais en laisser un. Boule et Bill est une série assez clivante, dont les détracteurs et les défenseurs amènent chacun nombre d'arguments tout aussi bons, mais dont il est difficile de trancher l'impact réel. Probablement parce que cette BD est aujourd'hui datée dans son style, mais aussi parce qu'elle est souvent associée à des premières lectures et découvertes de BD. Boule et Bill, c'est la BD que la plupart des enfants ont lue, et cette vision impacte forcément l'appréciation que l'on en a ensuite. Personnellement je me rappelle très bien en avoir lu (et en avoir possédé plusieurs albums), mais également que j'ai fini par détester ça, trouvant cette BD trop niaise, trop neuneu, avec sa famille classe moyenne stéréotypée dans des gags tout au plus corrects et parfois même pas drôles. Et pourtant, aujourd'hui, je suis plus modéré dans mon avis. Boule et Bill m'apparait moins comme une série trop gentille, qu'une série finalement sympathique. Je pense que le gros reproche de cette BD est aussi une de ses grandes qualités : sa gentillesse. Boule et Bill, c'est pas méchant. C'est des gags faciles, parfois drôles (je dois l'avouer), souvent prêtant à sourire. Mais elle dégage un charme rétro qui, je dois l'avouer là encore, ne me déplait pas. Le dessin notamment évolue beaucoup entre les premiers tomes et les derniers, gagnant cette fameuse bouille ronde et ces nez ronds assez caractéristiques. C'est coloré, dynamique aussi, et adapté à son public. Ce qui me fascine, c'est que encore aujourd'hui, en relisant certains gags, j'ai une tendresse pour ce personnage et cette BD. C'est clairement en deçà de BD contemporaines pour enfants, et par plusieurs aspects ça a vieilli, mais je ne dirais pas "mal vieilli". C'est juste une BD d'un autre temps, mais qui sait encore me faire sourire parfois et qui a quelques petites pointes d'intérêt pour peu qu'on fasse l'effort de s'y attarder. Une mauvaise BD ? Certainement pas. Une BD qui peut ne pas plaire ? La oui, carrément. C'est même le reproche principal, je crois : ça ne plait pas. Mais dire que cette BD est nulle serait de mauvaise foi, à mon avis. Roba a une tendresse et une sincérité dans ses démarches qui se sentent. Bref, une BD qui divise encore aujourd'hui sur la question de sa qualité, mais je suis de ceux qui disent qu'elle contient trop de bonnes qualités pour être simplement jetée aux oubliettes.
Francis
Concept rigolo de Francis le blaireau qui se promène dans la campagne, quand SOUDAIN il lui arrive plein de trucs incroyables. Tous les gags fonctionnent sur ce principe en 6 cases. Le dessin n'est clairement pas de toute beauté mais pas grave. Les albums regroupés par thématiques (l'amour, la mort, la maladie ...) s'avalent rapidement et les gags s'ils ne sont pas tous à mourir de rire sont réussis.
Le Fils de l'ours
J'ai assez peu lu d'ouvrages de Servais qui a souvent le droit à la collection Aire Libre. Ici cette histoire autour d'un ours bienveillant hébergeant une jeune femme et son enfant pendant des années m'a paru assez invraisemblable. Pour autant on ne peut pas dire que ce soit mal raconté, bien au contraire. Le dessin est également très beau avec de magnifiques décors montagneux, des animaux superbes. Bref cela se laisse lire mais pas marquant selon moi.
La Vis
J'avais le souvenir d'avoir moyennement aimé L'Homme sans talent du même auteur. Je vois sur ce site que c'était il y a près de 15 ans... mon avis serait peut-être différent aujourd'hui. Toujours est-il que le présent La Vis est un recueil d'histoires sans lien entre elles, qui fait un peu remonter mon estime pour Tsuge. Les éditions Cornélius toujours très pointues avec déjà plusieurs auteurs de gekiga au catalogue ont la bonne idée de proposer ces œuvres au public francophone. L'histoire qui est illustrée sur la couverture et qui donne son titre au recueil est la première du livre, et je dois dire qu'elle est un peu barrée, ce doit être une sorte de rêve de l'auteur et on sait bien souvent que ce n'est pas très rationnel. La fin tombe un peu à plat. C'est malheureusement le cas d'autres nouvelles où on ne comprend pas bien la finalité de l'auteur. Au niveau dessin c'est souvent splendide, on est proche de Tatsumi, contemporain du gekiga, avec parfois des silences qui en disent longs. Les histoires tournent pas mal autour de la sexualité, parfois malsaine comme la dernière avec cet homme qui profite d'une femme inconsciente pour la toucher. On ressent ensuite la culpabilité et ses angoisses d'être découvert. En tout cas on est beaucoup plus sombre et réaliste que Tezuka, donc logiquement à destination d'un public plus adulte, et un type de récit complètement novateur à la fin des années 1960 qui a élevé son auteur en tant que référence et inspiration des mangakas futurs.
Chroniques de jeunesse
Après avoir fait le tour du monde, Guy Delisle revient au bercail et c’est un voyage temporel qu’il nous propose dans le Québec de sa jeunesse, à une époque où, en tant qu’étudiant, il passait ses vacances d’été à travailler dans l’usine de son père pour se faire un peu d’argent de poche. Dans le style minimaliste qu’on lui connaît, l’auteur de Pyongyang représente la manufacture de papier géante tel un monstre antique crachant sans discontinuer non pas des flammes mais une fumée orange que l’on imagine peu odorante. Cette fumée omniprésente qui sera d’ailleurs un des seuls (et rares) éléments en couleurs dans cet ouvrage en noir et blanc, dont le t-shirt de Delisle, un gimmick graphique plutôt bien vu. Cet immense complexe industriel est évidemment un monde en soi, avec ses propres codes et rites de passage, ses classes sociales, un monde composé d’individus très divers, du simple ouvrier employé à vie à l’intérimaire « en transit » comme Delisle. Dans cette galerie de personnages, il y a Marc, le beau gosse musclé un peu ambigu, dont l’objectif est de partir pour se consacrer à son sport « à fond », Jake, l’anglophone sympa étudiant en psycho qui connaîtra une fin tragique, ou encore le « grand gars chaleureux » à l’humour douteux chargé de former les étudiants… Et puis le père de Delisle qu’on verra peu, lui qui travaille dans les bureaux, loin du bruit et de la chaleur des machines, en tant que dessinateur industriel (ça ne s’invente pas). Un père un peu lunaire, accaparé par son travail, pas méchant pour un sou mais qui apparaît un peu comme un étranger pour son fils. Guy Delisle se remémore le maniement de ces machines qui nécessitait une certaine dextérité et comportait des risques (en ce temps-là, la protection des ouvriers ne semblait pas être la préoccupation principale de la direction), et surtout cette étrange matière qu’était la pâte à papier, chaude et humide, d’une texture agréable, qu’il fallait retirer à la main lorsqu’elle s’accumulait dans les systèmes… Si l’univers décrit est à des années-lumière des affinités professionnelles de l’auteur, il y a pourtant un point commun en y regardant de plus près. Comment notre bédéaste aurait pu exercer son travail sans papier, comment aurait-il pu diffuser ses œuvres ? Celui-ci n’exprime aucune nostalgie déplacée mais plutôt une forme de bienveillance, peut-être même de la tendresse, pour cette période de sa vie qui fut initiatrice en termes de confiance en soi. Tous ceux qui ont eu des jobs d’été se reconnaîtront forcément dans cette peinture sobre et humble d’un domaine assez méconnu et pourtant riche d’enseignement pour tout lecteur attaché au format papier, qui connaît bien la sensation si particulière qu’elle éveille en nous sur le plan du toucher et de l’odorat.
Rêveries d'Emanon
Quatrième (et semble-t-il dernier) volume des aventures d'Emanon que l'auteur publie (ce n'est pas très clair, mais il est fait mention à la fin d'un arrêt des publications alors que la dernière page porte la mention "à suivre"), et j'ai retrouvé avec plaisir ce concept de personnage. Emanon, c'est une série autour d'une bonne idée d'un auteur, qui est mis en scène dans plusieurs situations et avec une évolution progressive de son entourage. Si l'histoire est à chaque fois racontée à nouveau (chaque volume se veut indépendant), on a tout de même quelques idées qui me plaisent beaucoup, entre les personnages qu'elle croisent et qui se révèlent atypiques ou pourvus de certains pouvoirs qui donnent envie de voir la suite, et simplement son état d'esprit toujours à la limite entre la lassitude et le détachement. Emanon traverse ses histoires sans attaches, mais en même temps elle dégage quelque chose qui donne envie de la voir continuer. Les auteurs jouent notamment sur les paysages, la diversité des lieus et des interactions, mais avec toujours un petit plus qui me fait dire "ça c'est une bonne idée, maintenant que j'y réfléchis". Bref, je suis intéressé encore une fois par la découverte du monde et des pérpiples d'Emanon. Le dessin est identique à celui des précédents albums, et je rajouterais qu'on a toujours certains tics de l'auteur (notamment l'attitude nonchalante de Emanon qui la fait toujours prendre les mêmes poses) et qui ne se prive pas de la mettre clope au bec tout au long de l'album (que fait la censure !). Bref, c'est très bien représenté, quoique parfois un peu rapide dans la lecture dû au nombreuses cases contemplatives. On sent une volonté de raconter au travers du temps, en prenant justement le temps de tout dérouler. Ce n'est pas la série qui m'a bouleversé, certes, mais j'y ai trouvé un intérêt certain et j'aime bien les développements qu'ils ont tirés de l'idée de base. C'est une lecture plaisante et assez envoutante, que je recommande volontiers aux lecteurs.
Le Trésor du Cygne Noir
Je serais un peu moins enthousiaste que les autres posteurs. C'est basé sur un fait divers que je ne connaissais pas et j'ai trouvé que c'était intéressant de voir ce que l'Espagne a fait pour récupérer un trésor des mains d'une compagnie américaine. J'ai bien aimé toute la partie autour de la bataille juridique, les trouvailles du groupe pour gagner contre une grosse compagnie et ce genre de chose. Le truc est qu'en dehors de ça, il y a peu de choses qui m'ont intéressé. Par exemple, le fait que le héros essai de se rapprocher d'une femme m'a laissé froid. En faite, il n'y a que la dernière partie qui m'a vraiment captivé et je ressentais enfin de la tension du au fait que les personnages étaient maintenant en danger. Je pense que j'aurais préféré si ça avait été traité uniquement comme un documentaire et qu'on évacue la fiction. Le dessin est pas mal.
Connexions
Cette BD raconte une histoire assez banale d'une manière originale. C'est la narration graphique qui fait sa force. J'ai cru au départ que ce serait un album complet sous la forme d'un Oubapo ou d'une création de Chris Ware du type Jimmy Corrigan , mais l'auteur n'insiste pas trop sur le côté novateur de sa narration et varie les plaisirs. Ses idées sont multiples en réalité. Il y a d'abord ce choix d'une représentation de la quasi totalité de ses décors sous la forme d'une perspective isométrique, avec des vues en coupe rappelant un jeu vidéo tel que les Sims. J'adore ce type d'angle de vue, ça me donne toujours envie d'en fouiller les détails et de m'imaginer visiter les lieux. Et cela permet aussi de raconter plusieurs choses en parallèle selon l'endroit où l'on regarde dans ce décor multiple. Pour l'action elle-même, mais aussi pour les récits parallèles et les nombreux flash-back, l'auteur insère des petits hexagones par-dessus ses décors qui sont autant de cases qui s'imbriquent pour raconter leurs histoires et leurs dialogues. Là encore, les hexagones me rappellent des jeux, de stratégie cette fois. Ils titillent ma fibre ludique et me donnent envie de me lancer dans la lecture. En contrepartie, je dois admettre que cette originalité narrative ne favorise pas toujours la clarté du récit. A plusieurs moments, l'auteur montre des actions et dialogues simultanés pour insister sur le fait que tout est connecté et que d'autres personnes vivent dans la même ville, et ces passages là sont parfois un peu embrouillés. De même, il m'a fallu un moment pour repérer le code de couleur pour distinguer les récits en flash-back de ceux au présent donc j'étais légèrement perdu entre ce qui tenait du souvenir et ce qui tenait de l'action actuelle. Concrètement, j'ai dû relire une deuxième fois l'album pour mieux capter ce qui était resté confus pour moi en première lecture. En effet, il m'a fallu arriver à la fin du premier tome pour bien voir qui était qui et les liens entre chacun, et du coup pouvoir mieux comprendre ce que j'avais lu auparavant quand je suis revenu dessus. En deuxième lecture, heureusement, tout est bien plus clair. Cela pour dire que j'apprécie beaucoup cette originalité narrative et graphique mais qu'elle ne favorise pas forcément la simplicité de la compréhension. Quant à l'histoire en elle-même, elle se laisse lire mais ne m'a que moyennement passionné. Elle met en scène une poignée de jeunes adultes dont les parcours se croisent et se décroisent. Chacun des six chapitres du premier tome s'attache à l'un d'entre eux en particulier et on va vite constater qu'on croise la route de tous les autres au fur et à mesure et que, comme le titre l'indique, tout est connecté. Ils ont en majorité un passé en commun, leurs routes se sont écartées et ils se retrouvent à nouveau une paire d'années plus tard. La musique, le rock en particulier, est au centre de la vie de la plupart d'entre eux puisque deux d'entre eux ont formé un petit groupe à un moment donné, qu'une autre est amatrice de concerts et qu'une autre encore est disquaire et organise des concerts. Mais plus globalement, ce sont surtout les choix de vie et les éventuels regrets qui sont au cœur du récit. Je ne me suis pas tellement attaché à ces personnages et à leur parcours. Leurs problématiques ne me touchent pas et elles ne m'ont pas tellement intéressé. Mais j'ai tout de même été poussé à la lecture grâce à sa chouette narration, et par la curiosité aussi de lever le voile sur le passé de cette poignée de protagonistes en captant les indices que le récit sème au fil de ses pages. C'est aussi cela qui m'a poussé à une seconde lecture : pour mieux comprendre ce que j'avais capté initialement et être satisfait de voir tout s'éclaircir... ou presque puisqu'il reste encore un mystère à éclaircir, ces colis envoyés à l'un des personnages, et je suppose que l'on en saura plus par la suite. En définitive, j'ai plutôt bien apprécié ma lecture, surtout grâce à l'originalité de sa construction, mais moins grâce à ses personnages et à son intrigue en elle-même.
Castelmaure
J’ai bien aimé l’originalité de ce conte. C’est, je trouve, son gros point fort alors qu’il est quand même difficile d’innover dans ce créneau. Et si le début du récit déroute car il semble dépourvu d’un fil conducteur, les auteurs parviennent rapidement à emboîter les pièces de leur puzzle pour nous offrir un ensemble cohérent et singulier. Le dessin d’Alfred est lui aussi très agréable à lire car très expressif et bien typé. En fait, il ne m’aura manqué qu’un peu plus d’émotion pour passer du « pas mal » au « franchement bien ». Les personnages et leur destin n’ont pas la dimension dramatique nécessaire à mes yeux pour que je m’émeuve de leur sort. Ça reste trop gentil, trop en surface à mon goût mais c’est un chouette album et je ne regrette en rien cette lecture.
Le Labo (Bourhis/Varela)
Si je trouve cette bande dessinée bien réalisée, je finis ma lecture avec un sentiment mitigé, un peu déçu qu’il ne s’agisse en rien d’une histoire vraie alors que l’introduction laissait entrevoir le fait qu’elle était au moins inspirée par des faits réels. Au rayon des bons points : le dessin de Lucas Varela, la mise en page classique, le découpage tout aussi classique, l’idée de départ et quelques scènes amusantes. Le dessin de Lucas Varela est d’une parfaite lisibilité. Il apporte également une touche vintage, tant par le trait que par les couleurs, en parfaite harmonie avec l’époque et le thème de l’album. Les personnages ont des traits expressifs. Les décors, dont l’architecture du fameux labo, nous plongent eux aussi dans les années ’70. C’est vraiment agréable au niveau du visuel. Le découpage qui alterne deux époques est construit d’une manière très classique (introduction qui se déroule dans les années ’70 – passage à l’époque actuelle pour placer la narratrice qui va nous raconter l’histoire de ce labo – retour aux années ’70 pour l’histoire en question – retour à l’époque actuelle pour la conclusion). C’est facile et agréable à suivre, avec une petite trouvaille que j’ai bien appréciée (un film publicitaire placé en début du récit et qui nous explique succinctement le contexte global de l’entreprise familiale). L’idée de départ -ce labo perdu en pleine cambrousse française et dans lequel vont être créés l’ordinateur personnel, l’internet et même le smartphone- est originale et peut exploiter certains faits réels (quelques personnages de ce récit sont inspirés par des personnes ayant réellement existé). Le caractère saugrenu du personnage central, son amour pour la course à pied et ses flashs visionnaires apportent un peu d’humour et de légèreté au récit. Pourtant, je reste sur ce sentiment d’un album anecdotique. Pas déplaisant, facile à lire, mais auquel il manque des moments forts. Surtout j’ai ce sentiment d’avoir eu à lire une œuvre assise le cul entre deux chaises, entre le burlesque de certaines scènes et l’assise historique de certains concepts. Et je pense que c’est là que ça a coincé chez moi. Ce n’est certainement pas un mauvais album, mais avec autant de qualités, c’est dommage de ne pas avoir réussi à rendre ce récit plus captivant. Pas mal, donc… mais j’en attendais plus.